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[L'Europe contre la Démocratie, suite] L’accord de majorité Socialistes-Droite-Libéraux prive de postes au Parlement les eurosceptiques

Wednesday 9 July 2014 at 02:43

Le processus devrait être évidemment inacceptable pour toute personne se disant démocrate, mais, plus intéressant encore, le silence total dans les médias sur ces magouilles est hallucinant… Je n’ai trouvé aucune information dans les grands médias sur ce vote d’hier – il y a juste une belel dépêche de l’agence chinoise !!! (merci à ceux qui postent en commentaire, c’est précieux…)

En résumé : comme l’a annoncé Quatremer (tout seul) il y a quelques jours, les socialistes, la droite (sic.) et les libéraux ont conclu une alliance pour la législature 2014-2019 du Parlement européen, visant en particulier le groupe des eurosceptiques de Nigel Farage de toute présidence et vice-présidence de commission, auquel il avait mathématiquement le droit. Seuls les Verts ont protesté contre ce détournement survenu hier 7 juillet visant à museler l’opposition… Pour information, le FN n’a pa sréussi à consttiuer un groupe (il faut 7 nationalités différentes dedans – pour aider à la démocratie j’imagine…), et Farager n’a réussi que grace à la défection d’une eurodéputée FN.

Voici justement la dernière vidéo de Farage du 2 juillet – très offensif comme d’habitude…

{L’annonce} Jean Quatremer, 3 juillet : Le Parlement européen dresse un cordon sanitaire autour des europhobes

Les 170 députés europhobes vont découvrir qu’il n’est pas facile de «détruire l’Europe de l’intérieur», comme le promettait Marine Le Pen, la présidente du FN, durant la campagne électorale. Le Parlement européen issu des élections du 25 mai, qui se réunit aujourd’hui à Strasbourg pour sa session constitutive, a, en effet, mis en place un véritable «cordon sanitaire» destiné à les isoler et à les priver de tous postes de responsabilité. Pour ce faire, les conservateurs du PPE, les socialistes du S&D (socialistes et démocrates) et les libéraux de l’ADLE, trois groupes pro-européens, ont scellé une Sainte Alliance valable pour la durée de la législature (2014-2019).

Les eurosceptiques et les europhobes pèsent pourtant 22,63 % des 751 eurodéputés (contre 16 % lors de la législature 2009-2014), un étiage qu’il n’avait plus atteint depuis 1984 (ils représentaient alors 20 % des sièges). Mais ils ont été, comme à leur habitude, incapable de s’entendre, le rejet de la construction communautaire ne constituant pas une base d’entente suffisante entre des partis aux idéologies souvent diamétralement opposées. Ils se retrouvent donc éclatés en trois groupes d’inégale importance, ce qui affaiblit d’emblée leur capacité de nuisance. D’abord, le groupe ECR, eurosceptique, mais démocrate, constitué autour des conservateurs britanniques (19 membres) et du PiS polonais (19 membres), qui parvient, avec 70 eurodéputés, à occuper la troisième place des groupes. Ensuite, on trouve les europhobes de l’EFD (48 membres), fondé par le UKIP britannique de Nigel Farage, qui remplit tout juste les conditions nécessaires (il faut des députés originaires d’au moins sept pays, chiffre atteint grâce à une défection d’une députée du FN). Et, enfin, les non-inscrits (52, dont les 23 élus du FN) qui n’ont aucune prise sur la marche des travaux du Parlement. {OB : Ben ils votent quand même, comme des députés…}

Le KO technique de Marine Le Pen, qui n’a pas réussi à constituer un groupe politique, son parti faisant figure d’épouvantail pour la majorité des europhobes, n’a pas suffi aux pro-européens. En signant un accord de majorité, le PPE (premier groupe politique avec 221 députés), le S&D (191 membres – les socialistes) et les libéraux (67 élus, dont ceux de l’alliance UDI-Modem) ont aussi voulu priver l’EFD de Farage des postes auxquels il pouvait prétendre, à savoir une présidence de commission parlementaire et une vice-présidence du Parlement. Ceux-ci tombent dans l’escarcelle du groupe présidé par Guy Verhofstadt (qui hérite donc de deux commissions, dont celle du budget promis à Jean Arthuis). Les europhobes sont donc totalement isolés. «Néanmoins, c’est Nigel Farage qui sera le champion de l’europhobie et non pas Marine Le Pen, car il a réussi à agréger autour de lui des forces politiques, comme le mouvement de Beppe Grillo », s’amuse Alain Lamassoure, le président de la délégation UMP au sein du PPE : «quelle humiliation !»

Les eurosceptiques de l’ECR, jugés plus fréquentables, s’en tirent, eux, plutôt bien : devenus troisième groupe du Parlement devant les libéraux, notamment grâce à l’appoint de partis xénophobes qui siégeaient auparavant avec Farage, ils auront droit à deux commissions, dont celle du marché intérieur et de la défense (qui été présidée par l’UMP Arnaud Danjean entre 2009 et 2014).

La percée des europhobes n’a pas que des inconvénients selon Alain Lamassoure : «elle va renforcer le caractère europhile du Parlement en nous obligeant à sortir du ronron, à être plus audacieux, plus inventif pour contrer leur influence » {OB : j’adore, on voii bien le fanatisme à l’oeuvre}. Surtout, «la législature va être infiniment plus politique que précédemment : la présence eurosceptique, l’élection du président de la Commission par le Parlement et l’accord de gouvernement entre les trois grandes familles politiques vont obliger les députés à faire de la politique et plus seulement de la législation», approuve un haut fonctionnaire de l’europarlement.

La grande coalition conservateurs-libéraux-socialistes ne vise pas seulement à dresser un cordon sanitaire, mais aussi à sécuriser l’élection de Jean-Claude Juncker, le président de la Commission désigné, qui aura lieu le 16 juillet à Strasbourg. Certes le PPE et le PSE, qui ont décidé de se partager la présidence du Parlement (2,5 ans pour le socialiste allemand Martin Schulz, candidat malheureux à la présidence de l’exécutif européen, 2,5 ans sans doute pour le conservateur Alain Lamassoure), totalisent 412 voix à eux deux, soit plus que la majorité absolue requise de 376 voix. Mais entre les absences et les probables défections (les 12 conservateurs hongrois ou les 20 travaillistes britanniques voteront contre Juncker), la marge était trop faible, d’où l’appoint nécessaire représenté par les 67 libéraux. Une perte en ligne de plus de 100 députés est, de fait, peu probable. Comme l’a expliqué l’ADLE, l’accord «garantit une meilleure base afin de construire une majorité stable pour la prochaine Commission». En outre, cette majorité de 376 voix est nécessaire pour adopter les lois européennes, d’où l’importance de la consolider par un véritable accord de gouvernement, une première dans l’histoire du Parlement.

Sans compter que les Verts (50 sièges) et la GUE (52 députés, un groupe qui n’est nullement europhobe comme le montre le départ des staliniens antieuropéens du KKE grec) apporteront ponctuellement leur soutien à cette grande coalition, notamment dans le domaine des libertés publiques, mais aussi dans celui de la législation économique et financière, l’air du temps étant à la réglementation du marché… {OB : Ahahahahahahahahahahahahahahahahahahahah. Je pense que le Luxembourgeois Juncker est l’homme de la situation pour réglementer}

La composition du Parlement n’est évidemment pas figée. Il est probable que certains partis siégeant sur les bancs des non inscrits essayeront de rejoindre un groupe politique : le PVV de Geert Wilders pourrait ainsi être tenté, après avoir épaulé le FN dans sa tentative de constituer un groupe, de rejoindre l’EFD. La Ligue du Nord pourrait faire de même, mais il risque de se heurter au refus de Cinque Stelle… De même, il n’est pas certain que l’ECR garde tous ses membres, ce groupe étant présidé par un musulman d’origine indienne, le conservateur britannique, Syed Kamall, ce qui pourrait causer quelques crises d’urticaires à ses membres les plus xénophobes, comme le PiS polonais. Enfin, l’existence de l’EFD ne tient qu’à un pays (il faut 25 députés originaires d’au moins 7 pays pour en former un).

Élément notable, cette législature marque un affaiblissement sans précédent de l’influence française : le FN ayant obtenu 24 députés (l’un de ses élus l’a depuis quitté pour siéger à l’EFD) sur un total de 74, ce sont autant de postes «stérilisés» puisque le parti Marine Le Pen ne siège dans aucun groupe. Mécaniquement, les Français sont affaiblis au sein du PPE (troisième délégation nationale derrière les Allemands et les Polonais) et du S&D (sixième délégation). Résultat des courses : le PS n’aura aucune présidence de commission et l’UMP est relégué à la commission pêche (contre le budget et la défense précédemment), même si elle peut se consoler avec une vice-présidence du groupe PPE et un poste de questeur (Brice Hortefeux s’est fait battre au sein du PPE pour un poste de vice-président du PE). «Les Français payent leur éclatement», se désole Alain Lamassoure.

Source : Coulisses de Bruxelles

{C’est ça être démocrate} 4 juillet : Les Verts soutiennent Farage dans la bataille des postes au Parlement européen

Contre toute attente {OB : J’aime bien ce “Contre toute attente” = “Merde, il reste des démocrates !”}, les Verts européens ont apporté leur soutien à Nigel Farage face à la tentative des groupes pro-européens de priver son groupe politique d’une présidence d’une commission au Parlement européen.

Après une entrée remarquée au Parlement européen lors de la session constitutive, le groupe Europe libertés démocratie de l’eurodéputé britannique Nigel Farage, connu pour son euroscepticisme prononcé, n’obtiendrait aucune présidence de commission, malgré ses 48 membres. Une situation en contradiction avec les règles de répartition des postes au Parlement qu’ont dénoncée les Verts européens.

Les différentes commissions du Parlement européen doivent élire leurs présidents et vice-présidents le 7 juillet prochain. Ces postes, aux prérogatives importantes, sont répartis entre les différents groupes politiques siégeant au Parlement européen.

Mais les présidents de commission sont élus à bulletin secret et les principaux groupes politiques ont conclu un accord pour se partager entre eux les différents sièges.

Hermann Kelly, porte-parole d’Europe libertés démocratie a dénoncé « un putsch fomenté à huit clos » par les trois principaux partis pro-européens, à savoir le Parti populaire européen (PPE), les Socialistes et Démocrates (S&D) et les centristes de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE).

Bien que les Verts soient des proeuropéens convaincus, ils ont fortement dénoncé cette stratégie et ont apporté leur soutien à l’ELD.

« Empêcher tout groupe politique d’obtenir le poste de présidence d’une commission qui lui revient normalement de droit selon le système établi – système dont le but est justement de distribuer ces postes le plus équitablement possible – serait une atteinte grave au processus démocratique au sein du Parlement européen », a déclaré Margrete Auken, porte-parole des Verts de la commission des pétitions.

>>Lire l’interview de l’eurodéputée Verte Michèle Rivasi: «Il faut prendre en compte l’europhobie, ou l’Europe sera une bulle»

Selon le système D’Hondt, les postes de présidence des différentes commissions sont distribués entre les groupes politiques en fonction du nombre respectif d’eurodéputés. Un système considéré comme une méthode équitable de répartition des postes clefs.

Or, aux yeux des Verts, un accord entre les principaux groupes politiques signifierait pour l’ELD la perte de son président à la tête de la commission des pétitions, qui lui revient pourtant de droit, selon le système D’Hondt.

« [Un tel accord] va au-delà de calculs mesquins et politiciens et touche directement le cœur de la démocratie européenne » a poursuivi Margrete Auken lançant un inattendu signe de soutien à Nigel Farage.

« Le candidat nommé par le groupe de l’ELD semble avoir toutes les compétences requises et la bonne approche en vue d’exercer sa fonction de manière adéquate. Dans un tel contexte, nous exhortons les autres groupes politiques à ne pas poursuivre leur machination contre le système D’Hondt, qui pourrait compromettre la coopération minimale nécessaire au bon fonctionnement du Parlement européen », a-t-elle déclaré.

« Si les grands groupes pro-européens s’unissent pour mettre en branle leur vile stratégie en ce qui concerne la distribution des présidences de commission, alors la fragile façade de démocratie, les faux-semblants d’État de droit et tous les vestiges de transparence seront mis à terre », a déclaré Hermann Kelly, dans un courriel envoyé à EurActiv.

Source : EurActiv

{Les Français ne sont pas au courant, mais les Chinois, si} 6 juillet – Xinhua : Risque d’une nouvelle dispute sur les postes au PE

Les membres du Parlement européen (PE) voteront lundi pour désigner les présidents des différentes commissions parlementaires à Bruxelles. Mais après une session plénière tenue la semaine dernière à Strasbourg, une nouvelle dispute risque d’éclater à propos de la présidence des 20 commissions permanentes qui contribuent à la législation européenne.

La composition des commissions, y compris chaque présidence, est découpée selon le système D’Hondt, une méthode de calcul utilisée pour l’attribution de postes au prorata du nombre de députés de chaque groupe politique qui compose le PE.

Après les élections de la semaine dernière à Strasbourg pour choisir les députés de chaque commission, on pensait que le groupe eurosceptique Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD) présiderait la commission des pétitions, sous la direction de l’eurodéputée italienne Eleonora Evi, du Mouvement cinq étoile de Beppe Grillo.

Cette commission analyse les pétitions des citoyens de l’Union européenne (UE), mais son rôle le plus important concerne l’examen du lobbying des groupes d’intérêts spéciaux.

Cependant, des rumeurs ont circulé ce week-end comme quoi l’EFDD pourrait ne pas obtenir la présidence de cette commission, car les trois plus grands groupes au Parlement – le Parti populaire européen (PPE), les socialistes et démocrates (S&D) et l’ADLE, le groupe libéral – ont conclu un accord pour bloquer le parti eurosceptique dirigé par l’eurodéputé britannique Nigel Farage. Les présidents sont élus à bulletin secret par les membres des commissions.

En fait, l’EFDD a obtenu le soutien inattendu des Verts/Alliance libre européenne (ALE) qui se trouve à l’autre extrémité du spectre du PE. Une déclaration officielle des Verts affirmant qu’ils avaient “des préoccupations sur l’accord qui aurait été conclu entre certains groupes politiques, et signifierait que l’EFDD perdrait le poste du président de la commission des pétitions du PE, auquel il y aurait droit sous le système D’Hondt”.

La députée danoise Margrete Auken, porte-parole des Verts au sein de la commission, a déclaré: “Empêcher tout groupe politique d’obtenir le poste de présidence d’une commission qui lui revient normalement de droit selon le système établi – système dont le but est justement de distribuer ces postes le plus équitablement possible – serait une atteinte grave au processus démocratique au sein du PE. Cela va au-delà de calculs mesquins et politiciens et touche directement le cœur de la démocratie européenne”.

Mme Auken a ajouté qu’il était d’autant plus important pour la commission des pétitions, compte tenu de son rôle dans la défense des règles et des droits et “contre l’ingérence des intérêts particuliers”.

“Le candidat nommé par le groupe de l’EFDD semble avoir toutes les compétences requises et la bonne approche en vue d’exercer sa fonction de manière adéquate. Dans un tel contexte, nous exhortons les autres groupes politiques à ne pas poursuivre leur machination contre le système D’Hondt, qui pourrait compromettre la coopération minimale nécessaire au bon fonctionnement du Parlement européen”, a-t-elle déclaré.

Hermann Kelly, porte-parole de l’EFDD a déclaré “un putsch fomenté à huit clos” par les trois principaux partis pro-européens.

Par ailleurs, dans la formation des commissions, le groupe des Conservateurs et Réformistes (ECR), dirigé par les conservateurs britanniques, a obtenu un nombre de postes importants. Après les élections du PE en mai, l’ECR a remplacé l’ADLE comme étant le troisième groupe au Parlement avec 70 députés.

L’eurodéputée britannique Vicky Ford est attendue pour présider la commission du Marché intérieur et de la protection des consommateurs, tandis que sa collègue polonaise Anna Fotyga est prévue à la tête de la sous-commission de la sécurité et de la défense.

Le chef de l’ECR, l’eurodéputé britannique Sajjad Karim, qui était candidat à la présidence du parlement, a attiré suffisamment de députés pour obtenir 101 voix, soit 30 de plus que le nombre total du groupe au parlement. Cela l’a placé à la deuxième place derrière Martin Schulz, qui a été réélu pour un second mandat grâce à une coalition entre son groupe S&D, ADLE et le PPE.

En revanche, la France verra une diminution de sa représentation dans les commissions, à cause de la forte présence du Front national (FN) dans les élections.

Bien que le FN ait gagné plus de sièges (24) que les autres partis français, il n’a pas pu prendre part aux négociations des commissions, car il n’a pas réussi à former un groupe parlementaire. Alors que les députés FN ont été élus dans les différentes commissions, aucun ne sera désigné comme président. Sur les 50 députés français restants – un de moins que la représentation polonaise – la piètre situation est aggravée par la baisse considérable du nombre de socialistes français qui étaient auparavant influents au sein du S&D.

Par conséquent, les députés français auront probablement deux postes de président des 20 commissions en comparaison à une possibilité de six postes pour les députés allemands et trois pour le Royaume-Uni.

Source: Agence de presse chinoise Xinhua {OB : vous noterez la qualité de l’information}

{Les Jeux sont faits, rien ne va plus} 8 juillet : Le groupe de Nigel Farage privé de postes au Parlement européen

Les élus eurosceptiques du groupe de Nigel Farage, Europe libertés et démocratie (ELD), se retrouvent privés de postes clés au Parlement européen, à la faveur d’une alliance des trois grands groupes pro-européens.

L’eurosceptique Nigel Farage est furieux. Le Parti populaire européen (PPE), les Socialistes et démocrates (S&D) et l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE) se sont ligués contre son groupe politique Europe libertés et démocratie (ELD) dans la distribution des postes importants au sein des commissions parlementaires.

Résultat, après un vote à bulletin secret, l’eurodéputée Eleanora Evi n’a pas pu arracher la présidence de la commission des pétitions, obtenue par la députée libérale suédoise Cecilia Wikström avec 23 votes contre 8 pour l’Italienne.

Les trois principaux partis pro-européens ont également fait en sorte que cette élue du Mouvement cinq étoiles de Beppe Grillo ne devienne pas vice-présidente de la commission des pétitions. Selon l’intéressée, cette décision est « antidémocratique et immorale ».

Des sources de l’ELD accusent également les trois principaux partis pro-européens d’avoir préparé un coup pour bloquer l’accès des eurosceptiques à la présidence de la commission agriculture.

Les partis europhiles sont-ils antidémocratiques ?

Nigel Farage a déclaré : « les fanatiques fédéralistes ont montré leurs véritables couleurs antidémocratiques. Ils détestent les examens en profondeur et l’opposition, ils détestent donc avec force le groupe ELD. Je suppose que cela devrait nous emplir de fierté.

« Les groupes europhiles ont à nouveau prouvé leur peur de la démocratie, leur haine des points de vue minoritaires, et leur rejet évident de la transparence. Les fédéralistes européens sont une honte, mais la population devrait se rendre compte que leurs visions et leurs sales arrangements symbolisent le Parlement européen », a-t-il poursuivi.

Les commissions du Parlement européen se sont réunies le 7 juillet afin d’élire leurs présidents et leurs vice-présidents. Selon le système D’Hondt, les postes de présidence des différentes commissions sont distribués entre les groupes politiques en fonction du nombre respectif d’eurodéputés.

Le système est considéré comme une méthode équitable de répartition des postes clés. Même si le règlement du Parlement européen n’interdit pas le blocage de ce type de désignations, il s’agit d’une pratique inhabituelle qui va à l’encontre du protocole.

Contre toute attente, les Verts européens ont décidé de soutenir l’ELD après des rumeurs de complot.

Ils ont affirmé que le blocage de la désignation d’Eleanora Evi était contraire à la démocratie et qu’elle avait toutes les compétences requises pour présider la commission des pétitions.

« Empêcher tout groupe politique d’obtenir le poste de présidence d’une commission qui lui revient normalement de droit selon le système établi – système dont le but est justement de distribuer ces postes le plus équitablement possible – serait une atteinte grave au processus démocratique au sein du Parlement européen », a déclaré Margrete Auken, porte-parole des Verts de la commission des pétitions.

James Crisp | EurActiv.com - traduction de l’anglais par Aubry Touriel

{Les Français ne sont toujours pas au courant, mais les Chinois, si} 8 juillet – Xinchua : Les trois grands partis du PE se liguent pour bloquer l’accès des eurosceptiques à la présidence d’une commission (SYNTHESE)

Par Neil Madden – STRASBOURG, 7 juillet (Xinhua) — Comme on s’y attendait, le groupe eurosceptique Europe de la liberté et la démocratie directe (EFDD) n’a pas réussi lundi à obtenir la présidence de la commission des pétitions du Parlement européen (PE).

Le groupe EFDD, dirigé par le Britannique Nigel Farage et qui comprend le Mouvement Cinq étoiles de l’Italien Beppe Grillo, aurait dû obtenir la présidence selon le système D’Hondt, une méthode de calcul utilisée pour l’attribution de postes au prorata du nombre de députés de chaque groupe politique qui compose le PE.

Mais un accord entre les trois grands groupes du PE – le Parti populaire européen (PPE), les socialistes et démocrates (S&D) et les libéraux d’ADLE – a donné la majorité des voix à Cecilia Wikström, une députée suédoise d’ADLE. En outre, la candidate d’EFDD, l’Italienne Eleonora Evi, a été fortement mise en minorité pour chacune des quatre positions de vice-président, bien qu’elle ait été nominée quatre fois. Elle a été rejetée à trois reprises par les candidats du PPE et une fois par le S&D.

Eleonora Evi a affirmé que l’accord passé par les trois grands partis pour bloquer son élection revenait à “l’assassinat de la démocratie”.

“Aujourd’hui, la méthode D’Hondt a été violée”, a-t-elle dit. “J’exprime mon mépris pour cette stratégie car elle ne soutient qu’un système oligarchique égoïste. Pourquoi sommes-nous punis comme cela et pour quelles raisons?”

Elle a été soutenue par l’eurodéputée danoise Margrete Auken, des Verts/Alliance libre européenne (ALE), qui a publié une déclaration officielle ce week-end condamnant ce mouvement de blocage.

“Il est parfaitement acceptable de s’opposer à un candidat, mais je n’ai jamais vu une commission s’opposer à un ensemble de groupe politique”, a-t-elle dit au cours de la réunion de la commission. “Cela est contraire à la méthode D’Hondt et j’espère vraiment que ce sera la dernière fois que je vois une chose pareille dans une commission”.

En réponse, Cecilia Wikström a déclaré qu’elle serait une présidente honnête et juste, et dans un message personnel adressé à Eleonora Evi, elle a ajouté: “Je suis sûr que nous pouvons tous créer une atmosphère de respect mutuel et de confiance.”

Plus tard, l’eurodéputé britannique Nigel Farage et co-président d’EFDD, a déclaré: “Les fanatiques fédéralistes ont montré leurs véritables couleurs anti-démocratiques. Ils détestent être examinés et l’opposition, et donc ils détestent fortement le groupe EFDD – qui, je suppose, devrait nous rendre fiers. Les groupes europhiles ont de nouveau démontré leur peur de la démocratie, leur haine des opinions minoritaires et leur rejet clair de la transparence. Les fédéralistes de l’UE sont une honte, mais le public doit connaître que leurs points de vue et leurs affaires sales sont emblématiques du Parlement européen”.

Les autres présidents de commissions ont été votés comme prévu. Sur les 20 commissions permanentes et deux sous-commissions, le PPE et le S&D en présideront sept chacun, trois seront dirigées par les députés de l’ADLE, deux par le Groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR), deux par les Verts/ALE et un par le Parlement européen Gauche/Gauche verte nordique (GUE).

En termes de représentation des pays, l’Allemagne a le plus de présidents, cinq au total. Fait intéressant, la deuxième représentation la plus forte est la Pologne avec quatre présidences, suivie par le Royaume-Uni et l’Italie avec trois chacun, et seulement deux pour l’Espagne et la France. La Suède, la Bulgarie et la République tchèque ont un poste chacun.

Source : Xinhuanet.com

Les euromaniaques se serrent les coudes

{OB : pour que l’information soit complète}

“La tradition selon laquelle les présidences et sous-présidences de commissions du Parlement européen sont distribuées en fonction de l’importance des groupes a été enterrée cette fois-ci, afin de ne pas permettre aux affreux europhobes de détenir de tels postes.

Ainsi devait revenir au groupe de Nigel Farage et Bepe Grillo la présidence de la commission des pétitions, ce qui allait de soi puisque le groupe est précisément intitulé Europe de la liberté et de la démocratie directe. Mais le PPE, les socialistes et les libéraux se sont unis pour rejeter la candidate de ce groupe et imposer une européiste libérale.

« Les groupes europhiles ont de nouveau démontré leur peur de la démocratie, leur haine des points de vue minoritaires, et leur clair rejet de la transparence », a déclaré Nigel Farage.

Il en a été de même pour les vice-présidences. Bernd Lucke, qui devait devenir vice-président de la commission des affaires monétaires, a été rejeté. Et Beatrix Storch a été de même évincée de la vice-présidence de la commission des droits des femmes. Tous deux sont des élus du parti anti-euro allemand, dont Bernd Lucke est le président, et sont membres du groupe ECR des conservateurs britanniques.” (Source : Yves Daoudal)

En conclusion :

  1. les nationalistes européens fanatiques ont des pratiques non démocratiques 
  2. mais il faut consulter l’agence chinoise pour l’apprendre.

J’aime bien cette époque…

P.S. La presse allemande en parle, elle, comme le FAZ, Bild, Focus, The Huffington Post Deutschland

Source: http://www.les-crises.fr/l-alliance-socialistes-droite-pe/