Les États-Unis ont souvent contribué à créer – et raté des occasions d’empêcher – les situations qui appellent une aide d’urgence.
Source : Responsible Statecraft, Kate Kizer
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
« Les États-Unis sont le plus grand donateur d’aide humanitaire pour… » En tapant cette phrase sur Google, on obtient des résultats pour une litanie de pays : Éthiopie, Afghanistan, Nigeria, Syrie, Yémen. La liste est longue et le langage est souvent utilisé dans le contexte d’atrocités de masse ou de la menace d’atrocités, comme une contribution généreuse qui soit la meilleure que les États-Unis puissent faire.
De l’Afghanistan au Tigré en passant par le Guatemala, le gouvernement américain a cherché à panser les effets de ses propres politiques – ou de celles de ses partenaires – par le biais de l’aide plutôt que de la responsabilité. Les décideurs politiques à Washington peuvent se féliciter de leur générosité, mais en réalité, aucune quantité d’aide humanitaire ne peut résoudre les conflits insolubles et les chocs climatiques que les États-Unis ont contribué à créer ou à faciliter.