Depuis la fin des années 1970, les actions de grève et l’adhésion aux syndicats n’ont cessé de diminuer dans la plupart des démocraties occidentales. Une nouvelle étude révèle que l’une des principales raisons de ce déclin tient au fait que la classe ouvrière est de plus en plus dépendante du crédit.
Source : Jacobin Mag, Giorgos Gouzoulis
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
La résurgence des mouvements de grève dans de nombreuses grandes économies occidentales fait la une de l’actualité depuis quelques mois. En novembre dernier, Neil Bradley, le vice-président exécutif de la Chambre de commerce américaine, a déclaré sans ambages sur Fox News que « nous ne pouvons pas tolérer une grève nationale des chemins de fer. » Le fait même qu’une grève nationale des chemins de fer ait été envisagée même sous forme de vague rumeur, est un signe que les temps changent.
Mais, bien que les grèves fassent effectivement un retour en force tant aux États-Unis qu’au Royaume-Uni, les analystes ont tendance à surestimer le tempo et l’ampleur des vagues actuelles d’actions revendicatives. Malheureusement, leur optimisme ne tient pas compte du recul par rapport au pic réel des actions de grève de la fin des années 1970 et du début des années 1980.