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La guerre d’Ukraine : une crise des missiles cubains à l’envers, par William R. Polk

Sunday 5 April 2015 at 01:17

Guidés par une stratégie néoconservatrice agressive de “changement de régime”, les États-Unis sont tombés sur une possibilité de confrontation militaire avec la Russie à propos de l’Ukraine, une situation difficile et dangereuse qui pourrait devenir une crise des missiles cubains à l’envers, comme l’explique l’ex-diplomate US William R. Polk.
Par William R. Polk

Dans une expérience assez horrifiante datant du dix-neuvième siècle, un biologiste du nom de Heinzmann découvrit que s’il plaçait une grenouille dans de l’eau bouillante, la grenouille bondissait immédiatement pour en sortir, mais que s’il plaçait la grenouille dans de l’eau tiède et faisait progressivement monter la température, la grenouille demeurait en place jusqu’à être mortellement ébouillantée.

OB. Je précise au passage que ceci est une légende totale…

Serions-nous comme la grenouille ? Je remarque de troublants éléments de ce processus lorsque j’observe le déroulement des événements dans la confrontation en Ukraine. Ils m’effraient profondément, et je crois qu’ils devraient effrayer tout le monde. Mais ils sont si graduels que nous ne distinguons pas de moment spécifique où nous devons bondir ou périr.

En octobre 1962, les américains étaient terrifiés par les missiles soviétiques à Cuba, comme le montre cette carte d’un quotidien indiquant les distances entre les principales métropoles d’Amérique du Nord et Cuba.

Ainsi, brièvement, permettez-moi ici de décrire le processus de la crise des missiles cubains de 1962 et d’exposer comment le déroulement de cette crise peut se comparer avec ce à quoi nous faisons face aujourd’hui en Ukraine.

Il y a trois éléments qui ressortent dans la crise des missiles cubains : 1) Les relations entre l’URSS et les USA étaient déjà “au bord du précipice” avant d’atteindre le stade de crise ; chacun de nous avait un très grand nombre d’armes de destruction massive braquées sur l’autre. 2) L’URSS accéléra la crise en s’installant dans Cuba, un pays que les États-Unis considéraient comme faisant partie de sa zone d’influence depuis la doctrine de Monroe en 1823. 3) Certains militaires, des officiels, ainsi que d’influents citoyens dans chaque pays avançaient l’idée que l’autre céderait si une pression suffisante lui était imposée.

Permettez-moi de rappeler que j’étais aux premières loges (position très inconfortable) durant la crise. J’étais l’un des trois membres du “Comité de gestion de la crise” (Crisis Management Committee) qui supervisait les événements.

Le lundi de la semaine du 22 octobre 1962, j’étais aux cotés du secrétaire d’état Dean Rusk, du sous-secrétaire George Ball, du conseiller et président du Centre de prévision et stratégie (Policy Planning Council) Walt Rostow et du sous-secrétaire aux affaires politiques U. Alexis Johnson pour écouter le discours du président John F. Kennedy auquel nous avions tous contribué.

Le compte rendu que fit Kennedy était littéralement terrifiant pour ceux qui comprenaient ce qu’une confrontation nucléaire veut dire. Nous, dans cette pièce, nous savions bien évidemment. Nous étions tous informés de tout ce que les USA savaient à l’époque. Et nous savions tous ce que notre gouvernement cherchait – faire partir les missiles russes de Cuba. Finalement nous étions déterminés à le faire par la force si les Russes ne les retiraient pas eux-mêmes.

Avant ce jour-là, j’avais recommandé vivement que l’on retire nos missiles “Jupiter” de la Turquie. Une décision primordiale selon moi car c’était des armes “offensives” plus que “défensives”. Cette distinction venait du fait qu’ils étaient de vieux missiles à propulsion liquide qui nécessitaient un temps relativement long pour être lancés. Ils ne pouvaient donc être utilisés que pour déclencher les hostilités. Sinon, ils auraient été détruits par l’adversaire avant de pouvoir décoller.

Les russes les considéraient à juste titre comme une menace. Les enlever permettait à Nikita Khrouchtchev de retirer les missiles russes sans subir un degré d’humiliation inacceptable et risquer un coup d’état.

Ensuite, après la fin de la crise, j’ai rédigé le « rapport » dans lequel nous avons soigneusement passé en revue “les leçons” de la crise. Il servit à mener l’examen de la crise au Conseil des relations extérieures, avec tous les hauts responsables américains impliqués. Ce que j’écris ci-dessous provient en partie de notre réflexion lors de cette réunion. Autrement dit, il s’agit essentiellement de ce sur quoi ceux qui ont été plus profondément impliqués dans la crise se sont mis d’accord.

Le jeu de la guerre

Peu de temps après, j’ai participé à une simulation top secrète du département de la défense, conçue par le professeur Thomas Schelling du MIT, dans laquelle il mettait en place le scénario – ironiquement placé près de l’Ukraine – d’une suite d’évènements pour montrer que l’URSS accepterait de subir une attaque nucléaire des américains sans riposter.

C’était, comme il l’a dit au cours de notre séance de débriefing et d’analyses du scénario, la légitimation d’une extension de la théorie de la dissuasion. C’était pour prouver que nous n’avions pas à craindre de réaction à une attaque nucléaire limitée. Henry Kissinger avait vulgarisé cette idée dans son livre de 1957 “Armes nucléaires et politique étrangère” [Kissinger réalisa son erreur et renia en partie ce qu'il avait défendu dans un livre de 1961 "L'obligation de choisir".]

Pendant le débriefing, j’ai soutenu – et mes collègues participants au “wargame”, qu’ils soient de l’armée, du renseignement ou de la diplomatie acquiescèrent – que l’idée d’une guerre nucléaire limitée n’avait aucun sens. Aucun gouvernement ne pourrait accepter une telle attaque dévastatrice et y survivre. S’il ne répond pas par une frappe de représailles, dans le cadre d’un “refus de la défaite”, il serait renversé et exécuté par ses propres militaires et forces de sécurité.

Et l’attaquant initial se devrait, à son tour, de riposter sauf à subir le même sort. La stratégie “coup pour coup” mène inévitablement à la “guerre généralisée”.

Vingt ans plus tard, en 1983, un second scénario du département de la défense (nom de code “Fier Prophète”) auquel je n’ai pas participé et qui était fortement inspiré par les militaires confirma ce que j’avais avancé en 1962 : il n’y a pas de guerre nucléaire “limitée” si les deux protagonistes sont en possession d’armes nucléaires. Des frappes nucléaires limitées mènent inévitablement en une guerre totale.

Donc soyons réaliste, oublions “guerre limitée” et envisageons “guerre généralisée”.

Même le grand défenseur des armes thermonucléaires, Edward Teller, a admis que leur usage “mettrait en danger la survie de l’humanité”. Le physicien atomique russe et prix Nobel de la paix, Andrei Sakharov, en envisagea les conséquences dans l’édition de l’été 1983 de “Foreign Affairs” et y voit “une catastrophe aux proportions indescriptibles”.

Conséquences nucléaires

Plus de précisions ont été obtenues par un groupe d’étude scientifique réuni par Carl Sagan et vérifiées par 100 scientifiques. Un résumé graphique de leurs conclusions a été publié dans l’édition de l’hiver 1983 des “Foreign Affairs”.

Sagan montra que, les deux principales puissances nucléaires ayant ciblé les villes, le nombre de morts pouvait raisonnablement être estimé entre plusieurs centaines de millions et 1,1 milliard et qu’en plus, il faudrait considérer 1,1 milliard de blessés graves. Ces estimations se référaient à la situation des années 80. Aujourd’hui les villes ont grandi, ces nombres seraient donc bien plus grands.

Les incendies allumés par les bombes projetteraient de la suie dans l’atmosphère causant une chute des températures telle qu’elle entraînerait le gel du sol jusqu’à une profondeur de un mètre. Les cultures seraient impossibles et la nourriture déjà stockée probablement contaminée, condamnant les quelques survivants à mourir de faim.

Les centaines de millions de cadavres ne pouvant être enterrés provoqueraient des épidémies. Dès que la suie serait retombée et que le soleil brillerait à nouveau, la couche d’ozone détruite ne protégerait plus des rayons ultraviolets et provoquerait la mutation des pyrotoxines.

Des maladies contre lesquelles il n’existe pas de phénomène d’immunité se propageraient. Elles accableraient non seulement les survivants, mais aussi, selon les conclusions d’un groupe de 40 experts renommés en biologie, causeraient l’extinction de nombreuses espèces animales et végétales. En fait, il y a une réelle possibilité “qu’il ne reste aucun humain dans l’hémisphère nord … et la possibilité de l’extinction de l’homo sapiens”.

Donc en résumé :
- Il est pratiquement certain que ni le gouvernement américain ni le gouvernement russe ne pourraient tolérer une attaque ne serait-ce que limitée sans y répondre.

- Il n’y a aucune raison de penser qu’un gouvernement russe, confronté à une défaite dans un combat avec armes conventionnelles, serait capable d’éviter l’emploi d’armes nucléaires.

- Quelles que soient les tentatives faites pour limiter l’escalade, elle échoueront probablement et de ce fait mèneront à une guerre totale.

- Finalement, les conséquences prévisibles d’une guerre nucléaire seront immanquablement une catastrophe inimaginable.

Bien que ces risques nous paraissent éloignés aujourd’hui, il est clair qu’ils nous obligent a faire tout notre possible pour éviter le sort que subit la grenouille. Nous voyons bien que “l’eau” est en train de chauffer. Nous ne devrions pas rester assis et attendre qu’elle se mette à bouillir.

Ce n’est pas ce que nous avons fait pendant la crise des missiles cubains. Avec les russes, nous avons élaboré une solution. Qu’allons-nous faire, que devons-nous faire à présent ?

Réflexion réaliste

La première étape est “d’évaluer” la situation telle qu’elle est réellement et de distinguer clairement le mouvement et le sens que prennent les évènements. Bien évidemment, ils ne sont pas identiques à ceux de la crise des missiles cubains. L’Histoire ne se répète pas à l’identique, mais comme l’indiquait Mark Twain d’une façon lapidaire, certains évènements “riment” parfois avec des évènements antérieurs.

Considérons ces éléments clés :

- Malgré l’implosion de l’Union Soviétique et les tentatives pour réduire l’armement nucléaire, la Russie et les États-Unis continuent d’être des puissances nucléaires équivalentes ayant la capacité de se détruire l’une l’autre – ainsi que probablement le monde entier. Ce sont des centaines si ce n’est des milliers de nos propres armes qui sont apparemment constamment en “état d’alerte imminente”. Je suppose que c’est aussi le cas de leur côté.

- La Russie et les États-Unis sont tous les deux gouvernés par des hommes peu susceptibles d’accepter une humiliation – et une quasi certitude d’être assassinés par de “super-patriotes” de leur propre entourage – et seraient contraints d’agir, même au prix de la destruction massive de leurs pays respectifs.

Donc, pousser les dirigeants de notre adversaire dans cette direction, c’est littéralement jouer avec le feu. Comme le président Kennedy et nous l’avions compris lors de la crise de 1962, même si les dirigeants veulent éviter le conflit, il arrive un moment où, du fait de leurs menaces respectives, les évènements remplacent la politique et les dirigeants deviennent spectateurs.

- Les peuples russes et américains ont tous deux démontré leur ténacité et leur détermination. Ni l’un ni l’autre n’entend se laisser intimider.

- Les russes et les américains sont tous deux guidés, en politique étrangère, par ce qu’ils pensent être des “préoccupations fondamentales”. Pour les américains, comme l’illustrent la crise des missiles de Cuba ainsi que plusieurs autres événements précédents, cela revient à affirmer l’existence d’une “zone d’exclusion” pour les autres puissances.

L’Amérique a montré lors de la crise des missiles de Cuba que nous ne pouvions tolérer aucune intrusion dans notre zone, même au prix d’un inimaginable danger. Comme leur histoire le montre, les russes réagissent selon un code similaire. Les russes ayant souffert terriblement, contrairement à nous et c’est heureux, lors des diverses invasions de leur histoire et en particulier au cours du XXe siècle, on peut s’attendre à ce qu’ils fassent obstacle, par tous les moyens et à n’importe quel prix, à une intrusion dans leur zone.

[J'ai présenté l'expérience russe dans un essai précédent, "La formation de l'inconscient collectif des russes et des ukrainiens", disponible sur mon site, www.williampolk.com]

- Nous avons dit que nous comprenions cet objectif fondamental des russes, et au nom de notre gouvernement, le secrétaire d’état James Baker Jr. a accepté officiellement de ne pas poursuivre nos activités militaires dans leur sphère d’influence. Cependant nous avons violé cet accord en ajoutant, pays par pays, les membres de l’ex Union Soviétique et ses ex satellites à notre alliance militaire, l’OTAN.

- Nous en sommes maintenant à l’étape finale, à la limite de la Russie elle-même en Ukraine, et, comme les russes le savent, certains américains influents ont suggéré que nous poussions encore plus loin “jusqu’aux portes de Moscou”. Ceux qui préconisent ce que les britanniques appelèrent un temps “la politique de marche en avant”, en voient les indispensables premiers pas dans l’armement de l’Ukraine.

- Et enfin, il n’y a aucun moyen par lequel nous ou l’Union Européenne puissions armer l’Ukraine à un niveau qui lui permettrait de rivaliser avec la Russie. Ainsi, ces armes seraient susceptibles, à la fois, de donner aux ukrainiens des idées irréalistes sur leur puissance par rapport à la Russie et d’être perçues par celle-ci comme une manœuvre “offensive” à laquelle ils pourraient se sentir obligés de répondre. Par conséquent, elles nous entraîneraient tous dans une guerre que nous ne voulons pas.

Recommandations politiques

Alors que faire ? En un mot : arrêter. Car ce que nous faisons maintenant, et ce que nous avons l’intention de faire n’est ni dans notre intérêt ni dans l’intérêt des ukrainiens, et est perçu comme une menace par les russes. Nous ne pouvons pas tenir la politique que les ukrainiens se sentiraient encouragés à adopter par l’armement que nous leur fournirions sans provoquer une guerre. Les sanctions économiques sont l’une des formes de cette guerre, mais il est peu probable qu’elles aient les conséquences escomptées.

Ainsi, il est tout à fait possible que la logique des événements force les russes et nous-mêmes à l’étape suivante, puis de cette étape à la suivante encore, et ainsi de suite. Poursuivre dans cette direction pourrait conduire à une destruction massive, et à des morts en grand nombre. Nous devons arrêter immédiatement de faire ce qui ne fonctionne pas, n’est pas dans notre intérêt, ni dans celui des ukrainiens ou des russes.

Mais arrêter à quelle condition ? J’ai moi-même participé à la négociation de deux cessez-le-feu complexes, mais finalement couronnés de succès. Et j’ai appris deux choses : d’abord, qu’il est impossible d’obtenir un cessez-le-feu sans que les deux parties ne le voient comme moins mauvais que l’alternative, et ensuite qu’un cessez-le-feu n’est qu’une condition préalable à un accord. Alors qu’est-ce que cet accord impliquerait ?

A mon avis, les éléments d’un accord général sont les suivants :

- La Russie ne tolérera jamais que l’Ukraine devienne un membre hostile d’un pacte militaire rival. Nous devons le comprendre. Imaginez comment nous aurions réagi si le Mexique avait tenté de rejoindre le Pacte de Varsovie. Tiré par les cheveux ?

Rappelons-nous qu’avant même que la question des armes nucléaires ne se pose, nous avons tenté de renverser le gouvernement cubain pro-russe avec l’opération de la Baie des Cochons, et que nous avons tenté à plusieurs reprise d’assassiner le chef de l’état Fidel Castro. Nous avons échoué, et par conséquent nous avons cherché pendant deux générations à isoler, appauvrir et affaiblir ce régime.

Nous serions stupides de nous attendre à ce que les russes ne réagissent pas de la même manière face à un gouvernement ukrainien anti russe qui viendrait les défier. Ainsi, militer pour l’inclusion de l’Ukraine dans l’OTAN ne serait pas seulement un coup perdant ; cela risquerait aussi de ruiner les efforts prudents que nous avons entrepris pendant une génération pour améliorer notre sécurité et notre bien-être, et de nous diriger vers une guerre froide, si ce n’est une vraie guerre. Nous devons adopter une autre stratégie.

- Nous devons reconnaître que l’Ukraine n’est pas située dans notre sphère d’influence ni de domination. L’Ukraine n’est ni dans l’hémisphère Ouest, ni dans l’Atlantique Nord. Vu de la Mer Noire, le concept d’une Organisation du Traité de l’Atlantique Nord est un oxymore. La Mer Noire fait partie de ce que les russes appellent “l’étranger proche”.

Les implications politiques sont claires. De la même manière que les russes ont réalisé que Cuba faisait partie de notre sphère d’influence, et ont donc reculé lors de la crise des missiles, il est probable qu’ils vont caler leurs réponses à nos actions sur la croyance que nous allons reculer de la même manière parce que nous aurons compris que l’Ukraine est dans leur voisinage et pas dans le nôtre.

Le danger, bien sûr, est que pour des raisons politiques domestiques – et en particulier sous la pression des néoconservateurs et autres faucons – il est possible que nous n’acceptions pas cette réalité. Alors le conflit, dans toute son horreur, deviendrait virtuellement inévitable.

- Mais le conflit n’est pas inéluctable et peut être facilement évité si vraiment nous souhaitons l’éviter. C’est parce que les russes et les ukrainiens partagent le même objectif que celui que les États-Unis partagent d’un point de vue émotionnel. L’objectif commun est celui d’une Ukraine qui deviendrait un membre sûr, prospère et constructif de la communauté internationale.

Parvenir à un tel statut de membre ne peut être que du ressort des ukrainiens eux-mêmes. Mais, comme tous les observateurs sérieux ont pu le constater, la société et l’organisation politique ukrainiennes ont un long chemin à parcourir avant de parvenir à notre objectif commun.

Ceci est vrai, même en oubliant le différend russo-américain. Son gouvernement est corrompu, tyrannique et faible. Le mieux que nous puissions faire
est de supprimer tous les freins à la croissance d’une société saine, sûre et libre.

Le moyen d’accomplir ceci est double : premièrement, nous devons cesser notre intrusion militaire dans les affaires ukraino-russes de façon à diminuer les craintes russes d’une agression, et deuxièmement, partout, et de toutes les manières où cela est acceptable par les deux parties, nous devons aider à la croissance de l’économie ukrainienne et, indirectement, à la stabilité et au bon sens du système de gouvernement ukrainien. Une première étape dans cette direction pourrait être l’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne.

Ceci devrait, en termes généraux, et pour notre propre bien, constituer notre stratégie.

Source : Consortium News, le 24/02/2015
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Source: http://www.les-crises.fr/la-guerre-dukraine-une-crise-des-missiles-cubains-a-lenvers-par-william-r-polk/