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Le Coronavirus contre l’individu : une bataille perdue d’avance

Monday 10 May 2021 at 07:00

Par Carla Costantini

Peu habitués que nous sommes à l’expérience des grandes crises qui secouent l’humanité, l’arrivée d’une pandémie mondiale, la crise du Coronavirus, a fait naître son lot de fantasmes et de passions. Tour à tour sont apparus les annonciateurs d’une proche fin du monde, et les mélancoliques romanesques narrant leur traversée du confinement avec l’intensité comique d’un matamore. Vinrent ensuite les révolutionnaires en papier mâché luttant contre la volonté destructrice d’un nouvel ordre mondial qui nous enfermerait dans une matrice orwellienne savamment huilée, ou encore, les néo-macroniste dont la vie a été momentanément figée pour mieux prendre conscience du besoin impérieux de « se réinventer », devenir « vraiment soi-même » et investir dans le bitcoin ou les NFTs.

Que ce soit dans un camp ou dans l’autre, ce qui frappe avant tout, c’est la violence, le ridicule, l’intensité et la cacophonie des réactions observables depuis plus d’un an, qui relèvent en soi d’un problème plus profond et préexistant à notre soudaine insécurité sanitaire.

Ce problème commence dans la seconde moitié du XXe siècle, avec l’apparition d’un néo-capitalisme promouvant l’hédonisme et l’abondance. Il s’articule autour d’un marché libre, et de rapports de production carnassiers, broyant tout sur leur passage : le collectif, les structures sociales essentielles et/ou traditionnelles, ou encore, l’environnement. Cette nouvelle formation a eu sa propre philosophie, s’il fallait n’en nommer qu’une, ce serait celle d’Ayn Rand, qui a conceptualisé les notions d’objectivisme et « d’égoïsme rationalisé ».

Pour la philosophe, la poursuite de l’égoïsme individuel est la seule morale acceptable. Son Best-seller « Atlas Shrugged » est considéré comme le livre le plus influent aux États-Unis, après La Bible. Or, si la globalisation a effectivement sacrifié notre économie, dépossédée de ses outils protectionnistes, elle a aussi eu pour conséquence une relative harmonisation culturelle, qui, loin d’être harmonieuse, a rendu la France tout aussi perméable à la philosophie Randienne… Il en ressort que l’infrastructure économique d’un pays engendre nécessairement un bouleversement immense dans le conditionnement des individus, ou, plus prosaïquement, sur leur psychologie. Les périodes de crises multiples se présentent alors comme autant de révélateurs à grande échelle de cette psychologie.

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