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Le débat à courte vue sur la Syrie – Par Paul R. Pillar

Friday 22 November 2019 at 11:30

Source : Lobe Log, Paul R. Pillar, 09-10-2019

Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan (Alexandros Michailidis via Shutterstock)

La décision du président Trump de retirer les troupes américaines de la région frontalière dans le nord-est de la Syrie est suffisamment extraordinaire pour attirer le feu des républicains au moins autant que celui des démocrates qui s’opposent à Trump sur une multitude d’autres questions. En raison de ce caractère exceptionnel, les contours politiques du débat menacent d’éclipser le fond. Les démocrates, outrés par bien d’autres choses que Trump a faites pourraient être tentés de jeter cette question dans la corbeille des raisons pour lesquelles Trump doit s’en aller et hésiter à exprimer leur soutien au Président, de peur que ce soutien ne lui vienne en aide, au cours d’une enquête de destitution et en dépit de toutes ces autres raisons. Les républicains pourraient pour leur part se réjouir d’avoir l’occasion de démontrer qu’ils ne sont pas des défenseurs serviles de Trump.

La procédure par laquelle Trump a pris cette décision est difficile à défendre. Il semble qu’il s’agisse d’un acte impulsif, survenu après un appel téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui n’a pas été examiné par la bureaucratie politique compétente et qui a pris une grande partie de cette bureaucratie par surprise. Une telle méthode décousue de prise de décision présidentielle a produit une mauvaise politique dans le passé (pas seulement dans l’administration actuelle) et continuera à produire une mauvaise politique à l’avenir aussi longtemps que Trump l’utilisera. Mais il faut distinguer la procédure du fond. Même une horloge cassée donne l’heure deux fois par jour.

La vague de critiques à l’encontre de la décision du président a eu un caractère extrémiste qui a eu tendance à ignorer les réserves aux arguments contre la décision et à laisser sans réponse de nombreux arguments valables du camp opposé, même s’ils ne se manifestent pas dans les propos et tweets de Trump. Les critiques ne tiennent pas compte du fait que la guerre en Syrie a toujours été un problème politique difficile dans lequel il n’y a pas de bonnes options et où la tâche a été d’identifier l’option la moins mauvaise. Surtout, les détracteurs ne précisent pas les conséquences à long terme du maintien des troupes américaines sur place.

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