Source : ZeroHedge, 12-11-2018
En 2017, nous avions expliqué pourquoi « le sort de l’économie mondiale [étai]t entre les mains de la bulle immobilière chinoise ». La réponse était simple : pour que la population chinoise et la classe moyenne croissante continuent de dépenser de façon dynamique et d’emprunter beaucoup, il fallait qu’elle se sente à l’aise et confiante dans le fait que sa richesse continuerait d’augmenter. Cependant, à la différence des États-Unis où le marché boursier est le baromètre ultime de l’« effet de richesse » stimulant la confiance, en Chine, cela a toujours été le logement, puisque les trois quarts des actifs des ménages chinois sont investis dans l’immobilier ; aux États-Unis, cette part n’est que de 28%, le reste étant constitué d’avoirs financiers.
Pékin le sait, bien sûr, c’est pourquoi la Chine relance périodiquement et régulièrement sa bulle immobilière, en espérant que l’éclatement de la bulle, qui s’est produit à la fin de 2011 et à nouveau en 2014, sera un processus contrôlé permettant un « atterrissage en douceur ». Pour l’instant, Pékin réussit à maintenir la stabilité des prix au moins selon les données officielles, ce qui a permis de dégonfler la bulle « Tier 1 » [expression utilisée dans le secteur bancaire et financier faisant référence à une catégorie de fonds propres. Le tier 1 est constitué par les capitaux les plus stables et les plus solides détenus par les établissements financiers, NdT] qui a culminé au début de 2016, tout en préservant une modeste plus-value des prix immobiliers sur les marchés secondaires.