Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis est fait du même bois que le hongrois Viktor Orbán, attaquant la liberté de la presse et brutalisant les réfugiés. Les principaux acteurs de l’UE ont soutenu Mitsotakis à bout de bras et sa position politique dominante a été forgée à Berlin et à Bruxelles.
Source : Jacobin, Daniel Finn
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Les deuxièmes élections législatives en Grèce dimanche dernier ont confirmé le résultat désastreux des premières. Un conservateur visé par des scandales, qui a fait l’étalage de son mépris pour les droits démocratiques, Kyriakos Mitsotakis, s’est assuré un deuxième mandat au pouvoir avec 40% des voix. Un bloc substantiel d’extrême droite, divisé en trois parties, va aussi entrer au Parlement, tandis que la gauche grecque a subi une défaite écrasante.
Mitsotakis doit sa position actuelle aux acteurs dirigeants de l’Union Européenne, de membres de la Comission européenne aux politiciens nationaux comme Angela Merkel et Jeroen Dijsselbloem. Ils ont organisé une démonstration sans précédent de force économique en 2015 pour soumettre les citoyens grecs et éradiquer l’insurection populaire contre le vandalisme économique. Une fois avoir dégagé le chemin du pouvoir pour Mitsotakis dans un contexte de profonde démoralisation, ses partenaires européens ont toléré et permis ses détestables abus de pouvoir.