Au cours de l’année écoulée, le public américain a été soumis à une avalanche de propagande visant à attiser une future guerre avec la Russie et la Chine. Ce qui est étonnant, c’est que peu d’Américains mordent à l’hameçon.
Source : Jacobin Mag, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Avec le projet de loi « Build Back Better », autrefois ambitieux, qui a été réduit à néant, les multiples crises de politique étrangère qui se profilent à l’horizon et les maux sociaux et économiques que la présidence de Joe Biden semble déterminée à ne pas régler, nous sommes en manque de bonnes nouvelles ces jours-ci. Alors consolez-vous : l’appétence pour la guerre de l’opinion publique américaine reste remarquablement faible, malgré les efforts de l’élite.
Une enquête récente de YouGov et de l’Institut Charles Koch a révélé qu’une forte majorité d’Américains s’oppose à une guerre avec la Russie au sujet de l’Ukraine, 48 % des personnes interrogées y étant plutôt ou fortement opposées (cette dernière position étant la plus importante), et seulement 27 % y étant favorables, dont seulement 9 % « fortement ». Il s’agit d’un résultat assez étonnant, compte tenu non seulement du penchant pro-guerre des politiciens et des médias lorsqu’il s’agit de cette crise particulière, mais aussi des années de tentatives d’attiser le conflit entre les deux pays depuis 2016.