Lorsque Netanyahou a proposé une réforme permettant au Parlement de contourner la Cour suprême israélienne, les libéraux ont craint la fin de l’État de droit en Israël. Mais Israël n’a jamais respecté l’état de droit, et les libéraux du pays s’en sont assurés.
Source : Jacobin Mag, Jacob Batinga
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
La tentative du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, de réduire profondément le pouvoir de la cour suprême israélienne, rendue possible par le soutien des partis d’extrême droite Likoud et Otzma Yehudit, a déclenché une des plus importantes vagues de protestation dans l’histoire du pays. Plusieurs centaines de milliers d’Israéliens continuent de manifester contre cette proposition de loi, qui permettrait à la Knesset de contourner les décisions de la cour suprême avec un vote à la majorité et de saper l’indépendance de la justice du pays.
Aux Etats-Unis la tentative d’affaiblir la cour a suscité de vives critiques aussi bien des détracteurs que des soutiens d’Israël. Dans une lettre au président Biden, plus de 90 Démocrates ont déclaré être « profondément inquiets » de la tentative de réforme judiciaire tentée par Netanyahu et l’éditorialiste du New York Times, Thomas Friedman, a déclaré : « Netanyahou est en train de diviser la société israélienne. » La critique d’Israël n’est pas un fait nouveau au sein de la gauche américaine qui considère depuis longtemps que Netanyahou est un paria.