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MH17, suite

Sunday 20 July 2014 at 04:00

Quelques informations de qualité, que je partage (certaines contradictoires, mais cela permet de poser les bonnes questions…

MH17 par Jacques Sapir

19 juillet 2014

La destruction du vol MH17 de la Malaysian Airlines le 17 juillet a suscité une intense et justifiée émotion. Les revendications et accusations contradictoires se sont succédées. Les informations disponibles pour le grand public sont extrêmement fragmentaires. On peut, cependant remarquer certaines incohérences dans la mise en cause, du côté des gouvernements de l’OTAN et de la presse de ces pays des insurgés ukrainiens.

Un chose semble (mas nous verrons qu’elle n’est pas certaine) acquise, c’est que la destruction du Boeing 777 de la Malaysian Airlines est due à un missile Sol-Air. Il faut alors rappeler quelques faits de base concernant ces missiles. Leur portée et l’altitude qu’ils peuvent atteindre dépendent de l’énergie contenue dans le combustible de leur moteur fusée. Mais, cette portée et cette altitude dépendent aussi des caractéristiques de leur cible potentielle. Face à un avion rapide la portée sera plus faible que face à un avion lent. A contrario, un avion lent sera plus vulnérable à une certaine altitude qu’un avion rapide.

I. De quelles armes disposent les insurgés des région Est de l’Ukraine ?

Jusqu’à maintenant ces insurgés ont fiat usage de missiles portables, et tirables à l’épaulé. Ces missiles sont des descendants du SAM-7 « Strela » utilisé par les forces soviétiques. Il s’agit très probablement du SAM-18 (code OTAN « Grouse »). Ce missile atteint une vitesse maximale de 800 m/sec. Il est capable d’intercepter un appareil volant à 450 m/sec à 3500 m d’altitude. Mais, si la vitesse de l’appareil visé est inférieure, il peut être atteint bien plus haut. Néanmoins, il est exclu qu’il puisse atteindre un avion volant à 10 000 m et 250 m/sec (900 km/h) comme le Boeing 777 du vol MH17. Les caractéristiques de cet appareil impliquent un missile plus lourd, et l’un des « coupables » présumés est le système d’arme SAM-17 ou un SAM-11 plus ancien, ces deux missiles étant appelé « Buk » par les Russes.

Cependant, des informations concordantes, provenant de la presse ukrainienne et du site du ministère de la défense d’Ukraine, établissent que les insurgés n’auraient pas eu à leur disposition le système d’arme Sol-Air « Buk » (SAM-17 pour l’OTAN)[1]. Bien entendu, la déclaration du ministère de la défense date du 29 juin. Il n’est pas complètement impossible que les insurgés aient pu se procurer ce type d’équipement entre le 29 juin et le 17 juillet ou le remettre en état. De même, il n’est pas complètement impossible que l’armée russe soit entrée dans les deux provinces insurgées. Mais, cela aurait provoqué une très forte réaction internationale, car ce type de mouvement ne peut rester secret, compte tenu de l’ampleur des moyens de surveillance électronique déployés dans la régions ( avion AWACS de l’OTAN S-3 Sentry volant au-dessus du territoire roumain). Or, l’OTAN n’a nullement réagi.

II. Procédures de tir

Un point important concernant le SAM-11/17 est qu’il nécessite l’emploi de deux radars. Contrairement aux missiles portables comme le SAM-18, son guidage n’est pas à infra-rouge mais fait appel à ce qui est appelé un « radar semi-actif ». Le missile se guide sur les ondes qui sont envoyés par un radar à terre, sur son véhicule de tir (le TELAR) qui doit donc éclairer en permanence la cible. Mais, il nécessite aussi un radar de contrôle de l’espace aérien et d’acquisition pour que cette cible soit désignée. Le radar d’éclairage et d’écartométrie est le système « Kupol » (code OTAN « Snow Drift ») qui travaille en bande H/I. Le radar de contrôle et d’acquisition est le modèle 9S35 (code OTAN « Fire Dome »). La portée de ce radar est de 85 km. Par ailleurs, les batteries de missiles sont souvent intégrées dans des ensembles (brigades de défense anti-aérienne) dotés de radar de détection à plus longue portée (250 km).

Le tir implique une première acquisition par le « Fire Dome » avant que le radar « Snow drift » puisse entrer en action et guider le missile. Le SAM-11/17 est un système complexe qui exige un personnel bien entraîné et dont la formation est longue.

III. Incohérences du lieu du crash.

Le lieu du crash se trouve entre les villes de Snezhnoye et de Torez. Mais, l’appareil, dont la trajectoire était nord-ouest / sud-est, a du être touché bien plus à l’ouest. En effet, compte tenu de sa vitesse (900 km/h) et de son altitude (10 000m), même s’il s’est partiellement désintégré, il a nécessairement continué sur sa trajectoire. L’explosion au sol montrée sur les différentes vidéo du crash indique qu’une partie substantielle de l’appareil (dont le poids au décollage est de 300 tonnes) s’est écrasée. Un calcul simple indique que l’avion a été touché à 30 km du lieu où il s’est écrasé. Compte tenu des délais d’acquisition du missile et de la batterie qui le sert, cela veut dire que l’acquisition elle-même a dû se faire probablement 50 km à l’ouest (sur la trajectoire de l’avion) du point d’impact. Cela porte à 80 km la distance du lieu du crash. Cela impliquerait que le radar « Fire Dome » se trouverait bien plus à l’Ouest que ce qui est affirmé aujourd’hui tant par les sources américaines qu’ukrainiennes. Il est en effet quasi impossible, sans radar de détection à longue distance, de commencer une procédure de tir en limite de portée. Si l’avion MH17 de la Malaysian Airlines avait été touché par un missile provenant d’une batterie située là où l’affirment les sources américaines et ukrainiennes, l’avion aurait dû s’écraser 20 à 30 km à l’est de son point d’impact. Autrement dit, le lieu du crash n’est pas cohérent avec l’hypothèse d’un missile tiré depuis là où l’on prétend qu’il l’a été. Pour s’écraser sur le lieu du crash, si l’avion a bien été abattu par un missile « Buk », il a du être atteint par un missile tiré depuis le territoire contrôlé par les forces ukrainiennes.

IV. Les précédents.

Il convient alors de se rappeler les incidents précédents de ce type. Nous avons la destruction d’un Tupolev-154 en 2001 par les forces ukrainiennes[2] et la tragédie du vol KAL-007 dans les années 1980. Dans ce cas, il est établi que les forces soviétiques ont confondu l’avion coréen avec un avion de reconnaissance électronique américain dont la trajectoire était quasi-identique. Quand l’avion de reconnaissance a fait demi-tour, il a été confondu avec un ravitailleur en vol et l’avion coréen pris pour l’avion de reconnaissance. L’incident du Tupolev-154 a eu lieu au-dessus de la Mer Noire, et il est vraisemblablement dû à un tir d’entraînement.

Les insurgés ont aussi abattu, début janvier, un Antonov-26, qui volait à 6500m. Mais, cet avion a une vitesse de croisière bien plus basse que celle du Boeing du vol MH17. Il ne dépasse pas 500 km/h. Il est parfaitement possible qu’il ait été abattu par un SAM-18. Le fait que les deux pilotes aient survécu (et se soient parachutés) alors qu’il n’y a eu aucun survivant du vol MH17 confirme que la charge militaire du missile qui a touché l’Antonov était de faible puissance, ce qui indirectement confirme l’hypothèse du SAM-18.

V. Un tir russe ?

Il faut maintenant revenir sur l’hypothèse d’un tir russe. Cette hypothèse implique que des unités de défense aériennes de la Russie opèrent au profit des insurgés. C’est possible, mais politiquement et militairement incohérent. Les insurgés ont eu a souffrir d’attaques aériennes à basse altitude (hélicoptères et avions d’assaut SU-25) et surtout de l’artillerie ukrainienne qui n’hésite pas à bombarder des cibles civiles. Si la Russie voulait aider les insurgés, c’était bien plus en fournissant des moyens de contre-batterie (dans l’artillerie) ou une défense anti-aérienne locale (avec le système « Tunguska ») qu’elle l’aurait fait. On ne peut pas exclure cette hypothèse, mais elle est très peu probable.

VI. Un tir ukrainien ?

On a déjà dit pourquoi, si l’avion a été abattu par un missile (ce qui n’est pas encore complètement acquis), il est plus que probable que ce missile ait été tiré du côté ukrainien. Mais, on peut se demander pourquoi l’armée ukrainienne aurait-elle déployé ce type de système alors que les insurgés n’ont pas d’aviation. Seulement, il faut se souvenir que l’artillerie ukrainienne a bombardé une ville russe sur la frontière au début du mois de juillet, et que le gouvernement russe a menacé l’Ukraine de frappes ciblées. Ces frappes auraient visé les moyens de l’artillerie ukrainienne qui sont aujourd’hui la principale menace pour les insurgés. Il est alors logique que l’armée ukrainienne ait déployé des moyens de défense anti-aérienne. Compte tenu des précédents, on peut s’interroger sur le fait que l’Armée ukrainienne ait pu confondre le vol MH17 avec un vol militaire russe, en provenance du Belarus et cherchant à prendre « de dos » les forces déployées contre les insurgés. Ce n’est, certes, qu’une hypothèse, mais elle serait cohérente avec le lieu du crash.


[1] http://www.pravda.com.ua/rus/news/2014/07/18/7032278/  et  http://www.mil.gov.ua/news/2014/06/30/teroristi-ne-zahoplyuvali-bojovu-tehniku-chastin-protipovitryanoi-oboroni-zbrojnih-sil-ukraini-v-doneczku/

[2] http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/ukraine/1359353/Ukraine-admits-it-shot-down-Russian-airliner.html

(Source)

Jean-Claude Allard : «L’Ukraine zone charnière entre Américains et Russes»

Le général Jean-Claude Allard est Directeur de recherches à l’IRIS – enfin un vrai expert apparemment…

Si ce tir contre un avion civil est volontaire, quel peut-être le but poursuivi et par qui ?

J’ai beaucoup de mal à imaginer que ce soit un tir volontaire ou alors, s’il est volontaire, il l’est sur une cible qui a été confondue avec autre chose. C’est-à-dire que si l’on regarde les acteurs que l’on veut toujours nommer dans ce conflit, c’est-à-dire le gouvernement ukrainien, les séparatistes et les Russes, je vois très mal pourquoi les Russes et même les séparatistes tireraient sur un avion qui survole l’Ukraine à 10 000 mètres. Les Russes n’ont aucun intérêt à rendre leur territoire dangereux pour les lignes sinon c’est une catastrophe pour eux. Je crois donc qu’il faut les exclure. Reste le gouvernement ukrainien et les séparatistes. Les forces ukrainiennes peuvent être à l’origine de ce tir en ayant pensé que cet avion était un avion russe tentant d’obtenir des renseignements ou tout autre chose, c’est aussi une hypothèse. Et puis enfin il y a l’hypothèse des séparatistes. Mais si cela a été tiré à partir du sol, cela signifie une opération complexe et l’emploi d’une batterie SA 11 ou SA 17 assez difficile à mettre en œuvre. Et je ne vois pas d’explication valable pouvant justifier un éventuel tir de leur part, n’arrivant pas à comprendre pourquoi quelqu’un aurait voulu déclencher cela afin de déclencher quelque chose de pire.

La présence de deux avions de chasse aurait également été signalée, sur le secteur, sans que cela soit confirmé.

Effectivement, la présence d’avion de chasse est aussi évoquée. Il y a donc des choses complexes qui ont pu se passer. D’où l’urgence de sécuriser la zone pour conduire une enquête inattaquable. Cependant selon moi ce vol n’a pas été abattu en tant que vol mais en tant que cible présumée hostile. En méthodologie, je ne vois pas d’autres explications, tous les débats restent évidemment ouverts, mais je ne pense pas non plus qu’un camp ait essayé de faire porter le chapeau à l’autre. C’est une zone de guerre et la tension est très forte, on a peur, et les troupes se sont laissées aller.

Dans un récent article pour l’IRIS, vous avez résumé l’Ukraine comme un champ d’affrontement entre la Russie et les États-Unis. Quelles conséquences cette affaire peut-elle avoir sur les relations entre l’Europe, les États-Unis et la Russie ?

L’Ukraine est une zone charnière. Pour les Russes, c’est un point de passage pour leurs exportations de gaz vers l’Europe et de pétrole vers le monde via le port que leur autorisait l’Ukraine. À partir du moment où les Russes ont vu échapper à leur contrôle ce port, la Russie a mis la main sur la Crimée parce qu’on touchait à ses intérêts vitaux. Il aurait fallu réfléchir, à mon sens, avant de pousser la Russie à cette extrémité et c’était là le rôle de l’Europe face à des États-Unis qui veulent faire basculer l’Ukraine dans leur camp pour verrouiller la Russie à l’ouest et mieux pouvoir s’occuper de la Chine par ailleurs, l’Europe aurait dû comprendre que la Russie veut se développer et qu’elle a besoin de traverser l’Ukraine pour livrer son gaz. Dans ce contexte, il faut maintenant que les grands de ce monde, les États-Unis et la Russie et surtout l’Union européenne calment les tensions et disent «non, on ne veut pour l’instant imputer ce drame à personne mais le jour où le responsable sera identifié et qu’on pourra le prouver, là, il sera fortement sanctionné.»

Ce vendredi, Vladimir Poutine a invité les protagonistes à entamer un «dialogue de paix». Votre réaction ?

Depuis mars 2013 où Vladimir Poutine a publié sa nouvelle stratégie pour la Russie, il ne cesse de dire, «il faut s’asseoir à une table, il faut discuter et il faut que nous gérions le monde en multilatéral». Cela pose un problème, je le conçois, car on se dit toujours «est ce qu’il est honnête et sincère ou est-ce qu’il veut nous tromper ?» Son intérêt, pourtant, en tant qu’exportateur de gaz et de pétrole n’est pas de dresser l’Europe contre lui, il faut le comprendre et s’asseoir à une table avec lui.

La trêve liée à l’enquête peut-elle entraîner une trêve plus générale ?

Il faut le souhaiter et cela peut être le cas justement si à présent les deux grands qui se battent sur cette charnière, Les États-Unis et la Russie, et la charnière elle-même, c’est-à-dire si le président Porochenko et ses opposants, arrivent à dialoguer, chacun tenu en laisse par le grand qui les soutient.

Recueilli par Pierre Challier pour LaDepeche.fr

The Saker

Grande faire au tout et n’importe quoi chez Saker, mais quelques bonnes informations / questions, que je sélectionne (le reste est pour moi hautement sujet à caution, donc je n’en parle pas, on verra si ça se confirme) :

• 17 juillet 2014 – CNN rapporte que c’est une tempête qui a forcé à détourner la route du vol MH17, mais cela était faux.
@ @ gbazov GrayCardinal1 : Il n’y a eu aucune tempête. http://t.co/NpQbtGMEHF
- Rosa Luxembourgeoise (@ RosaLuxembourge) 17 Juillet, 2014

# 15 – Examen de la fausse interception répandue par le SBU (Service de sécurité ukrainien)

https://www.youtube.com/watch?v=V5E8kDo2n6g

Remarque : La moitié de la publication est traduite ; l’autre moitié est spéculative.
L’original complet (en russe) peut être consulté à Eugene-DF LiveJournal

Dans l’interception diffusée par les services ukrainiens, le lieu d’où le missile aurait été lancé est clairement indiqué : il s’agit du point de contrôle de la colonie de Chernukhino.

Portez maintenant une attention particulière à la carte de la catastrophe du MH17, telle qu’alléguée par cette publication.

Comme vous pouvez le voir, la distance entre le point de lancement et le point de chute de l’avion est de 37 km. On sait par ailleurs que l’altitude de l’avion était de 10 à 11 km. Pour un BUK M2 russe, il est en effet possible d’atteindre une cible à cette distance (mais avec une mise en garde très importante, voir ci-dessous).

Cependant, l’Ukraine ne possède pas, ce n’est pas possible, la haute technologie des systèmes numériques modernes de lutte anti-aérienne. Elle n’a tout simplement pas cela dans son arsenal. Ce qu’elle a, au mieux, c’est la plus ancienne version du BUK M1. Le système lui-même n’est pas trop mauvais, et pourrait même faire l’affaire dans le cas d’une distance de la longueur indiquée. Sauf pour ce qui est de la mise en garde déjà mentionnée.

Le problème est que la plupart des systèmes anti-aériens à courte et moyenne portées fonctionnent très mal en mode « poursuite ». Il y a un certain nombre de raisons à cela, et je n’ai pas l’intention d’insister trop sur ce point, mais vous pouvez prendre comme un axiome que lorsque le lancement se fait en « poursuite » de la cible, la distance maximale de lancement permettant de frapper la cible avec succès est au moins la moitié de la distance maximale annoncée (en réalité, elle est même moindre, mais laissons le côté pessimiste des choses). Par conséquent, la distance réelle d’un tir de BUK M1 en « poursuite » est de 16 km. De plus, les 3 derniers kilomètres sont purement et simplement laissés « à la grâce de Dieu », et ils sont « sans garantie ».

Dès lors, nous avons l’arrière-plan. Voyons comment l’image se déploie :

Le lancement, nous dit-on, aurait été effectué à partir de Chernukhino. La distance maximale de lancement est de 16 km. L’avion est tombé entre Snezhnoye et Torez. C’est-à-dire à une distance de 37 km, ce qui fait 20 km de plus que le point maximal auquel il était possible d’atteindre l’avion. Vous savez, même un avion avec les moteurs coupés ne peut pas glisser sur l’aile comme ça. Mais le problème est que l’avion n’était pas entier.

Si l’on observe la configuration de la diffusion des fragments et des gros éléments du fuselage, l’avion s’est rompu pratiquement au premier impact. Ici, il doit être mentionné que la tête de la roquette – une ogive à fragmentation hautement explosive – a une masse d’environ 50 kg (soit dit en passant, les Ukrainiens ont une version dépassée, de 40 kg seulement).

Dans l’ensemble, il faut bien cela. Cependant, il faut comprendre qu’elle n’explose pas au contact de l’avion, mais en s’enfonçant dans sa cible, et la distance d’enfoncement est assez significative. En outre, le principal facteur de frappe n’est pas l’onde de choc, mais de façon bien plus significative, le flux de fragments. Ces fragments sont des tiges préalablement préparées (et dans les versions antérieures, de petits cubes, si je me souviens bien). Et oui, pour un avion de chasse, c’est en soi plus que suffisant.

Cependant, ici nous avons affaire à un énorme avion de ligne. Oui, une fusée déchirera l’enveloppe de carlingue, provoquera une dépressurisation, et tuera un grand nombre de passagers. Mais l’avion ne sera pas brisé en plusieurs pièces. En certaines conditions, les pilotes pourraient même être en mesure de le faire atterrir. Et, en fait, il y a eu des précédents (j’en parlerai dans les publications à venir). Par exemple, le même An-28, dont on dit qu’il aurait été la première victime d’un système BUK ; même si cela avait été fait pour, l’équipage est tout de même parvenu à s’éjecter avec succès. Ce qui, d’une certaine façon, est révélateur. Un An-28, en passant, est beaucoup plus petit qu’un Boeing.

Néanmoins, ceci se rapporte à la partie suivante de notre analyse. Pour l’instant, nous allons accepter comme un fait que l’avion s’est brisé en l’air, à une hauteur significative (ce qui est, en substance, ce qui a été observé. Permettez-moi de vous rappeler : « Fragments répartis sur un rayon de 15 km »). La clé ici est que cela signifie ce qui suit : l’avion (ou, plus précisément, le noyau de l’avion) est tombé littéralement (c’est-à-dire verticalement) à l’endroit au dessus duquel s’est produit l’impact de la fusée. Pour clarifier : dès que l’avion a été transformé en une multitude de fragments de masses différentes, la séparation de ces fragments a commencé à cause de la résistance de l’air et de la différence d’inertie. Le fragment le plus dense a volé encore 3 à 6 kilomètres, tombant de façon de plus en plus abrupte. Les plus légers se sont étalés et, en raison du phénomène de glisse et des courants d’air, sont tombés quelque part dans un rayon de 10 km. Les fragments de taille moyenne (principalement des morceaux de carlingue, dont l’effet de voile était élevé, et les corps des victimes) ont chuté presque à la verticale.

En d’autres termes, la fusée aurait rattrapé l’avion à au moins 25 kilomètres de Chernukhino. Ce qui est absolument impossible pour un système BUK.

Par ailleurs, et c’est là ce contre quoi je mettais en garde précédemment, nous ne pouvons pas négliger le fait que, aux distances maximales, le BUK ne peut être utilisé qu’à la condition d’avoir le soutien d’une installation de radar externe pour la localisation et le guidage. En d’autres termes, même si une roquette vole loin, le radar mobile du BUK ne couvre pas la totalité de la distance.

En conséquence, si la vidéo du SBU ci-dessus n’est pas un faux, alors, à notre grande surprise, nous découvrons qu’il était littéralement impossible que l’avion ait été descendu par un BUK en possession des rebelles. Par ailleurs, qu’est-ce ce lanceur BUK aurait bien pu faire dans Chernukhino, en compagnie des Cosaques ? C’est passablement inexplicable. C’est à 60 km aussi bien de Donetsk que de Lugansk, et ce BUK serait dans l’incapacité de protéger le ciel d’aucune de ces deux principales villes de Novorossia. Il n’y a pas non plus d’hostilités dans la région. Il est également étrange pour la Milice de s’attendre à voir là des avions ennemis ; ce n’est pas comme si les pilotes étaient leurs propres ennemis, à faire de tels détours au dessus du territoire de l’ennemi, n’est-ce pas ? Bon, d’accord, comme je l’ai déjà dit, acceptons, pour le moment, de considérer que l’interception n’est pas un faux.

Et c’est ce qui est si étrange ici : le SBU sert comme sur un plateau des éléments prouvant que la milice n’a aucune part dans l’attentat contre le Boeing ! Le fait qu’ils s’accusent eux-mêmes de la sorte par cet enregistrement peut en fait se comprendre. Contrairement aux fascistes, ils ont une conscience, qui se manifeste ici en s’assurant qu’on sache bien que ce n’était pas l’autre camp qui a fait le coup.

D’accord. Mais quelqu’un a bel et bien abattu l’avion, non ?

Bien sûr qu’il a été abattu. Et ici il faut poser une autre question : si cet enregistrement est une falsification de bout en bout, ne faut-il pas alors qu’il ait été préparé à l’avance ? Et puis diffusé ?

C’est là que la fumée commence à s’éclaircir, et les miroirs à se briser.

C’est le problème avec les ruses.

# 13 – Une présentation brève mais bien faite au sujet des preuves fabriquées par l’Ukraine

Vidéo: Paul J. Watson – « Des preuves fabriquées pour incriminer la Russie dans la destruction du vol MH17 ? »

https://www.youtube.com/watch?v=RMgIpC-bCfQ

# 12 – Analyse du point de vue de l’aérodynamique et de la physique : l’armée ukrainienne est responsable

RESUME DE L’ANALYSE : Ce que tout cela signifie, c’est que si une fusée BUK avait été tirée depuis le territoire contrôlé par la milice, le Boeing serait tombé beaucoup plus loin vers le sud-est. C’est-à-dire en territoire russe. Et qu’autrement, la milice n’aurait eu pas le temps de détecter l’avion, effectuer la saisie électronique et de lancer la fusée. Si c’était un BUK, et pas un avion de chasse, alors il est fort probable que le lancement a été effectué à partir du territoire contrôlé par l’armée ukrainienne, et que la fusée a été envoyée à la « poursuite » de l’avion.

Origine: 4yma3iy LiveJournal

Je ne suis pas un spécialiste de l’aérodynamique, je suis un expert en radio-électronique. Néanmoins, je suis spécialisé dans l’aviation. S’il y a ici des spécialistes de l’aérodynamique, à vous s’il vous plaît de me reprendre.

Données initiales : l’altitude de vol de l’avion est de 10.000 mètres, la vitesse est de 900 km/h (soit 250 m/s).

A en juger par les photos prises sur le site du crash, où toutes les pièces se trouvent dans un même lieu, il apparaît que l’avion est tombé comme un tout (c’est à dire que des fragments ont pu se disperser, mais que le fuselage est resté intact). Ainsi, l’appareil était bien « d’une seule pièce », c’est-à-dire qu’il ne s’est pas rompu et disloqué en l’air.

Par conséquent, il doit être considéré comme ayant formé un seul corps, dont la vitesse a grandement dépendu de la résistance de l’air, notamment en raison des caractéristiques de conception de l’avion et de l’utilisation à laquelle il était destiné.

Le temps de la chute libre d’un corps est de :
T = racine carrée de (2h/g)

Ainsi, d’une hauteur de 10.000 mètres, un corps mettra à tomber :
T = racine carrée de (2*10000/9.8) = 45 secondes. CEPENDANT, cela ne s’applique que dans le vide.

Dans le même temps, la vitesse de descente en cas de chute de cette hauteur est de :
V = racine carrée de (2gh)

Cette vitesse sera donc égale à 442 m/s. CEPENDANT, encore une fois, cela ne s’applique que dans le vide.

Dans les conditions de la vie réelle, une chute se produit avec une certaine vitesse maximale, vitesse qui plafonne lorsque la force de résistance de l’air devient égale à la force de gravité. Pour le corps d’une personne, par exemple, cette vitesse est égale à 40 m/s. Pour une balle, cette vitesse est d’environ 50 m/s (selon la forme et la masse de la balle). Compte tenu de la masse de l’avion et de sa taille énorme, prenons une vitesse de 40 m/s.

De ce fait, l’avion serait tombé pendant environ 250 secondes, que nous allons arrondir à 4 minutes, ce qui est assez proche de ce qui s’est passé.

Admettons que la réduction de la vitesse horizontale se produise également selon une équation linéaire avec une certaine accélération.

Le vecteur de la force de résistance de l’air sur l’avant vient contrarier la vitesse de déplacement, et sa puissance est proportionnelle à la surface caractéristique S, à la densité de l’environnement ρ et à la vitesse V au carré :
V = C((P*V^2)/2)*S

Pour le corps aérodynamiquement bien conçu d’un aéronef, Cx < 0,3

Calculons la force de résistance de l’air à la vitesse de 250 m/s :
0,3*1,26*250*250/2*50 = 590 кН

MH17

La masse du Boeing 777 = 300 tonnes (en état équipé)

Cela signifie que la décélération horizontale due à la résistance de l’air serait de 590/300 = 2 m/s^2, exactement comme je le soupçonnais (cependant, c’est à la vitesse maximale).

Maintenant, nous allons prendre notre équation de lycée préférée :
X=(V1^2-V0^2)/2a

Compte tenu de la nature non linéaire de la décélération, il faut diviser par deux, et nous obtenons 31 kilomètres.

Prenons la portée de frappe du missile. Portée maximale de frappe de la fusée AGM-86 MDIHA :
A la hauteur de 30 m : 20 km
A la hauteur de 6000 m : 26 km
Probabilité de frappe réussie : 0,6 à 0,8

Cette distance ne doit pas être confondue avec la distance de détection.

Carte : épingle jaune à l’Ouest = lieu supposé du tir de la fusée ; épingle jaune à l’Est = site du crash

map missile

Ce que tout cela signifie, c’est que si une fusée BUK avait été lancée depuis le territoire contrôlé par la milice, le Boeing serait tombé beaucoup plus loin vers le sud-est – c’est-à-dire sur le territoire russe. Sinon, les miliciens n’auraient pas disposé du temps suffisant pour détecter l’avion, effectuer la saisie électronique et lancer la fusée.

Si c’était un BUK, et non un avion de chasse, alors il est fort probable que le lancement a été fait à partir du territoire contrôlé par l’armée ukrainienne, et qu’on a envoyé la fusée « à la poursuite » de l’avion.

# 11 – Les changements de route du vol MH17 du 14 juillet 2014 au 17 Juillet 2014

ingograph1

Captures d’écran des trajectoires de vol des MH17 pour les 14, 15, 16 et 17 juillet 2014 :

14th-july-route

16th-july-route

17th-july-route

# 10 – Un témoin oculaire fait état de la présence d’un avion de chasse et de 3 explosions au moment où le vol MH17 a été abattu.

Lien audio : CASSAD net

Transcription de l’appel téléphonique du témoin oculaire :

« …une feuille de papier isolée qui est tombée de l’avion, avec du sang frais dessus, vous pouvez la voir. Des bagages aussi sont tombés, plus loin, dans le secteur du village de Petropavlovka, il y a des fragments là-bas. Il y a un groupe sur VKontakte qui a déjà posté des photos avec des pièces du Boeing. Et aussi, au-delà de Rassypnoye, près de Terrikon, il y a des cadavres. Il y avait des gens là-bas, et ils ont tout vu.

J’ai vu, personnellement, qu’il y a eu trois explosions. Une première, une deuxième et une troisième. Et là, après les premières explosions, je suis monté sur le toit et j’ai vu que l’avion tombait, il était déjà presque au sol. Il y a eu une explosion, un nuage noir, et il y avait deux parachutistes qui descendaient ; l’un descendait sur son parachute, sur l’aile. Le deuxième volait bas, très rapidement, comme une pierre. Et c’est ce que j’ai vu.

Cependant, exactement au même moment, un avion de chasse partait en direction de Debaltsevo. Il était au-dessus de Rassypnoye et volait vers Debaltsevo. C’est comme cela que je l’ai compris. »

# 8 – Des rapports militaries ukrainiens à Porochenko indiquent que les rebelles n’ont capturé aucun BUK.

Selon Vitaliy Yarema, dans une interview à Ukrainskaya Pravda, des responsables militaires ont rapporté au président Porochenko, immédiatement après l’attentat contre le Boeing 777 de la Malaysia Airlines, que les rebelles n’avaient capturé aucun système BUK des Forces armées ukrainiennes. Cela est confirmé dans un communiqué du ministère ukrainien de la Défense, publié le 30 Juin 2014.

Informations complémentaires : « Les milices n’ont pas de système de missile ukrainien BUK – Procureur général de l’Ukraine »

KIEV, le 18 juillet / ITAR-TASS /. Les milices dans les républiques autoproclamées du Peuple de Donetsk et du peuple de Luhansk ne disposent pas de systèmes ukrainiens de missile de défense antiaérienne Buk ni de S-300, a déclaré le Procureur général ukrainien Vitaly Yarema à la Pravda ukrainienne ce vendredi.

« Après que l’avion de ligne ait été abattu, l’armée a signalé au président que les terroristes n’avaient pas nos systèmes de missiles de défense aérienne Buk, ni de S-300 », a déclaré le procureur général. « Ils n’ont pas saisi de tels armements » a-t-il ajouté.

Le Ministre de l’Intérieur ukrainien Anton Gerashchenko a dit, le 17 juillet, que le Boeing 777 de la Malaysia Airlines avait été abattu par un système de missiles de défense aérienne Buk.

Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui assurait la liaison entre la ville néerlandaise d’Amsterdam et la capitale de la Malaisie, Kuala Lumpur, s’est écrasé en Ukraine jeudi. Les 298 personnes qui se trouvaient à bord de l’avion sont mortes dans l’accident.

# 7 – Un témoin oculaire rapporte que deux avions suivaient le vol MH17, et que l’un des deux appareils a abattu le Boeing.

Vidéo : Le père du témoin oculaire raconte le crash du Boeing MH17 au dessus de l’Ukraine

https://www.youtube.com/watch?v=rPcbFJSGk7E

Transcription de la vidéo :

Narrateur : Qui l’a abattu ? Il a été abattu aujourd’hui, le 17 [juillet].
Narrateur : continuant. Le village de Grabovo. Comment c’était là-bas ? Qu’est-ce que votre fils vous a dit ?
Père du témoin : Eh bien, ils étaient assis là, sur une colline. Et, de derrière les nuages… deux avions volaient… l’un des deux est sorti de derrière les nuages.
Narrateur : Des avions militaires ont émergé ?
Père du témoin : Eh bien, il ne comprend pas. Puis, avec un seul coup, ils ont abattu le second avion. Et c’est tout. Le second avion, il a dit. D’un seul coup. Il y a eu un seul coup et c’est tout.
Narrateur : Et celui qui a été abattu, c’était l’avion civil ?…
Père du témoin : Et les deux … l’un est tombé, il a dit, et le second aussi… Je n’ai pas mon téléphone ici, je ne peux pas l’appeler.
[en arrière-plan] Ah, il a vu un avion de chasse… Bien sûr…
Narrateur : Le village de Grabovo, dans le district de Shakhtersk. A l’approche de Grabovo, il est tombé. Continuez à chercher des restes. Tout est en feu. L’aluminium a fondu. Toute la carlingue.

# 5 – Matériel vidéo du site du crash du MH17 via LIFEnews.

Vidéo: Vidéo exclusive du site de Crash du Boeing

ATTENTION, IMAGES ASSEZ DURES

(Source)

Source: http://www.les-crises.fr/mh17-suite/