Le programme antiterroriste de 2 milliards de dollars de Washington était censé renforcer la sécurité, mais il a eu l’effet inverse.
Source : Responsible Statecraft, Nick Turse
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Les États-Unis ont fortement investi dans un partenariat de sécurité avec le Nigeria au cours des 20 dernières années, fournissant à ce pays des avions militaires, des armes et des formations pour soutenir sa lutte contre les groupes terroristes et favoriser la professionnalisation militaire de ses troupes. Mais un nouveau rapport révèle qu’en dépit de cette assistance, les forces armées nigérianes non seulement n’ont pas réussi à vaincre les groupes terroristes, mais commettent régulièrement de graves violations des droits humains au nom de la lutte contre le terrorisme, sans que les États-Unis ne réagissent.
Du Burkina Faso au Cameroun en passant par l’Éthiopie, les États-Unis ont déversé de l’argent à des armées africaines alliées qui se sont souvent révélées plus capables de maltraiter les civils que de les protéger. Dans chaque cas, les mécanismes de responsabilité ont été laxistes et lents à réagir aux rapports d’abus. Le rapport du Centre des droits humains et des études humanitaires de l’université Brown, du Security Assistance Monitor du Center for International Policy et d’InterAction montre que le Nigeria répond à ce même modèle.