Source : Counterpunch, Daniel Falcone, 07-12-2018
Je souhaite un joyeux anniversaire au professeur Noam Chomsky qui fête ses 90 ans. Il est né dans le quartier East Oak Lane de Philadelphie, en Pennsylvanie, et a été scolarisé dans le système Deweyite [pédagogie alternative basée sur « l’apprentissage par l’action », nommée d’après son concepteur John Dewey, NdT]. Il affirme souvent que cette éducation avant-gardiste qu’il a reçue dans ses jeunes années a été si efficace qu’il n’a compris qu’il était un bon élève qu’en entrant au collège. Ses parents, Elsie et William, enseignaient l’hébreu dans cette ville et Chomsky a commencé à écrire, étudier et dévorer des livres dès son plus jeune âge, allant souvent à New York pour rendre visite à son oncle Milton qui y tenait un kiosque à journaux .
Beaucoup de fans de Chomsky connaissent bien ces débuts. Il n’en parle pas à moins qu’on ne le lui demande. Chomsky ne croit pas non plus qu’on peut acquérir de la notoriété par son travail. À ce jour, je ne suis pas tout à fait sûr qu’il ait déjà vu le documentaire Manufacturing Consent [Propaganda – La fabrique du consentement, NdT] un projet auquel il a peut-être consenti et participé à contrecœur, après avoir appris qu’il relatait, pour l’essentiel, son parcours politique.
Noam Chomsky fait preuve de modestie quant à ses origines, ses idées, ses recherches et son engagement en faveur de la démocratie. Mais, au-delà de ses talents d’intellectuel pour produire du savoir et alimenter le débat public, c’est un personnage qui a la réputation, dans le monde entier, d’être un universitaire et un militant aimable, engagé, disponible et dévoué. En outre, nombreux sont ceux qui le considèrent comme un véritable ami.