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[Not Bon' Maitr'] Air France : Sans-culottes 1 / Sans-chemises 0

Wednesday 7 October 2015 at 03:48

Loin de moi l’idée de vouloir justifier des violences physiques, surtout qu’elles ont sévèrement touché des personnes (rassurez-vous, c’étaient surtout des vigiles, pas des dirigeants… – je précise, vu que personne n’en parle), mais le traitement médiatique de ce qui n’est quand même qu’un fait divers – la “pov’ chemise déchirée à Not Bon’ Maitr’ – était quand même très étonnant, comme si virer 2 900 personnes dans le contexte actuel n’était pas aussi une petite “violence” (non, pardon, c’est juste  du “dialogue social”, merci Macron), et c’est bien connu que le chômage ne finit jamais mal… (dépressions, violences, suicides…).

C’est à peine si on a parlé du point de vue des salariés, sans se demander pourquoi une infime poignée en était arrivé là (et à voir la vidéo de la salariée, on commence à comprendre) – ce qui ne veut pas dire non plus que tous les salariés sont sans reproche…

Je n’ai pas creusé le sujet Air France, mais il ne semble pas si compliqué : une compagnie, ce sont des avions + du kérosène + des droits  aéroportuaires + du personnel. La concurrence par les coûts entre compagnies du même type ne se fait donc que sur les frais de personnel, et c’est donc la prime au moins-disant social, d’où Qatar Airways and co. Donc ou on protège raisonnablement notre compagnie nationale, ou elle mourra, c’est un choix.

Après, une chose me fait toujours rire : la réaction des pro-patrons qui hurlent toujours devant les avantages des pilotes. Or une compagnie est peut-être la SEULE entreprise où des salariés ont un pouvoir très important, et donc ils ont évidemment obtenu de gros avantages – peut-être fondés, peut-être pas (comme le salaire du pilote n’est pas encore 10 % du billet, moi je suis content qu’il soit très bien payé, heureux et tout et tout, pour qu’il m’amène à bon (aéro)port). Ça scandalise donc les “libéraux”, mais ils sont tout à fait d’accord avec la situation exactement contraire dans 99,9 % des entreprises, où c’est le patron qui a le pouvoir – là ce n’est jamais de l’abus des actionnaires, c’est une “gestion saine et responsable”.

Arrivera-t-on un jour à avoir des médias mesurés, expliquant la complexité des choses, même si c’est moins “vendeur” ?

Air France. Le choc après les violences qui ont fait sept blessés

Source : Ouest France, le 6 octobre 2015.

Le directeur d'Air France à Orly, Pierre Plissonnier, lui aussi évacué après que sa chemise lui a été déchirée par des manifestants

Le directeur d’Air France à Orly, Pierre Plissonnier, lui aussi évacué après que sa chemise lui a été déchirée par des manifestants | AFP

Alors que le CCE de l’entreprise annonçait des mesures, des salariés sont entrés aux cris de “De Juniac, démission”. Le DRH qui présentait le plan B a eu sa chemise arrachée.

Les incidents lors du CCE ont fait sept blessés, dont un grave. Il s’agit d’un vigile, qui est sorti du coma en fin d’après-midi. Le président François Hollande a réagi mardi et condamné des violences « inacceptables ».

Deux vigiles figurent parmi les blessés. Les cinq autres blessés sont tous des salariés d’Air France: le DRH Xavier Broseta, Pierre Plissonnier, responsable de l’activité long courrier à Air France, et trois autres membres de la direction.

Le président d’Air France, Frédéric Gagey, estime que les incidents « ne sont en aucun cas le vrai visage d’Air France ». Les syndicats ont majoritairement souhaité lundi soir que l’État s’engage plus dans les négociations.

Le DRH « choqué » et « déçu »

Le directeur-général adjoint chargé des ressources humaines (DRH) à Air France, Xavier Broseta, s’est dit « choqué » et « déçu » après avoir été violemment pris à partie lundi, mais a refusé que « l’opprobe soit jeté sur l’ensemble du personnel »« Je suis choqué et déçu à titre personnel, mais je ne voudrais pas que l’opprobre soit jeté sur l’ensemble du personnel d’Air France », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse ce lundi après-midi.

« J’ai reçu des témoignages de sympathie par centaines de la part de représentants syndicaux et de collègues », a-t-il ajouté, en estimant qu’il sera « possible de continuer le dialogue social ».

Scandalisés

L’incident avait eu lieu dans un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire a débuté à 9h30 au siège d’Air France à Roissy, où la direction présente officiellement son plan de restructuration et détaille ses conséquences sur l’emploi.

Le CCE est pour l’heure interrompu par une manifestation dénonçant des mesures drastiques. Selon les syndicats, le comité central d’entreprise d’Air France ne reprendra pas ce lundi. Cependant, la direction se déclare prête à reprendre les négociations avec les syndicats.

Le Premier Ministre Manuel Valls et le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies se sont dit« scandalisés » par ces violences.

Air France porte plainte pour « violences aggravées »

Dans la matinée, des salariés d’Air France en colère ont malmené leur directeur des ressources humaines (DRH) après avoir envahi le comité central d’entreprise (CCE) qui discutait de mesures drastiques pour la compagnie.

Le DRH, Xavier Broseta, présentait ce « plan B » décidé par la filiale d’Air France-KLM à la suite de l’échec des négociations avec les syndicats, s’est enfui de la salle de réunion au siège d’Air France à Roissy, torse nu après s’être fait arracher sa chemise.

Le directeur d'Air France à Orly, Pierre Plissonnier, lui aussi évacué après que sa chemise lui a été déchirée par des manifestants

Le directeur d’Air France à Orly, Pierre Plissonnier, lui aussi évacué après que sa chemise lui a été déchirée par des manifestants | AFP

Air France va déposer plainte pour « violences aggravées » dont ont été victimes lundi des membres de sa direction après l’interruption d’un comité central d’entreprise (CCE) par une centaine de salariés, a déclaré un porte-parole de la compagnie.

Le directeur d'Air France à Orly, Pierre Plissonnier, lui aussi évacué après que sa chemise lui a été déchirée par des manifestants

Le directeur d’Air France à Orly, Pierre Plissonnier, lui aussi évacué après que sa chemise lui a été déchirée par des manifestants | AFP

« La direction d’Air France condamne fermement les violences physiques qui se sont déroulées en marge du CCE après qu’il a été interrompu », a dit un porte-parole de sa maison mère, Air France-KLM, sans confirmer l’identité des personnes visées.

« Ces violences sont le fait d’individus isolés particulièrement violents, alors même que la manifestation des personnels grévistes se déroulait jusqu’alors dans le calme », a-t-il ajouté.

Frédéric Gagey, Le PDG d’Air France, avait quitté la salle avant son envahissement par une centaine de salariés au bout d’une heure de réunion, entraînant l’interruption du CCE, ont également précisé des responsables syndicaux à Reuters. Air France n’a pas souhaité faire de commentaire dans l’immédiat.

Une manifestation d’au moins 500 personnes depuis ce matin

Plusieurs centaines de salariés sont entrés aux cris de « De Juniac démission » (Alexendre de Juniac, PDG du groupe Air France KLM) et « On est chez nous ».

Plus de 500 personnes avaient commencé à manifester à 10h devant le siège, selon une source aéroportuaire. « Gagey dégage »« Le plan D? Démission de la direction » ou « Valls arbitre vendu! » pouvait-on lire sur les pancartes tenues par des salariés vêtus de leur uniforme.« Direction irresponsable » ou encore « ras-le-bol d’être mis les uns contre les autres », criaient certains devant les fenêtres du siège.

Suppression de postes, de lignes et annulation de commandes

De source syndicale, Air France a annoncé d’ici 2017 la suppression de 1700 emplois au sol, 900 chez les hôtesses et stewards et 300 chez les pilotes, confirmant le chiffre de 2900 postes au total sur les quelque 52 500 que comptait l’entreprise fin 2014.

Le CCE confirme également la suppression de 14 avions de sa flotte long-courrier (5 en 2016 et 9 en 2017). Son activité long-courrier serait ainsi réduite de 10% d’ici 2017. La compagnie dispose actuellement de 107 avions sur ce réseau, actuellement déficitaire pour moitié. En 2017, Air France fermera par ailleurs cinq lignes, en Inde et en Asie du sud-est, ont indiqué plusieurs sources.

Un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire a débuté à 9h30 au siège d'Air France, où la direction présente officiellement son plan de restructuration et détaille ses conséquences sur l'emploi

Un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire a débuté à 9h30 au siège d’Air France, où la direction présente officiellement son plan de restructuration et détaille ses conséquences sur l’emploi | AFP

L’entreprise souhaite aussi annuler sa commande de Boeing 787, réduisant ainsi sérieusement sa voilure.

Trois syndicats (CGT, FO et Unsa) au niveau national, et la CFDT, dans le Sud, ont appelé à la mobilisation, mais le taux de grévistes demeure inconnu, certains agents optant pour quelques heures de grève, d’autres pour la journée, a expliqué samedi la compagnie.

Air France a estimé que « l’ensemble de ses vols serait assuré », sans exclure « quelques retards », notamment à l’enregistrement. 

Echec des négociations avec les pilotes

Ce lundi, la direction devait officiellement faire part de sa décision de mettre en oeuvre dès 2016 un nouveau plan de restructuration au Comité central d’entreprise (CCE), réuni au siège de la compagnie à Roissy. Les représentants du personnel devraient, eux, lancer une procédure « d’alerte » sur le futur plan.

Vendredi, la direction avait déjà esquissé en conseil d’administration les grandes lignes de ce projet, amené à remplacer l’initial Perform 2020, après « l’échec des négociations » avec les pilotes sur de nouvelles mesures de productivité.

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Dérapages à Air France : “Ces agissements sont l’oeuvre de voyous” dixit Valls

Source : Midi Libre, le 6 octobre 2015.

Dérapages à Air France : "Ces agissements sont l'oeuvre de voyous" dixit Valls

Manuel Valls était en fin de matinée au siège d’Air France.

Manuel Valls a déclaré mardi que les violences commises la veille contre des membres de la direction d’Air France étaient “l’oeuvre de voyous” qui méritaient des sanctions “lourdes”.

“Je suis venu ici à Air France parce que Air France est sous le choc et quand Air France est sous le choc, c’est toute la France qui est sous le choc”, a affirmé le Premier ministre depuis le siège social de la compagnie à Roissy, devant notamment les deux dirigeants agressés lundi en marge de la réunion du comité central d’entreprise d’Air France.

“On cherche à les humilier”

“Rien ne peut justifier de tels agissements. Ces agissement sont l’oeuvre de voyous. La justice devra identifier ceux qui se sont livrés à cette violence inqualifiable. La violence est inadmissible dans notre société. Elle doit être condamnée et il faudra des sanctions lourdes à l’égard de ceux qui se sont livrés à de tels actes”, a affirmé le Premier ministre. “Quand on s’attaque physiquement à des hommes, qu’on cherche à les humilier, avec une foule, ça n’a rien à voir avec la difficulté que connaît une entreprise”, a encore dit Manuel Valls, venu témoigner son “soutien”, sa “solidarité” et son “affection” envers des personnes victimes de ces violences.

Il n’y a pas à dire, il y a du Jules Moch dans cet homme - le “focialisme” ne meurt jamais…

Hollande pour un “dialogue social apaisé”, Sarkozy dénonce la “chienlit”

Le président François Hollande a dénoncé mardi les violences “inacceptables” commises la veille contre des dirigeants d’Air France, qui peuvent avoir des “conséquences sur l’image, sur l’attractivité” de la France. “Ca compte, le dialogue social. Et quand il est interrompu par des violences, des contestations qui prennent des formes inacceptables, on voit ce que ça peut avoir comme conséquences sur l’image, sur l’attractivité” du pays, a-t-il déclaré lors de l’inauguration de l’Ecole nationale supérieure maritime, au Havre.

Le chef de l’Etat en a profité pour prôner un “dialogue social apaisé”. Il faut, a-t-il souligné, “un dialogue responsable avec un patronat qui prend les décisions qui sont attendues et des responsables syndicaux qui jouent la carte, la seule possible, celle du compromis et de la négociation”.

Nicolas Sarkozy a estimé mardi devant les députés Les Républicains que les incidents à Air France marquaient “la chienlit, le délitement de l’Etat”, selon des propos rapportés par plusieurs parlementaires. “Nous ne sommes pas en 1793. Nous ne pouvons pas accepter que deux dirigeants soient au bord de se faire lyncher par des hommes en tenue de syndicaliste, avec des syndicats qui ont pignon sur rue et qui ont tous appelé à voter pour François Hollande en 2012″, s’est emporté l’ancien chef de l’Etat lors de la réunion du groupe Les Républicains à l’Assemblée.

“Plus rien n’est respecté, rien ne semble plus respectable”, a dénoncé M. Sarkozy, évoquant pêle-mêle le conflit social à Air France, le mouvement de grève des médecins ainsi que la fusillade au cours de laquelle un policier a été grièvement blessé en Seine-Saint-Denis. A propos de cette fusillade et du policier blessé, M. Sarkozy a lancé: “Que peut penser sa famille ? Comment peut-on autoriser une permission à un détenu avec un tel pedigree ?”. Le président de Les Républicains a aussi abordé la crise de l’élevage: “Les cours s’effondrent et que fait le gouvernement ?”. “C’est la chienlit, c’est le délitement de l’Etat”, a résumé l’ex-chef de l’Etat, en faisant référence à une phrase du Général de Gaulle lors des manifestations de mai 1968 .

L’image de la France entachée

Le chef du gouvernement a estimé que les images des dirigeants d’Air France agressés “font mal à notre pays” car elles “jouent sur l’image d’Air France et de la France”. “Chacun comprend bien que ces images d’hier ont fait le tour du monde, ont non seulement choqué nos compatriotes, soulèvent de légitimes débats, mais jouent sur l’image d’Air France et de la France, comme l’a rappelé le président de la République. Je sais combien la France est appréciée dans le monde. Je reviens tout juste d’un déplacement au Japon. L’image de la France change. Mais je sais aussi qu’une image de ce type, la violence à l’égard d’homme, est exploitée. Je sais aussi que cette image fait mal à notre pays”, a déclaré le Premier ministre.

“Chacun doit prendre ses responsabilités”

“Le gouvernement, l’Etat, soutient Air France qui a besoin de relever des défis considérables, ceux tout simplement de la concurrence (…)”, a encore dit Manuel Valls, en appelant à la “responsabilité des pilotes et du SNPL”, le syndicat national des pilotes de ligne, dans la résolution de la crise. “L’Etat assume et assumera ses responsabilités. Mais la solution pour Air France vient d’abord de l’entreprise elle-même”, a déclaré le Premier ministre. “Chacun doit prendre ses responsabilités, doit être lucide sur la situation d’Air France. C’est l’avenir de la compagnie qui est en jeu”.

Incidents Air France : ouverture d’une enquête en flagrance

Une enquête en flagrance a été ouverte après les violences lors du comité central d’entreprise (CCE) d’Air France lundi au siège de la compagnie à Roissy (Val-d’Oise), a-t-on appris mardi auprès du parquet de Bobigny. La compagnie aérienne a porté plainte lundi soir pour “dégradations” et “entrave au déroulement du CCE”, a déclaré le parquet joint par l’AFP.

Un porte-parole de la direction d’Air France, qui avait annoncé dès lundi son intention de saisir la justice, a précisé que cette plainte visait aussi des faits de violences aggravées. L’enquête a été confiée à la police aux frontières, compétente en zone aéroportuaire. Deux autres plaintes de personnes physiques ont également été enregistrées mardi matin par le parquet de Bobigny et concernent un cadre et un responsable des affaires sociales d’Air France, molestés lors du CCE, selon la même source.

En tout, selon la direction de la compagnie, cinq cadres de l’entreprise, dont le directeur des ressources humaines Xavier Broseta et Pierre Plissonnier, directeur des ressources humaines de l’activité long courrier, ont décidé de porter plainte. Lorsque des manifestants ont fait irruption en pleine réunion du CEE, Xavier Broseta s’est retrouvé torse nu, chemise déchirée, avant de s’échapper en escaladant un grillage. Pierre Plissonnier a été malmené de la même manière. Ces violences ont fait au total sept blessés dont un grave, un vigile, selon un porte-parole de la compagnie aérienne.

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Le cri du coeur d’une salariée d’Air France en colère

Source : Alexandre Arlot, pour Le Parisien, le 6 octobre 2015.

Postée dans la nuit de lundi à mardi, la vidéo de cette salariée d'Air France en colère qui interpelle lundi matin des responsables de la compagnie a déjà été vue plus de 650 000 fois.

Postée dans la nuit de lundi à mardi, la vidéo de cette salariée d’Air France en colère qui interpelle lundi matin des responsables de la compagnie a déjà été vue plus de 650 000 fois.

Au lendemain des débordements qui ont émaillé le comité central d’entreprise (CCE) d’Air France, lors duquel deux responsables de l’entreprise ont été pris à partie et déshabillés devant les caméras, une nouvelle vidéo tournée lundi matin est largement partagée sur les réseaux sociaux.

La violence physique laisse ici place à la colère émouvante d’une salariée, vraisemblablement une hôtesse d’accueil à en juger par son uniforme. Celle-ci évoque la violence, plus symbolique, des suppressions de postes annoncées plus tôt dans la matinée. La scène a été tournée quelques minutes après l’interruption du CCE et les incidents dont ont été victimes les deux responsables de l’entreprise. Selon l’auteure de la vidéo, une autre employée de la compagnie qui l’a postée sur Facebook, les employés présents n’étaient pas au courant des débordements qui venaient de se dérouler.

VIDEO. Conflit chez Air France : l’émotion d’une salariée

«On nous a demandé de faire des efforts, on les a faits, repète la femme à l’adresse de deux responsables d’Air France, le directeur des affaires sociales Pierre Mie et le directeur de cabinet du PDG Pierre-Olivier Bandet. Cela fait quatre ans que nos salaires n’ont pas évolué. Et c’est nous qui trinquons. Et on nous demande aujourd’hui d’être gentils et de comprendre ?»

La personne qui filme la scène fixe ensuite les deux responsables de la compagnie et demande à entamer une discussion avec eux. Pierre-Olivier Bandet esquisse un sourire gêné tandis que Pierre Mie se contente de répondre : «On n’est pas habilités, on n’est pas habilités». «Prenez-nous de haut, s’énerve la salariée quand certains de ses collègues se montrent vulgaires. Je touche 1 800 € par mois, c’est ça qui ruine Air France ?»

La direction «regrette l’interprétation qui a pu être faite de cette vidéo»

L’hôtesse en colère regrette ensuite que le plan de restructuration de la compagnie ait été dévoilé dans la presse. «C’est de la considération, ça ?, demande-t-elle au directeur des affaires sociales qui garde le silence. On n’est pas venu chercher le conflit messieurs, on n’est pas venu pour être violents, on n’est pas venu pour vous manquer de respect. On est venu pour voir des gens qui puissent nous apporter des réponses et avoir le sentiment, l’impression, d’être pris en considération. Juste ça. Mais même ça, vous ne pouvez pas nous le donner. Pourtant, nous on est fiers de le porter cet uniforme. Nous, on se bat pour notre compagnie.»

Face à la viralité de cette vidéo, qui comptabilisait près plus de 600 000 vues à 18 heures, Pierre-Olivier Bandet a réagi dans une vidéo publiée dans l’après-midi sur Youtube. «Je suis allé dans la salle du CCE pour deux raisons : comprendre ce qu’il s’est passé et aussi pour dialoguer avec les salariés présents. Je me suis d’abord entretenu avec les responsables des ressources humaines pour bien comprendre la situation. Je suis ensuite allé m’entretenir avec les salariés pendant un peu plus d’une heure. Je regrette l’interprétation qui a pu être faite de cette vidéo et je tiens à affirmer que, plus que jamais, la direction d’Air France place le dialogue social au coeur de ses priorités.»

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La vision sociale du Président d’Air France

Pour mémoire, Alexandre de Juniac a vu sa rémunération augmenter de 72 % en 2014 (elle reste inférieure à la moyenne)

Repris de chez Charles Sannat

Qu’est-ce qu’on entend sur ces pauvres cadres dirigeants d’Air France qui se sont fait voler dans les plumes…

Pauvre petit DRH qui pensait qu’en mouillant la chemise pour supprimer le gagne-pain de 3000 personnes il ne risquait pas de la perdre!

J’ai tout de même, je dois le dire, bien ri quand j’ai entendu ces salariés en colère (ils vont perdre leur boulot) crier « A poil, à poil » joignant le geste à la parole.

Pas de quoi fouetter un chat et point de points de sutures en grand nombre…

Non, rien de bien méchant. Je note d’ailleurs l’absence de coup de fusil ou de fourche dans les arrières-trains de notre caste dirigeante.

Une caste dont le PDG de la même compagnie trouve parfaitement normal le travail des enfants… oui c’est nettement plus drôle que perdre sa chemise. Mieux vaut tuer à la tâche les minots…

Certains préfèrent l’humour des dominants… c’est ainsi. Vous n’avez pas de goût, vous, les manants….

Enfin, le boss d’Air France, qui a des pilotes pas faciles à diriger effectivement et sans doute responsables en partie de la situation, veut tout de même faire travailler les enfants et s’interroge doctement dans cette vidéo entre riches sur la « notion d’enfant » heuheuheu…. ou même de temps de travail, notion d’un autre temps (pas forcément faux), ou encore de retraite pourquoi pas à 90 ans…  Quant aux grévistes, ici chez nous c’est pas comme au Qatar (une grande démocratie) où on emprisonne les grévistes…

Alors avec un patron pareil  il est sur que côté climat social et dialogue l’ambiance doit être sacrément bonne… (ironique). Enfin, je trouve que sa prestation n’est pas à la hauteur de ce à qu’on pourrait attendre de la part d’un patron de cette envergure. Disons-le il est mauvais. Il s’agit tout de même du patron d’Air France… Il doit y avoir un degré d’exigence.

Charles SANNAT

(travail des enfants à 5’00, les grévistes en prison à 8’05)

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La vente de Rafale au Qatar, coup dur pour Air France

Le Qatar avait mis une condition à l’achat de ces 24 avions : obtenir des droits de trafic supplémentaires vers la France pour sa compagnie aérienne, Qatar Airways. L’émirat a eu gain de cause. Les avions de Qatar Airways, qui desservent déjà Paris, pourront désormais atterrir à Lyon et à Nice, vraisemblablement trois fois par semaine. [...]

Dans un communiqué, le syndicat national de pilotes de ligne d’Air France (SNPL) s’inquiète de la « mort à terme » de l’ensemble du secteur si de nouvelles lignes aériennes sont attribuées à Qatar Airways.

Le syndicat dénonce « la concurrence déloyale des compagnies du Golfe, qui touchent de la part de leur gouvernement des subventions colossales, estimées à plus de 40 milliards de dollars ces dernières années. »

« Le seul élément qui protège encore les compagnies aériennes européennes au sein d’une compétition absolument faussée, c’est la non délivrance d’autorisations de desserte supplémentaire des aéroports européens aux compagnies non respectueuses des règles de concurrence », souligne le SNPL.

A Lire ici

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Des pilotes de Ryanair obligés de créer leurs propres entreprises défiscalisées en Irlande pour pouvoir travailler

À la différence d’Air France, qui a annoncé une vague de suppression d’emplois, la compagnie low cost Ryanair affiche une insolente santé financière et de faibles frais de personnel. Et pour cause : le système que dénonce un ancien pilote de Ryanair est scandaleux. Il a été contraint de créer sa propre entreprise immatriculée en Irlande pour travailler en tant que prestataire pour la compagnie à bas coûts, sans assurance maladie ni rémunération fixe. Il a décidé d’attaquer Ryanair en justice. Ce modèle se répand dans le secteur, un modèle qui a pour corollaire fraude fiscale et casse sociale.

A lire sur Bastamag

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Petit florilège des médias

 

Amusant ce petit sondage (non représentatif) des lecteur du Midi Libre :

Source: http://www.les-crises.fr/air-france-sans-culottes-1-sans-chemises-0/