Source : Responsible Statecraft, Adam Pontius
Traduit par les lecteurs du site Les Crises
La suggestion du secrétaire d’État Antony Blinken lors de son audition de confirmation, selon laquelle il envisagerait de soutenir l’adhésion de la Géorgie à l’OTAN, a été largement ignorée. Depuis, les médias géorgiens ont rapporté que Blinken a également soulevé la question de la Géorgie lors de son premier appel avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov. Mais si l’administration Biden continue à pousser la question de l’adhésion potentielle de la Géorgie à l’OTAN, cela mettrait en danger la stabilité déjà précaire du Caucase du Sud et augmenterait la probabilité d’un malentendu entre Moscou et Washington.L’adhésion de la Géorgie à l’OTAN nuirait également aux relations déjà tendues entre les États-Unis et l’Europe – où l’opinion publique ne soutient guère la rivalité actuelle avec la Russie – ce qui pourrait compromettre la coopération européenne sur des questions allant de l’essor de la Chine au changement climatique.
La Russie ne considérera pas l’adhésion de la Géorgie comme un geste de charité. La Russie a déjà perdu de l’influence dans le Caucase du Sud, une région que Moscou considérait dans sa sphère d’influence il y a tout juste dix ans.