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Pour une nationalisation-sanction de VolksWagen – et des autres tricheurs !

Thursday 24 September 2015 at 02:31

Au début, je voulais juste appeler à un Boycott, mais il semble que d’autres constructeurs soient mouillés.

Il vaut donc mieux défendre une bonne vieille méthode de responsabilisation des actionnaires. Face à un tel scandale, un tel comportement, aussi massif, avec de telles conséquences, la nationalisation-sanction de l’entreprise me semble une évidence, avec revente immédiate des actions saisies sur le marché.

La sanction de l’échec et, pire, de la fraude est pourtant au coeur de la pensée libérale (qui n’est qu’un paravent, et nullement le coeur du système en dérive actuel).

Je suis contre toute amende à VW. L’amende, ça sanctionne d’abord l’entreprise (et donc in fine ses salariés aussi),  et l’entreprise n’y est pour rien dans cette histoire. les coupables sont les dirigeants et les actionnaires défaillant dans leur contrôle. Le N°5 de VW qui ne sera jamais viré n’en n’a rien à faire des 15 Md€ d’amende, ce n’est pas lui qui la paye…

Les prochains actionnaires feront en sorte de mieux organiser le contrôle des dirigeants, avec audit indépendant de l’entreprise, et tout et tout, vous verrez…

Quelle est la combine de Volkswagen pour tricher aux contrôles antipollution ?

Par Francetv info, le 22/09/2015

Un employé de Volkswagen tient un logo du constructeur allemand dans une usine de production à Wolfsburg (Allemagne). (JULIAN STRATENSCHULTE / DPA / AFP)

Volkswagen risque gros. Accusé d’avoir triché sur les contrôles antipollution, le constructeur allemand a dû rappeler près de 500 000 véhicules aux Etats-Unis, pour avoir volontairement enfreint certaines réglementations antipollution, y compris sur des modèles Audi. La marque ajoute, lundi 21 septembre, qu’elle va cesser de vendre les modèles diesel quatre cylindres, jusqu’à nouvel ordre. Dans la matinée, son titre avait plongé de 21,80% à la Bourse de Francfort (Allemagne).

Un logiciel capable de mettre en échec les contrôles

“Volkswagen a fabriqué et installé des dispositifs sur certains modèles diesel des années 2009 à 2015, permettant d’invalider ou de rendre inopérants les systèmes de contrôle des émissions polluantes de ces véhicules”, résume ainsi l’Environmental protection agency (EPA), dans une lettre publiée vendredi (en anglais). Ces 482 000 voitures diesel, de marque Volkswagen et Audi, étaient équipées d’un logiciel sophistiqué capable d’activer un dispositif de réduction des émissions de gaz polluants, comme les oxydes d’azote (NOx), quand la voiture était soumise à un test antipollution. Le reste du temps, la voiture contrevenait aux normes environnementales.

Ces véhicules émettaient alors jusqu’à 40 fois la norme standard d’oxyde d’azote, poursuit l’EPA (en anglais)“Utiliser un appareil pour échapper aux règles visant à garantir un air propre est illégal et constitue une menace pour la santé publique”, a indiqué Cynthia Giles, une des responsables de l’EPA, citée dans le communiqué. L’oxyde d’azote, en effet, provoque de sévères troubles respiratoires, dont l’asthme.

Jusqu’à 16 milliards d’euros de pénalités financières

La supercherie a été détectée après une analyse de chercheurs indépendants de l’université de Virginie-Occidentale, qui avaient été mandatés par une organisation non-gouvernementale, l’International Council on Clean Transportation. Entre 2013 et 2014, des tests avaient été menés sur trois types de véhicules : les Volkswagen Jetta et Passat et la BMW X5. Alors que ce dernier modèle respectait les émissions indiquées, la première rejetait 5 à 20 fois plus d’oxyde d’azote et la deuxième 15 à 35 fois plus.

“Je regrette personnellement, et profondément, que nous ayons déçu la confiance de nos clients et du public”, a réagi Martin Winterkorn, le PDG de Volkswagen, mis devant le fait accompli. Cette affaire n’est pas seulement embarrassante pour l’image du groupe allemand : elle pourrait également se traduire par de très lourdes pénalités financières, pouvant théoriquement atteindre les 18 milliards de dollars (environ 16 milliards d’euros). Et ce n’est peut-être qu’un début. Berlin réclame au constructeur de lui indiquer si ces tricheries concernent aussi l’Allemagne et l’Europe.

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Scandale Volkswagen : le gouvernement allemand était-il au courant ?

 

Le scandale Volkswagen pourrait devenir une affaire d’Etat laissent entendre des députés verts cités dans le quotidien allemand Die Welt.

De notre correspondant à Berlin, 

Que savait le gouvernement allemand dans l’affaire Volkswagen? Beaucoup, à en croire les députés Verts au Bundestag, cités par le quotidienDie Welt. Les écologistes s’appuient sur la réponse des autorités à une question écrite pour étayer leurs accusations. Dans ce document, le gouvernement assure «partager l’avis de la Commission européenne» selon lequel des efforts doivent encore être engagés pour limiter «les dispositifs» permettant de couper les moteurs lors de tests d’émission de gaz. Avec un objectif clair pour les pouvoirs publics: «réduire les émissions réelles des véhicules».

Derrière le jargon, les Verts comprennent que le ministre des Transports Alexander Dobrindt avait parfaitement connaissance des moyens techniques permettant aux constructeurs de manipuler les performances apparentes de leurs voitures. «Qu’il hurle en demandant des explications à Volkswagen est un peu bigot», s’est agacé dans Die Welt le député écolo Oliver Krischer. Les élus de gauche de Die Linke ont eux aussi des doutes: dans cette affaire, «nous ne voyons pour l’instant que la partie émergée de l’iceberg», a déclaré Renate Künast. Pour les associations de protection de l’environnement allemandes, les autorités n’ont jamais cherché à contrôler les obligations des constructeurs pour ne pas gêner leur développement.

Mercredi matin, le gouvernement n’avait pas encore réagi aux suppositions des Verts. Mais la veille, Alexander Dobrindt avait décidé la mise en place d’une commission d’enquête. Les experts devront notamment déterminer si les véhicules de Volkswagen respectaient les normes européennes et allemandes. En Allemagne, le scandale Volkswagen est suivi de très près par le gouvernement d’Angela Merkel.

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La fraude VolksWagen est juste la partie émergée de l’iceberg

Source : transportenvironment, 21/05/2015

Nous n’avons pas eu le temps de traduire, mais cet institut indépendant explique que des véhicules de différentes marques dépassent largement les normes, selon ses tests, alors qu’ils ont évidemment été homologués…

The prospect of Volkswagen being fined $18 billion for manipulating air pollution tests in the US caused its shares to fall 22% and is sending shock waves through the automotive industry. VW has been ordered to recall nearly 500,000 cars, meaning a massive bill to correct the vehicles and potential class action claims for compensation. After initially refusing to comment, CEO Winterkorn issued a statement saying he was “very sorry”. The evidence suggests he will not be the last head of a carmaker offering apologies in the next few months as other manufacturers will be found making use of “defeat devices” for tricking laboratory tests.

Diesel cars are niche in the US, and in most of the rest of the world, representing just one in 7 cars sold worldwide. The VW recall is not large by global standards. But in Europe over half of new cars are diesels – 7.5 million of the 10 million sold globally last year were bought in Europe. There is strong evidence that similar illegal devices are also used in Europe by both VW and other manufacturers. Since 2009 (when VW began using defeat devices) over 40 million diesel cars have been sold in Europe, a sixth of all cars on the road today.

Over the past three years, Transport & Environment (T&E), with the support of the International Council on Clean Transportation (that alerted US authorities to its concerns over VW), has exposed countless ways carmakers manipulate emissions tests for both air pollution and CO2 emissions (fuel economy). For example, carmakers charge the car’s battery before a test, deduct 4% from each test result, and use incorrect laboratory settings for the inertia of the vehicle. The companies admit these tricks but claim they are “legitimate flexibilities” in the obsolete test used in Europe. Governments and the European Commission have been unwilling to challenge the industry and close the loopholes, instead focusing on introducing new testing systems that are scheduled to begin in three years’ time for all new vehicles.

Through trickery, the gap between official fuel economy figures and those achieved by an average driver have grown to 40%. For new diesel cars nitrogen oxide emissions are typically five times higher on the road than the allowed limit and just one in 10 cars meets the required level on the road. But for some models the gap is so large T&E suspects that the car is able to detect when it is tested using a “defeat device” and artificially lowers emissions during the test. For example [*]: a diesel Audi A8 tested in Europe produced nitrogen oxide emissions 21.9 times over the legal limit on the road; a BMW X3 diesel was 9.9 times over the limit on the road; an Opal Zafira Tourer, 9.5 times; Citroen C4 Picasso 5.1 times. All these vehicles passed the laboratory test.

In CO2 tests, on average almost every Mercedes model achieves levels on the road over 50% higher than the laboratory tests; the BMW 5 series and Peugeot 308 achieve just shy of 50% higher than in the lab. For virtually every new model that comes onto the market the gap between test and real-world performance leaps. With the launch of the VW Golf Mark VII the gap between test and real-world CO2 emissions jumped from 22% to 41%. The gap for the new Mercedes C Class rose from 37% to 53%; for the Renault Clio IV the gap almost doubled from 19% to 34%. These changes are unlikely to be caused solely by the increased use of test flexibilities – the more sinister and illegal defeat devices may also be in use and T&E has initiated a testing programme to demonstrate this as the US authorities have done to expose VW.

But given the powerful anecdotal evidence, why haven’t European authorities undertaken similar tests to their US equivalents? Regrettably, the European system of testing is much less independent and robust than that in the US where 10-15% of new models are retested by the US authorities in their own laboratories. In Europe carmakers pay certified testing organisations to perform tests in the carmakers’ own laboratories. The tests are overseen by National Type Approval Authorities (in the UK the Vehicle Certification Agency). But carmakers ‘shop’ for the best deal from agencies across Europe and directly pay for their services. The job of the engineer overseeing the test is ultimately dependent on the next contract from the carmaker.

The VW scandal in the US, and what will follow in Europe as more evidence emerges, demonstrates the entire system of testing vehicles is not fit for purpose. What is needed is a truly independent EU Type Approval Authority funded by a levy of €20 on every vehicle sold. This would be remarkably cost effective – last year over 500,000 people died prematurely from air pollution in Europe, many the result of high diesel nitrogen oxide emissions. The cost was almost €1 trillion. The scandal of VW using defeat devices in the US is just the tip of the iceberg and the European Commission needs to get a grip on the problem.

[*] Source: A compilation of data from respected testing authorities around Europe by Transport & Environment (T&E).

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Pour mémoire, la pollution, c’est 4 millions de morts par an, dont 500 000 en Europe, dont les zones urbaines restent largement contaminées :

Un excellent rapport sur le sujet :

Lire aussi le rapport (en anglais) de l’Agence Européenne de l’Environnement sur la situation en Europe.

Lire enfin ici l’analyse de l’OMS sur le sujet Pollution de l’air et Santé

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Source: http://www.les-crises.fr/pour-une-nationalisation-sanction-de-volkswagen-et-des-autres-tricheurs/