Depuis le début de la pandémie de Covid-19, des avis bien arrêtés sont régulièrement émis sur l’évolution de la virulence du SARS-CoV-2. Pour beaucoup, elle devrait forcément diminuer puisque « de tous temps » virus, bactéries et autres parasites auraient perdu de leur virulence en s’adaptant à leurs hôtes.
Source : The Conversation,
Malheureusement, cette « intuition » ne résiste pas à l’analyse, car elle nécessite de voir le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le bacille de la tuberculose, l’hématozoaire du paludisme ou encore la grippe comme des exceptions. En fait, on a beau chercher, difficile de trouver des « parasites » (pour utiliser un terme de biologie de l’évolution) qui se conforment à cet axiome, baptisé « loi de la virulence décroissante » au début du XXème siècle.
Pourquoi alors cette vision persiste-t-elle ? Que nous apprennent les découvertes récentes de la biologie de l’évolution à propos de la virulence ? Et à quoi s’attendre dans le cas du SARS-CoV-2 ?