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[Propagande] Sanctions contre la Russie: même pas mal ?

Thursday 27 August 2015 at 00:01

Article Mainstream de l’Expansion, toujours amusant…

Quelqu’un a fait le portrait d’Obama avec des cartouches ?

L'artiste ukrainienne Dariya Marchenko a fait le portrait de Vladimir Poutine avec des balles retrouvées sur le front.

L’artiste ukrainienne Dariya Marchenko a fait le portrait de Vladimir Poutine avec des balles retrouvées sur le front.

La Russie fait respecter son embargo sur les produits des pays qui l’ont sanctionné pour son rôle dans la crise ukrainienne. Malgré la chute du rouble, l’impact des sanctions internationales sur son économie semble limité.

A quoi servent les sanctions européennes contre la Russie de Vladimir Poutine pour son rôle dans la crise ukrainienne? Ce vendredi, un an jour pour jour après la mise en place de la mesure, Moscou a lancé ses tracteurs sur des meules de fromage provenant des pays qui l’ont puni, histoire de bien montrer que rien ne lui manque. Les navires Mistral que la France devait lui vendre? Remboursés. “Le dossier est clos”, affirme l’Elysée, comme si les deux partenaires venaient de conclure une bonne affaire. Depuis le début des sanctions, la question est lancinante. Qui souffre le plus?

“Le PIB, c’est secondaire en Russie”

L’Europe a interdit la vente à la Russie de matériel militaire ou destiné à l’industrie pétrolière. En ajoutant l’embargo russe, elle pourrait perdre 1,9 million d’emplois et 80 milliards de PIB du fait de la baisse de ses exportations, d’après une étude de l’institut autrichien Wifo reprise par Le Figaro. Pour la France, cela représente 0,5% du PIB et 150 000 emplois. Dans un rapport confidentiel, la Commission européenne s’est montrée plus optimiste, tablant sur de nouveaux débouchés. Les pommes françaises se vendent désormais au Vietnam et les Américains croquent nos poires, racontent Les Echos.

Et en Russie? La croissance a piqué du nez à – 1,9% en 2015, mais la tendance à la baisse était enclenchée depuis 2012. Le simple fait d’entrer en guerre, estime la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe, a eu des effets négatifs sur l’économie russe. “Il est très difficile d’évaluer l’effet des sanctions en point de PIB”, explique à L’Express Jean-Joseph Boillot, conseiller du Club du CEPII et spécialiste des grandes économies émergentes. “A court terme, il doit être relativement faible par rapport à celui de la baisse des hydrocarbures. A moyen terme, c’est un prétexte qui va servir à Poutine pour réorienter l’économie russe”.

Depuis 2008, la Russie a une doctrine de sécurité alimentaire qui vise à atteindre l’autosuffisance en 2020. Les sanctions sont l’occasion de la relancer. “Le PIB, c’est secondaire en Russie”, affirme Jean-Joseph Boillot. “Ce qui compte avant tout pour le régime de Poutine, c’est la fierté nationale. Le KGB a totalement pris en main l’économie russe”. A 67 euros en juillet, le rouble semble avoir enrayé sa chute. Il en valait 45 avant la crise.

Des sanctions à double tranchant

Les sanctions pourraient se retourner contre les intérêts de l’Europe, selon Jean-Joseph Boillot. “Depuis les sanctions, la Chine a intensifié son offensive sur la Russie. Le projet de route de la soie vers l’occident, dont l’Inde et la Russie sont partenaires, se développe.” Avec ce chantier ferroviaire et routier doté de 40 milliards de dollars par les Chinois, l’économie russe se tourne vers l’est, prenant soin de tisser des liens avec l’Inde pour résister à l’influence de Pékin. “C’est vers l’industrie aéronautique russe que se tourne l’Inde après avoir renoncé à son méga-contrat d’achat de 126 Rafale français“, remarque Jean-Joseph Boillot: “l’Inde soutient la Russie contre l’occident dans le conflit actuel”.

Dans une étude sur les sanctions de l’Union européenne parue en mai dernier dans la revue catalane Per la Pau(Pour la paix), les auteurs notent que “leur l’efficacité ne peut être que modeste, parce qu’elles peuvent être contournées avec l’aide de nouveaux acteurs”. Mais il ne faut pas attendre de miracle rapide pour l’économie russe, dont l’Union européenne reste encore le premier partenaire commercial. “C’est à une échéance de cinq ans que sa réorientation portera ses fruits”, estime Jean-Joseph Boillot.

Source : Laurent Martinet, pour L’Expansion/L’Express, le 7 Août 2015.

Source: http://www.les-crises.fr/propagande-sanctions-contre-la-russie-meme-pas-mal/