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Publicis, Havas, Image 7… Ces communicants que l’Arabie saoudite paie à prix d’or

Wednesday 27 February 2019 at 06:00

Source : Challenges, Antoine Izambard, 07-11-2018

Depuis trois ans et l’avènement du prince héritier Mohammed ben Salmane, plusieurs agences parisiennes soignent l’image du royaume wahhabite en France. Des prestations qui prêtent à polémique mais s’avèrent très lucratives.

800.000 euros. Selon nos informations, c’est la somme rondelette qu’a versé l’Arabie saoudite à l’agence Publicis pour un important contrat de relations presse en France en 2016 et 2017. Ce mastodonte de la com’ parisienne, dont la principale actionnaire n’est autre que la philosophe féministe et laïque, Élisabeth Badinter, était chargé de soigner l’image du royaume wahhabite dans l’Hexagone sur des sujets relatifs à la politique étrangère et la défense. Durant deux ans, Publicis a ainsi organisé des rencontres dans des palaces parisiens entre des journalistes et le ministre des Affaires Étrangères, Adel al-Joubeir ou le porte-parole de la coalition au Yémen, Ahmed al-Asiri. Ou encore relayé des communiqués de la diplomatie saoudienne sur l’embargo contre le Qatar, la guerre au Yémen ou les ventes d’armes à destination de Riyad.

Fort de ces prestations, qui ont mobilisé à plein temps une demi-douzaine de consultants, le géant français de la communication a amassé un beau pactole. “Durant deux ans, Publicis a perçu entre 30.000 et 35.000 euros mensuels pour cette mission, indique un bon connaisseur du secteur. Cela fait partie des contrats de R&P (relations presse, Ndlr) et communication les plus lucratifs”. Si ce dernier n’a pas été renouvelé à son échéance, en décembre 2017, Publicis continue toutefois de faire les yeux doux à l’homme fort du royaume, le prince héritier Mohammed ben Salmane (“MBS”), empêtré dans la sordide affaire Khashoggi. Le président du conseil de surveillance du groupe, Maurice Lévy, a ainsi déclaré le 30 octobre que, même s’il “surveille la situation”, la filiale américaine de Publicis, Qorvis Communications, toujours sous contrat avec Riyad, continuerait de travailler pour l’Arabie saoudite.

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