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SOS Corée, par William R. Polk

Wednesday 1 November 2017 at 06:00

Source : Turcopolier, William R. Polk, 06-09-2017

L’Amérique au bord d’un conflit nucléaire (deuxième partie) : que devrions-nous faire ?

Dans la première partie de cet essai, j’ai donné mon interprétation sur le contexte de l’actuelle confrontation avec la Corée. J’ai avancé que, bien que le passé soit la mère du présent, celui-ci a plusieurs pères. Ce dont je me souviens n’est pas nécessairement ce dont vous vous souvenez ; donc, dans cette optique le présent forme ou reforme également le passé. Lors de mon expérience en tant que planificateur politique, j’ai découvert qu’on ne pouvait comprendre et traiter les actions et les idées du présent qu’en tenant compte de la perception des événements tels qu’ils sont retenus de façon différente par les participants. J’ai essayé de décrire les différentes visions du passé pour nous, pour les Nord-Coréens et pour les Sud-Coréens.

Je voudrais maintenant apporter des précisions sur les faits que j’ai exposés. Je voudrais d’abord montrer comment notre perception, l’interprétation que nous avons des événements qui tourbillonnent autour de nous, y ajoute un nouvel élément d’information. De façon consciente ou non, nous avons tendance à arranger les événements selon un schéma. Donc le schéma lui-même devient une partie du problème auquel nous sommes confrontés quand nous essayons de comprendre les événements. Définir un cheminement — une interprétation ou une théorie sur ce que signifient les éléments disparates et aléatoires ou comment les autres peuvent les interpréter ou agir sur eux — est une tâche complexe et incertaine. Le fait de se tromper peut nous égarer ou même se révéler très dangereux. En conséquence, l’interprète, le stratège, doit toujours être testé pour vérifier si son interprétation est sensée et si le chemin qu’il trace est celui que nous voulons parcourir. Je rendrai cela explicite plus loin. Mon expérience de ce qui a probablement été la situation la plus dangereuse que l’Amérique ait rencontrée, la crises des missiles de Cuba, m’a conduit à croire au moins que dans une crise, notre façon de conceptualiser les événements et ce que nous nous rappelons du passé déterminent souvent nos actions et peut constituer la différence décisive entre la vie et la mort. Je vais donc commencer ici par l’état d’esprit qui a sous-tendu la politique américaine dans le dernier demi-siècle.

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