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[Venezuela 2/2] Les médias alternatifs contredisent le mainstream (comme d’habitude…)

Thursday 12 March 2015 at 02:23

Comme pour le mainstream, les informations ici sont à prendre avec prudence et recul…

Personnellement, n’ayant pas creusé le sujet, je ne commenterai pas. L’intérêt est de souligner l’écart de vision…

Obama rate son coup d’État au Venezuela

Une nouvelle fois, l’administration Obama a tenté de changer par la force un régime politique qui lui résiste. Le 12 février, un avion d’Academi (ex-Blackwater) maquillé en aéronef de l’armée vénézuélienne devait bombarder le palais présidentiel et tuer le président Nicolas Maduro. Les comploteurs avaient prévu de placer au pouvoir l’ex-députée María Corina Machado et de la faire immédiatement acclamer par d’anciens présidents latino-américains.

JPEG - 23.4 koLe président Obama avec son conseiller pour l’Amérique latine, Ricardo Zuñiga, et la conseillère nationale de sécurité, Susan Rice.

Le président Obama avait prévenu. Dans sa nouvelle doctrine de Défense (National Security Strategy), il écrivait : « Nous nous tenons aux côtés des citoyens dont le plein exercice de la démocratie est en danger, tel que les Vénézuéliens ». Or, le Venezuela étant, depuis l’adoption de la constitution de 1999, l’un des États les plus démocratiques au monde, cette phrase laissait présager du pire pour l’empêcher de poursuivre dans sa voie d’indépendance et de redistribution des richesses.

C’était le 6 février 2015. Washington terminait de mettre au point le renversement des institutions démocratiques du Venezuela. Le coup d’État avait été planifié pour le 12 février.

L’« Opération Jéricho » était supervisée par le Conseil national de sécurité (NSC), sous l’autorité de Ricardo Zuñiga. Ce « diplomate » est le petit fils du président homonyme du Parti national du Honduras qui organisa les putschs de 1963 et de 1972 en faveur du général López Arellano. Il dirigea la station de la CIA à La Havane (2009-11) où il recruta des agents et les finança pour former l’opposition à Fidel Castro tout en négociant la reprise des relations diplomatiques avec Cuba (finalement conclue en 2014).

Comme toujours dans ce type d’opération, Washington veille à ne pas paraître impliqué dans les événements qu’il dirige. La CIA agit au travers d’organisations prétendument non-gouvernementales pour organiser les putschistes : la National Endowment for Democracy et ses deux pseudopodes de droite (International Republican Institute) et de gauche (National Democratic Institute), Freddom House, et l’International Center for Non-Profit Law. En outre, les États-Unis sollicitent toujours leurs alliés pour sous-traiter certaines parties du coup, en l’occurrence au moins l’Allemagne (chargée de la protection des ressortissants de l’Otan durant le coup), le Canada (chargé de contrôler l’aéroport international civil de Caracas), Israël (chargé des assassinats de personnalités chavistes) et le Royaume-uni (chargé de la propagande des putschistes). Enfin, ils mobilisent leurs réseaux politiques qui se tiennent prêts à reconnaître les putschistes : à Washington le sénateur Marco Rubio, au Chili l’ancien président Sebastián Piñera, en Colombie les anciens présidents Álvaro Uribe Vélez et Andrés Pastrana, au Mexique les anciens présidents Felipe Calderón et Vicente Fox, en Espagne l’ancien président du gouvernement José María Aznar.

Pour justifier du putsch, la Maison-Blanche avait encouragé de grandes sociétés vénézuéliennes à entreposer plutôt qu’à distribuer des marchandises de première nécessité. L’idée était de provoquer des files d’attente devant des commerces, puis d’infiltrer des agents dans la foule pour provoquer des émeutes. En réalité, s’il y a bien eu des problèmes d’approvisionnement en janvier-février et des queues devant des magasins, jamais les Vénézuéliens n’attaquèrent de commerces.

Pour renforcer son action économique, le président Obama avait signé, le 18 décembre 2014, une loi imposant de nouvelles sanctions contre le Venezuela et plusieurs de ses dirigeants. Officiellement, il s’agissait de sanctionner les personnalités ayant réprimé les protestations estudiantines. En réalité, depuis le début de l’année, Washington payait un salaire —quatre fois supérieur au revenu moyen— à des gangs pour qu’ils attaquent les forces de l’ordre. Les pseudos-étudiants avaient ainsi tué 43 personnes en quelques mois et semaient la terreur dans les rues de la capitale.

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Ancien numéro 2 de l’Isaf en Afghanistan, le général Thomas W. Geary est aujourd’hui chargé du Renseignement au SouthCom.

L’action militaire était supervisée par le général Thomas W. Geary, depuis le SouthCom à Miami, et Rebecca Chavez, depuis le Pentagone, et sous-traitée à l’armée privée Academi (ex-Blackwater) ; une société désormais administrée par l’amiral Bobby R. Inman (ancien patron de la NSA) et John Ashcroft (l’ancien Attorney General de l’administration Bush). Un Super Tucano, immatriculé N314TG, acheté par la firme de Virginie en 2008 pour assassiner Raul Reyes, le n°2 des Farc de Colombie, devait être maquillé en avion de l’armée vénézuélienne. Il devait bombarder le palais présidentiel de Miraflores et d’autres cibles parmi une douzaine pré-déterminée, comprenant le ministère de la Défense, la direction du Renseignement et la chaîne de télévision de l’ALBA, TeleSur. L’avion étant stationné en Colombie, le QG opérationnel de « Jéricho » avait été installé à l’ambassade des États-Unis à Bogota avec la participation de l’ambassadeur Kevin Whitaker et de son adjoint Benjamin Ziff.

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Quelques officiers supérieurs, en active ou à la retraite, avaient enregistré à l’avance un message à la Nation dans lequel ils annonçaient avoir pris le pouvoir afin de rétablir l’ordre. Il était prévu qu’ils souscrivent au plan de transition, publié le 12 février au matin par El Nacional et rédigé par le département d’État US. Un nouveau gouvernement aurait été formé, conduit pas l’ancienne députée María Corina Machado.

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Le coup d’État devait placer au pouvoir María Corina Machado. Le 26 janvier, elle recevait à Caracas ses principaux complices étrangers.

María Corina Machado fut la président de Súmate, l’association qui organisa et perdit le référendum révocatoire contre Hugo Chávez Frias, en 2004, déjà avec l’argent de la National Endowment for Democracy (NED) et les services du publicitaire français Jacques Séguéla. Malgré sa défaite, elle fut reçue avec les honneurs par le président George W. Bush, dans le Bureau ovale, le 31 mai 2005. Élue représentante de l’État de Miranda en 2011, elle était soudain apparue, le 21 mars 2014 comme chef de la délégation du Panama à l’Organisation des États américains (OEA). Elle avait immédiatement été démise de ses fonctions de député pour violation des articles 149 et 191 de la Constitution.

Pour faciliter la coordination du coup, María Corina Machado organisa à Caracas, le 26 janvier, un colloque, « Pouvoir citoyen et Démocratie aujourd’hui », auquel participèrent la plupart des personnalités vénézuéliennes et étrangères impliquées.

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Pas de chance, le Renseignement militaire vénézuélien surveillait des personnalités soupçonnées d’avoir fomenté un précédent complot visant à assassiner le président Maduro. En mai dernier, le procureur de Caracas avait accusé María Corina Machado, le gouverneur Henrique Salas Römer, l’ancien diplomate Diego Arria, l’avocat Gustavo Tarre Birceño, le banquier Eligio Cedeño et l’homme d’affaire Pedro M. Burelli, mais ils récusèrent les e-mails, prétendant qu’ils avaient été falsifiés par le Renseignement militaire. Bien sûr, ils étaient tous de mèche.

En pistant ces conspirateurs, le Renseignement militaire découvrit l’« Opération Jéricho ». Dans la nuit du 11 février, les principaux leaders du complot et un agent du Mossad étaient arrêtés et la sécurité aérienne renforcée. D’autres étaient récupérés le 12. Le 20, des aveux obtenus permirent d’arrêter un complice, le maire de Caracas, Antonio Ledezma.

Le président Nicolas Maduro intervenait immédiatement à la télévision pour dénoncer les conspirateurs (( « Denuncia de Nicolás Maduro sobre nueva intentona golpista en Venezuela », Red Voltaire, 12 de febrero de 2015. )) . Tandis qu’à Washington, la porte-parole du département d’État faisait rire les journalistes qui se souvenaient du coup organisé par Obama au Honduras en 2009 —pour l’Amérique latine—, ou plus récemment de la tentative de coup en Macédoine, en janvier 2015 —pour le reste du monde—, en déclarant : « Ces accusations, comme toutes les précédentes, sont ridicules. C’est une question de politique de longue date, les États-Unis ne soutiennent pas les transitions politiques par des moyens non constitutionnels. Les transitions politiques doivent être démocratiques, constitutionnelles, pacifiques et légales. Nous avons vu à plusieurs reprises que le gouvernement vénézuélien tente de détourner l’attention de ses propres actions en accusant les États-Unis ou d’autres membres de la communauté internationale pour les événements à l’intérieur du Venezuela. Ces efforts reflètent un manque de sérieux de la part du gouvernement du Venezuela pour faire face à la grave situation à laquelle il est confronté. »

Pour les Vénézuéliens, ce coup d’État manqué pose une grave question : comment faire vivre la démocratie, si les principaux leaders de l’opposition se retrouvent en prison pour les crimes qu’ils s’apprêtaient à commettre contre la démocratie ?

Pour ceux qui pensent, à tort, que les États-Unis ont changé, qu’ils ne sont plus une puissance impérialiste et qu’ils défendent désormais la démocratie dans le monde, l’« Opération Jéricho » est un sujet de réflexion inépuisable.

Les États-Unis contre le Venezuela

Source : RV, le 23 février 2015.


Venezuela : démantèlement d’une tentative de coup d’Etat

Le blog de Jean Ortiz. Des jeunes officiers des Forces armées nationales bolivariennes ont permis qu’avorte, en la dénonçant, une tentative de putsch impliquant de hauts gradés de l’aviation militaire, et des civils liés surtout à l’organisation d’extrême droite « Primero justicia ».

Le Venezuela est confronté depuis le coup d’Etat d’avril 2002 à ce que l’on pourrait appeler, pour reprendre la célèbre formule : un « coup d’Etat permanent » ; une « guerre de basse intensité », implacable, menée sous la supervision et la planification nord-américaine, par une opposition haineuse, revancharde, putschiste.

Il s’agit, pour cette coalition qui va de l’ultra-droite aux ex-sociaux-démocrates, de parvenir à battre le chavisme par la conjugaison déstabilisatrice de tous les moyens possibles :

1/ guerre économique

Accaparement et stockage illégal à des fins spéculatives d’aliments, de médicaments, de produits sanitaires… Spéculation tous azimuts, hausse des prix, contrebande. Tout cela afin de fatiguer la population par des pénuries organisées, de provoquer la colère, d’inciter aux pillages.

Un embargo financier international se met également peu à peu en place…

2/ guerre idéologique de tous les instants

Désinformation, mensonges, manipulations, faux sondages, afin de créer un climat défaitiste à l’intérieur et de brouiller l’image internationale du pays, de l’isoler, en créant un effet-repoussoir (les « experts » en intox ont attribué au Venezuela le plus important « risque pays » !! Il faut oser !)

3/ stratégie de la violence

Sabotages, conspirations, infiltrations massives de groupes paramilitaires par la frontière colombienne (ils sont aujourd’hui disséminés partout dans le pays), assassinat de dirigeants chavistes, ingérences des diplomates nord-américains en poste à Caracas, de la CIA, des « fondations » made in USA ou Aznariennes, pour tenter de diviser le chavisme et l’armée. Et, au final, réussir la deuxième phase de l’opération « Salida (« sortie » du président légitime Nicolas Maduro)» par des « guarimbas » sanglantes, un soulèvement cette fois-ci réussi… Les Etats-Unis y « mettent le paquet » et sont décidés à aller jusqu’au bout afin d’abattre cette révolution populaire qui se prononce pour une « voie socialiste » et qui dispose de deux siècles de réserves pétrolières… au service du progrès social.

Le plan putschiste « Jericho », révélé le 12 février 2015, prévoyait notamment le bombardement de centres stratégiques de la capitale par un avion étranger « Tucano », repeint aux couleurs du Venezuela. Le plan impliquait des conspirateurs qui avaient tenté déjà l’opération en mars 2014 ; trois généraux furent arrêtés à l’époque. Les conjurés ont été arrêtés et emprisonnés le 11 et le 12 février . Les officiers impliqués étaient en contact avec l’ambassade nord-américaine qui leur avait octroyé un visa de sortie, au cas où, et une quantité importante de dollars. Le général de brigade de l’aviation, Oswaldo Hernández Sánchez, et le député Julio Borges, du parti « Primero justicia » apparaissent comme les principaux instigateurs, soutenus par un réseau de militaires qui avaient été mis à l’écart, et des civils de l’opposition, dont le maire (Antonio Ledezma) de la capitale métropolitaine. Sont impliqués également le lieutenant Henry Javier Salazar Moncada, le capitaine Héctor José Noguera Figueroa (en fuite), et le lieutenant écarté Peter Alexander Moreno Guevara, ainsi que le lieutenant Ricardo José Antich Zapata.

Le « golpe » devait avoir lieu, précisément ce 12 février, après publication d’un manifeste appelant à la constitution d’un gouvernement provisoire.

Dans les dernières semaines de 2014, le gouvernement nord-américain avait fait adopter une provocatrice loi d’ingérence, dite « loi de sanctions » contre un groupe de dirigeants et d’officiers chavistes, leur refusant entre autres l’obtention d’un visa s’ils souhaitaient se rendre aux Etats-Unis. Il s’agit, pour les instigateurs, les marionnettes et leurs marionnettistes, de saper le moral des Forces armées et de la population, d’attiser la déstabilisation d’un pays cauchemar de l’ordre (le chaos) néolibéral. Avec tous les fers au feu. Au prix du sang.

Rappelons-nous le Chili d’Allende et de Neruda. Ne laissons pas faire !

Source : Jean Ortiz, pour l’Humanité, le 14 février 2015.


Ce que révèle et ce qu’occulte le programme de la droite vénézuélienne en cas de succès d’un coup d’Etat

La droite radicale vénézuélienne, d’inspiration ultralibérale et raciste, continue à préférer la voie violente à la voie électorale. Ici, le triumvirat des multimillonaires Leopoldo Lopez, Maria Corina Machado et Antonio Ledezma, proches de l’ex-président Uribe, soutenus par la droite internationale, la plupart des médias et les Etats-Unis.

Caracas, 21 février 2015. Après seize ans de révolution, l’extrême droite vénézuélienne rêve encore et toujours de répéter le coup d’Etat qui coûta la vie à Salvador Allende et à des milliers de chiliens. Le gouvernement bolivarien a déjoué le 12 février une nouvelle tentative au cours de laquelle des officiers de l’Armée de l’Air allaient bombarder (notamment) le siège de la télévision latino-américaine Telesur, l’Assemblée Nationale et le palais présidentiel. Ces militaires ont été arrêtés ainsi qu’un des organisateurs politiques – qui est aussi un des maires de Caracas : Antonio Ledezma, déjà connu pour ses répressions d’étudiants et de journalistes sous les régimes « démocratiques » d’avant la révolution mais aussi pour son soutien aux militaires d’extrême-droite auteurs du coup d’Etat manqué de 2002 contre Chavez (1). Depuis, Ledezma utilisait son poste de maire pour organiser des violences comme celles de 2014 qui ont causé la mort de 43 citoyens vénézuéliens (ce plan baptisé « La Sortie » visait à créer le chaos social pour renverser le président élu, Nicolas Maduro).

Le 12 février dernier, le coup d’état devait mener à la constitution d’un « gouvernement de transition ». Le document intitulé « Appel aux Vénézuéliens, pour un accord national de transition », devait être diffusé immédiatement par le quotidien El Nacional (propriétaire Miguel Henrique Otero), mais aussi les sites internet d’extrême-droite, Vente Venezuela (coalition d’opposition/MUD), Voluntad Popular (fondée par Leopoldo Lopez Mendoza), d’Antonio Ledezma (maire de Caracas/MUD), Congreso Ciudadano (dirigeante : Maria Corina Machado).

Maria Corina Machado, Antonio Ledezma et Leopoldo Lopez ont apposé leurs signatures au bas de ce manifeste de caractère néolibéral, qui devait servir de base à une supposée transition sans la moindre base constitutionnelle, exactement comme lors du coup d’Etat contre le président Chavez en avril 2002. Nous avons sélectionné les passages-clés de ce texte, afin d’en éclairer -et le cas échéant- en approfondir le sens.

1ère citation : « Préparer et organiser dans la transparence, des élections présidentielles libres ».

Commentaire : Pourquoi des élections présidentielles auraient-elles lieu, sachant que nous avons un président légitime en exercice, dont le mandat légal expire en 2019 ? Quel sera le sort réservé à Nicolas Maduro ? Sera-t-il arrêté, contraint à démissionner ? Sera-t-il dans l’obligation de prendre le chemin de l’exil, sera-t-il assassiné ?

2. « Rétablir dans leur autonomie, les divers organes de la puissance publique, en désigner leurs représentants par des moyens constitutionnels, restaurer le pluralisme politique et la souveraineté nationale de l’Etat vénézuélien ».

Commentaire : en usant de moyens identiques à ceux du 12 avril 2002, lorsque les députés de l’Assemblée Nationale, les juges de la Cour suprême de Justice, le procureur général de la République, le Médiateur (une des instances du Pouvoir Citoyen, en charge de la promotion et de la défense des Droits de l’homme) ont été arbitrairement destitués et remplacés au pied levé ?

3. « Mise en application d’un calendrier destiné à redonner confiance au pays sur le plan économique » ; « Réinsertion du Venezuela au sein des circuits financiers internationaux. Obtenir en retour, le soutien financier nécessaire, visant à surmonter les difficultés rencontrées à court terme ».

Commentaire : retour aux négociations avec le FMI (Fonds monétaire international), la Banque mondiale et d’autres instances internationales qui conditionnent l’obtention de prêts à l’application de politiques néolibérales. Avec leur cortège de privatisations, de licenciements massifs de fonctionnaires, de réduction, voire de suppression des programmes d’aides aux personnes (pensions, etc.). Ceci afin de « garantir » aux secteurs dont il est question, la bonne obtention des aides financières prévues.

4. « Désigner de nouvelles autorités à la tête des instances économiques de l’Etat, sur la base de normes et de critères de compétence et de mérite ».

Commentaire : cette démarche suppose que les contraintes d’ordre technique l’emportent sur la dimension sociale des politiques à mettre en œuvre. C’est le retour programmé de la technocratie.

5. « Parvenir à des accords d’indemnisation pour les dommages résultant des expropriations arbitraires ».

Commentaire : toutes les terres, entreprises et industries ayant fait l’objet d’une mesure d’expropriation, ou ayant été occupées légalement par le gouvernement bolivarien seront restituées à leurs anciens propriétaires. Cela implique la fin des sociétés d’économie mixte (production de biens socialement utiles ?), des communes et entités assimilées.

6. « On procédera à un audit de toutes les entreprises (hors secteur pétrolier), dont l’Etat s’est indûment emparé, signe de la rapacité du régime. Décider des formes de propriété et de gestion qui devront leur être appliquées, pour assurer leur relance productive ».

Commentaire : privatisation des entreprises publiques. Licenciement des travailleurs. Baisse des salaires et élimination systématique des avantages sociaux, pour répondre aux critères d’« efficacité ».

7. « Se débarrasser de la chape de plomb des multiples contrôles, qui étouffe l’économie. Réinstauration des bases juridiques et économiques qui attireront les investissements productifs. Et qui assureront à l’avenir, une croissance stable ».

Commentaire : fin de la réglementation relative aux prix des produits de base ; aux transports publics ; aux cliniques et assimilées. Suppression des mécanismes de contrôle tels que la Loi sur les prix équitables ; du contrôle des changes permettant l’acquisition des produits alimentaires et des médicaments de base, pour être revendus à des prix abordables. La priorité est donnée aux investisseurs, au détriment des intérêts du peuple vénézuélien.

8. « Libération des prisonniers politiques. Le retour immédiat des exilés sera facilité. »

Commentaire : la libération (et leur pardon) accordée aux personnes coupables de graves délits – c’est le cas du banquier Eligio Cedeno, de Leopoldo Lopez, Manuel Rosales, et de nombreux autres – suppose que l’on s’ingère dans les affaires relevant strictement du pouvoir judiciaire. En effet ce n’est pas pour leurs opinions que ces personnes ont été arrêtées mais pour des faits relevant du code pénal : corruption, organisation de violences, par exemple.

7. « Solliciter des autorités judiciaires, l’ouverture de procès visant à réprimer les délits graves commis sous la responsabilité de l’ancien gouvernement. »

Commentaire : A l’heure actuelle, le système judiciaire en place est parfaitement rôdé. Le fait que les fonctionnaires accusés d’excès de pouvoir soient jugés et sanctionnés en administre la preuve. Ainsi lors des violences de 2014 l’usage excessif de la force dans certains cas a aussitôt entraîné l’arrestation des policiers ou gardes nationaux concernés. Ceux qui ont trempé dans les assassinats de Juan Montoya (« Juancho »), de Bassil Da Costa et de Geraldine Moreno, sont en passe d’être jugés. De plus, le gouvernement Bolivarien a récemment obtenu que les fonctionnaires de Pdvsa impliqués dans des affaires de corruption soient mis en détention. Enfin le document dont il est question ici, menace les personnels du gouvernement Bolivarien d’être persécutés, comme ils l’ont été en 2002. (Coup d’Etat contre Hugo Chavez, le président sortant).

8. « Combattre l’insécurité touchant la population, devient une priorité d’Etat. Démantèlement des réseaux criminels qui ont proliféré grâce à la complicité du régime actuel, qui leur a assuré l’impunité. Traiter globalement ces questions sous l’angle de la prévention, des actions policières à mener, des problèmes rencontrés au sein de l’administration judiciaire. L’objectif : mettre un terme à l’impunité, et renforcer l’efficacité du système pénitentiaire ».

Commentaire : suspension des garanties constitutionnelles, et violation des droits humains ? Ratissages des quartiers populaires suivis d’arrestations massives comme c’était le cas sous la IVème République ? Comme par sous les régimes d’avant la révolution, assassinats camouflés des dirigeants politiques sous prétexte de combattre la délinquance ?

9. « Rétablir la capacité opérationnelle du secteur pétrolier, et élévation significative de la production pétrolière »

Commentaire : Cela suppose le non respect des quotas établis par l’OPEP. Le Venezuela se verrait contraint de quitter cette instance. De rompre avec elle. Cela causerait immanquablement une baisse des prix du pétrole similaire à celle que l’on a connu sous l’ère pré-Chavez : 9 $ le baril. Réduction des recettes, ce qui obligera l’Etat à adopter des mesures néolibérales. (Un terme est mis aux investissements sociaux).

10. « Révision des cadres juridiques existants, et des accords en vigueur, qui lui sont néfastes ».

Commentaire : Il sera mis fin aux partenariats liant le pays et les nations qui lui sont associées. Seront notamment visés des organismes tels que : Petrocaribe, UNASUR et CELAC. Les chances de parvenir à l’intégration et à l’union de l’Amérique latine, en seront amenuisées. Les accords assurant la présence de médecins cubains au Venezuela ne seront pas reconduits. Fin également des accords passés avec des pays tels que la Chine et la Russie. Avec toutes les conséquences que cela entraînera sur le plan économique.

11. « Désigner à la tête de Pdvsa, un nouvel organe de direction, dont l’honnêteté et les capacités seront reconnues. Le bon fonctionnement de cette instance sera ainsi garanti, et mis au service du pays ».

Commentaire : retour des coteries du pétrole à la tête de Pdvsa. Avec en perspective, sa privatisation partielle, voire totale.

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« Nous sommes plus de 800″. Parmi les révélations sur le coup d’Etat déjoué le 12 février, on a appris que des militaires comptaient bombarder Telesur, chaîne de télévision publique et latino-américaine basée à Caracas. Journalistes et employés (photo) ont reçu des messages de solidarité des mouvements sociaux de tout le continent

12. « Recouvrer l’exercice effectif de la liberté d’expression. Retour pour le peuple, du droit à l’information sur la gestion de l’Etat ».

Commentaire : les medias d’Etat subordonneront leur nouvelle ligne éditoriale, aux directives imposées par la droite. Le peuple vénézuélien n’aura plus droit au chapitre. Les nouvelles, et la relation des activités liées aux organisations du Pouvoir populaire, aux conseils communaux, et d’une manière générale les opinions favorables au chavisme, sont appelées à disparaître des pages du Correo del Orinoco (Courrier de l’Orénoque), de Ciudad CCS, des radios d’Etat ou des télévisions publiques.

13. « S’assurer de la loyauté des Forces Armées Nationales, et de leur appui à la Constitution. Elles se débarrasseront de toutes formes d’ingérence venant de l’extérieur de leurs rangs, et se préserveront de toute activité politique partisane. »

Commentaire : Pourquoi se réfère-t-on ici, aux Forces Armées Nationales, et non pas aux Forces Armées Nationales bolivariennes ? Pourquoi en a-t-on délibérément soustrait le terme « bolivariennes » ? Qui va juger de la loyauté de la FANB envers la Constitution ? Puisqu’il est précisé que ces dernières devront s’abstenir de toute activité politique partisane, est-il envisagé de retirer le droit de vote aux militaires ?

14. « Amorcer un processus de dépolarisation politique, menant à la réconciliation nationale. »

Commentaire : Quel sens accorder à l’expression « dépolarisation politique » ? Interdira- t-on de se référer au chavisme et à la révolution, au motif que ce genre de discussion porte ombrage à la dépolarisation escomptée, et à la réconciliation nationale ? Imposera-t-on comme par le passé, la censure aux forces de gauche ?

15. « Restaurer à très court terme, un approvisionnement suffisant en matière d’alimentation, mais aussi en ce qui concerne les produits de consommation courante destinés aux foyers. Pallier le problème des pièces détachées, mais aussi des fournitures qui font défaut, et qui nuisent au bon fonctionnement des chaînes de distribution ».

Commentaire : A première vue, cela semble très simple : il suffira de demander aux entreprises concernées, d’abandonner leur pratique de rétention actuelle, et de cesser les actions qui consistent à faire partir frauduleusement vers la Colombie, les marchandises destinées au marché intérieur vénézuélien. Nous ne serions pas surpris si ce genre de rétablissement accompagnait des mesures telles que la libération des prix des principaux produits de consommation courante, et l’annulation de la Loi sur les Prix équitables. Ce qui n’apparaît pas dans le document.

16. Toute référence à Simon Bolivar est supprimée : on parle des « Forces armées Nationales » (en lieu et place de « Forces armées Nationales Bolivariennes ».) On recourt par ailleurs, à « Venezuela », au détriment de « République Bolivarienne du Venezuela ». Or, c’est exactement ce qui est arrivé le 12 avril 2002, lorsque sur les instances de l’éphémère dictateur Pedro Carmona, patron du « MEDEF » vénézuélien, on retira le portrait de Bolivar du Palais présidentiel de Miraflores.

17. Le document fait très peu état des investissements sociaux réalisés, prête bien peu d’attention aux pauvres et aux précaires, y compris les enfants, les adolescents. Pas plus qu’aux personnes âgées, aux handicapé(e)s, et à ceux dont l’état de santé, requiert un traitement particulier. A rebours, les priorités affichées sont clairement définies : « attirer les investissements productifs », « réinsertion du Venezuela au sein des circuits financiers internationaux ». « Redonner confiance au pays ».

Aucune mention n’est faite de l’enseignement public gratuit. Et ce, quels que soient les niveaux existants : primaire, secondaire, universitaire. Aucune garantie n’est donnée aux établissements universitaires publics, créés sous la révolution (Unefa, UBV, Unearte, unités sport-études) quant à leur avenir. Il en est de même en ce qui concerne les universités ayant bénéficié d’importants réaménagements (Simon Bolivar, Romulo Gallegos, etc.).

Pour les pensions versées aux retraités, aux personnes âgées, à celles qui sont atteintes d’un handicap, le flou subsiste. Les projets et Missions sociales tels que les « Madres del Barrio » (« Les Mères des quartiers »), ne sont pas mieux lotis : aucune précision quant au sort qui leur est réservé. Aucune mention relative à la défense du salaire minimum, et à son indexation sur le coût de la vie (inflation). Au Venezuela, à 28 reprises durant ces 15 dernières années, le salaire minimum a été revu à la hausse. Par ailleurs, on ignore ce qu’il adviendra des nombreux acquis obtenus par le monde du travail, notamment à travers la mise en application de la nouvelle Loi du Travail (2). La sécurité de l’emploi n’est pas garantie.

Par conséquent, il semble bien que la reconduction du décret sur la sécurité de l’emploi soit remise en cause. Renouvelé tous les ans par le président Chavez et son successeur Nicolas Maduro, ce décret protège tant les travailleurs des entreprises privées, que publiques. Les employés et les travailleurs du secteur public, voient également la stabilité de leur emploi remise en question.

Un flou artistique enveloppe aussi l’engagement de mener à son terme, la construction de 100 000 logements (Gran Mision Vivienda Venezuela). Ce projet ayant bénéficié d’un fort volontarisme d’Hugo Chavez et de son successeur, le président Nicolas Maduro.

18. A aucun moment dans ce document, il n’est fait mention du Pouvoir Populaire. Les diverses instances de cogestion en activité à ce jour (les Conseils communaux ; Communes, Comités techniques (de l’eau…) ; les Entreprises de Production sociale (EPS), etc.) sont logées à la même enseigne. De fait, toutes ces formes de propriété mixte instaurées par le gouvernement bolivarien sont sur la sellette. On ne sait pas si elles seront maintenues ou non. Le silence est également fait sur l’avenir que l’on réserve au projet Canaima Educativa (Canamaitas), dont la mise en œuvre a permis aux jeunes vénézuéliens, d’accéder à des millions de logiciels (et ordinateurs portables) mis gratuitement à leur disposition.

19. Dans le document en question, nulle part il n’est fait allusion à la défense et à la promotion des droits des femmes, à l’appui dont devraient continuer à bénéficier les mouvements sociaux, les collectifs de paysans, LGBT (mouvement lesbien, gay, bisexuel et transsexuel), les groupes écologistes, les défenseurs de la cause animale. Qu’en sera-t-il du maintien de la souveraineté acquise en matière de technologie, en ce qui concerne les logiciels libres ? Qu’en sera-t-il enfin, de ces innombrables mouvements qui auront fait l’objet d’un soutien de la part de la Révolution bolivarienne ?

20. Enfin, à lire ce document, personne ne sait ce qu’il adviendra des mandats de ceux/celles qui assument à ce jour une charge élective issues de scrutins populaires, qu’ils soient issus de la démocratie directe (assemblées) ou d’élections à bulletins secrets.

Source : Luigino Bracci, oour Aporrea, traduit par Jean-Marc Del Percio, pour Venezuela Infos, le 18 février 2015.


Venezuela : soutien massif au président Nicolas Maduro

Caracas – Le Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV) s’est joint ce vendredi à la solidarité populaire avec le président Nicolas Maduro, qui, la veille, a dénoncé un plan de coup d’Etat perpétré contre lui.

L’organisation politique, avec le Grand Pôle Patriotique qui regroupe d’autres mouvements sociaux a soutenu la gestion du président et annoncé dans un communiqué que des mesures pour défendre la Révolution Bolivarienne sont en préparation, rapporte PL.

Pour sa part, le Haut Commandement Militaire du Venezuela s’est déclaré loyal au président constitutionnel Nicolas Maduro et à la Révolution Bolivarienne, selon Telesur.

“Les Forces Armées Nationales réaffirment leur soutien et leur loyauté au président Nicolas Maduro et leur engagement dans la construction du socialisme et la volonté du peuple et avec les postulats du Plan de la Patrie dans la construction du socialisme” a déclaré le ministre de la Défense, Vladimir Padrino Lopez.

“Face à cette situation, les Forces Armées continues à être unies et condamnent tout acte de barbarie, un pays ne se construit pas avec le violence”, a-t-il confirmé.

Il a signalé que les plans violents, dans le cadre de ce qu’on appelle “l’Opération Jericho”, “ont été neutralisés grâce à la loyauté et à l’intégrité des fonctionnaires du pays.”

Padrino Lopez a affirmé que ceux qui sont impliqués dans les plans de coup d’Etat sont un minuscule groupe et ne représentent pas les Forces Armées Nationales Bolivariennes (FANB).

“Nous nous joignons à la ferme condamnation que sentent les Forces Armées pour la conduite d’un minuscule groupe de militaires qui, poussés par les plus mesquines intentions de secteurs apatrides ont souillé le respect et l’image des institutions pour porter atteinte à la démocratie”.

Le gouverneur de l’état vénézuélien d’Aragua, Tareck El Aissami, a aussi manifesté, au nom de ses homologues bolivariens, son soutien à Maduro qui a condamné la conspiration patronnée depuis les Etats-Unis.

El Aissami a affirmé que Maduro n’est pas seul et peut compter sur le soutien des 20 gouverneurs des 20 états représentants de la Révolution Bolivarienne, pour mener à bien le mandat donné la veille par Maduro leur demandant de sortir dans la rue avec le peuple s’il lui arrivait quelque chose.

De la même façon, le président de l’Assemblée Nationale, Diosdado Cabello, a assuré que toute attaque de ce genre, dans laquelle serait impliquée la droite locale, serait une attaque contre le peuple.

Dans son émission de télévision Con el Mazo Dando, avec le maire de Caracas, Jorge Rodríguez, le leader parlementaire a montré des preuves convaincantes du coup d’Etat qui impliquent Washington et des députés de l’opposition comme Julio Borges et Antonio Ledezma.

Solidarité mondiale avec le Venezuela.

Pendant ce temps, l’UNASUR, le Parlatino et plusieurs leaders de la région se sont prononcés en soutien à la démocratie au Venezuela et au président national Nicolas Maduro face à la tentative de coup d’Etat démantelé dans le pays.

Le secrétaire général de l’Union des Nations Sud-américaines (UNASUR), Ernesto Samper, a exprimé ce vendredi le soutien de cet organisme au Gouvernement du président vénézuélien.

Sur son compte Twitter, il a écrit que “des possibilités de coup d’Etat militaire au Venezuela révèlent une escalade préoccupante de la violence contre sa démocratie”.

Il a aussi affirmé que “l’UNASUR réaffirme sa volonté de trouver des chemins démocratiques et pacifiques et réitère son soutien Président Nicolas Maduro”.

Pour sa part, le président de Bolivie, Evo Morales, a exprimé ce vendredi sa solidarité avec la Révolution Bolivarienne et avec Nicolas Maduro, après avoir appris la tentative de coup d’Etat dans son pays, coup d’Etat “qui prétend ne pas respecter la démocratie des peuples”.

Depuis le Palais du Gouvernement, Morales a précisé qu’il y a 2 jours, il a eu une conversation téléphonique avec Maduro qui l’a informé sur des “sujets délicats” et des secteurs qui ne respectent pas la démocratie au pays, la volonté de son peuple, avec une tentative de coup d’Etat.

Le président du Parlatino, Angel Rodríguez, a déclaré à Telesur que cette semaine, ils dénonceront devant le Ministère Public vénézuélien le plan de coup d’Etat pour qu’une enquête soit faite sur les dirigeants de l’opposition Julio Borges et Antonio Ledezma.

Rodríguez a dit qu’avec l’ UNASUR, l’OEA et la CELAC uniront leurs efforts pour faire respecter les institutions.

Il a souligné que bien que le plan putschiste ait échoué à cause de l’intervention des autorités vénézuéliennes, on doit faire une enquête dessus et que “si nous le voyons comme une action isolée, cela n’a pas de sens, c’est la situation délicate qui se révèle”.

Une action dirigée depuis les Etats-Unis.

président vénézuélien, Nicolas Maduro, a annoncé jeudi que son gouvernement a démantelé ce qu’il a qualifié “d’attentat putschiste dirigé depuis les Etats-Unis contre la Constitution et le peuple”.

Le chef de l’Etat, qui a appelé les Vénézuéliens a être en alerte et à préserver la paix face à ces menaces, a révélé lors d’une rencontre avec la jeunesse vénézuélienne que la manoeuvre a été démantelée grâce à un officier loyal qui a dénoncé l’orchestration de l’émeute par des militaires traîtres.

Maduro a insisté pour qualifier cette action “d’attentat putschiste parce qu’elle n’a pas amené de coup d’Etat” en utilisant l’aviation militaire.

Il a remercié les militaires de la patrie et les organes de renseignement et de contre-espionnage parce que “grâce à eux, nous avons pu donner une suite et démanteler complètement cette manoeuvre”.

Deux officiers et deux civils enregistraient la vidéo et un officier nous envoyait l’information sur tout cela, a-t-il révélé, selon PL.

Le président a déploré que parmi les conjurés, tous en prison en ce moment, se trouvait un militaire du nom d’Hernandez à qui il avait pardonné pour une tentative similaire l’année dernière à cause de la bienveillance de la Révolution Bolivarienne “qui nous fait souvent agir avec magnanimité parce que nous sommes chavistes”.

Cet individu a reçu l’ordre, l’argent et le plan des opérations d’importants secteurs politiques, c’était un groupe financé depuis Miami qui enregistrerait une vidéo sur un officier emprisonné et le 13 février, un avion Tucano attaquerait le Palais de Miraflores où le Président participait à une réunion.

Selon Maduro, l’ordre aurait été donné quand les conjurés auraient annoncé un programme de gouvernement de transition conçu par eux sous le nom d’”Appel aux Vénézuéliens à un plan d’action pour la transition” et ensuite, se seraient succédées des actions violentes parmi lesquelles des assassinats ce jeudi à Caracas.

Ils prétendaient prendre un endroit où j’ai été élevé dans l’église de San Pedro, très lié à moi, s’enchaîner aux médias, annoncer un show international et ensuite, au milieu de ce scandale, l’attaque aérienne pour chercher ce qu’ils appellent “la crise parfaite”, a-t-il expliqué.

Source : Granma, traduit par Françoise Lopez, pour http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/02/venezuela-soutien-massif-au-president-nicolas-maduro.html>Cuba Si France Provence, le 14 février 2015.


Renforcement du pouvoir citoyen et des droits sociaux, sanctions envers les États-Unis : le Venezuela répond à la tentative de coup d’État

Alors qu’en 1973 il restait des médias occidentaux pour s’émouvoir du coup d’État perpétré au Chili, ceux d’aujourd’hui scandent à l’unisson : “Président du Venezuela, laisse-toi te renverser ! C’est pour ton bien ! Renonce à défendre le choix des électeurs ! Renonce à la loi, à la Constitution. Si tu arrêtes un putschiste, nous dénoncerons la répression au Venezuela !”. Le bulldozer des news, déjà bien rodé pour créer le personnage Chavez, a été réactivé pour fabriquer le tyran Maduro qui agite au loin un poing brutal pour mieux écraser des foules fanatisées alors que la voix feutrée de l’opposition de droite ou du porte-parole de la Maison Blanche, de face, en plan proche, s’étonne de tant de violence.

Même lors du coup d’État manqué contre Chavez en 2002, jamais on n’avait observé une telle intensité dans le bombardement médiatique pour nous faire accepter la nécessité d’une intervention extérieure, ou d’un coup d’État, sans attendre les élections.

C’est sans doute l’erreur historique, et suicidaire, de la gauche européenne : ne pas avoir démocratisé la propriété des médias, avoir laissé le service public mimétiser “l’information” des grands groupes privés (1). Qu’arriverait-il au journaliste d’un grand média qui parlerait des 40.000 conseils communaux et de conseils du pouvoir citoyen qui apportent la matière grise de nombre de décisions gouvernementales au Venezuela ?

Et le Maduro réel ? Celui que n’isolent pas les téléobjectifs de l’AFP et de Reuters ?

Le jeudi 26 février, lors de la création du nouveau Conseil des personnes handicapées et des personnes âgées (2), il a approuvé les crédits pour octroyer 300 mille pensions de plus, ce qui élève les bénéficiaires de ce droit à trois millions de citoyen(ne)s. Il a confirmé l’octroi de 10.000 allocations de santé pour mieux protéger les personnes âgées. Il a félicité les employés de la nouvelle mission sociale “Foyers de la patrie” qui a visité en une fin de semaine 200 communautés populaires, soit 25 mille familles : “Cette méthodologie nous permet d’arriver directement jusqu’aux familles en évitant les mafias des intermédiaires”.

Avant d’entamer à travers le territoire un nouveau cycle de “gouvernement de rue” (3) Maduro a rappelé l’idée centrale de sa politique : malgré la guerre économique (4) et la chute des prix du pétrole, pas d’austérité mais l’approfondissement d’un État social et participatif. “Comme le dit le maire Rodriguez, on nous agresse parce que nous sommes un gouvernement des pauvres. Il n’y a que dans le socialisme que les ressources sont administrées en fonction de celui ou celle qui en a besoin”. Pendant cette assemblée un gros dossier arrive aux mains de Maduro. Anibal, affecté d’une incapacité de l’ouïe, un des porte-paroles du nouveau conseil national, prend la parole en langage de signes : “Nous sommes 120 porte-paroles venus des 24 états du pays, nous avons travaillé ensemble sur ces propositions”. “C’est pour cela que j’ai créé les conseils de gouvernement populaire, pour que le peuple prenne le pouvoir, pour qu’il assume le pouvoir politique, pour qu’il se convertisse en peuple président” lui répond Maduro. (5)

Le samedi 28 février lors d’une mobilisation populaire contre l’ingérence des États-Unis (photo), le président a poursuivi : “The Wall Street Journal a écrit récemment que l’heure est venue de m’appeler tyran, je réponds : je serais un tyran parce que je ne me laisse pas renverser ? Et si je me laisse renverser, je serais un démocrate ? Le peuple devrait permettre que s’installe un « gouvernement de transition », éliminant la Constitution ? Je ne le permettrai pas et s’il le fallait je me battrai dans la rue avec le peuple et nos forces armées. Nous voulons construire la paix, la stabilité la coexistence, la vie en commun. Que ferait le président Obama si un coup d’État était organisé contre son gouvernement ? Celui qui persiste dans ses activités terroristes, putschistes, celui qui agit hors de la Constitution, sera arrêté pour être jugé même si The Wall Street Journal ou le New York Times m’appellent le tyran, ce n‘est pas la tyrannie, non, c’est tout simplement la loi.”

Durant cette marche qui a parcouru les rues de Caracas, Maduro a signé un décret indemnisant 74 familles de victimes du “Caracazo” (6) : en 1989, après deux jours d’émeutes populaires qui suivirent l’application des mesures néo-libérales exigées par le FMI, le président social-démocrate Carlos Andrés Pérez avait suspendu les garanties constitutionnelles et avait envoyé l’armée “rétablir l’ordre”. En 72 heures, 2000 à 3000 personnes furent assassinées. Maduro a rappelé que cette même austérité de choc fait partie du programme que la droite vénézuélienne avait prévu d’appliquer en cas de succès du coup d’État le 12 février 2015 (7). Jusqu’à l’élection de Hugo Chavez, aucun gouvernement n’avait accepté de reconnaître les fosses communes, les disparitions, et les tortures. Les 74 indemnisations décrétées par Maduro s’ajoutent aux 596 accordées à d’autres familles par le gouvernement bolivarien.

Par ailleurs, le président a annoncé quatre mesures en réponse aux sanctions imposées par les États-Unis en violation du Droit international et dénoncées par l’ensemble des pays latino-américains (8), ainsi qu’aux 168 déclarations officielles émises par l’administration Obama contre le gouvernement bolivarien de 2014 à 2015 :

– L’entrée du territoire vénézuélien est interdite aux fonctionnaires étasuniens complices d’actes terroristes, de violations de droits de l’homme, de crimes de guerre. Parmi ceux-ci l’ex-président George W. Bush, l’ex-vice-président Dick Cheney ; l’ex-directeur de la CIA George Tenet, notamment liés au massacre de centaines de milliers d’irakiens sur la base du mensonge des “armes de destruction massive” et à la création de centres de torture – prisons secrètes en Europe, Abu Ghraib, Guantanamo, etc… « Interdit aussi d’accorder des visas aux citoyens américains qui ont violé les droits humains et ont bombardé des populations civiles « . La décision concerne aussi les congressistes d’extrême droite Bob Menendez, Marco Rubio, Ileana Ross-Lehtinen et Mario Diaz-Balart, proches du réseau terroriste du cubain Posada Carriles qui vit actuellement aux USA sous la protection des autorités.

– Adéquation du nombre de fonctionnaires de l’Ambassade des États-Unis à Caracas. Le gouvernement étasunien y maintient plus de 100 employés alors que seulement 17 fonctionnaires vénézuéliens sont autorisés à travailler à l’ambassade vénézuélienne à Washington. La chancelière Delcy Rodriguez a rappelé que cette faculté de demander l’équilibre du nombre échoit à tout gouvernement en vertu de la Convention de Vienne.

– Réciprocité en matière de visas : “Les citoyens vénézuéliens qui voyagent aux États-Unis doivent payer pour obtenir un visa. A présent, pour rétablir l’égalité de traitement, les étasuniens qui nous visitent, devront obtenir un visa et payer ce que paye un Vénézuélien qui voyage aux États-Unis”.

– “Finies, les réunions des fonctionnaires étasuniens pour conspirer sur notre territoire” : Les responsables de l’ambassade étasunienne à Caracas ont été informés que dorénavant « toute réunion réalisée par eux au Venezuela devra être notifiée et approuvée par le gouvernement du Venezuela » , conformément aux articles 41 et 41.2 de la Convention de Vienne. Maduro a révélé : « nous avons détecté et capturé certains étasuniens engagés dans des activités secrètes, notamment d’espionnage, essayant de recruter des gens dans les villages frontaliers avec la Colombie et sous influence paramilitaire. Dans l’État du Táchira nous avons capturé un pilote d’avion étasunien d’origine latino-américaine, avec toute sorte de documents. Il est en train de faire des révélations”.

En conclusion de son discours, Maduro a réaffirmé son respect pour le peuple étasunien ainsi que pour la communauté afro-américaine, hispanique et caraïbe souvent victimes des violations de droits de l’homme de la part de leur propre gouvernement, rappelant que ces mesures ne sont pas prises contre eux, mais contre l’élite qui persiste à s’ériger en policier mondial et à refuser de respecter le principe de souveraineté.

Source : Thierry Deronne, pour Venezuela Infos, le 1er mars 2015.


« COURRIER INTERNATIONAL », LE PRODUIT OFFSHORE DU « MONDE »

Lorsque la Guerre Froide cèdera la place à l’équilibre multipolaire, les historiens souriront en étudiant la propagande médiatique déployée autour de la démocratie participative la plus avancée de l’Amérique Latine. D’un Paulo Paranagua (Le Monde) écrivant que Chavez avait nui à l’unité latino-américaine au moment précis où l’ensemble des gouvernements, organismes multilatéraux et mouvements sociaux du continent saluaient l’œuvre du principal artisan de l’unité2 , à un François-Xavier Freland expliquant pourquoi des millions de vénézuéliens saluaient la dépouille mortelle du « dictateur » Chavez : « oh vous savez il y a beaucoup de curieux »3 . Sans oublier ce Libération de 2006 où Jean-Hébert Armengaud, actuel rédacteur en chef de Courrier International, coupa et remonta un discours du président bolivarien pour prouver qu’il était antisémite4 .

Cette campagne lancée par le « Guysen Israël News » et relayée par la section argentine du Centre Wiesenthal, fut démontée le 11 janvier 2006 par le site ACRIMED qui révéla le trucage5 . Le président de la Confédération des Associations Juives du Venezuela Fred Pressner expliqua que Chavez n’avait rien d’antisémite, critiquant le Centre Wiesenthal pour sa précipitation et son refus de s’informer auprès de la communauté locale : “Vous avez interféré avec notre statut politique, notre sécurité et notre bien-être en tant que communauté. Vous avez agi unilatéralement, sans nous consulter, sur des thèmes que vous ne connaissez pas et ne comprenez pas6 . Tant l’AJCommittee (Global Jewish Advocacy) que le Congrès Juif Américain appuyèrent le point de vue de la communauté juive du Venezuela pour qui les propos du président bolivarien avaient été totalement manipulés. 119-300x2251Ses autorités se réunirent ensuite avec Chavez pour souligner publiquement d’excellentes relations jamais démenties depuis, comme en témoigne la réunion du président Maduro avec les représentants du Congrès Juif Mondialen novembre 2014 (photo) à New York7 .

Jean-Hébert Armengaud a caché ces faits aux lecteurs et a refusé d’admettre sa faute professionnelle. Il est devenu en 2012 rédacteur en chef de Courrier International, un produit du groupe Le Monde qui recycle des articles puisés dans l’apparente diversité qu’assure l’hégémonie des grands groupes médiatiques internationaux…

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En 2007 cet hebdomadaire publie un article intitulé « Poutine et Chavez, de drôles de démocrates ». Quelques jours avant la tenue d’un référendum sur la constitution au Venezuela, Philippe Thureau-Dangin parle de «coups d’Etat en forme de plébiscites » et parie sur une victoire de Chavez pour l’analyser par avance : « on ne fait plus de coups d’Etat baïonnette au canon ; on se contente de les faire avaliser, tout à fait légalement, par des peuples subjugués ». Hélas pour Courrier International Chavez perd le référendum et félicite aussitôt l’opposition !8 .

Le Venezuela bolivarien a organisé un nombre record de scrutins (19 en 15 ans), reconnus comme légitimes et transparents par les observateurs de l’Union Européenne, de l’Organisation des Etats Américains ou de l’Association des Juristes Latino-américains. “Excès de démocratie” pour l’ex-président du Brésil Lula. Meilleur système électoral du monde selon Jimmy Carter qui a observé 98 élections dans le monde9 . En mai 2011 le rapport de la canadienne Fondation pour l’Avancée de la Démocratie (FDA), qui prend régulièrement le pouls des systèmes politiques, place le système électoral du Venezuela à la première place mondiale pour le respect des normes fondamentales de démocratie et d’équité sociale10 . L’ONG chilienne LatinoBarometro (( http://www.latinobarometro.org/lat.jsp )) soutenue entre autres par le BID (Banque Inter-Américaine de Développement), le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), l’OEA (Organisation des États Américains), l’états-unien Office of Research et les agences de coopération des gouvernements suédois, norvégiens et canadiens, a établi dans son rapport 2013 que le Venezuela bat tous les records de confiance citoyenne dans la démocratie pour toute l’Amérique Latine (87 %) suivi de l’Équateur (62 %) et du Mexique (21 %). Pour Latinobarometro, “le Venezuela est le pays où on observe la plus grande différence entre ce que pensent ses citoyens de leur démocratie et l’image qui circule dans la communauté internationale”.

Le 10 février 2015, dès qu’éclate le scandale de la fraude fiscale organisée par HSBC pour ses clients, Courrier International tire à nouveau plus vite que son ombre et affirme que « la révolution bolivarienne confiait son argent à HSBC »11 , laissant entendre qu’il y a eu fraude et que le gouvernement bolivarien refuse de s’expliquer. L’objectif de Sabine Grandadam est transparent : surfer sur le scandale HSBC pour créer l’image d’une révolution corrompue. De fait, grâce à la convergence croissante des médias commerciaux et des médias sociaux, le buzz s’opère :twitterOr, la seule référence à l’Etat sur la liste vénézuélienne de Falciani concerne laBanque du Trésor qui en 2005 avait ouvert trois comptes à HSBC et une quinzaine d’autres dans des banques étrangères. Il ne s’agit ni de comptes individuels, ni de comptes secrets ni d’une fraude avec comptes codés et société-écrans offshore. Les noms qui apparaissent sont ceux des fonctionnaires qui ont effectué les signatures administratives et l’information n’évoque pas d’irrégularités.

Ce ne fut pas la seule fois que l’Etat Vénézuélien déposa une partie de ses fonds dans des banques suisses pour défendre ses intérêts. En février 2008, en pleine bataille légale contre la plus grande compagnie pétrolière états-unienne, ce fut pour protéger une partie de ses revenus pétroliers d’un possible embargo de la part d’Exxon Mobil que le gouvernement bolivarien les transféra dans des banques suisses (en 2014 le tribunal trancha en faveur du Venezuela.) Trois ans plus tard, en 2011, le président Chavez annonça le rapatriement des réserves d’or du pays, qui se montaient à 11 milliards de dollars et se trouvaient dans des banques d’Angleterre, du Canada, de France et des Etats-Unis. Il décida aussi de transférer les fonds des réserves et du Trésor vénézuélien à des pays membres des BRICS comme la Chine, la Russie et le Brésil, face à de possibles « sanctions » de la part des Etats-Unis.

Ces faits ultérieurs éclairent la relation de l’Etat vénézuélien avec la banque privée internationale mais n’ont aucun intérêt pour Sabine Grandadam puisque son objectif est simplement d’associer « révolution bolivarienne » à « corruption ». C’est aussi pourquoi elle reste muette sur les 99% de la liste « Venezuela » de Falciani12 : 178 noms et 115 adresses de clients vénézuéliens possédant des comptes individuels à HSBC. On n’y trouve pas de dirigeants politiques de la révolution, ni le président Maduro ou sa famille, mais pas mal de membres du secteur privé, notamment des médias ou de PDVSA (compagnie pétrolière) avant sa récupération par le gouvernement. C’est plutôt une surprise quand on sait que la vulgate médiatique au Venezuela comme sur le plan international est de dénoncer « la corruption des chavistes ».

Bien sûr, un journaliste doué d’un minimum de conformisme n’a qu’à se baisser pour traduire les titres dont les grands groupes médiatiques usent pour faire campagne contre le socialisme bolivarien. Chacun est libre d’ajouter sa pierre aux milliers d’attaques subies par le Venezuela depuis qu’une démocratie de gauche y restitue les droits sociaux et politiques a une majorité d’exclus, et consciemment ou non, de renforcer l’environnement médiatique nécessaire aux coups d’Etat comme celui que le Venezuela vient de déjouer. Il est libre d’occulter à ses lecteurs l’ingérence états-unienne dénoncée par l’ensemble des gouvernements latino-américains13 , et de se refuser à effectuer le moindre reportage sur seize ans d’avancées sociales. Bref, libre d’ignorer la Charte du « Monde » : « 1/ Respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité ; (..) 9/ Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste14 . »

Source : Thierry Deronne, pour Venezuela Infos, le 18 février 2015.

  1.  « Notre ami Danilo Anderson assassiné à Caracas », « La CIA derrière l’assassinat de Danilo Anderson ? », par Marcelo Larrea, Réseau Voltaire, 19 novembre et 1er décembre 2004. “FBI and CIA identified as helping Plan Venezuelan Prosecutor’s Murder”, by Alessandro Parma, Voltaire Network, 11 November 2005.
  2. « L’Amérique Latine et les Caraïbes saluent le principal artisan de l’unité continentale » par Maurice Lemoine,https://venezuelainfos.wordpress.com/2013/03/12/lamerique-latine-et-les-caraibes-saluent-le-principal-acteur-de-lunite-continentale-par-maurice-lemoine/
  3. Ibidem
  4. http://www.liberation.fr/monde/2006/01/09/le-credo-antisemite-de-hugo-chavez_25785
  5. http://www.acrimed.org/article2241.html
  6. « Venezuela’s Jews Defend Leftist President in Flap Over Remarks« ,http://forward.com/articles/1874/venezuelaes-jews-defend-leftist-president-in-fla/
  7. http://www.rnv.gob.ve/index.php/president-maduro-met-with-world-jewish-congress
  8. Lire l’article de Maxime Vivas : http://www.legrandsoir.info/courrier-international-degaine-plus-vite-que-son-ombre-et-nous-donne-le-ton.html
  9. http://venezuelanalysis.com/print/7272
  10. http://democracychange.com/
  11. http://www.courrierinternational.com/article/2015/02/10/swissleaks-la-revolution-bolivarienne-confiait-son-argent-a-hsbc
  12. Lisible ici : http://offshoreleaks.icij.org/
  13. Lire « L’Amérique Latine serre les rangs autour du Vénézuéla : les États-Unis isolés (avec déclaration intégrale du sommet de la CELAC) »,https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/02/05/lamerique-latine-serre-les-rangs-autour-du-venezuela-les-etats-unis-isoles-avec-declaration-integrale-du-sommet-de-la-celac/
  14. « Charte de déontologie des journalistes du Monde »,http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2010/11/03/la-charte-d-ethique-et-de-deontologie-du-groupe-le-monde_1434737_3236.html#zWswVzEmDBPYubsI.99

Source: http://www.les-crises.fr/venezuela-22-les-medias-alternatifs-contredisent-le-mainstream-comme-dhabitude/