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Qui évaluera la pertinence des milliards des plans de relance ?

Sunday 27 December 2020 at 17:53

Spoiler : personne

Il y a une similarité entre la gestion des crises financières mondiales et celle du Covid-19 : personne ne tient le compte précis des milliards déployés pour éviter la catastrophe. Personne n'évalue la pertinence de leur attribution. Pas plus que leur efficacité.

Walibi Belgium - Loup Garou - Jérémy-Günther-Heinz Jähnick - Wikimedia Commons - CC-BY-SA 3.0

En matière de crise financière, on l'a vu avec les subprimes et la crise de la dette souveraine, lorsque le système menace de s'écrouler complètement, les États trouvent de l'argent magique. Alors que la veille, tous les dirigeants d'entreprises, tous les dirigeants de pays ne juraient que par "TINA" et l'austérité ou le chaos, les voilà qui, pour les uns réclamaient des milliards pour ne pas mourir, pour les autres, faisaient pleuvoir les milliards. Après la reproduction des pains, l'inattendue reproduction des dollars et des euros...

Ceux qui ne juraient que par le libéralisme et ses bienfaits, le libéralisme par opposition à l'interventionnisme de l'État dans l'économie, deviennent des chantres de l'injection massive d'argent public, bref, d'une nationalisation des marchés financiers, d'un rétablissement du communisme !

Les discours, la doxa économique et la réalité divergent désormais complètement. Les ultra-libéraux réclament une politique interventionniste de l'État. Il faut dire que sans les interventions massives des gouvernements et des banques centrales ces dernières années, le système aurait implosé depuis longtemps. L'économie mondiale n'a pas attendu le covid, elle est sous respirateur artificiel depuis 2008. Quelqu'un devra payer pour tout l'oxygène, mais c'est une autre histoire...

Avec la crise du covid, pour la première fois, une triple crise se présente : sanitaire,...

Source: https://reflets.info/articles/qui-evaluera-la-pertinence-des-milliards-des-plans-de-relance


Mouvement climat : « la question de la violence n'est pas réglée »

Wednesday 23 December 2020 at 18:05

Le politologue Maxime Gaborit analyse les mutations du mouvement climat

Maxime Gaborit est doctorant du Centre de recherche en science politique (Crespo) de l'Université Saint-Louis de Bruxelles où il rédige une thèse consacrée aux mouvements sociaux écologistes. Alors que le mouvement se massifie, il en décortique les tiraillements existentiels : rapport à la violence et rapports de classes, catastrophisme et Convention citoyenne.

Cérémonie d'Ouverture de la Rébellion Internationale d'Octobre 2019 d'Extinction Rebellion à Paris - Bastian Greshake Tzovaras / Flickr - CC BY-SA 2.0

La préoccupation climatique est aujourd'hui largement partagée au sein de la société, en témoignent les marches pour le climat de plus en plus suivies. Comment les organisations accueillent-elles cette arrivée massive de nouveaux partisans ?

Maxime Gaborit
Maxime Gaborit
En effet, le mouvement climat en France est marqué par une massification récente qui date de la rentrée 2018. A ce moment-là, une vague verte a déferlé dans les rues, galvanisée d'abord par la démission de Nicolas Hulot puis par l'importante médiatisation du cinquième rapport du GIEC. Aux côtés d'organisations déjà en place, ont alors émergé de nouvelles mouvances pas toujours stabilisées, identifiées par l'étiquette « citoyenne ». La dimension générationnelle est apparue ensuite avec les grèves pour le climat et la naissance de Youth for Climate en janvier 2019.

Assez rapidement, les organisations ont profité de cette nouvelle base sociale capable de faire masse pour organiser des actions de grande ampleur. Jusqu'à présent, des organisations comme Greenpeace s'appuyaient surtout sur du lobbyisme institutionnalisé et des actions spectaculaires menées par quelques activistes sur-entraînés. En avril 2019, ils ont pu compter, avec ANV-COP21 et les Amis de la Terre, sur plus de 2 000 citoyens pour bloquer « la République des pollueurs » dans le quartier de la Défense.

Le mouvement climat joue désormais sur un ensemble de tableaux extrêmement varié, allant de la désobéissance civile de masse aux...

Source: https://reflets.info/articles/mouvement-climat-la-question-de-la-violence-n-est-pas-reglee


Projet de loi contre le séparatisme : la petite musique de l'Elysée

Sunday 20 December 2020 at 09:50

Un briefing "off" pour les journalistes

Reflets publie le verbatin d'un briefing "off" du conseiller intérieur et sécurité du Président de la République à destination des journalistes sur le projet de loi "confortant les principes républicain".

Façade de l'Élysée - Remi Mathis - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

C'est reparti pour un tour. Qui se souvient du nauséabond débat sur l'identité nationale de Nicolas Sarkozy ? Déjà, à l'époque les responsables politiques, sous couvert de créer un « rempart contre le communautarisme », chassaient sur les terres du Front National en quête d'électeurs. Aujourd'hui, Emmanuel Macron tente de siphonner le vote Rassemblement National en poussant un projet de loi sur les « principes républicains ». Cette fois, l'excuse est de lutter contre le « séparatisme ». Dans les deux cas, plus ou moins officieusement, ces projets visent à surfer sur le racisme latent visant les français musulmans. Ils contribuent à l'exacerber.

Dans son discours des Mureaux en octobre, le président de la République avait tracé les grandes lignes de son projet en la matière. Il avait expliqué à des journalistes qu'il visait le séparatisme islamiste. Aujourd'hui, l'exécutif slalome dans un champ de mines. Il tente de rassurer en expliquant qu'aucune religion n'est visée par ce texte tout en martelant que l'islamisme radical est un danger. Étrangement, le texte présenté ne fait pas mention de ce séparatisme islamiste qui serait la cible. Peut-être parce qu'il est compliqué de définir ce qu'est l'islamisme. Où se termine la foi et commence l'islamisme politique ? Difficile aussi de caractériser le « séparatisme ». Et comment faire la différence entre le « séparatisme » islamiste et celui de groupes comme...

Source: https://reflets.info/articles/projet-de-loi-contre-le-separatisme-la-petite-musique-de-l-elysee


L'adoption d'un nouveau code pour la justice pénale des mineurs

Thursday 17 December 2020 at 11:04

Punir vite et fort : le choix de la répression plutôt que de la protection

Réforme controversée, l’Assemblée nationale a pourtant voté la création d’un code de la justice pénale des mineurs. Si pour le gouvernement, il s’agit de clarifier l’ordonnance de 1945 et accélérer les procédures, pour les professionnels du secteur, ce texte fait le choix de la répression sur l’éducation.

Dossier du code de la justice pénale des mineurs sur le site de l'Assemblée Nationale

Ce projet est dans le carton du Ministère de la Justice depuis deux ans. Objectif ? «Une justice pénale des mineurs plus réactive pour une réponse éducative plus efficace» promet-on. Pour montrer l’exemple, la chancellerie a d’ailleurs choisi de légiférer par ordonnance avec une procédure d’urgence, et donc sans débats parlementaires. Ce nouveau code de la justice pénale des mineurs doit entrer en vigueur dès le 31 mars 2021. Mais la préparation s’est faite en concertation avec les professionnels du secteur de la justice des mineurs, se justifie-t-on du côté du Ministère. Sauf que l’ensemble des acteurs du secteur ont dénoncé le simulacre de consultation et un choix du timing bien étrange de la garde des Sceaux Nicole Belloubet. La réforme a en effet été annoncée en 2018 avant la fin d’une mission parlementaire d’information sur la justice des mineurs. «Une consultation dématérialisée d’à peine trois semaines est loin d’être une concertation» avait réagi l’UNIOPSS, une fédération d’associations de solidarité. Les résultats de cette concertation préalable ne sont d’ailleurs pas disponibles sur le site du Ministère… Rien que sur la forme et la façon de faire, la réforme ne passe pas chez les professionnels de l’enfance, associations et syndicats.

Punir vite

Et le contenu n’a rien pour les satisfaire. D'ailleurs, plus de 200 personnalités, professionnels de l’enfance, membres d'organisations syndicales de magistrats, travailleurs sociaux et avocats ont appelé «les...

Source: https://reflets.info/articles/l-adoption-d-un-nouveau-code-pour-la-justice-penale-des-mineurs


Calédonie : affrontements autour de la vente d'une usine de nickel

Friday 11 December 2020 at 18:23

Roche dite de la "poule couveuse", Hienghène, Zone côtière Nord et Est classée à l'UNESCO, Nouvelle-Calédonie - Kévin Thenaisie - CC BY-SA 4.0
Roche dite de la "poule couveuse", Hienghène, Zone côtière Nord et Est classée à l'UNESCO, Nouvelle-Calédonie - Kévin Thenaisie - CC BY-SA 4.0
De nombreux affrontements violents ont éclaté cette semaine en Nouvelle Calédonie. La vente de l'usine Vale, également appelée l'usine du Sud, à un consortium international comprenant la société de triste réputation Trafigura a mis le feu aux poudres. Alors que le dernier référendum sur l'indépendance de l'île a eu lieu il y a 2 mois, avec un vote contre, le FLNKS et les indépendantistes ont organisé des marches, des manifestations contre ce projet de vente par le groupe brésilien qui détenait l'usine. De violents affrontements ont eu lieu. Des manifestants ont mis en place des barrages, certains se sont introduits dans l'usine qui abrite des produits chimiques dangereux. Un incendie a été déclenché. Les gendarmes ont fini par prendre le contrôle de l'usine. Sur Facebook, des salariés expriment leur colère après les dégradations et craignaient une pollution. Du côté "loyaliste", des contre-barrages ont été dressés avec tous les risques de dérapage évidents. La situation était très tendue cette semaine sur l'île.

Source: https://reflets.info/articles/caledonie-affrontements-autour-de-la-vente-d-une-usine-de-nickel


Codeurs : à défaut d'éthique, le risque judiciaire

Thursday 10 December 2020 at 17:01

Participer à la création d'armes numériques n'est pas un acte anodin

Peu ou pas abordée durant les cursus scolaires, l'éthique est une forme personnelle de morale. Elle est pourtant le seul rempart pour éviter la case « Justice » lorsque les employeurs ont demandé « l'impossible »...

Jacky Delville - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Cet article est une suite à ce papier sur les auditions des patrons d'Amesys


«Code is Law». Le code, c'est la loi, écrivait le juriste américain Lawrence Lessig en 2000. «Le logiciel et le matériel (…) font du cyberespace ce qu’il est. Ce code, ou cette architecture, définit la manière dont nous vivons le cyberespace. Il détermine s’il est facile ou non de protéger sa vie privée, ou de censurer la parole. Il détermine si l’accès à l’information est global ou sectorisé. Il a un impact sur qui peut voir quoi, ou sur ce qui est surveillé. Lorsqu’on commence à comprendre la nature de ce code, on se rend compte que, d’une myriade de manières, le code du cyberespace régule». Le poids qui repose sur les épaules de ceux qui produisent le code est donc énorme. Le codeur ouvre des fenêtres sur le futur. Il détermine, façonne, ce que sera le réseau des réseaux dans l'avenir. Souhaite-t-on un outil au service de la répression sanglante, un outil de diffusion du savoir? Un système d'interceptions massives? Une place de marché géante? Comment concilier la morale, l'éthique personnelle et celle des entreprises qui emploient ceux qui codent? Les choix sont parfois cornéliens et d'ailleurs, certains salariés d'entreprises américaines protestent contre la volonté de leurs employeurs de travailler pour le Pentagone même si rien, bien entendu, dans la loi ne l'interdit à ces sociétés. Drones militaires, intelligence artificielle, reconnaissance faciale, robots...

Source: https://reflets.info/articles/codeurs-a-defaut-d-ethique-le-risque-judiciaire


Dans les coulisses de la signature du contrat Amesys en Libye

Wednesday 9 December 2020 at 17:03

Quand les anciens patrons racontaient aux enquêteurs leur version des faits...

Les auditions de Philippe Vannier et de Stéphane Salies en 2017 confirment ce que nous écrivions au fil des ans sur Amesys et nous apprennent quelques détails. La justice se hâte très lentement, dans cette affaire d'écoute massive d'Internet ayant amenée à la torture d'opposants au colonel Kadhafi.

L'ancien logo d'Amesys - CC

Février-mars 2017 : dans le cadre d’une enquête sur la société Amesys et son rôle dans la vente à la Libye de Kadhafi d’un outil d’interception des communications via Internet, les gendarmes entendent le patron, Philippe Vannier et le responsable commercial, Stéphane Salies. Depuis 2013, les juges du pôle contre les crimes contre l'humanité, crimes et délits de guerre du tribunal de grande instance de Paris enquêtent à tout petits pas sur la possible complicité d’Amesys dans la torture de Libyens. Plusieurs d’entre eux ont été entendu et ont témoigné de la torture qu'ils ont subi sur la base d’interceptions réalisées avec Eagle, l’outil vendu par Amesys au colonel Kadhafi.

Les deux hommes vont s’efforcer de minimiser leur rôle dans cette affaire et les gendarmes ne vont pas les cuisiner trop violemment. A titre d’exemple, lorsque l’enquêteur demande à Philippe Vannier si Eagle a été vendu à d’autres pays étrangers, celui-ci répond qu’il n’en sait rien et n’est pas relancé sur ce point. Pourtant, à l’époque de son audition, toutes les preuves de la vente du produit à l’étranger, au Maroc par exemple, sont publiques.

Devant l’enquêteur, Philippe Vannier retrace son parcours et celui d’Amesys. Selon l’ancien patron d’Amesys, puis de Bull, puis de la division big data et cybersécurité d’Atos, c’est la société Ipricot, au mitan des années 2000, qui apporte les compétences en Internet Protocol. Philippe Vannier révèle qu’il n’avait pas le financement pour racheter la...

Source: https://reflets.info/articles/dans-les-coulisses-de-la-signature-du-contrat-amesys-en-libye


Manifestation contre la proposition de loi sécurité globale du 5 décembre 2020

Sunday 6 December 2020 at 20:12

La préfecture choisit la stratégie de la tension

La manifestation du 5 décembre a été encadrée pendant tout son parcours par une nasse mobile. A de très nombreuses reprises, le cordon de gendarmes qui barrait la route du cortège l'a stoppée, provoquant d'inutiles tensions. Une stratégie déjà éprouvée avec les Gilets jaunes.

La tête du cortège, entravée tout au long de la manifestation par un cordon de gendarme - © Reflets

Pour une grande partie des Français, la manifestation de samedi 5 décembre a été « la chienlit » (Bruno Retailleau, LR), une succession de violences, de dégradations, bref, le libre champ laissé aux casseurs qui, à en croire les chaînes de télévision d'information en continu, ont composé la majeure partie de la manifestation. A nouveau, il semble que les journalistes des chaînes d'information en continu et nous, ne fassions pas le même métier, pire, nous n'avons pas le même cerveau et les mêmes yeux. Car ayant rejoint le point de départ de la manifestation à 13h30 et l'ayant suivie en tête de cortège jusqu'à République le soir, nous n'avons vu aucun casseur.

Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu de casseurs et de dégradations. Cela veut dire que ces actes ont eu lieu en périphérie de la manifestation, que c'est un épiphénomène dans une manifestation qui a duré 14h à 18h, soit quatre heures, pour un parcours qui prend 45 minutes à pieds. Cela veut dire que la majorité des manifestants, était pacifique. Cela veut aussi dire que le chiffre de 400 à 500 casseurs avancé par la préfecture est probablement surévalué. Il n'y avait pas ce nombre lors de manifestations autrement plus violentes pendant la période très active des Gilets jaunes. La préfecture avait à nouveau prémédiqué la presse en annonçant la venue de très nombreux Black bloc.

Bref, les images ont trompé l'opinion. Dans leur immense majorité, les manifestants (5.000...

Source: https://reflets.info/articles/manifestation-contre-la-proposition-de-loi-securite-globale-du-5-decembre-2020


Exclusif : interview (presque imaginaire) de Gerald Darmanin

Friday 4 December 2020 at 15:24

« Les policiers qui ont tabassé Michel se sont sacrifiés pour la protection de nos valeurs républicaines »

Lundi 2 décembre, deux heures du matin, le ministre de l'intérieur nous reçoit (presque) dans le donjon du ministère. Le fuseau d'un rouet brille dans la pénombre. La Belle au Bois Dormant dort dans le coin droit de la pièce. Gérald Darmanin est épuisé par son audition devant la commission des lois mais il porte un regarde acéré sur la séquence qui vient de s'écouler.

Darmalaser, le super-héros des temps modernes - © Memes

Bonjour Gérald. Vous êtes très en colère contre les islamo-gaucho-féministes...

Je fulmine, parce qu'ils répandent des fake news à longueur de journée ! Et la presse, complaisante, je me comprends, relaye ces mensonges.

Mais de quoi parlez-vous ?

Mais de ceux qui disent que la police ne veut pas être filmée ! C'est faux, c'est archi faux : les islamo-gaucho-féministes n'ont pas le monopole de la défense de notre belle démocratie, des policiers se sont mobilisés pour le retrait de cet article 24, policiers faisant preuve d'une abnégation qui force le respect et ils ont été plus efficaces que ces hordes de manifestants qui n'ont réussi qu'à pourrir la grande fête que devait être la ré-ouverture des commerces dits non-essentiels.

Auriez-vous des exemples?

Ah oui alors ! Dernièrement des policiers se sachant filmés ont secoué la tente d'un SDF jusqu'à ce qu'il en tombe comme un fruit mûr (petit rire) et d'autres ont sillonné les rues de Paris pendant des heures avant de trouver le profil idéal, celui de la personne dont le tabassage enflammerait les médias : un producteur de musique noir délinquant : il ne portait pas de masque. Penser que ces policiers ne se savaient pas filmés tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, c'est faire insulte à leur intelligence.

Expliquez-nous ça...

Sachez d'abord que les policiers sont des gens comme les autres : ils aiment vivre des quarts-d'heure de gloire, même masqués, et au vu...

Source: https://reflets.info/articles/exclusif-interview-presque-imaginaire-de-gerald-darmanin


S'enrichir sans rien produire

Thursday 3 December 2020 at 14:06

Bienvenue dans le monde de l'argent fou

Argent déconnecté de la production de valeur, argent produit par des algorithmes, argent du foot, fortune assises sur le cirque des réseaux sociaux. Petit panorama du pognon de dingue...

Ryan Kaji - Copie d'écran - Youtube

Les réseaux sociaux font recettes

YouTube, Instagram et téléréalité… les réseaux sociaux ont amené leur cortège d’influenceurs avec leur millions de «followers» qui placent des produits à longueur de photo et vidéo. Ils profitent aussi de la bêtise de leurs fans pour vendre un tas de chose à un prix exorbitant.

Le numéro 1 mondial des recettes est un Américain âgé de huit ans. Ryan Kaji, de son vrai nom Ryan Guan, a gagné 26 millions de dollars en 2019. L’année précédente, il avait gagné seulement 22 millions, selon la revue Forbes qui tient le palmarès annuel des Youtubeurs les plus friqués. Dans la plupart des vidéos, on le voit simplement déballer des cadeaux et s’amuser avec avec ses nouveaux jouets. Le tout, bien sûr, sponsorisé par des fabricants de joujoux. La chaîne a été lancée par ses parents, alors que Ryan n’avait que trois ans… Depuis sa création, elle approche les 35 milliards de vues. La chaîne de supermarché Walmart a lancé mi-2019 une brosse à dent et un dentifrice a son nom. Pour adoucir le côté pub critiqué par des associations de protection des consommateurs, ses parents produisent désormais aussi des vidéos éducatives dont la qualité est parfaitement discutable. LA récente vidéo sur la manière dont se forment les tsunamis à grands coups de hurlements de la maman de Ryan est particulièrement épuisante.

A la deuxième place du podium, on trouve la chaîne Dude perfect. Les jeunes qui la produisent réalisent «des vidéos truquées de tous vos sports préférés»...

Source: https://reflets.info/articles/s-enrichir-sans-rien-produire