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StopCovid : les boites qui vont travailler dessus sont au top

Wednesday 29 April 2020 at 21:46

La sécurité informatique, la protection des données au coeur des préoccupations - Ou pas...

Voici une compilation en article de quelques tweets amusés, postés par l'auteur, sur le choix des entreprises qui vont travailler sur l'application StopCovid. Niveau notions de base en sécurité informatique, ce n'est pas exactement ce qui se fait de mieux...

Dessin de maternelle (voir la chute de l'article) - D.R.

L'INRIA a publié il y a quelques jours une liste de sociétés qui vont participer au projet d'application StopCovid de contact tracing. Pour ceux qui ont la mémoire des projets pharaoniques (Pensez Louvois le logiciel de paie des arméees ou SAIP l'applicartion d'alerte en cas d'attentat, ou encore, le "cloud souverain") se transformant peu à peu en échecs catastrophiques, toutes les conditions sont réunies. D'énormes SSII alliées à des dizaines d'autres intervenants qu'il va falloir ménager, des réunions sans fin en perspective, des sommes colossales engagées sur un projet franco-français qui ne tient compte de rien sur son environnement (on se contrefout des limitations techniques côté Apple et Google par exemple), application de la méthode La RACHE, bref, on court à la cata.

On ne s'attardera pas trop longtemps, mais tout de même, sur le fait que plusieurs chercheurs de l'INRIA ont signé une tribune contre le développement d'applications comme StopCovid, connaissant trop bien les risques... On trouve dans les signataires des chercheurs de l'INRIA Grand Nancy où se trouve le groupe de recherche Orpailleurs, dont nous parlions dans cet article. On ne se gaussera pas non plus du fait que Dassault, retenu pour son savoir faire en matière de Cloud super souverain hyper sécurisé n'est pas listé par l'ANSSI dans les prestataires qualifié pour le Cloud. On ne rigolera pas en voyant dans le groupe Withings, énorme...

Source: https://reflets.info/articles/stopcovid-les-boites-qui-vont-travailler-dessus-sont-au-top


StopCovid, une application qui masque très bien les vrais débats

Wednesday 29 April 2020 at 16:02

Mais qui , spoiler, ne fonctionnera pas

Le solutionnisme technologique comme réponse à un problème complexe, humain, ne fonctionne pas. Ou alors trop bien : il évince du débat public les vrais enjeux, les vraies problématiques.

Coronavirus - © Nostromo

Trouver le titre d’une chanson qui passe à la radio, jouer, travailler, s’organiser, faire du sport… « Il y a une application pour tout » est sans aucun doute la phrase qui est la mieux entrée dans le vocabulaire ces dernières années. Il devrait bien y avoir une application pour lutter contre le coronavirus ? Alors que c’était hors de question initialement, l’idée a fait son chemin au sein du gouvernement et c’est désormais une quasi-certitude, il y a aura bien une application « StopCovid » permettant de signaler lorsque l’on est malade, de prévenir toutes les personnes ayant été en contact avec la personne contaminée et de ne confiner ainsi que les populations à risque. C’est le « contact tracing ». Sur le papier, tout est parfait. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions…

L’application qui nous permettrait de savoir qui est malade et si l’on a été en contact, attise toutes les convoitises. Une nouvelle vague de fournisseurs de solutionnisme technologique déferle. Pas moins de cinq protocoles qui seront à la base des développements et des applications se disputent le haut du podium. En frontal, il y a une course à l’échalote pour savoir qui sera le plus respectueux de la vie privée. Sachant que l’idée est à la base de savoir qui a rencontré qui, c’est un peu mal parti pour le respect des informations personnelles. « Ce sera anonymisé ! » s ‘écrient en cœur les thuriféraires de l’application magique. Oui, sauf que tous les experts de l’anonymisation des données massives...

Source: https://reflets.info/articles/stopcovid-une-application-qui-masque-tres-bien-les-vrais-debats


Les « coronapistes » cyclables

Tuesday 28 April 2020 at 15:45

Ou l’exemple parfait de l’anti « start-up Nation »

Partout dans le monde, des villes ont aménagé des pistes cyclables temporaires pour que les habitants puissent se déplacer en évitant les transports en commun. La France, elle, a vaillamment résisté, offrant une superbe démonstration que le chef des « Gaulois réfractaires » ne valait peut-être pas mieux qu’eux.

Le chemin tortueux vers le vélo - Meme & Co - WTF 2.0

Comme souvent, c’est en se penchant sur des exemples un peu annexes que l’on peut révéler les travers d’une société. C’est particulièrement vrai avec ce que vit la France durant cette période de confinement, vis-à-vis du vélo. Remontons le temps : le 16 mars 2020, Jupiter nous annonce que « nous sommes en guerre » contre un virus, que l’on gagnera peut-être en restant confiné. En respectant les fameux « gestes barrière », en évitant toute sortie inutile, bref, en menant une vie sobre. La règle est stricte : on se déplace utile. Et évidemment, pour se déplacer utile, tous les moyens de locomotion ne se valent pas. La voiture pour aller au travail ou faire ses courses, à pied en respectant la distanciation physique désormais en vigueur, ou bien en transports en commun, et là on a parfois des surprises quant aux règles de distanciation… mais de tous les moyens cités, un grand absent : le vélo.

Au contraire, il sera même stigmatisé par certains membres du Gouvernement, notamment le ministère de la jeunesse et des sports, qui semble n’avoir toujours pas compris que le vélo n’est pas juste un truc qu’on sort pour les compétitions. Scoop : il peut aussi servir pour se déplacer d’un point A à un point B. Comme on n’est pas trop bête, on évitera d’imiter cet Italien qui le 15 avril dernier, a été secouru en hélicoptère par la brigade de Trévise après une chute en VTT dans la montagne. Il faudrait voir à éviter d’encombrer les lits d’hôpitaux inutilement, nous sommes bien d’accord....

Source: https://reflets.info/articles/les-coronapistes-cyclables


A Kourou, on fait la queue une journée pour une bouteille de gaz

Monday 27 April 2020 at 18:35

Un cadre du centre spatial en Guyane témoigne

Si la Guyane semble peu touchée par le Covid-19, les conséquences de l'épidémie se font sentir sur le ravitaillement de ce territoire lointain. Au centre spatial où trois lancements ont été annulés, on s’inquiète du départ de certains clients.

Décollage d'une Ariane 5 depuis Kourou. - Spotting973 - Wikipedia - CC BY-SA 2.0

En Guyane, à 7500 km de la métropole, dans ce territoire de moins de 300.000 habitants, comment vit-on à l’heure du Coronavirus? Un cadre du centre spatial de Kourou a accepté de parler à Reflets sous couvert d’anonymat. Nous l’appellerons Paul.

«Ici, une personne sur deux à moins de 25 ans, un tiers de la population est étrangère, originaire du Surinam, du Brésil, d’Haïti ou de la République Dominicaine explique Paul. On a beaucoup d’habitats précaires, exigus. Alors ici le confinement est relatif… Pour certains, la loi française est même très relative.» Le préfet a instauré un couvre-feu entre 21 h et 5 h du matin qui peine à être respecté dans certains quartiers.

En Guyane, c’est surtout l’approvisionnement qui inquiète. Ici, tout est importé de métropole ou de l’étranger en dehors de quelques produits alimentaires. «Avec la pandémie, les livraisons sont perturbés. Les bateaux sont plus rares. On a un avion par semaine qui assure les livraisons urgentes, le transport de personnes essentielles avec un accord du préfet et les évacuations sanitaires. Des produits manquent régulièrement, comme les médicaments ou les bouteilles de gaz. Ici, beaucoup de gens cuisinent au gaz, et comme ils n’ont pas beaucoup d’argent, ils n’ont qu’une seule bouteille. Le 20 avril, un bateau est arrivé avec un chargement. Il y a eu une répartition de 900 bouteilles par municipalité. Alors il y avait des queues immenses qui duraient la journée. Et parfois, les derniers n’en avaient plus. Alors...

Source: https://reflets.info/articles/a-kourou-on-fait-la-queue-une-journee-pour-une-bouteille-de-gaz


JDE, c'est fort de café

Monday 27 April 2020 at 15:52

Optimisation fiscale et coronavirus font-ils bon ménage ?

Tout en pratiquant une optimisation fiscale agressive aux Pays-Bas, Jacobs Douwe Egberts, qui détient plusieurs marques de café, avait décidé à faire bénéficier ses salariés du chômage technique. Avant de se raviser...

L'Or, une marque de Jacobs Douwe Egberts - Copie d'écran

Comme la plupart des multinationales, le groupe JDE (Jacobs Douwe Egberts) qui possède des marques comme L'Or, Jacques Vabre, Grand'Mère, Velours Noir, Maison du Café…) fait passer la création de valeur pour les actionnaires et ses dirigeants avant toute autre considération. JDE pratique donc l’optimisation fiscale agressive en localisant artificiellement l’essentiel de ses profits aux Pays-Bas qui était jusqu’à tout récemment l’un des premiers paradis fiscaux d’Europe selon le Parlement européen, même si ce membre de l’UE n’apparaissait pas dans la liste officielle. Certes, la nouvelle réglementation risque de rétrograder le pays des polders au rang de purgatoire fiscal mais JDE en a largement profité: En 2019, le groupe a réalisé en France un chiffre d’affaires net d’un milliard d’euros et un bénéfice avant impôts d’environ 250 millions dans la grande distribution apprend t-on de très bonne source. Ces quelque 250 millions s’évaporant dans la magie des prix de transfert, JDE affiche à l’issue d’un joli tour de passe-passe un résultat net France de 23,3 millions en 2019. Qui plus est, JDE réalise en pleine crise du Covid-19 comme ses concurrents d’excellentes affaires dans les grandes surfaces : selon l'institut IRI, les achats de café toutes marques et entreprises confondues y ont augmenté de +37% du 23 février au 15 mars, les Français ayant commencé à stocker avant même l’entrée en vigueur du confinement. Depuis, le maintien à domicile n'a pu que...

Source: https://reflets.info/articles/jde-c-est-fort-de-cafe


Pompéi chez vous

Saturday 25 April 2020 at 16:19

Le Grand Palais a mis des ressources en ligne sur son exposition prévue en mars

Marre du confinement ? On vous propose aujourd'hui la plongée dans un récit de catastrophe pour rester dans le thème, celui de Pompéi. Une visite virtuelle qui peut être partagée avec vos enfants.

Site du Grand Palais

L'exposition évènement Pompéi qui devait être officiellement inaugurée le 25 mars au Grand Palais a évidemment dû être reportée en raison de l’épidémie de coronavirus. En attendant de découvrir sur place l'exposition qui a été conçue comme une expérience immersive grâce au déploiement de nombreux moyens numériques, on peut bénéficier de quelques ressources en ligne grâce à l’opération «Pompéi chez vous». On peut ainsi explorer la cité romaine avant et après la catastrophe.

Cette catastrophe, c’est celle de l’éruption du Vésuve qui a eu lieu en l’an 79 de notre ère. Elle a surpris les habitants, car même si la terre, avait tremblé quelques années auparavant, le volcan ne s’était pas réveille durant les 8 siècles précédents. L’exposition du Grand Palais, tout au long du parcours proposé, nous fait revivre ce réveil du Vésuve dont on peut avoir un aperçu impressionnant dans la bande annonce de présentation de l’exposition. Sur l’application du Grand Palais que vous pouvez télécharger sur votre smartphone, un audio-guide vous donne aussi d’utiles précisions sur cette éruption qui a duré deux jours et a été fatale à plus de 1000 habitants de la ville qui n’avaient pas réussi à fuir. L’audio guide nous fait entendre, entre autres, ce commentaire, d’un des auteurs de l’époque, Pline le Jeune à propos de cette catastrophe: «Le sommet du mont Vésuve brillait sur plusieurs points de large flammes et de grandes colonnes de feu dont la rougeur et l’éclat étaient avivés par l’...

Source: https://reflets.info/articles/pompei-chez-vous


Le déconfinement, une opération à haut risque

Friday 24 April 2020 at 12:15

C'est 15 jours après le 11 mai que l'on mesurera le niveau de la seconde vague de l'épidémie

Deux épidémiologistes donnent des clefs pour comprendre la situation et analysent la stratégie du gouvernement. Catherine Hill dénonce « un tragique retard dans la prise de décision » concernant le port du masque et la stratégie de dépistage envisagée.

Prévision des infections cumulées le 11 mai - Pasteur

Aujourd’hui moins de 6% des Français ont été en contact avec le Coronavirus, selon une estimation de l’institut Pasteur. Le taux de Français ayant développé des anticorps atteindrait entre 12% et 15% dans l’Est et en région parisienne, régions les plus touchées par le Covid-19.

«Le terrain de jeu du virus n’a pas radicalement changé, si on repart comme avant la fin février où il n’y avait aucune mesure barrière, ça repartira comme avant. Et ça, ce n’est pas possible, explique le Pr Christian Rabaud, chef de service des Maladies Infectieuses et Tropicales au CHRU de Nancy. Le déconfinement est donc une opération à haut risque. Il faut que la société vive, et en même temps, éviter l’explosion du nombre de malades

«Le confinement a fait ses preuves, estime le Pr Christian Rabaud. On constate que le nombre de malades hospitalisés et dans les services de réanimation décroît. Mais c’est très lent. Donc le R0, le nombre de contamination de personnes saines par un malade, ne doit pas être si bas que ça. Avant le confinement, au 17 mars, le R0 était égal à 3. Avec un R0 égal à 3, le nombre de cas était multiplié par trois tous les six jours. Aujourd’hui, je dirais qu’il est de 0,8, c’est-à-dire que 100 malades contaminent 80 personnes. Donc la décrue est très lente.» L’estimation du nombre de Français atteints par le Covid-19 au 11 mai est de 5 millions. Le nombre de morts à cette date devrait tourner à environ 17.000 à l’hôpital auquel il faudra ajouter environ un tiers de ce...

Source: https://reflets.info/articles/le-deconfinement-une-operation-a-haut-risque


Penser le monde d'après : "Le prix d'un Homme"

Thursday 23 April 2020 at 21:49

François-Xavier Albouy plaide pour un prix minimum de la vie humaine

Un million d'euro, le prix d'une vie humaine ? L'économiste François-Xavier Albouy invite à penser un prix de la vie minimum qui obligerait les acteurs économiques à se préoccuper de la santé et de l'éducation de ceux avec qui ils font du commerce. Il appel à un "Bretton Woods" de la santé au sortir de la crise du Covid-19.

François-Xavier Albouy - D.R.

Qu’est-ce qui vous frappe dans la crise actuelle?

L’événement lui-même, le virus est hors de proportion par rapport aux conséquences générées. Ce tout petit virus a réussi à bloquer l’économie de tout l’hémisphère Nord. C’est une performance assez exceptionnelle. Il apparaît des épidémies avec nouveaux virus tous les cinq ans. Mais celui-ci à la particularité d’être très contagieux, pervers avec de nombreux cas asymptomatiques et avec une létalité suffisamment importante pour pouvoir faire exploser notre système de santé.

Cette pandémie révèle aussi que les sociétés asiatiques sont mieux préparées que nos sociétés modernes occidentales européennes et américaines. Même s’il faut distinguer le cas de l’Allemagne qui a plus de cas confirmés que la France et quatre fois moins de morts que nous. Dans les différentes organisations sociales et politiques, certaines sont plus performantes que d’autres… Autre point saillant que je voudrais relever, c’est la crise financière majeure qui menace le monde d’après. L’économie mondiale était déjà malade avant la pandémie. Enfin, cette crise met en lumière ce qui a manqué à la mondialisation: la mondialisation de la protection sociale. Le mal originel de la mondialisation est l’indifférence à la santé et à l’éducation.

Vous avez à ce sujet une approche originale. Vous proposez de fixer un prix minimum à la vie humaine…

Lorsque l’on parle du prix de la vie, la majorité des gens répondent que, justement, elle n’en a pas. Bien sûr, mais le...

Source: https://reflets.info/articles/pensez-le-monde-d-apres-le-prix-d-un-homme


Prix du pétrole à -40$ : pourquoi il faut désarmer les marchés

Tuesday 21 April 2020 at 15:54

Les produits financiers n'ont plus aucun rapport avec l'économie réelle

Depuis des années, nous écrivons qu'il faut désarmer les marchés par la régulation, dernière arme des États. La cotation à -40 dollars du baril hier est une illustration du grand n'importe quoi...

Image du film "There Will Be Blood" - © Paramount Pictures

Mais comment passe-t-on d'un cours de 27 dollars le baril de pétrole vendredi dernier à -40 dollars le lundi suivant ? Comment expliquer cela ? C'est tout simple... Il s'agit de la meilleure illustration de la déconnexion totale entre les marchés financiers et l'économie réelle. Le retour d'un optimisme déraisonné des opérateurs sur les marchés actions alors que tout indique qu'une catastrophe arrive montrait déjà combien le secteur de la finance est aux fraises. Mais la cotation négative du baril est encore plus frappante. Décortiquons ce mouvement...

Depuis des lustres, les financiers ont créé des instruments financiers opaques, complexes, très éloignés du but initial d'un marché financier : financer l'économie réelle. Les entreprises découpent leur capital en actions et les mettent à la vente sur un marché. Elles se financent par ce biais. Enfin ça, c'était avant. Au début. Depuis, les financiers ont inventé des produits qui n'ont plus rien à voir avec l'économie réelle mais qui ressemblent à s'y méprendre à ce que fait la Française des jeux avec ses jeux de grattage. Un nouveau truc tous les six mois pour satisfaire l'appétit des joueurs.

Dans le cas qui nous occupe, les investisseurs n'achètent ou ne vendent pas du pétrole. Il échangent un jeu de grattage, un bout de papier qui dit : dans un mois ce papier se transformera en un baril de pétrole. Entre temps, le cours de ce bout de papier peut varier en fonction...

Source: https://reflets.info/articles/prix-du-petrole-a-40-pourquoi-il-faut-desarmer-les-marches


« Les Ehpads deviennent des établissements pénitenciers »

Tuesday 21 April 2020 at 13:54

La directrice s'inquiète des conditions de reprise des visites des familles

Décès d'un patient suspecté d'être atteint du Covid, annonce surprise de parloirs pour les familles des résidents, système D pour trouver les équipements de protection : récit d'une semaine épuisante à l'Ehpad de Saint-Paulien (Haute-Loire) par sa directrice, Nathalie Cottier. Episode 5.

La directrice avec un résident - D.R.

Comment allez-vous?

J’étais en colère depuis vendredi car on ne parle que des soignants dans les hôpitaux qu’on applaudit à 20 heures. J’ai l’impression que le personnel des Ehpad est oublié. Alors j’ai écrit un article pour la presse locale (voir encadré), ça m'a calmée. Et puis ma colère a repris écoutant le Premier ministre ce dimanche. J’en ai marre de ces effets d’annonce qui nous épuisent ! Personne n’était prévenu, on n’avait pas le temps de se préparer. L’ARS a été prise de court, on n’a pour le moment aucune consigne.

Sinon on compte toujours nos masques. Maintenant c’est l’armée qui les distribue quand on va à l’hôpital pour prendre nos dotations. On passe au milieu de soldats avec leur mitraillette. Dès fois qu’on voudrait les voler… Je fatigue, nous sommes comme les poissons rouges du bocal: on s’asphyxie.

Comment allez-vous vous organiser pour accueillir les familles?

Le chapiteau - D.R.
Le chapiteau - D.R.
J’en ai mal dormi la nuit. Je suis venu à 7h00 lundi matin pour gérer ça. Il y avait déjà des familles devant l’établissement! Il y a eu la queue toute la matinée. Et on a du les renvoyer, car nous n’étions pas prêts pour les accueillir. Certains l’ont mal pris, je les comprends. Je n’ai pas de salle dédiée à ces parloirs, nous sommes un petit établissement. J’ai cherché un chapiteau tout le lundi matin pour l’installer sur le terrain de l’Ehpad. S’il fait beau, c’est la meilleure solution pour éviter les contaminations. Quelqu’un d’un village voisin nous le prête.

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Source: https://reflets.info/articles/les-ehpads-deviennent-des-etablissements-penitenciers