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Le gouvernement déclare la guerre aux contestataires et à la presse

Thursday 19 November 2020 at 20:11

Et il n'a peut-être pas tort ?

Le virage droitier entamé très vite après le début du quinquennat est désormais un virage à l'extrême-droite. Pour la deuxième fois, l'ONU met en garde contre la dérive en cours. Mais finalement, en l'absence de réponse, pourquoi se gêner ?

Les voltigeurs d'Emmanuel Macron - © Reflets

Depuis le début du mouvement des gilets jaunes que nous avons suivi, samedis après samedis en en rendant compte ici, nous martelons que l'extrême violence organisée par l'exécutif contre les manifestant est totalement disproportionnée. Nous avons documenté dès janvier 2019, dans deux articles, ici et , le fait que les blessés par LBD ne l'étaient pas par accident. Depuis le début du mouvement, nous documentons également les violences contre les journalistes. En vain, il faut bien l'avouer. Car à quelques exceptions près, la presse n'a que mollement relayé ces dérives. Il ne tient qu'à elle pourtant de harceler le gouvernement jusqu'à obtenir une réponse satisfaisante. La presse italienne l'avait fait pour Berlusconi : lui poser en permanence dix questions d'intérêt public. Plutôt que de servir la soupe aux politiques en les invitant sans les cuisiner, peut-être vaudrait-il mieux leur poser les questions qui fâchent, surtout lorsque ceux-ci déclarent une guerre ouverte à la presse, la liberté d'informer et à son rôle sociétal : celui de permettre aux citoyens de faire des choix éclairés.

Ces attaques, ce n'est pas spécifiquement un journal Reflets, ou un autre, par nature pas tout à fait neutre en la matière (juge et partie), qui les observe et les dénonce. C'est par exemple la Défenseur des droits, Claire Hédon, nommé par Emmanuel Macron, qui par deux fois a estimé que « cette proposition de loi soulève des risques...

Source: https://reflets.info/articles/le-gouvernement-declare-la-guerre-aux-contestataires-et-a-la-presse


Quel est le vrai nombre de lits de réanimation ?

Thursday 19 November 2020 at 14:06

Olivier Véran parle de 5.800 lits "durables", les réanimateurs répondent que c'est faux

C'est parce que les capacités viennent à manquer, que les malades graves seraient susceptibles de ne plus pouvoir être soignés, que les confinements sont adoptés. C'est dire les enjeux. En dix ans en France, le nombre de lits de réa a baissé de plus de 1.000 lits.

Statistiques du syndicat des réanimateurs

Alors qu'on vient de comprendre que lorsque nos autorités nous parlent de « patients en "réanimation" », il faut en fait entendre qu'ils occupent non pas seulement des lits de réanimation à proprement parler, mais aussi des lits d'unités de soins intensifs (SI) et des lits d'unités de surveillance continue (SC), c’est pourquoi elles nous parlent de plus en plus de « patients "en soins critiques" », ce qui bien évidemment ajoute de la confusion à la confusion déjà bien réelle dans la gestion de cette pandémie, puisqu’il ne s’agit pas du tout du même nombre de lits (voir les statistiques officielles), on vient nous dire que les capacités de réanimation ne sont pas non plus celles qu’on nous dit qu’elles sont… Vous suivez ? Ce n'est pas simple en effet.

Le syndicat des médecins réanimateurs appelle le gouvernement à augmenter les capacités de réanimation, et à revenir aux 6 200 lits que comptait la France en 2009 au moment de la grippe H1N1, et alerte sur le sujet. Depuis juin, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse mercredi 18 novembre, il le réclame au gouvernement. Sans succès. D'ailleurs, il lui a fait parvenir toute une série de propositions, après avoir tiré les premiers enseignements de la première vague de Coronavirus du printemps. Sans plus de succès.

L’objectif était pourtant de se préparer au mieux à la deuxième vague, et maintenant à la troisième, car il y a tout lieu de considérer qu’elle arrivera avant qu’...

Source: https://reflets.info/articles/quel-est-le-vrai-nombre-de-lits-de-reanimation


Des journalistes fantômes ont dupé des médias

Thursday 19 November 2020 at 11:31

Le Qatar a été victime d'une opération barbouzarde

Quatre-vingts dix articles ont été publiés par des journalistes qui n'existaient pas. Des médias, principalement américains, sont tombés dans le panneau. L'ombre des Émirats Arabes Unis plane sur cette intox.

Les fausses dents montrent l'utilisation d'un programme informatique pour créer la photo d'un des "experts"

Quatre-vingt-dix articles publiés et signés par dix-neuf faux journalistes. Quarante-six journaux bernés aux Etats-Unis, en Asie, au Moyen-Orient… L’opération a été rondement menée. La plupart des articles ont un point commun: ils encensent les Émirats Arabes Unis et s'en prennent au Qatar, comme dans cet article subtilement titré «Le Qatar déstabilise le Moyen-Orient». Mais certains s'attaquent aussi à la Turquie, à l’Iran, à la Chine ou encore la politique de Facebook.

Quelqu’un a mis le paquet pour monter cette intox. Les profils des dix-neuf faux journalistes ou spécialistes de géopolitique revendiquent des parcours brillants. De faux CV sur Linkedin avaient été créés pour donner de l’importance aux «auteurs». Leurs photos avaient, pour certaines, été générées par des programmes informatiques. Deux sites web alimentés essentiellement par ces confrères fantômes ont été créés pour l’occasion, The Arab Eye et Persia Now.

Page d'accueil de Arab Eye - Copie d'écran
Page d'accueil de Arab Eye - Copie d'écran

Page d'accueil de Persia Now - Copie d'écran
Page d'accueil de Persia Now - Copie d'écran

Surtout, quarante-six authentiques médias ont été trompés. Des sites web et des magazines conservateurs américains comme The Washington Examiner, The Post Millennial, American Thinker ou The National Interest, mais aussi The Jerusalem Post, Asia Times ou le South China Morning Post ont publié ces articles. Aucun média français toutefois dans cette liste.

Ces articles ont été lus par des centaines de milliers de personnes et largement...

Source: https://reflets.info/articles/des-journalistes-fantomes-ont-duppe-des-medias


Manifestation contre le projet de loi sécurité globale

Wednesday 18 November 2020 at 12:45

Le retour des syndicats et des politiques

Balayés par le mouvement des gilets jaunes pendant deux ans, les syndicats (de la presse principalement) ont repris du poil de la bête à l'occasion de cette manifestation. Les politiques ont fait des apparitions. C'est bon pour l'image.

La question mérite d'être posée au regard de ce projet de loi - © Reflets

C'est à l'appel de nombreuses organisations, syndicats et organisations professionnelles de la presse que la manifestation contre la loi sécurité globale s'est tenue mardi 17 novembre 2020 devant les locaux de l'Assemblée nationale, place du Président Edouard Herriot.

Les syndicats de journalistes ont tous pris la parole pour exprimer leur rejet de ce énième projet de loi liberticide. Une nouveauté en termes de manifestations. Les gilets jaunes avaient jusqu'ici occupé le devant de la scène depuis deux ans, reléguant les manifestations organisées par des syndicats au deuxième plan. De même, les politiques, largement déconsidérés et peu appréciés des gilets jaunes, ont fait des apparitions dans la manifestation. Certain ont pris le micro, comme Jean-Luc Mélenchon, d'autres pas, comme un député des Landes ou François Ruffin. Les lois liberticides ne sont pas l'apanage de la majorité LREM, elles ont été votées par la droite depuis Pasqua comme par la gauche, jusqu'à Valls...

Le choix du lieu était particulièrement peu prudent, encore pire que la place de la République. Une véritable nasse naturelle. Fort heureusement, aucun incident n'est intervenu jusqu'à la fin de la manifestation, qui aurait pu servir de prétexte aux forces de l'ordre pur lancer une charge. Les BRAV du préfet Didier Lallement attendaient d'ailleurs leur moment sur le boulevard Saint-Germain pendant la manifestation. Des heurts sont intervenus après la...

Source: https://reflets.info/articles/manifestation-contre-le-projet-de-loi-securite-globale


Les Chiliennes en lutte contre le machisme

Tuesday 17 November 2020 at 11:01

Première partie d'un documentaire sur les luttes féministes au Chili

Leur chorégraphie a été reprise partout dans le monde. Les membres du groupe Las Tesis ont inspiré les femmes de la planète entière. Plongées dans les racines du machisme chilien.

Une jeune femme pendant une manifestation - D.R.

Il y a quelques jours, les Chiliens ont voté pour mettre fin à la Constitution de Pinochet et écrire une nouvelle page de leur histoire. Pour la première fois, une Constitution sera rédigée par autant de femmes que d'hommes.

Pour les Chiliennes, c’est une occasion unique d'accélérer la transition vers une société plus égalitaire. Discriminées dans tous les domaines, éducation, santé, politique et salaires, elles sont combattantes et ne cessent de se battre pour un pays plus juste.

Du droit à l’avortement au phénomène Las Tesis, les mouvements féministes se sont renforcés ces dernières années. Le 8 mars dernier, près de 2 millions de femmes, un quart des Chiliennes ont défilé dans tout le pays.

Découvrez cette histoire riche en révoltes, découvrez ces Chiliennes qui se battent.

Le premier épisode de cette série, Aux origines du patriarcat, se penche sur les causes qui font du Chili un pays machiste et revient sur les premiers combats des féministes.

Le reportage s'intéresse bien sûr au groupe Las Tesis, mais aussi aux femmes inconnues qui ont investi les rues, les places pour dire leur ras-le-bol du machisme, des inégalités hommes-femmes sur tous les plans, comme le rappelle une chilienne : "Existe-t-il un domaine où les femmes et les hommes sont égaux au Chili ? Je dirais qu'il n'y en a aucun". Le 8 mars 2020, journée mondiale du droit des femmes, quelque deux millions de femmes ont marché dans le pays.

Elles mettent également en cause la...

Source: https://reflets.info/articles/les-chiliennes-en-lutte-contre-le-machisme


Quels sont les bons indicateurs pour suivre la pandémie ?

Monday 16 November 2020 at 11:30

L'épidémiologiste Catherine Hill nous explique

Nombre de cas connus, taux d’incidence, admissions à l’hôpital, admissions en réanimation... Difficile de s'y retrouver pour suivre l'évolution du Covid-19. Tous les indicateurs ne se valent pas.

Covid-19 - Nostromo

Nous croulons sous les chiffres et les indicateurs pour suivre l'évolution du Covid-19: le nombre de cas connus, le taux d’incidence (cas connus divisés par effectif de la population) et le nombre de reproduction effectif (le fameux R du moment),les admissions à l’hôpital, les admissions en réanimation et en soins intensifs (les deux sont mélangés) et les décès.

«Les indicateurs de l’évolution de l’épidémie sont très nombreux, trop nombreux, explique Catherine Hill. Et tous n’ont pas la même pertinence.»

L'épidémiologiste fait le point pour Reflets :

1. Le nombre de cas testés positifs

Ce nombre dépend du nombre de tests fait et de la sélection des personnes testées. Il ne permet pas d’estimer la fréquence du virus dans la population. En France, Pullano et coll. ont estimé que le nombre de personnes symptomatiques identifiées par un test virologique entre le 13 mai et le 28 juin correspondait à 10% des cas symptomatiques pendant cette période. Le dénombrement des cas à partir des cas connus était donc alors sous-estimé d’un facteur 10.

En Espagne, une étude sérologique sur un échantillon représentatif de population (Pollan et al. Lancet, 6 juillet) du 27 avril au 11 mai rapporte que seulement 20% des participants séropositifs ont déclarés un test PCR antérieur, donc le dénombrement des cas à partir des cas connus est sous-estimé d’un facteur 5.

J’estime aujourd’hui en France qu’il faut multiplier le nombre de cas positifs par 4 ou 5 pour connaître le nombre de...

Source: https://reflets.info/articles/quels-sont-les-bons-indicateurs-pour-suivre-la-pandemie


Tour Emblème : l'Est Républicain finit par se rallier à Reflets

Friday 13 November 2020 at 12:11

Après les élections municipales

Les temps changent, le maire de Nancy qui soutenait le projet de tour Emblème a été battu. Le nouveau s'y oppose. L'Est Républicain qui avait parlé de "rumeurs" à propos de nos articles finit par convenir qu'une enquête préliminaire est ouverte.

Le projet d'immeuble Emblème - Copie d'écran

Il n'est jamais trop tard pour faire du journalisme et gommer une image de journal local trop "proche" des potentats régionaux. Dans un article du 25 juillet dernier, Pierre Roeder, directeur départemental de l'Est Républicain, parlait de « rumeurs » à propos de nos articles sur le projet de tour Emblème : « Des rumeurs d’enquête préliminaire, nourries par Reflets, site d’information en ligne, ont bruissé lors de la campagne électorale. Mais le procureur de la République de Nancy est formel : aucune enquête préliminaire n’est ouverte sur ce dossier et, de fait, la section financière du SRPJ de Nancy n’a, à ce jour, pas été saisie ». Un choix des mots très particulier qui, selon nos informations, avait donné des idées de procès en diffamation à l'ancien maire Laurent Hénart et à Alexis Merlin, président de Nouvel Habitat, le groupe en charge du projet Emblème via l’entreprise City Zen. Patatras, dans le même journal, le 11 novembre 2020, Eric Nicolas annonce une information « exclusive » de l'Est Républicain : « Projet de l’Immeuble Emblème : le parquet de Nancy ouvre une enquête préliminaire ».

C'est tellement « exclusif » comme information... Peut-être l'Est Républicain aurait-il dû ajouter un bandeau rouge pour le préciser.

C'est vendeur, ça coco, « exclusif ». Et puis ça fait « journalisme d'investigation ».

Après le Whisky 10 ans d'âge, l'exclusif six mois d'âge
Après le Whisky 10 ans d'âge, l'exclusif six mois d'âge

Un peu moins quand on regarde le titre de notre...

Source: https://reflets.info/articles/tour-embleme-l-est-republicain-finit-par-se-rallier-a-reflets


Soirée mousse, CADA et secret des affaires : l'opacité normale

Thursday 12 November 2020 at 09:58

Obtenir des informations sur l'usage des fonds publics est un pensum

Nous avions tenté en juillet dernier d'en savoir un peu plus sur un marché passé en totale opacité par le ministère de l'Intérieur : l'achat de 260 000 visières de protection dans le cadre du 2e tour des élections municipales en pleine pandémie. Une demande CADA plus tard, on n'en sait pas beaucoup plus sous le faux prétexte du merveilleux "secret des affaires" appliqué à l'usage des fonds publics.

Tweet du député de l'Yonne, le Républicain Guillaume Larrivé - Copie d'écran Twitter

Souvenez-vous... En juillet dernier, Reflets pointait un marché un peu étrange entre le ministère de l'Intérieur et l'entreprise JPJ Mousse. Dans la presse ou sur les fils twitter des députés concernés, il s'agissait d'une très belle histoire. JPJ Mousse, qui fabrique des mousses de protection avait adapté son outil de production pour fournir des visières de protection contre le Covid-19. Et le ministère de l'Intérieur en avait commandé pas loin de 300.000 pour les bureaux de vote lors du deuxième tour des élections municipales. Derrière la belle histoire, il y avait un marché opaque. On ne savait ni sous quel régime il avait été passé, ni pour quel montant. Impossible d'obtenir la moindre réponse claire, ni de la part de JPJ Mousse, ni de celle de Beauvau.

La réponse du ministère avait été très claire : on ne vous répondra pas. C'est un plaisir d'être journaliste de nos jours avec le gouvernement en place. Les hordes de membres des services de presse ne servent à rien.

Nous avions demandé à Frédéric Allaire, professeur de droit public que nous avions consulté pour notre documentaire Radar, la machine à cash comment il était possible que nous ne retrouvions aucune trace de ce marché dans la mesure ou pour le montant estimé, il devait faire l'objet d'un marché public et le résultat de ce marché devait être lui aussi public. Cet achat pouvait avoir fait l'objet d'un contrat de gré à gré dans le cadre de la pandémie, nous avait...

Source: https://reflets.info/articles/soiree-mousse-cada-et-secret-des-affaires-l-opacite-normale


En creux de l'élection américaine : un monde de dingues

Monday 9 November 2020 at 14:59

On oscille entre Idiocracy et Mad Max

Il est de plus en plus compliqué de tirer des conclusions des scrutins importants comme celui qui se déroule aux États-Unis. Fake news, théories du complot, candidats hystériques et hystérisants, populations au bord de la crise de nerf, plus rien n'a de sens.

Affiche du documentaire Idiocracy, ,disponible dans tous les bons vidéo-clubs - D.R.

C'est un peu comme une copropriété... Il faut bien élire quelques énergumènes pour gérer le tout-venant. Mais finalement, aucun ne fera mieux que les autres, les choses avancent quasiment seules. Au passage, quelques-uns en profitent. C'est comme une taxe, un prix à payer lorsque l'on décide de ne pas s'occuper de la copropriété. Il faut être fataliste. Dans la copro américaine, on a eu Trump pendant quatre ans. Un dingue complotiste pour qui la seule vérité qui vaille, est la sienne. Ceci ouvre bien sûr des perspectives délirantes, ce n'est rien de le dire. Asséner pendant quatre ans à des gens normalement cortiqués que les vérités objectives, factuelles, sont des mensonges, peut avoir des effets très violents. Inversement, imposer aux mêmes personnes de considérer des mensonges éhontés comme étant des vérités, peut rendre fou. Donald Trump, comme l'a révélé Bob Woodward dans son livre Fear, Trump in the White House, c'est un homme politique qui a une mémoire de poisson rouge. Il a une lubie, demande un texte à signer dans les deux jours sur son nouveau sujet de prédilection. Mais comme ses conseillers sont moins dingues, ils soustraient le document du parapheur des documents à faire signer et Trump, simplement, oublie son sujet et passe à autre chose. Que dire ? On pouvait difficilement avoir pire et plus dangereux pour la planète qu'un Trump, piètre homme d'affaire ayant mené le groupe hérité de son père à la faillite, adepte des...

Source: https://reflets.info/articles/en-creux-de-l-election-americaine-un-monde-de-dingues


Covid-19 : « On va droit dans le mur »

Saturday 7 November 2020 at 19:00

Pour Catherine Hill, les autorités n'ont plus d'autre choix que de durcir le confinement

Tel Jean-Baptiste criant dans le désert, l'épidémiologiste continue d'appeler à un dépistage de l'ensemble de la population via des tests groupés et l'analyse des eaux usées. Pour elle, le reconfinement signe l'échec de la politique du gouvernement.

Catherine Hill - Laszlo - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

«La situation est mauvaise, les mesures prises sont insuffisantes, nous sommes mal partis car les autorités n’ont toujours pas compris la méthode pour juguler l’épidémie.». Ainsi s’exprime l’épidémiologiste Catherine Hill. Nous l’avions interviewée sur la seconde vague dès le mois de mai et le 27 septembre où elle prédisait exactement la situation que nous connaissons aujourd’hui.

«Nous allons monter plus haut que la première vague car nous avons confiné plus tard cette fois-ci. Le 27 octobre, nous étions déjà à la situation du 17 mars. La situation était plus dégradée qu’elle ne l’était au 17 mars. Et en plus, nous avons confiné moins strictement, déplore Catherine Hill. Déjà les hôpitaux sont en train de craquer. Dans huit jours, ça sera dramatique. Je pense que le gouvernement n’a pas d’autre choix que de confiner plus sévèrement. Le maintien de l’ouverture des écoles ne va plus être possible. Les enfants contaminent autant que les adultes et ont la même charge virale. Plusieurs études le prouvent. Mais il faut confiner pour tester. C’est une erreur tragique d’attendre pour confiner plus durement. On va droit dans le mur. Actuellement, nous avons déjà 421 admissions en réanimation par jour en moyenne sur les 7 derniers jours et cela ne cesse de croître

Admissions en réanimation - moyenne glissante sur 7 jours au 27/10/20 - © Catherine Hill
Admissions en réanimation - moyenne glissante sur 7 jours au 27/10/20 - Catherine Hill

Projection d'admissions en réanimation si le confinement "en même temps" est aussi efficace que le premier - @ Catherine Hill
Projection d'admissions en réanimation si le confinement "en même temps" est aussi efficace que le premier - @...

Source: https://reflets.info/articles/covid-19-on-va-droit-dans-le-mur