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Le sénateur Masson est dur de la feuille

Friday 8 February 2013 at 15:50

70042-al-bundy-meilleur-acteur-du-mondeVous souvenez vous du sénateur Masson ? Oui, celui qui s’indignait à propos du pseudo anonymat sur Internet… le pseudonymat. Et bien voilà qu’il nous fait une rechute ! Il faut dire que le sénateur Masson est un véritable ovni du numérique. Jean-Louis Masson en connait un rayon sur l’anonymat, il a d’ailleurs été lui même condamné à un an d’inégibilité pour une sombre histoire de tracts diffamatoires anonymes. Une condamnation qui fait d’ailleurs assez tâche quand on sait que pour entrer dans la fonction publique, il faut un casier vierge. Si votre casier est trop remplis, tentez plutôt de faire de la politique, être prof ou policier, c’est rapé, mais sénateur, ça, vous pouvez, ministre aussi d’ailleurs.

L’anonymat, c’est son dada à Jean-Louis Masson, d’ailleurs ça fait 3 ans qu’il nous tanne avec des mots qu’il ne comprend pas. C’est donc très sérieusement que le sénateur de la Moselle interpelle Fleur Pellerin pour nous radoter ses inepties, ça ressemble à ceci :

Question écrite n° 04453 de M. Jean Louis Masson (Moselle – NI) publiée dans le JO Sénat du 07/02/2013 – page 400

M. Jean Louis Masson demande à Mme la ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique, si une personne ouvrant et animant un blog est tenue, comment en matière de presse écrite pour le directeur de la publication, d’indiquer son identité et si le refus d’y satisfaire est sanctionné.

Jean-Louis tu deviens un peu lourd là. Non, un blogueur n’est pas tenu d’afficher son nom et son numéro de téléphone sur son blog, et non il n’y a pas de sanction prévue ailleurs que dans tes stupides fantasmes attendu qu’il ne s’agit pas d’une infraction et encore moins d’un délit. Un blogueur doit fournir son identité à son hébergeur et à son registar, pas à toute la planète. Ça ne te plait pas mais c’est comme ça et c’est pas uniquement pour t’embêter, il y a de très bonnes raisons à cela.

Il va donc falloir, une fois de plus expliquer à monsieur le sénateur que sa question n’a ni queue ni tête, attendu qu’il confond allègrement anonymat et pseudonymat et qu’il n’a visiblement toujours pas lu la loi de Juin 2004 sur la confiance dans l’économie numérique. Car n’est pas anonyme qui veut. L’anonymat ça passe par une protection intégrale de son contexte, dissimuler son identité sur Internet n’est pas à la portée de n’importe qui… du moins, vu la marmelade de cette question, on s’imagine bien que l’anonymat sur Internet n’est certainement pas à la portée de monsieur Masson.

Prenons un cas de la vie réelle : un blogueur utilise un pseudonyme, appelons le Bluetouff, ce blogueur a déposé un nom de domaine pour que son blog soit accessible autrement que par une URL Tor. La base whois contient normalement l’identité du déposant, ou ces données sont masquées mais peuvent aisément être obtenues sur simple requête au registar (la société qui a vendu le nom de domaine, une donnée accessible dans le whois). Le nom de domaine a été acheté via un paiement par carte bancaire, notre registar a donc normalement une bonne piste pour pouvoir identifier ce couard de blogueur qui se cache derrière le pseudo de Bluetouff. Mais ce n’est pas tout. Ce blogueur loue un serveur dédié, son hébergeur est donc lui aussi en mesure de l’identifier. Mieux encore, ce même hébergeur est en mesure de fournir les adresses IP qui accèdent à l’administration du blog pour le mettre à jour. Et comme on suppose que notre mystérieux Bluetouff paye un abonnement à Internet, il est particulièrement aisé de demander à son fournisseurs d’accès confirmation de son identité.

Certes, une personne un peu aguerrie saura protéger correctement son identité, mais l’anonymat sur Internet est très relatif. Très rares sont les blogueurs que l’on arrive pas à identifier. Si un délit est constitué, la loi, en l’occurrence la LCEN (Loi pour la confiance dans l’économie numérique) dispose déjà de tout un arsenal parfaitement suffisant à l’identification d’un blogueur, tenu de communiquer son identité à son hébergeur. Un blogueur souhaitant être anonyme devra donc se trouver un hébergeur off-shore et c’est pas le genre de blogueur que la proposition du sénateur Masson va effrayer, il n’ira certainement pas mettre une copie de sa pièce d’identité sur son blog.

En outre le pseudonymat sur Internet est un pilier de l’exercice d’une liberté fondamentale, la liberté d’expression et de communication.Pas de pseudonymat = autocensure dans certains cas. Maître Eolas l’avait d’ailleurs très bien expliqué que les délires de Jean-Louis Masson pourraient signifier la fin de son blog, sa profession ne l’autorisant pas à bloguer sous son propre nom. Mais Maître Eolas explique surtout que si un délit est constaté en ligne et que ce dernier relève du pénal (injure, diffamation, incitation à la haine raciale etc…), une plainte avec constitution de partie civile auprès du juge d’instruction suffira à déclencher les procédures nécessaires à l’identification du blogueur, et plus si affinités.

Ben oui Jean-Louis, elle est vraiment conne ta question, on te l’avait déjà dit. Allez Jean-Louis, faut arrêter maintenant, il y a des gens qui travaillent ici.

Ce billet a été rédigé par un mystérieux anonyme… FEAR.

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Source: http://reflets.info/le-senateur-masson-est-dur-de-la-feuille/


Reflets, ce vilain petit canard

Wednesday 6 February 2013 at 15:03

pirate_duckDepuis maintenant plus de deux mois, certaines personnes chez Reflets, en fait surtout moi, se posent des questions identitaires… non je déconne. Nous savons d’où nous venons, nous savons où nous souhaitons aller et nous savons aussi qu’on nous mettra des bâtons dans les roues. Mais Reflets comme tout autre blog, média (qui se respecte) n’a pas d’actionnaire encarté, Reflets n’est pas invité au Fouquet’s et pire… l’un des co-fondateurs de Reflets n’a pas de carte presse. Tous les contributeurs de Reflets ont un métier, certains sont journalistes, d’autres pas du tout. La majorité des contributeurs de Reflets ne sont pas encartés, ce qui suffit à Wikipedia pour nous coller une étiquette d’extrême gauche. Wikipedia ce magnifique média où tu n’as pas le droit de causer de toi, même si t’es quand même le mieux placé, mais sur lequel tu dois laisser passer toutes les conneries qui te concernent.

Bref vous l’aurez compris, il faut garder son calme, rester zen… tout le temps. Vu qu’il manque visiblement certains éléments à « nos amis et confrères » (c’est la formule consacrée il parait, désolé pour le côté faux cul, je ne fais que me plier à une tradition), pour comprendre ce qu’est Reflets, je vais tâcher de vous le ré-expliquer ici… encore une fois.

Est-ce que Reflets est un vrai média ?

Une carte de presse, c’est ce qui fait la difference entre un délit nominatif à l’encontre d’une personne et un délit de presse. Oui je sais je simplifie, mais c’est bien comme ça que ça se passe. Reflets utilise WordPress, un moteur de blog. Un script de blog, des « on sait pas si c’est des journalistes« , tout de suite, la presse appelle ça un blog. Ok, pourquoi pas, je revendique moi même le statut de blogueur sur bluetouff.com, tout comme pas mal de contributeurs de Reflets qui possèdent leur propre blog, ce que nous les encouragerons toujours à faire.

Quoi ? un média qui encourage ses journalistes à tenir leur blog ? Ah ben oui, et c’est là que la communication semble pas super bien passer. Reflets est un média accouché dans un bar, construit sur Internet, dans l’objectif de défendre Internet. Reflets utilise le réseau pour défendre le réseau. Si cette subtilité vous avait échappé, le réseau Internet, c’est VOUS, c’est NOUS. Tenir son propre média, c’est faire exercice de votre propre liberté d’expression, ce que nous défendons corps et âmes.

Un organe de presse, ça peut être une association, un groupement citoyen, un « rien du tout légalement » (une personne physique), ou une entreprise. Reflets n’est probablement pas l’organe de presse le plus doué en optimisation fiscale. C’est pourquoi nous avons décidé, comme des cons, de payer des impôts. De créer une structure légale, ./rebuild.sh, une SAS qui édite le site _de presse_  Reflets.info.

Roh les cons ! Mais tu vas toucher combien de Google ?

Le récent accord d’une certaine presse avec Google, pour tout vous dire, on en est très loin. Si les articles de mon blog apparaissent régulièrement sur Google News, ceux de kitetoa.com aussi, ceux de Reflets n’y apparaissent pas… sauf quand Reflets est cité par de « vrais médias », comme nos blogs quoi … Car oui cher internaute, figures toi que fiscalement maintenant, c’est Google qui décide si ton site est un organe de presse pouvant prétendre à apparaitre dans Google News contre royalties ou si tu es un blog.

Reflets a fait un curieux pari, payer un comptable, des impôts, et ne toucher d’autre financement que celui des dons de ses lecteurs. Pas de subvention publique, pas de subvention déguisée de Google… rien d’autres que la générosité de ses lecteurs. Et bien, oui, c’est un choix. Alors nous comprenons bien que la gymnastique intellectuelle pour nos confrères est un peu complexe, mais voilà, ce sera dit, Reflets est un média, non un blog, édité par une société de presse, ./rebuild.sh, SAS au capital de 3000 euros. Reflets ne va pas pleurnicher sur chacun des articles qui citera systématiquement un média comme le Wall Street Journal ou le Figaro, omettant totalement la paternité des informations diffusées, Reflets n’ira pas non plus pleurnicher quand des infographies lui sont piquées à droite à gauche (nous le faisons nous même souvent avec des lolcats… désolé), sans crédit, sans lien, sans rien …

Reflets est un vrai média, vraiment indépendant, qui ne compte pas ouvrir son capital à une obédience politique ou à Zephyros Invest SA (dont nous allons vite vous recauser), Reflets n’ira pas non plus monétiser avec de la publicité ses plusieurs millions de pages vues qu’il peut aujourd’hui revendiquer. La difference entre de nombreux média et Reflets est en fait toute conne, chez Reflets, le compte de résultat passe loin, très loin après l’information et nos objectifs de défense du réseau.

Et oui, bordel, Reflets est un média.

UPDATE 10/02/13 :

Le site Infoguerre.fr qui nous avait piqué une infographie a changé son image pour afficher un logo d’Amesys sur cette page le cache Google nous permettant bien de voir que l’image a été changée :

Capture d’écran 2013-02-10 à 09.33.36

L’image est maintenant un « amesys.gif »…

L’ami Gaspard Adeler qui assurément nous lit en prenant soin de ne pas nous citer, n’a visiblement pas compris que nos infographies sont libres de droit et ce qu’on lui reproche c’est surtout d’avoir écrit cette connerie :

Capture d’écran 2013-02-10 à 09.27.08

 

Cher Gaspard, c’est Reflets qui est à l’origine, et hop encore plus vieux là, et tout aussi vieux et encore en plus explicite ici, de cette information, suivi d’Owni et plusieurs mois APRES, du Wall Street Journal. Alors certes Reflets, c’est moins prestigieux que le WSJ, je conçois que ça vous fasse mal au cul de nous linker. Mais vous comme vos confères, arrêtez de claironner que c’est le WSJ qui a révélé cette information, il n’a fait que confirmer nos propos, 6 mois après nos premières publications, alors même que nous avions déjà publié la brochure du matos vendu à Kadhafi.

 

 

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Source: http://reflets.info/reflet-ce-vilain-petit-canard/


Amesys, réfugiée politique aux Emirats Arabes Unis ?

Tuesday 5 February 2013 at 13:09

bloodyamesys

Depuis quelques mois, les journalistes qui suivent l’AmesysGate sont au courant. Mais l’enquête est longue et difficile. Stéphane Salies, le nouveau propriétaire de la technologie Eagle via un tour de passe passe organisé par Philippe Vannier, le patron de Bull…

Ah, merde, non… on commençait trop sérieux. Reprenons autrement…

C’est l’histoire d’un mec… Y fait un truc qu’il veut pas qu’on le sache… T’as tous les journalistes qui cherchent à savoir quoi. Ils rament, hein, les journalistes. Et là, PAF!, pas de bol, c’est son pote qui le raconte à un journal en pensant pas à mal…

Oui, nous savions tous que Stéphane Salies est à la tête d’une entreprise domiciliée aux Emirats Arabes Unis. Comme Stépane et Philippe sont de joyeux lurons qui font des blagues de toto, Stéphane, sans doute en accord avec Philippe (pour pas se prendre un procès sur la base du droit des marques) a appelé sa nouvelle société Advanced Middle East Systems.

Z’avez  compris la blague ?

Advanced Middle East Systems : A.M.E.Sys.

Elle est bonne, non ? Franchement, à ce stade, on se dit que Philippe Vannier et Stéphane Salies ont un sentiment très fort qui les habite : ils peuvent faire à peu près n’importe quoi, le dire, et même le crier haut et fort, personne ne leur dira quoi que ce soit.

Tout le monde se doutait qu’il y avait baleine sous gravillon. Mais va donc enquêter sur une boite aux Emirats Arabes Unis, coco… Tous les dons des généreux lecteurs de Reflets n’y suffiraient pas.

Et devinez qui a craché le morceau alors qu’on ne lui demandait rien, mais alors rien du tout ? Celui de qui on aurait pu attendre la plus grande discrétion. Parce que le salon qu’il a monté, temple des surveillants compulsifs, vendeur d’armes numériques, n’aime pas la publicité. Du tout, même. Au point d’interdire la visite d’ISS aux journalistes.

Et oui, c’est le fameux Dr. Jerry Lucas, fondateur du salon ISS qui a balancé…

C’est en lisant une interview de lui que l’on découvre le pot aux roses, si l’on ose dire.

Doucement, mais surement.

When we held our first ISS World MEA in Dubai, 100 percent of the  exhibiting vendors were from Western Countries.  At this upcoming March  ISS World MEA in Dubai, 30% of the exhibiting companies are from  non-western countries: from China (ZTEsec and Semptian), India (ClearTrail and Vehere), Saudi Arabia (Creative TeleSoft), South Africa (iSolve, Seartech and VASTech), Turkey (C2Tech), Poland (Macro-Systems) and United Arab Emirates (Advanced Middle East Systems and Global Security Network) to name a few.

D’abord, il nous dit clairement que Advanced Middle East Systems and Global Security Network est une société basée aux Emirats Arabes Unis.

Puis, il confirme l’information que les journalistes couvrant l’AmesysGate connaissent déjà. Mais c’est agréable d’avoir confirmation par le fondateur d’ISS…

What’s the spur to this influx of new vendors?

That’s an interesting question. The main reason in my opinion is the  western governments reaction to certain Arab Spring revelations.  During  the uprisings in Tunisia, Libya and Egypt  protesters raided respective  ministry of interior offices and found vendor brochures, proposals and  contracts for intelligence gathering products deployed in telecom  networks.  This information was passed on to privacy group and bloggers  and eventually picked up by the mass media.  Eventually these media  revelations were picked up by Western politicians looking to make a name  for themselves.  When you can state the injustice and the villain  causing the injustice in 10 seconds or less you have a hot political  issue that the general public can relate too.  The injustice in this  case, governments surveillance of political dissidents and the villains,  companies supplying the means to undertake network surveillance.

How have some of the major Western vendors reacted?

A number of western vendors made a decision because of the negative  press attention to abandon the global intelligence gathering market.  In  the US  Congress Representative Chris Smith (R, NJ) sponsored a bill  that went nowhere to ban the export of intelligence gathering products  period.  In France a Bull Group subsidiary, Amesys legally  sold intelligence gathering systems to Lybia but received a lot of bad  press during Arab Spring.  Since Amesys represented only a few percent  of Bull Group’s annual revenues, they just sold the division.  Amesys is  now a UAE company, Advanced Middle East Systems (Ames).

My take away here is governments particularly in the Middle East,  Africa and Asia have concerns about the long term regional presence of  western intelligence gathering vendors who desire to keep a low public  profile. For example, choosing not to exhibit at ISS World Programs. The  next step by these vendors could be abandoning the regional marketplace  and product support.

Comme il est probable que ces déclarations ne restent pas bien longtemps en ligne, nous avons fait une petite copie d’écran. On ne  sait jamais, hein…
Donc, dans sa seconde salve d’informations décoiffantes, le président de TeleStrategies qui organise l’ISS nous le dit franchement :

Amesys a légalement vendu des systèmes de collecte de d’informations à la Libye, mais a récolté beaucoup d’articles négatifs au cours du printemps arabe. Puisque Amesys ne représentait qu’un faible pourcentage du chiffre d’affaires annuel du Groupe Bull, ils ont simplement vendu la division. Amesys est désormais une société des Emirats Arabes Unis, Advanced Middle East Systems (Ames).

Hop. Facile, décontrasté, comme dirait Garcimore.


DENISE FABRE ET GARCIMORE par TVVORE47

Enfin… Voila…

Non.  Ce n’est pas fini. Il reste quelques petites questions.

Les mêmes questions que celles que nous posons inlassablement aux gouvernements de François Fillon et de Jean-Marc Ayrault.

S’il y a un journaliste dans la salle, ça vous fait quelques questions à poser au patron de Bull lors de son prochain point de presse, des pistes à creuser et plein de bonnes questions pour le gouvernement du changement (#oupas).

 

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Source: http://reflets.info/amesys-refugiee-politique-aux-emirats-arabes-unis/


Bull vend Eagle… à un actionnaire de Crescendo, qui est l’actionnaire principal de… Bull

Monday 4 February 2013 at 22:33

bloodybull

Début mars 2011, Bull annonçait  avoir « signé un accord d’exclusivité pour négocier la cession des  activités de sa filiale Amesys relatives au logiciel Eagle, destiné à  construire des bases de données dans le cadre d’interception légale sur  internet« .

La vitrine française de l’informatique percevait désormais comme une épide dans le pied son activité d’interception du trafic IP, celle-là même qui avait permis la fusion Bull Amesys. Il faut dire que la foultitude d’articles parus sur la vente au colonel Kadhafi et surtout, à son beau-frère, Abdallah Senoussi, condamné en France par contumace pour son rôle dans l’attentat du DC10 d’UTA, d’un système d’écoute global des communications des Libyens, n’avait pas aidé à redorer l’image de Bull.

Or, si Philippe Vannier a réussi a prendre la tête de Bull en lui « vendant » Amesys, il ne souhaite plus qu’une chose aujourd’hui, consolider l’existant. Et franchement, il vaut mieux être à la tête de Bull que d’Amesys. C’est bien plus profitable. D’ailleurs, si le gouvernement du changement c’est maintenant ou demain peut-être ferme les yeux sur le rachat par Amesys de Bull (c’est ce à quoi a abouti l’opération), s’il ferme les yeux sur la cession dont nous allons parler, s’il ferme les yeux sur la mise en place d’Eagle au Maroc, s’il valorise publiquement -via Fleur Pellerin  au FIC2013- Bull et le DPI, s’il laisse le FSI conserver ses parts dans Bull et Qosmos, c’est que Philippe Vannier est virtuellement indéboulonnable.

Via sa holding Crescendo (qui a vendu Amesys à Bull et permis ainsi le rachat de Bull par Amesys), il détient 20% des actions Bull, loin devant le deuxième actionnaire (France Télécom avec 8%). Mais n’étant désormais pas sans le sou, Philippe Vannier détient aussi près de 3,4% du capital de Bull via son fond d’investissement Pothar Investments.

Mais revenons à la cession de l’activité Eagle. Comme nous l’indiquions, il s’agit d’un tour de passe passe.

Premier point, la vente de cette activité est faite à Stéphane Salies, ancien patron de cette activité. On reste entre amis. La nouvelle société, Nexa Technologies était d’ailleurs hébergée par Amesys pendant des mois, comme l’a raconté Jean-Marc Manach après les révélations de Robin Carcan, journaliste au MiroirSocial.com.

Mais ce n’est pas tout. Stéphane Salies n’est pas seulement salarié et membre du directoire de Crescendo, comme l’indique Jean-Marc Manach…, il en est surtout actionnaire…

Message subliminal : il y a des easter eggs dans cette image...

En résumé, Philippe Vannier, Président-Directeur Général de la société, vend à un actionnaire de Crescendo Industries, dont il est Président du Directoire, la branche Eagle d’Amesys. A ce niveau de blaguitude, on atteint des sommets. « C’est l’histoire d’un mec… Y vend un truc…« . Même Coluche ne faisait pas aussi bien.

Quoi que… A bien y réfléchir…

Avec un peu de patience, Reflets.info devrait pouvoir vous en raconter d’autres, pas mal non plus, d’ici peu. Stay tuned…

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Source: http://reflets.info/bull-vend-eagle-a-un-actionnaire-de-crescendo-qui-est-lactionnaire-principal-de-bull/


New York Times, Wall Street Journal : revoilà le péril jaune

Monday 4 February 2013 at 14:50

 

peril-jaune1

Compliquée la sécurité informatique ? Pas le moins du monde. D’ailleurs, pléthore de journalistes vous l’expliquent de long en large depuis hier. Le New York Times (NYT) et le Wall Street Journal (WSJ) se sont fait pirater. Comment ? Par qui ? Ils ont la réponse : ce sont les méchants pirates chinois, crypto communistes au service de leur pays qui ont fait le coup. A base d’APT.

Si vous avez lu les articles, vous savez que les APT sont des méchantes techniques de pirates super forts. Ce sont des Advanced Persistant Threats. En français dans le texte : des attaques avancées et persistantes. Sortons du jargon : ces attaques sophistiquées sont faites pour permettre au pirate de rester bien caché au sein d’un réseau pendant le plus longtemps possible. Le mode furtif des avions appliqué aux pirates. Et comme ils sont là longtemps, ils peuvent récolter une foule de logins et mots de passe, évoluer de machine en machine, explorer, piquer les contenus, modifier des choses…

Ça fout la trouille© hein ?

C’est fait pour.

Fear, Uncertainty and Doubt

Le secteur de la sécurité informatique qui n’a rien d’un philanthrope aime faire peur et proposer des solutions qui protègent « contre 100% des attaques connues et inconnues ». Du coup, les pauvres entreprises, les pauvres Etats qui paniquent à l’idée de se faire piquer leurs petits secrets par les méchants pirates chinois crypto-communistes achètent des solutions qui, pensent-ils, les protègent.

Ah, oui, mais non. Qui peut imaginer un instant que le NYT ou le WSJ n’ont pas mis en place de jolis outils de protection informatiques à plusieurs dizaines (centaines ?) de milliers de dollars ?

C’est juste. Mais, comme l’explique Jean-Marc Manach :  »

Entre autres particularités, ces « attaques complexes et récurrentes » ont pour point commun de ne pas être bloquées par les firewall, antivirus, politiques de gestion des mots de passe et autres mesures de sécurité informatique mises en place, ou achetées, par les responsables sécurité des entreprises ou administration ciblées.

Aïe…

Et pourquoi que la marmotte elle bloquerait pas les APT avec son papier alu ?

signs2

Personne ne vous le dit.

Ah, si, on vous dit que c’est parce que les les pirates crypto communistes jaunes sont vraiment très forts. C’est un tel péril d’ailleurs, qu’il serait temps de se prémunir contre un cyber-Pearl Harbor, un cyber-Armageddon, une cyber-guerre, le cyber-terrorisme, le cyber-espionnage, on en passe. Ce sont les militaires et les communautés du renseignement de tout l’occident, et des USA en premier lieu qui le disent. Ce sont des gens sérieux et carrés les militaires. C’est que ça doit être vrai. Non ?

La cyber-guerre, ça fait des cyber-morts

Non. Tout ça fait des cyber-morts et ça n’est pas bien grave. Mieux vaut perdre quelques serveurs que quelques vies.

Mais revenons au paragraphe de l’article de Jean-Marc Manach.

La sécurité informatique est un sujet un tantinet plus complexe que ce qu’en disent les journalistes qui, c’est une évidence, ne sont pas des experts en sécurité informatique (l’auteur de cet article non plus, bien entendu).

Les APT ne sont pas les seules attaques qui ne sont stoppées ni par les firewalls ou les antivirus. Dans sa liste, Jean-Marc Manach oublie par ailleurs les reverse proxies, les IDS, les IPS et les Application Firewall. C’est dommage car il y a tant à dire sur ces outils…

Détaillons (grosso modo) le rôle (et leurs limites) des outils qui font en général partie de la sécurité déployée par les institutions (entreprises, Etats, etc) :

Les Firewalls : ils s’intéressent au réseau (qui véhicule les données). Il interdit ou autorise le trafic. Exemple : j’ai le droit de faire passer du Web en entrée et en sortie sur le port 80. Mais rien d’autre. Ou encore, j’ai le droit de faire passer du trafic Web sur le port 45256 mais pas ailleurs. Ils ne peuvent ni repérer, ni bloquer un cheval de Troie. Surtout si celui-ci à prévu de faire passer son trafic en sortie (les infos qu’il récupère) sur le port 80, généralement toujours ouvert.

Les anti-virus : ils cherchent à repérer des virus et autres chevaux de Troie lorsqu’ils s’installent sur une machine. Ils fonctionnent avec des listes de signatures de virus/malwares/chevaux de Troie connus. En clair, si le machin n’est pas créé par un bourrin, il y a des chances de passer au travers. Ne parlons pas des machines sophistiquées ne disposant pas d’anti-virus (souvent réservés aux postes bureautiques). Avez-vous pensé à protéger le serveur qui héberge votre central téléphonique avec un anti-virus ? Hum. Note : garder en tête pour plus tard, penser à consulter le marabout Dilo pour protéger aussi à base de Vaudou.

Les reverse-proxies : ils font office d’intermédiaire entre les visiteurs et le serveur Web. Ou inversement. Ils peuvent apporte un peu de sécurité, mais ce n’est pas leur rôle principal.

Les IDS : ils analysent en temps réel le trafic sur le réseau. Ils s’intéressent donc aux protocoles et repèrent une série d’attaques (souvent sur la base de listes à mettre à jour régulièrement). Leur rôle n’est pas forcément de bloquer ces attaques, mais de les repérer et de les signaler à un être humain qui est occupé à manger des pizzas, mettre à jour Office sur le poste d’un membre de l’équipe Marketing et à fournir les moyens nécessaires pour que le PDG puisse faire marcher son dernier iPad.

reverse_proxy

Les IPS : ils surveillent le trafic, alertent en cas d’attaque et peuvent bloquer du trafic, bloquer une IP. Mais ils ne sont pas très intelligents. En outre, comme ils ont tendance à bloquer de manière peu subtile, les administrateurs évitent de leur laisser une grande latitude dans ce domaine.

Les Application firewall : ils observent le trafic en direction d’une application Web, le filtrent s’ils perçoivent une attaque. Reste à savoir jusqu’à quel point leur connaissance des attaques est pointue. En outre, ils protègent des applications (HTTP) et donc pas les « ordinateurs ».

Mais alors ? Il n’y aurait aucune solution parfaite pour se protéger du péril jaune ? En son temps l’Hadopi avait envisagé un MMF, une sorte de bidule qui fait des trucs avec du XML dedans. Comme nous l’avions prédit, ce projet n’a jamais vu et ne verra jamais le jour.

La sécurité est un ensemble, une stratégie globale. On ne peut pas se protéger efficacement en installant l’une des solutions. Ni même plusieurs à la fois. En outre, plus on augmente la sécurité, plus on emmerde les utilisateurs en restreignant leurs possibilités d’utiliser les technologies. C’est donc un compromis qu’il faut rechercher. Ce compromis laissera toujours une part à un risque d’attaque réussie.

Le secteur de la sécurité, comme celui de la banque a son jargon. Il est difficilement déchiffrable par ses clients. Ceux-ci ont à gérer une série de contraintes qui n’aide pas. Les directions veulent de la sécurité (parfois) mais ne mettent pas en face les moyens financiers nécessaires. C’est cher et ça ne rapporte rien.

En outre, il y a d’un côté une volonté de sécuriser et de l’autre, une volonté de pouvoir utiliser l’ensemble des possibilités ouvertes par les nouvelles technologies.

Le « business » réclame des applications « tout de suite » qui sont codées avec les pieds et des outils notoirement troués.

Le développement des technologies s’accompagne d’une prolifération de « trucs » hétérogènes qui forment in fine un réseau composé de bric et de broc, souvent inconnu de l’entreprise elle-même, incapable de dresse un plan précis de celui-ci et des versions de logiciels installés.

Enfin, Internet est devenu le centre de toutes les attentions. Le reste est oublié. Qui se soucie de la téléphonie ? Qui se soucie des vieux modems, des accès d’administration à distance pour telle ou telle machine, tel ou tel outil ? Pas grand monde.

New York Times : ce n’est pas une première

Il est douteux de se fier et de véhiculer les explications d’une entreprise qui vient de se faire trouer. Elle a tout à gagner à minimiser l’étendue des dégâts. Mais aussi à désigner un ennemi invisible et extrêmement puissant. Sans quoi, elle serait contrainte d’avouer que son réseau est un gruyère, qu’elle est incapable de le protéger. Et ça ce n’est pas bon pour la confiance et le business. Au moins doit-on questionner les explication post-piratage émises par les victimes.

Le New York Times s’est donc fait pirater par des super-pirates chinois.

Ce n’est pas la première fois que le réseau de ce journal en prend plein la tronche. Ainsi fin des années 90, un groupe de hackers, les « Hacking for Girliez » avait pris la main sur les serveurs Web du NYT pendant plusieurs heures.

Les moins curieux se seront contentés de lire la page Web affichée sur le site avec ses jolies images. Les autres auront lu le code source pour une franche tranche de rire.

Extraits :

F1RST 0FF, WE HAVE T0 SAY.. WE 0WN YER DUMB ASS.  
4ND R3MEMB3R, DUMB ASS 1S OFT3N CUTE 4SS.  AND WE L1KE CUTE ASS.

<!-- Just because we type in all caps and use 'elite' speak doesn't mean   -->
<!-- we are kids, or we don't own your dumb ass.  For everyone who calls   -->
<!-- us immature kids, it shows one more person has underestimated us.     -->
<!-- And worse, what does that say about their security?  That "immature   -->
<!-- kids" were able to bypass their 25,000 dollar firewalls, bypass       -->
<!-- the security put there by admins with XX years of experience or a     -->
<!-- XXX degree from some college.  Nyah Nyah.                             -->
<!--                                                                       -->
<!--    "The best is the enemy of the good."                               -->
<!--                    - Voltaire                                         -->

ou :

S1NC3 WE AR3 N0W INTERN3T TERR0RISTZ, W3 F1GURE WE SH0ULD DEMAND
S0ME RANSOM OR SOMETHING.  SO, PAY US 104 GIRLIEZ, 6 BILLION IN
N3WSPAP3R SUBSCRI1PTIONZ, AND MAYBE A PR1NT1NG PR3SS 0R S0M3TH1NG.
N0T L1K3 Y0U GUYS KN0W WHAT FA1R J0URNALIZM IS ANYWAY.  DUMB WH0R3Z.

<!-- Labeling us as such is not constructive.  If we find the time and     -->
<!-- effort to hack a few pages, labeling us "terrorists" will only        -->
<!-- further annoy us and provoke us since it is absurd to make            -->
<!-- such parallels between two disparate groups.  The real reason         -->
<!-- we put any blame on Carolyn Meinel is because of her obtuse           -->
<!-- over-dramatizations of our actions.  Did we hold anyone hostage?      -->
<!-- No.  Did we 'terrorize' anyone?  No.  Did we point out the            -->
<!-- inadequacy of her ISP?  Hell yes.  End of story.                      -->

Ou encore :
HFG 1S PROUD TO 0FFER OUR N3W S3CURITY TRAIN1NG SEMINARZ 1N
A PR1NT1NG PR3SS N3AR YOU.  F0R 9969.99 +TAX, YOUR ADM1NZ
CAN L3ARN H0W N0T T0 G1VE UP R00T SO 3ASILY.  TOO G00D TO B3
TRUE YOU ASK?  C0NSIDER WE R00TED TH1S B0X OFF 0DAY WAR3Z ST0L3N
FR0M TSUT0MU SH1M0MURA'S SYST3M IN .04 SEC0NDS.  NOT BAD HUH?

<!-- Obviously we don't really offer training seminars, but                -->
<!-- damn well we should.  Look at how many clueless admins are            -->
<!-- out there.  Look at what kind of proprietary data they are            -->
<!-- tasked to guard.  Think of how easy it is to get past their           -->
<!-- pathetic defenses and compromise their security.  I knew              -->
<!-- working as a Taco Bell manager wouldn't cut it.                       -->

Alors… Les HFG étaient-ils des pirates chinois ? Pas le moins du monde. Etaient-ils forts ? Oui.

Si l’on en croit quelques sources bien informées, à l’époque, ils étaient même choyés, sous un autre nom par les autorités américaines. Ils n’ont jamais été démasqués. Et pour cause.

 Les Nakeurs chinois de la mort qui tue

La presse qui répercute sans questionner les déclarations des gouvernements, du secteur de la sécurité informatique et des entreprises qui se sont fait pirater ne cesse de nous présenter les auteurs des piratages un peu en vue comme des pirates chinois.

Premier point, « sur Internet, personne ne sait que tu es chien ».

dog

Le fait qu’une attaque provienne de chine ne veut pas dire que son auteur soit chinois. La machine utilisée peut être compromise, il peut s’agir d’un relai parmi beaucoup d’autres.

La plupart des hackers/pirates les plus pointus qui sont experts dans les APT et savent s’enterrer pendant des années au coeur de réseaux importants sont tout sauf chinois.

Les meilleurs en création d’exploits (les programmes permettant de pirater les serveurs), dans l’offensif vendu à des gouvernements (sur le mode VUPen, mais en bons) ne sont pas Chinois. Ils sont européens, canadiens, russes, américains…

Et justement… Puisque l’on parle de gouvernements…

Alors que tout le monde pointe les méchants pirates chinois, personne ne se demande si les piratages pourraient être le fait de gouvernements. Ne sombrons pas dans le complotisme, mais ceux qui ont développé ou acheté le développement des Chevaux de Troie les plus sophistiqués ces derniers temps sont, nous dit-on, les gouvernements. On a vu sous l’ère Sarkozy une multiplication des vols d’ordinateurs dans les rédactions des journaux, l’obtention de fadettes de journalistes pour identifier des sources… Bref, c’est devenu monnaie courante.

Souvenons-nous aussi du vol d’un ordinateur dans les locaux des Dossiers du Canard. Le Canard avait remonté la piste et était tombé sur… L’armée…

Quoi qu’il en soit, rien n’a changé depuis 17 ans, il y aura toujours des gens talentueux pour coder du zero day et des réseaux super protégés à coup de centaines de milliers de dollars ou d’euros pour se faire trouer.

Par des chinois, ou pas.

Peu importe, le résultat sera le même.

 

 

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Source: http://reflets.info/new-york-times-wall-street-journal-revoila-le-peril-jaune/


Diane 35 et les pilules 4ème génération

Friday 1 February 2013 at 15:04

lolcat-pills

Nous avons tous entendu parler de la polémique Diane 35, relayée par les médias, renforcée par biquet qui se sent bien inquiet de savoir que son casse-dale risque de mourir d’un AVC. Rappelons nous tout de même que Diane 35 est commercialisée depuis 1987. Et qu’à ce jour, nous comptabilisons 4 décès, un dommage collatéral « acceptable » quand on découvre la notice de ce contraceptif, comme celle de bien d’autres.

Diane 35 à une particularité elle traite des effets indésirables de l’acné, dues chez les femmes à une trop grande production d’hormones mâles. Ça tombe bien, le progestatif contenu dans Diane 35 (acétate de cyprotérone) freine la production de ces hormones et permet de réduire les symptômes acnéiques. Ceci dit, l’effet n’est pas immédiat et il n’est pas des plus probants. Il ne fait que ralentir l’apparition d’acné, sans la soigner, et encore, après plus de 6 mois de prise.

Aussi comme le soulignent certains spécialistes de la santé, ça ne sera pas une grande perte de l’enlever du marché. Il existe d’ailleurs bien des traitements contre l’acné, largement compatibles avec n’importe quel contraceptif oral.

Rappelons tout de même que le retrait de Diane 35 dans 3 mois sur le marché par l’ANSM, ne résoudra en aucune façon le risque d’AVC, ou plus précisément de thrombose veineuse et d’embolie pulmonaire.
En effet, les personnes n’ayant encore à ce jour pas compris que toute forme de contraceptif oral était potentiellement dangereux (qu’il s’agisse d’un contraceptif de 2nde génération ou de 4ème génération), sont invitées à lire, pour une fois, la notice d’information de leur boite de pilule, qui se trouve être à quelques détails près, la même que n’importe quel autre contraceptif. Il est parfaitement étonnant de constater que la majorité des gens, ne lisent pas ces notices. Nous parlons quand même de question de santé, pas du manuel d’utilisation d’iTunes…

Les laboratoires, ont largement baqué le sujet et pour cause, voici pour le plaisir de vous voir écarquiller vos yeux comme des soucoupes, ce qui est écrit :

- troubles menstruels, saignements entre les règles, douleurs mammaires,
- céphalées, humeur dépressives (Messieurs, vous savez enfin pourquoi votre femme devient carrément pénible),
migraine, (Oh nous avons l’explication du « pas ce soir, j’ai mal à la tête »),
- nausées,
- pertes vaginales blanchâtres et épaisses et infections vaginales,
- modification de la libido (désirs sexuel) (encore une explication),
- augmentation ou diminution de la pression artérielle,
- vomissements,
- acnés, éruptions cutanées (rash), démangeaisons sévères,
- infections du vagin,
- rétention d’eau, variation de poids,
- réaction allergiques, hypersensibilité, asthme,
- écoulement des seins,
- perte de l’audition (si votre femme ne vous entends pas, ça n’est donc pas, forcément, qu’elle ne vous écoute pas),
- thrombose d’une veine par formation d’un caillot sanguin dans le corps,
- érythème noueux (caractérisé par des nodules cutanés rougeâtres et douloureux) ou érythème polymorphe (caractérisé par une éruption cutanées avec lésions ou rougeurs en forme de « cibles »).

Chez une femme, l’utilisation d’un contraceptif oral combiné, augmente le risque de thrombose veineuse (formation d’un caillot sanguin dans les veines) par rapport aux non utilisatrices.

Chez les utilisatrices de contraceptifs oraux combinés, le risque de thrombose veineuse augmente :

En cas d’immobilisation sur une longue période, d’intervention chirurgicale ou si vous avez été victime d’un accident grave. Indiquez à votre médecin que vous utilisez un moyen contraceptif oral combiné car le traitement peut devoir être arrêté.

Vos risques d’avoir un caillot de sang sont augmentés en prenant la pilule :

« Le niveau de risque peut varier selon le type de pilule que vous prenez. Discutez avec votre médecins des différents choix possibles.
Une augmentation du risque de thrombose artérielle (formation d’un caillot sanguin dans les artères), par exemple dans les vaisseaux du cœur (crise cardiaque) ou du cerveau (accident vasculaire cérébral) à été observée avec l’utilisation de contraceptifs oraux. »

Par ailleurs, les risques sont accrus lorsque vous fumez. Et oui, lorsque votre médecin vous demande si vous fumez, ça n’est pas pour vous sermonner. C’est aussi, pour vous indiquer que fumer alors que vous prenez un contraceptif oral, accroit considérablement vos chances de faire un AVC, une thrombose veineuse ou une embolie pulmonaire.

Et c’est écrit dans votre notice :

« Une augmentation du risque de thrombose artérielle (formation d’un caillot sanguin dans les artères), par exemple, dans les vaisseaux du cœur (crise cardiaque) ou du cerveau (accident vasculaire cérébral) à été observé avec l’utilisation de contraceptifs oraux.

Chez les utilisatrices de contraceptifs oraux combinés, les risques de thromboses artérielles augmentent :
« Il est fortement conseillé d’arrêter de fumer si vous utilisez (veuillez y mettre le nom de votre contraceptif), en particulier si vous avez plus de 35 ans [...] »

Le retrait par l’agence du médicament (ANSM), n’est qu’une formalité obligatoire après la décision par la France de retirer du marché ce contraceptif. Il sera donc ré-étudié, et un rapport sera alors fourni.

Au même titre que nul n’est censé ignorer la loi, nul n’est censé ignorer ce qu’il ingère, à fortiori lorsqu’est livré avec votre boite de médicaments, une notice largement détaillée qui vous décrit dans le menu détail, tous les risques encourus avec la prise de ce dernier.

Rappelons qu’aujourd’hui, 56 médicaments sont montrés du doigt, car potentiellement dangereux et complètement inutiles. La prise de certains médicaments pour le diabète entre autre, qui est une maladie qui touche près de 3.000.000 de personnes fait plus de mort que Diane 35 ou n’importe quel autre contraceptif.

Il appartient à chacun de se tenir informé des risques, et de décider de prendre ou non, ce type de contraceptif.

Aussi, il serait bon de s’interroger sur le fond du problème, plutôt que sur une désinformation. Doit-on accepter de commercialiser des médicaments avec autant d’effets indésirables voir mortels ? Ou doit-on refuser systématiquement de se faire prescrire ces derniers ?

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Source: http://reflets.info/diane35-et-les-pilules-de-4eme-generation/


Reflets se met à la politique : votez PCR !

Thursday 31 January 2013 at 12:31

Ca y’est, c’est fait, on a monté notre parti politique ! On pourra plus nous reprocher de rien faire que de critiquer et chier dans les bottes de tout le monde. On s’engage, on y va, on fonce, on a notre parti, c’est le PCR. Le Parti des Clowns Réformateurs. Bon, comme on est bordéliques, tout le monde n’a pas été consulté, et en fait, Kitetoa, Bluetouff et les autres ne sont pas au courant. Mais bon, le PCR existe !

Mais ça consiste en quoi, vous êtes quelle tendance au PCR ? « Z’êtes de droite, de gauche, du centre, de l’ultra centre, de l’extrêmité de quel bord au juste ? »

Mauvaise pioche camarade militant : on est inclassable dans l’échiquier politique, on a monté un truc carrément novateur que personne n’a vu venir : la politique du parti pris d’en rire.

Le PCR : constats, objectifs et grandes orientations

Les clowns réformateurs ont pour objectif de réformer la société française de fond en comble : avec nous, ça va changer, mais alors, gravement ! Tout ça est bien entendu basé sur des constats longuement muris et soumis à l’analyse la plus scientifique (de Paulo, Jules et Gérard du café-PMU à côté, entre autres).

Le constat est simple : si la France va mal, c’est qu’elle se fait chier ! Le pays est triste, les gens sont minés du soir au matin par des informations déprimantes, même les chiens et les chats ne vont pas bien, y’a qu’à se balader un peu dans n’importe quel village pour s’en rendre compte, en plus il y en un maximum qui sont obèses (les chats surtout), ce qui est symptomatique comme dit mon urologue. En plus ils se prennent trop au sérieux (pas les chiens et les chats, les Français, mais ceci est la conséquence de ça).

Nos objectifs politiques sont donc très clairs : offrir un nouvel espace politique de déconnage et de bonne humeur dans lequel les citoyens pourront venir pratiquer l’humour, tout en prenant en main leur destin et celui de leur mère-patrie, la France !

Il faut quand même bien admettre une chose : depuis que des gens responsables sont aux responsabilités, ça va de plus en plus mal : les riches sont de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres, les gens moyens sont encore plus moyens, les gros grossissent, les chiens aboient et la caravane passe. Ceci n’est plus possible !

Nous voulons donc mettre aux commandes du pays des gens vraiment irresponsables, pour voir ce que ça fait, puisque les gens vraiment responsables ont échoué. Mais en ayant au préalable totalement réformé le système politique.

Réformes : le grand cirque constitutionnel

En premier lieu, si le PCR gagne les élections avec son président irresponsable (ce sera un alccolique notoire, sans diplôme connu, saltimbanque au nez rouge et bien déconneur, on hésite encore entre Paulo, Jules ou un inconnu qui serait partant et réunit ces conditions) une sixième république du cirque constitutionnel sera immédiatement déclarée. Paf ! Là, on monte de partout des chapiteaux, avec des musiciens, des clowns, des jongleurs, des chiens savants et on propose aux gens de venir écrire les nouvelles règles de la 6ème. Ca dure ce que ça dure, mais en déconnant, et derrière, on établit le bazar. Mais on propose des trucs, parce qu’on a gagné les élections, quand même, quoi.

Pour gouverner, par exemple : le gouvernement irresponsable sera composé de gens tirés au hasard (très important l’aspect random), mais ils devront avoir des nez rouges, des grosses godasses bariolées et des nœuds papillons géants pour venir travailler, parce que ça plaît aux enfants et que y’en a marre des costumes gris et des cravates à la con, des tailleurs de vieilles pétasses et des talons aiguilles. Quitte à réformer, il faut réformer.

Bon, pour les modifications parlementaires et autres trucs de l’Etat, tout sera simplifié : comme le salaire moyen en France est de 1750 euros, tous les gens qui auront été tirés au sort pour gouverner, auront une allocation de ce montant. Point barre. Avec en plus, le revenu de base, mais ça ce sera pour tout le monde, puisque le seul truc que le PCR propose vraiment (avec d’autres bricoles, mais c’est annexe), c’est le revenu de base. 1000 euros par mois, pour tout le monde. Et le PCR fait disparaître les allocations chômage, familiales, de logement, les retraites chapeau, les parachutes dorés, les indemnités parlementaires, les niches fiscales et tutiquanti. Comme ça, c’est plus simple.

Les mandats électifs : tous les mandats, sont de 2 ans non renouvelables (et toc). 1750 euros. Même le président, les ministres, les députés (y’a plus de sénateurs, ça sert à rien), tous les élus. Avec à la place du Sénat un Parlement des Enfants de moins de 12 ans (le PE) qui renvoie en permanence des idées diffusées sur les chaînes des zinternet, sur LCP et le service public. 10% de leurs idées doivent être mises en œuvre chaque année, sous peine de révocation des membres de l’assemblée et du gouvernement.

Enfin, ce genre de choses qui seront de toute manière discutées par tout le monde dans les chapiteaux.

Combien d’adhérents, comment adhérer ?

Nos revendiquons aujourd’hui 94 millions de membres. Oui, on sait que ça peut paraître beaucoup, et certains partis opposés au nôtre nous le reprochent. Mais ils n’ont qu’à faire pareil, ils verront qu’avec la politique du parti pris d’en rire, on convainc beaucoup plus de monde. Les culs-serrés et autre pinailleurs vont nous dire qu’il n’y a que 40 millions d’électeurs et 64 millions de Français : nous leur répondons qu’avec nos 30 millions d’amis (il paraît que c’est plus important que 30 millions depuis 30 ans, mais bon), nous sommes au moins 94 millions ! Car nous aimons les chiens et les chats, même les teckels à poil dur et ils nous le rendent bien. Pour soutenir le PCR, au delà d’adhérer (c’est gratos et c’est en ligne, ICI), c’est donc très simple  : il sufft de coller ce sticker sur votre site, votre caisse à la noix, votre scooter rutilant ou moisi, votre front, le cul de votre copine ou de votre copain, et voilà !

PCR

C’est pas chouette ?

Et l’Europe dans tout ça ?

Ah, et voilà, on y arrive, ils vont nous la faire avec l’Europe : « et qu’il faut que les clowns disent ce qu’ils font avec l’Europe, et avec l’euro », et taratati et taratata. L’Europe, on lui envoie des représentants clowns, des ambassadeurs du rire. Soit la commission meurt de rire, et là c’est dans la poche, soit non. Si elle meurt pas de rire : on demande aux gens de dire quelle Europe rigolote ils veulent. Parce que l’Europe on peut quand même pas la faire disparaître, elle existe, même les clowns savent ça. Non ?

Pour conclure :

Vive le PCR, vive les clowns, vive les enfants, et puissions-nous remporter de nombreuses victoires pour un monde réformé, drôle et jubilatoire !


Bérurier Noir- Tomato ketchup par rycko35

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Source: http://reflets.info/reflets-se-met-a-la-politique-votez-pcr/


Parti Pirate France : interview du candidat Edouard Ducray

Tuesday 29 January 2013 at 19:27

parti_pirate

Le Parti Pirate est-il un OPNI (Objet Politique Non Identifié) ? Possible. Mais il reste un parti politique qui participe aux élections, dont les dernières législatives. Et comme la « pensée politique pirate » peut-être multiple, que son porte-parole le plus connu, Maxime Rouquet, peut renvoyer des phrases étranges comme « On défend des idées qui peuvent être très proches d’idées de l’extrême-droite sur certains points. En même temps, on n’est pas du tout dans la même optique(…) » qui peuvent laisser planer quelques doutes : le mieux est de questionner un candidat, Edouard Ducray, qui a fait campagne au PPfr et répond très clairement aux question de l’agitateur de la marionnette Yovan Menkevick, du magazine en ligne Reflets.info.

Exclusivité totale, même pas encore vu à la radio ou entendu à la télé. Bande de petits veinards…

Yovan Menkevick : Alors, tête de nœud, tu fais de la politique, t’as pas honte ? Bonjour Edouard : tu t’es présenté aux dernières législatives comme candidat du PPfr. Question brutale mais nécessaire : pourquoi ?

Edouard Ducray : Pour faire court, j’ai pris conscience depuis quelque temps qu’il n’est pas suffisant de refaire le monde sur des chan irc ou autre fora si on veut qu’il prenne une direction que je juge acceptable. Je pense que la contestation du système politique et social actuel et de ses dérives est en route, mais je n’ai pour le moment décelé aucun point de chute crédible qui me satisfasse et j’ai la sensation que si on lui laisse poursuivre sa route ça finira avec l’arrivée au pouvoir d’un parti extrémiste (qu’il soit de droite ou de gauche), parti qui ne se sera construit que contre le système en constatant ses défaillances et errances sans selon moi apporter de solutions. (Pour prendre une métaphore de maçon, si je construis une cabane contre un mur et que celui ci s’écroule, la cabane tombera avec). Je souhaite qu’on évite cela, et pense qu’il sera bien tôt trop tard pour infléchir suffisamment le mouvement (d’ailleurs le point d’inflexion est peut être déjà passé, ça mériterait l’avis de personnes ayant une vision globale).  J’ai donc décidé qu’il était temps de mettre mon faible poids dans le système et espère que nous serons suffisamment nombreux et audibles pour que notre message se diffuse largement et infléchisse assez le mouvement pour qu’une autre voie démocratiquement acceptable émerge.

Y.M : Le PPfr serait donc le seul parti politique à pouvoir réunir tes aspirations au changement ? Mais pourtant, son poids politique est quasi nul : ce n’est pas un peu paradoxal ? Pourquoi ne pas être allé vers un autre parti avec plus de poids politique ?

E.D : Je ne sais pas si le PP est le seul. Mais il y a un certain nombre de points qu’il satisfait. En premier lieu, et c’était primordial, pas d’exclusion mutuelle des idées : je n’ai pas trouvé d’idée qui me soit propre qui aille contre les postulats de base du PPfr, et la réciproque est vraie, je n’ai pas trouvée d’idée propulsée par le PPfr qui aille en opposition avec mes convictions. Je suis prêt à m’encarter mais tiens à conserver mes convictions et mes spécificités. Et je n’ai pas trouvé d’autres partis répondant ne serait-ce qu’à ce point. Comment être droit dans ses bottes pour alerter l’opinion publique des dérives du système, de l’informer sur les mesures que l’on compte mettre en place pour tout réformer si au préalable on commence par s’autocensurer ? défendre un ligne qu’on réprouve ? Tenter d’amener aux affaires une personne qui bénissait hier quand elle y était ce qu’elle dénonce aujourd’hui ? Faire allégeance sans condition à tout ce qui sera décidé par les instances dans un futur proche ?

De plus le PP présente outre les idées mises en avant, d’autres spécificités qui m’ont séduites : une horizontalité inédite qui permet à tout un chacun d’avoir prise sur la vie du Parti, des racines ‘nouvelles technologies’ ( même si cette étiquette lui colle trop à la peau à mon gout : à quand les articles traitant du PPfr dans la rubrique politique et non techno des journaux mainstream? ) qui font que je n’ai pas eu de mal à trouver mes repères, une large liberté d’expression, une approche où tout le monde n’est pas expert en tout mais ça nous va très bien ainsi qui est séduisante, des perspectives de construction transnationale du Parti inédite, un côté décentralisé attractif … et sans doute la sensation qu’il allait se passer quelque chose après leur entrée au Parlement de Berlin, ça n’a pas été démenti puisqu’il est passé de rien au plus gros des ‘petits partis’ en 6 mois.

Bref il y avait correspondance sur le fond et sur la forme. Et ce fut la seule dans la sphère politique française.

Y.M : Il est parfois un peu difficile de connaître précisément le projet politique du PPfr, puisque son orientation n’est pas pétrie d’idéologie politique classique (droite/gauche): quelle est donc ce projet de société, d’un point de vue économique, social, par exemple, quels sont les grandes lignes que défend le PPfr ? Si l’on prend la politique économique, que préconiserais-tu aujourd’hui ? La réduction du déficit budgétaire ? Ou au contraire une relance économique ? Une politique de baisse des charges sur les entreprises plus forte ? Moins forte ? Vis à vis du chômage, des plans sociaux ? 

E.D : C’est la question que devraient avoir posée les journaliste aux candidats lors de la législative ! Plutôt que « qu’avez vous à proposer au niveau de la circonscription ? » ou « alors comme ça vous êtes pour le piratage des films ? ». Et sans doute que les réponses auraient été diverses dans leurs détails.

Pour l’absence de clarté du projet économique du PPfr, j’y vois plusieurs raisons :
- le PPfr est un parti où l’on dit confier aux spécialistes d’un domaine les réflexions sur ce dit domaine et je pense que la population actuelle du PPfr manque d’économistes chevronnés qui feraient profiter de leur expertise. Avis aux experts!
- la partie économique du programme est alors étroitement lié au reste des mesures
- le PPfr est un jeune parti avec un poids politique encore fort relatif, et une certaine lucidité. Or une politique économique complète demande à s’appuyer sur une majorité forte et durable. Ne rêvons pas ce n’est (je le pense malheureusement) pas pour demain.

J’ai mon avis sur la question, mais je ne suis pas un spécialiste du domaine donc je préviens que même si je suis sincère, on va peut être plonger dans les poncifs, l’utopie ou les vœux pieux!

La ligne directrice du PPfr et le codex pirate montrent quelque voies : par exemple une restauration du sens des mots : « liberté égalité fraternité ». Ca pourrait selon moi s’apparenter à des mesures visant pêle-mêle : à une simplification du mille-feuille des taxes et impôts, moins de niches fiscales/sociales, moins d’exceptions en tout genre, une pérennisation des systèmes par répartition et non des mesures intermédiaires avec une durée de vie très limité (5 ans environ pour ce que je constate).

Je ne suis pas un expert, et la question austérité vs relance est un sujet de thèse, mais j’ai du mal avec le cercle vicieux de la rigueur et je ne trouve pas de publications pour me faire changer d’avis. Quand à la relance, il y a un écueil majeur puisque selon le postulat actuel ça passe par plus d’endettement et selon moi ce n’est pas possible en l’état actuel des choses. De plus quelle forme pour la relance, des niches fiscales supplémentaires avec leur lourdeurs, leur effets d’aubaine et leur taux de retour (définition perso : combien profite au but initial pour 1 € investi ) imparfait ? Certainement pas selon moi.

Je suis en train de me documenter sur le revenu de base et tente de faire des simulations, avec un esprit plutôt libéral, je l’avoue. Peut être qu’en une telle voie totalement différente pourrait résider la solution ? Au moins le catalyseur pour remettre à plat un certain nombre d’acquis issus, sous leur forme actuelle, pour la plupart du CNR (Conseil National de la Résistance, NDLR) et de l’immédiat après guerre. Je le pense de plus en plus car ça pourrait mener, lié à une simplification IS et IR, à une relance par augmentation du pouvoir d’achat des ménages et baisse des cotisation patronales.

Pour les plans sociaux, quel est le réel pouvoir de l’état ? Est il dans son rôle en s’en chargeant ? La mort des sociétés n’est elle pas aussi naturelle que leur création et leur vie ? Maintenir des pans entiers de l’activité sous perfusion n’est-ce pas pire que d’en accepter le déclin, déclin qui devrait en toute logique mener à une mutation de l’activité elle même ?

Pour le chômage, je constate que le budget de l’Unedic qui ne va pas dans les allocations est largement supérieur au déficit annoncé (5Mds pour les récentes estimations de 2013), Sans doute influencé par mon histoire personnelle, j’ai pu constater que l’encadrement des demandeurs d’emploi est inadapté, les freins à la vie des petites entreprises nombreux, que la mobilité tant dans les métiers que géographique n’est pas favorisée, la loi de l’offre et de la demande ne s’adapte pas ou mal au marché du travail. Autant de points qui pourraient permettre de mettre des demandeurs d’emploi en face de la multitude de postes à pourvoir à travers la France.

Y.M : Une dernière, pour la route : qu’est-ce que tu proposerais, en premier lieu comme loi, si tu étais un parlemanetaire élu du PPfr ?

E.D : Je vais exposer la proposition que je ferais aux membres du groupe parlementaire du PPfr. Les premières propositions d’un nouveau groupe parlementaire sont dans notre système imprégnées de symbolique ( tiens ne serait-ce pas le système actuel qui aurait été construit sur le modèle religieux qui l’a précédé ? ) et doivent être le fruit de concertations. Je pense que la plupart de ces points pourraient faire consensus auprès du groupe:

Pour synthétiser mon objectif serait d’envoyer un signe sur notre volonté de rétablir, maintenir et consolider certains fondamentaux de notre démocratie.
ça passerait entre autre par redonner tout sons sens à notre devise ‘Liberté Égalité Fraternité’
redresser les barrières séparant les trois pouvoirs Exécutif Législatif et Judiciaire.

Ça devrait permettre un retour de la confiance des Français dans leurs hommes politiques et leur institutions.

Je pense en premier lieu à des lois qui auraient un impact sur la représentativité et le turn-over politique:
- le non cumul strict des mandats (nominations au sein des communautés de communes inclues)
- une limitation des mandats dans le temps et l’espace -> J’ai une idée personnelle qui pourrait s’exprimer ainsi : « impossible de se présenter à une élection si on a déjà représenté plus de 200 000 (à affiner mais un député c’est en général un peu plus de 100 000h ) citoyens au cours de sa vie. » Ça permet de faire plusieurs mandats de maire et conseillers de petites communes et de moins en moins au fur et à mesure qu’on monte dans la hiérarchie.

Je rêve d’une démocratie où les élus feraient passer la Chose Publique en premier. Alors qu’actuellement ils travaillent (premier écueil, ça ne devrait pas selon moi être un métier) à leur réélection (ou tout du moins à la conservation de la parcelle de pouvoir qu’ils ont obtenus et des avantages qui vont avec. ce qui va parfois à l’encontre de l’intérêt général).
- des mesures favorisant la transparence de nos institutions et des décisions de nos élus. Actuellement pour qui baigne dans l’informatique, n’a pas peur de se salir un peu les mains et d’y passer du temps on parvient tant bien que mal à retrouver des données et les croiser… ça n’est pas satisfaisant. Ça passe en particulier par la protection des lanceurs d’alerte mais aussi par la diffusion spontanée et obligatoire de données (comme les note de frais, l’utilisation des fonds type IRFM, …). Ceci de manière exhaustive et organisée.

- le referendum d’initiative populaire (un vrai, accessible et avec du pouvoir. Pas cet ersatz qui était proposé genre : si vous trouvez un mouton à 5 pattes avec un pelage jaune devant et marron derrière, alors on voudra bien aborder la question à l’assemblée à condition que nous soyons le 29 février et qu’il fasse 25°C dehors … j’exagère à peine) avec motion de censure afin de donner un pouvoir de révocation aux électeurs.

Pour le volet législatif :

- un audit sur lois votées et en application. Le but est de parvenir à une simplification de notre système et supprimer autant que possible tous les superflus : les exceptions au cas général, les doublons.

- un replacement systématique du terme vidéoprotection par Vidéo-Surveillance. C’est hautement symbolique, plus marquant et plus rapide que de réviser tout de suite cette partie liée à la Liberté.

- la programmation de « Mon Petit Poney tous les mercredi sur France 3″ ou a défaut, francetélévision étant totalement indépendante du pouvoir politique, en préambule des questions au gouvernement.

Et pour finir pour ouvrir le volet économique et social :

- une étude sur une révolution fiscale avec pourquoi pas un test grandeur nature (dans un DOM par exemple). Je pense au revenu de base car je suis sur le sujet pour le moment.

J’ai volontairement laissé de côté les questions culturelles et internet (quoique pour ce dernier point un retour au cas général de la plupart des lois permettrait probablement d’avancer) car il n’est pas question de réduire le PPfr à un parti « de l’Internet » et « du téléchargement » que ce soit aux yeux des autres parlementaires ou de Mme Michu.

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Gloubi-boulga intellectuel

Monday 28 January 2013 at 22:51

gloubiboulga

Les derniers articles de Yovan Menkevick ont attiré une nuée de commentaires. Résumons. On ne peut pas parler de sectes quand on parle de micro-courants politiques. On ne peut pas dire que leurs leaders se fourvoient quand ils fricotent avec des gens ouvertement placés à l’extrême-droite. Et pourquoi ? Parce que chez un homme, même d’extrême-droite, il pourrait y avoir de bonnes idées, et même s’il soutient un révisionniste ou un antisémite. Et puis quoi, merde, on est plus à la même époque. L’extrême droite d’aujourd’hui, ce n’est pas Hitler. N’est-ce pas ?

Comment en arrive-t-on a penser cela ?

En faisant du gloubi-boulga.

Les plus jeunes, qui font souvent partie des trolls attirés par le pot de miel de Yovan, ne savent peut-être pas ce qu’est le gloubi-boulga :

Selon Casimir, la recette du gloubi-boulga est la suivante :

Mélanger dans un saladier :

  • de la confiture de fraises,
  • du chocolat râpé,
  • de la banane écrasée,
  • de la moutarde très forte,
  • de la saucisse de Toulouse « crue mais tiède ».

Selon son humeur, Casimir ajoute parfois à ces cinq ingrédients majeurs un autre ingrédient (crème chantilly, anchois…).

Partons du principe que nous sommes dans une sorte d’oligarchie où une élite tente de préserver ses acquis et ceux de ses amis, au détriment de la majorité. On a le concept des 1% et des 99% porté par le mouvement #Occupy. Dans un monde désabusé, les 99% recherchent un projet pour sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons.

impasse

Photo pterjan : http://www.flickr.com/photos/cmoi/

Pourquoi une impasse ? Parce qu’il n’y a aucune chance que les choses changent. Les 1% ont bien travaillé. Leurs factotum sont au pouvoir par la grâce de la démocratie. Élus par le peuple souverain. Vouloir les déloger, vouloir changer les règles, le contrat social, c’est aller contre la démocratie. CQFD.

Lorsque l’on se retrouve dans une impasse, dos au mur, que ce qui arrive vers nous ou ce que l’on voit fait peur et ne convient pas, on cherche n’importe quelle solution pour s’échapper. Trouver une issue… Quelle qu’elle soit.

C’est là qu’arrivent les sauveurs providentiels. Ils ont des réponses simples à des problématiques complexes. Ces réponses sont compréhensibles même par le plus ballot d’entre nous. D’ailleurs, il est assez probable que cette rhétorique mise au service des masses soit encore plus compréhensible par ceux qui ont une culture générale proche de zéro que par ceux qui en ont une grosse. Quoi que. Il faut se méfier, les sectes (les vraies) attirent souvent des gens très cultivés, dans des strates élevées de la population. Comme IVI qui recrute dans le secteur médical. Pourquoi ? Parce que ces gens-là se croient tellement malins qu’ils sont persuadés que ça ne peut pas leur arriver. « Moi dans une secte ? Impossible, je les verrais arriver à 200 kilomètres« . En clair personne n’est à l’abri.

Mais revenons aux amitiés discutables.

Chez Reflets, nous devons être câblés différemment. Des trolls en question en tout cas. Il nous apparait impossible de chercher une idée valable chez quelqu’un qui valide implicitement celles de gens parfaitement infréquentables en les côtoyant. En d’autres termes, lorsque Etienne Chouard trouve qu’il y a de bonnes idées chez Alain Soral ou chez Faurisson, il leur offre une sorte de virginité, un transfert de notoriété qui nous semble inacceptable.

Inacceptable parce que stigmatiser les Juifs pour leur simple appartenance à une « ethnie » est inconcevable. Tout comme il est inconcevable de stigmatiser des Arabes parce qu’ils sont Arabes. Ou des Chinois parce qu’ils sont Chinois, etc. La haine appelle la haine. La haine sépare. Et in fine, elle tue.

Visiter Auschwitz ouvre l’esprit. En Pologne, c’est systématique pour tous les enfants scolarisés. Cela a un sens. Cela permet de mesurer ce que des hommes peuvent faire subir à d’autres. Les limites de l’imagination sont repoussées très loin.

Ecouter Karol Pila (il parle très peu) permet de se faire une vague idée de ce que des hommes ont pu faire subir à d’autres. A des enfants comme lui. Avoir eu la chance de discuter avec lui, encore plus.

Alors non, désolé… Même en faisant des efforts, nous ne pourrons jamais accepter le gloubi-boulga intellectuel qui fait dire à certains que, chez les ennemis de la liberté, chez ceux qui prônent la haine, on peut prendre de bonnes idées simplistes sans se compromettre.

Être conscient ou ne pas être

Dans le lot de nos trolls attirés par les articles, il y a ceux qui sont conscients. Qui savent que leur mentor est en train de glisser vers des idées boules-puantes. On peut ne pas être d’accord avec eux, comme nous. On peut les trouver pathétiques. Ils le sont. Mais il y a pire sans doute.

Ceux dont le cerveau  a été totalement grignoté par le gloubi-boulga. Ceux-là se sont laisser entrainer, ils ont glissé peu à peu, mangé des mots sans les comprendre. Ce sont ceux qui ont tellement envie de trouver une issue au monde qui leur fait si peur, qu’ils ne savent plus juger de la dangerosité d’une idée. Qu’ils n’ont même plus conscience du pouvoir des mots.

Pendant les cinq ans de Sarkozysme, Aporismes.com affichait cette phrase :

Words offer the means to meaning and for those who will listen, the enunciation of truth.

Pas en vain.

Les mots ont un sens, ils peuvent être transformés en armes.

peur

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Source: http://reflets.info/gloubi-boulga-intellectuel-2/


Qui des gouvernants des oligarchies ou des root auront le dernier mot ?

Monday 28 January 2013 at 21:06

got-root

Les premiers tweets en provenance du FIC2013 ne laissent aucun doute. Les dirigeants des oligarchies et les responsables du secteur de la sécurité informatique n’ont rien appris. L’avenir est toujours aussi sombre, notamment dans ce secteur. Pour donner le ton, Jean-Claude Bourret est venu ouvrir le congrès. Reflets n’y était pas et nous ne pouvons dire s’il a parlé des ovnis qui mettent en péril le cyber-monde ou pas. Mais lorsqu’un tweet de @zataz indique : « Une bombe de 250 kilos est moins dangereuse qu’une cle USB infectée, placée dans un centre de commandement.« , là… On se dit que rien n’a évolué, au contraire.

La cyber-guerre fait des cyber-morts et ce n’est pas bien grave.

En revanche, la volonté appuyée le l’oligarchie et de ses relais d’hygiéniser le cyber-monde (gagnons tout de suite un point Godwin, ça fera gagner du temps), de créer un sentiment de peur, d’incertitude et de doute (FUD) dans la population pour faire passer des textes de plus en plus violents, de criminaliser à outrance tout acte lié de près ou de loin au piratage informatique, reste bien ancrée dans leurs esprits.

I know you were afraid. Who wouldn’t be? War, terror, disease. There were a myriad of problems which conspired to corrupt your reason and rob you of your common sense. Fear got the best of you, and in your panic you turned to the now high chancellor, Adam Sutler. He promised you order, he promised you peace, and all he demanded in return was your silent, obedient consent. (…) Fear became the ultimate tool of this government. (…) Fear got the best of you.

N’ont-ils pas compris tous ces catastrophistes, ceux qui dépeignent les hackers comme d’affreux terroristes, un couteau entre les dents, une canette de Dr. Pepper à côté de la main qui tape les lignes de code maléfiques devant mettre à genoux les infrastructures vitales d’un pays ?

cyberwar button

N’ont-ils pas compris que leur délire paranoïaque mène à des drames ?

N’ont ils pas entendu le message terrible envoyé par Aaron Swartz ? Son suicide est-il donc passé inaperçu pour eux ? Parce que chez certains, il a fait l’effet d’une bombe. Dans la communauté des hackers, bien entendu, mais aussi chez certains politiques.

La peur est un tel moteur qu’il est toujours plus simple et plus utile de parler de « cyber Pearl Harbor », de « Cyber Armageddon », que d’exposer des faits. Non, même si cela défrise certains vendeurs de matériels et d’applications, la « cyber guerre » n’a jamais tué personne. C’est un concept inventé par les militaires et la communauté du renseignement américain  pour continuer d’obtenir des budgets conséquents après la chute du mur de Berlin. Concept qu’a embrassé le secteur de la sécurité informatique pour vendre à ses clients gogos, des outils qui ne les protègeront qu’en partie.

En matière de sécurité informatique, les militaires américains sont des buses. Comme à peu près tous ceux qui se sont aventurés sur le Net. Cela n’a pas changé depuis 1994 et cela ne changera pas.

Comme partout, le principe « nemo auditur propriam turpitudinem allegans » (nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude) est jeté aux orties.

On est nuls mais quand on se fait trouer, au lieu de chercher les principaux responsables (soi-même), on pointe les « cyber-terroristes » qui ont failli mettre à mal le monde entier par leur injection SQL…

Le ridicule ne tue plus. Fort heureusement.

En revanche, leur volonté de condamner à plusieurs dizaines d’années de prison des informaticiens ayant franchi une ligne jaune, elle, tue.

La preuve.

« Do not fuck with us »

Au FIC2013, me direz-vous, ils ont conscience de ce qui se passe. N’y a-t-on pas entendu « Il n’existe pas aujourd’hui dans notre vie quotidienne de pan de la société qui ne dépende pas de l’informatique ou des télécoms« .

En revanche, il semble qu’ils n’aient pas entendu Tyler Durden leur dire : « Look, the people you are after are the people you depend on: we cook your meals, we haul your trash, we connect your calls, we drive your ambulances, we guard you while you sleep. Do not fuck with us. »

Qu’est-ce qu’ils n’ont pas compris dans ces cinq mots : « do not fuck with us » ?

Continuer à criminaliser des actes qui n’ont quasiment aucune incidence sur les autres êtres humains, créer un storytelling sur la dangerosité des hackers et des pirates (ce sont deux choses différentes) ne peut mener qu’à deux choses : des actes désespérés comme celui de Aaron Swartz ou à une escalade.

Dans un conflit ou une incompréhension entre deux « mondes », la radicalisation ne mène qu’au conflit physique ou armé. On n’a pas inventé les diplomates pour rien.

Parmi les gens qui commencent (c’est très lent, il faut en convenir) à trouver que tout ça va trop loin (même des entreprises ayant pignon sur rue) il y a ceux qui sont root sur vos machines messieurs les catastrophistes. Et franchement, vous ne devriez pas radicaliser votre relation avec eux.

Surtout s’ils sont en passe de trouver un sens à cette tirade et qu’ils se fâchent ici ou là :

Fairness, justice and freedom are more than words, they are perspectives.

Certains ont la quarantaine. Un passé de hackers bien terrible. Ils se sont fondu dans la société. On accédé à des postes de responsabilité. Mais surtout, comme à leurs débuts, ils se parlent. Ils se parlent horizontalement, en dehors de toute hiérarchie. Règlent des problèmes techniques loin des regards de leurs N+x. Ils n’ont pas besoin de vous. Vous ne comprenez rien à ce qu’ils font. Mais vous, vous avez vraiment besoin d’eux. Tout cela devrait franchement vous inquiéter.

 

laughing_chinese_soldier

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