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La politique française, c’est comme le porno

Friday 12 April 2013 at 20:33

radiosexe

Il faut les voir ces mauvais acteurs qui se pressent pour venir nous montrer leurs miches : tous à poils ! Et après, une fois qu’on se sera bien astiqués sur leurs patrimoines, on fait quoi ? Parce que la politique française, c’est vraiment comme l’industrie du film porno, si, si.

Petite démonstration…

 Le peuple la fellation tu aimeras

L’industrie du porno c’est un truc hyper codifié, comme la politique française. Par exemple, il y a des règles du genre absolument incontournables. Pour le porno, c’est assez simple : il ne faut pas laisser les acteurs à l’image sans qu’ils forniquent plus de 2 ou 3 minutes. Il y aussi les gros plans. Sans gros plans, pas de porno. En politique, c’est pareil : tout est codifié. La langue de bois est obligatoire, on ne répond jamais directement à une question franche. On suit son gouvernement, on vote l’inverse de ce qu’on prétend si son parti politique le demande. On fait des promesses qu’on ne tiendra jamais. Enfin, la liste est longue des codes de l’industrie du porno monde politique français (où les maires des 36 000 communes ne sont pas pris en compte, les pauvres…). Mais le lecteur aura compris l’analogie.

La rigueur levrette tu pratiqueras

L’acteur porno n’a d’acteur que le nom, d’ailleurs il ne peut tourner que dans des films porno, jamais dans un film qui ne l’est pas (porno), à quelques exceptions près. En gros il n’est pas acteur, mais il tourne dans des films. Le politicien français, c’est pareil : son parcours est toujours celui d’un politicien, il ne sait en général rien faire d’autre, comme l’acteur porno. Il a passé sa vie comme élu. Il ne peut jouer que dans l’arène politique, personne n’en veut ailleurs, et ce, pour une bonne raison : politicien n’est pas un métier. Etre acteur porno n’est pas être comédien. Dur constat. Comme l’acteur porno, le politicien fait partie d’un très petit milieu : un millier d’acteurs, pas plus. Chacun connaît les autres, on se refile des plans, on va tous dans les mêmes soirées.

Transparent Sodomite tu seras

La similitude de la politique avec le cinéma est très troublante. Si l’on prend par exemple la liberté qu’offre le 7ème art en termes de réalisation, choix de scénarios, jeu des acteurs, durée, montage : tout est possible. Il y a des chefs d’œuvre du cinéma. Et bien dans le porno, non. Dans la politique, pareil : vous ne pouvez pas inventer, amener de la créativité, ce n’est pas possible. Il vous faut, comme dans le porno, adhérer au genre : pipe, sodomie, éjac faciale, réduction des déficits, moralisation de la politique, baisse du chômage par la compétitivité des entreprises, baisse des charges. Promesses électorales jamais tenues, discours creux, regrets, adhésion au dogme établi, promesses, levrettes, branlettes espagnole,  éjaculations faciales, sodomies… La sodomie, en politique, étant l’exercice le plus pratiqué, soit-dit en passant.

Mettre des règles déontologiques capotes, c’est mieux

Oui, parce que le porno, c’est nul, c’est mal foutu, ça fonctionne avec des principes de domination, soumission, humiliation, mais ça excite quand même une grande partie du genre humain. Comme la politique. Regardez le président venir à la tévé chercher à faire passer la pilule de l’affaire Cahuzac, la tronche pleine du foutre de l’autre escroc : même pas franchement affecté, il ne cherche pas à s’excuser d’avoir choisi et soutenu ce type, non. Il sourit presque, comme une actrice porno qui vient de se faire humilier par trois gros gugus en gros plan et qui lui disent « alors t’aimes ça, hein, salope, grosse pute ? ». Mais après, comme il est aussi producteur du film, il demande aux acteurs de faire un effort, parce que tourner sans capotes, c’est quand même pas bien, ça craint un peu. Oui, le cinéma français lutte contre le sida en tournant avec des capotes. Et là, en politique, ils avaient oublié d’en mettre.

Le changement, c’est le choc de moralité  porno à la carte

Le porno ne peut pas s’améliorer ou devenir intéressant en termes artistiques, ce n’est pas son rôle. Tout montrer, exagérer, caricaturer sont ses principaux critères de fonctionnement, avec un ou plusieurs coïts promis au spectateur. La seule chose qu’il puisse donc faire le porno, c’est de proposer d’être visionné ou produit autrement. En ligne, le spectateur devrait pouvoir choisir les acteurs et actrices, bénéficier d’une interactivité, poser des questions auxquelles les acteurs répondraient, les soumettre à des obligations qu’ils devraient exécuter. En politique, c’est à peu près pareil : des commissions de contrôle, des patrimoines dévoilés aux citoyens, de la transparence, pour qu’ils (les acteurs porno politiques) puissent tous continuer à tourner tranquillement leurs scènes de hard-core, avec le public qui continue à se branler devant. Ce sera mieux, mais un tournage durera toujours 3 jours maximum, les cachets seront à peu près les mêmes : pas si élevés que ça pour un seul film en fin de compte, mais en cumulant un maximum de films chaque mois, ça peut faire des belles sommes quand même.

Alors, si vous aimez le porno avec ses chattes rasées, ses bites énormes, ses images répétitives et bien grasses, vous savez ce qu’il vous reste à faire aux prochaines élections : allez voter !

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Source: http://reflets.info/la-politique-francaise-cest-comme-le-porno/


Interview exclusive : les réactions à chaud de notre correspondant aux îles Caîman suite au discours de François Hollande sur l’évasion fiscale

Wednesday 10 April 2013 at 13:00

cayman-islands

Bonjour John, tu es banquier basé aux îles Caïman, un paradis fiscal, peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton activité ?

C’est assez simple : si tu as plein de pognon, tu nous le file et nous on fait encore plus de pognon avec.

Bref tu es banquier quoi…

C’est bien ça, mais je suis un banquier haut de gamme, nous n’acceptons pas les pauvres. Nous offrons aussi quelques services premium.

Comme ?

Comme la création de sociétés écrans pour éviter que le nom de nos clients apparaissent. Ma banque compte de très célèbres anonymes. En fait le concept est simple, ici, plus t’es célèbre, plus t’es anonyme. Plus tu veux être anonyme, plus il faut de pognon, et plus t’es anonyme, plus tu gagnes de pognon.

Donc tu nous confirmes que pour gagner du pognon, il faut déjà plein de pognon ?

Ben oui

Comment accueilles tu l’annonce de François Hollande de créer une haute autorité indépendante des déclarations de contrôle de patrimoine des politiques en France ?

Je suis mort de trouille, c’est une catastrophe, ma banque va certainement mettre la clé sous la porte. Je pense sérieusement à une reconversion professionnelle… Je vais peut être m’exiler en France pour me mettre au RSA…  pffffftttt krkrkrkrkrk mouahahahahhaah. Une haute autorité indépendante c’est un truc comme HADOPI c’est ça ? mouahahahahaha, et bien nous leur souhaitons le même succès qu’HADOPI krkrkrkrkr. 

Mais ça te fout pas la trouille sérieux ? Comment tu vas faire si les contrôles sont vraiment renforcés ?

Contrôle de quoi ? le mois prochain nous lançons l’offre Crypto Evasion Off-Shore, vous allez pouvoir niquer le fisc en sécurisant vos transactions avec des placements en Bitcoins.

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Source: http://reflets.info/interview-exclusive-les-reactions-a-chaud-de-notre-correspondant-aux-iles-caiman-suite-au-discours-de-francois-hollande-sur-levasion-fiscale/


Mariage pour tous

Monday 8 April 2013 at 23:18

JoxwIC7

10.000 lois, 127.000 décrets, 7.400 traités, 17.000 textes communautaires en vigueurs. certains datent du moyen-âge, d’autres de la révolution française, ou encore du régime de Vichy.
Mais attention, tous sont parfaitement légaux aux yeux de la loi française. Ce qui nous laisse parfois bien pantois face à certaines lois, telles que :

Et le petit bonus qui fait tant débat :

Le projet de loi du mariage pour tous, c’est quoi ? ça change quoi ?

Ce qui va changer :

Ce qui ne changera pas :

7752364770_la-mariage-homosexuel-le-projet-de-loi-du-gouvernement

Au 5 avril 2013, quatorze pays avaient autorisé les couples de même sexe à se marier.

Tous ces pays ont également légalisé l’adoption par les couples homosexuels à l’exception de deux provinces canadiennes et du Portugal.

L’adoption est en outre possible, soit conjointe en Australie et au Royaume-Uni, soit par l’un des membres du couple envers les enfants naturels du partenaire en Australie, Allemagne, Islande, Israël et Norvège.

Le Royaume-Uni a quand à lui, adopté un partenariat civil semblable au mariage pour tous dans les aspects pertinents de la vie courante et administrative et permettant notamment l’adoption.

La France comme à son habitude, est encore dans le peloton de queue de l’évolution des mentalités.Le constat est là, en France, le changement fait peur.

Actuellement, il existe plus de 100.000 couples homosexuels dont une part non négligeable qui élève des enfants.
La différence c’est qu’ils ne sont légalement pas leurs parents.

Maladie mentale

L’homosexualité à été longtemps considérée comme étant une maladie mentale. Il faudra attendre le 17 mai 1990, pour que l’OMS (organisation mondiale de la santé), supprime l’homosexualité de la liste des maladies mentales.

En France, le mariage d’un couple de même sexe est encore interdit, car la jurisprudence estime qu’il doit être réservé à un homme et une femme.

En 1999, le PACS (Pacte d’état civile de solidarité) à été mis en place. De manière à leur reconnaître le statut de couple. Mais il ne permet pas aux couples PACSés d’adopter, ni d’avoir droit à la succession ou encore le droit de séjour pour le conjoint étranger.

Le 7 novembre 2012, conformément à la promesse de François Hollande, Christiane Taubira, garde des sceaux, présente au conseil des ministres le projet de loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels. Et le 2 février 2013, L’article premier dit « mariage pour tous » est adopté à 259 voix contre 97.

La loi dans son ensemble, incluant le droit à l’adoption par les couples homosexuels est également adopté à 329 voix contre 229 (10 abstentions), le 12 février 2013.

Aujourd’hui la loi doit être examinée et votée par le Sénat, avant d’être adoptée par l’Assemblée Nationale, puis promulguée par le Président de la République.

Tous les couples, devraient être égaux devant la loi.

Nous ne sommes plus face à un comportement déviant ou une maladie, mais face à des citoyens, des couples, tout simplement « différents ».

Nous sommes une société démocratique, qui permet à tous d’être égaux en droit et devant la loi. En ce sens, une société démocratique a pour devoir d’accepter les différences.

Les opposants au mariage entre homosexuels, considèrent que ce mariage modifie de manière fondamentale, la nature du mariage et de la famille et contestent la légitimité de ces mariages.

Fantasmes…

En outre, les opposants au mariage pour tous, soupçonnent des « dérives sociétales », conduisant ainsi vers la légitimation de la polygamie ou de l’inceste (mariage entre frères et sœurs, ou entre parents/enfants).

La plupart des institutions religieuses réprouvent et rejettent le mariage entre homosexuels.

Aujourd’hui adopter n’est pas une sinécure, les listes d’attentes sont déjà très longues. Et beaucoup de couples, adoptent à l’étranger.

Plus on interdira aux couples homosexuels la légitimation de leur parentalité, ou le droit à l’adoption, plus ils contourneront les lois.

Aujourd’hui tout couple, qu’il soit homosexuel ou hétérosexuel, devrait être traité de manière égale devant la loi. Au même titre que toute personne est égale devant loi et ce peut importe, ses convictions religieuses, ses préférences sexuelles.

Refuser certains lieux ou certains droits à des personnes homosexuelles est considéré comme de la discrimination.

Aussi, refuser aux couples homosexuels, parce qu’ils sont homosexuels, le même droit au mariage ou à l’adoption, que des couples hétérosexuels s’apparente, de facto à de la discrimination.

un-couple-homosexuel

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Source: http://reflets.info/mariage-pour-tous/


Les recettes éculées pour sortir du cas Cahuzac

Monday 8 April 2013 at 17:55

francois-hollande

REUTERS / Regis Duvignau

Voilà une affaire qui fait couler de l’encre. Faut-il profiter de l’affaire Cahuzac pour donner « un grand coup de balai », faut-il forcer les élus à publier leur patrimoine ? Faut-il remanier le gouvernement ? Faut-il relancer la lutte contre les paradis fiscaux ? Faut-il plus de contrôles fiscaux ? Faut-il… faut-il… ? Mais surtout, ces recettes éculées car toutes déjà tentées avec le succès que l’on voit, auront-elles le moindre effet à long terme ? Le président remontera-t-il dans les sondages après l’utilisation de l’une ou l’autre de ces solutions ? La vie de M. et Mme Michu changera-t-elle d’un iota ?

François Hollande a été élu car il portait la promesse d’un changement radical de politique. La fin des petites affaires entre amis, la fin d’un climat délétère exacerbant tous les mauvais penchants humains à base de shoots de « droite décomplexée ».

Pour des raisons assez évidentes, sa gestion du pouvoir est assez proche de celle de Nicolas Sarkozy. Une politique social-démocrate, plus ou moins centriste, peut-être un peu plus centre-droit que centre-gauche, un usage immodéré du compromis. Pas de révolution, de changement d’époque. Son ennemi annoncé, « la finance » se porte bien, merci pour lui. Les extrêmes se renforcent. Les politiques règlent toujours leurs petites affaires avant de s’occuper des problèmes de ceux qui les ont élu. Tout est pour le mieux.

Celui qui porte de grands espoirs, une fois confronté à l’exercice du pouvoir, s’adapte. En cela, il provoque des déceptions à la hauteur des aspirations (yin/yang, toussa).

Pour sortir de la crise politique dans laquelle il est plongé, François Hollande devrait peut-être plutôt réfléchir à l’application d’une politique pour laquelle il a été élu… Mais c’est sûrement trop lui demander.

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Source: http://reflets.info/les-recettes-eculees-pour-sortir-du-cas-cahuzac/


Ta goule l’aigri !

Monday 8 April 2013 at 17:54

Vouloir expliquer qu’un livre généraliste sur le coeur de la résistance numérique que seraient les hackers est un peu superficiel me vaut une tripotée de commentaires tendus. Le plus joli d’entre eux étant celui de Pierre Alonso :

pierre-alonso

Une petite discussion hier soir sur Twitter amenait un lecteur, ex d’Owni également, à expliquer à l’aigri que je suis que je ne suis pas plus légitime pour parler des hackers que l’auteure du livre en question.

martin-clavey

C’est très juste. Je ne suis pas plus légitime pour parler des hackers qu’un autre.

Comme expliqué dans le papier qui fait perdre leurs nerfs aux deux anciens d’Owni, on ne peut pas faire le tour du monde du hack.

Mais, on peut, choisir, ce que l’on pense être le plus « représentatif » du hack.

Pour les membres de la rédaction d’Owni, c’est, semble-t-il, le hacktivisme, le DataViz, Wikileaks, les FabLabs, les imprimantes 3D, etc.

Bien entendu, ces hackers-là vont changer quelques mentalités. Ils vont faire bouger quelques lignes. Mais ce sera un épiphénomène. Le monde change-t-il vraiment en bien depuis vingt ans ? Les citoyens ont-ils appris des horreurs qui leur ont été dévoilées ? Non. Il réélisent George Bush ou Barack Obama. Ils élisent François Hollande en pensant que le changement, ce sera maintenant. Ils croient Nicolas Sarkozy quand il annonce tout fier, petits muscles gonflés, que « les paradis fiscaux, c’est fini », qu’il a sauvé l’euro, que sais-je. Wikileaks a joué son rôle, celui d’un agent du chaos parmi d’autres. Le Net est-il plus « libre » qu’avant ? Certainement pas. Ceux qui ont joué avec à ses débuts le savent bien. Il est bien plus régulé, bien plus surveillé. Et la tendance n’est pas prête de s’inverser.

C’est vendeur coco !

Je suis un vieux. Sans doute aigri, peut-être con (on est toujours le con ou l’aigri d’un autre), ce qui me permet d’avoir une vision assez claire de la manière dont fonctionne la presse. Les hackers, c’est « vendeur » depuis que le Net est arrivé.

ban

Cyber-guerre, hacktivisme, données personnelles, hackers, pirates, script-kiddies, Wikileaks, Kimble, tout est bon. Ça fait du clic et des exemplaires de presse écrite vendus. Certains se mettent sur ce créneau parce qu’il est « porteur », parce que les responsables des rédactions n’y connaissent rien, fantasment plus que de raison sur ce sujet et qu’il est donc facile de devenir incontournable sur le sujet. Il suffit de parler d’Anonymous, de Telecomix, de Wikileaks, des FabLabs, des Hackers Spaces.

Je suis un peu mal barré pour parler de ces choses. D’où sans doute mon aigritude (comme dirait Ségolène Royale).

Pour moi, les hackers sont en effet ceux dont on ne parle jamais.

Pourquoi eux ? Parce que comme je tentais de l’expliquer hier soir à Bluetouff en 140 caractères (ça n’a pas marché évidemment), ce sont ceux qui peuvent changer notre monde. Pas en changeant les mentalités, pas en formant les autres, pas en participant au fabuleux monde du « Libre » (et encore ça se discute). Non, en cassant tout ce qui vous est familier.

Ils sont au coeur de votre infrastructure. Ils continuent de traîner dans des réseaux que vous pensez morts, fermés, abandonnés, sans impact. Ils sont capables de mettre à mal Internet et pas simplement par un stupide DDoS présenté par tous les journalistes comme une cyber-guerre.

Ils ont des exploits et des outils comme vous n’en verrez probablement jamais. La beauté du code n’est pas dans WordPress, elle est dans leurs exploits.

De tout cela, on ne peut pas parler. First rule of fight club ? You do not talk about Fight Club.

Question de survie. Si vous voulez durer, vous ne parlez pas de ces choses.

Maintenant, la question évidente : à quoi ça leur sert ?

A rien.

Le chasseur a-t-il intérêt à brûler la forêt dans laquelle il chasse ? Non. Sinon il ne chasse plus. Le hacker dont on ne parle jamais a-t-il intérêt à tout casser ? Pas plus que le chasseur.

Vive la transparence, vive le Libre, vive le full-disclosure !

Il est de bon ton d’être pour la transparence (exemple : Wikileaks), le « Libre » (exemple : Nunux) et le Full-disclosure (exemple : BugTraq).

Comme si tout était noir ou blanc…

Wikileaks, c’est super. Sauf que chez Wikileaks, depuis un moment, la transparence, ce n’est plus tout à fait ça. Nunux, c’est cool. Bien entendu. Mais ce qui est important, c’est l’outil. Pas le fait que ce soit du « Libre » ou du « Propriétaire ». A chacun son outil en fonction de ses besoins. Le « Propriétaire », même avec son rôle néfaste a lui aussi été un agent du chaos dans le développement de l’environnement actuel. Sans lui, pas de développement aussi rapide du « Libre ». Et inversement. Yin/Yang, toussa… Et pour finir, le full disclosure… toujours dans la discussion d’hier avec Martin Clavey (voir image-plus haut), j’essayais d’expliquer que le full disclosure pouvait avoir des répercussions pas très heureuses.

C’est sans doute pourquoi d’autres vieux cons aigris, comme RFP (à qui vous devez sans doute toutes les injections SQL avec lesquelles vous avez joué) avaient planché sur une méthode de responsible disclosure (la RFPolicy). C’est sans doute pourquoi, également, de petits hax0rs à deux cent d’euros avaient lancé le mouvement AntiSecurity et s’étaient fait flamer par les tenants de la bienpensance full-disclosuriène.

Script-kiddiots, journalistes, même combat ?

A lire les articles d’une majorité de journalistes qui ont fait de la cyber-guerre, des hackers chinois, des DDoS des Anonymous, leur fonds de commerce, on se demande si leurs auteurs ne recherchent pas tout simplement la même chose que les script-kiddiots dont ils parlent en les transforment opportunément en  »3||337 hackers » : l’envie d’impressionner les autres (voir à peu près au tiers de l’interview en suivant ce lien).

Dans le temps, quelques vieux cons aigris (que j’aime beaucoup) maintenaient une page  dans laquelle on trouvait la catégorie « Charlatans« . Et franchement, elle mériterait d’être internationalisée et mise à jour parce que les Carolyn Meinel se sont démultipliées, dans un autre genre.

 

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Quand la DCRI cherche à censurer Wikipedia : les admins se dé-op… et paff l’effet Streisand

Saturday 6 April 2013 at 14:52

dcriLa station hertzienne militaire de Pierre sur Haute est au coeur d’une polémique suite à un article probablement un peu trop bien documentée publié sur Wikipedia. La DCRI (Direction Centrale du Renseignement Interieur) n’a manifestement pas trop apprécié que l’on cause des petits dessous des communications militaires.

La page créée en 2009 et qui n’avait pas été éditée depuis juillet 2012, a attitré l’attention du renseignement Intérieur en avril 2013, le 4 avril pour être plus précis.

4 avril 2013 à 11:02 Remi Mathis (discuter | contributions) a supprimé la page Station hertzienne militaire de Pierre sur Haute (Article qui contient des informations classifiées, qui contrevient à l’article 413-11 du code pénal)
22 juillet 2012 à 01:34 Duch (discuter | contributions) a automatiquement marqué la révision 81104004 de la page Station hertzienne militaire de Pierre sur Haute comme relue

Le 4 avril donc, Rémi Mathis (président de Wikimedia France, merci à @lpenet) supprime cette page au motif que cette page contrevient à l’article 413-11 du code pénal :

Est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende le fait, par toute personne non visée à l’article 413-10 de :

1° S’assurer la possession, accéder à, ou prendre connaissance d’un procédé, objet, document, information, réseau informatique, donnée informatisée ou fichier qui présente le caractère d’un secret de la défense nationale ;

2° Détruire, soustraire ou reproduire, de quelque manière que ce soit, un tel procédé, objet, document, information, réseau informatique, donnée informatisée ou fichier ;

3° Porter à la connaissance du public ou d’une personne non qualifiée un tel procédé, objet, document, information, réseau informatique, donnée informatisée ou fichier.

S’en suivent de nombreuses éditions de la page comme le démontre l’historique des modifications :

Capture d’écran 2013-04-06 à 13.59.06

 

L’explication tombe finalement avec ce communiqué de la fondation :

Le 4 mars 2013, la Wikimedia Foundation (la « Fondation ») a été contactée par la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (“DCRI”), une agence de renseignements française. La DCRI a affirmé que l’article “La station hertzienne militaire de Pierre sur Haute” sur la Wikipédia en français contenait des informations militaires classifiées et que la publication de telles informations violait le code pénal français, article 413-10. La DCRI a demandé le retrait de l’article dans son entièreté sans autre explication substancielle.

La Fondation a pris sérieusement ces allégations de menace de sécurité nationale et s’est renseignée sur le sujet. Cependant, il n’est pas vraiment apparent quelle information spécifique la DCRI pourrait considérer classifiée ou de risque important. Sans autre information, nous ne comprenons pas vraiment pourquoi la DCRI croit que l’information de cet article est classifiée. Presque toutes les informations de l’article sont citées par des sources publiquement disponibles. En fait, le contenu de l’article est en grande partie consistant avec la vidéo publiquement disponible dans laquelle le Major Jeansac, chef de la station militaire en question, qui donne un interview détaillé et une visite de la station au reporter. Cette vidéo est maintenant citée sur l’article. De plus, la page a été créée à l’origine le 24 juillet 2009 et a depuis lors été disponible en continu et éditée. Nous ne comprenons pas pourquoi la DCRI croit que l’article est soudain devenu une menace urgente.

Nous avons demandé plus d’informations à la DCRI, avec les phrases spécifiques ou les sections dont ils pensent qu’elles contiennent des informations classifiées. Malheureusement, la DCRI a refusé de fournir plus de détails spécifiques et a réaffirmé sa demande de supprimer l’article entier. Ainsi, la Fondation a été obligée de refuser leur requête en attendant plus d’informations que nous pourrions utiliser pour évaluer complètement leur demande.

Le 30 mars 2013, nous avons découvert que la DCRI, évidemment non satisfaite par la réponse de la Fondation, a contacté un volontaire avec des droits administratifs (un “sysop”) qui réside en France. Ce sysop n’est pas responsable de l’hébergement du contenu de Wikipédia, n’a aucun rôle dans la création de cet article, et ne fait pas partie de la Wikimedia Foundation. Tel que nous le comprenons, le sysop a essayé d’expliquer son rôle limité de volontaire et les a redirigé à nouveau vers le département juridique de la Fondation.

Malheureusement, la DCRI n’a pas accepté cette réponse et a insisté pour que le sysop utilise ses droits administratifs pour retirer immédiatement l’article, ou faire face à des représailles sérieuses et immédiates. Sous la pression de ces menaces, le sysop a retiré l’article comme demandé. Nous contactons le sysop et, s’il le désire, lui apportons notre soutien du mieux que nous pouvons faire pendant cette expérience qui peut faire peur. Nous demandons que vous respectiez sa vie privée puisque nous travaillons sur le sujet.

Il y a eu une importante discussion communautaire relatif à cette suppression et, tel que nous le comprenons, une version à jour de l’article a été par la suite réintroduite par un autre membre de la communauté.

La Fondation Wikimedia, qui maintient l’infrastructure technique de Wikipédia, aurait donc reçu une requête de suppression de la page mais aurait refusé de s’executer au motif que la demande de la DCRI ne présentait pas de motivations suffisantes pour justifier un retrait. C’est suite à ce refus que la DCRI aurait alors jeté son dévolu sur Rémi Mathis qui jouissait alors de droits administrateur. Comme l’explique la fondation sur son blog, des pressions ont très probablement été exercées sur Rémi Mathis qui s’est vu retiré ses droits administrateur. Comme l’expliquent les discussions à propos de cette page, les droit lui ont été retirés pour le protéger des pressions de la DCRI.

Pire, 3 des administrateurs français ayant des responsabilités à Wikimedia France ont abandonné leurs privilèges sur le site pour éviter d’avoir à subir les mêmes pressions que Rémi Mathis… merci la DCRI, ceci est une première mondiale et c’est en France que ça se passe !

Rémi Mathis, contributeur compulsif de Wikipedia n’a pas donné signe de vie depuis jeudi soir et nous ne savons pour le moment pas s’il a été placé en garde à vue. Aux dernières nouvelles, Remi Mathis serait libre, et il va bien.

A l’heure où les grandes oreilles de plusieurs pays s’exposent sur Google maps, il apparait très curieux que la DCRI exerce ce genre de pression sur Wikipedia pour cette page qui ne semble pas révéler de grand secret d’état, d’autant plus que TL7 a même réalisé un reportage sur cette station.

Ci-dessous, la station  d’écoute de la DCRI située à Boullay-les-Troux.

 Capture d’écran 2013-04-06 à 14.37.45

EDIT : Vous avez dit Effet Streisand ? Bingo, la page en question est actuellement la page la plus consultée de Wikipedia, devant celle de Cahuzac … Niveau secret defense, c’est un peu raté :

streisand

EDIT 2 :  Streisand effect partie 2, ce qui devait rester de l’ordre d’une blague gauloise est en train de prendre un tournant un peu plus international… la page de la Station hertzienne militaire de Pierre-sur-Haute est actuellement en train d’être traduite en plusieurs langues (ici en anglais, ici en allemand, et là en Catalan. Et surtout, les médias étrangers ont été alertés et relaient l’information des pressions de la DCRI sur Wikipedia :

 EDIT 3 : Un effet Streisand ne devait pas être suffisant… et paff l’effet Slashdot :

EDIT 4 : La DCRI vient de faire une entrée fracassante sur la page « Effet Streisand » de Wikipedia, là, c’est la grande classe (merci à @Valservant pour l’info)

streisanddcri

Edit 5: la revue de presse d’un fail monumental… c’est secret défense hein, tout va bien.

Une liste des articles sur cette affaire est maintenue ici (thx @AdrienneAlix). On notera les articles de France Interd’Authueil, de Rue89, du Figaro, de ZDNet ou encore sur Le Monde

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Oui, Cahuzac doit revenir à l’Assemblée

Friday 5 April 2013 at 16:23

cahuzac_assembleeJérome Cahuzac a menti, les yeux dans les yeux, à la représentation nationale. Dans le droit Français, ce n’est pas condamnable.

Il a triché sur ses impôts, mais il y a de bonnes chances que ce soit prescrit.

Au final, il est loin, très loin, d’avoir le casier judiciaire le plus chargé de l’Assemblée Nationale. Il est loin, très loin, d’être le seul ministre a avoir menti aux Français et à leurs « représentants », et quand bien même Mediapart nous révèlerait (ce qui est fort probable) que Cahuzac a touché des pots de vin pour permettre la mise sur le marché de médicaments à l’heure où il conseillait Claude Evin, ministre socialiste du gouvernement Jospin (qui veut – on ne rigole pas – moraliser la vie politique) [edit: autant pour moi, c'était Rocard], Cahuzac serait loin d’être le seul à avoir fait une telle chose.

Pour expliquer son exclusion, il va falloir la justifier, et ce n’est certainement pas par un parjure que l’Assemblée peut le faire. Elle serait ridicule, surtout quand on voit le nombre d’anciens ministres ayant eux même menti, qui siègent encore dans cette Assemblée.

La véritable trahison de Cahuzac, ce n’est pas le mensonge, une pratique courante et quotidienne chez les politiques, la trahison de Cahuzac, c’est son aveu. Il a été plus honnête que les autres, somme toute, et pour celà, il doit payer.

 

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De quoi « hacker » est-il le nom ?

Friday 5 April 2013 at 11:00

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DISCLAMER

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Désolé… J’ai grillé des tonnes de zénitude pour éviter de parler de ça, mais je n’en ai plus en stock. Je parle à la première personne parce que cet article reflète mon opinion et non celle de la rédaction. C’est un appeau à trolls et j’anticipe déjà les commentaires variés. J’assume par avance, puisque je vais énoncer mes convictions sur ce sujet, je sais que certains diront que je joue à « je sais tout, vous ne savez rien« . Oui, j’assume ce point notamment au regard du contenu du livre qui sera évoqué plus bas et qui ressemble à une sorte de condensé des articles d’Owni sur la thématique des hackers : j’ai vu dans ce domaine plus de choses que n’en a vu toute l’équipe d’Owni réunie. Donc, oui, je sais tout et vous ne savez rien. Normalement, celui qui sait ne parle pas (Lao Tseu). Notez que je n’ai jamais raconté dans un article ou un livre ce que j’ai vu et que je ne le raconterai pas non plus dans cet article.

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WORD : HACKER

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PROBLEM

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Définir le mot hacker est impossible. La diversité des profils est telle que toute tentative est vouée à l’échec. Ou plus précisément à une réussite partielle. Et partiale. N’importe qui peut reprendre les milliers de tentatives et ressortir les définitions les plus courantes. C’est par exemple ce que vient de faire Amaelle Guiton dans son livre « Hackers, au coeur de la résistance numérique« . Alors reprenons avec elle : il y a les gentils Hackers qui tentent de bidouiller des trucs, de faire faire quelque chose d’inattendu à un logiciel ou à toute autre chose. Les méchants qui sont les « pirates » ou les « crackers ». Vilains ! Qu’on se le dise, les hackers sont cools. Comme si tout était noir et blanc dans ce monde là. Justement, tout est gris (ou arc en ciel).

Attention, hein, ils sont un peu difficiles à rencontrer, mais armés du bon logiciel et en se connectant à l’IRC, on peut discuter avec, tenez-vous bien, des Anonymous. Ou même des membres de Telecomix.

Les journalistes qui se lancent à la poursuite des hackers ont rarement réussi à faire le tour de cette sphère. Ils en ont, et c’est bien normal, une vision partielle. Moi-même… Je n’en connais qu’une partie. Mais je sais une chose. Les hackers, ce n’est pas (uniquement) ce qui est décrit dans ce livre. Les hackers n’ont pas (que) vingt ou trente ans.

Pas plus que ça n’est ce que décrit Jean-Marc Manach qui a découvert ce monde à mes côtés à Transfert. Il doit d’ailleurs se souvenir, comme toute la rédaction de Transfert du « grand débarquement ». Il y avait ce jour là une personne qui est au coeur du vrai monde des hackers depuis tant d’années que cela semble une improbable éternité.

Ce n’est pas Wikileaks. Ce n’est pas Anonymous. Ce n’est pas Lulzsec, ce n’est pas Telecomix.

Si je suis journaliste, que j’ai 25 ou 30 ans et que j’ai visité un FabLab, suis-je légitime pour décrire le monde des hackers ? Non.

Si je suis journaliste et que j’ai visité un Hacker Space, suis-je légitime pour parler des hackers ? Non.

Si je suis journaliste et que j’ai parlé à Julian Assange, suis-je légitime pour parler des hackers ? Non.

Si je suis journaliste et que j’ai échangé pendant quelques mois avec des utilisateurs de l’IRC, suis-je légitime pour décrire le monde des hackers ? Non.

Si je suis un journaliste et que j’ai parlé pendant des mois à un spécialiste de la DataViz, suis-je légitime pour parler des hackers ? Non.

Mais siiii… Bien sûr, je peux le faire. Parler c’est mon métier. Raconter, c’est mon métier.

Mais prétendre être entré « au coeur de la résistance numérique »… Franchement, c’est un peu présomptueux. Le coeur du monde du hack, c’est justement celui où aucun journaliste n’est invité. Parce que ce qui s’y fait, qui est au delà des capacités d’imagination des journalistes, n’est pas considéré par le législateur comme légal et que potentiellement, cela peut modifier en profondeur le monde tel que nous le connaissons. Pour y survivre et durer, la dose de paranoïa nécessaire est énorme. Les journalistes ne sont pas les bienvenus. First rule of fight club ? You do not talk about Fight Club…

Mais sans ces gens-là, pas de hackers du tout. Ils ont construit la route sur laquelle roulent ceux qui sont interrogés aujourd’hui (on est quand même en 2013, pas en 1996, comment peut-on faire des articles généralistes ou des bouquins généralistes sur ce sujet ?) par toute une tripotée de journalistes et qui sont présentés comme « les hackers ».

Alors… Comment faire pour décrire ce monde ?

On ne peut pas.

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DESCRIPTION

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Les hackers, du moins tels que je les vois, se partagent en quelques catégories principales.

+Les fame seekers+ : ils aiment être sur le devant de la scène et font tout pour cela, principalement, parler aux journalistes. Corolaire, ils sont souvent pris par les journalistes pour « les hackers ».

+Les hackers+ : pour vivre heureux, vivons cachés. Vous ne verrez jamais leurs nicks dans un article. Si l’on parle d’eux, c’est sous un autre nom, une autre appellation pour leur team (HFG ou Monsieur patate par exemple).

+Les old school+ : le temps a passé, ils sont parvenus à institutionnaliser leurs équipes (L0pht, Cult of the Dead Cow, CCC, par exemple) et peuvent parler sans risque (Kevin Mitnick par exemple). Leur passé ou leur « côté obscur » est parfois occulté, parfois pas (Chameleon par exemple).

Les script kiddies/kiddiots : ils sont souvent pris par les journalistes pour « les hackers » parce que -whouahou- ils ont changé une page d’accueil ou ont accédé à une base de données MySQL.

Les idéologues : ils attirent l’attention, c’est leur métier. Ils ont un message à faire passer. Souvent important (le libre, c’est bien, le partage c’est mieux, toussa, toussa). Les journalistes les adorent. Ça tombe bien, ils sont souvent très drôles et très pertinents (Richard Stallman par exemple, John Perry Barlow, etc.).

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POC

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wget http://wikipedia.org

cat wikipedia.org | grep hacker > brouillon_du_livre

joe brouillon_du_livre

tapetapetape-ctrlX-ctrlV-tapetapetape-tapetapetape-ctrlX-ctrlV-tapetapetape

Ctrl-kx

Done.

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REFERENCES

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etc.

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GREETZ

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ADM, Le Malin bien entendu, Shiv, Bawd, Nitro, Thana, Vacuum, Neonsurge, Horizon, Xaphan, RFP, Fyodor, Larsen, PAP, and many more.

+–+–+–+–+–+–+–+Oh 4nD f34rj My TypiNg sKiLLz+–+–+–+–+–+I c4n H4z AsCII lUlZ+–+–+

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Source: http://reflets.info/de-quoi-hacker-est-il-le-nom/


François Hollande, Pop-Corn, le #Maroc et Amesys

Thursday 4 April 2013 at 16:22

bloodyamesys

Notre bon président est donc en ce moment même au Maroc. Certains journalistes parlent de choses qui fâchent. Ils se demandent s’il parlera des Droits de l’Homme, bafoués comme il se doit dans ce pays, pas tout à fait une dictature, mais pas loin, pour le moins un Etat policier ? Réponse en fin de séjour. Ce qui est certain, c’est qu’il ne parlera pas du projet Pop Corn d’Amesys.

Et pourtant, il y a tant à dire. Surtout quand on se veut l’antithèse de Nicolas Sarkozy qui avait tant oeuvré pour la mise en place des projets Eagle d’écoute globale des réseaux IP dans certains pays, le long d’un câble sous-marin mis en place par un consortium mené par Alcatel (Libye, Qatar…).

Nous l’avons dit et redit, il n’y a pas de « vide juridique » autour de ces technologies dites duales (le Deep packet inspection -DPI-  peut servir pour administrer un réseau ou pour y repérer les opposants politiques). Relayer le storytelling des autorités, comme l’a fait à plusieurs reprises Jean-Marc Manach, ne rendra pas plus vraies ces élucubrations. Il existe un angle d’attaque juridique très simple que nous avions explicité ici. Ce qui ressort de la lecture des textes, c’est que pour vendre (exporter, c’est vendre, jusqu’à preuve du contraire) un tel produit, il faut une autorisation du premier ministre. Le gouvernement actuel, comme le précédent, valide et permet la vente d’un produit dont tout le monde sait qu’il est destiné à pourchasser sur Internet les opposants politiques.

Ici encore, gauche ou droite, peu importe, pour écraser du talon les Droits de l’Homme au profit de bons gros deals sonnants et trébuchants, ils sont tous là, au garde à vous. François Hollande sait parfaitement qu’Amesys installe un Eagle à Rabat et il s’en contrefout.

En même temps, cela se comprend. La galaxie Amesys est importante dans l’écosystème du complexe militaro-industriel. L’année dernière, par exemple, plus d’un million et demi d’euros ont été facturés en matériel à la Direction Interarmées des Réseaux d’Infrastructure et des Systèmes d’Information de la défense, plus connue sous appellation DIRISI. Une paille.

Mais ce n’est pas tout. Tout ce qui compte comme brigades spécialisées dans la guerre électronique de l’armée française est cliente d’Amesys ou d’une des entreprises de la galaxie Amesys. Ne parlons même pas de Bull. Un jour nous dresserons une liste exhaustive.

Amesys avait en son temps et Reflets et le Canard Enchaîné l’avaient raconté, acheté via une filiale de Bull (ServiWare) pour deux millions de dollars de matériel pour créer l’Eagle marocain.

Le-Canard-enchaîné.11-12-07

 DaHubbleVisionPowa©, la puissance du DPI au service de  Reflets

Les lecteurs assidus de la saga « Bienvenue chez Amesys » le savent, Reflets a planché une soirée et a créé un clone d’Eagle. Nous écrivions à l’époque :

A base de Zer0Days, injectant des chevaux de Troie un peu partout, à base de sondes DPI subtilement placées par des amis administrateurs réseaux, à base de complicités chez des opérateurs de téléphonie, « DaHubbleVisionPowa© » agrège toutes les informations disponibles sur Amesys. A chaque fois que M. Vannier téléphone (vous voulez son numéro pour lui demander pourquoi il fait du business avec des dictatures ou à quoi il a dépensé ses 3000 euros de liquide pour son dernier voyage en Libye, ou encore, pourquoi Amesys a « sponsorisé » le festival mondial des arts nègres à hauteur de 120 .000 euros ?) ses conversations sont automatiquement retranscrites et ajoutées dans les bases de « DaHubbleVisionPowa© », ce qui permet ensuite de faire de la corrélation.

DaHubbleVisionPowa© nous permet d’avancer sans doute aucun que l’année 2012 a été bien remplie avec Pop Corn. Au dernier dernier trimestre par exemple, les déplacements des spécialistes de la chasse aux pédophiles étaient nombreux. Cher Jean-Michel Apathie, nous n’apportons pas de « preuve » de ce que nous avançons, mais nous sommes prêts à le démontrer devant un tribunal. Pop Corn et Finger étaient au coeur des activités Eagle de la galaxie Amesys en 2012.

Il faut bien superviser la construction du nouveau joujou du roi… Et rien n’est trop beau pour notre ami le roi, François Hollande le sait. Le roi du Maroc, Mohammed VI, est d’ailleurs le premier dirigeant étranger à avoir été reçu par le nouveau président français après son élection.

Qatar, mon ami Qatar…

Il est pas gentil le Qatar ? Ce petit émirat qui est prêt à aider tout le monde ? A déverser des camions entiers de sous-sous pour sauver les pays dits développés mais en grande difficulté financière ? En France, pas une semaine sans que l’on entende parler d’un nouvel investissement des gentils Qataris dans un club de foot, une entreprise, les ban lieues, etc.

Dans ce petit Etat très démocratique c’est le State Security Bureau qui s’occupe de payer Amesys. Le  State Security Bureau est une entité indépendante mise en place en 2003, qui ne rend de comptes qu’à l’Emir du pays et qui lutte, notamment, contre le terrorisme et le blanchiment d’argent sale. Sa latitude dans le choix de ses enquêtes est totale. Une véritable entité démocratique, en quelque sorte.

De tout cela non plus, François hollande n’a pas du parler lorsqu’il a rencontré le premier ministre du pays au cours de son premier mois de présidence…

 

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Source: http://reflets.info/francois-hollande-pop-corn-le-maroc-et-amesys/


Chypre : des stress tests pas stressés

Thursday 4 April 2013 at 10:19

banker

Il y a comme une impression de déjà vu. Le temps file et l’on constate qu’à Chypre, comme en Irlande précédemment, les banques qui passaient haut la main les « stress tests » des autorités de régulation bancaire européennes ne sont finalement pas dans un si bon état que ce qu’il semblait. Fin 2011, la European Banking Authority (EBA) menait des tests de « résistances » des banques européennes face à un hypothétique scenario, adverse.

En cas d’aggravation de la crise, resteraient-elles suffisamment capitalisées pour survivre ? Oui, bien sûr pour la très grande majorité, expliquait benoitement l’EBA.

Et parmi les banques passées à la moulinette figurait les désormais célèbres banques « Laïki » et Bank of Cyprus. Dans le pire des cas, l’EBA estimait le ratio Core Tier One (le noyau dur des fonds propres de base nécessaire à une « bonne santé » de l’établissement) à 5.3%  à la date du 31 décembre 2012 pour la Laïki et à 6,2% pour la Bank of Cyprus. Dans le cadre de ses stress tests, l’EBA estimait qu’une banque qui ne passait pas « l’examen » avait un ratio de moins de 5% après application du scenario. Tout devait aller bien, donc pour la ces deux banques.

Chypre n’est pas tombée au fond du gouffre en un jour. Pas plus que l’Espagne, le Portugal, la Grèce ou l’Irlande. Une telle chute se prépare, prend du temps. Et personne n’a rien vu venir ? Pas même l’EBA ? Elle répondra volontiers que les informations financières concernant les banques stressées « sont basées sur des données  fournies par chaque banque, via leurs autorités de tutelle respectives. La précision de ces données est de la responsabilité des banques participantes et de leurs autorités de supervision. L’EBA ne peut être tenue pour responsable d’éventuelles erreurs ».

Pas responsable… Mais coupable ? Peut-être un peu, dans ma mesure où elle a franchement failli à son rôle de supervision du système bancaire européen. D’autant que l’EBA a pour objet de promouvoir une « stabilité du système financier, la transparence des marchés et des produits financiers ainsi que la protection des déposants et des investisseurs ».

Les déposants chypriotes ne lui disent pas merci…

L’apparente légèreté avec laquelle les autorités de contrôle du système financier scrutent les établissement est intrigante. Reflets planche actuellement sur un autre sujet assez proche qui permet de juger de la fragilité d’une banque. Les chiffres qui filtrent sont étonnants et laissent entrevoir un avenir bien sombre.

Pour autant, l’autorité de contrôle française et la fédération française des banques nous ont répondu ne pas disposer de ces chiffres. Voilà qui rassure sur les mesures prises pour encadrer un secteur qui présente un risque systémique fort…

 

 

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Source: http://reflets.info/chypre-des-stress-tests-pas-stresses/