Un article sur les normes et l’interopérabilité (c'est mon job, en milieu médical, en fait). Cela me fait plaisir de lire de la part de S.B.: "le but est l'interopérabilité, que les programmes arrivent à se parler et à travailler ensemble. C'est plus important que de respecter rigoureusement la norme.". D'autant plus quand il y a des zones d'ombres dans la norme.
Une norme, c'est un peu comme la bible: Chacun en fait son interprétation. Il est donc important de raccorder au plus vite les implémentations, afin de voir ce qui marche et ce qui ne marche pas. Testez testez testez.
Sur internet, une norme n'est rien. Même si elle est documentée dans ses moindres détails, elle ne vaut rien s'il n'existe pas au moins une implémentation. Quand l'implémentation arrive, la norme commence à exister vraiment. (On l'appelle "implémentation de référence".)
Et on ne peut considérer une norme comme stable et fiable que s'il existe *plusieurs* implémentations indépendantes.
(Ce n'est pas pour rien si personne n'arrive à lire les documents Microsoft Office: Microsoft n'est pas foutu de respecter la norme qu'il a lui-même pondu sur les documents Office.)
C'est bien pour cette raison que des protocoles comme IPv6 ou SOAP ont eu des débuts difficiles: Les implémentations étaient, au début, incompatibles. Le soucis est que les intérêts commerciaux mettent différentes normes et implémentations en concurrence, pas toujours pour le meilleur de la technologie et l'intérêt des internautes.
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