Avec sa plume incisive, Eric Juillot vous propose aujourd’hui un tour d’horizon des dernières nouvelles venant de Bruxelles.
Une magnifique déclaration d’amour servile de Charles Michel, le « président » du conseil européen, au nouveau président américain : Les États-Unis et l’UE « doivent former ensemble le socle de la liberté, de l’égalité, et d’un ordre international basé sur des règles[1] ».
Michel ignore apparemment que les États-Unis ne se reconnaissent pas d’égaux dans leur lutte magnifique pour le triomphe planétaire de la liberté américaine ; il ignore également certains épisodes fâcheux des vingt dernières années, où Washington ne s’est guère embarrassé de « règles » pour intervenir militairement (Serbie, Irak…).
Il n’a pas non plus entendu parler de l’espionnage massif dont les chefs d’États et de gouvernement européens font l’objet de la part des services américains, bien qu’Édouard Snowden ait permis d’en apprendre beaucoup à ce sujet il n’y a pas si longtemps ; il n’est pas au courant, enfin, que si, en Europe, quelques États comptent en effet sur la scène internationale, l’UE en tant que telle n’a aucune consistance géopolitique ; tout au plus peut-elle servir de relais régional aux intérêts américains et aux accès de « sanctionnite » émanant de ce pays.
Mais peut-être est-ce là la seule ambition de M. Michel, tout à la joie de recevoir, au lieu des coups de griffe de D. Trump, la franche accolade, la tape sur l’épaule et le sourire éclatant dont le gratifiera peut-être J. Biden à l’occasion d’un sommet international.
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