Information de FoxNews qui a beaucoup buzzé hier aux États-Unis – et a été peu reprise.
Elle ne correspond pas forcément à la vision du blog Les-crises, mais est donnée pour information.
Il convient, bien entendu, d’être donc très prudent, et de prendre ceci avec recul.
Ceci étant, la comparaison avec le traitement médiatique de l’information sur Trump et les Russes (également basée sur peu de choses) est intéressante.
Petite revue du “scandale du jour”, ici présenté par l’Obs
Trump a révélé des informations classifiées au chef de la diplomatie russe
Le président américain Donald Trump a révélé des informations hautement classifiées au chef de la diplomatie russe et à l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis lors d’une récente rencontre à la Maison Blanche, affirme lundi le “Washington Post”.
Les informations partagées par le président américain concernaient le groupe Etat islamique et avaient été communiquées par un partenaire des Etats-Unis qui n’avait pas donné l’autorisation à Washington de les partager avec Moscou, précise le quotidien.
Dans un communiqué de presse daté du 27 avril, la Commission européenne a annoncé qu’elle engageait le même jour « une procédure d’infraction contre l’Autriche concernant l’application de la loi autrichienne visant à lutter contre le dumping social et salarial dans le secteur du transport routier ».
Vous avez bien lu, Vienne est poursuivi pour avoir mis en place des mesures protectrices, la Commission estimant que « cette pratique limite le marché intérieur de l’UE de manière disproportionnée ».
Typiquement, les médias grand public américains réagissent à la fuite majeure sur les secrets du renseignement US par une recherche de l’auteur plutôt que de se pencher sur les révélations troublantes, comme le remarque Jesselyn Radack après la publication de “Vault 7”.
Par Jesselyn Radack
C’est la plus grande période de fuites pour l’exécutif [la Maison-Blanche, NdT]. La semaine dernière, Wikileaks a publié un volume énorme et de toute évidence authentique, une mine d’or de documents révélant que la CIA a stocké et perdu le contrôle des outils de hacking qu’elle utilise contre des cibles.
Le sceau de la CIA dans le hall d’accueil du quartier général de l’agence de renseignement. (Photo du gouvernement US)
Exclusif: La famille “royale” néoconservatrice des Kagan compte sur les Démocrates et les prétendus progressistes pour jouer les fantassins dans la nouvelle campagne néoconservatrice qui vise à pousser les Républicains et le président Trump à engager d’autres guerres de « changement de régime ».
Par Robert Parry
La famille Kagan, fleuron de l’aristocratie néoconservatrice de l’Amérique, refait surface après s’être remise de n’avoir pas vu s’accroître son influence – ce que lui aurait offert l’élection d’Hillary Clinton – et d’avoir perdu son pouvoir officiel au début de la présidence Trump.
Raphaël Enthoven est un professeur de philosophie médiatique. Titulaire d’une chronique dans la matinale d’Europe 1 intitulée « La morale de l’info », il y « décrypte une info sous un angle philo. Il fait le lien entre un événement de l’actualité et un auteur, un livre ou une pensée [1] ». En réalité, il se contente le plus souvent de nous confier sa « pensée », c’est-à-dire son opinion, au besoin relevée de quelque référence culturelle et d’un ou deux mots savants, sur la polémique du jour. Nous essaierons de revenir prochainement sur la figure de cette créature médiatique, mi-enseignant mi-chroniqueur, ayant longtemps animé une émission de vulgarisation philosophique sur France Culture, devenu le prototype du fast-thinker, tirant prestige d’une stature (ou d’une posture) de « philosophe » pour distribuer bons et mauvais points avec une outrance digne des plus décomplexés des éditocrates.
En attendant, nous nous devions de saluer sa dernière et originale sortie, contre… les « mélenchonistes abstentionnistes ». Ceux qui auraient attendu du philosophe une démonstration subtile et contre-intuitive reposant sur des raisonnements audacieux en seront pour leurs frais : défendant un point de vue rigoureusement conforme au sens commun éditocratique, martelé partout et à toute heure depuis le lendemain du premier tour, Enthoven y délaisse les concepts philosophiques pour l’expression triviale de ses humeurs et de ses détestations.
Le 7 décembre 2015, dans une chronique d’anthologie, Raphaël Enthoven avait déjà illustré la façon dont la philosophie peut nous aider à comprendre un phénomène social et à en analyser la complexité et les ressorts cachés. Le sujet du jour : l’abstention, ou plutôt les abstentionnistes. Enthoven commence par déplorer la coupable bienveillance dont on fait généralement preuve à leur égard. Grave erreur, nous dit le philosophe, car ce sont en réalité des « fainéants et des ingrats », « des gagne-petit » et « des malhonnêtes », qui « brandissent la nullité des politiques opportunément pour justifier leur flemme », des « irresponsables », des « enfants gâtés » et des « snobs » qui ont « une tellement haute opinion de [leur] propre opinion » qu’ils auraient « l’impression de la souiller en la mêlant à la tourbe des autres ». En clair, « leur comportement ne renseigne pas sur la nullité des élus, mais sur celle des électeurs ». Conclusion : « Abstention, piège à cons ».
Une telle hauteur de vue donne le vertige. Et l’on ne sera guère surpris de le voir remettre le couvert en ce 26 avril 2017. Lui-même se charge d’ailleurs de rappeler ses précédentes « analyses » – que cette élection présidentielle va lui permettre d’affiner encore :