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[Reprise] Législatives en Ukraine, huit mois après Maïdan (Reuters)

Sunday 26 October 2014 at 06:00

Reprise d’un article du NouvelObs, copier-coller d’une dépêche Reuters.

Avec quelques commentaires, à propos du travail de Reuters, dont on serait en droit d’attendre une certaine impartialité, vu que c’est une agence de presse et pas un journaliste lambda…

par Richard Balmforth et Pavel Polityuk

KIEV (Reuters) – Les Ukrainiens élisent dimanche leurs députés, un scrutin qui devrait profondément modifier la composition de la Rada, l’unique chambre du Parlement de Kiev, en évinçant les anciens partisans du président Viktor Ianoukovitch renversé en février par la révolution de Maïdan.

Ces élections législatives, les premières depuis le soulèvement contre Ianoukovitch, ne pourront cependant pas avoir lieu dans les régions de l’Est tenues par les séparatistes pro-russes, pas plus qu’en Crimée, annexée en mars par la Russie.

Hmm, c’est pas un peu gênant – voire dangereux – des élections en pleine guerre civile ? Bon, question bête j’imagine…

En conséquence, seuls 424 des 450 sièges de la Rada devraient être pourvus, les autres restant vacants.

Les insurgés de l’Est entendent quant à eux organiser leurs propres élections début novembre.

Pour ce renouvellement du Parlement de Kiev, c’en est fini des candidatures de gardes du corps ou de maîtresses propulsés en politique par des oligarques complaisants.

FICHRTRE, j’imagine que Reuters a dû faire un travail COLOSSAL pour s’assurer que les milliers de candidats ne rentraient pas dans cette catégorie. Je n’avais pas eu tout à fait les mêmes bruits pour ma part – mais bon, comme ils sont passés de l’ombre à la lumière…

A leur place, on trouve parmi les candidats des militants de Maïdan, la place de Kiev qui a symbolisé la révolte de l’hiver dernier, et des combattants de la guerre contre les séparatistes dans l’Est.

Euh des miliciens candidats en masse, ça ne pose pas un petit problème ?

La nouvelle assemblée issue du scrutin du 26 octobre sera, à n’en pas douter, pro-occidentale et farouchement nationaliste, au grand déplaisir du Kremlin.

Euh et du mien en tous cas, pas par solidarité kremlinesque, mais simplement qu’un gouvernement nationaliste dans n’importe quel pays, ce n’est déjà pas la joie ne général – mais alors vu les nationalistes ukrainiens, c’est tous  aux abris… Enfin, bon, c’est vrai qu’ils sont cons ces Russes de ne pas être heureux d’avoir un gouvernement hostile à sa frontière…

Nadia Savtchenko, lieutenant de l’armée ukrainienne qui servait à bord d’un hélicoptère de combat dans l’est du pays, figure parmi les candidats. Accusée d’être impliquée dans la mort de deux journalistes russes lors des combats en juin dernier près de Louhansk, elle a été capturée par les séparatistes, puis transférée en Russie et se trouve actuellement dans un hôpital psychiatrique à Moscou.

MILITANTS ET MILITAIRES

Le colonel d’aviation Iouli Mamtchour, qui avait tenu tête aux Russes en mars en Crimée en refusant d’abandonner son poste, se présente sous les couleurs du mouvement du président Petro Porochenko.

A 35 ans, Tetiana Tchornovil, militante passée à tabac par des partisans de Viktor Ianoukovitch à Maïdan et veuve de guerre, est candidate du parti du Premier ministre Arseni Iatseniouk.

Lol, “et ancienne directrice de la communication du groupe néo nazi “UNA-UNSO”, mais c’est un détail. Condoléances pour le mari fasciste tué. Chargée de la lutte anticorruption par le nouveau pouvoir, elle a démissionné le 18/08 déclarant : “Quant à la corruption, elle profite à trop de monde, y compris au sein du nouveau pouvoir”. Des détails…

“On ne verra plus de gardes du corps ou de petites amies siéger au Parlement. On aura des gens avec un passé de militants ou de militaires, même s’ils ne connaissent pas grand-chose en droit ou en politique”, déclare le politologue Mikhaïlo Pogrebinski.

Ahhhhhhhhhhh, un type est la source. C’est lui qui a fait le boulot de contrôle ? Ou pas ?

Même avec un Parlement renouvelé, la tâche du président Petro Porochenko s’annonce difficile. Beaucoup lui reprochent la lenteur des réformes et l’accusent d’être parfois trop conciliant avec les Russes.

“Le temps ne joue pas en faveur de Porochenko, j’espère qu’il en est conscient et qu’il ne tardera pas à lancer des réformes“, dit le journaliste Moustafa Nayem, candidat du mouvement présidentiel.

Bah, il a déjà lancé une guerre civile, c’est pas mal… Et il négocie pour avori du gaz. Il peut pas EN PLUS déréguler le code du travail et privatiser en même temps…

Les formations pro-russes, comme le Parti des régions de Ianoukovitch, seront certainement chassées du Parlement. Les communistes, qui soutenaient l’ancien chef de l’Etat, risquent aussi de perdre leur représentation, pour la première fois depuis l’indépendance en 1991.

Ben oui, car le bastion était à l’Est, le méchant prorusse. Communistes à l’extrême Est, Fasciste à l’extrême Ouest – pas bien compliqué à retenir…

Ah tient, il s’intéresse aux communistes d’ailleurs, mais pas aux multiples partis fascistes et fascisants ?

“On va peut-être se retrouver avec un Parlement sans opposition, mais avec une concurrence entre chaque parti pour savoir qui sera le plus nationaliste et l’ennemi le plus déterminé de la Russie“, dit Mikhaïlo Pogrebinski.

Ahhh, “plus d’opposition”, le “rêve démocratique occidental” s’accomplit !

Et purée, que du beau pour l’avenir !

EFFORTS DE PAIX

Petro Porochenko espère être soutenu par la Rada dans ses efforts de paix. En septembre, après les revers subis par les forces gouvernementales, il a fini par accepter un cessez-le-feu, fragile et fréquemment violé depuis lors, et un projet de règlement du conflit.

Mais à Kiev, la haine de la Russie est plus forte que jamais. Sur Maïdan, on peut acheter des rouleaux de papier-toilette ornés du portrait de Vladimir Poutine. Lors des matches internationaux de football, un chant obscène sur le président russe est autant chanté que l’hymne national ukrainien.

Ça prouve tout… Du grand journalisme… J’imagine que PAS UN habitant de Kiev ne se dit qu’avec la Crimée en moins, une guerre à l’Est, une récession colossale, pénurie de gaz, “réformes du FMI”, la conclusion du Maidan n’était peut être pas si formidable…

Des partisans de l’ancien régime ont été agressés pendant la campagne électorale, parfois jetés dans des poubelles.

Bah, un détail, puisque c’est la Démocratie accomplie maintenant…

Les sondages créditent le bloc de Porochenko, qui comprend le parti Oudar de l’ancien champion de boxe Vitali Klitschko, de 30% des voix pour le scrutin de liste qui décidera de 225 sièges.

Ah Porochenko est passé de 55 % à 31 % en 5 mois ? Normal…

Petro Porochenko est assuré du soutien du Front populaire, le parti d’Arseni Iatseniouk, si celui-ci franchit la barre des 5% nécessaire pour entrer au Parlement.

Mais il pourrait avoir besoin également de l’appui de l’ancien Premier ministre Ioulia Timochenko, une vieille adversaire qui dirige le mouvement Patrie, et du populiste Oleh Liachko, chef du Parti radical.

Or Timochenko et Liachko n’ont pas ménagé leurs critiques envers le président, qu’ils jugent trop conciliant à l’égard des insurgés, auxquels il a proposé un statut d’autonomie limitée.

(Avec Natalia Zinets; Guy Kerivel pour le service français, édité par Marc Angrand)

Source  : NouvelObs

Source: http://www.les-crises.fr/reprise-legislatives-en-ukraine-huit-mois-apres-maidan-reuters/


Actu’Ukraine 26/10/2014

Sunday 26 October 2014 at 05:00

Comme c’est un jour d’élections législatives importantes en Ukraine, actu reprenant pas mal d’informations de ces 10 derniers jours (c’est vraiment en vrac, avec les commentaires des butineurs… Pas le temps de faire mieux, désolé).

P.S. on manque de bras pour participer à la création de cette synthèse… Me contacter si vous pouvez aider un peu…

LES REPERCUSSIONS DE LA CRISE UKRAINIENNE AU SEIN DE L’UE
Lignes d’affrontement au Parlement Européen à travers l’exemple de deux députées lettonnes
16 octobre 2014
Iveta Grigula est une députée lettone qui appartenait à une alliance centriste (Verts et Fermiers). En juillet de cette année, elle s’est expliquée sur son choix de rejoindre le groupe europhobe Europe de la Liberté et de la Démocratie directe en prétextant qu’il était inconcevable pour elle de siéger dans le même groupe que la parlementaire letto-russophone Tatjana Zdanoka (La question de la présence d’une forte minorité russophone dans les pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) est très sensible dans ces trois pays depuis leur indépendance).
Elle s’était déjà distinguée par rapport à son groupe parlementaire en signant la proposition demandant des sanctions contre la Russie.
Ce mois-ci, elle a décidé de démissionner ce qui a eu pour conséquences la dissolution du groupe – mais qui s’est déjà reformé grâce au renfort d’un député polonais d’extrême-droite (dont le leader de son parti M. Korwin-Mikke avait déclenché une polémique au Parlement européen en comparant les jeunes chômeurs à des “nègres”. Durant la campagne pour les élections européennes, il avait estimé que “probablement, le Führer du IIIe Reich n’était pas au courant de l’extermination des Juifs”. Mais passons.
LES REPERCUSSIONS DE LA CRISE UKRAINIENNE DANS LES RELATIONS OTAN-UE-RUSSIE
16 octobre 2014
Réaction du M. russe de la Défense Serguei Shoigu aux déclarations d’hier de son homologue américain, selon lesquelles l’armée russe se trouve “sur le seuil” de l’OTAN.
Sondages en Ukr sur l’apparenance à l’OTAN
Prohaine réunion du GT Ukraine/OTAN
17 octobre 2014
« Regardez comme la Russie a mis son pays près des bases de l’OTAN »…
18 octobre 2014
Nouvel édito de Mme Appelbaum-Sikorski sur l’OTAN et la Russie
Une note précise qu’elle est aussi Directeur du Global Transition Programme du Legatum Institute de Londres, lié à un groupe financier du même nom installé à Dubai (originellement à Hong Kong si j’ai bien lu la page de ce site).
19 octobre 2014
UKRAINE
Le 14 octobre 2014 ou la commémoration des 72 ans de la création de l’upa et ses conséquences
14.10.2014 – Kiev – 72 ans de la création de l’UPA
Tandis qu’à la Rada, le Parlement ukrainien, les députés présents tentent désepéremment et “démocratiquement” de voter une loi afin de faire l’UPA et OUN des combattants pour la liberté et l’indépendance (Rappel : http://www.les-crises.fr/u3-6-l-upa-en-action-et-les-massacres-de-la-volhynie/ ) ;
Tandis qu’au même moment, les ultra-nationalistes manifestaient devant ce même parlement et puis jusqu’à tard dans la nuit dans les rues de Kiev (Vincent Parlier https://www.youtube.com/watch?v=8CMMfocweyk&list=UU-R4RhxWho7NYP10QEmxv0g ) ;
Irina Dmitrievna Farion, députée du parti Svoboda, “chantre de la réconciliation nationale” nous livrait sa dernière “pépite” (Vincent Parlier https://www.youtube.com/watch?v=2O5ny9OS6v0&list=UU-R4RhxWho7NYP10QEmxv0g&index=1 ). La dernière d’une longue série que la page Wikipédia en russe ( https://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%A4%D0%B0%D1%80%D0%B8%D0%BE%D0%BD,_%D0%98%D1%80%D0%B8%D0%BD%D0%B0_%D0%94%D0%BC%D0%B8%D1%82%D1%80%D0%B8%D0%B5%D0%B2%D0%BD%D0%B0 ) qui lui est consacrée nous livre : si ce n’était pas si terrible, on pourrait presque en mourir de rire…
(pour les non-russophones, le début de la vidéo suivante de Vincent Parlier https://www.youtube.com/watch?v=P21iV4xpsIw&index=44&list=UU-R4RhxWho7NYP10QEmxv0g )
Juste une en plus qui montre bien le ridicule du fanatisme :en juin 2012 à Lvov, elle a obtenu le licenciement d’un conducteur de bus car ce dernier refusait d’éteindre la station de radio musicale russophone qu’il écoutait malgré sa demande.
Petit présentation rapide :
Actuellement députée de Svoboda de la circonscription de Lvov, elle a commencé sa carrière politique au sein… du Parti communiste en 1987, chose qu’elle a voulu cacher et a nié jusqu’à peu. Elle est actuellement la présidente de la sous-commission responsable de l’Education supérieure.
16 octobre 2014
Arrestation de l’un des manifestants violents devant la Rada, fils d’un candidat aux élections pour Svoboda :
Des manifestations ont également eu lieu à Kharko – Réaction du maire, Kernes
Kharkov : le chant des hooligans (« au couteau ! ») + des gens qui veulent vraiment pas être filmés + un superbe salut nazi
18 octobre 2014
- bilan des manif de cette semaine devant l’administration présidentielle lundi et devant la Rada mardi
Médias
Le “nettoyage” linguistique des médias en Ukraine continue. Après l’interdiction de diffusion d’une quinzaine de chaînes russes, Kiev a aujourd’hui dans sa ligne de mire les journaux papier : Les licences de plusieurs journaux russophones en Ukraine auraient été supprimées pour “séparatisme”
Dans la même veine,Tourchinov, l’ex-président par intérim et désormais président de la Rada, le Parlement ukrainien “[soutient] totalement la position des chefs de bataillons concernant la diffusion inadmissible par des chaînes ukrainiennes de produits médiatiques, en particulier de séries télé, qui héroissent les ennemis de notre Etat (…)”.
En effet, ces derniers ont écrit une lettre publique au Président ukrainien, P. Poroshenko, demandant interdisant la diffusion des séries russophones sur les chaînes de télévision ukrainiennes. Ni une ni deux, dès ce lundi 20 octobre, cette question sera à l’ordre du jour de la Rada.
Rendre la guerre plus belle
16 octobre 2014
TASS nous apprend que le ministere de la defense ukrainienne a demande  a  des cineastes americains de faire des videos pour embellir les  combats  dans le donbass
Coincidence, justement dans gazeta on trouve une video emouvante sur les “heros” qui effectivement sent l’hollywood
18 octobre 2014
Au milieu de la propagande, une description correcte de l’armée ukrainienne.
La Crimée
17 octobre 2014
Loukachenko : c’est l’Ukraine qui a donné le prétexte pour l’annexion de la Crimée http://www.vz.ru/news/2014/10/17/711034.print.html
Khodorkovski et Navalny se sont déclarés récemment en faveur du maintien de la Crimée à la Russie. Analyse de Piotr Akopov sur les raisons de cette prise de position
Le nationalisme, l’ultra-nationalisme
17 octobre 2014
Loukachensko : Yanoukovitch a financé “Pravy Secktor” en pensant l’utiliser comme allié pour lutter contre Batkivchtchina.
Article du KP sur le sort des “Maidan” au gouvernement. Il ne parle pas de Paruby ni de Yarema. (Il est précisé que l’article est financé par la Fondation Renaissance de Soros).
Le bataillon Chakhtiorsk a été supprimé pour causes de : vols, pillages, outrages et disparation de matériel.
18 octobre 2014
Reportage d’une télé russe. Farion : La guerre c’est l’école de la vie.
19 octobre 2014
Une expression pro-OuPA d’étudiants ukrainiens en Pologne sur internet fait un peu désordre
La situation dans le Donbass
17 octobre 2014
Malgré le cessez-le-feu…
18 octobre 2014
L’OSCE refuse d’utiliser des drônes allemands dans le Donbass
Les réfugiés du Donbass ont tenu une réunion à Kiev en demandant aux autorités des logements et des possibilités de travail (un peu plus de 400.000 réfugiés à l’intérieur de l’Ukraine)
Les élections parlementaires du 26 octobre 2014
18 octobre 2014
Voici deux analyses sur les élections de la journaliste Irina Gavrilova :
- les “partis de la paix” sont maintenant mieux placés que “les partis de la guerre”.
Mais il est très difficile de faire des pronostics
La lutte anti-corruption
16 octobre 2014
39 hauts fonctionnaires purgés, la premiere liste vient de tomber
19 octobre 2014
Le chef du Comité de lustration ukr accuse Porochenko et la Rada de sabotage
Gaz
L’hiver approchant, la question du gaz est à nouveau au centre des discussions.Juste avant le sommet Asie-Europe de Milan, Yatséniouk a déclaré (de façon alambiquée) : “L’Ukraine déclare, que Nous sommes un Etat, qui garantit un transit du gaz naturel sans coupure, mais, pour que ce transit soit garanti à nos partenaire européens, il est indispensable de signer des accords avec les compagnies européennes, et nous y sommes prêts”.
16 octobre 2014
Mais rassurez-vous, a la maniere des banques, Bruxelles a effectue des   “stress tests” sur le gaz, en cas de coupure, et tout ira bien, ca sera “relativement indolore”
17 octobre 2014
Porochenko : les paramètres d’un accord sur le gaz ont été trouvés à Milan (Vzgliad)
Kiyv Post : pas de résultats à Milan
18 octobre 2014
Porochenko assure que l’Urkaine aura du gaz cet hiver
19 octobre 2014
Yatseniouk : l’Ukr dispose de 3,1 milliards de dollars pour payer le gaz
RUSSIE
Sanctions, roubles et pétrole
16 octobre 2014
A se demander si les sanctions ne visent pas l’économie de l’UE plutôt que celle de la Russie:
Droit international
16 octobre 2014
La russie se questionne sur le fait que l’ONU n’a pas demande les rapports de l’OSCE sur les charniers decouverts pres de Donetsk
19 octobre 2014
Lavrov répond aux journaux occidentaux qui l’appellent “Monsieur Niet” (surnom déjà donné à son précedesseur soviétique Andreï Gromyko).
L’affaire du « sous-marin »
19 octobre 2014
La presse suédoise assure qu’un mini sous marin russe supersecret pourrait de trouver dans les eaux suédoises
Les autorités suédoises n’ont pas pu confirmer la présence d’un sous marin russe dans les eaux suédoises
Usage de bombes à sous-munitions+HRW
Gediminas Varvuolis and 9 others follow
RTBF info ?@RTBFinfo 3h3 hours ago
Selon @nytimes et un rapport @hrw, l’armée ukrainienne a utilisé bombes à sous-munitions en bombardant #Donetsk http://www.nytimes.com/2014/10/21/world/ukraine-used-cluster-bombs-report-charges.html
@jmf60
Directeur #France #ONG #HumanRightsWatch. Lobby #Diplomatie sur  #droitshumains #droits de l’homme/ #NGO #HRW France director – advocacy  on #humanrights policy.
Luc Mathieu and 9 others follow
jean-marie fardeau ?@jmf60 Sep 5
#Syrie @francediplo @NadalDiplo cite rapport @hrw sur utilisation armes sous munitions par #EI +condamne publiquemt http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=ppfr2014-09-03.html#Chapitre3 …
Le Point ?@LePoint Sep 1
@KenRoth
Executive Director,
Human Rights Watch
Kenneth Roth ?@KenRoth 1h1 hour ago
Most govts have banned cluster munitions but pro-govt #Ukraine forces in east are using them. http://trib.al/vKs7F2f
RBTH ?@russiabeyond 5h5 hours ago
Allegations that Ukrainian army & rebels used cluster bombs in Donetsk -evidence of possible war crimes http://www.nytimes.com/2014/10/21/world/ukraine-used-cluster-bombs-report-charges.html?smid=tw-share&_r=2 … by @ARothNYT
PaulCraigRoberts follows
Sarah Reynolds ?@Sarah__Reynolds Oct 20
Close Human Rights Watch’s (@hrw) revolving door with U.S. gov’t. Take Action with @Roots_Action http://bit.ly/QQ8J72
Un ancien de la CIA au conseil d’administration de Human Right Watch
22/10
Pourquoi les russes ont tort vu par un letton
qui a commencé la crise ukrainienne
Appel de Leon Panetta ex CIA pour fournir des armes lourdes a l’ukraine
Les estoniens veulent faire jouer l’article 5 de l’OTAN
 PISM retweeted
 Marcin Zaborowski @MaZaborowski  ·  Oct 19
#Estonia Ambassador to #Poland: Estonians r believers @NATO Article5 but we must be able to provide for our own security
On commence a se plaindre en Pologne de Prochenko (mauvaise traduction Google mais on comprend…)
Président de l’Ukraine Petro Porochenko dans le dernier son règlement  décidé que 14 pour Octobre est célébrée chaque année une nouvelle
fête nationale – Jour du Défenseur de la Patrie. Où cette date? Eh bien,  le 14 Octobre, 1942 Banderovite basée sur la fraction de
l’Organisation des nationalistes ukrainiens a été formé Armée  insurrectionnelle ukrainienne. Cette formation, contrairement à son nom,
ce n’était pas un insurgé, il n’a pas pris le combat avec l’occupant  alors, ou les Allemands. De plus, collaboré avec eux, et sous ses
ailes a pris de nombreux collaborateurs nazis, y compris les Ukrainiens  de policiers auxiliaires et sinistre SS “Galicia”. Il est difficile
de dire que c’était l’armée, parce que les premières années ne se  battent pas avec les autres branches militaires, mais traitée attraper
frontière cacher les Juifs et le massacre barbare de villages polonais  défense en Volhynie abord, et plus tard en Polésie, en Galicie
orientale et dans le Lublin et des Basses-Carpates en cours. Les  bourreaux l’ont appelé “campagne anti-polonaise,” et en fait c’était un
génocide classique.
Au début de l’action massive pour liquider les Polonais et tout Polonais  en Volhynie a été choisie dimanche, la mémoire orthodoxe des Saints  Pierre et Paul. Les événements les plus dramatiques de la journée ont eu  lieu dans les églises où les gens sont venus à la somme. Il est,  cependant, seulement le commencement
Seulement le dimanche 11 Juillet of 1943, l’UPA a attaqué les Polonais  dans 85 villes et 11 comtés Volodymyr comté horochowskiego. Dans Gurowie  sur 480 Polonais n’ont survécu que 70, dans un village voisin, sur 600 n’ont survécu  que 20, à Orzeszyna sur 340 habitants, 270 Polonais ont été tués…
 

Source: http://www.les-crises.fr/actu-ukraine-26-octobre/


Pourquoi les élections brésiliennes sont importantes, par Greg Grandin

Sunday 26 October 2014 at 04:00

Article de Greg Grandin, The Nation (hebdomadaire américain de gauche), le 6 octobre 2014

Wall Street s’est réveillée un peu triste ce matin puisque sa candidate préférée à l’élection présidentielle brésilienne, Marina Silva, était troisième. Cela signifie que le vote du second tour programmé ce 26 octobre se fera entre la candidate sortante du Parti des Travailleurs Dilma Rousseff et le technocrate néolibéral Aécio Neves. Jusqu’à maintenant, Rousseff était la favorite.

Au cours des deux derniers mois, les marchés financiers ont clairement fait comprendre qu’ils voulaient Silva comme prochaine présidente du Brésil. Ils la voulaient vraiment, vraiment. Il y a un mois, quand Silva montait de façon inattendue dans des sondages qui prédisaient sa victoire, la bourse brésilienne a grimpé en flèche, montant de près de 7 pour cent. Les investisseurs chouchoutèrent le réal brésilien, la faisant, pour une courte période, « la monnaie la plus performante du monde, dans les trois semaines suivant l’annonce de la candidature de Silva, le 16 août et quand les sondages la donnaient en tête ».

Mais Rousseff a rebondi dans les sondages et l’amour a disparu. La semaine dernière, les loups de Wall Street ont exercé leur « veto », en punissant à la fois la bourse et la devise brésiliennes. Le real a chuté à son plus bas depuis six ans et les marchés vécurent leur pire plongeon en une journée depuis trois ans. Les Brésiliens sont habitués à ce genre de choses. Cela arriva chaque fois que le prédécesseur de Dilma, Luis Inácio Lula da Silva se présenta à la présidence (1989, 1994 et 1998) jusqu’à ce que, lorsqu’il remporta finalement le match de 2002, il signe un engagement auprès du Fonds Monétaire International stipulant qu’il contiendrait le déficit budgétaire et ne renégocierait pas la dette extérieure. Pourtant, cette fois, ce ne fut pas suffisant pour sauver Silva.

Les lecteurs anglophones (tel l’acteur Mark Ruffalo, qui fut partisan de Silva jusqu’à ce qu’il apprît qu’elle était chrétienne évangélique opposée au mariage de personnes de même sexe) devraient être excusés d’avoir cru qu’elle avait une chance. Toutes les tribunes de la finance capitaliste – tels le Wall Street Journal et le Financial Times – s’étaient alignées derrière elle à en perdre haleine, et aucun ne le fit plus que The Economist. Sous de gros titres tels que «La poussée Silva» ou «La Mesure de Marina», et «Oh, que les temps changent», le magazine loua ses vertus. À Londres, le Times réclamait un « changement de régime brésilien ».

Marina Silva est impressionnante. Née dans une famille misérable de saigneurs de caoutchouc d’un coin perdu d’Amazonie, Silva est d’ascendance africaine et aurait été la première personne de couleur à diriger le Brésil. En tant que ministre de l’Environnement de Lula, elle a un bon dossier, ralentissant la déforestation en Amazonie et promouvant un environnementalisme de classe qui reconnaissait que la forêt tropicale est un endroit où des gens pauvres vivent et travaillent. Mais au cours de cette élection, elle a pris ses distances avec son passé d’activiste et s’est alignée sur les industries financières et agricoles brésiliennes.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la culture politique du Brésil est compliquée. Il faut être prudent sur un découpage gauche-droite, spécialement tel qu’on le connaît dans la politique des États-Unis. Beaucoup d’activistes dévoués ont rompu avec le PT à cause de la corruption et de sa politique économique et s’abstiendront au second tour. Et, indubitablement, la chute de Silva avait également un rapport avec le moins progressiste des motifs : le racisme.

Malgré tout, Silva en est arrivée à représenter plus ou moins « la droite », au moins en matière économique, par ses promesses de budgets serrés, de taux d’intérêt élevés (au bénéfice des marchés obligataires), et par sa volonté d’aligner le Brésil sur le marché américain. The Economist espère que sa candidature annonce « une inversion de tendance politique en Amérique du Sud, après une douzaine d’années ou plus d’hégémonie gauchiste ».

Peut-être. En plus de cette finale électorale à venir, d’importantes élections se profilent en Argentine, Uruguay et Bolivie – la victoire de la gauche n’est assurée que pour cette dernière [NdT : en effet, le président Morales a été réélu au 1er tour avec 61 % des voix...]. Mais pour l’instant – en admettant que Rousseff l’emporte – il semble que la plus importante économie de la région et la septième du monde continuera à être gouvernée par le Parti des Travailleurs.

Un second mandat sera particulièrement important pour Rousseff dans le domaine des affaires internationales. Depuis son accession au pouvoir en 2003 avec Lula, le Parti des Travailleurs a conduit une politique étrangère clairement indépendante de Washington. D’abord sous Lula, puis avec Dilma, la diplomatie brésilienne n’a pas été « radicale ». Ce n’est ni La Havane des années 1960 ensemençant l’Amérique Latine de mouvements d’insurrection ou envoyant, dans les années 1970, de dizaines de milliers d’hommes de troupe en Afrique australe pour renverser la suprématie blanche soutenue par Washington. Et elle n’a pas été conflictuelle. Ce n’est pas Hugo Chavez se levant aux Nations unies et évacuant d’un revers de main la persistante odeur de soufre de George W. Bush.

Mais, en tant que centre de gravité économique de la région et membre important de ce qu’on appelle les BRICS, le Brésil a été absolument indispensable à la lutte contre Washington dans les domaines du commerce, de la guerre et de la surveillance. Aux Nations Unies, par exemple, en 2004, le Brésil et l’Argentine ont pris la décision sans précédent de partager le siège de deux ans réservé aux membres temporaires latino-américains du Conseil de Sécurité (le Brésil a siégé la première année, l’Argentine la seconde). La coopération s’est poursuivie. L’Argentine siège en ce moment, et le Brésil a soutenu ses efforts pour ralentir la marche de Washington vers la guerre en Syrie (la première fois, à l’automne 2013). Et elle a travaillé avec l’Allemagne à la proposition d’une résolution de l’Assemblée générale sur « le droit à la protection de la vie privée à l’ère digitale » contre l’espionnage de la NSA. Le Brésil a également adopté une loi nationale similaire sur les droits digitaux (Forbes se plaint que cette loi « casse Internet » tandis que l’un des pionniers d’Internet, Tim Berners-Lee, dit que la loi «ouvrira une nouvelle ère – dans laquelle les droits des citoyens de tous les pays seront protégés»).

Sans les manœuvres souvent discrètes du Brésil durant ces treize dernières années, Washington aurait eu la haute main sur bon nombre de problèmes qui auraient fait du monde un lieu plus désagréable, plus instable — étendant son programme d’extradition extraordinaire et de torture en pays tiers, par exemple, en isolant Cuba et le Vénézuéla, en développant le Patriot Act à l’échelle de l’hémisphère ou en institutionnalisant le pouvoir des grands groupes à travers la « Zone de Libre-échange des Amériques ». Les câbles diplomatiques diffusés par Wikileaks il y a quelques années donnent un bon aperçu de la façon dont les diplomates brésiliens ont tout doucement fait dérailler l’agenda hémisphérique américain. À de nombreuses reprises, les représentants de Washington avaient quitté la salle longtemps avant de se rendre compte qu’ils s’étaient fait berner. Lula a reconnu la demande de la Palestine d’un état dans ses frontières de 1967 et Dilma a fermement critiqué l’utilisation disproportionnée de la force par Israël dans son récent assaut sur Gaza.

Plus tôt cette année, l’administration Obama avait espéré obtenir de l’Organisation des États américains qu’elle tance le Vénézuéla à propos de sa réponse à ses manifestations de rue. Mais Dilma connaît le sens de l’expression deux poids, deux mesures. En 2013, elle s’était heurtée aussi à des protestations plus massives que toutes celles du Vénézuéla, contre lesquelles ses forces de sécurité avaient brutalement répondu. Le Brésil, néanmoins, n’a reçu aucune récrimination de Washington. Aussi a-t-elle défendu le Vénézuéla : «Le Vénézuéla a sa propre histoire. Ce n’est pas au Brésil de lui dire ce qu’il faut faire, puisque cela irait à l’encontre de notre politique étrangère. Le Brésil ne commente la politique intérieure d’aucun pays» a-t-elle dit ; «Pour le Brésil, il est très important de toujours regarder le Vénézuéla du point de vue de ses avancées, à travers tout cela, et plus particulièrement en matière d’éducation et de santé.»

Le Brésil est régulièrement accusé par les éditorialistes américains de ne pas « respecter les principes des Nations Unies » ou les valeurs de l’Organisation des États américains parce qu’il ne se joint pas aux chacals pour chasser les ennemis du moment, qu’il s’agisse du Vénézuéla, de la Libye, de la Syrie ou de la Russie. En fait, ne pas procéder ainsi est justement respecter les principes de ces organisations, en particulier la non-agression, le multilatéralisme et la souveraineté. Le Vénézuéla a posé sa candidature, sans rencontrer d’opposition, au siège non permanent réservé à l’Amérique latine au Conseil de sécurité des Nations unies, ce qui reflète une unité régionale qui aurait été mise en péril si Silva avait gagné (son programme électoral appelant à des relations commerciales et sécuritaires rapprochées des États-Unis d’Amérique).

Le Brésil, bien sûr, a ses propres intérêts. Le pays coopère avec l’Argentine à l’ONU, mais il veut son propre siège permanent au Conseil de sécurité. Et Rousseff, traitant les problèmes économiques et les revendications sociales de son pays, a gardé un profil plus bas que Lula et travaille avec Washington, faisant des compromis lorsque c’est nécessaire (certains ont estimé que la résolution sur la vie privée de l’ONU a été assouplie).

Mais il ne fait aucun doute qu’Hillary Clinton, à l’idée de ce que sera sa politique étrangère lorsqu’elle accèdera à la Maison-Blanche, aurait préféré Marina Silva (sans parler de Neves) à Dilma Rousseff à Brasilia.

MISE À JOUR — mardi 7 octobre : Mark Healy soulève un point important, à savoir que la direction de l’influence des marchés financiers a été inversée depuis que Lula a été à plusieurs reprises flingué par les marchés financiers. Maintenant, Wall Street et la City sont portés à emboîter le pas de São Paulo bien davantage que l’inverse. Également, le boom de Silva a été fortement encouragé par le complexe banque-média-business brésilien, que The Economist et d’autres ont rejoint avec enthousiasme. Je pense que c’est une bonne chose, même si j’ai tendance à présumer un « marché financier » mondial avec différents centres régionaux, dont l’influence se déplace dans plusieurs directions à la fois. Enfin, tout le dispositif connu sous le nom de « Wall Street » est un vestige historique, et dès 1956, l’ancien président du Guatemala, pour protester contre le coup d’État de 1954 appuyé par les États-Unis dans son pays, a ouvert son livre, « Le Requin et les Sardines », avec ces questions : « Wall Street, où ça commence ? Où ça finit ?»

Source : The Nation

Traduction par les lecteurs du blog www.les-crises.fr, librement reproductible en indiquant la source.

Source: http://www.les-crises.fr/pourquoi-les-elections-bresiliennes-sont-importantes/


[Reprise] 13 raisons de réélire Dilma Rousseff

Sunday 26 October 2014 at 03:03

Vu la recherche d’objectivité et d’équilibre dans nos médias (eh, des non-néolibéraux qui réussissent, c’est inacceptable !), un point de vue pro-Rousseff

Frei BETTO (Brasil de Fato), 15 septembre 2014

Je voterai pour la politique nationale de participation sociale ; pour le maintien des quotas dans les universités ; pour l’Enem, le Pronatec et le ProUni ; et pour l’augmentation du pourcentage du PIB investi dans l’éducation.

1. Malgré les aléas et les contradictions du PT et du gouvernement actuel, je voterai pour Dilma pour que soient améliorées les politiques sociales qui, au cours des 12 dernières années, ont sorti de la pauvreté 36 millions de Brésiliens.

2. Je voterai pour que le Brésil continue d’être indépendant et souverain, libre de l’ingérence de la Banque mondiale et du FMI, loin des exigences de l’Union européenne et critique des actions impérialistes des USA.

3 Je voterai Dilma pour l’intégration de l’Amérique latine et des Caraïbes ; pour un soutien solidaire aux gouvernements de Cuba, du Venezuela, de la Bolivie, de l’Équateur et de l’Uruguay ; et pour l’autonomie de la CELAC et du Mercosur.

4 Je voterai Dilma pour le respect du droit de grève et des manifestations publiques, inscrit dans la Constitution, sans criminalisation des mouvements sociaux et de leurs dirigeants.

5 Je voterai Dilma pour la politique nationale de participation sociale ; pour le maintien des quotas dans les universités ; pour l’Enem (1), le Pronatec et le ProUni (2) ; et pour l’augmentation du pourcentage du PIB investi dans l’éducation.

6 Je voterai en faveur du programme Mais médicos (Plus de médecins) qui, grâce à son action préventive, a fait diminuer le taux de mortalité des nouveaux-nés à 15,7 pour 1000.

7 Je voterai pour un accès facilité au crédit et pour l’augmentation annuelle du salaire minimum, afin d’élargir le pouvoir d’achat des familles brésiliennes, pour que le voyage aérien ne soit plus le luxe des classes riches.

8 Je voterai pour que le travail-esclave dans les fermes de l’agro-industrie soit sévèrement puni et que les propriétés concernées soient confisquées en faveur de la réforme agraire.

9 Je voterai pour que la police fédérale reste non partisane, et qu’elle puisse procéder à des arrestations même de membres du gouvernement, et qu’elle continue la lutte contre le trafic de drogue, la contrebande et l’activité néfaste de ceux qui pratiquent le change illégal de monnaie.

10 Je voterai pour que l’inflation soit maintenue sous contrôle et, qu’au Brésil, la croissance de l’IDH (Índice de Desenvolvimento Humano – Indice de développement humain) soit considérée comme plus importante que le PIB. Si notre PIB augmente peu, notre IDH est le deuxième dans le monde derrière les États-Unis, compte tenu de la taille de la population (3).

11 Je voterai pour que notre diplomatie reste indépendante, alliée à des causes justes, sans que l’on soit obligé enlever ses chaussures à la douane nord-américaine (4) et sans devoir approuver le terrorisme guerrier des États-Unis, qui dissémine larmes et souffrance dans de nombreuses régions de la planète.

12 Je voterai pour la préservation du Marco Zero de l’Internet (5), sans ingérence des géants des télécommunications, qui ne s’intéressent qu’à la marchandisation des réseaux sociaux et à la garde du contrôle de la communication numérique.

13 Je voterai, enfin, pour un Brésil meilleur, même si le gouvernement actuel est contradictoire et incapable de promouvoir des réformes structurelles ni de punir les responsables des crimes de la dictature militaire. Cependant, je crains la régression et, dans la conjoncture actuelle, je n’échangerai pas le connu contre l’inconnu.

Frei Betto

Source : Le Grand Soir

Source: http://www.les-crises.fr/13-raisons-de-reelire-dilma-rousseff/


[Reprise] Élections présidentielles au Brésil : l’histoire vraie et tragi-comique d’un plantage politico-médiatique français

Sunday 26 October 2014 at 02:03

Cuisant revers pour Le Monde, France Inter, Nicolas Demorand, Arnaud Leparmentier…

C’est démontré : en dépit des prédictions de nos médias, les Brésiliens ne peuvent être réduits à un peuple de footballeurs décidés à faire payer à leur présidente la défaite de leur équipe (« équipe » et pas « pays ») au « mundial ».

En effet, candidate à sa réélection, Dilma Rousseff a remporté dimanche 5 octobre 2014 le premier tour du scrutin avec 41,48 % des voix. Ses deux principaux concurrents ont obtenu 33,6 % et 21,29 %

Le Monde et France Inter ont (mal et trop tôt ) voté.

Nicolas Demorand présente ainsi son éditorialiste, Arnaud Leparmentier, directeur-adjoint de la direction du Monde : il veut « sortir le Parti des Travailleurs » au Brésil. Il est 18 heures 55, le 29 septembre 2014, quand France Inter, radio publique que nous finançons tous, nous explique qu’il faut virer la présidente d’un pays ami.

Et le journaliste du quotidien vespéral « de référence » de confirmer : « Oui, notre choix est fait pour dimanche prochain, nous voulons que la présidente sortante s’en aille… » avant de nous lire son pamphlet outrancier, troué par des oublis et entaché de mensonges : « Lula à la fin de son mandat et Dilma Rousseff ont eu tout faux » et cette dernière « ressemble de plus en plus à sa voisine argentine, Cristina Kirchner, qui fait elle aussi n’importe quoi en économie… » tandis que Marina Silva, la concurrente de Dilma Rousseff « a mis de l’eau dans son vin, de l’eau libérale… ».

Nicolas Demorand : « Ah, ça vous plaît, ça ! ». Arnaud Leparmentier : « Oui, ça me plaît…. Elle est pour l’autonomie de la banque centrale, pour la rigueur budgétaire, pour moins d’interventionnisme d’État […], les marchés s’envolent dès que Marina Silva progresse et ils ont raison, parce que le saut dans l’aventure ce n’est pas de faire le pari de Marina Silva, c’est prendre le risque de continuer avec Dilma Rousseff. Le Brésil a besoin d’une alternance. »

Demorand, espiègle, conclut ainsi ce tract radiophonique : « À voté ! ».

Des chiffres truqués

L’éditorialiste, absent à l’école de journalisme quand fut expliqué que l’information doit primer sur les idées (« Des faits, des faits, des faits ! »), distord la réalité. Par exemple, il dit : « le Brésil est à l’arrêt : sa croissance a même été négative au premier semestre ». Selon la banque centrale du Brésil, la croissance est de 0,7 % cette année. De plus, s’il ressasse que Marina Silva est « socialiste », il ne précise pas qu’une de ses principales conseillères est liée à la plus grande banque du Brésil.

Le quotidien Les Echos contredit Le Monde et France Inter

Et (ô paradoxe !) les auditeurs (trop nombreux) qui ne lisent pas Le Grand Soir doivent aller chercher dans un quotidien (privé) économique et financier la vérité qu’une radio publique occulte : « Dilma Rousseff a cependant marqué des points sur le front social. Chômage au plus bas, allocations familiales pour les plus démunis, logements sociaux, “importation” de médecins étrangers (surtout Cubains) pour renforcer les effectifs dans les quartiers mal desservis… Même si la réduction des inégalités a marqué le pas depuis trois ans, “Dilma” peut se targuer d’avoir réduit la misère à 1,7 % de la population, selon des chiffres confirmés par l’ONU. » (Les Echos, 29 septembre 2014, jour de l’édito d’Arnaud Leparmentier).

Les urnes brésiliennes parlent et clouent le bec des enfumeurs français

Le Monde.fr (avec AFP et Reuters, 06.10.2014 à 09h23) en convient : « Dilma Rousseff a finalement été épargnée dans les urnes, dimanche 5 octobre ».

Admirons le « finalement » et le « épargné ».

Un coude à coude à 20 mètres de distance

« Les deux Brésiliennes sont au coude à coude » constatait Arnaud Leparmentier dès le début de son « édito » (à 0,56 minutes). Sa clairvoyance politique et celle de France Inter, qui a offert une tribune à ce spécialiste, ont été bafouées dans les urnes puisque le « coude à coude » annoncé entre Dilma Rousseff et la « socialiste » Marina Silva s’avère être un écart de 20 % et que la chouchou d’Arnaud Leparmentier n’est même pas au second tour, à 11 % derrière Aecio Neves, le candidat de droite déguisé en social démocrate.

Pour que Dilma Rousseff soit battue au second tour, après avoir « finalement » obtenu un score dont aucun candidat français n’oserait rêver, il faudrait que les électeurs de Marina Silva ex-militante du PT pendant 30 ans et ex-ministre de l’Environnement de Lula votent pour le candidat de droite.

Et maintenant on attend d’Arnaud Leparmentier…

La gestion de la France par Nicolas Sarlozy, puis par François Hollande, ayant donné les résultats que l’on sait, on attend l’éditorial d’Arnaud Leparmentier appelant à voter pour un autre candidat et une autre politique en 2017.

De gauche, si cela lui est possible.

Vladimir Marciac (pour Le Grand Soir).

Écouter l’édito de France Inter (Source) :

Dilma Rousseff, Marina Silva et Aécio Neves


Source : Vladimir MARCIAC, Le Grand Soir, 06/10/2014

Source: http://www.les-crises.fr/l-histoire-vraie-et-tragi-comique-d-un-plantage-politico-mediatique-francais/


Revue de presse internationale du 26/10/2014

Sunday 26 October 2014 at 00:01

Hommage au blog d’Olivier ;-) beaucoup de crises en cours et en perspectives. Merci aux contributeurs de cette revue.

Source: http://www.les-crises.fr/rdpi-26-10-2014/


[Reprise] “Marina Silva est le nouveau Gandhi”

Saturday 25 October 2014 at 04:03

Rétrospective amusante, toujours sur le rôle des médias. Énorme propagande de l’Express du 15 septembre…

Cette candidate “verte de droite anciennement de gauche”a été largement éliminée le 5/10 alors qu’elle bénéficiait d’un incroyable soutien médiatique, surtout dans nos médias… Je reprends ce papier éloquent, regardez le second par contraste.

Le second tour a lieu demain, opposant Rousseff au candidat de droite. D’autres papiers demain.

Par Emmanuel Errard, fondateur des Jeux écologiques, et Franck laval, porte-parole de l’ONG VertLibre.

Le 5 octobre, le Brésil se choisira un nouveau dirigeant pour succéder à Dilma Rousseff. Deux de nos contributeurs, engagés dans la cause écologiste, font une véritable déclaration d’amour à Marina Silva, qu’ils voient carrément comme “l’Obama brésilienne”.

Aujourd’hui, tous les sondages s’accordent à dire que Marina Silva, issue du fin fond de l’Amazonie, accédera à la fonction suprême de chef d’état du Brésil, dans les semaines à venir. Cela serait un évènement historique autant pour le Brésil que pour la planète toute entière, vu le poids économique, démographique et écologique de ce pays.

En ce début de 21ème siècle marqué par un risque climatique inédit dans l’histoire de l’humanité, l’élection d’une femme au coeur pur, intègre, honnête, peut réussir à mener le bien commun d’une civilisation perdue entre ancien et nouveau monde.

Le principal atout de Marina Silva est d’être une femme au service de l’humain. Elle arrive au moment où les citoyens en ont marre! Marre de voir les politiques incapables d’affronter la transition d’un système à bout de souffle. Marre de voir la corruption s’emparer du monde économique et politique! Marre de voir les guerres de religion être toujours d’actualité. Marre de voir nos sociétés nous faire croire que la surconsommation des produits et donc des ressources rend heureux. Marre de ne pas voir un modèle éducatif d’avenir pour nos enfants. De par son humanisme, son intégrité et sa vision du monde, Marina Silva est le nouveau Gandhi dont nous avons tous besoin pour avoir, enfin, de nouveaux repères, pour avancer et aider nos enfants à marcher vers un monde plus juste, plus humain et durable. Ce n’est pas seulement le Brésil et les brésiliens qui vont en profiter mais toutes les femmes et les hommes de la planète.

Marina Silva incarne le renouveau

Cette femme frêle, au regard franc, a le pouvoir charismatique des grands de ce monde car elle a aussi les armes pour combattre. Surnommée la panthère, Marina a tout pour être réellement influente, un moral d’acier trempé et une morale à toute épreuve forgés au fil de son chemin de vie… Marina Silva, est née dans une famille récoltant le latex en Amazonie. Analphabète jusqu’à l’âge de 16 ans, elle prend conscience de la nécessité de la lutte des ‘petits’ face aux gros propriétaires de l’Amazonie, et s’en va à la ville pour suivre des études en faisant des ménages.

Lancée dans la politique sur les traces de son mentor, Chico Mendes connu pour sa lutte pour la préservation de la forêt amazonienne, assassiné en 1988, elle devient députée du Parti des travailleurs pour son État puis la plus jeune sénatrice à l’âge de 36 ans; elle devient ministre de l’Environnement de l’ex-président Lula de 2003 à 2008. Sans concession, elle démissionne pour ne pas avoir été soutenue dans ses grands combats comme la lutte contre la déforestation… A l’élection présidentielle de 2010, elle crée la surprise avec son minuscule Parti des Verts en obtenant près de 20% des voix.

Aujourd’hui Marina Silva incarne le renouveau. Ce signal que la planète attend doit être officialisé, partagé. Une date clé peut être capitale pour incarner ce positionnement, le 23 septembre 2014 : Jour du Sommet de 2014 sur le Climat organisé à New-York au siège de l’ONU, par le secrétaire général, Monsieur Ban Ki-Moon. Marina pourrait alors annoncer qu’elle va oeuvrer si elle élue en octobre prochain, pour les brésiliens mais aussi à l’échelle de la Planète face au péril climatique et mettre en place des pratiques dès le plus jeune âge pour amener une dimension coopérative et des valeurs humaines nécessaire au développement humaniste dans un environnement sain dont le monde et les générations futures ont besoin pour reprendre l’élan, l’espoir, le dynamisme d’une civilisation éclairée et durable.

Comme vous m’avez dit, Marina, à propos des Jeux Ecologiques mondiaux, paraphrasant les mots de Victor Hugo “Rien n’est plus puissant qu’une idée venue à temps, mais si nous ne saisissons pas cette opportunité maintenant, il sera trop tard pour la jeunesse et l’avenir de l’humanité”.

Marina Silva est une chance pour le Brésil, les Nations et les hommes du monde entier!

Source : L’Express, 15/09

Source: http://www.les-crises.fr/marina-silva-est-le-nouveau-gandhi/


[Reprise] Marina Silva, nouvelle droite sud-américaine

Saturday 25 October 2014 at 02:03

Rétrospective amusante…

1er octobre 2014

Le premier tour de la présidentielle au Brésil aura lieu le 5 octobre. Les deux candidates, Marina Silva et Dilma Rousseff, la présidente actuelle, sont au coude à coude dans les sondages. Mais qui est vraiment Marina Silva ? Un décryptage de Vadim Kamenka pour l’Humanité Dimanche HD430.

La course à la présidentielle au Brésil se polarise autour de l’affrontement entre Dilma Rousseff et Marina Silva. Mais l’enjeu demeure le même qu’au Venezuela, en Bolivie, en Équateur et en Argentine  : la continuité d’une politique progressiste ou le retour à un projet néolibéral déguisé. L’échec de Dilma Rousseff signifierait le retour triomphal de la droite dans un des plus importants pays d’Amérique du Sud (1). Car « Là où le Brésil va, l’Amérique latine ira », affirmait, en son temps, le président Richard Nixon en 1971. Il ne faut surtout pas se tromper sur la victoire de Marina Silva  : c’est « l’annulation de tous les progrès réalisés depuis 12 ans », affirme Samuel Pinheiro Guimaraes, ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du Brésil.

Derrière la candidate du Parti socialiste brésilien (PSB, centre-droit), qui se présente comme une figure nouvelle, il y a des grands groupes privés opposés aux intérêts publics et aux droits sociaux obtenus au fil des années. Baisse du chômage, hausse du salaire minimum et des budgets de l’éducation et de la santé  : Lula et Dilma ont permis d’accroître le niveau de vie de la population. « Il faut bien se rendre compte que 40 millions de Brésiliens ont pu sortir de la pauvreté depuis 2002. Bien sûr que le projet du Parti des travailleurs (PT) n’est pas révolutionnaire et d’importantes inégalités sociales et régionales demeurent. Mais c’est dû au régime constitutionnel qui est un présidentialisme de coalition », rappelle le chercheur Jean Ortiz.

Dilma Rousseff, faute de réforme, applique une politique de conciliation, qui ne rogne pas sur les profits des entreprises, et ne bouscule pas les privilèges des puissants. « Cette politique est causée par la dépendance du PT vis-à-vis du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) au Parlement qui limite sa marge de manœuvre et aux nombreux liens des parlementaires avec des grands groupes. Toute possibilité de changement politique avec le Congrès actuel est impossible », analysait le dirigeant du Mouvement des sans terre (MST), João Pedro Stedile (1).

Du coup, les tensions sociales sont palpables depuis les grandes mobilisations en juin 2013. Pour Frédéric Louault, professeur à Sciences-Po et auteur de livres sur le Brésil, « Cette colère des Brésiliens n’était pas dirigée contre la politique de Dilma. Les frustrations étaient locales comme à Sao Paulo, un État dirigé par le PMDB ». Ces mouvements ont trouvé une place importante dans les médias. À l’instar des autres pays sud-américains, ces derniers sont concentrés entre les mains de familles puissantes et sont une arme clé dans la bataille idéologique. Ces médias soutiennent clairement la candidate Marina Silva qui joue sur son histoire personnelle pour se poser en candidate écologiste, qui entend dépasser le clivage droite-gauche…

Son programme ne laisse pourtant guère de doute sur son orientation néolibérale  : indépendance de la Banque centrale, réduction de l’investissement du pays dans le secteur énergétique (« présal »), sortie du Mercosur pour le remplacer par des accords bilatéraux et aucune opposition aux cultures transgéniques. Le sociologue brésilien Emir Sader explique  : « L’autonomie de la Banque centrale est l’un des dogmes les plus fondamentaux du néolibéralisme. Cette autonomie provoque l’affaiblissement de l’État et le renforcement de la centralité du marché. La maîtrise de la politique monétaire doit servir le renforcement d’un modèle de développement économique recherchant une meilleure répartition du revenu national. Enlever cette capacité affaiblit toute la politique distributive. »

La candidate écologiste incarne donc cette « nouvelle droite » sud-américaine. Elle s’attaque aux alliances régionales (UNASUR, CELAC) en voulant relancer le traité de libre-échange avec les États-Unis – bloqué par la victoire de Lula en 2002 – et son équipe de campagne regroupe des anciens ministres des gouvernements de droite, comme Andre Lara Resenda, Giannetti da Fonseca ou Neca Setubal, l’héritière de la banque Itaú, une des plus grandes banques privées brésiliennes.

Source : Investig’Action

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Brésil : Marina Silva ne laisse aucun doute sur son projet

Emir SADER, 6 septembre 2014

(Marina Silva est ex-membre du Parti des travailleurs (PT) et a été sénatrice avant de devenir ministre de l’Environnement du gouvernement Lula de 2003 à 2008. Candidate à l’élection présidentielle de 2010 pour le Parti vert du Brésil, elle arrive troisième avec près de 20% des voix. Après avoir échoué à créer son propre parti, elle rejoint en 2013 le Parti socialiste brésilien (PSB) et aurait occupé le poste de vice-présidente en cas de victoire du candidat Eduardo Campos pour l’élection présidentielle de 2014. Après la mort de ce dernier dans un accident d’avion le 13 août 2014, elle est désignée candidate du PSB.)

Il y a quelques semaines, Marina Silva a lancé sa candidature à la présidence du Brésil. Dans son programme, trois points se distinguent par leur importance : l’indépendance de la Banque centrale, une importance moindre donnée au Pré-sal et au Mercosur, ce dernier étant remplacé par des accords bilatéraux. Ces trois points ne sauraient être plus plus significatifs, car ils entrent directement en conflit avec les orientations des gouvernements de Lula et de Dilma. Les trois, ensemble, pointent sur un projet d’orientation nettement néolibérale.

L’autonomie de la Banque centrale est l’une des thèses les plus préconisées par les recettes néolibérales. Elle provoque l’affaiblissement de l’État et le renforcement du centralisme du marché, alors que cette indépendance de la politique monétaire est normalement l’oeuvre du gouvernement, qu’il applique à un modèle de développement économique inextricablement lié à la répartition du revenu. Retirer au gouvernement son contrôle de la politique monétaire et la laisser soumise à l’influence directe des acteurs du marché – en particulier du système bancaire privé – revient à déplacer la capacité de ce modèle à soumettre l’équilibre budgétaire à des politiques distributives, en se soumettant, au contraire, à la centralité de l’ajustement fiscal, recherché par le néolibéralisme.

Diminuer l’exploration du Pré-sal revient à jeter par-dessus bord la capacité du Brésil à s’affranchir en termes de politique énergétique, de disposer d’une grande quantité de ressources provenant de l’exportation, ainsi que de consacrer 7,5 % de ces ressources à l’éducation et 2,5% à la santé, conformément à une décision déjà adoptée par le Congrès.

Ce serait aussi une politique suicidaire en termes de développement technologique du Brésil, et diminuerait l’impulsion économique obtenue par les immenses demandes exigées par l’exploration du Pré-sal.

Ces positions se complètent – et gagnent leur plein sens – lorsqu’on examine ce que peut vouloir dire diminuer l’importance du Mercosur et développer des accords bilatéraux. Le MERCOSUR a signifié jusqu’ici la politique de priorité des accords régionaux face au Traité de libre-échange avec les États-Unis, prêché par le gouvernement de Fernando Henrique Cardoso et bloqué par la victoire de Lula en 2002.

Minimiser l’importance du Mercosur, en réalité, signifierait nier l’importance de toute la gamme des instances d’intégration développées et créées ces dernières années : la Banque du Sud, le Conseil sud-américain de la défense, l’Unasur, la Celac, ainsi que les Brics et leurs accords nouvellement établis, qui comprennent la Banque de développement et le Fonds de réserves de soutien aux pays ayant des problèmes de devises.

Le programme ne dit pas clairement de quel type d’accord bilatéral il s’agit, mais il est à craindre que ce soit, surtout, des accords avec les États-Unis et les pays centraux du capitalisme. Il sera alors impossible au Brésil de continuer dans le Mercosur, et aboutira, peut-être, à une rupture totale du pays avec tous ces organismes et une réinsertion radicale et subordonnée à la sphère des États-Unis, avec toutes les conséquences régionales et mondiales que cela suppose.

Il ne fait aucun doute que la forme de l’affrontement électoral a changé, avec la polarisation autour de Marina Silva et de Dilma Rousseff, mais le contenu reste le même : continuité du gouvernement postnéoliberal du PT ou retour à un projet néolibéral, maintenant déguisé de quelques – assez peu – oripaux et déclarations écolos (Marina a déjà déclaré qu’elle n’a jamais été contre les cultures transgéniques) ou un prétendu renouvellement de la politique, au-dessus des partis et de la polarisation gauche-droite, tout en regroupant à droite toute derrière elle.

C’est un vrai cadeau pour la droite brésilienne et pour les États-Unis, qui étaient près de voir leurs candidats et ses thèses éliminées une fois de plus. Le monopole privé des moyens de communication – le véritable parti de la droite – sans doute obtiendrait une grande victoire, dans le cas où sa nouvelle candidate parviendrait à vaincre le gouvernement du PT – objectif unique, par n’importe quel moyen, de la droite brésilienne et de Washington. C’est ce qui est en jeu maintenant au Brésil.

Marine indique clairement la nature de son projet par ses positions, mais également en regroupant dans la coordination de sa campagne électorale des noms connus du néolibéralisme : Andre Lara Resenda, ancien ministre des gouvernements Collor de Melo et Cardoso ; Giannetti da Fonseca, notoire idéologue néolibéral, et Neca Setubal, héritière de la Banque Itaú, l’une des plus grandes banques privées brésiliennes. Avec ces positions et cette équipe, l’ex-leader écologiste Marina Silva se convertit pleinement au néolibéralisme.

Emir Sader

Source : Le Grand Soir

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Épilogue :

“La candidate écologiste brésilienne Marina Silva a officiellement apporté son soutien, dimanche, au candidat social-démocrate [Traduction : de droite] Aécio Neves, qui affrontera la présidente sortante Dilma Rousseff au second tour du scrutin le 26 octobre.” (Source : France24)

Source: http://www.les-crises.fr/marina-silva-nouvelle-droite-sud-americaine/


Revue de presse du 25/10/2014

Saturday 25 October 2014 at 00:10

Un spécial “dette” dans les thèmes Crise Financière et Europe ; la France abordée sous les angles de la pensée politique, géopolitique et sociétale ; le retour de la guerre froide ; un petit tour sur les marchés boursiers et une rubrique Réflexion des plus recommandées. Bonne lecture.

Source: http://www.les-crises.fr/rdp-25-10-2014/


Quand l’AMF protège le monopole bancaire de la fraude boursière…

Friday 24 October 2014 at 05:00

Reprise d’un article de Libération.

Manipulation: Bourse Direct condamnée à 250 000 euros d’amende


Le siège de l’AMF à Paris; la Commission de régulation de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé jeudi avoir infligé une amende de 250.000 euros à la plateforme boursière Bourse Direct (Photo Fred Dufour. AFP)

Le siège de l’AMF à Paris; la Commission de régulation de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé jeudi avoir infligé une amende de 250.000 euros à la plateforme boursière Bourse Direct Le siège de l’AMF à Paris; la Commission de régulation de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé jeudi avoir infligé une amende de 250.000 euros à la plateforme boursière Bourse Direct (Photo Fred Dufour. AFP)

La Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé jeudi avoir infligé une amende de 250.000 euros à la plateforme boursière Bourse Direct (groupe Viel & Cie) pour ne pas avoir décelé et déclaré une manipulation de cours d’un de ses clients.

La Commission des sanctions, une instance indépendante au sein du gendarme boursier, a finalement décidé d’une somme supérieure à la sanction de 150.000 euros que l’AMF avait requise mi-septembre.

En revanche, Jean-Marie Puccio, le particulier incriminé, n’a été condamné qu’à 75.000 euros d’amende, nettement moins que les 350.000 euros requis contre lui.

M. Puccio, qui investissait presque chaque jour en Bourse depuis le début des années 2000, procédait en plusieurs phases pour laisser croire à un fort mouvement d’achat sur un titre donné.

Après avoir provoqué une hausse artificielle de la valeur par des achats agressifs, effectués dans un premier temps, il en profitait en revendant ces titres. En même temps, il annulait des ordres d’achat passés en grand nombre pour encourager le mouvement. Au total, 30 valeurs sont concernées.

La Commission a considéré que ces ordres «n’étaient pas passés dans l’intention d’être exécutés et étaient susceptibles, par leur nombre et leur volume, de donner des indications fausses ou trompeuses sur la demande», a expliqué l’AMF dans un communiqué.

Elle a cependant limité le montant de l’amende en raison de «la situation financière précaire de M. Puccio» et a estimé que la publication sur certains forums d’avis sur les valeurs concernées, «sans informer les éventuels lecteurs des positions qu’il détenait sur celles-ci», ne constituait pas un chef d’accusation séparé.

En ce qui concerne Bourse Direct, la Commission lui reproche de ne pas avoir été en mesure de détecter la manipulation, par «manque de moyens dévolus», alors qu’un responsable de la société avait lancé en 2009 et 2010 des avertissements sur la question.

«En effet, en dépit de la multitude d’alertes paramétrées par la société, celle-ci n’était pas en mesure de les traiter efficacement, notamment en les croisant les unes avec les autres, ce qui lui aurait permis de détecter par exemple des annulations d’ordres suivies d’un renversement de position», a noté l’AMF.

«La Commission a décidé, ce qui est assez rare pour être souligné, d’aller au-delà des réquisitions du Collège de l’AMF et de prononcer une sanction pécuniaire de 250.000 euros», a-t-elle souligné.

Source : Libération, dépèche AFP

Commentaire

On apprend ici avec plaisir que l’AMF s’occupe moins des blogueurs, et plus du contrôle de la Bourse.

Rien à dire sur la sanction du comportement incriminé.

Si ce n’est juste un petit détail : des ordres qui «n’étaient pas passés dans l’intention d’être exécutés et étaient susceptibles, par leur nombre et leur volume, de donner des indications fausses ou trompeuses sur la demande», c’est JUSTEMENT un des principes souvent utilisés dans le trading haute fréquence (HFT) réalisé par les ordinateurs des banques ! Avec des pourcentage d’annulation d’ordres atteignant parfois 90 % ! Lire par exemple ici ou ici. (les pros du sujet apprécieront, et sont chaudement invités à laisser un commentaire, merci)

L’ancien président de l’AMF avait déclaré :  le 5 octobre 2011 « qu’il était quasiment impossible de démontrer d’éventuelles manipulations de cours liées au HFT du fait de sa structure opaque et des manques de données durablement exploitables via le carnet d’ordres »…

Bref, en pratique, c’est illégal pour les particulier mais possible pour les ordinateurs…

En conclusion, je rappelle que je défends l’idée de revenir à des cotations uniques par jour et à l’interdiction de ce genre de pratiques.

Pour être moins radical dans un premier temps, comme me le confiait un grand pro du sujet, il serait aussi possible simplement de :

Source: http://www.les-crises.fr/quand-l-amf-protege-le-monopole-bancaire-de-la-fraude-boursiere/