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[Pourquoi il a gagné] Trump comme on ne vous l’a jamais montré…

Thursday 10 November 2016 at 06:00

Les médias ont montré – à raison – la large face sombre de Trump.

Il l’ont même montrée jusqu’à plus soif, jusqu’à l’hystérie.

Notez que, pour l’essentiel, cette face problématique, dangereuse, écœurante, n’est, la plupart du temps, que celle du parti Républicain dans son ensemble.

Mais le gros problème – vous le savez si vous avez l’habitude de lire ce site – est qu’on ne nous a pas montré l’autre face, celle qui l’a fait gagner. Et sans cette face, il était évidemment bien impossible de concevoir sa victoire – d’où le naufrage médiatique…

Cette face est parfois plaisante – car on peut estimer qu’il a raison, que c’est du bon sens. Parfois, simplement drôle, avec le bagout du personnage. Parfois “populiste” (nouvelle insulte, mais qui, souvent, fait juste une moyenne avec tous nos “élitistes”). Parfois aussi d’un cynisme révoltant – mais qui parle aussi à beaucoup de gens… Bref, elle existe, et le métier d’un journaliste est de la montrer.

Je vous propose donc quelques vidéos glanées sur le web, qui sont des montages sous-titrés de moments forts de ses meetings – non vus à la télé…

Incise (vu qu’on en parle après – et c’est savoureux quand on a entendu les réactions du jour en Europe, 87e naufrage de notre diplomatie) :

Le discours au diner “Bonnes blagues” d’Al Smith, le 20/10/16 – avec les parties que les médias n’ont soigneusement pas reprises, surtout celle sur… les médias :

Il y a aussi celle-ci :

Et une dernière vidéo, en version d’abord courte :

Et en version longue :

Après, c’est du débat politique et démocratique…

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N.B. : j’ai cherché sur Youtube, mais je n’ai pas trouvé d’équivalent à ce dernière montage constitué uniquement de phrases de Trump, qu’il me semble important d’avoir entendues. Et je n’ai pas le temps de refaire un tel montage, d’où la reprise (les médias n’ont qu’à faire leur boulot… Signalez d’autres liens si vous en avez). Je précise cependant clairement que je ne partage nullement les valeurs du site ayant réalisée cette vidéo (qui ne pose, elle, aucun souci), bien au contraire, comme les habitués de ce blog le savent.

Source: http://www.les-crises.fr/pourquoi-il-a-gagne-trump-comme-on-ne-vous-la-jamais-montre/


Victoire de Trump : un échec de la mondialisation financiarisée, par Romaric Godin

Thursday 10 November 2016 at 01:26

Je vous mets aujourd’hui quelques réactions intéressantes…

Source : La Tribune, Romaric Godin, 09/11/2016

Le succès de Donald Trump est le reflet d'une crise de la mondialisation. (Crédits : CARLO ALLEGRI)

Le succès de Donald Trump est le reflet d’une crise de la mondialisation. (Crédits : CARLO ALLEGRI)

Comme dans le cas du Brexit, ce sont les populations des régions désindustrialisées qui ont fait basculer l’élection présidentielle étasunienne.

Quatre mois et demi après le vote en faveur du Brexit, ce que les observateurs jugeaient largement « improbable » s’est encore produit. Donald Trump, milliardaire fantasque, ouvertement xénophobe et isolationniste, sera le prochain président des Etats-Unis d’Amérique et, partant, « l’homme le plus puissant du monde ». Comment en est-on arrivé là ? La réponse à cette question que le monde entier va se poser est en grande partie économique. Les victoires du Brexit et de Trump sont le produit à la fois d’un lent phénomène à l’œuvre depuis trois décennies, la mondialisation financière, et de sa crise, débutée en 2007.

Le succès de Donald Trump s’est appuyé sur un double mouvement : il a convaincu une grande partie de la classe moyenne dans des Etats où elle domine comme la Floride, mais aussi les populations des régions désindustrialisées de la Rust Belt de Pennsylvanie, du Michigan, de l’Ohio et du Wisconsin. En gagnant ces Etats qui étaient tombés aux mains des Démocrates en 2012, le milliardaire a fait pencher la balance de son côté. Le phénomène est exactement le même que le 23 juin au Royaume-Uni où le vote avait basculé en raison du vote des régions désindustrialisées du nord de l’Angleterre et du Pays de Galles. Or, ce mouvement peut s’expliquer par un échec d’une mondialisation couplée à une financiarisation avancée.

La « mondialisation heureuse »…

La mondialisation qui a débuté au milieu des années 1990 est le fruit de la financiarisation entamée dans les années 1980. Lorsque les entreprises se sont retrouvées face à des actionnaires – souvent des fonds financiers – ayant des objectifs de rendements élevés, elles ont maximisé leurs bénéfices par une relocalisation de leur production dans les pays à bas coût, provoquant une désindustrialisation des pays développés. Ce phénomène a longtemps été compensé par une croissance des profits qui étaient alors réinvestis dans les marchés financiers. Ceci a permis de construire l’idée qu’il y avait une « mondialisation heureuse » pour les citoyens des pays développés qui gagnaient bien davantage d’un côté ce qu’ils perdaient de l’autre. Et, effectivement, dans les années 2000, le phénomène a bien fonctionné. Mais il a fonctionné sur du sable : le crédit et des bulles financières.

… et sa crise

En 2007, avec la crise des subprimes, ce mythe est tombé. Le monde de la finance a explosé, prouvant que l’un des éléments clés du nouveau système économique mondial ne pouvait plus fonctionner. Et dès lors, c’est tout le système qui s’est grippé, parce que les effets négatifs de la mondialisation n’ont progressivement plus pu être compensés et dissimulés. La crise des pays émergents à partir de 2012 a rendu le moteur de cette mondialisation inopérant. Certes, encore une fois, le crédit, par une politique ultra-expansionniste des banques centrales, a pu permettre le retour à la croissance, notamment aux Etats-Unis, mais cette croissance est désormais impuissante à réduire la colère, le mécontentement et la peur d’une grande partie de la population.

La mondialisation financière a en effet, en accroissant la division du travail au niveau mondial, désertifié des régions entières sans proposer d’alternatives. Lorsqu’une usine ferme dans le Michigan, rien ne la remplace réellement. L’argent gagné par cette délocalisation est réinvesti dans les centres financiers et profite à ces zones, mais nullement aux « victimes » de la désindustrialisation. Or, en traitant la crise de 2007-2008 comme une crise financière pure, en évitant de réfléchir à de nouveaux modèles économiques en cherchant avant tout à « revenir en arrière », les dirigeants étasuniens, comme européens, ont amplifié le phénomène. Le retour de la croissance n’a pas seulement été plus faible (la croissance potentielle des Etats-Unis a été divisée par deux), elle est aussi toujours aussi mal répartie, sur le plan social, mais aussi géographique.

Sentiment de déclassement

Les gains de la croissance – désormais plus faibles – continuent à irriguer un système financier qui ne voit guère de raison d’aller investir dans l’économie réelle, encore moins dans celles des régions les plus touchées par la désindustrialisation. A quoi bon chercher à améliorer la productivité lorsqu’il est possible de produire à bas coût en Asie et de disposer d’une main d’œuvre bon marché dans les pays développés ? La mondialisation financière a conduit à un recul général de l’investissement public et privé et c’est aussi une des clés du Brexit et de la victoire de Donald Trump. Les populations touchées par la désindustrialisation ont alors été contraintes soit de sortir du marché du travail, soit d’accepter des emplois dans les services, souvent précaires, mal rémunérés et à temps partiel. Le phénomène « d’ubérisation » a encore accéléré le phénomène en créant des emplois sans investissement dans le potentiel productif. Aux Etats-Unis, la participation au marché du travail est au niveau de 1977 et le nombre de travailleurs à temps partiel « subi » est de 5,5 millions de personnes. C’est le revers de la « destruction créatrice » schumpétérienne chère aux défenseurs de la mondialisation. Ces derniers ont oublié que ce que créait leur destruction était une immense insécurité et un immense sentiment de déclassement. Ce dernier sentiment s’est naturellement répandu dans une grande part de la classe moyenne pour qui la paupérisation est évidemment le cauchemar absolu. Le retour à la croissance aux Etats-Unis n’est alors pas seulement insuffisant, il est inopérant pour comprendre le comportement électoral des populations.

Effets de la crise de 2007

Rien d’étonnant alors à ce que les populations de la Rust Belt ou de la Floride aient cherché la rupture avec cette logique de « mondialisation heureuse ». Rien d’étonnant à ce que ces populations aient rejeté une Hillary Clinton beaucoup trop identifiée avec cette mondialisation financière. Rien d’étonnant non plus à ce que les discours d’un riche aventurier aient séduit des Etasuniens confrontés au risque de la paupérisation. En proclamant vouloir « rendre l’Amérique à nouveau grande », Donald Trump a fait écho à ce sentiment de déclassement des populations étasuniennes. Les victoires des discours nationalistes et protectionnistes sont avant tout le reflet de l’échec social de cette mondialisation qui a fragilisé des pans entiers de la population tout en minimisant en permanence la réalité de cette fragilisation. C’est le fruit d’une crise économique débuté en 2007 dont les dirigeants du monde entier n’ont pas encore réellement mesuré l’ampleur, ni la vraie nature. Les peuples se chargent de leur rappeler.

Ce qui se passe en 2016 nous rappelle que les effets des crises financières et économiques sont plus durables et plus profondes qu’on ne le croit habituellement. Celle qui a débuté à l’été 2007 a désormais des effets politiques concrets. Les deux pays qui, dans les années 1980, avaient mené la « révolution conservatrice » qui avait conduit à la mondialisation financière viennent de fermer cette page de leur histoire suite à la crise de ce même mouvement. Un nouveau système économique mondial est en construction et sa construction sera nécessairement pénible. On n’en est ici que dans la phase « négative » de destruction de l’ancien système. C’est évidemment la phase la plus risquée. En réalité, aucun pays du monde développé n’est à l’abri parce que ce phénomène est présent partout. Et l’Europe ne fait évidemment pas exception, loin de là.

En finir avec les mythes de la mondialisation

On peut se lamenter sans cesse de chaque « victoire du populisme ». Mais on peut aussi tenter de comprendre ces victoires et les logiques qui président aux choix d’électeurs qui sont souvent moins « irrationnels » qu’on veut bien le croire. La défaite des « élites » est aussi le signe que ces élites ne perçoivent pas les enjeux actuels. Continuer à présenter le libre-échangisme comme la solution miracle, défendre à tout prix la « destruction créatrice », refuser toute politique industrielle fondée sur un équilibre territorial, prôner des « réformes structurelles » qui accélèrent le phénomène de la baisse de la productivité, défendre un système financier qui est une des sources des maux de l’économie contemporaine : tout ceci ne peut conduire, au final, qu’à donner sa chance à des opportunistes qui, en plaçant le « bon » discours, parviennent à cristalliser à leur profit les mécontentements légitimes. La victoire de Donald Trump est un appel à en finir avec certains mythes. C’est un appel à revenir à des politiques plus proches des inquiétudes du monde. Si les politiques européens ne l’entendent pas, d’autres Brexit et d’autres Trump sont inévitables.

Source : La Tribune, Romaric Godin, 09/11/2016

Source: http://www.les-crises.fr/victoire-de-trump-un-echec-de-la-mondialisation-financiarisee-par-romaric-godin/


Trump président, par Jacques Sapir

Thursday 10 November 2016 at 00:30

Source : Russeurope, Jacques Sapir, 09-11-2016

La victoire de Donald Trump a secoué les Etats-Unis et surpris le monde. Elle traduit la montée d’une vague de colère des classes populaires contre ce que l’on appelle les « élites ». Elle signe une réaction historique contre la fracture sociale, mais aussi idéologique et culturelle, aux Etats-Unis qui a vu se développer une politique, mais aussi des médias « hors sol ». Ces mêmes médias qui ont mené une campagne hystérique en faveur d’Hillary Clinton sont aujourd’hui brutalement désavoués. Ils devraient en tirer les leçons ; il n’est pas sûr qu’ils le fassent.

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Une victoire, une défaite, un regret

Il y a eu, et c’est évident, des relents racistes dans la campagne menée par Donald Trump, mais les observateurs qui s’y sont attachés et qui n’ont voulu voir que cela ont oublié l’essentiel : cette vague de fond qui montait depuis des mois contre la « finance », contre Wall Street. L’élection de Trump c’est, symboliquement, la victoire de la vie réelle sur la vie virtuelle. Cette élection témoigne aussi, en creux, de ce que le bilan de Barack Obama n’est pas aussi bon que ce que la presse veut bien nous en dire, et que l’économie américaine ne s’est toujours pas relevée de la crise de 2007-2009.

Cette vague, elle aurait pu prendre aussi une autre direction. Bernie Senders, le candidat malheureux de la primaire démocrate, l’incarnait aussi, à sa manière, et certainement de façon plus politique que Donald Trump. C’est la responsabilité historique de « l’establishment » démocrate, des caciques du parti qui n’ont pas hésité à manipuler cette primaire, qui ont outrancièrement avantagé Hillary Clinton, que d’avoir permis la victoire de Donald Trump. Retenons ici la leçon. La gauche peut vaincre quand elle renoue avec le peuple, jamais quand elle se fourvoie avec les financiers et les grands patrons, la caste journalistique et des artistes aussi changeants qu’inconstants. C’est l’un des enseignements de cette campagne et de cette élection, et il valide en partie la stratégie de Jean-Luc Mélenchon.

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Mais, cette victoire et d’abord et avant tout la défaite d’Hillary Clinton. Elle est apparue comme la candidate de la finance ; ses liens avec les grandes banques d’affaires de Wall Street – dont Goldman Sachs – étaient notoires. Elle copinait avec les plus riches et les plus connus. Les liens financiers allaient au-delà, et le rôle de la Fondation Clinton restera à élucider, en particulier ses relations avec les dirigeants de certains pays comme l’Arabie Saoudite et le Qatar. Son comportement, ce mélange de négligence et d’arrogance dont elle a fait preuve dans l’affaire de ses courriels (le emailgate) a été rejeté par une majorité d’américains. Ses positions interventionnistes et aventuristes en politique étrangère ont aussi contribué à effrayer aussi une partie de l’opinion.

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Les conséquences

L’élection de Donald Trump aura des conséquences importantes, que ce soit aux Etats-Unis mêmes ou dans les relations internationales. Il devra en un sens donner rapidement satisfaction à cette majorité d’américains qui a vu son niveau de vie baisser alors que celui d’une petite minorité explosait. Le vote des états de l’ancienne ceinture industrielle des Etats-Unis, ce que l’on appelle la « ceinture de la rouille » ou rustbelt est à cet égard typique du mouvement qui a porté Trump à la présidence. Il devra aussi reconstruire le parti républicain, dont une partie de l’élite s’est détournée de lui. Le fait que les républicains demeurent majoritaires au Congrès pourrait l’y aider. Mais, sa politique sera tiraillée entre l’aile la plus réactionnaire du parti et sa volonté de satisfaire ses électeurs, en lançant en particulier de grands programmes d’investissements publics. Il devra, symboliquement, réconcilier les américains avec eux-mêmes alors qu’ils sortent divisés de cette campagne qui a été vue par une grande majorité comme calamiteuse.

Mais, c’est bien dans les relations internationales que les conséquences de l’élection de Donald Trump vont progressivement marquer le plus grand changement. Le Président nouvellement élu n’a pas fait mystère de sa volonté d’améliorer les relations des Etats-Unis avec la Russie, de mettre fin à la sur-extension de l’appareil militaire américain, de revenir à une vision plus réaliste des échanges internationaux, loin des dogmes du libre-échange. L’heure ne sera plus aux grands traités internationaux, comme le TAFTA ou le CETA. Le protectionnisme est de retour, et il faudra le penser si l’on veut en tirer tous les avantages et mettre en œuvre ces « démondialisation » raisonnée que j’appelais de mes vœux et qui semble aujourd’hui inévitable. Acceptons-en donc l’augure, tout en comprenant que la politique d’un pays comme les Etats-Unis ne bascule pas en quelques jours ou en quelques semaines.

Mais, il est clair que l’élection de Donald Trump est porteuse d’espoir pour les relations avec la Russie, et que la posture de confrontation adoptée par Washington, que ce soit sur l’Ukraine ou sur la Syrie, ne sera pas maintenue. C’est aussi un point positif de cette élection. Souhaitons que cela soit aussi compris dans les pays européens qui ont – stupidement – décidé de maintenir les sanctions contre la Russie.

Les conséquences pour l’idéologie européiste

Plus généralement, cette élection rebat les cartes aussi pour l’Union européenne. Ce n’est pas par hasard si l’ancien Premier-ministre italien, Enrico Letta, dit qu’il s’agit de l’événement le plus important depuis la chute du mur de Berlin. Les élites européistes ont perdu un soutien décisif dans la présidence américaine[1], et cela se sent tant aux réactions de Juncker et Tusk, qu’à celles d’Angela Merkel ou de François Hollande. A l’inverse, les personnalités politiques qui contestent cet européisme, de Nigel Farage à Beppe Grillon, en passant par Marine le Pen, se réjouissent de cette victoire de Donald Trump.

Bien entendu, on tentera d’entonner le fameux couplet sur l’Europe fédérale, et l’on cherchera à ranimer les feux moribonds d’une intégration européenne. Mais, les divisions entre les Etats de l’UE ne disparaitront pas par enchantement. Les intérêts de ces Etats vont rester ce qu’ils sont, opposés à toute intégration. Il faudra donc bien, un jour où l’autre, en tirer les conséquences et revenir à cette politique des Nations qui n’exclut d’ailleurs pas la coopération et l’amitié entre ces dites Nations. A se refuser à cela, les dirigeants européistes prennent le risque d’aggraver la colère qui, elle aussi, bout dans l’Union européenne. Les dénis de démocratie ont été trop nombreux, trop systématiques. Ces dirigeants sont menacés de connaître, à leur échelle et dans leurs conditions, le sort d’Hillary Clinton.

Il est cependant peu probable qu’ils comprennent que nous avons changé d’époque, certes non du fait de cette élection présidentielle qui n’est qu’un élément de plus dans le changement, mais bien parce que nous vivons aujourd’hui, et depuis plus de dix ans, le grand retour des Nations. Rien n’est plus dramatique que quand des élites, qu’elles soient politiques ou culturelles, se cramponnent à une vision du monde que la réalité a dépassée et démentie. On peut, jusqu’à un certain point, vivre dans une bulle. Mais, à un moment donné, cette bulle éclate et il faut payer au prix fort ce monde d’illusions que l’on a construit.

[1] http://www.lastampa.it/2016/11/09/esteri/russia-e-destre-europee-esultano-lue-relazioni-transatlantiche-pi-difficili-KpVb6IQVQoRjaEBIeyH2fM/pagina.html

Source : Russeurope, Jacques Sapir, 09-11-2016


Source: http://www.les-crises.fr/trump-president-par-jacques-sapir/


Le programme économique de Donald Trump en sept thèmes clés, par Christian Chavagneux

Thursday 10 November 2016 at 00:01

Une intéressante analyse de Christian Chavagneux…

Source : Alter-eco plus, Christian Chavagneux, 09/11/2016

Certaines propositions du candidat Donald Trump vont à l’encontre des intérêts des entreprises. Le Président les mettra-t-il en oeuvre? ©DAMON WINTER/THE NEW YORK TIMES-REDUX-REA Donald

Certaines propositions du candidat Donald Trump vont à l’encontre des intérêts des entreprises. Le Président les mettra-t-il en oeuvre?
©DAMON WINTER/THE NEW YORK TIMES-REDUX-REA

Donald Trump sera le 45e Président des Etats-Unis. Il faut donc aller regarder de près ce qu’il a annoncé en matière économique lors de sa campagne. Son programme peut être résumé en quelques grandes mesures phares censées définir le futur de l’Amérique.

1/ Moins d’impôts

La fiscalité a été l’un des thèmes phares de la campagne. Sur ce point, Trump vise une réduction d’impôts de 4 400 milliards de dollars sur dix ans, soit l’équivalent chaque année de 6 % du total des recettes fiscales. Tous les Américains bénéficieront d’une baisse d’impôts avec le nombre de tranches d’imposition ramené de sept à trois (12-25-33 %). De plus, des réductions d’impôts seront offertes pour aider à l’éducation des enfants. Les plus fortunés sont privilégiés avec une diminution du taux d’imposition marginal pour la tanche la plus haute (de 39,6 % à 33 %) ainsi que par la suppression de l’impôt sur les successions qui ne touche aujourd’hui que celles supérieures à cinq millions de dollars. L’Amérique de Trump a des chances de devenir encore plus inégalitaire.

L’Amérique de Trump a des chances de devenir encore plus inégalitaire

Coté entreprises, le nouveau Président veut ramener le taux d’imposition sur les bénéfices de 35 % à 15 % pour toutes les sociétés. Il a également promis de proposer aux entreprises qui conservent une partie de leurs bénéfices à l’étranger, notamment dans les paradis fiscaux, de les rapatrier au taux d’imposition réduit de 10 %. Le coût fiscal d’une telle baisse d’impôt serait de l’ordre de 1 500 milliards de dollars.

2/ Plus de dépenses d’infrastructures

Donald Trump a annoncé un plan de développement des infrastructures de 1 000 milliards sur dix ans. Un crédit d’impôt sera offert aux entreprises privées qui lanceront des projets. Ceux-ci seraient financés avec du capital privé, à 85 % par de la dette. Il est certain que les Etats-Unis ont aujourd’hui besoin d’un effort en la matière qui pourrait démarrer dès 2017 et apportera un soutien à la croissance.

Le candidat a promis que sa politique budgétaire sera, au final, neutre grâce à 1 800 milliards de recettes supplémentaires issues du surcroît de croissance entraîné par les baisses d’impôts, 1 800 milliards de plus grâce aux autres mesures de relance de l’économie. Le tout est accompagné d’une baisse de 800 milliards des dépenses publiques, notamment par une diminution du nombre de fonctionnaires (mais incluant une hausse des dépenses militaires qui passeraient de 3 % du PIB à 6,5 %).

Un plan de relance à 1 000 milliards

Si on retombe bien sur les 4 400 milliards de baisse d’impôts promise pour les ménages, le coût de la diminution de l’impôt sur les sociétés n’est pas pris en compte. De plus, selon les calculs de Florence Pisany, spécialiste de l’économie américaine à Candriam, il faudrait que l’économie américaine connaisse une croissance moyenne de 3,5 % au cours des 10 prochaines années pour obtenir ce résultat, ce qui paraît pour le moins incertain. Les plans budgétaires de Trump conduisent plutôt au final à un accroissement du déficit budgétaire et de la dette des Etats-Unis. Une situation supportable si la croissance est au rendez-vous, qui prend le risque d’un dérapage de la dette sinon.

3/ Arrêt de la lutte contre le changement climatique

Donald Trump a promis d’arrêter le plan climat de son prédécesseur qui visait en particulier à réduire l’activité énergétique liée au charbon (une mesure bloquée par la Cour suprême) pour engager à l’inverse une relance de l’investissement dans l’extraction de charbon, ainsi que du pétrole et du gaz offshore.

Les régulations environnementales seront remises en cause

Les régulations environnementales seront remises en cause. Donald Trump veut retirer la participation des Etats-Unis à l’accord de Paris issu de la COP 21. Il a également suggéré durant sa campagne de relancer le projet d’oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis.

4/ Moins de commerce international

Un autre grand thème de la campagne a porté sur le commerce international. Pour Trump, c’est l’une des causes des problèmes d’emplois aux Etats-Unis. Le candidat a annoncé vouloir condamner la Chine pour manipulation de son taux de change et vol de propriété intellectuelle, imposer des droits de douanes sur les produits chinois (jusqu’à 45 %) et mexicains (jusqu’à 35 %) afin de favoriser l’achat de produits locaux.

Il a également annoncé la fin des grands accords commerciaux : il veut renégocier l’Alena avec le Canada et le Mexique, sortir du Partenariat transpacifique avec les pays d’Asie. Nul doute que le TAFTA est également mort dans ce contexte.

Les Etats-Unis pourraient ainsi contribuer aux forces actuelles allant dans le sens d’une démondialisation. Mais les multinationales américaines devraient faire entendre leur voix.

5/ Moins d’immigrés

[…]
Suite à lire sur Alter-eco plus, Christian Chavagneux, 09/11/2016

Source: http://www.les-crises.fr/le-programme-economique-de-donald-trump-en-sept-themes-cles-par-christian-chavagneux/


Bernard un jour, Bernard toujours…

Wednesday 9 November 2016 at 23:15

Parce que… Bernard !

Après ça :

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il y a eu ceci en août :

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Dans ces conditions, avec une telle boussole qui indique le Sud, les médias ne peuvent pas dire qu’ils n’ont pas pu prédire la victoire de Trump ! (et je ne parle même pas des analyses argumentées de Michael Moore ou Scott Adams par exemple).

Mais pas de souci, BHL a donc été logiquement invité ce matin sur LCI… Et on a eu le festival :

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… extraordinaire… Je ne commente pas.

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…car les élites, elles se battent toujours pour la Démocratie, forcément !

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… et quand on est une élite démocrate, eh bien on est contre l’alternance, évidemment !

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C’est le genre de connerie que je garde pour le ressortir dans 4 ans, on va rire…

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… bien sûr… Bon BHL suicide plutôt les autres nations, je le reconnais.

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… eh oui, car le contribuable du Wisconssin, il est là pour payer des impôt à notre place !

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Eh oui, Trump, Assad, Poutine, Marc Dutrou, même combat !

Tiens, juste après, André Bercoff parle de sa rencontre  avec Trump :

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C’est du Trump ça – et évidemment, ça plait aux électeurs…

Source: http://www.les-crises.fr/bernard-un-jour-bernard-toujours/


Donald Trump, 45e président des États-Unis

Wednesday 9 November 2016 at 09:01

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Bonne nouvelle : Hillary Clinton a perdu.

Mauvaise nouvelle : Donald Trump a gagné.

Les sondeurs se sont donc encore trompé dans les grandes largeurs – dépassant largement le Brexit.

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Les derniers sondages allaient de +6 à -3 – il est vraiment temps pour les sondeurs de retravailler la notion ‘”d’échantillon représentatif”…

Les “déplorables“, souffrant durement des ravages de la globalisation, ont en effet toujours le droit de vote… Leur colère a donc été plus forte que leur peur.

Trump a gagné nettement (306 grands électeurs a priori, contre 232 à Clinton. C’est à peu près le chiffre attendu d’après les sondages jusqu’à présent, sauf qu’ils s’appliquaient à Clinton gagnante…) grâce à sa victoire assez nette en Floride, mais aussi à celle, inattendue, en Pennsylvanie et au Michigan (démocrates depuis 1988) ainsi qu’au Wisconsin (démocrate depuis 1984). La stratégie pro-ouvriers de Trump a payé. Clinton a reconnu sa défaite.

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Comme quoi, le Nord aurait dû laisser le Sud faire sécession…. 🙂

Je laisse le soin aux médias d’expliquer du coup aux Français comment Trump a obtenu la majorité du collège électoral (Hillary Clinton devrait avoir la majorité des voix des Américains, cependant, grâce à la Californie. Mais cela ne change rien, c’est le système américain, qui veut aussi une représentation des États) – vu la propagande hystérique dont ils nous ont abreuvé depuis quelques mois. Mais je pense que, comme d’habitude, on parlera surtout de la Sainte Bourse en baisse, qui aura tout repris dans 2 ou 4 semaines. (comme si Trump était l’ennemi du business en plus…)

Les Républicains disposent donc désormais de tous les pouvoirs aux États-Unis. Nous allons voir ce que cela va donner. Mais j’avoue que je ne m’inquiéterai que demain, je vais passer ma journée à savourer la vision des “élites” pleureuses dans nos médias, déversant leur haine habituelle d’un vote démocratique ne leur plaisant pas…

Je pense au Parti Démocrate, dont presque tous les dirigeants ont œuvré malhonnêtement contre Sanders. Difficile à quantifier, mais il est fort possible que Sanders ait fait bien mieux que Clinton au final, il aurait bien plus plu aux ouvriers, et n’aurait eu aucune casserole… Il avait d’ailleurs gagné la primaire face à Clinton dans le Wisconsin et le Michigan, qui étaient promis aux Démocrates CQFD…

Et puis soyons beaux joueurs, on tirera un coup de chapeau à Trump, à sa volonté de fer, qui parti de rien en politique, a battu près de 20 Républicains, puis Hillary Clinton, avec près de  100 % des médias et 80 % de son parti contre lui… Faut-il qu’il incarne quelque chose de profond pour les Américains – que je me garderai bien d’essayer d’analyser, ne l’étant pas. C’est un fait, c’est tout.

Soutien des journaux :

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À comparer à “la première femme présidente”, mais qui n’est là que parce qu’elle est la femme de l’ancien Président ainsi qu’à des soutiens financiers trè sproche de la corruption pure et simple – on fait mieux comme symbole. J’espère que des femmes comme , par exemple, Tulsi Gabbard, perceront par elles-mêmes dans le parti démocrate, ça ce serait un vrai beau symbole…

Voici le premier discours de Trump :

Je salue aussi nos fins dirigeants, qui ont vraiment tout compris à ce qu’est la réserve diplomatique depuis des mois (aout et octobre là) – bon courage pour la suite ! :

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Des géants :

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(Pas la peine de s’embêter, notez, il ne la lira probablement pas je pense)

Réaction d’Hérault ce matin, à la hauteur :

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Puis de Hollande :

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“Indépendance” – il vaut mieux lire ça qu’être aveugle… Et Hollande accuserait presque les Américains d’avoit élu un clown – on rêve…

on comparera à celle de Poutine :

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(et pour les mal comprenant, un type comme Poutine ne dit pas ce qu’il pense dans ses communiqués, il dit ce qui est bon pour les relations futures avec les dirigeants étrangers, quels qu’ils soient – c’est même ça le métier de Président…)

Et de notre ambassadeur :

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Bel exemple de faute lourde, qui entrainerait normalement le remplacement immédiat de l’ambassadeur #NoMoreClowns (mais ça arrive en démocratie opérationnelle seulement).

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Observez bien, cela en dit long sur le naufrage des “élites” (fort mal nommées). On voit que ce gens n’utilisent apparemment guère leur cerveau, mais plutôt leur moelle épinière, incapables qu’ils sont d’avoir une vraie stratégie, se contentant de réagir sur l’instant aux évènements, aux stimuli extérieurs, disant ce qu’il leur passe par l’esprit…

Et bien sûr, l’analyse à la con de BHL – qu’il était important de choisir dans le trentaine d’invités ce matin, en tant qu’expert en tout…

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Si j’étais philosophe, je dirais même plus “c’est la victoire de la majorité”….

Pour positiver, j’ai une pensée pour les Syriens ce soir, car on peut espérer que Trump facilitera une résolution rapide du conflit désormais – mais nous verrons s’il tient ses promesses, restons prudents.

En attendant, je vous propose mon intervention d’hier sur Trump :

(Lien source)

(Il y a aussi une promesse de Glass-Steagall, pour scinder les banques – on verra…)

À suivre en 2017…

En tous cas, comme

contrairement à tous nos médias en panique, il n’y a plus guère de raison de parler beaucoup plus avant du sujet d’ici février – si ce n’est sur l’aspect propagande des médias”, réactions antidémocratiques et sociologie du vote…

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(“Débâcle totale” 13/10/2016 – c’est ce qui arrive quand on analyse les évènements à la lumière de ce qu’on voudrait qu’ils soient, plutôt de ce qu’ils sont…)

Bref :

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P.S. ENTRAIDE : J’AI VRAIMENT BESOIN DE VOTRE AIDE SVP. Afin de faire un Best of vidéo du meilleur du pire, absolument j’ai besoin que quelques volontaires enregistrent sur leur PC toutes les chaines tv nationales et les chaines d’info, sur ce sujet (je veux dire enregistrez non stop pour les chaines infos, et les éditions spéciales, avec un truc du genre ADSL-TV par exemple). Si vous pouviez commencer et vous signaler en commentaire en disant ce que vous enregistrez… Signalez aussi les pépites entendues si vous n’enregistrez pas, ça gagne du temps (y compris à la radio). C’est important. Merci d’avance. (vous pouvez me contacter ici)

EDIT : c’est normal que personne ne se propose pour simplement appuyer sur la touche enregistrement de VLC ou ADSL TV ?  🙁

EDIT 2 : j’ai besoin d’aide pour traduire une belle analyse anglaise ce soir – possible ? Sinon demain ? Me contacter ici – merci

Source: http://www.les-crises.fr/donald-trump-45e-president-des-etats-unis/


« Comprendre le phénomène Donald Trump », par Laure Mandeville

Wednesday 9 November 2016 at 08:58

Trump en tête : l’interview de Laure Mandeville qui annonçait l’ouragan

Source : Le Figaro, 7/10/2016

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN- A l’occasion de la sortie de son livre «Qui est vraiment Donald Trump ?», Laure Mandeville avait répondu à nos questions. Elle expliquait pourquoi le candidat républicain pouvait emporter l’élection.

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Vous consacrez un livre* à Donald Trump que vous suivez pour Le Figaro depuis le début de la campagne. A vous lire, on a l’impression qu’un Trump médiatique (mèche de cheveux, vulgarité etc…) cache un Donald Trump plus complexe. Comment expliquer ce décalage?

La grande difficulté, avec Donald Trump, c’est qu’on est à la fois face à une caricature et face à un phénomène bien plus complexe. Une caricature d’abord, car tout chez lui, semble magnifié. L’appétit de pouvoir, l’ego, la grossièreté des manières, les obsessions, les tweets épidermiques, l’étalage voyant de son succès sur toutes les tours qu’il a construites et qui portent son nom. Donald Trump joue en réalité à merveille de son côté caricatural, il simplifie les choses, provoque, indigne, et cela marche parce que notre monde du 21e siècle se gargarise de ces simplifications outrancières, à l’heure de l’information immédiate et fragmentée. La machine médiatique est comme un ventre qui a toujours besoin de nouveaux scandales et Donald, le commercial, le sait mieux que personne, parce qu’il a créé et animé une émission de téléréalité pendant des années. Il sait que la politique américaine actuelle est un grand cirque, où celui qui crie le plus fort a souvent raison parce que c’est lui qui «fait le buzz».

En même temps, ne voir que la caricature qu’il projette serait rater le phénomène Trump et l’histoire stupéfiante de son succès électoral. Derrière l’image télévisuelle simplificatrice, se cache un homme intelligent, rusé et avisé, qui a géré un empire de milliards de dollars et employé des dizaines de milliers de personnes. Ce n’est pas rien! Selon plusieurs proches du milliardaire que j’ai interrogés, Trump réfléchit de plus à une candidature présidentielle depuis des années, et il a su capter, au-delà de l’air du temps, la colère profonde qui traversait l’Amérique, puis l’exprimer et la chevaucher. Grâce à ses instincts politiques exceptionnels, il a vu ce que personne d’autre – à part peut-être le démocrate Bernie Sanders – n’avait su voir: le gigantesque ras le bol d’un pays en quête de protection contre les effets déstabilisants de la globalisation, de l’immigration massive et du terrorisme islamique; sa peur du déclin aussi. En ce sens, Donald Trump s’est dressé contre le modèle dominant plébiscité par les élites et a changé la nature du débat de la présidentielle. Il a remis à l’ordre du jour l’idée de protection du pays, en prétendant au rôle de shérif aux larges épaules face aux dangers d’un monde instable et dangereux.

Cela révèle au minimum une personnalité sacrément indépendante, un côté indomptable qui explique sans doute l’admiration de ses partisans…Ils ont l’impression que cet homme explosif ne se laissera impressionner par rien ni personne. Beaucoup des gens qui le connaissent affirment d’ailleurs que Donald Trump a plusieurs visages: le personnage public, flashy, égotiste, excessif, qui ne veut jamais avouer ses faiblesses parce qu’il doit «vendre» sa marchandise, perpétuer le mythe, et un personnage privé plus nuancé, plus modéré et plus pragmatique, qui sait écouter les autres et ne choisit pas toujours l’option la plus extrême…Toute la difficulté et tout le mystère, pour l’observateur est de s’y retrouver entre ces différents Trump. C’est loin d’être facile, surtout dans le contexte de quasi hystérie qui règne dans l’élite médiatique et politique américaine, tout entière liguée contre lui. Il est parfois très difficile de discerner ce qui relève de l’analyse pertinente ou de la posture de combat anti-Trump. Dans le livre, je parle d’une expérience schizophrénique, tant le fossé est grand entre la perception des partisans de Trump et celle de ses adversaires. Au fond, Trump reste largement insaisissable, malgré les millions d’articles qui lui sont consacrés.

En quoi son enfance et la figure de son père éclairent-elles son parcours?

Donald Trump a plusieurs fois raconté qu’il n’avait pas fondamentalement changé depuis le cours préparatoire. C’est dire si l’enfance compte pour cerner sa turbulente personnalité! Il a toujours été un leader, mais aussi un rebelle, une forte tête, qui bombardait ses instituteurs de gommes et tirait les cheveux des filles même si c’était un bon élève. A l’école élémentaire, le coin réservé au piquet, avait même été baptisé de ses initiales, DT, parce qu’il y séjournait souvent! A l’âge de 13 ans, son père décide même de l’envoyer à l’Académie militaire de New York pour le dresser, parce que, inspiré par West Side story, Donald a été pris en train de fomenter une descente avec sa bande dans Manhattan, avec des lames de rasoir!

Cela vous donne une idée du profil psychologique du père Fred Trump, un homme intransigeant et autoritaire, qui a eu une influence décisive dans la formation de la personnalité de son fils. Fred s’était fait à la force du poignet, en amassant un capital de plusieurs millions de dollars grâce à la construction d’immeubles d’habitation pour les classes populaires à Brooklyn, et il a clairement fait de Donald son héritier, brisant et déshéritant en revanche le fils aîné, Fred Junior, un être charmeur, mais moins trempé et plus dilettante, qui avait eu le malheur de préférer être pilote de ligne que promoteur, et a fini par mourir d’alcoolisme. Cela a beaucoup marqué Donald qui a décidé qu’il ne se laisserait jamais dominer et ne montrerait jamais ses faiblesses contrairement à son frère. Fred Trump a élevé ses enfants dans la richesse – la famille vivait dans une grande maison à colonnades dans le quartier de Queens – mais aussi dans une éthique de dur labeur et de discipline, pas comme des gosses de riches, un modèle que Donald a d’ailleurs reproduit avec ses enfants. L’homme d’affaires raconte souvent que son paternel l‘a formé à «la survie», en lui recommandant d’«être un tueur» pour réussir.

On découvre en vous lisant qu’il existe depuis longtemps dans l’univers américain (succès de ses livres, téléréalité). Ses fans d’hier sont -ils ses électeurs d’aujourd’hui?

Les Américains connaissent Trump depuis le milieu des années 80, date à laquelle il a commencé à publier ses ouvrages à succès, tirés à des millions d’exemplaires, c’est-à-dire depuis 30 ans! «Le Donald» est un familier pour eux. Savez-vous qu’à la fin des années 80, il fait déjà la couverture de Time Magazine comme l’homme le plus sexy d’Amérique? A la même époque, il est cité dans des sondages comme l’une des personnes les plus populaires du pays, aux côtés des présidents toujours vivants, et du pape! Si on ajoute à cela, le gigantesque succès qu’il va avoir avec son émission de téléréalité L’Apprenti, qui à son zénith, a rassemblé près de 30 millions de téléspectateurs, on comprend l’énorme avantage de notoriété dont bénéficiait Trump sur la ligne de départ de la primaire républicaine.

Tout au long de la campagne des primaires, beaucoup de commentateurs ont annoncé sa victoire comme impossible: comment expliquer cette erreur de jugement?

C’est vrai qu’à de rares exceptions près, les commentateurs n’ont pas vu venir le phénomène Trump, parce qu’il était «en dehors des clous», impensable selon leurs propres «grilles de lecture». Trop scandaleux et trop extrême, pensaient-ils. Il a fait exploser tant de codes en attaquant ses adversaires au dessous de la ceinture et s’emparant de sujets largement tabous, qu’ils ont cru que «le grossier personnage» ne durerait pas! Ils se sont dit que quelqu’un qui se contredisait autant ou disait autant de contre vérités, finirait par en subir les conséquences. Bref, ils ont vu en lui soit un clown soit un fasciste – sans réaliser que toutes les inexactitudes ou dérapages de Trump lui seraient pardonnés comme autant de péchés véniels, parce qu’il ose dire haut et fort ce que son électorat considère comme une vérité fondamentale: à savoir que l’Amérique doit faire respecter ses frontières parce qu’un pays sans frontières n’est plus un pays. Plus profondément, je pense que les élites des deux côtes ont raté le phénomène Trump (et le phénomène Sanders), parce qu’elles sont de plus en plus coupées du peuple et de ses préoccupations, qu’elles vivent entre elles, se cooptent entre elles, s’enrichissent entre elles, et défendent une version «du progrès» très post-moderne, détachée des préoccupations de nombreux Américains. Soyons clairs, si Trump est à bien des égards exaspérant et inquiétant, il y a néanmoins quelque chose de pourri et d’endogame dans le royaume de Washington. Le peuple se sent hors jeu.

Trump est l’homme du peuple contre les élites mais il vit comme un milliardaire. Comment parvient-il à dépasser cette contradiction criante?

Suite à lire sur Le Figaro, 7/10/2016

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On lira aussi ce très intéressant article de la même journaliste dans Politique Internationale : Qui a peur de Donald Trump ?

Source: http://www.les-crises.fr/comprendre-le-phenomene-donald-trump-par-laure-mandeville/


Ni Clinton, ni Trump !

Tuesday 8 November 2016 at 03:17

J’aime bien le titre, et c’est en tous cas ma position : un très mauvais président sera élu demain…

Source : République sociale, Le Grand Soir, 13-10-2016

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République sociale – Au fur et à mesure que s’approche la date des élections aux États-Unis, la crainte de l’élection de Donald Trump est de plus en plus palpable. Une peur justifiée par les propos du candidat républicain qui propose entre autres d’expulser et de ne plus accueillir de musulmans sur le sol américain ou encore d’ériger un mur le long de la frontière mexicaine afin d’empêcher l’arrivée de latinos-américains clandestins. Un mur qui serait construit aux frais du Mexique selon les dires de Trump. Ces seuls propos peuvent laisser imaginer le pire pour un pays qui nous a déjà habitué au pire.

Or, si tout le monde sera d’accord – pour une fois – à ce sujet, les avis concernant l’autre prétendante à la Maison blanche, divergent. Ainsi pour beaucoup Clinton est le rempart au populisme de Trump, tandis que pour d’autres elle n’est ni plus ni moins qu’une candidate pro-système. De mon point de vue Clinton n’est pas pire que Trump, mais elle est presque aussi dangereuse.

Ceux qui pensent que l’arrivée au pouvoir d’Hillary Clinton serait bénéfique pour les Etats-Unis et pour le reste du monde, se trompent de toute évidence, tout comme ceux qui pensent que celle de Trump en serait une bonne. Mais faut-il rappeler les dévastes et les ravages de la politique extérieure de Clinton en Libye ou en Syrie ? Cette politique qui a consisté, et qui consiste toujours, à armer et à financer des groupes terroristes prétendus « démocratiques et modérés ». Peut-être d’ailleurs que sur ce sujet, Donald Trump a choisi la voix de la raison, puisqu’il a clairement exprimé son refus d’intervenir et sa volonté de mener une politique plus isolationniste. Pour le reste, ces propos racistes anti-musulmans, anti-noirs, et plus généralement contre tous les immigrés font froid dans le dos.

Malgré tout il est assez amusant de remarquer que, comme d’ordinaire, les principaux médias nous montrent ce qu’ils veulent qu’on écoute. Ainsi, si l’accent est mis sur ses propos nauséabonds- ce qui certes suffit amplement à détester le personnage – les médias oublient de nous évoquer les autres points du programme de Trump, à croire qu’il n’aurait pour seul programme le mur à la frontière américano-mexicaine. Ainsi rien n’est dit sur son refus de baisser les allocations, ou bien son projet de réindustrialisation des Etats-Unis et notamment dans les régions où les travailleurs ont été le plus durement touchés. Ces aspects du programme du candidat républicain peuvent ainsi expliquer pourquoi, malgré son racisme avéré, Trump est autant populaire parmi les classes moyennes qui sont fortement touchées par la crise. A ce propos il convient de lire l’article paru dans le Monde diplomatique d’Octobre 2016 : « les Etats-Unis tentés par le risque » .

A l’inverse Hillary Clinton est, dans la plupart des cas, présentée sous un aspect positif, érigée en défenseur des minorités et des droits de l’Hommes, alors même que son programme économique et social est profondément dangereux pour le peuple étasunien. Outre sa politique étrangère d’ingérence, sa vision de l’économie a ainsi déjà fait ses preuves d’incompétences et d’inefficacité. Ainsi, alors que des millions d’américains vivent sous le seuil de pauvreté, Clinton propose une baisse toujours plus accrue des dépenses publiques ce qui n’aura pour conséquences que d’amplifier cette situation au lieu de la résoudre comme c’est aujourd’hui le cas en Europe.

C’est pour cette raison qu’à mon sens la candidature de Bernie Sanders (voir : La surprise Bernie Sanders) aurait été une réelle chance pour le peuple étasunien et un réel espoir. D’une part d’un point de vue démocratique, cela aurait évité une nouvelle fois un affrontement entre deux candidats pro-système. Et même si Trump réfute ce terme et s’érige en candidat anti-système, sa fortune personnelle parle pour lui. D’autre part pour ses idées révolutionnaires, en tout cas révolutionnaires pour les Etats-Unis. Mais qu’importe puisque le système, finalement si peu démocratique, en a décidé autrement.

Le peuple des EU a ainsi un choix à faire, celui d’une rupture raciste incarnée par Trump ou celui de la continuité d’une politique ultralibérale et impérialiste caractérisée par Clinton. Dans les deux cas cette situation pourrait conduire au pire, pour le reste du monde et pour les Etats-Unis eux mêmes, puisqu’il n’est pratiquement pas envisageable d’avoir recours à un « vote utile » afin de désigner le candidat qui, à défaut d’être le meilleur, serait le moins pire.

Ce qui est certains en revanche, c’est que la politique d’Obama pendant ses deux mandats consécutifs aura grandement contribué à l’arrivée de cette situation. L’action d’Obama aura ainsi été globalement mauvaise, voire néfaste, en dépit des discours et des bonnes paroles. Outre un appauvrissement de la société américaine, un chômage accru, ou encore la non tenue d’un grand nombre de promesses, il se sera caractérisé par une politique extérieure agressive, fondée sur le non respect d’Etats souverains, d’ingérence et de déstabilisation, tout comme l’avait fait son prédécesseur Bush. Il y a eu la Syrie, la Libye, mais également le Soudan, l’Iran, le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, et plus récemment le Brésil. C’est à dire toutes les Nations s’opposant de près ou de loin à l’unilatéralisme et au leadership américain.

La question cubaine

Par rapport à Cuba,et malgré ses appels à une normalisations des relations, la situation n’a guère changé pour le peuple cubain. Certes il y a eu la réouverture d’ambassades, certes en apparence les relations sont rétablies, certes Obama s’est rendu à Cuba. Et puis ? La réalité, elle, est bien différente. Washington continue toujours de financer des groupes d’oppositions cubains et n’a pas renoncé à voir le socialisme cubain s’effondrer. De fait, le blocus économique, mis en place en 1962, est toujours en vigueur et continue d’asphyxier l’économie cubaine. De même que la prison de Guantànamo, lieu où se pratiquent régulièrement la torture et les violations des droits de l’Homme n’a toujours pas été fermée. Ainsi, non seulement les Etats-Unis violent les lois internationales en pratiquant la torture mais de plus la présence américaine sur le sol cubain constitue une violation d’un territoire appartenant à un Etat souverain. Que dirait-on si un autre pays possédait une prison, où sont régulièrement commises des exactions contre les prisonniers, en France ?

A propos de Cuba, et pour en revenir au sujet initial, Trump s’est là encore distingué en affirmant vouloir libérer le pays de l’oppression communiste. Une preuve de plus de son ignorance, de sa naïveté et de sa dangerosité. Comme Clinton il semble que Trump soit partisan d’une vision du monde héritée de la guerre froide, celle qui constituerait à ériger les Etats-Unis en modèle de justice, de démocratie et de droits de l’Homme contre le communisme. Fidel Castro, le leader historique de la Révolution cubaine, en a d’ailleurs profité pour signaler que Trump s’était « disqualifié » lors du premier débat.

Ni Clinton, ni Trump

De notre canapé, loin de la réalité politique étasunienne, il est ainsi facile de juger et d’émettre des commentaires à propos de ces élections. Et il est certain, en tant que non étasunien, qu’il est beaucoup plus aisé – même si c’est effectivement le cas – d’affirmer que ni Clinton ni Trump ne seront une bonne solution puisque de fait nous n’aurons pas ce difficile choix à faire. Pourtant, les grands électeurs américains, chargés du vote, auront une lourde responsabilité, et en raison du poids des Etats-Unis dans la géopolitique mondiale, ce vote ne concernera pas seulement le peuple américain, mais tout le reste du monde.

Source : République sociale, Le Grand Soir, 13-10-2016

Source: http://www.les-crises.fr/ni-clinton-ni-trump/


Les gros donateurs de la fondation Clinton

Tuesday 8 November 2016 at 02:59

La fondation Clinton, caritative et sans aucun lien avec l’élection, est au centre de gros soupçons sur les Clinton (lire par exemple , , ou …)

Suite à une pression publique, la fondation Clinton a fini par donner l’identité de ses plus gros donateurs, et la fourchette de leur don.

Voici les plus gros, supérieurs à 1 million de dollars (et une sélection de quelques donateurs… Source) :

Donateur Fourchette  
Bill & Melinda Gates Foundation 25 000 000    ?
Clinton Giustra Enterprise Partnership (Canada) 25 000 000    ?
Fred Eychaner and Alphawood Foundation 25 000 000    ?
Frank Giustra, The Radcliffe Foundation 25 000 000    ?
Nationale Postcode Loterij * 25 000 000    ?
The Children’s Investment Fund Foundation 25 000 000    ?
UNITAID 25 000 000    ?
AUSAID ** 10 000 000 25 000 000
Stephen L. Bing 10 000 000 25 000 000
Commonwealth of Australia ** * 10 000 000 25 000 000
COPRESIDA 10 000 000 25 000 000
Tom Golisano 10 000 000 25 000 000
J.B. and M.K. Pritzker Family Foundation 10 000 000 25 000 000
Kingdom of Norway [Government of Norway] ** 10 000 000 25 000 000
Kingdom of Saudi Arabia 10 000 000 25 000 000
Denis J. O’Brien and Digicel 10 000 000 25 000 000
Cheryl and Haim Saban & The Saban Family Foundation 10 000 000 25 000 000
Susie Tompkins Buell Fund of the Marin Community Foundation 10 000 000 25 000 000
The Elma Foundation 10 000 000 25 000 000
The Hunter Foundation * 10 000 000 25 000 000
The Rockefeller Foundation 10 000 000 25 000 000
The Swedish Postcode Lottery 10 000 000 25 000 000
The Victor Pinchuk Foundation (Ukraine) 10 000 000 25 000 000
Theodore W. Waitt 10 000 000 25 000 000
S. Daniel Abraham 5 000 000 10 000 000
Sheikh Mohammed H. Al-Amoudi 5 000 000 10 000 000
C40 Cities Climate Leadership Group, Inc. 5 000 000 10 000 000
Elton John Aids Foundation 5 000 000 10 000 000
Government of the Netherlands ** 5 000 000 10 000 000
Irish Aid ** 5 000 000 10 000 000
John D. Mackay * 5 000 000 10 000 000
Norwegian Agency for Development Cooperation (NORAD) ** 5 000 000 10 000 000
OCP Corporation 5 000 000 10 000 000
Michael Schumacher 5 000 000 10 000 000
State of Kuwait 5 000 000 10 000 000
The Clinton Family Foundation 5 000 000 10 000 000
The Coca-Cola Company 5 000 000 10 000 000
The Wasserman Foundation 5 000 000 10 000 000
Tracfone Wireless, Inc. 5 000 000 10 000 000
100 Women in Hedgefunds 1 000 000 5 000 000
Absolute Return for Kids (ARK) 1 000 000 5 000 000
Acxiom Corporation * 1 000 000 5 000 000
Jay Alix 1 000 000 5 000 000
Alliance for a Green Revolution in Africa 1 000 000 5 000 000
Nasser Al-Rashid 1 000 000 5 000 000
American Federation of Teachers * 1 000 000 5 000 000
Angelopoulos Foundation 1 000 000 5 000 000
Gianna Angelopoulos 1 000 000 5 000 000
Anheuser-Busch Foundation 1 000 000 5 000 000
Smith and Elizabeth Bagley * 1 000 000 5 000 000
Barclays Capital 1 000 000 5 000 000
Barclays plc 1 000 000 5 000 000
Mary Bing and Doug Ellis 1 000 000 5 000 000
Bloomberg Philanthropies 1 000 000 5 000 000
Blue Cross and Blue Shield of North Carolina 1 000 000 5 000 000
Richard Blum and Blum Family Foundation * 1 000 000 5 000 000
BMU – Federal Ministry for the Environment (Allemagne) 1 000 000 5 000 000
Booz Allen Hamilton 1 000 000 5 000 000
Carlos Bremer 1 000 000 5 000 000
Richard Caring 1 000 000 5 000 000
Gilbert R. Chagoury 1 000 000 5 000 000
Cheniere Energy, Inc. * 1 000 000 5 000 000
Christy and John Mack Foundation 1 000 000 5 000 000
Cisco 1 000 000 5 000 000
Gustavo Cisneros & Venevision 1 000 000 5 000 000
Citi Foundation 1 000 000 5 000 000
Clinton-Bush Haiti Fund 1 000 000 5 000 000
Stephen J. Cloobeck 1 000 000 5 000 000
Roy E. Cockrum 1 000 000 5 000 000
Victor P. Dahdaleh & The Victor Dahdaleh Charitable Foundation 1 000 000 5 000 000
Delos Living 1 000 000 5 000 000
Desert Classic Charities Inc 1 000 000 5 000 000
Robert Disbrow 1 000 000 5 000 000
Dubai Foundation 1 000 000 5 000 000
Duke Energy Corporation 1 000 000 5 000 000
EKTA Foundation 1 000 000 5 000 000
Entergy 1 000 000 5 000 000
Exxonmobil 1 000 000 5 000 000
Issam M. Fares 1 000 000 5 000 000
Raj Fernando 1 000 000 5 000 000
Ferraro Family Foundation * 1 000 000 5 000 000
Fidelity Charitable Gift Fund 1 000 000 5 000 000
Joseph T. Ford 1 000 000 5 000 000
Wallace W. Fowler 1 000 000 5 000 000
Friends Of Saudi Arabia 1 000 000 5 000 000
Fundacion Telmex 1 000 000 5 000 000
Mala Gaonkar Haarman 1 000 000 5 000 000
GEMS Education 1 000 000 5 000 000
General Electric * 1 000 000 5 000 000
Aileen Getty and the Aileen Getty Foundation 1 000 000 5 000 000
Ariadne Getty 1 000 000 5 000 000
GIZ, Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit ** 1 000 000 5 000 000
Vinod Gupta 1 000 000 5 000 000
HP [Hewlett-Packard Company] 1 000 000 5 000 000
HSBC Holdings 1 000 000 5 000 000
Hult International Business School 1 000 000 5 000 000
Humana Inc. 1 000 000 5 000 000
ICAP Services North America * 1 000 000 5 000 000
Inter-American Development Bank * 1 000 000 5 000 000
Inversora Carso, S.A. De C.V. [Inmobiliaria Carso, S.A. De C.V.] * 1 000 000 5 000 000
Jay S. Jacobs and The Timber Lake Foundation 1 000 000 5 000 000
Sanela D. Jenkins 1 000 000 5 000 000
Robert L. Johnson 1 000 000 5 000 000
Walid Juffali 1 000 000 5 000 000
Dave Katragadda 1 000 000 5 000 000
Kessler Family Foundation 1 000 000 5 000 000
Michael and Jena King 1 000 000 5 000 000
Laureate International Universities 1 000 000 5 000 000
Jonathan and Jeannie Lavine 1 000 000 5 000 000
Leslois Shaw Foundation 1 000 000 5 000 000
Lukas Lundin 1 000 000 5 000 000
MAC AIDS Fund 1 000 000 5 000 000
Masimo Foundation 1 000 000 5 000 000
Microsoft * 1 000 000 5 000 000
Lakshmi N. Mittal 1 000 000 5 000 000
Monsanto Company 1 000 000 5 000 000
James R. Murdoch 1 000 000 5 000 000
Newsmax Media, Inc. 1 000 000 5 000 000
NRG Energy, Inc. 1 000 000 5 000 000
OAS S.A. 1 000 000 5 000 000
Open Society Institute 1 000 000 5 000 000
Jonathan M. Orszag 1 000 000 5 000 000
Peter G. Peterson Foundation * 1 000 000 5 000 000
Pfizer Inc * 1 000 000 5 000 000
PGA Tour, Inc. 1 000 000 5 000 000
Presidential Inaugural Committee 1 000 000 5 000 000
Princess Diana Memorial Fund 1 000 000 5 000 000
Procter & Gamble * 1 000 000 5 000 000
Stewart Rahr 1 000 000 5 000 000
Paul D. Reynolds 1 000 000 5 000 000
Rilin Enterprises 1 000 000 5 000 000
Robertson Foundation 1 000 000 5 000 000
Salida Capital Foundation 1 000 000 5 000 000
Donald L. Saunders 1 000 000 5 000 000
Joachim Schoss 1 000 000 5 000 000
Bernard L. Schwartz 1 000 000 5 000 000
Sean N. Parker Foundation 1 000 000 5 000 000
Walter H. Shorenstein 1 000 000 5 000 000
Silicon Valley Community Foundation * 1 000 000 5 000 000
Arnold H. Simon 1 000 000 5 000 000
Bren and Melvin Simon 1 000 000 5 000 000
Amar Singh 1 000 000 5 000 000
Michael Smurfit 1 000 000 5 000 000
Harold Snyder 1 000 000 5 000 000
Sol Goldman Charitable Trust 1 000 000 5 000 000
Steven Spielberg 1 000 000 5 000 000
Standard Chartered Bank 1 000 000 5 000 000
Starkey Hearing Foundation 1 000 000 5 000 000
Starkey Hearing Technologies, Inc. 1 000 000 5 000 000
State Of Qatar 1 000 000 5 000 000
Sterling Stamos Capital Management, LP 1 000 000 5 000 000
Suzlon Energy Ltd. 1 000 000 5 000 000
Swedish Postcode Foundation 1 000 000 5 000 000
Swiss Reinsurance Company 1 000 000 5 000 000
T.G. Holdings 1 000 000 5 000 000
Nima Taghavi 1 000 000 5 000 000
Tenet Healthcare Corporation * 1 000 000 5 000 000
The Annenberg Foundation 1 000 000 5 000 000
The Boeing Company 1 000 000 5 000 000
The Coca-Cola Foundation 1 000 000 5 000 000
The Dow Chemical Company 1 000 000 5 000 000
The Eli and Edythe Broad Foundation * 1 000 000 5 000 000
The ERANDA Foundation * 1 000 000 5 000 000
The Ford Foundation 1 000 000 5 000 000
The Goldman Sachs Group, Inc. 1 000 000 5 000 000
The Government of Brunei Darussalam 1 000 000 5 000 000
The Howard Gilman Foundation 1 000 000 5 000 000
The James R. Greenbaum, Jr. Family Foundation 1 000 000 5 000 000
The Marc Haas Foundation 1 000 000 5 000 000
The New York Community Trust 1 000 000 5 000 000
The Roy and Christine Sturgis Charitable & Educational Trust 1 000 000 5 000 000
The Sherwood Foundation 1 000 000 5 000 000
The Sidney E. Frank Foundation 1 000 000 5 000 000
The Streisand Foundation 1 000 000 5 000 000
The Sultanate of Oman 1 000 000 5 000 000
The Walmart Foundation 1 000 000 5 000 000
The Zayed Family 1 000 000 5 000 000
Thomson Reuters 1 000 000 5 000 000
Toyota Motor North America, Inc. 1 000 000 5 000 000
U.S. Green Building Council 1 000 000 5 000 000
United Arab Emirates 1 000 000 5 000 000
University of Southern California * 1 000 000 5 000 000
Verein Aids Life 1 000 000 5 000 000
Walton Family Foundation, Inc. 1 000 000 5 000 000
Gerardo Werthein 1 000 000 5 000 000
Western Union Foundation 1 000 000 5 000 000
Frank White 1 000 000 5 000 000
Worldwide Support for Development * 1 000 000 5 000 000
Wyss Charitable Endowment 1 000 000 5 000 000
Yahoo! Inc 1 000 000 5 000 000
YPY Holding Limited 1 000 000 5 000 000

(Tableau en Fichier Excel)

clinton-foundation

Source: http://www.les-crises.fr/les-gros-donateurs-de-la-fondation-clinton/


[Propagande] Présidentielle USA : Les Français ont choisi !

Tuesday 8 November 2016 at 02:00

… mais ils ne pensent pas comme les Américains – au moins dans l’intensité de leur choix…

J’adooore ce genre de sondage (Odoxa pour Le Parisien, 29/09/2016), où en fait les médias unanimes, après avoir déversé une propagande insensée, sondent les citoyens, et se ravissent alors qu’ils confirment leur vision, leur donnant donc presque raison… Ou l’inversion totale de “l’informateur” et de “l’informé”…

Illustration :

I. Le sondage Odoxa / Le Parisien

sondage-6

sondage-1

sondage-7

Là ça devient intéressant :

sondage-2

sondage-8

Répartis ainsi :

sondage-9

L’image des candidats :

sondage-10

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sondage-5

sondage-12

Hmmm, Clinton bien plus honnête que Trump, voilà qui est intéressant…

On aura aussi la vision de Saint Obama :

sondage-3

sondage-13

sondage-14

Et ça, vous notez que c’est une constante amusante, plus le temps passe, plus les anciens présidents sont la plupart du temps vus comme de bons présidents, de “grands hommes”…

Donc pour Obama, oublié la pauvreté qui n’a guère reculé, totu comme les inégalités, la Libye détruite, la Syrie en lambeaux ayant donné naissance au terrorisme, Guantanamo, les assassinats “ciblés”, etc…

On notera que c’est en gros la même chose en Angleterre :

uk

Clinton étant moins soutenue qu’en France : 12 % Trump, 49 % Clinton…

L’Allemagne est pire en revanche 4 % / 86 %  :

germany

On voit le progrès de la propagande médiatique par rapport au début de la campagne (fin mars – source ici et ) :

europe

II. Ce que pensent les Américains

Il est dès lors amusant de comparer avec la vision des Américains (Sondage ABC août 2016) – l’écart donnant une bonne vision de l’indice de propagande…

Cote d’impopularité historique :

enten-generaldislike-1

hillary_clinton_popularity

donald_trump_popularity

Le détail est intéressant :

favorable_unfavorable_ratings_among_groups-table

Surtout le soutien des blancs : 30 % pour Clinton, 44 % pour Trump, et c’est pire pour les hommes blancs (26 / 46), surtout les sans-diplômes (26 / 49)…

III. L’article du Parisien

hillary-sondage

Présidentielle américaine : les Français plébiscitent Hillary Clinton

On se doutait que l’élection américaine ne laissait pas les Français indifférents. Mais entre cette intuition et la réalité des chiffres du sondage Odoxa réalisé pour notre journal, l’écart est impressionnant. Près des deux tiers d’entre eux disent s’y intéresser et cela concerne toutes les catégories de la population.

Quant à leur candidat préféré, le vote est clair. Pas moins de 86 % des Français veulent que la candidate démocrate l’emporte, quand seulement 11 % souhaitent la victoire de Donald Trump ! Les soutiens du républicain sont presque inexistants au sein des partis parlementaires (4 % à gauche et 11 % à droite) mais aussi minoritaires chez les sympathisants du Front national : parmi eux, 56 % sont favorables à la démocrate Clinton et 39 % à Trump.

« Depuis des années, les Français qui se disent proches du Front national soutiennent les positions de Marine Le Pen. Voici donc une exception à cette règle puisque la présidente du FN déclare, elle, que si elle était américaine, elle voterait Trump », souligne Céline Bracq.

Source : Le Parisien, 1/10/2016

Bien entendu, il ne faut pas attendre des médias qu’ils se remettent en causent au vu d’une telle distorsion par rapport à la situation politique, qui nous empêche de comprendre la situation américaine…

Épilogue

Résultat demain !  🙂

Source: http://www.les-crises.fr/propagande-presidentielle-usa-les-francais-ont-choisi/