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[Entraide] Traduction anglais 02/04

Thursday 6 April 2017 at 00:58

Je ressort ce billet, pas mal de traductions restant à faire – on compte vraiment sur vous pour reprendre le cours normal du blog !

Voici comme d’habitude un appel à l’entraide pour la traduction de textes anglais, par une collaboration via Framapad.

L’idée est de traduire par blocs ET de vérifier et améliorer la traduction déjà réalisée par les autres, pour avoir un beau résultat (c’est pour ça d’ailleurs que je ne reprends pas souvent des traductions externes, elles sont souvent de piètre qualité).

Nous avons besoin de volontaires pour participer ponctuellement aux traductions (c’est un système participatif, vous gérez librement sans engagement de temps ni de durée). Nous avons modifié la procédure et augmenté la sécurité, qui implique une connexion par identifiant personnel et mot de passe. Si vous en voulez un, indiquez-le en commentaire de ce billet en précisant votre mail dans la zone spécifiée (pas dans le commentaire, sinon il sera visible par tous, ce qui n’est pas le cas dans la zone dédiée “Adresse de contact” du commentaire). Nous vous en communiquerons alors un. (recommencez s’il y a eu un souci, on fait au mieux…). Quand vous aurez vos codes, un mode d’emploi est disponible ici..

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Source: http://www.les-crises.fr/entraide-traduction-anglais-8/


[Vidéo Boursorama] L’euro est-il responsable de la flambée des prix ?

Thursday 6 April 2017 at 00:55

Source : Ecorama, Olivier Berruyer, 04/04/2017

 

C’est un argument de campagne qui revient en boucle chez Marine Le Pen : beaucoup de produits de notre quotidien auraient vu leur prix monter au moment du passage à l’euro. Info ou intox ? Que disent réellement les statistiques officielles ? Le point de vue d’Olivier Berruyer, auteur du blog les-crises.fr. Ecorama du 4 avril 2017, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com.

Source : Ecorama, Olivier Berruyer, 04/04/2017

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Source: http://www.les-crises.fr/video-boursorama-leuro-est-il-responsable-de-la-flambee-des-prix/


[Vidéo] L’ euro va-t-il tuer l’Europe ? 100% Econoclastes n°03

Wednesday 5 April 2017 at 01:35

Source : Youtube, Les Econoclastes, 03-04-2017

L’ euro va t’il tuer l’Europe ? 100% Econoclastes n°03
Avec Philippe Béchade, Olivier Berruyer, Olivier Delamarche, Pierre Sabatier et Jean-Pierre Corbel.

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Source: http://www.les-crises.fr/video-l-euro-va-t-il-tuer-leurope-100-econoclastes-n03/


Comprendre Macron, grâce à Edouard Tétreau (qui le soutient)

Wednesday 5 April 2017 at 01:29

Une vidéo vraiment exceptionnelle, qui permet de mieux comprendre une certaine frange du soutien à Macron, de façon presque chimiquement pure je dirais. Et ce grâce au chroniqueur consultant Édouard Tétreau, un proche soutien de Macron.

Je ne la commente même pas, je vous laisse le faire en commentaire (indiquez la phrase que vous aurez “préférée”) :

P.S. bon, si, allez, un commentaire. Notez bien : remplacez “Europe” par “France”, et “Macron” par “Jean-Marie Le Pen”, et vous avez une belle vidéo nationaliste d’extrême-droite (la moitié du temps, c’est de l’incitation à la haine de pays étrangers ou de candidats français ; notez le “tous losers”, équivalent du “tous pourris”).

Car qu’est-ce qui est plus Nationaliste (je n’ai pas dit Souverainiste, c’est différent), qu’un Européiste forcené, qui veut CONSTRUIRE une Nation – avec des peuples qui ne le veulent pas… Et la guerre a toujours été un moyen puissant pour ce faire.

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Source: http://www.les-crises.fr/comprendre-macron-grace-a-edouard-tetreau-qui-le-soutient/


L’épopée austéritaire de la “gauche radicale” continue en grèce, par Laurent Dauré

Wednesday 5 April 2017 at 01:12

Source : Ruptures, Laurent Dauré30/03/2017

Selon des informations obtenues auprès de sources proches du dossier par Reuters (voir l’article – en anglais – publié par l’agence de presse le 29 mars), la Grèce et ses créanciers internationaux sont sur le point de converger vers une position commune quant à nouveau plan d’austérité. Celui-ci porte sur une vaste « réforme du marché du travail », des coupes budgétaires (avec les retraites en ligne de mire) et une privatisation accrue dans le secteur de l’énergie.

L’objectif des négociations actuelles entre Athènes, l’UE et le FMI est de parvenir à un accord officiel avant la réunion au sein de l’Eurogroupe des ministres des Finances le 7 avril prochain à Malte. La Commission européenne n’a pour l’instant pas confirmé l’existence d’un accord préliminaire.

Les tractations avançaient péniblement depuis plusieurs mois, laissant craindre une nouvelle crise. Pour obtenir la participation du FMI au « plan de sauvetage » (celui qui est à l’œuvre actuellement expire en 2018), le gouvernement Syriza a accepté le mois dernier des mesures d’austérité supplémentaires d’un montant évalué à 2 % du PIB. Pièce de résistance : un programme de réduction des pensions de retraite, qui fournirait jusqu’à la moitié des économies souhaitées en 2019. L’abaissement du plafond donnant droit à une exemption d’impôts devrait également dégager autour de 1 % du PIB.

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Source: http://www.les-crises.fr/lepopee-austeritaire-de-la-gauche-radicale-continue-en-grece-par-laurent-daure/


Syrie : La surprenante offre de Donald Trump à Bachar Al Assad, par René Naba

Wednesday 5 April 2017 at 00:01

Source : Madaniya, René Naba, 03-04-2017

Tulsi Gabbard

Tulsi Gabbard: «Si le président vous appelle, décrocherez vous le téléphone ?»
Bachar Al Assad: «S’agit il d’une hypothèse ou d’une proposition ?»
Tulsi Gabbard: «Décrocherez-vous le téléphone pour répondre à son appel ?»
Bachar Al Assad: «S’agit-il d’une proposition de votre part?»
Tulsi Gabbard: «Non, la proposition vient du président»

A ce moment, le président syrien sourit et remis à l’émissaire américain un numéro de téléphone où il pouvait être joint directement.

Les déclarations du secrétaire d’Etat Rex Tillerson jeudi 30 mars 2017 à Ankara selon lesquelles «Le sort du président Assad, à long terme, sera décidé par le peuple syrien», ne relèvent pas du hasard, mais d’une décision mûrement réfléchie de la nouvelle administration républicaine, désireuse de conférer la priorité au combat contre le terrorisme islamique.

Ci joint le récit intégral de ce surprenant dialogue entre le président syrien Bachar Al Assad et l’émissaire américain Tusli Gabbard, sénatrice démocrate de Hawaï, ainsi que cela a été rapporté lundi 3 avril 2017 par le directeur du quotidien libanais «Al Akhbar», Ibrahim Al Amine, auteur du scoop, consultable sur ce lien pour les locuteurs arabophones :

TULSI GABBARD

Démocrate de Hawaï, hostile à Hillary Clinton, ancienne secrétaire d’État et candidate malheureuse à la présidentielle américaine 2016, Tulsi Gabbard avait voté en faveur de Bernie Sanders, le candidat de l’aile gauche du parti démocrate, lors des primaires de ce parti en 2016. Membre du House Armed Service Committee, Major dans la garde nationale, Tulsi Gabbard a effectué deux périodes de service au Moyen-Orient. En Octobre 2015, sur CNN, elle déclare: les États-Unis et l’Union Européenne doivent cesser cette guerre illégale et contre-productive visant à renverser le gouvernement d’Assad et se concentrer plutôt à combattre les groupes islamistes extrémistes».

L’interrompant, le journaliste lui pose alors la question suivante: «Cela ne vous importe-il pas que le régime brutal d’Assad ait tué 200.000 personnes au moins ou peut-être 300.000 personnes de son propre peuple».

La réponse fuse: «Les choses qu’on dit à propos d’Assad, ce sont les mêmes que l’on disait à propos de Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi par ceux qui poussaient les États-Unis à renverser leurs régimes. Si cela devait arriver en Syrie, nous nous retrouverons devant une situation de plus grande souffrance, des persécutions plus importantes des Chrétiens en Syrie. En prime notre ennemi en sortira renforcé».

  1. http://www.madaniya.info/2016/02/17/la-coordination-secrete-syro-americaine-contre-le-djihadisme-en-syrie-1/
  2. http://www.madaniya.info/2016/02/19/la-coordination-secrete-syro-americaine-contre-le-djihadisme-en-syrie-2/

LE DIALOGUE ENTRE DONALD TRUMP ET TULSI GABBARD LE 21 NOVEMBRE 2016

Les contacts entre Donald Trump et Tusli Gabbard se sont noués à l’automne 2016. celui qui n’était alors que le candidat républicain à la présidentielle avait relevé le positionnement de la sénatrice démocrate et son entourage songeait même à lui proposer un poste ministériel au sein de la nouvelle administration qui devait succéder au démocrate Barack Obama.

L’entretien entre le président élu et la démocrate a eu lieu le 21 novembre 2016 et a duré 2H30, au cours duquel la sénatrice a informé d’emblée son interlocuteur que son voyage prévu de longue date ne pouvait être indéfiniment retardé du fait qu’il avait été fixé à la mi janvier 2017.

Donald Trump a admis partagé l’opinion de Tulsi Gabbard sur la Syrie, et, en réplique, la sénatrice a informé Donald Trump qu’elle songeait à forger une loi interdisant à tout américain de collaborer avec quiconque entretenant un lien direct ou indirect avec les organisations terroristes, particulièrement Daech.

La suite du dialogue Donald Trump-Tulsi Gabbard :

Donald Trump (DT): « Allez vous rencontrer Assad ? »
Tulsi Gabbard (TG): « Probablement »
Donald Trump (DT): « Parfait. Demandez lui s’il est disposé à entretenir des contacts avec nous. »

L’homme a tenu bon

Je suis disposé à entrer en contact téléphonique avec lui. Mais qu’il soit clair que la coopération portera sur le combat contre Daech. Il constatera que son éviction du pouvoir ne figure pas à l’ordre du jour de mes préoccupations. C’est d’ailleurs un thème qui va disparaître progressivement du débat public.

Toutefois, le contact direct et l’abolition des sanctions sont des sujets qui demandent du temps.

L’important est que l’on sache comment il se comporte et dans quelle mesure il est disposé à coopérer avec nous en dehors des Russes et des Iraniens. Nous devons changer de politique vis à vis d’Assad.

L’Homme a tenu bon. Le contenir directement pourra se révéler utile. Les faits nous commandent de coopérer avec lui s’il l’on veut combattre effectivement Daech.

Donald Trump, pragmatique et empirique, part du constat que Barack Obama a sapé l’influence américaine au Moyen-Orient et rend responsable son prédécesseur démocrate de la percée russe. Il considère qu’il incombe à son administration de rétablir une cogestion, particulièrement en Syrie et en Irak et que la Syrie peut constituer un terrain d’entente entre Russes et Américains.

L’Iran, le pays le plus sérieux dans son combat contre Daech.

Donald Trump considère en outre que Daech représente le plus grand danger. Il est convaincu du soutien de l’Arabie saoudite, du Qatar et de la Turquie à Daech et à toutes les déclinaisons d’Al Qaida. En dépit de détestation de l’Iran, il est convaincu que Téhéran est le plus sérieux dans son combat contre Daech.

Son objectif n’est pas d’opérer un bouleversement fondamental de la politique américaine, mais juste d’infléchir sa stratégie, en focalisant sur Daech, et en mettant de côté les autres objectifs, tels l’éviction du président syrien.

LE RÔLE D’OBSTRUCTION DE L’AMBASSADRICE AMÉRICAINE AU LIBAN, ELIZABETH RICHARD.

Lors de sa confirmation par la commission des affaires étrangères du Sénat américain comme nouvel ambassadeur des Etats Unis au Liban, Elizabeth Richard avait affirmé que sa mission prioritaire sera de faire front à la Syrie et au Hezbollah. Aussi n’a-t-elle pas été avisée de la mission de Tulsi Gabbard ni de ses objectifs. Elle estimait néanmoins qu’elle devait avoir la haute main sur cette visite, fixant les rendez vous de la sénatrice, écartant au besoin ce qu’elle considérait comme indésirable.

Le Liban divisé par l’ambassade américaine en trois zones selon le degré de risques.

Elizabeth Richard a voulu circonvenir les choses, demandant à s’entretenir avec l’équipe de la sénatrice, à son arrivée à Beyrouth. A l’ambassade, le responsable de la sécurité a fait un topo sur la situation sécuritaire en dotant ses interlocuteurs d’instructions adéquates.

L’officier chargé de la sécurité de l’ambassade a proposé que Tulsi Gabbard soit logée à la résidence de l’ambassadrice.

L’équipe de la sénatrice a décliné les offres, spécifiant qu’elle souhaitait que la visite de Tulsi Gabbard se déroule en dehors de tout protocole, que l’émissaire de Donald Trump choisira elle-même ses interlocuteurs libanais, de même que la date et le lieu de ses rendez-vous.

Le responsable de la sécurité de l’ambassade a alors insisté pour connaître l’identité du service libanais chargé de la protection de la sénatrice, exposant les zones à risques au Liban. Selon lui, le Liban est divisé en trois zones: Zone Rouge, frappée d’une interdiction absolue d’accès de jour comme de nuit; Une Zone Jaune, avec libre accès uniquement le jour; Une Zone Verte, avec libre accès de jour comme de nuit.

Des unités spéciales américaines au Liban prêtes à intervenir à tout moment.

Au terme de son exposé le responsable a confié à l’équipe de la sénatrice des numéros de téléphone pour an faire usage en cas d’urgence, l’assurant que les États Unis disposaient de diverses unités déployées sur l’ensemble du territoire libanais prêtes à intervenir à tout moment en cas de nécessité.

14 JANVIER 2017, L’ARRIVÉE À BEYROUTH DE TULSI GABBARD.

Tusli Gabbard est arrivée le dimanche 14 Janvier 2017 à Beyrouth, en compagnie de son époux, Abraham William, un riche homme d’affaires originaire de l’Inde. A l’aéroport de Beyrouth-Khaldé, elle a été accueillie par un détachement de l’unité chargée de la protection des ambassades, relevant des Forces de Sécurité Intérieures (FSI), mis à sa disposition par le ministre de l’Intérieur Nihad Machnouk.

La traversée dans la zone Hezbollah

Le convoi s’est dirigé directement vers Yarzé, colline surplombant Beyrouth siège de la Présidence de la République libanaise, du ministère de la défense et de l’ambassade de Syrie au Liban, notamment, où elle a été accueillie par l’ambassadeur syrien Ali Abdel Karim.

Le convoi a emprunté un court trajet, ce qui signifie qu’il a immanquablement traversé la banlieue sud de Beyrouth, en pleine «zone rouge», de l’ambassade américaine, la fameuse ville de Dayeh des journalistes français, autrement dit le fief du Hezbollah.

A la question de savoir où elle se trouvait, il lui fut répondu, laconiquement: «Dans la zone du Hezbollah».

Tulsi Gabbard: «Où sont donc les bases militaires et les hommes en armes»?
Réponse: «Pas de présence de toutes ces choses ici».
Tuslsi Gabbard: Êtes vous surs que nous traversons une zone sous contrôle du Hezbollah»?
Réponse: Oui absolument et dans quelques minutes nous serons dans une zone sous contrôle total de l’armée libanaise, où se trouve le bureau de l’ambassadeur syrien.

A son arrivée dans le secteur de Yarzé, le convoi a été pris en charge par les «Fouhouds» (Les Panthères), troupes de chocs des forces de sécurité libanaise. Les officiels de l’ambassade américaine avaient peu apprécié que le service de protection des ambassades aient été chargé de la protection de la sénatrice américaine, considérant que ce service était sous influence du Hezbollah.

A son arrivée à son hôtel,l’ambassadrice des États Unis à Beyrouth, Elizabeth Richard, a demandé à rencontrer l’émissaire du président Donald Trump. Tulsi Gabbard a refusé, lui précisant qu’elle ne souhaitait rien de l’ambassade.

LE SÉJOUR À DAMAS DE TULSI GABBARD ET LE RÉCIT DE SA PREMIÈRE RENCONTRE AVEC LE PRÉSIDENT BACHAR AL-ASSAD

Lundi 15 janvier à 008 H du matin, le convoi américain se dirige directement vers Damas. A son arrivée au poste frontière de Masnah, le convoi est accueilli par une délégation officielle syrienne qui prend en charge la protection de l’émissaire américain, abandonnant le convoi libanais dans le secteur libanais de la zone frontalière.

Le premier échange Bachar A-Assad-Tulsi Gabbard

Accueillie par un sourire du président syrien, Tusli Gabbard entre d’emblée dans le vif du sujet:

Tusli Gabbard: Je suis là pour une mission de collecte d’informations. Je souhaite visiter plus d’une région si possible, aller à la rencontre des gens. Je souhaite aussi que vous nous fournissiez des informations fiables sur ceux qui apportent leur soutien à Daech et à al Qaida. Je suis là avec l’accord du Congrès américain. Je devais venir il y a un mois, mais j’ai retarde mon voyage à la demande du président Trump en personne.

J’ai rencontré Donald Trump avant ma venue. Je suis porteuse d’un message de sa part. Je suis chargé de vous soumettre ses vues sur la zone. Il m’a en plus chargé d’une demande directe à vous.

L’émissaire américain se livre alors à un exposé des vues de la nouvelle présidence américaine, mettant l’accent sur la position des alliés des États Unis dans la zone, de l’Arabie saoudite, à la Turquie, en passant par ls autres pays du Golfe.

La priorité de Donald Trump est le combat contre Daech. Dans son approche, il prend en considération le dossier iranien, un pays très sérieux dans son combat contre Daech. Donald Trump veut une modification radicale de la politique des États Unis à l’gard de la Syrie et de la zone.

Donald Trump: admiratif de l’intelligence de la Russie dans sa gestion du dossier syrien.

Bachar Al-Assad: « S’agit il des impressions que vous avez recueillies de votre entretien avec votre président ? »
Tulsi Gabbard : « Non, ce sont ces idées. Il m’a demandé de vous les soumettre. En résumé, nous voulons coopérer avec vous pour combattre Daech. Il (Donald Trump) est admiratif de l’intelligence de la Russie dans sa gestion du dossier syrien. Il entend bâtir une entente avec les Russes en Syrie. »

Puis, soudainement, Tulsi Gabbard s’adresse directement au président syrien en ces termes :

Tulsi Gabbard : « Si le Président Trump vous contacte, répondrez-vous ? »
Assad esquisse un sourire et répond par une autre question: « S’agit-il d’une suggestion ou d’une proposition ? »
Tulsi Gabbard : « Non, pas une supposition ».
Bachar Al-Assad: « Donc s’agit-il d’une proposition de votre part ? »
Tulsi Gabbard : « Non il s’agit d’une proposition directe du Président Trump et c’est lui qui l’a demandé de vous la transmettre. Et je répète la question: S’il vous contacte, allez vous décrocher ? »
Bachar Al-Assad: « Naturellement. Je vous donnerai un numéro de téléphone où vous pourrez me joindre rapidement. »

Tulsi Gabbard a été surprise par la rapidité de la réponse du président syrien. Sous l’effet d’une campagne d’intoxication, elle était convaincue que Bachar Al-Assad demanderait un délai avant de répondre à la proposition de Donald Trump. Le temps de consulter ses amis Russes et Iraniens. Les Américains pensaient sérieusement qu’«Assad n’oserait pas nouer un contact avec les États Unis ans l’accord préalable de ses alliés».

Avant la fin de l’entretien, Tulsi Gabbard a insisté pour effectuer une tournée à l’intérieur de la Syrie, notamment Alep de nouveau sous l’autorité du pouvoir central, afin d’établir un rapport circonstancié sur la situation.

Au terme de son exposé de deux heures, le président syrien a pris la parole à son tour pour exposer à son interlocutrice le rôle des États Unis dans leur soutien aux organisations terroristes.

A l’issue de cette rencontre, Tulsi Gabbard a rencontré l’épouse du chef de l’état syrien, Mme Asma Al-Assad. Cet entretien de deux heures également a porté sur les aspects sociaux et les effets négatifs de la guerre sur la population syrienne.

Puis, Tulsi Gabbard a rencontré successivement, le Mufti de Syrie, Badreddine Hassoune, le Patriarche Ignace Ephrem (Syriaques), des hommes d’affaires et des académiciens. Elle a également visité la grande Mosquée de Damas, La Mosquée des Ommeyades.

La délégation américaine a résidé au palais des hôtes de Damas et a dîné avec Mme Bouthaina Chaabane, conseiller du président Assad chargé de l’Information, en présence de M. Bachar Jaafari, délégué de la Syrie aux Nations Unies et Chef de la délégation gouvernementale syrienne aux négociations de Genève. Au cous de ce dîner, les modalités d’un entretien Tulsi Gabbard avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Al Mouallem, ont été arrêtées.

ALEP, MARDI 16 JANVIER 2017

A Alep, Tulsi Gabbard a longuement parcouru la ville, rencontrant l’administrateur de la ville, des parlementaires, des académiciens, des hommes de religion, des activistes de la société civile avant de visiter un camp de personnes déplacées.

Avant son départ d’Alep, la délégation américaine a reçu un appel de Damas souhaitant revoir l’émissaire du président Trump pour un entretien approfondi et détaillé qui sera entrecoupé d’un déjeuner de travail. La présidence syrienne proposait en outre à Tulsi Gabbard de lui confier des documents irréfutables concernant l’implicaiton directe des hommes de la sécurité américaine dans leur soutien aux terrorisme en Syrie. A la suite de cet appel, Tulsi Gabbard décida alors de reporter son départ de Syrie de 24 heures.

RETOUR À DAMAS, MERCREDI 17 JANVIER ET LA REMISE DES DOCUMENTS OFFICIELS SYRIENS

Ce jour là, Tulsi Gabbard rencontra à deux reprises le Président Bachar Al Assad en présence des responsables syriens des services de sécurité, munis de documents. L’émissaire américain a été saisi par le choc à la vue de ses documents que les Syriens lui ont remis, ce jour là, afin de lui permettre son enquête aux États Unis même.

JEUDI 18 JANVIER BEYROUTH

Entretien surprise avec l’ancien président Emile Lahoud et le ministre irakien des Affaires étrangères Ibrahim Jaafari.

Jeudi 18 janvier à Beyrouth a été une journée d’entretiens intensifs avec des personnalités choisies par Tulsi Gabbard, elle même: Les trois présidents, le président de la République Michel Aoun, le premier ministre Saad Hariri, le président de la chambre des députés Nabih Berry, le Commandant en chef de l’armée et le directeur général de la Sûreté Générale, le patriarche maronite Mgr Bichara Ar Rahi, et l’ancien président de la République Emile Lahoud, seul ancien président libanais à avoir eu droit à un tel traitement, pourtant jadis ostracisé par Jacques Chirac l’ancien partenaire du milliardaire libano saoudien Rafic Hariri.

Un incident est révélateur du parasitage déployé par l’ambassadrice américaine à Beyrouth, Elizabeth Richard, hostile à cette visite.
Comme un rendez vous était sollicité auprès des services de la présidence de la chambre pour un entretien avec M. Nabih Berri, la demande a été refusée au prétexte que l’émissaire américain entreprenait ses démarches sans l’aval du du Département d’état. Les collaborateurs de M.Berri ont soutenu avoir eu cette explication directement par l’ambassade américaine.

Alertée sur cette mauvaise manière, Tulsi Gabbard a chargé son adjoint d’aviser l’ambassadrice, Mme Elizabeth Richard, qu’elle devra rendra compte de son comportement illégal devant l’administration américaine

Avant son départ de Beyrouth, M. Tulsi Gabbard a rencontré le ministre irakien des Affaires étrangères Ibrahim Jaafari, qui se trouvait fortuitement dans la capitale libanaise.

ÉPILOGUE DU SIGNATAIRE DE CE TEXTE

Et pendant ce temps là, les hiérarques de l’Élysée et du Quai d’Orsay t leurs amplificateurs médiatiques, les éditocrates de France, continuent de se lamenter……

-Ah si Obama avait bombardé la Syrie, nous n’en serions pas là, oubliant que la Chambre des Communes avait refusé un engagement militaire du Royaume Uni en Syrie et que de sérieux doutes subsistaient sur les responsables de l’usage des armes chimiques en Syrie.

A propos de l’usage des armes chimiques en Syrie

-Ah, si la France n’était pas aussi dépendante militairement des États Unis nous n’en serions pas là.

-Ah si la France était une véritable démocratie présupposant une autorisation du parlement avant un engagement militaire extérieur, nous n’en serions pas là.
Ah, si la France cessait son état de lévitation permanent pour se livrait, pour une fois, à son autocritique, nous n’en serions pas là.

-Ah, si la France avait soutenu l’opposition démocratique syrienne et non les mercenaires des pétromonarchies, compagnons de route du terrorisme islamique, nous n’en serions pas là.

Source : Madaniya, René Naba, 03-04-2017

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Source: https://www.les-crises.fr/syrie-la-surprenante-offre-de-donald-trump-a-bachar-al-assad-par-rene-naba/


[2011] Bourgi : “J’ai vu Chirac et Villepin compter les billets”

Tuesday 4 April 2017 at 01:41

Incroyable témoignage de Robert Bourgi (le bienfaiteur costumier de Fillon) en 2011 sur lequel je suis retombé… Homme sulfureux, donc à prendre comme toujours avec recul – mais sur le fond, cela rejoint d’autres témoignages.

Source : Le JDD, Laurent Valdiguié, 11/09/2011

L’avocat Robert Bourgi, successeur de Jacques Foccart, révèle vingt-cinq ans de pratiques occultes sous Chirac. Pour la première fois, un homme avoue des financements occultes en provenance d’Afrique.

Pourquoi prendre la parole aujourd’hui?

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Source: http://www.les-crises.fr/2011-bourgi-jai-vu-chirac-et-villepin-compter-les-billets/


TRIBUNE. Fukushima : une catastrophe sans fin

Tuesday 4 April 2017 at 00:50

Source : Sciences et Avenir, 13.03.2017

6 années se sont écoulées depuis le tremblement de terre de 2011, le tsunami, l’explosion de la centrale nucléaire. Le lieu du drame véhicule désormais la catastrophe en son nom : Fukushima. Où en est-on ?

Kazuo Sato, 75 ans, prie pour son fils aîné Kenichi disparu, le 11 mars 2017, six ans après l’explosion du réacteur nucléaire n°1, provoquée par un tsunami.
Kota Kawasaki / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun /AFP

Chaque mois de mars est l’occasion de rappeler qu’une année supplémentaire s’est écoulée depuis l’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima. Cet accident, dont l’ampleur est sans égale, a mis à l’épreuve le marché de l’énergie nucléaire, dont la technologie continue pourtant de bénéficier d’un très large soutien politique. Nous publions “Fukushima : où l’on tente encore de nous faire croire que le nucléaire pourrait être moteur de la redynamisation rurale (une catastrophe sans fin)”, une tribune rédigée par Cécile Asanuma-Brice, chercheur en sociologie urbaine, adjointe au directeur du bureau CNRS Asie du Nord.

Voici maintenant plus d’un siècle que nos pays modernisés se sont tournés vers la planification afin de penser un meilleur équilibre économique et démographique de leur territoire. Si tel fut le discours mis en avant pour en vanter les mérites, le résultat n’en reste pas moins décevant, si ce n’est nul. Le rééquilibrage régional n’a que relativement fonctionné, bien qu’artificiellement réactivé par quelques espoirs toujours déçus, et les campagnes ont continué à se vider de leurs activités humaines au profit des villes dont l’étalement s’épanche telle une tâche d’huile alimentée par les fuites du moteur de la société de consommation. Il en est de même au Japon, où les campagnes meurent lentement, où les villages abandonnés laissent leurs belles demeures de bois pourrir au gré des vents, au fil du temps. Fukushima n’avait pas échappé à ce rouleau compresseur d’un système économique sans indulgence, devenu l’ultime but de la production humaine alors qu’il aurait dû en être son serein soutien.

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Source: http://www.les-crises.fr/tribune-fukushima-une-catastrophe-sans-fin/


Complotiste, moi ? Par Michel Collon

Monday 3 April 2017 at 01:38

Michel Collon ayant été classé rouge par le Décodex, il a ressorti son billet de l’année dernière contre le complotisme, que je soumets au débat…

Source : Investig’Action, Michel Collon, 22-02-2016

Dès qu’on critique les dirigeants des Etats-Unis, de l’UE ou d’Israël, certains agitent un épouvantail : « Vous êtes complotiste ! ». Sous-entendu : vous voyez le mal partout, mais ces dirigeants sont des démocrates, certes ils peuvent commettre des erreurs, mais ils agissent avec de bonnes intentions

Voilà, en gros, nous serions forcés de choisir entre :

Ni l’une, ni l’autre, merci ! Nous revendiquons une troisième façon d’expliquer le fonctionnement de la société, et elle n’a rien à voir avec ces deux fantasmes. Pour clarifier tout ça nous devrons répondre à quatre questions :

  1. Les complots, ça existe ou pas ?
  2. Le complotisme permet-il de comprendre le monde ?
  3. Pourquoi certains parlent-ils tant de « théorie du complot » ?
  4. Les médias font-ils le jeu du complotisme ?
  1. Les complots, ça existe ou pas ?

Partons de la définition. Une synthèse des dictionnaires peut se résumer ainsi: « projet secret élaboré par plusieurs personnes contre une autre ou contre une institution ». Sur base de ces divers éléments, vérifions ensemble :

Nous ne discuterons pas ici la question de savoir si chaque guerre est vendue avec de tels médiamensonges (cachant à l’opinion les véritables objectifs). Nous voulons juste souligner que les complots font bel et bien partie de la politique internationale, particulièrement en ce qui concerne les guerres et les coups d’Etat.

Les complots sont-ils toujours de droite ? Non. Si on se base sur la définition du dictionnaire, quand Castro et Che Guevara organisent à partir de 1955 – en secret évidemment – une insurrection pour renverser la dictature militaire pro-US qui opprime Cuba, est-ce un complot ? Oui. Progressiste cette fois : en faveur du peuple. Au contraire des complots tramés par des élites pour leurs intérêts égoïstes. Bref, il existe des complots de droite et des complots de gauche.

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  1. Le complotisme permet-il de comprendre le monde ?

Ma réponse a toujours été très claire : Non ! Je l’ai écrit noir sur blanc dans mon livre Israël, parlons-en ! « Le conflit Israël – Palestine n’est pas une guerre de religion. Ce n’est pas non plus un complot juif. (…) La réalité est bien plus simple. La réalité derrière Israël, c’est tout simplement notre système économique et social. Le capitalisme, de par ses lois économiques « naturelles », provoque inévitablement une grande accumulation de richesses à un pôle, et de pauvreté à un autre pôle. Depuis sa formation jusqu’à aujourd’hui, le capitalisme a créé des fortunes de plus en plus grandes et de plus en plus puissantes. Ces gens entendent contrôler les matières premières et le pétrole est la plus stratégique. Pour le contrôler, ils soutiennent les dictatures pétrolières arabes et Israël. Ce n’est pas un mystérieux « complot », c’est juste une question de logique économique. »[6]

Je l’ai répété dans mon livre sur Charlie : « La seule façon de dépasser le faux problème du complot consiste à débattre objectivement sur les faits : en confrontant les deux versions, en ne croyant personne sur parole et en vérifiant tout sur base des meilleures sources selon les possibilités : témoins directs, témoins indirects fiables, documents, rapports et communiqués. Tout cela des deux côtés bien sûr. »[7]

Mais qui a développé ce concept de « complotisme » ? C’est l’historien US Richard Hofstadter. Dans son ouvrage The Paranoid Style in American Politics  (1964), il étudia l’idéologie de l’extrême droite US et notamment la chasse aux sorcières du maccarthysme (1950 – 1956)[8]. Cette campagne de répression anticommuniste d’extrême droite avait été orchestrée par le sénateur Joseph McCarthy. Il prétendait que les Etats-Unis étaient gravement menacés par un complot : « Des hommes haut placés dans ce gouvernement travaillent de concert pour nous livrer à la catastrophe ? Ceci doit être le produit d’une grande conspiration, une conspiration si ignominieuse que, lorsqu’elle sera mise à jour, ses principaux protagonistes seront à jamais voués aux gémonies par les honnêtes gens. »[9] Au fond, McCarthy reprenait le thème obsessionnel d’Hitler : une grande conspiration mondiale judéo-maçonnico-bolchévique menaçant l’Allemagne.

Le travail d’Hofstadter mérite notre attention. Car il fournit une grille très précise pour analyser les composantes de l’esprit complotiste qu’il appelle « paranoïaque ».  Selon Hofstadter, le porte-parole paranoïaque nous entraîne dans un univers où politique et théologie « expliquent » des événements qui en réalité ont été prophétisés et se préparent depuis plusieurs générations. La « grande conspiration » est tramée par des forces maléfiques aux pouvoirs gigantesques et quasi surnaturels ; cette machination envahit tous les pouvoirs : politiques, éducatifs, médiatiques, religieux, et donc aussi l’Etat. C’est même pour cela qu’on n’en parle pas : le silence a été bien organisé, ce qui confirme l’emprise des comploteurs. Dans cet univers, le genre humain verra très bientôt le « bien » triompher du « mal ». Il s’agit donc de se ranger du bon côté.

Dans les périodes de crise et de désarroi idéologique, on assiste toujours à une recrudescence de la croyance aux complots. Et actuellement nous sommes bien dans une telle période pour diverses raisons :

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Le complotisme ne permet pas de comprendre l’économie

En matière économique, le complotisme est particulièrement à côté de la plaque. Certes, les complots existent. Quand les principales banques du monde s’entendent pour manipuler les taux de change de devises et accumuler ainsi des bénéfices extra, et qu’elles sont condamnées à 1,7 milliards d’amendes par l’UE [10], de quoi s’agit-il, sinon d’un complot ? De même, quand des multinationales s’arrangent entre elles, secrètement, pour fixer des prix trop bas aux matières premières qu’elles achètent ou des prix trop élevés aux produits qu’elles vendent, n’est-ce pas un complot ? Et quand une juge de New York, Denise Cote, condamne Apple pour avoir orchestré une entente avec de grands éditeurs aux Etats-Unis pour augmenter les prix des livres électroniques (« Les plaignants ont démontré qu’Apple avait conspiré pour relever les prix »), elle applique une définition juridique correcte.

Mais généraliser et prétendre que l’économie est complètement manipulée par un grand complot, que par exemple la crise économique a été délibérément provoquée par les banques pour augmenter leurs profits ou pour détruire les classes moyennes, là on entre dans le fantasme, car cela ne correspond pas aux faits observés.

En réalité, dès sa naissance quasiment, le système capitaliste n’a cessé d’être accompagné de crises à intervalles plus ou moins réguliers. Pourquoi ? Parce que ce système est basé sur trois lois économiques fondamentales :

  1. La propriété privée des grandes usines et autres entreprises (les forces de production).
  2. La concurrence entre ces patrons.
  3. Le profit maximum comme moyen fondamental de vaincre ses concurrents.

Ensemble ces trois lois produisent un engrenage qui s’impose de manière automatique : chaque grand capitaliste doit absolument exploiter au maximum ceux qui travaillent pour lui. C’est-à-dire les faire produire le plus possible, les payer le moins possible, et même parfois licencier le plus possible en intensifiant le travail de ceux qui restent. Et ce n’est pas une question de sentiments : les capitalistes agissent ainsi non parce qu’ils sont « méchants » mais parce que s’ils ne le font pas, ils seront éliminés ou avalés par les concurrents. Chacun pour soi et tous contre tous.

Problème : quand un capitaliste réalise de telles économies, ses rivaux font évidemment pareil. Résultat : tous appauvrissent ceux qui travaillent pour eux. Dès lors à qui vont-ils vendre puisqu’ils ont détruit le pouvoir d’achat de leurs acheteurs ?

On pourrait se dire : mais les capitalistes s’étant enrichis, ils vont dépenser davantage et quand même faire tourner l’économie ? Non. En augmentant la part des profits au détriment des salaires, ils se donnent les moyens d’augmenter leur capital et leurs forces de production. Mais le pouvoir de consommation ne peut pas suivre puisqu’il a été réduit. Et ce déséquilibre fondamental revient sans cesse dans le système capitaliste. Il n’y a pas de planification veillant à l’équilibre entre les investissements et les salaires.

En conséquence, à un moment donné, il y a trop de produits sur le marché par rapport aux revenus qui peuvent être employés à les acheter. C’est la « surproduction », le blocage. Les uns sont capables de produire de plus en plus, mais les autres ne peuvent acheter tout ça. Ne pouvant plus vendre assez, les capitalistes arrêtent partiellement la production et donc leur accumulation de richesses.

Conclusion. Cela ne provient pas du complot de quelques-uns. C’est un effet automatique des trois lois du capitalisme et, contrairement à certains récits complotistes, les capitalistes n’en sont pas heureux car cela met en danger leurs profits, et parfois même l’existence de certains d’entre eux.

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Sont-ils tout puissants ?

Une variante du complotisme prétend que l’économie serait dirigée de façon occulte par un petit groupe de gens mystérieux qui tirent les ficelles clandestinement. La réalité est bien plus simple : environ deux cent grandes multinationales dominent tous les secteurs clés de l’économie. Et ça n’a rien de clandestin, elles ont toutes un siège social et une adresse, des dirigeants et des actionnaires connus. Avec des revenus et des propriétés identifiés, des trains de vie luxueux. Tout cela généralement discret, oui, mais secret, non. Les « maîtres du monde » sont donc bien connus. Et c’est important, car on peut donc décider qui il faut combattre si on veut défendre l’intérêt collectif contre les intérêts égoïstes.

Alors, qu’est-ce qui freine ou empêche ce combat ? Plusieurs causes que nous verrons. Mais d’abord le fait que les médias présentent l’économie de façon déformée en ne donnant la parole qu’aux experts procapitalistes. On en vient à présenter les lois économiques du capitalisme comme « naturelles et inévitables » en martelant qu’il n’y a pas d’alternative. On tue l’espoir.

Mais revenons au complotisme. En réalité, cette vision d’une économie qui serait dirigée par des comploteurs tout puissants est fausse et dangereuse. Fausse parce qu’en réalité personne ne peut contrôler l’ensemble de l’économie. Certes, d’un côté, les capitalistes s’entendent entre eux pour défendre leurs intérêts face aux travailleurs et aux populations. Et aussi pour défendre leurs intérêts contre ceux des autres pays. En ce sens, ce sont clairement eux qui dominent une économie qui n’est pas du tout démocratique. Mais, de l’autre côté, ils se font aussi concurrence entre eux et cela affaiblit l’ensemble de leur système. Comme Albert Einstein l’avait très bien analysé en 1949 : « L’anarchie économique de la société capitaliste, telle qu’elle existe aujourd’hui, est, à mon avis, la source réelle du mal. Nous voyons devant nous une immense société de producteurs dont les membres cherchent sans cesse à se priver mutuellement du fruit de leur travail collectif — non pas par la force, mais, en somme, conformément aux règles légalement établies. L’aiguillon du profit en conjonction avec la compétition entre les capitalistes est responsable de l’instabilité dans l’accumulation et l’utilisation du capital qui amène des dépressions économiques de plus en plus graves. La compétition illimitée conduit à un gaspillage considérable de travail et à la mutilation de la conscience sociale des individus. » [11] Bon diagnostic avec les trois éléments : propriété, profit maximum, compétition.

De ce diagnostic (où Einstein rejoint Marx en fait) nous pouvons tirer deux conclusions. 1. Sur le rapport entre les banquiers et les industriels. 2. Sur les rapports au sein même de la classe capitaliste en général.

  1. Ne pas exagérer l’importance de la banque. Certes, historiquement, les banquiers ont joué un rôle important dans la première accumulation du capital qui a permis la révolution industrielle et la formation des grands monopoles. Et ils restent un rouage important du système économique actuel. Mais l’idée qu’eux et la spéculation seraient seuls responsables de la crise et des maux du capitalisme n’est pas scientifique, elle ne reflète pas les lois réelles de son fonctionnement.

En réalité, les multinationales industrielles sont la base du capitalisme, leur exploitation est la cause fondamentale de la crise, et ce sont elles, en dernière instance, qui provoquent les guerres. Einstein montre bien qu’en supposant que les banques n’existeraient pas, eh bien, même dans ce cas, les industriels provoqueraient des crises, conséquences des règles que nous avons décrites. Dès lors, centrer toute l’attention, par exemple, sur Goldman Sachs et ses complots (réels ou imaginaires), c’est nier le problème d’ensemble de ce système capitaliste. C’est faire croire qu’en le guérissant de sa « maladie banquière ou spéculative » il serait capable de mettre fin à l’exploitation et d’assurer le bien-être à tous. Illusion réfutée par les faits : jamais l’humanité n’a produit autant de richesses, jamais il n’y a eu autant d’hommes mourant de faim.

  1. Bien mesurer les contradictions entre capitalistes. On parle souvent des rencontres du groupe Bilderberg comme étant le pouvoir absolu et totalement secret de notre société. D’un côté, il est exact que cet organe où se concertent les plus grandes multinationales a davantage de pouvoir que les gouvernements et peut leur dicter les grandes orientations. De l’autre côté, le fait que les principaux capitalistes se concertent entre eux et tentent de s’entendre sur certaines questions ne supprime pas la concurrence acharnée que ces grandes multinationales se mènent également entre elles et qui les affaiblit.

Quand les principales banques US se voient infliger des amendes colossales, comme indiqué plus haut, et que Goldman Sachs écope de cinq milliards de dollars, il est difficile de croire que tout cela fait partie du grand complot tramé par Goldman Sachs qui serait le maître absolu du monde. Il faut rester sérieux. Cette amende est l’effet concret des contradictions entre les banques et les autres capitalistes, ceux-ci estimant que les banques leur ont fait du tort, voire ont mis l’ensemble du système en danger et qu’il faut donc faire la police.

La Première Guerre mondiale est bien la preuve que si les capitalistes peuvent en effet s’entendre sur certaines questions d’intérêt commun, ils peuvent aussi avoir entre eux des conflits totalement destructeurs et pas du tout planifiés. Certes, au départ, chaque camp souhaitait la guerre, espérant la gagner vite et pas cher. Cependant personne n’avait prévu qu’elle durerait aussi longtemps et que certaines puissances en sortiraient très affaiblies, voire détruites. L’Allemagne, récemment montée en puissance, exigeait : 1. L’Alsace-Lorraine, c’est-à-dire le charbon et l’acier. 2. Les Balkans comme voie stratégique vers l’Orient et le pétrole. 3. Les colonies africaines enfin dont elle estimait « ne pas avoir eu sa part ». La Grande-Bretagne et la France poursuivaient leurs propres objectifs impérialistes. L’idée que ces puissances auraient comploté ensemble est absurde[12].

Pour conclure sur ce point, un « complot global » est impossible car les capitalistes sont en concurrence entre eux. Ils peuvent s’entendre sur un ou plusieurs complots quand leurs intérêts convergent sur un point, dans une région ou pour abattre un dirigeant. Mais ils ne peuvent pas s’entendre sur un « complot global » car leurs intérêts divergent et que chacun veut abattre l’autre.

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Analyse complotiste ou analyse stratégique ?

Fausse donc, cette vision du « capitalisme complot tout puissant » est dangereuse. Car elle donne l’impression que l’Histoire est faite non par la lutte entre les diverses classes et forces sociales dont chacune défend ses intérêts mais par une poignée de gens tout-puissants. Et donc cette vision décourage la résistance des victimes de ce système. Elle donne l’impression que les travailleurs et citoyens n’ont aucune chance de marquer des points. Or, toute l’histoire de la lutte ouvrière et citoyenne montre qu’il est tout à fait possible de se défendre et d’obtenir des progrès sociaux : interdiction du travail des enfants, limitation de la journée de travail (jusqu’à quinze heures/jour au 19ème siècle !), obtention de la Sécurité sociale (assurances contre le chômage, la maladie, l’accident de travail, la vieillesse), respect de l’hygiène et de la sécurité au travail. Toutes ces avancées ont été obtenues par des luttes ouvrières. Si les travailleurs européens d’aujourd’hui ont un certain niveau de vie, c’est grâce aux luttes de leurs parents et grands-parents, il ne faut jamais l’oublier. Surtout que les capitalistes veulent à présent reprendre tout ce qu’ils ont dû concéder.

Pour défendre ces conquêtes et pour obtenir de nouveaux progrès, il faut donc ne pas se laisser intimider par une prétendue toute puissance, occulte ou non, des patrons, mais au contraire les voir tels qu’ils sont : avec leurs forces mais aussi leurs faiblesses. On doit, sans nier les difficultés, avoir confiance en ses propres forces. Le complotisme est une forme de défaitisme et au fond il fait le jeu des patrons et de l’exploitation.

Saïd Bouamama a bien expliqué l’opposition complète entre les deux modes de pensée : « La théorie du complot présente les événements politiquement signifiants comme le résultat d’une conspiration globale orchestrée en secret par un groupe social plus ou moins important. L’approche stratégique c’est-à-dire matérialiste analyse l’histoire comme le résultat de la lutte entre les groupes dominés (classes, minorités nationale et/ou ethniques, nations, femmes, etc.) et les groupes dominants basée sur une divergence d’intérêt matériel. » [13]

La différence est essentielle : l’analyse matérialiste (au sens d’une approche scientifique basée sur les faits matériels, observables et prouvables) montre comment il est possible de lutter en profitant des points faibles de l’adversaire. Tandis que le complotisme mène dans une impasse en ciblant de faux ennemis, généralement inatteignables.

Le complotisme ne permet pas de comprendre les guerres

En matière de guerre, il y a bel et bien des complots, on l’a vu. Mais là aussi il serait dangereux de croire que les grandes puissances réussissent tous les complots qu’elles préparent. Le complot réussit quand il y a dépolitisation et absence de mobilisation.  Il échoue quand la résistance des « victimes » est consciente et bien organisée. Les Etats-Unis ont été vaincus au Vietnam, le peuple palestinien résiste depuis plus de soixante ans, les Etats-Unis ont certes plongé l’Irak dans le chaos mais ils n’ont pas réussi à contrôler et exploiter ce pays comme Bush l’espérait, des coups d’Etat ont échoué en Bolivie, en Equateur, au Venezuela. Bref, le monde est une lutte entre des forces opposées, ce ne sont pas toujours les mêmes qui gagnent et beaucoup dépend de l’unité et de la conscience des populations. Leurs agressions et complots peuvent donc être mis en échec si la population a été bien préparée à résister. Ce qui commence par une bonne information sur la réalité des choses.

Et pour bien s’informer, il faut rompre consciemment et entièrement avec les deux fantasmes : le complotisme et la naïveté. Car nous nous trouvons face à deux dangers : voir des complots partout et voir des complots nulle part. La première théorie nous propose une explication bidon qui ne permet pas de comprendre la société, ni de la transformer. En cachant les vraies cibles, elle fait le jeu du pouvoir. La seconde théorie veut nous pousser à faire confiance aux dirigeants politiques qui nous diraient la vérité. Toutes deux sont des pièges parallèles.

Voir des complots partout ? Au lieu d’étudier soigneusement les mécanismes du capitalisme, le complotisme est une explication paresseuse que certains veulent imposer aux masses pour les empêcher de réfléchir et pour les manipuler. Souvent en vue de s’emparer du pouvoir. Hitler parlait du « grand complot judéo-bolchévique » et au début il tonnait, en paroles, contre les banques, mais il était payé par les grands banquiers et industriels allemands et toute son action les a servis [14].

Voir des complots nulle part ? Ceux qui ne voient de complots « nulle part » devraient alors à nous expliquer à quoi servent les services secrets ! Les vingt mille employés de la CIA sont-ils payés pour jouer aux mots croisés ou pour comploter ? C’est le moment de citer cette plaisanterie fort en vogue en Amérique latine : « Pourquoi n’y a-t-il jamais eu de coup d’Etat aux Etats-Unis ? » Réponse : « Parce que c’est le seul pays où il n’y pas d’ambassade des Etats-Unis ! ».

Et quand la NSA espionne le monde entier, vous croyez que c’est juste contre le terrorisme ou pour aider secrètement les entreprises US à affaiblir leurs rivales étrangères ? La théorie de la naïveté, franchement, ne vaut pas mieux que la théorie du complot !

Finalement, comment arriver à une vision objective de l’Histoire et des conflits actuels? A mon sens, il faut dire qu’il y a eu des complots dans l’Histoire, assez bien même (pensons aux nombreux coups pour remplacer un dirigeant par un autre), mais qu’ils ne font pas l’Histoire, ils n’en constituent pas l’essence. Ils ne sont qu’un moyen parmi d’autres pour défendre des intérêts.

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  1. Pourquoi certains parlent-ils tant de « théorie du complot » ?

Alors, si je dénonce clairement le complotisme, pourquoi certains m’accusent-ils quand même d’être un « complotiste » ? Et suis-je le seul ?

En fait, pas du tout, dès que quelqu’un critique la politique internationale des Etats-Unis, de la France ou d’Israël, en montrant son caractère global, il se voit accusé de « théorie du complot ».

Voici une petite liste (très incomplète) des “diabolisés” : Ziegler, Chavez, Castro, Le Grand Soir, Lordon, Ruffin, Kempf, Carles, Gresh, Bricmont, Bourdieu, Morin, Mermet, Boniface, Enderlin, Cassen, Siné, Bové, Péan, Godard, Jean Ferrat, Seymour Hersh, Wikileaks, et même des analystes juifs : Hessel, Chomsky, Finkelstein.

En fait, c’est très pratique. Vous n’avez pas d’arguments à opposer aux faits avancés ? Alors, traitez simplement vos adversaires de « complotistes », et le tour est joué : plus besoin d’argumenter sur les faits, plus besoin de réfuter les preuves ! La « théorie du complot », c’est le truc de l’avocat qui sait que son dossier est pourri.

J’en ai eu personnellement la preuve quand j’ai débattu avec Henri Guaino (auteur des discours de Sarkozy). J’exposais concrètement les crimes de ses amis des multinationales françaises au Mali et au Niger. N’ayant rien à répondre, tout ce qu’il a trouvé à sortir, c’est « théorie du complot » ! [15]

Nous avons vu que « théorie du complot » était au départ un concept progressiste développé par Hofstadter pour rendre compte des délires et fantasmes de la pensée d’extrême droite. Malheureusement, selon une méthode assez typique, il fut ensuite récupéré et manipulé par la CIA à partir de 1963. Il s’agissait alors de discréditer ceux qui demandaient une véritable enquête sur l’assassinat du président Kennedy : par un homme seul ou bien par une conspiration ? Et depuis lors, « théorie du complot » est constamment utilisé par les responsables des Etats-Unis pour discréditer les critiques et refuser de débattre sur les faits. Car le meilleur moyen de manipuler, de diviser et de battre les progressistes, c’est d’utiliser et détourner leurs propres arguments, tant les idées conservatrices sont en soi inconsistantes.

Si ça se limitait à cela, ce ne serait pas un si grand problème. Mais ces dernières années a été relancée dans les médias et sur Internet une campagne systématique contre certains analystes arbitrairement étiquetés « complotistes ». A partir de quand ? A partir du massacre de Gaza, en janvier 2009, quand Israël se retrouva de plus en plus critiqué et isolé dans l’opinion publique internationale.

Cette campagne ne tombe pas du ciel. Enfin un peu quand même : disons, du sommet de l’Etat. Aux USA, le site officiel du Département d’Etat brode pas mal sur le thème « complotisme et antisémitisme ». De même, en France, après Sarkozy, le président Hollande a exploité le filon devant le lobby pro-Israël du CRIF :

« L’antisémitisme a changé de visage. (…) aujourd’hui, il se nourrit aussi de la haine d’Israël. Il importe ici les conflits du Moyen Orient. Il établit de façon obscure la culpabilité des juifs dans le malheur des peuples. Il entretient les théories du complot qui se diffusent sans limite. Celles même qui ont conduit au pire. Nous devons prendre conscience que les thèses complotistes prennent leur diffusion par internet et les réseaux sociaux. Or nous devons nous souvenir que c’est d’abord par le verbe que s’est préparée l’exterminationNous devons agir au niveau européen et même international pour qu’un cadre juridique puisse être défini et que les plateformes internet qui gèrent les réseaux sociaux soient mises devant leurs responsabilités, et que des sanctions soient prononcées en cas de manquements. »[16]

Confondant avec mauvaise foi l’antisémitisme (racisme anti-juifs) et l’antisionisme (refus du colonialisme israélien, c’est-à-dire d’un Etat théocratique reposant sur une discrimination ethnique, bref un Etat complètement antidémocratique), le président Hollande criminalise ceux qui sont solidaires des Palestiniens. Il les assimile carrément aux nazis et cherche en fait à nous interdire de parler contre la politique d’Israël. La thèse « théorie du complot » prépare donc une très grave attaque contre la liberté d’expression.

Toujours proche de l’Elysée, Bernard-Henri Lévy emboîte évidemment le pas en accusant « cette maladie moderne qui s’appelle le complotisme »[17] et en organisant un « débat » en 2012 contre « le conspirationnisme ». Comme le fit remarquer un spectateur, aucun contradicteur ne fut invité. Cet homme qui jouit d’une énorme fortune, accumulée sur le dos de travailleurs africains du bois, mal payés, mal soignés et carrément volés par sa société familiale, se permet de donner au monde entier des leçons de dignité humaine et de rigueur de pensée.

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Des lobbyistes manipulant les textes

Alors est-ce un hasard si les politiques fuient tout débat contradictoire et s’ils sont remplacés par quelques pseudo-journalistes proches d’Israël et des néo-cons US ? Dans ce lobby d’un nouveau genre, on retrouve Caroline Fourest, Rudy Reichstadt et Ornella Guyet. Tous trois ont coopéré avec des think tanks de droite radicale, US ou français[18].

Faut-il alors s’étonner que Caroline Fourest me traite de « complotiste », Rudy Reichstadt de « conspirationniste » et Ornella Guyet (souvent cachée sous divers pseudos antifascistes) de « confusionniste » ? Tiens, pourquoi a-t-elle sorti ce curieux concept ? Parce qu’elle se rendait compte que les autres accusations ne tenaient pas debout ? Pour faire preuve d’originalité ? L’explication est peut-être plus simple : personne ne comprend ce terme qui ne veut rien dire, et dès lors comment voulez-vous réfuter un concept aussi… confus ? C’est pratique.

Les manipulations et les sources d’extrême droite de ce trio ont été exposées très clairement par divers critiques : Fourest ici[19], Reichstadt et son site Conspiracy Watch ici[20] et Guyet, démasquée par Le Grand Soir, Acrimed et Le Monde Diplomatique, ici[21]. Ces obsédés de la théorie du complot ont en commun deux caractéristiques :

Première caractéristique : la manipulation des textes. Ils ne cherchent pas la vérité mais cachent ou déforment systématiquement mes textes qui gênent leurs thèses. Ou alors ils me prêtent des amitiés avec des gens que je ne soutiens pas (et parfois même ne connais pas !), espérant ainsi salir en amalgamant. Tout ceci n’a rien à voir avec le journalisme dont ils se réclament, ce sont en fait des procureurs acharnés qui enquêtent toujours à charge et écartent tout ce qui contredit leurs accusations. Ce ne sont pas des journalistes, mais des lobbyistes.

Ils se comportent ainsi avec toutes leurs « cibles ». D’une façon si malhonnête que Pascal Boniface leur a consacré un livre : « Les intellectuels faussaires ». Comme l’a indiqué François Ruffin (mensuel Fakir, également diabolisé), les diaboliseurs appliquent une recette malhonnête : « D’abord caricaturer à l’extrême de façon à donner une image simpliste de l’adversaire. Puis conclure, du soi-disant « simplisme » de ces « néo-gauchistes » à leur prétendue adoption généralisée de la théorie du complot. »[22].

Deuxième caractéristique : la lâcheté. Les diaboliseurs refusent soigneusement de débattre avec ceux qu’ils diabolisent. Voilà qui est surprenant : ils se désolent qu’un large public sombre dans le complotisme en étant influencé et manipulé par des gens comme moi. Mais chaque fois que je leur ai proposé un débat contradictoire et publié sur mon site Investig’Action, ce qui leur aurait donné une chance extraordinaire de faire revenir au bercail toutes ces brebis égarées, ils ont lâchement refusé. Pourquoi ? La seule explication est qu’ils savent qu’ils mentent, ils savent que leurs arguments reposent sur des falsifications de textes.

Le débat sur le complotisme est un faux débat agité pour faire diversion. La vérité est beaucoup plus simple : dans les luttes sociales comme dans les luttes Nord – Sud, dominants et dominés élaborent des stratégies pour l’emporter, c’est tout à fait normal. Ces stratégies comportent des combats idéologiques, des affrontements ouverts et aussi des complots. Tout ne se ramène pas aux complots mais ils font partie de la stratégie de lutte. En accusant de « complotisme », on veut décourager de dénoncer les stratégies néocoloniales et guerrières.

Reste une question : pourquoi dépenser tant d’énergie à diaboliser ? Faire changer d’avis ceux qui me lisent ? Impossible : ils savent que j’ai écrit exactement le contraire de ce qu’ils m’attribuent. Mais alors quel est le véritable objectif des diaboliseurs ? Il s’agit de faire peur à ceux qui ne me connaissent pas. Il s’agit de dresser un mur entre les gens qui se posent des questions sans avoir les moyens d’y répondre et nous qui apportons des réponses avec des faits concrets. Il s’agit de rabattre les hésitants vers la version officielle. Ridiculiser les citoyens qui mettent en doute la version officielle, marteler que le pouvoir est honnête malgré ses défauts et qu’il ne faut ne pas se poser de questions : à qui cela profite-t-il ?

Pour le comprendre, il ne faut pas se limiter à parcourir telle ou attaque circulant en boucle sur le Net mais il faut absolument regarder l’ensemble de ce que ces gens ont écrit. Afin de comprendre dans quel camp ils se rangent et où ils veulent nous embarquer.

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Caroline Fourest : une complotiste ?

Prenons le cas de Fourest. Parmi les médias qui la citent complaisamment comme « experte du complotisme », lequel ira creuser un peu et signaler l’article qu’elle a publié dans le Wall Street Journal (journal patronal des Etats-Unis)article intitulé « La Guerre pour l’Eurabie »[23] ? Selon Fourest, l’Europe serait en train d’être envahie par les Arabes. Manipulés par l’islamisme, ces immigrants incapables de s’intégrer représenteraient une menace pour la démocratie. Au point que Londres serait devenue « Londonistan ».

Cette thèse délirante, elle l’a recopiée directement de trois idéologues d’extrême droite. L’un s’appelle Norman Podhoretz, c’est un auteur US qui a constamment mené campagne pour bombarder l’Iran : « principal foyer de l’idéologie islamo-fasciste contre laquelle nous nous battons depuis le 11 septembre »[24]. Une autre source est Daniel Pipes, autre idéologue US d’extrême droite, auteur de La Menace de l’Islam, s’est notamment signalé en soutenant le xénophobe hollandais Geert Wilders.

Mais la créatrice originelle du terme Eurabia, c’est  Bat Ye’or, essayiste britannique porte-parole du lobby pro-Israël. Voici comment est présenté son livre « Eurabia – L’axe euro-arabe » : « Depuis plus de trois décennies, l’Europe planifie avec les pays de la Ligue arabe la fusion des deux rives de la Méditerranée. Par le « Dialogue euro-arabe », elle a développé une structure d’alliances, et souvent d’allégeances, avec le monde arabe. Elle sacrifie son indépendance politique tout comme ses valeurs culturelles et spirituelles en échange de garanties (quelque peu illusoires) contre le terrorisme et d’avantages économiques que lui dispensent les pays arabes. Si ces derniers fournissent à l’Europe des hydrocarbures, s’ils lui offrent des marchés, ce n’est pas sans lui imposer des contreparties : ils exigent d’elle une ouverture sans cesse accrue à leur culture, à leur langue, à leur religion – l’islam -, à leurs émigrants, qu’ils veulent toujours plus nombreux. Ils arrachent aux pays d’accueil des conditions visant à maintenir ces émigrants dans leur culture d’origine au lieu de faciliter leur intégration. Enfin l’alliance euro-arabe se base sur une politique commune hostile à Israël et aux Etats-Unis. C’est une stratégie de subornation de l’Europe qui est ainsi mise en œuvre par les pays arabes, avec l’active complicité des instances dirigeantes européennes : la Commission européenne pilote un puissant dispositif financier servant cette politique ; elle a déployé une immense toile médiatique fabriquant le « politiquement correct eurabien » ; elle a enrégimenté les institutions scolaires et universitaires, et parfois même les Eglises, dans cette entreprise de dénaturation de l’identité européenne ».

 Résumons cette thèse Eurabia : les pays arabes appliquent un plan secret d’islamisation de l’Europe et les élites européennes sont complices. Si ça n’est pas une théorie du complot, nous sommes le Pape ! Il est donc étonnant de constater que les médias si élogieux sur Fourest se taisent complètement sur ce concept Eurabia, clé de voute de sa « pensée ». Pourtant, une analyse rapide permet d’y retrouver tous les critères permettant de définir une théorie complotiste selon Hofstadter : 1. La conspiration dure depuis plusieurs décennies. 2. Allégeance à une puissance étrangère (le monde arabe). 3. L’Europe sacrifie ses valeurs. 4. Les Arabes imposent leur langue, leur religion et leurs valeurs. 5. L’axe euro-arabe est hostile à Israël et aux Etats-Unis. 6. Les dirigeants européens laissent faire ou sont complices. 7. Tout cela constitue une entreprise pour dénaturer l’identité européenne.

Le problème ne se limite pas à Fourest. Le site Conspiracy Watch est aussi érigé en « expert » du complotisme par certains médias, lesquels oublient de mentionner que Reichstadt y recopie les thèses les plus racistes des néocons US et israéliens.

Leur père spirituel, Pierre André Taguieff, est souvent présenté comme un penseur, grand théoricien du conspirationnisme. En réalité Taguieff a grossièrement contrefait la grille d’analyse de Richard Hofstadter, en la fusionnant au prêche islamophobe et belliqueux de Daniel Pipes et Bat Ye’or. De 2009 à 2013, Taguieff a publié ses nombreuses « analyses » sur le site dreuz.info. Ce site islamophobe d’extrême droite voit en Obama un « antisémite », qui nommerait un peu partout des « frères musulmans », ce qui serait normal vu son second prénom « Hussein » [25]. On voit le niveau, et ces gens-là nous donnent des leçons sur ce qu’est le complotisme !

Ainsi, Lévy, Fourest, Reichstadt, Guyet se sont instaurés en une véritable police de la pensée unique. Pour étouffer tout questionnement. A travers nous, ce qu’ils attaquent c’est en fait le droit de tous les citoyens de s’informer librement. Evidemment, quand on voit leurs méthodes de faussaires, on doit vraiment se demander pourquoi tant de médias les recopient complaisamment alors que ces accusations ne tiennent pas debout ? Dans quel intérêt ? Ceci nous amène à notre dernière question…

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  1. Les médias font-ils le jeu du complotisme ?

Cette question pourra sembler bizarre puisque les médias dominants ne cessent de mettre en garde contre le complotisme. Mais peut-être faut-il y regarder de plus près ? Certains journalistes aiment à se moquer du public qui serait porté à « croire n’importe quoi sur Internet » et à tomber dans le complotisme. Ce sentiment de supériorité me semble déplacé. Pour deux raisons.

Première raison : ces « grands journalistes » ne sont-ils pas eux-mêmes tombés dans de nombreuses théories du complot ?

– En Roumanie, en décembre 1989, ils annoncent un charnier de 4.632 victimes des émeutes, tués par balles ou éventrés à la baïonnette. « Horrible charnier des victimes des manifestations de dimanche », affirme Le Monde« Boucherie » titre Libération, « Chambres de torture où, systématiquement, on défigurait à l’acide les visages des dissidents et des leaders ouvriers », révèle El Pais« Ceaucescu, atteint de leucémie, aurait besoin de changer son sang tous les mois », explique le scientifique TF1. En fait, ce grand complot de Ceaucescu n’a jamais existé comme nous l’expliquions dès ces « révélations » et comme les grands médias ont dû le reconnaître deux semaines plus tard [26]. Le charnier était totalement bidon.

– En 1990, ces mêmes médias annoncent que Saddam Hussein dont les troupes ont envahi le Koweit a fait voler toutes les couveuses d’une maternité à Koweit-City, condamnant les bébés à une mort atroce. Bidon aussi.

– En 1999, ils justifient les bombardements de l’Otan contre la Yougoslavie par l’existence d’un « Plan Fer-à-Cheval » serbe pour vider le Kosovo de ses habitants albanais. Ce complot n’existait que dans l’imagination fertile des conseillers com du ministre allemand de la Guerre Rudolf Scharping.

– En 2003, l’invasion de l’Irak est justifiée par le fait que Saddam Hussein cacherait des armes de destruction massive (chimiques et biologiques) pouvant nous menacer. Bidon encore.

– En 2011, le bombardement de la Libye est justifié par le fait que Kadhafi prévoirait d’exterminer les populations résistantes et aurait déjà massacré six mille personnes en quelques jours. Bidon toujours.

Et on pourrait ajouter de nombreux autres exemples. Bref, ces grands médias donneurs de leçons sont tombés dans tous les pièges de la propagande de guerre des trente dernières années. Pire : ils ont censuré nos infos quand nous donnions l’alerte. Bref, on peut se demander qui doit prendre des leçons de vigilance.

Deuxième raison pour être moins arrogant : en continuant à défendre bec et ongles la version officielle sur les guerres, en refusant de critiquer leurs propres erreurs et en refusant tout débat public sur la fiabilité de l’info, les médias dominants ne créent-ils pas eux-mêmes ce réflexe de méfiance généralisée dont ils souffrent aujourd’hui ?

Selon moi, ces deux raisons (tomber soi-même dans des théories du complot et refuser le débat) font que les médias dominants sont eux-mêmes responsables de la montée du sentiment complotiste. Les gens ont de bonnes raisons de se méfier, ils ont été tant de fois bernés, et tant d’innocents ont été tués à cause de ces médiamensonges ! On dira que les journalistes n’en sont pas eux-mêmes responsables, que cela provient de conseillers en com et en manipulations ? Sans doute, mais alors pourquoi ne pas lancer une grande enquête et un débat sur ces manipulations ? Ne faudrait-il pas mettre les gens en garde contre la propagande de guerre qui se répète à chaque fois ? Les traiter en adultes ?

En refusant de le faire, en continuant à informer comme si on nous disait toujours ou presque toujours la vérité, les médias poussent les gens à chercher l’explication ailleurs. Et vu qu’il n’y a malheureusement pas d’éducation aux médias dans les écoles, il est alors inévitable qu’une partie de ce public méfiant tombe dans les fantasmes répandus sur Internet.

Mais si les journalistes se méfiaient un peu plus, on n’aurait pas le coup des armes de destruction massive à chaque guerre. Bref, les médias ne sont pas innocents, ils sont les premiers responsables de ce qu’ils déplorent sans l’analyser sérieusement et sans se remettre en question. A mes yeux, le complotisme est l’enfant non reconnu des médias dominants.

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La seule profession qui ne fasse jamais d’erreurs ?

Lancer à tout bout de champ l’étiquette « complotiste » me paraît un aveu d’impuissance du journaliste qui craint d’engager un débat démocratique sur la façon dont l’info peut être manipulée d’en haut. Malheureusement, il semble qu’il soit interdit à certains journalistes d’avouer qu’ils se sont trompés ou ont été trompés. Comme si cette profession était la seule à ne jamais commettre d’erreurs.

En réalité, quel journaliste ne s’est jamais trompé ? Mais les autocritiques sont rarissimes. On ne peut pas risquer de faire baisser l’audimat et perdre des recettes publicitaires ? Il semblerait que les médias appliquent la recette négationniste de Manuel Valls refusant d’analyser les causes, c’est l’eurojihadisme « Expliquerc’est déjà un peu s’excuser »[29]. Pratique !

On ne débat pas ! Ainsi, quand l’hebdomadaire L’Express – Le Vif consacre un dossier au conspirationnisme, une « experte » en com, Aurore Vande Winkel, y recommande de ne jamais inviter les « complotistes » à l’écran. Même pour les réfuter car, « s’ils le faisaient, ils en « contamineraient » (sic) d’autres. Ce que les médias doivent faire, c’est donner la parole à des experts extrêmement pointus qui démonteront leurs arguments un par un. (…) Il faut prioritairement rétablir la confiance de la population dans les gouvernements et les médias »[30].Ici, n’est-ce pas le tiroir-caisse qui parle ? Et quel mépris pour les gens, supposés incapables de se faire leur opinion par eux-mêmes entre deux points de vue ! Mais, service public ou service privé, les gens vous paient pour les informer correctement, pas pour répéter les communiqués des autorités !

Le mépris, Henri Maler (Acrimed) le considère comme une défaillance grave des médias dominants : « Trop rares sont les enquêtes journalistiques qui (…) dans les grands médias, ne se bornent pas à dénoncer des « cerveaux malades » et tentent de répondre à des arguments réputés « conspirationnistes » en s’adressant à de vastes publics qui doutent. Les explications journalistiques, quand elles existent, sont diffusées par des médias dont l’audience reste limitée. Voir du conspirationnisme partout interdit aux journalistes de lui faire face quand il est avéré. » Et il propose une autre méthode : « À ces défaites du journalisme, un seul remède : un peu moins d’imprécations et un plus de journalisme ! »[31]

Le philosophe Laurent Paillard pense aussi qu’il faut absolument débattre sur les infos : « La critique des médias inspirée de la sociologie est le meilleur antidote à la théorie du complot. Elle montre en effet que l’absence de pluralisme est l’effet d’une logique de classe et pas le résultat d’un pacte secret. »[32]

Logique de classe ? Le manque d’objectivité des médias dominants et leur soumission à l’ordre établi nécessitent en effet des analyses sociologiques dont Herman et Chomsky ont brillamment montré l’exemple dans Manufacturing Consent (La Fabrication du Consentement) en 1988 [33]. Les contenus médiatiques sont influencés par quatre grands facteurs : propriété des médias (aux mains du 1%), publicité envahissante des multinationales (idem), liaisons entre pouvoirs économiques, politiques et médiatiques (idem), et enfin domination – consciente ou non – de l’idéologie dominante (aussi celle du 1%).

On ne développera pas ici cette analyse que nous avons menée ailleurs. Mais il convient de réfuter l’idée que tout le problème viendrait du manque de temps dont les journalistes disposent pour bien travailler. Certes, il y a la pression du « toujours plus vite ! », mais elle n’explique pas tout. Il faut distinguer deux catégories. On a d’un côté les journalistes (la grande majorité) à qui leur patron ne laisse pas le temps de bien travailler, vérifier, recouper, enquêter. Ceux-là, on ne peut que les plaindre : dans l’info-marchandise (c’est-à-dire l’info support de pub), il n’est pas « rentable » de pratiquer la rigueur qu’on leur avait enseignée dans (certaines) écoles de journalisme.

Mais de l’autre côté, on a aussi le journaliste qui fait ses choix politiques, consciemment, aux côtés du 1%, et qui se prend pour Dieu-je-sais-tout. Par exemple, sur Arte, voici comment Daniel Leconte a introduit une grande soirée censée démasquer les complotistes : « On croyait tout savoir. Eh bien, paraît-il qu’on avait tort.[34] « Tout savoir », c’est ça votre définition du bon journaliste ?! Mais n’est-ce pas exactement le contraire ? Chercher et creuser ce qu’il ne sait pas pour bien nous l’expliquer ? En fait, Leconte ne manque pas de temps, il manque de dignité.

Le même mépris du citoyen spectateur se retrouve chez Fourest. Voici comment en février 2013, elle présentait son émission « Les obsédés du complot » sur France 5 « Ils voient des complots partout et ont fait de la manipulation par les médias leur unique grille de lecture du monde et de l’actualité. Ce sont les « obsédés du complot », ces tribus d’internautes soumis à des mercenaires de la propagande passés maîtres dans l’art de désinformer pour radicaliser les identités et discréditer la démocratie en même temps que la presse. » Admirez les divers trucs…

Fourest ne travaille pas comme journaliste, mais comme lobbyiste. Elle ne cherche pas la vérité, mais le rôle de chien de garde. Alors, quand on nous balance cette étiquette « obsédés du complot », il faudra toujours se demander qui parle, quels sont ses antécédents, quels intérêts il ou elle défend. Il faudra toujours dépasser le jeu des étiquettes, vérifier les textes et analyser le fond des dossiers. Se faire son opinion par soi-même, ne croire personne sur parole.

Conclusion

Résumons notre analyse :

  1. Oui, les complots existent. Dans l’économie, dans la politique, dans les guerres.
  2. Mais ils ne constituent pas l’explication essentielle du fonctionnement de notre société. Le complotisme est une impasse qui empêche de comprendre.
  3. Les obsédés de la « théorie du complot » font ainsi diversion pour cacher leur absence d’arguments.
  4. Les médias, en refusant le débat sur leurs manquements, font le jeu du complotisme.

Investig’Action, par contre, travaille à proposer des explications qui ne soient pas simplistes, mais objectives. Prendre en compte la complexité des situations, en extraire les intérêts essentiels qui s’affrontent, éclairer les méthodes de désinformation qui cachent ces intérêts. Et exposer tout cela simplement dans un langage accessible à tous. Parce que la vérité est au service des gens.

Source : Investig’Action

Notes:

[1] La responsabilité de la CIA a été décrite dans un rapport interne The Battle for Iran vers 1975, établie par James Risen (New York Times) en 2000 et finalement reconnue en… 2009 par Obama dans son Discours du Caire :  « The United States played a role in the overthrow of a democratically elected Iranian government. »

[2] William Colby, directeur de la CIA (1973 à 1976) a reconnu que la CIA avait dépensé sept millions $ sur injonction de Kissinger pour « alimenter un climat propice au coup d’État ». 30 ans de CIA, 1978.

[3] Interview au Nouvel Observateur, 15 janvier 1998.

[4] Interview Democracy Now, 2 mars 2007.

[5] http://www.independent.co.uk/news/uk/politics/tony-blair-and-iraq-the-damning-evidence-8563133.html

[6] Michel Collon, Israël, parlons-en!, Investig’Action, 2010, p 348.

[7] Michel Collon, Je suis ou je ne suis pas Charlie ?, Investig’Action, 2015, p. 232.

[8] Observatoire du néo-conservatisme, Hoftstadter et les théories du complot, https://anticons.wordpress.com/tag/hofstadter/

[9] https://anticons.wordpress.com/2015/04/28/theorie-du-complot-comment-le-best-seller-de-richard-hofstadter-le-style-paranoiaque-fut-detourne-par-les-neo-conservateurs-12/

[10] http://www.liberation.fr/futurs/2013/12/04/cartel-des-taux-l-ue-inflige-17-milliard-d-euros-d-amendes-a-8-banques_964103

[11] Monthly Review (USA), mais 1949.

[12] Michel Collon et Denise Vindevogel, 14-18, on croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels (vidéo), http://www.michelcollon.info/14-18-On-croit-mourir-pour-la.html

[13] https://bouamamas.wordpress.com/2016/01/01/de-lesprit-du-11-janvier-a-la-decheance-de-la-nationalite-chronique-dune-annee-de-regression-culturaliste/

[14] Jacques Pauwels, Big business avec Hitler, Aden, Bruxelles, 2013. Kurt Gossweiler, Hitler, L’irrésistible ascension ?, Aden, 2006.

[15] Ce Soir ou jamais, https://www.youtube.com/watch?v=7a0VHV6_7os

[16] http://www.lepoint.fr/societe/au-memorial-de-la-shoah-hollande-pourfend-la-theorie-du-complot-et-le-negationnisme-27-01-2015-1899969_23.php

[17] www.bfmtv.com/international/bhl-victime-du-complotisme-en-tunisie-844100.html

[18] Fourest : Aussi avec le PDG de Total en mars 2012 et à Tel-Aviv http://www.ojim.fr/portraits/caroline-fourest/. Guyet : http://www.upr.fr/actualite/upr-parti-politique/qui-veut-nuire-a-lupr-dr-jekyll-mrs-hyde-lantifasciste-boutoleau-et-la-tres-americanophile-professor-guyet

[19] Lien Lettre à Karim Fadoul. Voir aussi mon livre, Je suis ou je ne suis pas Charlie, chapitre 9. LIEN

[20] https://anticons.wordpress.com/2013/09/09/rudy-reichstadt-opportuniste-neo-conservateur/

[21] http://www.legrandsoir.info/analyse-de-la-culture-du-mensonge-et-de-la-manipulation-a-la-marie-anne-boutoleau-ornella-guyet-sur-un-site-alter.html Voir aussi : http://free.niooz.fr/ornella-guyet-l-archetype-de-la-desinformation-anticons-observatoire-du-neo-conservatisme-4198539.shtml

[22] François Ruffin, L’air du soupçon, Fakir, 10 septembre 2013.

[23] http://www.wsj.com/articles/SB110729559310242790

[24] The Case for Bombing Iran, andrynoss.net, jiuin 2007.

[25] http://www.dreuz.info/2009/06/08/article-32392664/ http://www.dreuz.info/2015/09/29/barack-obama-nest-pas-musulman-mais-comme-il-les-aime-regardez-sa-nouvelle-trouvaille

[26] Solidaire (Belgique), 10 janvier 1990.

[27] Kommersant, 19 décembre 2014.

[28] Barack Obama « National Security Strategy », USA 2015.

[29] https://jeanyvesnau.com/2016/01/11/manuel-valls-expliquer-cest-deja-vouloir-un-peu-excuser-comment-faut-il-entendre-le-premier-ministre/

[30] L’Express – Le Vif, 6 février 2015.

[31] www.acrimed.org/Journalisme-contre-complotisme-des-imprecateurs-qui-se-prennent-pour-des

[32] « Opération Correa : un film antidote à la théorie du complot », Laurent Paillard, Les ZIndigné(e)s no 24)

[33] Voir aussi notre Attention, médias!, 1992 (épuisé).

[34] http://www.acrimed.org/Arte-et-la-theorie-du-complot-une-emission-de-propagande-de-Daniel-Leconte

Source : Investig’Action, Michel Collon, 22-02-2016

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Source: http://www.les-crises.fr/complotiste-moi-par-michel-collon/


[Vidéo] Quelles relations internationales après l’élection de Donald Trump ? Intervention d’Alexeï Pouchkov

Monday 3 April 2017 at 00:45

Source Youtube, Eurasiexpress, 25-03-2017

Alexeï Pouchkov est président de la commission sénatoriale des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, voici son intervention au colloque “Quelles relations internationales après l’élection de Donald Trump” organisé par le CIGPA et l’IDC à la Maison de la chimie le 25 mars 2017.

Source Youtube, Eurasiexpress, 25-03-2017

Source: http://www.les-crises.fr/video-quelles-relations-internationales-apres-lelection-de-donald-trump-intervention-dalexei-pouchkov/