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[RussEurope-en-exil] Le Média, ses ennemis, et les rentiers de l’information pas Jacques Sapir

Thursday 8 March 2018 at 05:30

Billet invité

La chaîne de télévision sur internet « Le Média » a été attaquée par une bonne partie de la presse « officielle » ou mainstream depuis ces derniers jours. Ces attaques se sont appuyées sur deux problèmes différends : le désaccord entre la chaîne et une de ses présentatrices, Mme Aude Rossigneux, et l’émission de M. Claude El Khal sur les combats qui ont lieu en Syrie, dans la région de la Ghouta. Au-delà du cas particulier de chacune de ces attaques, elles révèlent en réalité la défense forcenée d’un monopole et des privilèges qui y sont liés par la presse « officielle ». Elles témoignent de l’effondrement de l’esprit démocratique, remplacé par la simple défense des intérêts et des privilèges, dans cette dite presse.

De l’affaire Rossigneux et de son montage en épingle

Les attaques que Le Média a subi ont eu pour prétexte deux faits clairement distinct. Cette chaîne a décidé de mettre fin au contrat d’essai avec une journaliste-présentatrice, suite à un désaccord profond. Ce n’est guère étonnant compte-tenu de la jeunesse de cette chaîne, que n’émet que depuis le mois de janvier. On peut discuter à loisir des modalités, mais il est évident que si un désaccord majeur s’était fait jour, il ne pouvait y avoir d’autre issue que de mettre fin à la période d’essai de cette journaliste. Cependant, il faut souligner l’immense mauvaise foi dont ont fait preuve ceux qui ont prix prétexte de cet incident pour attaquer Le Média. Certains journaux ont publié des articles ne donnant que le point de vue de la plaignante et n’ont pas cherché à s’enquérir de celui de ses collègues restés en place, ni de la direction de Le Média. Ceci en dit long sur des comportements journalistiques où l’on confond désormais systématiquement « opinion » (et l’on a parfaitement le droit d’être opposé à la ligne politique de Le Média) et information. La carence en information invalide alors radicalement les opinions ! Ajoutons que certains ont eu l’audace de comparer le traitement réservé à Mme Rossigneux à celui qui avait été réservé à Mme Aude Lancelin lors de son éviction de L’Obs en 2016. Or, Mme Lancelin n’était pas juste arrivée dans cet hebdomadaire, mais y travaillait depuis des années et y occupait un poste de direction. Rien à voir au conflit entre Le Média et Mme Rossigneux. Cette dernière avait décidé de participer à l’aventure de la création de cette chaîne. Il s’est avéré que ses conceptions, en particulier en matière de présentation, différaient de celles des autres journalistes et responsables. Il était normal qu’elle ne soit pas confirmée dans son poste (et ceci sans préjuger des conditions dans lesquelles cela s’est fait). Dans le cas de Mme Lancelin on est à l’évidence devant une censure, et c’est fondamentalement différent. Que des professionnels se refusent de la comprendre, ou fasse mine de ne pas le savoir, montre simplement à quelles bassesses sont prêts ceux qui mènent une guerre idéologique ou, simplement, défendent leurs privilèges.

A-t-on le droit de parler sur le Syrie ?

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Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-le-media-ses-ennemis-et-les-rentiers-de-linformation-pas-jacques-sapir/


Corée(s) ou la diplomatie du kimchi… Par Guillaume Berlat

Thursday 8 March 2018 at 05:00

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 05-03-2018

« Soyez réalistes, demandez l’impossible » déclarait le révolutionnaire Ernesto Che Guevara. Tel est bien ce qui semble se passer aujourd’hui, et peut-être demain, entre deux pays en guerre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, à savoir les deux Corée avec ce que l’on qualifie déjà de « détente »1. Le lancement des Jeux Olympiques d’hiver le 9 février 2018 en Corée du sud à Pyeongchang est éclipsé par l’offensive diplomatique de charme de la Corée du nord avec la présence de la sœur de Kim Jong-un sur le site olympique2. Hier encore, on nous parlait de guerre. Aujourd’hui, on pense paix. Quel changement sémantique intervenu sur un aussi court laps de temps ?

Débouchera-t-il sur un changement géopolitique et stratégique dans la région ? Les meilleurs experts de Washington semblent avoir été surpris par la tournure subitement prise par la crise, saisis qu’ils étaient par l’idéologie, cette maladie qui consiste à préférer les idées au réel. Chinois et Russes restent discrets. L’Union européenne et son pléthorique et inefficace service européen d’action extérieure sont aux abonnés absents. La France parle pour ne rien dire, une fois de plus. Que ne ferait-on pas pour exister ? Même si à ce stade, il est prématuré de tirer des conclusions définitives (« les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir » nous rappelle fort à propos l’humoriste Pierre Dac), nous pouvons essayer de rechercher quelques grandes lignes de force caractérisant l’évolution de la situation diplomatique. Comment est-on passé d’une situation de crise à une atmosphère apaisée, du moins sur le court terme ? Qui semblent être les gagnants et les perdants de cette redistribution des cartes dans la région et au-delà ? Quelques remarques s’imposent sur les réactions stupides du Quai d’Orsay dont le train est resté en gare.

LA DIVINE SURPRISE : DE LA GUERRE À LA PAIX ?

Depuis des mois, nous prenions l’habitude d’entendre des bruits de bottes sur les grandes places de Pyongyang et d’assister à des manœuvres américaines au large de la péninsule coréenne. Désormais, les militaires coréens laissent le champ libre aux diplomates des deux pays.

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Source: https://www.les-crises.fr/corees-ou-la-diplomatie-du-kimchi-par-guillaume-berlat/


Déclaration de l’ONU sur les relations amicales entre États (1970)

Wednesday 7 March 2018 at 06:15

Comme on parle souvent dans les médias de “principes du droit international”, voici pour mémoire le texte de la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les Etats conformément à la Charte des Nations Unies, adoptée par l’Assemblée Générale de l’ONU le 24 octobre 1970 (n°2625VO). Chacun en appréciera la bonne application…

On retiendra en particulier ceci :

Le principe que les États s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies.

Tout État a le devoir de s’abstenir, dans ses relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies. Pareil recours à la menace ou à l’emploi de la force constitue une violation du droit international et de la Charte des Nations Unies et ne doit jamais être utilisé comme moyen de règlement des problèmes internationaux. […]

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Source: https://www.les-crises.fr/declaration-de-lonu-sur-les-relations-amicales-entre-etats-1970/


Syrie : Trictrac Turc à l’américaine… Par Richard Labévière

Wednesday 7 March 2018 at 06:00

Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 05-03-2018

Genève, 5 mars 2018.

Ghouta dernière : Il n’aura échappé à personne – cherchant à s’informer un tant soit peu – que les derniers affrontements de la Ghouta orientale donnent lieu à la même désinformation qui prévalut lors de la libération d’Alep fin 2016. Chaque jour, on nous annonce la destruction d’un hôpital comme si cette banlieue nord-est de Damas en abritait une dizaine, voire plus. Qui connaît bien ces quartiers populaires sait qu’ils ne disposent que de deux antennes sanitaires secondaires qui dépendent de l’hôpital Chami, le grand établissement de la partie Est de la capitale syrienne. On nous annonce aussi que ce quartier abrite quelque 400 000 personnes, ce qui est parfaitement exagéré, même si dernièrement la Ghouta a accueilli nombre de jihadistes en déshérence. Toujours est-il que ce chiffre de 400 000 « habitants » tombe du ciel ! On voit aussi ressurgir les fameux « Casques blancs », chevaliers présumés d’une ONG au service de la veuve et de l’orphelin, alors qu’il est établi sans conteste, depuis la bataille d’Alep, que cette officine est une création des services spéciaux britanniques (MI6) au service de Jabhat al-Nosra, c’est-à-dire la Qaïda en Syrie… Enfin, on nous annonce aussi que de nouvelles attaques à l’arme chimique sont en préparation – du côté des forces gouvernementales s’entend et – pour faire bonne mesure – que les armes chimiques syriennes ont été fabriquées avec l’aide de … la Corée du nord ! L’OIAC (Organisation de l’interdiction des armes chimiques) est une agence technique liée aux Nations unies basée à La Haye aux Pays-Bas. Curieusement, on ne parle plus de cette Organisation ni de ses inspecteurs depuis que Washington a évincé son premier directeur général – le diplomate brésilien José Bustani, qui avait eu l’audace de vouloir envoyer ses équipes en Irak avant le déclenchement de l’invasion anglo-américaine du printemps 2003.

Par conséquent, on ne peut qu’être dubitatif devant le nouveau déferlement de propagande qui accompagne les événements de la Ghouta, alors qu’au même moment l’armée israélienne multiplie les opérations en Syrie, notamment sur le Golan – Washington essayant, de son côté, de se réconcilier avec Ankara qui mène aussi ses propres opérations sur territoire syrien. Ce dernier imbroglio américano-turco-kurde qui fait prendre à la guerre civilo-globale de Syrie de nouvelles orientations mérite toute notre attention.

CURIEUSE ARRESTATION

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Source: https://www.les-crises.fr/syrie-trictrac-turc-a-lamericaine-par-richard-labeviere/


Le régime mortel des oligarques, par Chris Hedges

Wednesday 7 March 2018 at 05:30

Source : Truthdig, Chris Hedges, 11-02-2018

Mr. Fish / Truthdig

Le régime oligarchique, comme le décrivait Aristote, est une forme de gouvernement déviante. Les oligarques ne tiennent aucun compte de la compétence, de l’intelligence, de l’honnêteté, de la rationalité, de l’abnégation ou du bien commun. Ils pervertissent, déforment et démantèlent les organes de pouvoir pour servir leurs intérêts immédiats, hypothéquant le futur pour faire des gains personnels à court terme. « En conséquence, les véritables formes de gouvernements sont celles où un seul, quelques uns, ou un grand nombre gouvernent en vue de l’intérêt commun ; mais les gouvernements qui travaillent pour les intérêts privés que ce soit d’un seul, de quelques uns, ou d’un plus grand nombre, ne sont que perversions », écrivait Aristote. Le connaisseur Peter L.P. Simpson appelle ces perversions « sophismes d’oligarques », signifiant que dès lors que les oligarques s’emparent du pouvoir, tout réponse rationnelle, prudente ou réfléchie aux problèmes sociaux, économiques et politiques sont abandonnées au profit d’une avarice insatiable. Chaque civilisation voit sa fin caractérisée par le sophisme des oligarques, qui dévastent la carcasse de l’état en décomposition.

Ces formes déviantes de gouvernement se définissent par des caractéristiques qu’on leur trouve à chaque fois. Aristote avait compris la plupart d’entre elles. Les oligarques usent de leur pouvoir et des structures de gouvernement à leurs propres bénéfices uniquement.

Les oligarques contredisent leur discours de façade de déconstruction de la machine administrative en augmentant en réalité les déficits, la taille et le pouvoir des forces de maintien de l’ordre et de l’appareil militaire, afin de protéger leurs intérêts mondialisés et se garantir le contrôle social à l’échelle nationale. Les instances de l’État qui garantissent le bien commun dépérissent au nom de la dérégulation et de l’austérité. Les autres instances, qui garantissent le pouvoir des oligarques, poursuivent leur expansion sous couvert de sécurité nationale, de croissance économique et de maintien de la loi et de l’ordre.

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Source: https://www.les-crises.fr/le-regime-mortel-des-oligarques-par-chris-hedges/


L’Iran prêt à négocier sur ses missiles si l’Occident détruit les siens

Wednesday 7 March 2018 at 05:00

Ben forcément, quand on fait la leçons aux autres pays en ayant soi-même des armes nucléaires…

Source : L’Orient le jour, AFP, 03-03-2018

L’Iran, critiqué par les Etats-Unis et les Européens sur son programme balistique, a affirmé samedi être prêt à négocier de ce dossier si les Occidentaux détruisent leurs “armes nucléaires” et missiles de longue portée.

Le président américain Donald Trump a menacé en janvier de se retirer de l’accord nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances dont son pays si Téhéran refuse de limiter son programme balistique.

“Ce que les Américains disent, par désespoir, pour limiter le programme balistique de l’Iran est un rêve inaccessible”, a déclaré Massoud Jazayeri, porte-parole de l’état-major des forces armées iraniennes. “C’est le résultat de leurs échecs et défaites dans la région”.

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Source: https://www.les-crises.fr/liran-pret-a-negocier-sur-ses-missiles-si-loccident-detruit-les-siens/


[RussEurope en Exil] Séisme politique en Italie, par Jacques Sapir

Tuesday 6 March 2018 at 06:01

Billet invité

Une défaite historique

Matteo Renzi

Les élections qui ont eu lieu en Italie le dimanche 4 mars ont donné lieu à un véritable séisme politique. Le parti du centre gauche (le PD) et son dirigeant ont été écrasés. Les partis euro-sceptiques ou qualifiés de “populistes” arrivent en tête. Il est probable que ce séisme se propagera, par effet de contagion et effets induits, dans d’autres pays de l’Union européenne dans les mois qui viennent. Ils convient d’en tirer les leçons. Il convient cependant de rappeler que le système électoral italien est complexe.

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Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-seisme-politique-en-italie-par-jacques-sapir/


Un an après, Alep se remet doucement de ses traumatismes

Tuesday 6 March 2018 at 05:30

2 façon différentes de commémorer le premier anniversaire de fin de la bataille d’Alep…

Notez que l’impression générale n’est pas la même…

AFP : “Un an après la chute d’Alep, des réfugiés hantés par la douleur du départ”

Source : La Dépêche, AFP, 23/12/2017

Source: https://www.les-crises.fr/un-an-apres-alep-se-remet-doucement-de-ses-traumatismes/


Source : Ted Snider, Consortium News, 05-02- 2018

Les Kurdes se retrouvent pris au milieu d’une lutte de pouvoir entre les États-Unis, la Russie, la Turquie, l’Iran et la Syrie – une situation familière qui fait suite à des décennies de conflits géopolitiques dans leur région, explique Ted Snider.

La seule chose qui ait jamais été fidèle aux Kurdes, c’est l’histoire : elle les a fidèlement, sans exception, trahis. Les Kurdes ont été plongés dans un rôle de pions dans les jeux d’échecs des pays puissants. Ils font une grande partie du dur boulot seulement pour être sacrifiés quand l’échec et mat est en vue.

Carte du Grand Kurdistan.

Plus récemment, les États-Unis ont redécouvert les Kurdes comme pions utiles dans la guerre contre l’État islamique. Mais, bien qu’étant l’une des forces les plus efficaces dans la lutte contre l’État islamique, maintenant que la fin est en vue, les Kurdes risquent à nouveau d’être abandonnés.

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Source: https://www.les-crises.fr/des-pions-sur-lechiquier-une-breve-histoire-de-lamerique-et-des-kurdes-par-ted-snider/


Comme à chaque fois que les djihadistes (hors Daech) perdent du terrain en Syrie (interventions aériennes russes en 2015, libération d’Alep en 2016…), nous subissons une intense propagande médiatique visant à influencer l’opinion publique pour lui faire prendre parti dans la complexe guerre civile syrienne. Ce parti étant évidemment celui du Quai d’Orsay (administration noyautée par la pensée néoconservatrice) qui abonde quasi systématiquement dans le sens de la politique extérieure des États-Unis. Rien de bien nouveau, je vous renvoie à l’ouvrage central de Noam Chomsky : La fabrication du consentement.

J’en profite également pour rappeler les principes de la propagande de guerre que l’historienne Anne Morelli a énoncés à partir des écrits durant la guerre de 1914 du député travailliste Arthur Ponsonby :

  1. Nous ne voulons pas la guerre.
  2. Le camp adverse est le seul responsable de la guerre.
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Source: https://www.les-crises.fr/couverture-mediatique-de-la-ghouta-ou-comment-faire-le-jeu-des-djihadistes/