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L’ennemi intérieur – Par Chris Hedges

Wednesday 27 November 2019 at 07:00

Source : Truthdig, Chris Hedges, 04-11-2019

Mr. Fish / Truthdig

Notre démocratie n’est pas en péril – nous ne vivons pas dans une démocratie. L’image de notre démocratie est en péril. L’État profond – généraux, banquiers, industriels, lobbyistes, chefs du renseignement, fonctionnaires du gouvernement et technocrates – est déterminé à sauver la réputation de cette institution. Il est difficile de se vanter d’être le gardien de la liberté et de la liberté dans le monde avec Donald Trump qui parle de lui-même de façon incohérente, incite à la violence raciste, insulte nos alliés traditionnels ainsi que les tribunaux, la presse et le Congrès, twitte des inepties mal orthographiées et dénonce ou sabote impulsivement la politique intérieure et étrangère bipartite. Mais le péché le plus impardonnable de Trump aux yeux de l’État profond est sa critique des guerres sans fin de l’empire, même s’il manque des compétences intellectuelles et organisationnelles pour superviser un désengagement.

L’État profond a commis la plus grande bévue stratégique de l’histoire américaine lorsqu’il a envahi et occupé l’Afghanistan et l’Irak [L’État profond, transcription de l’américain deep state, est un concept politique qui désigne, au sein d’un État ou de sa bureaucratie, une hiérarchie parallèle, une ligue, ou une entité informelle qui détient secrètement le pouvoir décisionnel, manipulant ainsi l’État de droit, NdT]. De tels fiascos militaires fatals, caractéristiques de tous les empires tardifs, sont appelés actes de « micro-militarisme ». Les empires mourants gaspillent historiquement le dernier capital qu’ils possèdent, économique, politique et militaire, en conflits futiles, insolubles et impossibles à gagner jusqu’à ce qu’ils s’effondrent. Ils cherchent dans ces actes de micro-militarisme à reconquérir une ancienne domination et une stature perdue. Les catastrophes s’empilent les unes sur les autres. Les architectes de notre spirale de la mort impériale, cependant, sont intouchables. Les généraux et les politiciens ignorants qui propulsent l’empire dans un chaos et un effondrement fiscal grandissants réussissent une chose : se maintenir. Personne n’est tenu responsable. Une presse servile traite ces mandarins avec une vénération quasi religieuse. Des généraux et des politiciens, dont beaucoup auraient dû être renvoyés ou jugés, se voient accorder, au moment de leur retraite, des sièges lucratifs dans les conseils d’administration des fabricants d’armes, pour lesquels ces guerres sont immensément rentables. Ils sont appelés par une presse sans scrupules à fournir au public une analyse du gâchis qu’ils ont créé. Ils sont présentés comme des exemples d’intégrité, de service désintéressé et de patriotisme.

Après près de deux décennies, tous les objectifs invoqués pour justifier nos guerres au Moyen-Orient ont été balayés. L’invasion de l’Afghanistan était censée anéantir Al-Qaïda. Au lieu de cela, Al-Qaïda a émigré pour combler les vides de pouvoir provoqués par l’État profond lors des guerres en Irak, en Syrie, en Libye et au Yémen. La guerre en Afghanistan s’est transformée en une guerre avec les talibans, qui contrôlent maintenant la majeure partie du pays et menacent le régime corrompu que nous soutenons à Kaboul. L’État profond a orchestré l’invasion de l’Irak, qui n’a rien à voir avec les attentats du 11 septembre. Il a prédit en toute confiance qu’il pourrait construire une démocratie à l’occidentale et affaiblir le pouvoir de l’Iran dans la région. Au lieu de cela, il a détruit l’Irak en tant que pays unifié, dressant les factions ethniques et religieuses en guerre les unes contre les autres. L’Iran, qui est étroitement lié au gouvernement chiite dominant de Bagdad, en est sorti encore plus fort. Les rebelles « modérés » en Syrie ont été armés par l’État profond dans le but de renverser le président Bachar Assad, mais lorsqu’il s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas contrôler les djihadistes auxquels il avait fourni quelque 500 millions de dollars en armes et assistance, l’État profond a commencé à les bombarder et à armer les rebelles kurdes pour les combattre. Ces kurdes seront plus tard trahis par Trump. La « guerre contre le terrorisme » s’est propagée comme un fléau de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie et de la Libye au Yémen, qui, après cinq ans de guerre, connaît l’une des pires catastrophes humanitaires du monde. Le coût financier de cette misère et ces morts se situe entre 5 000 et 8 000 milliards de dollars. Le coût humain se chiffre en centaines de milliers de morts et de blessés, des villes en ruines, des villes et des infrastructures détruites et des millions de réfugiés.

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Source: https://www.les-crises.fr/lennemi-interieur-par-chris-hedges/


Interdit d’interdire – Impôts : qui gagne, qui perd ?

Wednesday 27 November 2019 at 06:30

Source : Interdit d’Interdire, Russia Today France, 25-11-2019

Frédéric Taddeï reçoit :

– Liêm Hoang Ngoc, économiste

– Pascal Salin, économiste

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Source: https://www.les-crises.fr/interdit-d-interdire-impots-qui-gagne-qui-perd/


Le mystère entoure l’homme de main du prince héritier saoudien depuis la mort de Khashoggi – Par Glen Carey

Wednesday 27 November 2019 at 06:00

Source : Bloomberg, Glen Carey, 12-09-2019

La rumeur d’un empoisonnement de Saoud al-Qahtani suscite des spéculations sur son rôle.

L’assassinat de Khashoggi s’est produit il y a presqu’un an sans que beaucoup de réponses aux questions posées aient été apportées.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane avait un homme de main de confiance au sein de la Cour royale jusqu’au meurtre du chroniqueur Jamal Khashoggi, il y a presque un an.

À la suite de cet homicide, Saoud al-Qahtani a disparu et a mis discrètement fin à son rôle dans la gestion quotidienne des affaires du prince. Mais après des mois de discussions dans les cercles diplomatiques et sur les médias sociaux pour savoir s’il travaillait toujours dans les coulisses pour son protecteur, son nom a refait surface ces derniers jours, à l’occasion d’une spéculation sur sa mort éventuelle.

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Source: https://www.les-crises.fr/le-mystere-entoure-l-homme-de-main-du-prince-heritier-saoudien-depuis-la-mort-de-khashoggi-par-glen-carey/


Pitié pour les Kurdes – Par Chris Hedges

Tuesday 26 November 2019 at 07:00

Source : Truthdig, Chris Hedges

M. Fish / Truthdig

Je me tenais sur la colline de Kalowa, balayée par le vent, dans la ville de Sulaimaniya, au nord de l’Irak, alors que Pershan Hassan, une femme de 53 ans, montait rapidement le chemin de terre menant à l’endroit où on était en train de dégager une fosse commune. Elle serrait dans les mains la photo encadrée d’un garçon en noir et blanc. Elle s’est frayé un chemin à travers la foule qui baissait les yeux vers les restes de dizaines de corps mis au jour. Soudain, elle a laissé échapper un râle de douleur alors qu’elle reconnaissait les restes de son fils de 13 ans, Shafiq réduit à l’état de squelette. Un bandeau bleu délavé était enroulé serré autour de son crâne. Les douilles des balles utilisées étaient éparpillées autour de ses ossements d’un brun foncé.

« Je le reconnais à ses vêtements », chuchota-t-elle, sa voix se brisant alors qu’elle soulevait les vêtements et les embrassait. « Je l’ai élevé seule, sans son père. »

C’était en décembre 1991, après la première guerre en Irak. Saddam Hussein avait impitoyablement écrasé une révolte kurde à la suite de la défaite de l’Irak par les États-Unis et leurs alliés ce printemps-là. En avril 1991, deux millions de réfugiés avaient fui vers la Turquie et l’Iran. Beaucoup sont morts de froid alors qu’ils tentaient de s’échapper, franchissant les cols de montagne enneigés. La communauté internationale, réagissant à ces images déchirantes, avait créé des refuges pour leur retour dans le nord de l’Irak, forçant Bagdad à retirer ses troupes.

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Source: https://www.les-crises.fr/pitie-pour-les-kurdes-par-chris-hedges/


La procédure de destitution et l’intégrité de la politique étrangère – Par Paul R. Pillar

Tuesday 26 November 2019 at 06:30

Source : Lobe Log, Paul R. Pillar, 21-10-2019

Donald Trump (Gage Skidmore via Flickr)

Parmi les nombreux développements liés à la destitution ces dernières semaines, il existe un contraste largement négligé avec les cas des trois présidents précédents qui ont fait l’objet d’une procédure de destitution : les relations extérieures des États-Unis sont au centre de la procédure de destitution contre Donald Trump. La destitution d’Andrew Johnson impliquait un différend avec le Congrès au sujet des pouvoirs de nomination présidentielle, qui s’inscrivait dans un désaccord politique plus large entre Johnson et la faction dominante au Congrès au sujet de la reconstruction après la guerre civile. Les infractions de Richard Nixon étaient centrées sur la dissimulation d’activités criminelles menées aux États-Unis à des fins politiques partisanes, ainsi que sur l’obstruction à la justice et l’abus de pouvoir. Bill Clinton a été destitué parce qu’il ne s’est pas montré coopératif au sujet d’un différend avec une stagiaire. Les événements qui se sont déroulés au-delà des frontières du pays n’ont pratiquement joué aucun rôle dans ces cas. Mais ce qui a le plus dynamisé le mouvement actuel en faveur de la destitution de Trump, c’est sa subordination des relations des États-Unis avec les pays étrangers, et en particulier l’Ukraine, à ses efforts pour déterrer des ignominies sur ses opposants politiques.

Abstraction faite de toute évaluation du comportement de Trump et de la façon de le juger, l’accent mis sur les relations étrangères devrait être rafraîchissant pour quiconque se préoccupe de la politique étrangère américaine et déplore le manque d’attention que la politique américaine accorde à de nombreuses questions importantes de politique étrangère. Cette lacune est une tendance de longue date, enracinée dans le simple fait que la plupart des électeurs américains se soucient naturellement davantage de ce qu’ils peuvent voir et ressentir près de chez eux que des aspects des relations extérieures des États-Unis qui peuvent en fin de compte affecter leurs intérêts mais dont ils sont peu ou pas conscients. L’Ukraine est un grand pays qui occupe une place prépondérante dans les relations avec la Russie, la sécurité européenne et l’évolution politique post-communiste, mais sans les nouvelles concernant les agissements de Trump et de Rudy Giuliani, la plupart des Américains auraient du mal à identifier même les faits les plus élémentaires sur l’Ukraine.

En ce qui concerne les relations étrangères, l’histoire actuelle de la procédure de destitution qui monopolise l’attention des médias devrait être un moment d’enseignement pour la nation au sujet de deux principes importants. Le premier est que la politique étrangère et les relations extérieures des États-Unis devraient être guidées uniquement par les intérêts supérieurs de l’ensemble des États-Unis, et non par les intérêts personnels ou partisans de quiconque exerce le pouvoir à ce moment. La violation de ce principe signifie que les intérêts américains sont mal servis, parce que ces intérêts sont souvent différents de ceux qui sont plus personnels ou partisans.

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Source: https://www.les-crises.fr/la-procedure-de-destitution-et-l-integrite-de-la-politique-etrangere-par-paul-r-pillar/


Pas de Quartier – « De quoi les Gilets jaunes sont-ils le nom ? »

Tuesday 26 November 2019 at 06:00

Source : QG TV, Youtube, 07-10-2019

Retrouvez Aude Lancelin, avec Alain Badiou, philosophe, Geneviève Legay, Gilet jaune et militante d’Attac, et Youcef Brakni, du comité la vérité pour Adama.

Source : QG TV, Youtube, 07-10-2019

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Source: https://www.les-crises.fr/pas-de-quartier-de-quoi-les-gilets-jaunes-sont-ils-le-nom/


Revue de presse du 25/11/2019

Monday 25 November 2019 at 07:00

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Source: https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-25-11-2019/


Anas, 22 ans, s’immole par le feu et nous regardons ailleurs – Par David Dufresne

Monday 25 November 2019 at 06:30

Source : Le Blog Mediapart, David Dufresne, 11-11-2019

C’est un gamin, mon fils, ou votre frère. Il s’appelle Anas, un étudiant de 22 ans, venu de Saint-Étienne à Lyon, pour apprendre et avancer. C’est un jeune homme, désespéré autant que déterminé, qui, vendredi, a tenté de se tuer sur la place publique. Depuis, la presse détourne les yeux. Des rassemblements sont prévus ce mardi.

Sur Facebook, Anas a écrit :

« Aujourd’hui, je vais commettre l’irréparable, si je vise donc le bâtiment du CROUS à Lyon, ce n’est pas par hasard, je vise un lieu politique du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, et, par extension, le gouvernement. ».

En s’aspergeant d’essence, l’étudiant en Sciences Politiques cherchait à mettre le feu à nos indifférences.

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Source: https://www.les-crises.fr/anas-22-ans-s-immole-par-le-feu-et-nous-regardons-ailleurs-par-david-dufresne/


Les gens importants ont souvent la mémoire courte . Par Guillaume Berlat

Monday 25 November 2019 at 06:00

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 28-10-2019

« Les gens importants ont souvent la mémoire courte » (proverbe chinois). Qui se souvient encore des quolibets adressés par un Occident sûr et dominateur, il y a peu encore, au nouveau Tsar, Vladimir Poutine lorsqu’il décidât, en 2015, d’engager ses troupes en Syrie pour sauver le soldat Bachar mais, au passage, pour réimplanter la Russie dans la zone ? Qui se souvient encore des propos du comique ministre des Affaires étrangères et du développement international (MAEDI), Laurent Gaffius d’août 2012 annonçant la fin prochaine du régime du bourreau de Damas ? Qui se souvient encore des ratés (dans un premier temps, une sorte d’incrédulité) et des bourdes occidentales (dans un second temps, une guerre héroïque pour éliminer le tyran Kadhafi…) lors des premiers balbutiements des mal nommés « printemps arabes » fin 2010-début 2011 ? Qui se souvient des armes distribués manu larga par ces mêmes Occidentaux aux groupes terroristes (les petits gars qui faisaient du bon boulot sur place, pour reprendre la formule célèbre de Laurent Fabius) pour qu’ils chassent Bachar Al-Assad du pouvoir et y installe un régime démocratique, laïc, attaché au libéralisme et aux fameuses valeurs occidentales ?

Un constat d’évidence s’impose : le monde a profondément changé depuis, et plus particulièrement en cette année 2019. Certains experts évoquent la fin d’un monde, en particulier pour l’Occident. Une page qui vient d’être définitivement tournée. L’Occident qui a désormais tout loisir de méditer sur les raisons de sa défaite cuisante dans la région : « l’étrange défaite », pour reprendre le titre de l’ouvrage de Marc Bloch. Voudra-t-il en tirer toutes les conséquences qui s’imposent pour éviter que la défaite ne se transforme en débâcle ? La Russie peut, elle au contraire, savourer sa victoire incontestable. Un retour en arrière s’impose pour comprendre l’étendue de la défaite occidentale et la portée de la victoire russe opérée en quatre années d’intenses activités de toutes sortes. Comme souvent, on ne comprend le présent qu’à travers une connaissance du passé – surtout dans l’Orient compliqué – et on anticipe l’avenir qu’à travers une réflexion libre qui combine histoire et géographie. Exercice vain et inutile pour Jupiter et toute sa clique de courtisans qui confondent les lois de la finance et celles de la diplomatie qui n’ont pourtant rien à voir, qui confondent stratégie et communication.

UNE DÉFAITE CONSOMMÉE DE L’OCCIDENT

« On apprend peu par la victoire, mais beaucoup par la défaite » (proverbe japonais)

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Source: https://www.les-crises.fr/les-gens-importants-ont-souvent-la-memoire-courte-par-guillaume-berlat/


Voilà la véritable raison pour laquelle certains scientifiques minimisent les risques du changement climatique – Par Dale Jamieson, Michael Oppenheimer et Naomi Oreskes

Sunday 24 November 2019 at 06:30

Source : The Guardian, Dale Jamieson, Michael Oppenheimer & Naomi Oreskes, 25-10-2019

Les négationnistes du changement climatique accusent souvent les scientifiques d’exagérer les menaces liées à la crise climatique, mais si tant est que cela soit, ils sont cependant encore souvent trop réservés en la matière

Mer de glace sur l’océan autour de l’Antarctique. Photographie : Ted Scambos/AP

Bien que les résultats de la recherche sur le climat soient concordants depuis des décennies, les climatologues se sont efforcés de faire comprendre la gravité de la situation aux profanes en dehors de leur domaine. Ce n’est que récemment que le grand public semble s’être éveillé à la menace de la crise climatique. Pourquoi ?

Dans notre dernier livre, « Discerning Experts : The Practices of Scientific Assessment for Environmental Policy » [Des spécialistes exigeants : Les Pratiques d’évaluation scientifique pour les politiques environnementales, ouvrage non traduit, NdT], nous avons tenté d’expliquer la façon dont les scientifiques fondent leurs jugements. En particulier, nous voulions savoir comment les scientifiques réagissent aux pressions, tantôt subtiles, tantôt manifestes, qui se font jour lorsqu’ils savent que leurs conclusions seront diffusées à l’extérieur du milieu des chercheurs – bref, comment les scientifiques se sentent influencés quand ils se savent sous les regards extérieurs.

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Source: https://www.les-crises.fr/voila-la-veritable-raison-pour-laquelle-certains-scientifiques-minimisent-les-risques-du-changement-climatique-par-dale-jamieson-michael-oppenheimer-et-naomi-oreskes/