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[RussEurope-en-Exil] L’Italie et la question des « monnaies parallèles » : une voie de sortie de l’Euro ? Par Jacques Sapir

Wednesday 6 June 2018 at 05:00

La politique de rachat massif de la dette publique italienne par des organismes publics, la Cassa Depositi e Prestiti (CDP) et Posta Italiana[1], ranime la possibilité de la mise en œuvre d’un scénario à deux monnaies pour ce pays. On sait que la question de la dette inquiétait beaucoup certains milieux[2]. Cette possibilité de sortir « en douceur » de la zone euro avait déjà été évoquée à de multiple reprise en Italie, et en particulier par Silvio Berlusconi[3]. Car, aujourd’hui, il n’en faut pas douter : le problème de l’Italie est bien l’Euro[4]. Au-delà de la question de l’Euro, on peut se demander si ce n’est pas tout simplement l’UE le véritable problème de l’Italie[5].

Il convient, alors, de rappeler que la possibilité de mettre en œuvre des devises parallèles avait déjà été présentée comme un outil pour résoudre le problème de la Grèce, tout restant dans la zone euro ou pour gérer une éventuelle rupture avec la zone euro. Mais les devises parallèles ont une longue histoire en économie. Dans les temps historiques, les lingots émis par différents pays ont circulé librement dans un pays donné. La question a été soulevée en particulier lorsque le papier-monnaie a été introduit. Les expériences avec des monnaies parallèles ne sont pas abondantes au XXe siècle[6], et la dynamique d’un système à deux monnaies mérite attention[7].

L’exemple manqué de la Grèce en 2015

Rappelons d’abord ce que voulait, ou prétendait vouloir, faire Yanis Varoufakis[8]. Un moyen possible d’éviter l’asphyxie de la Grèce en 2015 organisée par la Banque Centrale Européenne aurait pu reposer sur le fameux « plan B « de Varoufakis, plan qui a fait l’objet de nombreux débats depuis juillet 2015. Ce plan aurait impliqué la création d’un système de double circulation monétaire, avec la création d’une monnaie parallèle. L’intention n’était en aucun cas de sortir explicitement de l’Euro (ou plus précisément de l’Union monétaire européenne). Il est à rappeler que Yanis Varoufakis – et cela fait une grande différence avec d’autres économistes radicaux comme Costas Lapavitsas ou Heiner Flassbeck[9] – était, à l’époque, un fervent défenseur de l’euro. Cependant, une telle sortie aurait pu être envisagée à tout moment dans le cadre du dit « Plan B ».

Ce qui est ici intéressant est que le fameux “plan B” était assez sophistiqué et aurait induit des changements importants dans la situation de la Grèce. À ce stade, il est intéressant de voir ce que Varoufakis expliquait et ce qui a été dit lors de la discussion avec les gens de l’OMFIF sur ce plan[10]: «Ce que nous avions prévu de faire était le suivant. Il y a le site web du bureau des impôts, comme en Grande-Bretagne et partout ailleurs, où les citoyens – les contribuables qui vont sur le site – utilisent leur numéro de dossier fiscal et ils transfèrent des fonds bancaires du compte bancaire vers leur numéro de dossier fiscal afin de faire des paiements sur la TVA, sur l’impôt sur le revenu et ainsi de suite. Nous avions l’intention de créer, de façon clandestine, des comptes de réserve attachés à chaque numéro de dossier d’impôt sans en avertir qui que ce soit, juste pour que ce système fonctionne sous le boisseau. Au simple toucher d’un bouton, cela nous permettrait de donner des numéros d’identification aux détenteurs de numéros de fichiers d’impôt (contribuables). Prenons par exemple un cas où l’État devait un million d’euros à une société pharmaceutique pour des médicaments achetés pour le compte du National Health Service, nous pourrions immédiatement créer un virement dans ce compte de réserve du numéro de dossier fiscal de l’entreprise pharmaceutique, et leur fournir un numéro d’identification. Ils pourraient utiliser cela comme une sorte de mécanisme de paiement parallèle qui transfèrerait n’importe quelle partie de ces fonds numériques à n’importe quel numéro de dossier fiscal à qui ils devraient de l’argent. Ou alors, en effet, l’utiliser pour effectuer des paiements d’impôt pour l’Etat »[11].

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Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-litalie-et-la-question-des-monnaies-paralleles-une-voie-de-sortie-de-leuro-par-jacques-sapir/


“L’origine nazie du nom de l’Iran” : analyse de la réponse de BHL (2/3)

Tuesday 5 June 2018 at 06:00

Aujourd’hui, suite du démontage d’une énorme Fake News de BHL, visant à manipuler l’opinion publique et à attiser les tensions contre l’Iran. (1er billet ici)

Le billet est un peu long, mais nous vous en recommandons la lecture, afin que vous jugiez en détail des méthodes de BHL.

Partie I.

  1. 07/04/18 : BHL chez Ruquier
  2. Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/l-origine-nazie-du-nom-de-l-iran-analyse-de-la-reponse-de-bhl/


“L’origine nazie du nom de l’Iran” : une nouvelle Fake News de BHL (1/3)

Monday 4 June 2018 at 06:00

Aujourd’hui, démontage d’une énorme Fake News de BHL, visant à manipuler l’opinion publique et à attiser les tensions contre l’Iran.

Partie I.

  1. 07/04/18 : BHL chez Ruquier
  2. Extrait du livre de BHL Les cinq rois
  3. Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/l-origine-nazie-du-nom-de-liran-une-nouvelle-fake-news-de-bhl/


Jupiter en Russie ou les âmes mortes… Par Guillaume Berlat

Monday 4 June 2018 at 05:00

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 28-05-2018

« La diplomatie ignore la sentimentalité » nous rappelle fort justement Stefan Zweig dès 1938. Or, les diplomates d’expérience le savent bien, une diplomatie réaliste tient compte de l’idéal chez les autres sans se laisser égarer par le sien, quand elle en a un.

Il ne suffit pas de rendre visite au président de la Fédération de Russie fraîchement réélu, Vladimir Poutine, les 24 et 25 mai 2018 (en marge du Forum de Saint-Pétersbourg) pour que tout aille pour le mieux dans la relation bilatérale franco-russe passablement chahutée au cours des dernières années, des derniers mois (Crimée, Ukraine, Syrie, sanctions, expulsions de diplomates…).

Le pouvoir de séduction de Jupiter, si grand soit-il, atteint rapidement ses limites surtout au pays des tsars. « C’est toujours une force de disposer d’une grande confiance en sa propre capacité, jusqu’au moment où elle ne suffit plus. L’audace est un atout précieux mais elle ne doit jamais se départir de la lucidité »1.

Et cela vaut particulièrement pour la relation franco-russe. Nous en avons une petite idée depuis les récits du marquis de Custine au milieu du XIXe siècle2 jusqu’à l’analyse plus récente de l’un de nos anciens ambassadeurs à Moscou, Jean de Gliniasty3.

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Source: https://www.les-crises.fr/jupiter-en-russie-ou-les-ames-mortes-par-guillaume-berlat/


“The Nazi origin of Iran’s name” : another Fake News from Bernard-Henri Lévy

Monday 4 June 2018 at 04:00

Bernard-Henri Lévy launched an incredible slander campaign against Iran in France in April 2018 : “What were the Iranians thinking when they renamed ancient Persia in 1935 to give it a Nazi name ?”

Here are some examples.

We’ve made an analysis of these lies in this article (in french)

I. 07/04/18 : BHL on the biggest french Talk Show

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Source: https://www.les-crises.fr/the-nazi-origin-of-irans-name-another-fake-news-from-bernard-henri-levy-bhl/


Revue de presse du 03/06/2018

Sunday 3 June 2018 at 06:00

Ruissellement, quand tu nous tiens… Merci à nos fidèles contributeurs et bonne lecture.

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Source: https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-03-06-2018/


En guerre – pour la préemption salariale ! Par Frédéric Lordon

Sunday 3 June 2018 at 05:30

Source : Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon, 21-05-2018

Stéphane Brizé, En guerre, 2018, 113 minutes, actuellement en salles.

On ne résiste à la puissance suffocante du film de Stéphane Brizé (En guerre) qu’à y discerner une place vide, la place du discours manquant. Il faut absolument y voir cet espace inoccupé, et la possibilité de le remplir, l’espace d’une réponse, c’est-à-dire d’un discours à déployer, opposable aux impossibilités montrées par le film, capable d’en faire sauter un mur, sinon c’est insupportable.

C’est insupportable, car ce que montre le film, c’est la force d’un ordre institutionnel capable de se donner raison à lui-même, un ordre qui mure portes et fenêtres, qui bouche toutes les issues pour ne laisser subsister que sa vérité. Lorsque les économistes stipendiés, les experts de service, les éditorialistes débiles et les patrons odieux disent qu’« il n’y a pas d’alternative », c’est vrai. C’est vrai parce que les structures ont été aménagées pour que ce soit vrai. Lorsqu’ont été installés la déréglementation financière et le pouvoir actionnarial, le libre-échange commercial au mépris de toute norme sociale et environnementale, la libéralisation du régime des investissements directs, c’est-à-dire de la localisation des sites industriels (à laquelle on ajoutera celle des sièges sociaux), il est exact que tout est joué ou presque, et qu’en effet il n’y a plus d’alternative. En somme, la disparition des alternatives, ça s’organise.

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Source: https://www.les-crises.fr/en-guerre-pour-la-preemption-salariale-par-frederic-lordon/


«Les élections italiennes prouvent que la zone euro a basculé dans la post-démocratie», par Guillaume Bigot

Sunday 3 June 2018 at 05:00

Source : Le Figaro, Guillaume Bigot, 31/05/2018

FIGAROVOX/ENTRETIEN – Guillaume Bigot voit dans la situation italienne une crise majeure pour la zone euro, qu’il juge anti-démocratique. Pour lui, les déséquilibres entre les économies de la zone euro sont trop importants pour que l’union monétaire puisse éviter l’explosion.

Source: https://www.les-crises.fr/les-elections-italiennes-prouvent-que-la-zone-euro-a-bascule-dans-la-post-democratie-par-guillaume-bigot/


Bonjour

nous recherchons de l’aide pour traduire un important texte français en anglais, russe et allemand, dans les prochains jours.

Un bon niveau est donc nécessaire.

Contactez-nous ici en indiquant en objet la langue pour laquelle vous vous proposez…

Merci d’avance aux volontaires ! (vos soutiens sont vraiment très précieux) 🙂

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Source: https://www.les-crises.fr/entraide-traduction-en-anglais-russe-et-allemand/


Le ridicule ne tue pas. Du moins, c’est habituellement ce que l’on dit…

Emmanuel Macron, notre Président de la République, s’était réjoui du véto mis par le Président italien, M. Mattarella, sur le nom d’un eurosceptique notoire, M. Paolo Savona qui devait figurer dans le gouvernement proposé par M. Giuseppe Conte. Cela apparaissait comme un coup d’arrêt donné aux deux partis, le M5S et la Lega, qui étaient sortis gagnants de l’élection du 4 mars 2018. Il avait même salué le « courage » et le « sens des responsabilités » de Mattarella[1]. Et tout ce beau monde des européistes béats, ceux que l’on surnomme en Italie les « euroïnomanes », de se réjouir du geste de Mattarella.

Las, le jeudi 31 mai en début de soirée, l’homme désigné par Mattarella pour former un autre gouvernement renonçait, et Mattarella n’avait d’autre choix que d’accepter à nouveau Giuseppe Conte, qui proposait un gouvernement, où figurait Paolo Savona….

Le Président de la République italienne, M. Mattarella

Il a l’air malin, Emmanuel Macron, et il doit se mordre les doigts de ses déclarations intempestives. Oh, si cela peut le consoler, il ne sera pas le seul. On a, parmi ceux qui se sont révélés odieux dans leur attitude ouvertement anti-démocratique Le commissaire européen au Budget, Günther Oettinger qui a avait déclaré «Les marchés vont apprendre aux Italiens à bien voter» dans une interview à la radio publique allemande Deutsche Welle[2]. On a aussi eu Markus Ferber, député au Bundestag de la CSU, le parti allié à Mme Merkel, qui déclarait quant à lui que la « Troïka » (de sinistre mémoire en Grèce) devrait sans doute envahir l’Italie et prendre le contrôle du Trésor italien[3]. Bref, entre les apôtres d’une tyrannie des marchés et les nostalgiques de l’opération Alaric (la prise de contrôle par les armées du IIIème Reich de l’Italie en septembre 1943), Emmanuel Macron est en bonne compagnie.

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Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-le-ridicule-ne-tue-pas-emmanuel-macron-peut-le-certifier-par-jacques-sapir/