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Israël se prépare-t-il à la guerre? Par Alastair Crooke

Wednesday 27 June 2018 at 05:00

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 07-05-2018

Jeudi dernier, le général Mattis a déclaré à la Commission des forces armées du Sénat américain qu’il pense qu’une confrontation militaire entre Israël et l’Iran en Syrie est de plus en plus probable : « Je peux voir comment ça pourrait commencer, mais je ne sais pas quand et où ».

Cela ne devrait pas être une surprise. Quiconque peut regarder à travers la fine membrane liquide de la bulle occidentale, peut voir la dynamique principale de « remplissage et renforcement » d’une telle manière qu’elle se referme inexorablement sur Israël. Cela devient « inexorable » : pas tant parce que les États du Moyen-Orient souhaitent la guerre (ce qui n’est pas le cas), mais parce qu’Israël se sent culturellement contraint de s’attacher au président Trump et à son équipe belliciste, ce qui fait d’Israël le principal collaborateur dans la « guerre » américaine pour affaiblir le projet politique et commercial unissant la Chine, la Russie et Iran, et le réduire à un l’état d’organisme non compétitif, affamé et affaibli.

La rhétorique belliciste de Pompeo et Bolton peut apparaître comme un élixir capiteux à certains Israéliens ; mais seulement : Le Moyen-Orient n’est pas le lieu pour être un collaborateur dans cette nouvelle « guerre » hybride américaine contre ces nouvelles dynamiques émergentes. La Chine, la Russie et l’Iran sont absolument déterminés. C’est « inexorable ». Israël se battra à contre-courant des événements et, en fin de compte, en étant totalement en désaccord avec le monde du Moyen-Orient, Israël tentera de le frapper et de l’affaiblir (comme nous l’avons vu la semaine dernière avec les attaques en Syrie) – et en fin de compte, il sera frappé : en retour. Et alors peut-être verrons-nous advenir une guerre plus large.

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Source: https://www.les-crises.fr/israel-se-prepare-t-il-a-la-guerre-par-alastair-crooke/


La Cour d’appel de Paris condamne le geste fou d’un sniper israélien… par Richard Labévière

Tuesday 26 June 2018 at 06:00

Enfin une bonne nouvelle, une lueur dans le chaos de l’injustice globalisée : la Cour d’appel de Paris vient, le 21 juin, de condamner le geste fou d’un sniper israélien qui, il y a dix-huit ans, a visé au cœur le journaliste Jacques-Marie Bourget. Pas d’excuse juridique possible pour un soldat, un agent, lorsqu’il s’en prend ainsi aux civils, donc aux reporters. Cet arrêt, obtenu par William Bourdon, le défenseur du « correspondant de guerre » blessé, est un monument des droits de l’homme. Les vrais, pas ceux que Trump et ses amis jettent aux poubelles de l’histoire. Reste encore à convaincre l’Etat français d’appliquer la décision que vient de rendre le TGI de Paris…

Le 21 octobre 2000 à Ramallah, en Palestine occupée, Jacques-Marie Bourget, alors grand reporter à Paris-Match était très grièvement blessé au poumon gauche. Transpercé par le tir direct d’un fusil d’assaut américain « M16 », arme de dotation d’un soldat israélien. Tir d’un sniper totalement inattendu, sauf à imaginer que le militaire avait pour objectif d’assassiner notre confrère ? En effet, au moment du drame, la place publique où se tenait Jacques-Marie Bourget était calme et les cafés ouverts à la clientèle, en dépit de l’effervescence du moment, celle de la « Seconde Intifada ».

Quelques minutes après le coup de feu les secouristes du Croissant Rouge Palestinien se précipitent pour embarquer le journaliste en état de coma. A l’hôpital de Ramallah les médecins constatent que la situation est très grave. Qu’étant donné la qualité de journaliste étranger de la victime, il est préférable que l’opération chirurgicale nécessaire se déroule dans un établissement israélien mieux équipé. Questionnés, les responsables politico-militaires hébreux refusent de secourir le reporter qui est donc opéré à Ramallah par des chirurgiens palestiniens qui, hélas, ont une grande habilité en matière de chirurgie de guerre. Devant l’hôpital des jeunes font la queue pour donner le sang nécessaire aux transfusions du français.

Trente-six heures plus tard, opéré et stabilisé, le journaliste doit être pris en charge par un avion sanitaire et son équipe, expédiés de France, jusqu’à Tel Aviv. Refus des mêmes responsables israéliens de laisser passer l’ambulance palestinienne jusqu’à l’aéroport Ben Gourion. Finalement c’est Jacques Chirac, président de la République, qui se gendarme et exige du Premier ministre Ehud Barak le libre passage pour le blessé.

En France commence, d’abord en réanimation, la longue reconquête d’une santé qui ne reviendra jamais. Puis un combat pour désigner les coupables et obtenir leur sanction. Une plainte pour « tentative d’homicide volontaire » est déposée devant le TGI de Paris. Pour prospérer l’enquête exige la coopération du gouvernement israélien, l’application d’une convention d’entraide signée en 1959. Résultat ? L’affaire va en rester là. Si les policiers experts et magistrats français ont pu faire une partie de leur travail en France, rien n’est possible avec le régime de Tel Aviv puisqu’après plus de trois années de silence ce dernier refuse de coopérer : le dossier militaire concernant ce tir est « secret ».

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Comment socialiser le secteur bancaire, par Eric Toussaint et Patrick Saurin

Tuesday 26 June 2018 at 05:30

Source : CADTM, Eric Toussaint et Patrick Saurina, 18-06-2018

Parce que les capitalistes ont démontré à quel point ils étaient capables de commettre des délits et de prendre des risques – dont ils refusent d’assumer les conséquences – dans le seul but d’augmenter leurs profits, parce que leurs activités entraînent périodiquement un coût extrêmement lourd pour la collectivité, parce que la société que nous voulons construire doit être guidée par la recherche du bien commun, de la justice sociale et de la reconstitution d’une relation équilibrée entre les humains et les autres composantes de la nature, il faut socialiser le secteur bancaire. Comme le propose Frédéric Lordon, il s’agit de réaliser « une déprivatisation intégrale du secteur bancaire » [1].

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Source: https://www.les-crises.fr/comment-socialiser-le-secteur-bancaire-par-eric-toussaint-et-patrick-saurin/


Les assassinats ciblés, à la mode Donald Trump. Par Kelley Beaucar Vlahos

Tuesday 26 June 2018 at 05:00

Source : The American Conservative, Kelley Beaucar Vlahos, 04-06-2018

Les États-Unis bombardent des peuples un peu partout sur la planète, selon des règles à géométrie variable et dans la plus totale opacité.

Des aviateurs inspectent des drones MQ-9 Reaper alignés sur le tarmac du 49e Aircraft Maintenance Squadron, sur la base aérienne d’Holloman au Nouveau Mexique, le 16 décembre 2016 (photo US Air Force par J. M Eddins Jr.).

Quand un commando de marine [américain] a été tué et trois autres blessés durant un raid au centre du Yémen début 2017, les Américains ont demandé : « Que faisons-nous là-bas ? » Quand trois soldats des Forces spéciales ont été tués dans une embuscade lors d’une patrouille au Niger, au pays, certain ont dit : « Que faisons-nous dans ce pays ? »

Ces deux embuscades, tendues vraisemblablement par des combattants d’al-Qaïda et de l’État Islamique, ont soulevé d’importantes questions sur la présence militaire américaine dans des pays auxquels n’avons pas déclaré la guerre, cependant, comme d’habitude, les indignations publiques n’ont pas permis d’y voir plus clair. L’activité militaire américaine – en particulier des attaques aériennes et des raids au Moyen Orient et en Afrique, sans parler de l’Afghanistan – n’a pas seulement accéléré avec le gouvernement Trump, mais les assassinats ciblés sont désormais pratiqués avec un minimum de contraintes et de transparence. Même en comparaison de la situation sous la très secrète administration Obama.

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Source: https://www.les-crises.fr/les-assassinats-cibles-a-la-mode-donald-trump-par-kelley-beaucar-vlahos/


Jour 1 : Des GIs dévoyés ont déclenché une vague de terreur dans les hauts plateaux du centre du pays. Par Michael D. Sallah et Mitch Weiss

Monday 25 June 2018 at 06:00

Un peu d’histoire aujourd’hui – pour les passionné(e)s par le Vietnam… Prix Pulitzer 2004 du journalisme d’investigation

Source : Toledoblade, Michael D. Sallah & Mitch Weiss, 22-10-2003

QUANG NGAI, Vietnam – Pour les dix paysans âgés dans la rizière, il n’y avait nulle part où se cacher.

La rivière coulait d’un côté, des montagnes se dressaient de l’autre côté.

S’approchant rapidement entre les deux, les soldats – une unité d’élite de l’armée américaine connue sous le nom de Tiger Force.

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Source: https://www.les-crises.fr/jour-1-des-gis-devoyes-ont-declenche-une-vague-de-terreur-dans-les-hauts-plateaux-du-centre-du-pays-par-michael-d-sallah-et-mitch-weiss/


La civilisation mondiale deviendra un enfer sur Terre si nous ne choisissons pas un nouveau modèle. Par Nafeez Ahmed

Monday 25 June 2018 at 05:30

Source : Insurge Intelligence, Nafeez Ahmed, 05-06-2018

Le pionnier britannique de l’énergie met en garde contre un avenir incertain tout en soulignant la probabilité croissante d’une « grande transition ».

À la fin de l’année dernière, le Dr Jeremy Leggett – entrepreneur dans le domaine de l’énergie solaire, ancien pétrolier et conseiller du gouvernement – a donné une conférence révélatrice au cours de laquelle, pour la première fois, il a exposé sa vision de deux avenirs possibles pour la société humaine.

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Source: https://www.les-crises.fr/la-civilisation-mondiale-deviendra-un-enfer-sur-terre-si-nous-ne-choisissons-pas-un-nouveau-modele-par-nafeez-ahmed/


Une rencontre Trump-Poutine présente-t-elle la moindre utilité aujourd’hui ? Par Alastair Crooke

Monday 25 June 2018 at 05:00

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 13-06-2018

Le président Trump a évoqué une telle éventualité, suggérant même une invitation de M. Poutine à Washington. Apparemment, cela semble être une bonne idée : amener de la détente entre la Russie et les États-Unis permettrait de relâcher un peu de vapeur de cette cocote-minute géopolitique sous haute pression.

Un sommet aurait pu sembler la bonne réponse – autrefois. Mais, sous Trump, la politique étrangère n’est plus ce qu’elle était autrefois. Elle évolue d’une manière quelque peu inattendue.

Au niveau officiel, les documents de politique étrangère et de défense de l’administration américaine ont emprunté leur propre voie, en commençant initialement par un mariage difficile entre les faits marquants de la campagne de Trump (sur le fait d’enrayer le déclin de la Rust Belt américaine et la nécessité pour les États-Unis de « gagner à nouveau ») et une « mariée » du Conseil de Sécurité National revêtue de la « robe » de la primauté mondiale des États-Unis façon Paul Wolfowitz. De là, à la faveur de la transformation ultérieure au cours de laquelle la Russie et la Chine se sont transmuées de « rivaux et concurrents » en pays séditieux (« puissances révisionnistes ») déterminés à détruire la « maison » mondiale, les États-Unis sont devenus, selon la dernière expression, un phénix nucléaire renaissant et dominateur.

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Source: https://www.les-crises.fr/une-rencontre-trump-poutine-presente-t-elle-la-moindre-utilite-aujourdhui-par-alastair-crooke/


Revue de presse du 24/06/2018

Sunday 24 June 2018 at 06:00

La revue avec un comparatif tiré de l’expression “pognon dingue”. Comme L’Élysée aime faire sa com’ qui se veut si bien maitrisée (mais apparemment contreproductive) avec de petits tweets vidéos ces temps-ci, nous aurons peut-être la semaine prochaine un spécial “manu-gate” ;-). Au passage, remercions bien ce garçon pour ce moment de vérité sur Manu rendu possible grâce à son humour. Bonne lecture.

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Source: https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-24-06-2018/


Ce que la politique de domination énergétique de Trump signifie pour le monde, par Alastair Crooke

Sunday 24 June 2018 at 05:30

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 05-06-2018

Il y a deux semaines, nous avons écrit sur la façon dont la politique étrangère du président Trump s’était en quelque sorte « repliée sur elle-même » dans un « néo-américanisme ». Nous avons cité Russell-Mead, professeur de politique étrangère américaine, qui suggérait que la métamorphose du 8 mai de Trump (la sortie de la Joint Comprehensive Plan of Action, JCPOA [l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, NdT]), représentait quelque chose de nouveau, un changement de direction (lui qui était un habile négociateur), vers « une ère néo-américaine de la politique mondiale – plutôt qu’une ère post-américaine [Obama-iste] ». « L’administration veut accroître le pouvoir des États-Unis, plutôt que de s’adapter à son déclin (comme l’aurait fait Obama). Pour l’instant, au moins, le Moyen-Orient est la pièce maîtresse de cette nouvelle affirmation », estime Russell-Mead, expliquant que cette nouvelle impulsion de Trump provient de ses instincts qui lui disent que la plupart des Américains sont tout sauf désireux d’un monde “post-américain”. Les partisans de M. Trump ne veulent pas de longues guerres, mais ils ne se résignent pas non plus au déclin national ».

Il y a là quelque chose de paradoxal : Trump et sa base déplorent le coût et l’engagement de l’immense parapluie défensif américain, disséminé à travers le monde par les internationalistes (sentiments aggravés par l’ingratitude supposée de ses bénéficiaires) – mais le Président veut « élargir le pouvoir américain, plutôt que de s’ajuster au déclin ». C’est-à-dire qu’il veut plus de pouvoir, mais moins d’empire. Comment pourrait-il résoudre la quadrature du cercle ?

En fait, un indice est apparu presque un an plus tôt, lorsque le 29 juin 2017, le Président a utilisé un mot tout à fait inattendu dans un discours lors d’un événement du Département de l’énergie : Libérer l’énergie américaine. Au lieu de parler de l’indépendance énergétique américaine, comme on pouvait s’y attendre, il a plutôt annoncé une nouvelle ère de « domination » de l’énergie américaine.

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Source: https://www.les-crises.fr/ce-que-la-politique-de-domination-energetique-de-trump-signifie-pour-le-monde-par-alastair-crooke/


[RussEurope-en-Exil] Etat de la démondialisation en 2018, par Jacques Sapir

Sunday 24 June 2018 at 05:00

(Billet invité)

La traduction en espagnol de mon ouvrage publié en 2011 aux éditions du Seuil, La Démondialisation, survient alors que les événements de ces derniers mois, voire de ces dernières semaines, apportent une forme de confirmation aux thèses de ce livre. Le processus de démondialisation, dont on pouvait voir les premiers signes dans le courant des années 2000, s’est radicalement accéléré. Il est probablement devenu irréversible, du moins pour la période historique dans laquelle nous sommes entrés.

Mais, qu’appelle-t-on « démondialisation » ? Certains confondent ce terme avec une interruption volontaire des flux d’échanges qui courent tout à travers la planète. Ils confondent ainsi un protectionnisme, qui peut être amplement justifié dans la théorie économique et la pratique de l’autarcie. Mais, surtout, ils oublient que les échanges, échanges de bien mais aussi échanges culturels voire échanges financiers, sont bien plus ancien que le phénomène nommé « mondialisation » ou « globalisation ». Car la « mondialisation » pour ne garder que ce seul mot, ne se réduit pas à l’existence de ces flux. Ce qui avait fait émerger le phénomène de la mondialisation était un double mouvement. Il y avait à la fois la combinaison, et l’intrication, des flux de marchandises et des flux financiers ET le développement d’une forme de gouvernement (ou de gouvernance) où l’économique semblait l’emporter sur le politique et les entreprises sur les Etats. Or, sur ce point, nous ne pouvons que constater une reprise en mains par les Etats des flux, un retour victorieux du politique.

Alors, disons-le, la démondialisation ce sera le grand retour du politique sur le « technique », et le « technique » est ici incarné dans l’économique et le financier. Non que les raisonnements économiques et financiers perdront toute importance. Ils continueront de devoir être pris en compte. Mais, il deviendront désormais second par rapport au politique, qui recouvrera ses droits. L’économique et le financier redeviendront des instruments au service du politique. Et, avec ce retour en force du politique, nous pourrons avoir celui de la démocratie, d’un ordre qui tire sa légitimité non du marché mais du peuple, qui est mis au service des intérêts du peuple, et qui se matérialise dans le pouvoir du peuple. La phrase de Lincoln[1], « Du peuple, pour le peuple, par le peuple » va retrouver tout son sens. La démondialisation, doit donc être comprise comme le retour de la souveraineté, celle des Nations bien sûr que l’on avait analysée dans un ouvrage de 2008[2], mais une souveraineté qui prend la forme en démocratie de la souveraineté du peuple.

Bien sûr, ce retour de la souveraineté ne garantit pas celui de la démocratie. Il est des systèmes souverains qui ne sont pas démocratiques. Mais, la souveraineté permet la démocratie, car il faut se souvenir qu’il ne peut y avoir de régime démocratique qui ne soit pas souverain. Et c’est pourquoi la démondialisation doit être regardée comme une chose positive, car elle implique cette réaffirmation de la souveraineté qui rend possible la démocratie et elle détermine alors le contexte des futurs combats politiques.

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Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-etat-de-la-demondialisation-en-2018-par-jacques-sapir/