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[GEAB] Petroyuan et Arabie Saoudite : De la tentation du “QE militaire” US à la naissance du Moyen Orient 3.0

Wednesday 13 December 2017 at 05:00

Source : GEAB

Fin 2017-début 2018, toutes les grandes banques centrales occidentales sortent des politiques monétaires non conventionnelles, les fameux quantitative easing (QE) qui ont permis d’approvisionner en liquidités les banques en manque de confiance mutuelle de l’après-crise des subprimes.

QE fiscaux dans les pays riches
La Banque centrale européenne, la Bank of England et la Bank of Japan s’approchent toutes d’un ralentissement du rachat d’obligations. En Europe, Draghi l’a répété à l’envi[1] : la banque centrale ne peut pas tout et il faut donc des réformes structurelles de la monnaie unique. C’est ainsi qu’on parle de « QE fiscal »[2] (permettant notamment de financer les infrastructures via un renforcement des politiques fiscales au niveau européen) qui servirait l’économie réelle et qui serait le renforcement logique du plan Juncker[3].
La politique annoncée de la BoJ consiste grosso modo en la même stratégie, à ceci près qu’elle n’a pas à consolider une gouvernance pour sa monnaie comme préalable. La victoire électorale récente de Shizo Abe fournit a priori les conditions nécessaires et suffisantes pour enclencher la transition de diminution du rythme des rachats et du montant de leur dette (200 % du PNB)[4].

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Source: https://www.les-crises.fr/geab-petroyuan-et-arabie-saoudite-de-la-tentation-du-qe-militaire-us-a-la-naissance-du-moyen-orient-3-0/


Arabie Soudite-Liban : Voyage en absurdie ! Par Guillaume Berlat

Tuesday 12 December 2017 at 06:00

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 27-11-2017

« Heureux, qui comme Ulysse, a fait un beau voyage ». Belle citation de Joachim du Bellay qui enchantait les enfants que nous étions au siècle dernier. Avec un brin d’imagination, elle pourrait être adaptée sous la forme suivante : « Heureux, qui comme Jupiter, a fait un beau voyage » après la visite du président de la République à Abou Dhabi aux Émirats arabes unis (programmée) et à Riyad en Arabie saoudite (improvisée) à la veille des célébrations officielles du 11 novembre 2018.

Le chef de l’État excelle dans sa fonction de diplomate en chef (il veut régler d’un coup de baguette magique le différend entre l’Arabie saoudite et l’Iran, voire avec le Liban) et de VRP de luxe de l’industrie française (achat de par les Émirats de deux corvettes multifonctions Gowind construites par Naval Group et octroi d’un milliard d’euros pour les entreprises françaises1) au moment où la compétitivité de notre pays ne se redresse pas2.

Pendant ce temps, son ministre de l’Europe (qui existe de moins en moins en termes concrets) et des Affaires étrangères (qui lui sont de plus en plus étrangères), Jean-Yves Le Drian voit passer les trains et n’en peut mais. Au premier la diplomatie du mégaphone, au second la diplomatie du psittacisme.

LA DIPLOMATIE DU MÉGAPHONE

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Source: https://www.les-crises.fr/arabie-soudite-liban-voyage-en-absurdie-par-guillaume-berlat/


MBS, version édulcorée : comment les médias occidentaux étouffent la violence du prince héritier

Tuesday 12 December 2017 at 05:30

Source : Middle East Eye, Gregory Shupak, 23-11-2017

L’accueil favorable réservé par les commentateurs occidentaux à Mohammed ben Salmane passe sous silence la brutalité du gouvernement saoudien à l’intérieur des frontières du royaume comme à l’étranger

a couverture trompeuse des mesures récentes prises par le gouvernement saoudien a été généralisée. Les commentaires sur la purge lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane et ses initiatives contre le Liban et l’Iran ont eu tendance à brouiller la répression intérieure, le sectarisme et le bellicisme de l’État saoudien, tout en obscurcissant le rôle des États-Unis et de ses alliés dans les mesures saoudiennes.

Un large pan de la couverture médiatique est caractérisé par la dissimulation de l’horreur infligée par l’Arabie saoudite, les États-Unis, le Royaume-Uni et leurs partenaires dans leur guerre au Yémen

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Source: https://www.les-crises.fr/mbs-version-edulcoree-comment-les-medias-occidentaux-etouffent-la-violence-du-prince-heritier/


Désormais l’Espagne sait que Puigdemont est l’agent russe Cipollino

Tuesday 12 December 2017 at 05:00

19.11.2017

La ministre espagnole de la Défense María Dolores de Cospedal a appris, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue letton, que Carles Puigdemont était bien un agent de Vladimir Poutine et que la crise catalane était donc orchestrée depuis la Russie. Quel dommage que la conversation ne soit qu’un canular des farceurs russes!

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Source: https://www.les-crises.fr/desormais-lespagne-sait-que-puigdemont-est-lagent-russe-cipollino/


Excellente interview de l’excellent site Le Vent Se Lève

Source : Le Vent Se Lève, Gaël Brustier, 05-11-2017

Gaël Brustier est conseiller politique, essayiste et politologue. Il est notamment l’auteur de Le Mai 68 conservateur : que restera-t-il de la Manif pour tous ? paru en 2014 aux éditions du Cerf et de A demain gramsci, paru en 2015 chez les mêmes éditions.

LVSL : Vous évoquez dans la première partie de votre ouvrage la « fascination de l’extrême-droite pour Gramsci ». Dans quelle mesure la référence à Gramsci a-t-elle joué dans l’élaboration de leurs stratégies ?

D’abord la fascination de l’extrême droite pour Gramsci est ancienne. Franco Lo Piparo dit qu’il est très probable que le premier lecteur des Cahiers de Prison ait été Mussolini. De manière plus significative, en Italie, Ordine Nuovo et une partie du MSI, les camps Hobbits dans les années 1970, se sont réclamés de Gramsci. La fille de Pino Rauti dit de lui qu’il était un intellectuel gramscien. En Italie, et en France dans les années 1970, avec la Nouvelle droite autour d’Alain de Benoist, il y a l’idée d’un gramscisme de droite. Il y a bien sûr des angles morts dans le gramscisme de droite. Jean-Yves Le Gallou l’a reconnu devant Nicolas Lebourg : il n’y a pas de prise en compte du bloc historique. Pour eux, le combat culturel se résume à imposer des mots. La conception que se font les droites italienne et française de Gramsci est assez simpliste.

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Source: https://www.les-crises.fr/macron-est-un-joueur-de-flute-entretien-avec-gael-brustier/


Source : La Tribune, Delphine Cuny, 30/11/2017

Alors que la crypto-monnaie a dépassé les 11.000 dollars mercredi, le prix Nobel d’économie français a pris la plume dans le “Financial Times” pour exprimer ses craintes au sujet de l’engouement “sans limite” pour les cryptomonnaies.

L’envolée du bitcoin, dont la valeur a été multipliée par dix depuis le début de l’année et par 30.000 depuis 2011, suscite de plus en plus d’intérêt et d’inquiétudes, et pas uniquement sur la planète finance. Après les mises en garde des banquiers, tels que Jamie Dimon, le patron de JP Morgan, raillé pour avoir qualifié la crypto-monnaie d'”arnaque“, c’est au tour du Nobel d’économie Jean Tirole de tirer la sonnette d’alarme. L’économiste français a pris la plume dans le Financial Times. Dans sa tribune intitulée « Il y a de nombreuses raisons d’être prudent à propos de bitcoin », le président de la Toulouse School of Economics s’alarme de « l‘engouement actuel pour les crypto-monnaies [qui] semble illimité » (le cours du bitcoin recule ce jeudi à 9.420 dollars) et des levées de fonds en monnaie virtuelle (Initial Coin Offerings ou ICO), non réglementées, qui ont représenté plus de 3,5 milliards de dollars à ce jour cette année.

« Sur la question de la durabilité, le bitcoin est une pure bulle, un actif sans valeur intrinsèque – son prix tombera à zéro si la confiance disparaît », met en garde l’économiste.

Le cours du bitcoin le 30 novembre depuis un an. Crédits : Coindesk]

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Source: https://www.les-crises.fr/le-bitcoin-est-une-pure-bulle-selon-jean-tirole/


Source : Alastair Crooke, Consortium News, 04-11-2017

Face à sa défaite dans la guerre par alliés interposés qui se déroule en Syrie, le tandem Israël/Arabie saoudite prépare un nouveau front contre le Hezbollah, dont la soudaine démission du Premier ministre libanais Hariri est le présage, comme nous l’explique le diplomate britannique Alastair Crooke.

Apparemment les problèmes sont en train de prendre une acuité particulière au Moyen Orient. Pour beaucoup d’États, les temps à venir vont probablement se révéler comme la période où ils vont décider de leur avenir, pour eux comme pour la région dans son ensemble.

Le président Trump rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou le 22 mai 2017 en Israël.

La proposition russe qui tient compte de l’urgence de la situation consiste en la réunion d’une conférence à Sochi, lors de laquelle vont être invitées presque toutes las factions de l’opposition syrienne, ce qui, si tout se passe comme prévu, nous donnerait un nombre de 1000 délégués arrivant à Sochi dès le 18 novembre.

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Source: https://www.les-crises.fr/le-tandem-israelarabie-saoudite-sadapte-a-la-perte-de-la-syrie-par-alastair-crooke/


Revue de presse du 10/12/2017

Sunday 10 December 2017 at 06:00

Source: https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-10122017/


Source : Agora des Savoirs, Youtube, 06-12-2017

De l’émergence d’homo sapiens à nos jours, cette brève histoire de l’humanité est délibérément tournée vers l’intelligence du monde tel qu’il se recompose sous nos yeux. Or, c’est dans les profondeurs les moins conscientes de la vie sociale, celles auxquelles Emmanuel Todd a consacré sa vie de chercheur, que gît l’explication de ce qui nous apparaît aujourd’hui comme le grand désordre du monde. Il s’agit ainsi de saisir la dynamique de longue durée des systèmes familiaux, l’articulation de ces systèmes avec la religion et l’idéologie, d’explorer les ruptures induites par le progrès éducatif si l’on veut comprendre l’effet de divergence qui affecte les nations avancées : le paradoxe d’un homo americanus simultanément innovateur et archaïque, le phénomène Trump, le manque de réalisme des volontés de puissance allemande et chinoise, l’efficacité russe, la renonciation japonaise, les récentes métamorphoses de l’Europe et le Brexit. Cette revisitation magistrale de l’histoire de l’humanité nous permet finalement d’apercevoir en toute lucidité ce qui nous attend demain. Emmanuel Todd est historien et anthropologue. Il a notamment publié Le Rendez-vous des civilisations (Seuil, 2007, avec Youssef Courbage), Après la démocratie (Gallimard, 2008), L’Origine des systèmes familiaux (vol. 1, Gallimard, 2011) et Qui est Charlie ? (Seuil, 2015).

Source : Agora des Savoirs, Youtube, 06-12-2017

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Source: https://www.les-crises.fr/video-emmanuel-todd-ou-en-sommes-nous-une-esquisse-de-lhistoire-humaine/


Billet invité

On parle beaucoup du SMIC ces jours-ci. Un rapport commis par un de ces groupes d’experts qui pullulent aujourd’hui, préconise d’en changer les règles d’indexation[1]. Cela aboutirait, de fait, à geler le SMIC. Au-delà, on peut penser que c’est un ballon d’essai lancé par ces cercles et cénacles qui n’ont jamais eu qu’une idée en tête : celle de supprimer le SMIC

De quoi s’agit-il en fait ? Il convient ici de rappeler que le SMIC, ou Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance est une création de 1970. On pourrait croire que c’est un « enfant de mai 1968 ». Il n’en est rien en fait. L’idée d’un salaire minimum est bien plus ancienne. Concrètement, le SMIC a remplacé le SMIG, ou salaire minimum interprofessionnel garanti qui, lui même, avait remplacé le Salaire Minimum Industriel. Et, en réalité, il a toujours eu une double fonction : il est destiné à relancer la consommation et à lutter contre la pauvreté.

On peut revenir sur sa genèse. Le SMIG, l’ancêtre du SMIC, fut instauré par la loi du 11 février 1950 et il fut appliqué à partir du 23 août suivant. Après douze ans de gel des salaires, lié à la mobilisation industrielle, puis à la guerre, puis à la reconstruction, le SMIG permettait à nouveau la libre négociation des conventions collectives. Entre 1950 et 1958, le taux d’inflation en France, en dépit de sa progression sensible, reste cependant inférieur au taux de croissance du SMIG. Cela produit une hausse constante des revenus les plus faibles, un mécanisme qui jouera un rôle important dans la lutte contre la pauvreté. En fait, un nombre relativement faible de travailleurs est payé au SMIG puis au SMIC. Mais, ce dernier joue un rôle essentiel dans la fixation des salaires et des rémunérations d’une partie bien plus grande des salariés, ceux que l’on dit payés « autour » du SMIC, soit jusqu’à 1,3 SMIC.

Sa fonction est donc double. Tout d’abord, il fonctionne comme un plancher minimum. Nul ne peut, sauf des exceptions prévues dans la loi, employer quelqu’un à un salaire inférieur au SMIC, soit aujourd’hui 1153 euros (net). Mais, en réalité, il a une autre fonction. En effet, le SMIC est indexé à hauteur de la moitié de l’augmentation du pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier. Cela aboutit à diffuser ces hausses de salaires. Il était, autrefois indexé sur les gains de productivité. Cette indexation avait pour but de contraindre les entreprises à un partage des gains de productivité, et l’on sait que ce partage est un facteur décisif dans la lutte contre le chômage. Or, ceci fut supprimé dans les années 1980, et l’on constate depuis que la hausse des salaires ouvriers, qu’il s’agisse du salaire moyen ou du SMIC, est nettement inférieure à la hausse de la productivité. Et l’on voit, là, surgir un problème qui ronge l’économie française, et les économies occidentales, depuis le milieu des années 1980. Depuis cette date en effet, la hausse de l’essentiel des rémunérations a été inférieure à celle de la productivité. Cela traduit une hausse importante des profits, autrement dit une accumulation de ces hausses essentiellement sur les 10% des personnes qui touchent les plus hauts revenus. Bien entendu, cela entraîne une hausse des revenus moyens, mais, si l’on regarde maintenant le revenu médian (autrement dit le niveau de revenu partageant en deux parties égales l’ensemble des revenus) on constate que ce revenu médian n’augmente que très faiblement depuis le début des années 2000. Le problème de l’appauvrissement d’une grande partie des salariés, que cet appauvrissement soit relatif ou absolu, en découle.

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Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-le-smic-les-economistes-et-leuro-par-jacques-sapir/