Le chef de la nouvelle junte militaire du Niger s’est engagé à défier toute tentative de rétablissement au pouvoir de l’ancien président.
Source : Truthout, Amy Goodman
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Mercredi dernier, des officiers militaires nigériens ont annoncé qu’ils avaient renversé le président Mohamed Bazoum, un proche allié des États-Unis et de la France. La CEDEAO, alliance économique de 15 pays d’Afrique de l’Ouest, a menacé de prendre des mesures militaires si le coup d’État n’était pas annulé d’ici dimanche (6 août). Le chef de la nouvelle junte militaire nigérienne a juré de défier toute tentative de rétablir l’ancien président au pouvoir, tandis que le Burkina Faso, le Mali et la Guinée – tous, comme le Niger, d’anciennes colonies françaises qui ont subi des coups d’État militaires au cours des trois dernières années – ont mis en garde contre toute intervention étrangère au Niger.
Entre-temps, les nouveaux dirigeants du Niger ont annoncé que le pays mettrait fin à la coopération militaire avec la France, dont la présence envahissante dans son ancienne colonie est une source majeure de ressentiment dans ce pays riche en ressources, mais toujours frappé par la pauvreté. Nous nous entretenons avec Nick Turse, journaliste d’investigation et collaborateur de The Intercept. Il a récemment révélé que l’un des chefs du coup d’État au Niger, le général de brigade Moussa Salaou Barmou, avait été formé par l’armée américaine, tout comme les chefs de près d’une douzaine d’autres coups d’État en Afrique de l’Ouest depuis 2008. Nous nous entretenons également avec Olayinka Ajala, maître de conférences en politique et relations internationales à l’université Leeds Beckett, qui affirme que le Niger et ses voisins doivent agir avec prudence afin d’éviter un conflit militaire « très sanglant ».
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