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Présidentielle russe : l’économie éclipsée par la politique étrangère ? Par Jean de Gliniasty

Wednesday 10 January 2018 at 05:00

Source : IRIS, Jean de Gliniasty, 21-12-2017

Alors que les élections présidentielles russes auront lieu le 16 mars 2018, Vladimir Poutine a récemment confirmé son intention de se porter candidat à sa propre succession. En cas de victoire, l’homme fort du Kremlin pourrait se maintenir au pouvoir jusqu’en 2024. Si la stagnation économique touche le pays depuis peu et la faible croissance est structurelle à la Russie, les questions internationales tendent à minorer l’impact électoral de la question économique. L’analyse de Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l’IRIS, ancien ambassadeur de France en Russie.

Vladimir Poutine bénéficie d’une popularité et d’un taux d’intention de vote exceptionnels. Est-ce à dire qu’il s’agit d’une élection sans enjeux ?

Effectivement, le taux de popularité de Vladimir Poutine est resté très élevé. On impute cela à « l’effet Crimée » ou au « consensus de Crimée ». De fait, l’écrasante majorité de la population considère que le président a géré habilement le dossier. D’une manière générale, les dossiers de politique étrangère sont au bénéfice du régime. Il y a une conjonction particulière à laquelle s’ajoute le contexte économique qui, jusqu’à ces deux derniers mois, laissait prévoir une croissance de 2% avec nombre d’indicateurs positifs en matière de salaires, d’investissements et d’exportations.

Le président a bénéficié jusqu’à ces dernières semaines d’un ensemble de facteurs qui fait qu’effectivement il sera réélu sans problème. La seule véritable interrogation est le taux de participation et, sur ce point, on voit émerger au sein de l’Etat-major politique une préoccupation. A partir du moment où les jeux sont faits, même les personnes décidées à voter pour Vladimir Poutine ne seront finalement pas très incitées à se déplacer. Or, si le taux de participation passe sous la barre des 50%, cela serait considéré comme un élément négatif voir une critique de l’actuelle présidence et donc Vladimir Poutine verrait sa légitimité érodée pour son prochain mandat.

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Source: https://www.les-crises.fr/presidentielle-russe-leconomie-eclipsee-par-la-politique-etrangere-par-jean-de-gliniasty/


Johnny et l’irréalité, par Alain Garrigou

Tuesday 9 January 2018 at 06:00

Source : Le Monde diplomatique, Alain Garrigou, 04-01-2018

La mort de Johnny Hallyday a déclenché une vague médiatique à la hauteur des événements les plus dramatiques. Le 6 décembre 2017, les commentaires en boucle coupés par les directs, les témoignages de proches et les micro-trottoirs des fans se succédèrent sans discontinuer sur toutes les ondes : chaînes d’info… en continu, immédiatement suivies par les chaînes d’info générales puis par la presse écrite. Le déluge continua les jours suivants, relancé par un hommage national retransmis en direct et un « dernier voyage » aux Antilles. Les titres étaient à la hauteur de l’évènement : « France en deuil », « France en larmes ». Les commentateurs redoublaient l’unanimité par leurs explications : la France était en deuil parce que le défunt était une « idole », voire un « héros », etc. On se sentait ainsi un peu seul si l’on ne ressentait aucune tristesse. Était-on même tout à fait français ? Dès le premier jour de ce deuil médiatique, les solitaires découvraient pourtant qu’ils l’étaient moins lorsque, rencontrant des amis, ils partageaient agacement et ironie. Il est probable que ces dissidents étaient socialement proches mais, à l’inverse, les endeuillés n’étaient-ils pas surtout membres du showbiz et les fans plutôt des septuagénaires des milieux populaires ? En tout cas, il n’y avait nulle unanimité.

Comment ce déferlement unanimiste avait-il pu se développer contre la vérité et la raison ? Encore une fois, on se trompait d’objet en croyant que l’information enregistre simplement l’importance des événements et parle forcément des choses qu’elle désigne. Les médias étaient bien en peine de voir qu’ils fabriquaient eux-mêmes cette unanimité d’images et de papier. Était-ce encore de l’information que ces images et commentaires diffusés pendant une semaine, jusqu’à la tombe antillaise ? En attendant les suites du récit funèbre où, « avec du recul », viendront les documentaires sur la carrière du chanteur et les confidences des intimes. Les médias se sont comportés comme des entreprises de mobilisation. Un rôle habituel mais dénié.

L’industrie de l’irréalité

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Source: https://www.les-crises.fr/johnny-et-lirrealite-par-alain-garrigou/


Source : François-Bernard Huyghe, 02-01-2018

Des morts dans les manifestations en Iran, des photos d’héroïnes qui font le tour du monde, un pouvoir qui s’affole face aux réseaux sociaux , cela ne vous rappelle rien ?
En 2009, après l’élection d’Ahmaninejad (89% des voix !), la « vague verte » avait envahi les rues de Téhéran pour protester contre un scrutin truqué, et il y avait eu aussi des morts.
À l’époque aussi, les médias célébraient la jeunesse protestant contre un régime autoritaire et avaient trouvé leur icône : Neda Agha Soltan, tuée pendant une manifestation ; son image filmée sur un téléphone mobile avait fait le tour du monde. Déjà, on célébrait le pouvoir libérateur des réseaux sociaux : Twitter avait permis de diffuser l’image de la martyre et éveillait la conscience mondiale. « Iran, la révolution Twitter ? » se demandait Libération du 15 Juin 2009 et le New York Times déclarait au même moment« La révolution ne sera pas télévisée (allusion à la Roumanie et à la chute du Mur), elle sera twitérisée ». Le régime iranien, après avoir pratiqué la censure, l’expulsion de correspondants étrangers, agité le spectre du complot des services de renseignement étrangers, après avoir coupé Internet aux moments les plus sensibles, se découvrait incapable de contrôler les télévisions par satellite, les radios sur Internet, les téléphones cellulaires, les fichiers numériques, les réseaux sociaux, les SMS… Il allait tomber.

Il fallut en rabattre : la vague verte a échoué, Neda a été oubliée. Une étude de Sysomos révélait peu après que seulement 0,027 % de la population iranienne était inscrite sur la plate-forme de micro-blogging avant les élections : s’il y avait eu propagation de l’indignation et de la colère, c’était auprès des populations persophones de la Diaspora. Du reste, utilisateurs de smartphones, surtout jeunes, urbains et anglophones, ne représentaient pas toute l’opposition et moins encore toute la population.

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Source: https://www.les-crises.fr/iran-revoltes-et-reseaux-sociaux-par-francois-bernard-huyghe/


Bonjour. Nous aurions besoin d’aide de pros des statistiques – merci de nous contacter ici

Source : France TV infos, Margaux Duguet, Pascal Froissart, 06/01/2018

Dans un entretien à franceinfo, Pascal Froissart, enseignant-chercheur, spécialiste de la rumeur, revient sur la proposition d’Emmanuel Macron de légiférer contre les “fake news” en période électorale.

Emmanuel Macron a annoncé un projet de loi pour lutter contre la diffusion de fausses nouvelles en période électorale, le 2 janvier 2018.

C’est une proposition qui a déjà fait couler beaucoup l’encre. Lors de ses vœux à la presse, mardi 2 janvier, Emmanuel Macron a affiché sa volonté de s’attaquer aux “fake news” en période électorale. Le gouvernement devrait présenter “probablement avant la fin de l’année” un projet de loi sur le sujet, a annoncé, vendredi 5 janvier, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.

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Source: https://www.les-crises.fr/loi-sur-les-fake-news-le-grand-danger-cest-de-donner-la-responsabilite-a-letat-de-dire-le-vrai-du-faux-par-pascal-froissart/


Billet Invité. Jacques-Marie Bourget est un écrivain et journaliste français. Il a obtenu en 1986 le prix Scoop pour avoir révélé l’affaire Greenpeace. A failli mourir en 2000 à Ramallah, victime d’un tir de l’armée israélienne.

Bienheureux que nous sommes, nous voici face à une nouvelle version du Jupiter : le Jupi-taire. Un dieu propre à faire taire, à étouffer, bâillonner. Le concept de censure démocratique est né. Ouf, on y arrive, le monde du silence approche. Le moment où les « pas contents » devront choisir entre se taire ou aller en prison, couverts d’amendes amers. Comme le fait remarquer Patrick Weil (vrai militant des Droits de l’Homme et professeur à Yale) la différence entre Sarkozy et Macron, est que le premier annonçait avec fracas des choses horribles -qu’il n’appliquait jamais- alors que le second proclame du doucereux pour mettre immédiatement en œuvre de l’épouvantable. Le roi nous prie donc, en attendant mieux, d’accepter la censure d’Internet. Avatar symbolique du rétrécissement progressif du champ de la liberté. Vous avez cru entendre le mot Résistance ? Rêvez encore : la censure est là pour le bien de l’homme. Ce sont les médias eux-mêmes, depuis 1981 et l’avènement de Dieu Premier, qui ont rendu les armes face à la pensée juste. La crise économique de la presse, -conséquence de la fabrique de mensonges- et le regroupement des journalistes derrière la oumma des bien-pensants, ont creusé leur tombe et celle des libertés. Ce qui fait une économie de croque-mort.

Un lecteur vétilleux, précautionneux, de ceux qui ne montent à vélo qu’équipés d’une trousse de secours, me dira : « Comment peut-on désapprouver une mesure qui veut bannir le mensonge et la diffamation d’Internet ? ». J’applaudis et précise qu’en France la loi de 1881 -et suivantes ayant le même objet- permettent de traquer la diffamation et le mensonge. L’incrimination de « propagation de fausses nouvelles » n’a pas été abolie. Le tout en précisant que cette fameuse loi de 1881, qui, soi-disant, définit la liberté de la presse, est au départ un texte scélérat voté pour en limiter l’exercice ; et criminaliser certains propos favorables à la Commune de Paris… Peu importe. Même ce texte approuvé par la droite au XIXe siècle, suffit à poursuivre menteurs et manipulateurs. Tous les apprentis sorciers. Le voici : « La publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler, sera punie d’une amende de 45 000 euros.

Les mêmes faits seront punis de 135 000 euros d’amende, lorsque la publication, la diffusion ou la reproduction faite de mauvaise foi sera de nature à ébranler la discipline ou le moral des armées ou à entraver l’effort de guerre de la Nation. » Que faire de plus ? Affuter la guillotine ? Quand Internet a propagé des « fakes » en forme d’ordures du genre « La France donne à chaque migrant une Carte Bleue bien garnie »… ou encore « En France les vieux payent la télé alors que les gens emprisonnés l’ont gratuitement », pour donner des exemples ordinaires de mensonges forgés dans les ateliers de l’extrême droite, avez-vous vu un procureur poursuivre ces incendiaires ? La fausse nouvelle n’est grave que si elle frôle un homme politique, pire un Président. Comme un outil existe pour évaluer l’importance d’un tremblement de terre, c’est « l’échelle de Richter », un instrument comparable permet de mesurer la considération que porte Emmanuel Macron à la liberté de la presse, c’est « l’échelle Delahousse ». Un président qui tolère ou encourage une séance de flagornerie comparable à celle mise en scène par France 2 -lors d’un entretien à l’Elysée le 17 décembre 2017- ne peut avoir que mépris pour les médias et ses « fonctionnaires ».

La question est donc : pourquoi le président français attaque-t-il la liberté d’Internet alors que l’outil répressif existe ? La réponse est simple. C’est pour rejoindre le flux de tous les néo-libéraux et néo-conservateurs de la planète. Ceux qui estiment que laisser vivre à sa guise un web qu’ils ne maitrisent pas est un très grand danger pour leur gouvernance. Une menace mortelle pour leur doctrine, l’asservissement par la finance mondialisée et néocoloniale. Les journaux eux-mêmes, petit à petit dépossédés de leur magistère par Internet, ont tout de suite milité pour que tout « site d’information » ne puisse exister « sans être adossé à un « grand média » »… Aux Etats-Unis, le New York Time en tête, nous avons assisté à de telles croisades de limitation du Net. Le tout est resté sans grand effet jusqu’au mois dernier où les géants américains, industriels du web, ont annoncé une restriction progressive de l’accès aux réseaux performants pour tout candidat qui ne soit pas un partenaire puissant ou « convenable ». Voilà où veulent en venir Macron et ses alliés : nous faire taire. Je dis « nous » puisque le débat, l’information plurielle sont devenues impossible en France et que le seul moyen de mettre à jour des sources et des points de vus différents c’est Internet. Tant pis si ce tuyau à deux conduits véhicule les meilleures nouvelles du monde, mais aussi des tonnes d’ordures. Comme devant la poubelle jaune et la poubelle verte, nous assez sommes assez adultes pour affronter le tri sélectif.

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Source: https://www.les-crises.fr/le-president-jupi-taire-invente-la-censure-liberale-par-jacques-marie-bourget/


Source : Le Canard Enchainé, 03-01-2018

SOUVENT critiqué pour « être trop timide face aux contenus malveillants, Facebook a durci le ton », assurait « Le Monde » (19/12) dans un article au titre évocateur : « Face aux fausses informations, le discret ménage de Facebook ». L’enthousiasme du quotidien se comprend : c’est lui-même qui, dans le cadre d’un partenariat avec Facebook, a été mandaté par le réseau social (revendiquant 33 millions d’abonnés en France) pour épousseter ses pages.

Mais un lien d’une autre nature rend encore plus prégnante l’empathie entre le journal et la plateforme américaine. Julien Codorniou, le vice-président de Facebook chargé des partenariats, qui vit à Londres, est membre du… conseil de surveillance du « Monde » ! Grand ami de Xavier Niel — le coproprio du quotidien —, Codorniou figure aussi depuis peu à son côté au conseil de surveillance de Mediawan, le fonds d’investissement cofondé fin 2015 par un certain Niel Xavier. Le monde des géants est petit.

L’idylle entre la presse et les caïds du Web ne date pas d’hier. Pour quelques millions — une paille, comparé à ses milliards de revenus — versés à un « fonds d’innovation », Google s’est ainsi assuré la bienveillance de nombreux médias.

La romance entre Facebook et « Le Monde », elle, a réellement démarré en février 2017. Plusieurs confrères du quotidien sont alors sollicités par le mastodonte du Net pour l’aider à traquer les infos bidon sur ses écrans. Ce n’est pas qu’elles le dérangent tant que ça : en fait, elles assurent même son fonds de commerce en générant un gros trafic sur le réseau. Mais, depuis la présidentielle américaine, les fake news — ces bobards balancés par des plaisantins ou des escrocs — font tache sur le blason du fondateur, Mark Zuckerberg.

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Source: https://www.les-crises.fr/entre-le-monde-et-facebook-un-beau-conte-de-fake/


Source : CADTM, Eric Toussaint, 31-08-2017

Yanis Varoufakis fait remonter à 2011 sa collaboration avec Alexis Tsipras et son alter ego, Nikos Pappas. Cette collaboration s’élargit progressivement, à partir de 2013, à Yanis Dragasakis (qui est devenu, en 2015, vice-premier ministre). Une constante dans les rapports entre Varoufakis et Tsipras : Yanis Varoufakis plaide en permanence pour modifier l’orientation adoptée par Syriza. Varoufakis affirme que Tsipras-Pappas-Dragasakis veulent eux-mêmes clairement adopter une orientation différente, nettement plus modérée, de celle décidée par leur parti.

La narration faite par Varoufakis ne manque pas de piment. À travers son témoignage, on voit comment, à des étapes très importantes, des choix sont faits dans le dos de Syriza au mépris des principes démocratiques élémentaires.

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Source: https://www.les-crises.fr/comment-tsipras-avec-le-concours-de-varoufakis-a-tourne-le-dos-au-programme-de-syriza-par-eric-toussaint-33/


Source : CADTM, Eric Toussaint, 17-08-2017

Dans son dernier livre Adults in the Room(https://www.theguardian.com/books/2…), Yanis Varoufakis donne sa version des raisons qui ont conduit à la capitulation honteuse du gouvernement Tsipras en juillet 2015. Il analyse essentiellement la période 2009-2015 tout en faisant des incursions dans des époques plus lointaines.

Dans un premier article au sujet de ce livre (http://www.cadtm.org/Les-propositio…), j’ai analysé de manière critique les propositions faites par Varoufakis avant de participer au gouvernement de Tsipras en janvier 2015, en montrant qu’elles menaient à l’échec. Ce deuxième article porte notamment sur les liens entretenus par Yanis Varoufakis avec la classe politique dirigeante grecque (tant le PASOK historiquement lié à la social-démocratie, que le parti conservateur Nouvelle Démocratie) depuis plusieurs années.

Yanis Varoufakis met l’accent à plusieurs reprises sur le large éventail de ses relations dans le milieu politique grec. Il insiste sur son amitié passée avec Yanis Stournaras (l’actuel directeur de la banque centrale de la Grèce, allié de Draghi et des banquiers privés grecs et étrangers), sur ses bons rapports en 2009 avec Georges Papandréou (qui a mis en œuvre la politique conduisant au premier mémorandum), sur ses relations avec Antonis Samaras (qui a dirigé le gouvernement grec après le deuxième mémorandum) et il consacre une partie importante des 4 premiers chapitres du livre à relater la construction de rapports étroits de collaboration et à certains moments de complicité avec 3 dirigeants de Syriza. Il s’agit d’Alexis Tsipras (qui a conduit le peuple grec au troisième mémorandum), Nikos Pappas (l’alter ego de Tsipras, devenu ministre d’État dans le gouvernement Tsipras I) auquel s’est ajouté, en cours de route, Yanis Dragasakis (avant que celui-ci devienne vice-premier ministre des gouvernements Tsipras I et II). Dans cette deuxième partie, je vais aborder le récit du début de la crise grecque ainsi que les relations de Varoufakis avec la classe politique traditionnelle grecque.

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Source: https://www.les-crises.fr/le-recit-discutable-de-varoufakis-des-origines-de-la-crise-grecque-et-ses-etonnantes-relations-avec-la-classe-politique-par-eric-toussaint-23/


Source : Madaniya, René Naba, 06-12-2017

«L’appropriation d’une religion planétaire, son interprétation dans un sens ultra restrictif, régressif et répressif ainsi que son instrumentalisation à des fins politiques au service des anciens colonisateurs du Monde arabe et musulman, relève de l’imposture» – RN

Illustration : Document de renonciation à la Palestine en faveur des «malheureux juifs» signé par Abdel Aziz Al Saoud, fondateur de la dynastie wahhabite et remis au délégué de Grande Bretagne Sir Percy Cooks.

Traduction : «Au nom d’Allah, le très miséricordieux, Moi, Sultan Abel Aziz Ben Faysal, Ibn Abder Rahman Al Faysal Al Saoud, admet et reconnaît mille fois à Sir Percy Cooks, délégué de Grande Bretagne, qu’il n’y a pas pour moi aucun empêchement à offrir la Palestine aux malheureux juifs ou tout autre, selon ce que décidera la Grande Bretagne, dont je ne contesterai pas la décision jusqu’à la fin du Monde».

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Source: https://www.les-crises.fr/la-dynastie-wahhabite-et-le-bradage-de-la-palestine-par-rene-naba/


Source : Paul R. Pillar, Consortium News, 19-11-2017

Pendant la « guerre contre la terreur », le gouvernement américain a sous-évalué le nombre déclaré de civils tués (ce qui est bien utile pour préserver une perception positive de la guerre de la part de leurs concitoyens). Mais un nouveau rapport révèle la vérité, déclare un ancien analyste de la CIA, Paul R.Pillar.

Toute personne désireuse de réfléchir de manière approfondie et critique à l’usage de la force armée contre une cible telle que l’État Islamique (EI) ferait bien de lire l’article particulièrement fouillé du New York Times par le journaliste d’investigation Azmat Khan et le professeur Anand Gopal, en Arizona, à propos des pertes civiles causées par la campagne aérienne de la coalition menée en Irak. Les conclusions principales sont que ces pertes sont largement supérieures à ce que l’armée américaine a reconnu jusqu’à présent.

Un drone Predator tirant un missile.

Ce décalage est suspecté depuis quelques temps déjà, si on se base sur le travail initial mené par des organismes privés qui fouillent les articles de presse et les autres informations publiquement disponibles sur le terrain. Khan et Gopal sont allés au delà de ce travail en sélectionnant trois zones tests dans la province du Nineveh dans lesquels ils ont mené une enquête exhaustive, en interviewant des centaines de locaux et en passant en revue les décombres de bâtiments bombardés. Ils ont comparé ces preuves directes, incident après incident, avec ce qu’a dit l’autorité militaire responsable dans ses archives à propos des frappes aériennes qui avaient été menées dans la zone et leurs résultats.

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Source: https://www.les-crises.fr/sous-estimation-du-nombre-de-victimes-civiles-%e2%80%a8par-paul-r-pillar/