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Exclusif : Yahoo a secrètement surveillé les emails de ses clients pour les services de renseignement américains, par Joseph Menn

Thursday 23 February 2017 at 01:50

Source : Reuters, le 04/10/2016

Yahoo a scanné secrètement des emails pour les renseignements US

Yahoo a scanné secrètement des emails pour les renseignements US

Par Joseph Menn | SAN FRANCISCO

L’an dernier Yahoo a secrètement mis en service un logiciel personnalisé destiné à rechercher dans tous les emails entrants de ses clients des informations spécifiques fournies par les responsables du renseignement américain, selon des gens familiers avec le sujet.

La société s’est conformé à une exigence classifiée du gouvernement des États-Unis pour le contrôle de centaines de millions de comptes mail chez Yahoo, sur ordre de la NSA ou du FBI, ont déclaré trois anciens employés et une quatrième personne au courant des événements.

Certains experts de la surveillance ont déclaré que c’est le premier cas connu d’une société Internet américaine acceptant la demande d’une agence de renseignement de contrôler tous les messages entrants, par opposition à l’examen habituel des messages stockés ou le contrôle d’un petit nombre de comptes en temps réel.

On ne sait pas quelle est l’information recherchée par les responsables du renseignement, mais seulement qu’ils demandaient à Yahoo de rechercher des ensembles de caractères. Cela pourrait signifier une phrase dans un e-mail ou une pièce jointe, selon les mêmes sources qui ne veulent pas être identifiées.

Reuters n’a pas pu déterminer quelles données Yahoo peut avoir éventuellement remises, et si les responsables du renseignement avaient fait ce genre de demande à d’autres fournisseurs en dehors de Yahoo.

Selon deux anciens employés, la décision de la directrice générale de Yahoo Marissa Mayer d’obéir à la directive a perturbé certains cadres supérieurs, et a conduit en juin 2015 au départ du responsable en chef de la sécurité de l’information Alex Stamos, qui détient maintenant le poste de haute sécurité à Facebook Inc.

« Yahoo est une société respectueuse des lois, et qui se conforme aux lois des États-Unis, » a indiqué la compagnie dans un bref communiqué en réponse aux questions de Reuters sur la demande. Yahoo a refusé tout autre commentaire.

Par l’intermédiaire d’un porte-parole de Facebook, Stamos a refusé une demande d’entrevue.

La NSA a soumis la question au Bureau du directeur du renseignement national, qui a refusé de commenter.

La demande de recherche dans les comptes mail de Yahoo est arrivée sous la forme d’un décret classifié envoyé à l’équipe juridique de la société, selon les trois personnes familières avec le sujet.

Il est bien connu que les entreprises américaines de téléphone et d’internet doivent remettre des masses de données clients aux agences de renseignement. Mais certains anciens responsables du gouvernement et des experts de surveillance privés ont dit qu’ils n’avaient jamais vu une telle demande de collecte massive de données web en temps réel au point que cela a nécessité la création d’un nouveau logiciel informatique.

« Je n’avais jamais vu ça, une écoute en temps réel sur un “sélecteur”, » déclare Albert Gidari, un avocat ayant représenté les compagnies de télécommunications sur les problèmes de surveillance pendant 20 ans, avant de rejoindre cette année l’Université de Stanford. Un sélecteur se réfère à un terme de recherche utilisé pour aller directement vers une information spécifique.

“Il serait vraiment difficile pour un fournisseur de faire cela,” ajoute-t-il.

Selon les experts, il est probable que la NSA ou le FBI aient approché d’autres compagnies internet avec les mêmes exigences, puisqu’évidemment ils ignoraient quels comptes de courrier électronique étaient utilisés par la cible. La NSA fait habituellement des demandes de surveillance intérieure via le FBI, rendant difficile à déterminer quelle agence recherche l’information.

Google d’Alphabet Inc. et Microsoft Corp, deux fournisseurs majeurs de services de courrier électronique aux USA, ont séparément déclaré mardi qu’ils n’avaient pas procédé à de telles recherches de messages.

« Nous n’avons jamais reçu une telle demande, mais si ça avait été le cas, notre réponse aurait été simple : “pas question”, » a déclaré un représentant de Google.

Un représentant de Microsoft a déclaré : “Nous n’avons jamais mis en place d’analyse, en secret, du trafic du courrier électronique, ainsi qu’on l’a rapporté aujourd’hui à propos de Yahoo.” La compagnie a refusé tout commentaire sur l’existence d’une demande similaire.

DEFIER LA NSA

Selon les lois incluant les amendements de 2008 à la loi sur la Surveillance et le Renseignement à l’étranger (FISA), les agences de renseignement peuvent demander aux compagnies de télécommunication de fournir les données clients pour aider aux efforts de récolte de renseignements extérieurs pour un ensemble de raisons, y compris la prévention des attaques terroristes.

Les révélations de l’ancien opérateur à la NSA Edward Snowden et d’autres ont mis à jour l’étendue de la surveillance électronique et conduit les autorités américaines à réduire légèrement certains programmes, en partie pour protéger les droits de la vie privée.

Des sociétés telles que Yahoo ont contesté une certaine surveillance classifiée devant la Foreign Intelligence Surveillance Court, un tribunal secret.

Certains experts de la FISA ont déclaré que Yahoo aurait pu essayer de combattre la demande de l’année dernière pour au moins deux raisons : l’ampleur de la directive et la nécessité d’écrire un programme spécial pour rechercher les e-mails en transit de tous les clients.

Apple a fait valoir un argument similaire plus tôt cette année quand il a refusé de créer un programme spécial pour décrypter un iPhone chiffré utilisé en 2015 pour le massacre de San Bernardino. Le FBI a laissé tomber le cas après avoir débloqué le téléphone avec l’aide d’un tiers, donc il n’y a pas eu de précédent.

« Il est profondément décevant que Yahoo ait refusé de contester cet ordre de surveillance par balayage, parce que les clients comptent sur les entreprises technologiques pour porter en justice ces nouvelles exigences d’espionnage, » a déclaré Patrick Toomey, un avocat de l’American Civil Liberties Union, dans un communiqué.

Certains experts de la FISA ont défendu la décision de Yahoo d’obtempérer, estimant que rien n’interdisait au tribunal de demander une recherche sur un terme spécifique plutôt que sur un compte spécifique. Ce qu’on appelle la collecte de masse « en amont » chez les opérateurs de téléphonie basée sur le contenu a été jugée légale, ont-ils déclaré, et la même logique pourrait s’appliquer aux messageries des entreprises du Web.

Alors que les entreprises technologiques parviennent mieux à chiffrer les données, elles sont susceptibles de faire face à plus de telles demandes des agences d’espionnage.

L’ancien directeur juridique de la NSA Stewart Baker affirme que les fournisseurs de messagerie « ont le pouvoir de chiffrer tout cela, ce qui leur donne la responsabilité supplémentaire de faire une partie du travail qui était fait par les agences de renseignement. »

UN PROGRAMME SECRET DE SIPHONNAGE

Mayer et d’autres dirigeants ont finalement décidé l’année dernière de se conformer à la directive plutôt que de la combattre, en partie parce qu’ils pensaient qu’ils allaient perdre, ont déclaré les personnes connaissant bien l’affaire.

En 2007, Yahoo avait combattu une demande de la FISA d’effectuer des recherches sur des comptes de messagerie spécifiques sans mandat approuvé par le tribunal. Les détails de l’affaire restent secrets, mais un avis publié partiellement expurgé a montré que l’action de Yahoo a échoué.

Certains employés de Yahoo étaient fâchés de la décision de ne pas contester le dernier décret et pensaient que la société aurait pu l’emporter, selon les sources.

Ils étaient aussi mécontents que Mayer et le directeur juridique de Yahoo Ron Bell n’aient pas impliqué l’équipe de sécurité de l’entreprise dans le processus, au lieu de demander aux ingénieurs de Yahoo d’écrire un programme destiné à siphonner les messages contenant la chaîne de caractères recherchée et les stocker pour les récupérer à distance, selon les sources.

Les sources ont dit que le programme a été découvert par l’équipe de sécurité de Yahoo en mai 2015, quelques semaines après son installation. L’équipe de sécurité a d’abord pensé que c’était l’œuvre de hackers.

Lorsque Stamos a découvert que Mayer avait autorisé le programme, il a démissionné en tant que chef de la sécurité de l’information et a dit à ses subordonnés qu’il avait été écarté d’une décision qui nuisait à la sécurité des utilisateurs, selon les sources. En raison d’un défaut de programmation, il leur a dit que des hackers auraient pu accéder aux e-mails stockés.

Quand Stamos annonça en juin 2015 qu’il avait rejoint Facebook, il n’a mentionné aucun problème avec Yahoo. (bit.ly/2dL003k)

Autre incident, Yahoo a déclaré le mois dernier que des hackers « financés par un État » avaient eu accès à 500 millions de comptes clients en 2014. Ces révélations ont porté un nouveau regard sur les pratiques de sécurité de Yahoo, alors que la société tente de finaliser un accord pour vendre son activité de base à Verizon Communications Inc pour 4,8 milliards de dollars.

(Reportage de Joseph Menn, rédigé par Jonathan Weber et Tifany Wu)

Source : Reuters, le 04/10/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Source: http://www.les-crises.fr/exclusif-yahoo-a-secretement-surveille-les-emails-de-ses-clients-pour-les-services-de-renseignement-americains-par-joseph-menn/


Samuel Laurent

Tuesday 21 February 2017 at 20:23

et dont la qualité du travail l’oblige à épingler ça au début de son fil Twitter :

bruno-zeni

À croire qu’il va bientôt en être réduit à ça :

bruno-zeni

Mais comment on peut avoir cette situation pour un responsable du fact-checking du Monde, qui devrait être une des personnes les plus respectées de la profession ?

Mais comment peut-on se faire haïr en vérifiant juste des faits avec rigueur et honnêteté intellectuelle ? Ou alors le type ne fait plus vraiment du fact-cheking… ?

Ah ok, je comprends du coup…

En plus cette fulgurance, qui montre une sacrée lucidité politique, une belle séparation faits/opinion, et un réel sens des responsabilité quant à l’image du Monde qu’il entraine avec lui…

 

 

 

Source: http://www.les-crises.fr/samuel-laurent/


[Tellement prévisible] Le Décodex victime d’un conflit d’intérêts patent avec Doctissimo…

Tuesday 21 February 2017 at 19:42

A priori, le changement est bien confirmé par le Monde – voir à la fin.

J’attendais patiemment depuis le 1er février que le problème se pose ; je ne pensais pas que l’équipe des Décodeurs en fournirait aussi rapidement un cas aussi flagrant.

N’y voyez cependant pas un acharnement ou je ne sais quelle “haine”, je les respecte, sincèrement ; je suis sûr que la plupart essaient de faire leur boulot au mieux, inquiets des attaques contre leur profession. Hélas, au lieu de penser à améliorer les pratiques de leur profession pour retrouver la confiance du public, ils cherchent à attaquer les attaquants, bien plus nombreux et armés qu’eux – #FatalError.

En fait, ils ont simplement été entraînés dans un sacré “foirage” par une Direction qui n’a clairement pas piloté un sujet hautement sensible. Bref c’est à eux de voir – je ne suis pas l’actionnaire…

Bon, alors on va faire plus court pour une fois, et sans gifs animés – je vous ai compris…  😉

Je rappelle que ce blog n’est pas un site d’information, mais vise simplement à permettre un travail d’enquête, de réflexion et d’échanges collaboratifs. Vos avis en commentaires sont donc précieux.

Tout le monde connaît Doctissimo :

doctissimo

Comment a-t-il été classé dans le Décodex-qui-classe-tout le 1er février, au lancement ? (N.B. : image reconstituée)

doctissimo

Merci aux Décodeurs de me signaler toute erreur ici – vous avez mon mail…

Orange donc, comme Les-Crises et Rivarol…  🙁

Le 16 février, la joyeuse équipe des Décodeurs a mis à jour son outil maccarthyste (liste des mises à jour ici ; à surveiller de près, pour me signaler les futures mises-à-jour importantes), en complétant simplement la description de Doctissimo :

doctissimo

Ils rajoutent donc : “Créé par deux médecins en 2000, il a été racheté par le groupe Lagardère en 2008. Le site précise : « Nos rédacteurs se sont spécialisés dans un domaine de santé mais ne sont pas tous des professionnels de la santé. Tout le contenu santé – bien-être est revu et validé par notre rédacteur en chef et notre directeur médical avant publication. »”  Ouille, petite boulette d’avoir oublié que Lagardère était dans l’histoire…

Pas grave, ceci ne les arrêtant pas, ils font une autre modification, passant les forums de Doctissimo de gris (catégorie qui signifie qu’elle ne peut être classée. Le commentaire du Décodex : “L’espace de discussion du site Internet Doctissimo, consacré à la santé et au bien-être. Attention : les avis ou conseils partagés dans ces discussions n’émanent pas forcément de personnes compétentes sur le sujet.”) à rouge :

doctissimo

Précision de la description, et passage de 0 (gris, non classé) à 2 (rouge)

doctissimo

Et c’est là que les ennuis ont dû commencer pour eux…

Car, petit problème, Xavier Niel, le co-propriétaire du Monde, est très proche de Doctissimo (ici, en mars 2016) :

doctissimo

Et ce matin, on a appris que Le Monde et Doctissimo lançaient “un nouveau magazine au croisement de la recherche scientifique, des médecines complémentaires et de l’art de vivre.”

doctissimo

doctissimo

Flute alors, que faire ?

Eh bien, rien de bien compliqué – mise à jour du 21 février à 12h00 (de rien pour notre réactivité, c’est normal, c’est pour nous un sujet plus important que ce qu’on pense…) :

doctissimo

doctissimo

Et hop, depuis aujourd’hui, Doctissimo est passé aujourd’hui d’orange à vert :

doctissimo

Bien entendu, je n’accuse personne, c’est probablement l’effet du hasard, je n’en sais rien…

EDIT : Samuel Laurent a confirmé la chose, mais indiqué que c’était en effet l’effet du hasard. Dont acte – voir plus bas.

samuel-laurent

Forum et site ont été en fait modifiés à près d’une semaine d’écart – le site l’a été hier.

Mais on voit bien que le Décodex crée du coup le soupçon de conflits d’intérêts, soupçon qui alimente à son tour le dangereux conspirationnisme.

Notez aussi qu’au passage, ils auraient en plus apparemment remplacé le lien initial (je vous le remets) vers les conseils de bon sens de la Haute Autorité de la Santé (HAS) sur les sites de Santé (qui ne parlait d’ailleurs pas de Doctissimo) (MERCI aux Décodeurs de nous confirmer ou d’infirmer ce point, que nous corrigions si besoin) :

doctissimo

doctissimo

lien remplacé, donc, par un “publi-reportage” de 2008 du journal Le Monde sur le rachat de Doctissimo par Lagardère :

doctissimo

doctissimo

ceci justifiant à lui seul – on le comprend aisément – un classement du site Doctissimo en vert, plutôt qu’un pénible classement orange (sic) issu de la vision de la Haute Autorité de la Santé…

 

Je me permets de rappeler que dans mon billet du 7 février (2 semaines déjà…) sur le Décodex, j’alertais bien sur ce point :

“Vu le poids du Monde, cette démarche à la Gault & Millau va surtout désormais laisser planer le doute en permanence sur l’objectivité de ces médias [classés verts] : vont-ils faire ou ne pas faire quelque chose pour plaire ou ne pas déplaire au Monde qui pourrait les dégrader en orange (Effet “Perte de ma 3e étoile”…).”

Alors quand c’est vrai, pensez à l’image désastreuse donnée auprès du public…

doctissimo

doctissimo

Je n’exagérais donc nullement :

decodex-decodeurs-humour

 

À demain – pour une TRÈS intéressante journée

En attendant, abonnez-vous à mon fil Twitter en soutien svp @OBerruyer… Merci !

P.S. Conformément aux principes en œuvre sur ce blog, cet article a tenté au mieux de vérifier ses informations et a précisé ses sources (cf. Les principes du Décodex). Les erreurs éventuelles y seront, comme d’habitude, corrigées dès leur signalement. Il serait bien que les Décodeurs confirment, vu qu’il n’y aucun historique très clair et facilement accessible de leurs modifications… On prendra donc ceci au conditionnel dans un premier temps.

P.P.S. : merci au redoutable réseau de surveillance JP pour l’alerte ! 🙂

EDIT : La suite sur Twitter, 21/02 au soir :

EDIT 21h20 : première réaction à chaud de Samuel Laurent.

doctissimo

Comme je sursaute en voyant ceci :

samuel-laurent

fidèle à mon habitude, j’enquête pour vérifier l’information – tremblant comme d’autres que les Échos passent en orange dans le Décodex :

samuel-laurent

ce qui suscite ces réactions :

Hmmm, j’aurais “manipulé” ses propos ? À vous de juger. Il poursuit :

Heiiiiiiiiiin ? Comment ça accuser de mettre Les Échos en vert ? Et puis ils sont naturellement en vert sur la norme Décodex (=propriété d’un milliardaire, avec plein de journalistes à carte de presse). Conclusion à partir de ça ?
doctissimo

Puis vint cette réponse de Samuel Laurent et mon interrogation :

doctissimo

Réponse :

samuel-laurent

Là, je fais chou blanc… Suite :

samuel-laurent

Comme je ne suis pas consripstniste, je vais évidemment le croire. Heureux hasard, donc. Dont acte.

Hasard qui montre donc le danger du Décodex , y compris pour l’image du Monde dans le business.

Voici ses explications :

samuel-laurent

samuel-laurent

“Tout” le site en orange ? La “semaine dernière” (oui, pour les forums) alors que c’était aujourd’hui pour le site ?

samuel-laurent

samuel-laurent

samuel-laurent

Il n’a pas eu l’air d’aimer…

samuel-laurent

(Je le secoue fortement, certes – comme il m’a très fortement secoué, mais je ne pense pas l’avoir injurié. Si ça a été le cas, je lui présente mes excuses. Ce qui ne doit pas l’empêcher de répondre sur le fond, sans utiliser des méthodes reischstadtiennes)

samuel-laurent

Ah, il faut donc remercier maintenant le type qui s’est ravisé de vous avoir placé avec les reptiliens ?

Et du lourd :

samuel-laurent

samuel-laurent

ah, le Décodex, c’est pour les sans-dents incultes donc ? OK.

M. Laurent, les non-diplômés (le populo”) savent beaucoup mieux se défendre (comme dans la vie en général) qu’un sur-diplomé, qui est la principale cible et victime de votre journal, puisqu’il le lui fera, lui, aveuglément confiance :

“La manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses.” [Jean Yanne – src]

Le créateur de la liste du Décodex s’y met :

samuel-laurent

Eh oui, un des plus grands sites français crée une liste de proscription de sites, puis il se rend compte que ça incite les gens à aller les lire… #Streisand

Amusant, après cette confrontation, Samuel Laurent est encore allé exercer ses prérogatives de police du web (avec de bonnes intentions, je le crois sincère d’aider les gens à ne pas se tromper). Notez comment il arrive dans une conversation :

samuel-laurent

Observez bien la fin du court échange :

samuel-laurent

Gentil donc, mais avec un petit côté :

samuel-laurent

non ?  😉

En tout cas, on peut dormir tranquilles :

samuel-laurent

À suivre…

P.S. merci de signaler les coquilles ici svp. Merci.

P.P.S. : Depuis décembre, j’ai :

Alors s’ils imaginent qu’ils ont un droit quelconque de me mettre sur le grill ou de faire mon procès, ils se trompent beaucoup – chacun son métier, et les journalistes seront bien gardés.

Surtout ceux-ci, dont j’ai largement montré les pratiques.

Je connais bien ces méthodes utilisées habituellement par les “complotistes” (= se fixer sur des détails, détourner l’attention des sujets majeurs…) quand je débats avec eux pour tenter de les convaincre de l’absence de complot ; méthodes souvent utilisées par ces personnes pour ne pas répondre au fond de choses ou détourner l’attention des accusations leur arrivant dessus. Et quand on entre dans leur jeu, c’est sans fin. On en a ici encore un exemple…

Je ne dois des réponses qu’aux lecteurs de ce blog – où, je le rappelle, tout a été public, et pas sur de petits nombres de lecteurs… (le dernier qui m’a posé ce genre de question se fondait sur les analyses de Bruno Zeni)

J’ai déjà un lot de réponses à faire au billet “Critiques”, et beaucoup beaucoup de travail, je répondrai aux questions de mes lecteurs plus tard (et les noterai pour y répondre plus tard puis les supprimerai afin de ne pas laisser polluer le fil par des trolls)…

Mais c’est au Monde de répondre d’abord aux miennes par exemple sur :

Bien à vous tous – et encore merci pour votre soutien !

On les aura !

Source: http://www.les-crises.fr/tellement-previsible-le-decodex-victime-dun-conflit-dinterets-patent/


Allemagne : le gouvernement menace Facebook de lourdes amendes s’il ne supprime pas les intox

Tuesday 21 February 2017 at 01:59

Source : 17-12-2016

A quelques mois des élections fédérales, les politiciens allemands veulent imposer des amendes allant jusqu’à 500 000 euros à Facebook, si ce dernier ne supprime pas dans les 24h les intox ou posts douteux traitant de politique. 

Le président du Parti social-démocrate allemand (SPD), Thomas Oppermann, a affirmé que les géants des réseaux sociaux comme Facebook doivent être obligés de retirer les fausses informations et les posts illégaux dans les 24 heures sous peine d’amendes allant jusqu’à 500 000 euros.

«Facebook n’a pas eu l’occasion de régler efficacement la question de la gestion des plaintes elle-même», a déclaré Thomas Oppermann dans une interview accordée au Spiegel le 16 décembre. Par conséquent, «il est nécessaire que les plates-formes dominantes sur le marché, comme Facebook, aient un bureau de protection juridique en Allemagne, disponible 24/7 et 365 jours par an», a-t-il ajouté.

Les politiciens allemands craignent en effet qu’un certain discours «haineux» et des fausses informations puissent influencer l’opinion publique avant les élections fédérales de l’année prochaine, les partis d’extrême droite gagnant en popularité sur fond de mécontentement croissant vis-à-vis de la politique migratoire d’Angela Merkel.

Le parti des chrétiens-démocrates (CDU) de la chancelière Angela Merkel a reconnu dans une déclaration que, bien que les plateformes de réseaux sociaux offrent des «possibilités complètement nouvelles de communication politique», elles comportent également des dangers.

La CDU a fait savoir le 16 décembre qu’elle estimait que Facebook et d’autres réseaux sociaux étaient devenus «de véritables plates-formes de diffusion de fausses informations» et de messages de haine, qualifiant d’«immense danger», la manipulation des discussions politiques sur le web.

«Les entreprises sont responsables de ce qui se passe sur leurs plateformes. C’est la raison pour laquelle elles doivent réagir», a souligné Volker Kauder, membre de la CDU.

La loi obligerait ainsi les réseaux sociaux à créer des bureaux pour répondre aux plaintes de personnes qui se sentiraient «outrées» par des messages haineux. «Des sanctions élevées» seraient imposées aux entreprises qui n’assumeraient pas leur responsabilité, a averti Volker Kauder.

Le 15 décembre, Facebook avait signalé dans un communiqué que, tout en restant persuadé qu’il fallait «donner la parole aux gens», la firme de Menlo Park travaillait actuellement sur des mesures sérieuses pour empêcher la propagation de fausses informations sur sa plateforme, y compris «plusieurs façons de rendre plus facile le signalement d’une intox».

«Nous avons concentré nos efforts sur les canulars identifiés le plus clairement et propagés par les spammeurs pour leur propre intérêt, ainsi que sur l’engagement à la fois de notre communauté et des organisations tierces», a déclaré la compagnie.

Cependant, parmi ces «sociétés tierces» que Facebook a dénoncées à la police pour des «canulars» et la propagation d’informations fausses, on trouve notamment le prestigieux Washington Post, qui a récemment admis avoir publié un article basé sur de fausses sources. Deux groupes ukrainiens ouvertement et violemment russophobes ont également été signalés par Facebook aux autorités allemandes.

Le ministre allemand de la Justice, Heiko Maas, a déclaré qu’à l’heure actuelle, le gouvernement surveillait de près l’efficacité avec laquelle Facebook supprimait les contenus jugés «illégaux». Selon lui, si les taux de suppression ne progressent pas, des «conséquences juridiques urgentes» pourraient intervenir.

«Nous attendons des améliorations importantes dans la politique de suppression des posts douteux de la part de Facebook», a déclaré Heiko Maas au quotidien Süddeutsche Zeitung le 16 décembre.

Plus tôt cette semaine, le Comité international d’Auschwitz, organisation de mémoire de l’holocauste, a accusé Facebook d’avoir «empoisonné le climat sociétal» en Allemagne et à l’étranger, avertissant que le traitement bien trop doux infligé au réseau social et l’arrogance des discours haineux en ligne sont «de plus en plus intolérables et dangereux».

Le discours de haine, y compris les commentaires en ligne, sont punissables en vertu de la loi allemande, qui stipule que la diffusion d’informations qui encouragent la violence contre les personnes en raison de leur origine ethnique ou religieuse est passible de trois ans de prison.

Source :  17-12-2016

Source: http://www.les-crises.fr/allemagne-le-gouvernement-menace-facebook-de-lourdes-amendes-sil-ne-supprime-pas-les-intox/


Défier la kleptocratie de Donald Trump, par Chris Hedges

Tuesday 21 February 2017 at 01:59

Source : Truthdig, le 01/01/2017

Posté le 1er janvier 2017

Par Chris Hedges

La famille de Betsy DeVos, à droite, choisie par le président élu Donald Trump pour secrétaire à l’éducation, possède une fortune de plus de 5 milliards de dollars. (Andrew Harnik / AP)

Les dernières étapes du capitalisme, prédisait Karl Marx, seraient marquées par un capitalisme mondial incapable de se développer et de générer des bénéfices du même niveau. Les capitalistes commenceraient à dévorer le gouvernement avec les structures physiques et sociales qui les soutenaient. La démocratie, le bien-être social, la participation électorale, le bien commun et l’investissement dans les transports publics, les routes, les ponts, les services publics, l’industrie, l’éducation, la protection des écosystèmes et la santé seraient sacrifiés pour alimenter la frénésie des profits à court terme. Ces agressions détruiraient l’hôte. C’est l’étape du capitalisme final que Donald Trump représente.

Trump prévoit de superviser la dernière grande campagne de pillage par les entreprises de l’Amérique. Ce sera aussi grossier et brutal que le rançonnage des gens désespérés, qui espèrent un miracle face à des emplois sans issue et une dette personnelle ruineuse, qui vont dans les casinos ou dépensent des milliers de dollars pour l’imposture de l’Université Trump. Il va tenter de déchaîner une kleptocratie – le mot vient du grec klépto, signifiant “voleurs”, et kratos, “gouverner”, donc signifiant littéralement “gouverner par des voleurs” – qui rivalisera avec les kleptocraties menées par Suharto en Indonésie et Ferdinand Marcos dans les Philippines. Non pas que Trump et sa famille utiliseront l’influence du gouvernement pour augmenter leur richesse, bien que cela se produira certainement à grande échelle ; mais des centaines de milliards de dollars fédéraux seront détournés dans les mains des copains, des banquiers véreux, des entreprises financières immorales et des gestionnaires de fonds d’investissement scabreux. Les piliers de l’état libéral seront anéantis.

La seule possibilité pour arrêter la destruction planifiée par l’équipe de transition Trump est une résistance continue et la désobéissance civile qui créera une pression populaire pour la destitution. C’est pourquoi je serai à la marche à Washington, D.C., le 21 janvier et que je parlerai ce soir-là lors d’un rassemblement avec Kshama Sawant et Jill Stein.

Trump est impulsif, ignorant et incompétent. Sa corruption et sa cupidité sont si apparentes qu’il peut devenir un fardeau et une gêne pour son parti et la nation, ainsi qu’un danger pour lui-même. Plus il trébuche dans les couloirs inconnus du pouvoir gouvernemental, plus il devient vulnérable. Mais si nous ne sommes pas dans les rues pour tenir le système responsable, il peut s’accrocher au pouvoir et infliger des dommages importants.

Laurence Tribe, professeur de droit constitutionnel à la Harvard Law School, a soutenu que Trump pourrait être destitué en vertu de la “clause des honoraires” de la Constitution. Cette clause interdit à un fonctionnaire fédéral de recevoir d’une puissance étrangère des objets de valeur qui pourraient compromettre la loyauté exclusive due à la Constitution. Les entreprises internationales de Trump le rendent vulnérable, soutient Tribe, à la pression étrangère des pays où il a des actifs. “L’intérêt persistant de Trump dans la Trump Organization et son flux régulier de devises et autres bénéfices provenant de puissances étrangères l’ont mis en situation de conflit avec la clause des honoraires,” écrit Tribe dans The Guardian.

Si, cependant, nous subissons une autre attaque terroriste nationale catastrophique ou débutons une nouvelle guerre, le cadre politique dans lequel on peut mettre en examen et poursuivre Trump afin de le destituer de son poste disparaîtra. La rhétorique du Bureau ovale deviendra effrayante. L’état de sécurité et de surveillance entrera dans l’hyper espace. Toute dissidence, y compris la simple critique du président, sera attaquée comme aidant nos ennemis. Trump et ses kleptocrates, sous le couvert familier de la sécurité nationale et de la guerre, transformeront d’énormes sommes d’argent du gouvernement en biens personnels.

L’équipe de transition de Trump est occupée à adouber sa coterie de kleptocrates. La nomination de Betsy DeVos (d’une famille d’une fortune nette de plus de 5 milliards de dollars) pour devenir secrétaire à l’éducation signifie qu’elle supervisera les plus de 70 milliards de dollars dépensés chaque année au ministère de l’Éducation. DeVos – la sœur d’Eric Prince, fondateur de l’entreprise de sécurité privée Blackwater Worldwide – n’a aucune expérience directe en tant qu’enseignante. Elle a promu une série d’écoles à but lucratif dans le Michigan qui font de l’argent, mais ont obtenu des résultats scolaires déplorables. Elle considère les bourses comme un outil efficace pour canaliser l’argent du gouvernement dans les écoles dirigées par la droite chrétienne. Son but est d’endoctriner, pas d’éduquer. Elle appelle la réforme de l’éducation un moyen de « faire avancer le royaume de Dieu ». Trump a déjà proposé d’utiliser 20 milliards de dollars du budget du ministère pour les bourses. Le système américain d’éducation publique, déjà paralysé par des réductions de budget, sera détruit si Trump et DeVos réussissent.

Le ministère des Anciens Combattants consacre 152,7 milliards de dollars par an pour les allocations aux anciens combattants qui comprennent les soins de santé et le traitement dans les hôpitaux des Anciens Combattants. La semaine dernière, Trump a proposé publiquement de permettre aux anciens combattants d’utiliser les assurances de santé privée. Le PDG de la Cleveland Clinic, Toby Cosgrove (salaire annuel de 2,3 millions de dollars) est l’un des candidats favoris à la présidence du département des Anciens Combattants.

“J’ai dit que nous devions prendre soin de nos vétérans,” a déclaré Trump à des reporters mercredi dans sa villégiature de Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride. “Nous travaillons à améliorer grandement le système pour nos anciens combattants parce qu’ils sont traités très, très injustement.”

“Nous pensons que nous devrions avoir une sorte d’option public-privé, parce que certains vétérans adorent le département des Anciens Combattants,” a-t-il ajouté. “Certainement une option pour avoir un système où les vétérans pourraient choisir tout ou partiellement une assurance privée.”

Tom Price, un Républicain de la Géorgie (fortune de 13 millions de dollars), a été sélectionné par Trump pour être secrétaire à la Santé et aux Services Sociaux. Il envisage d’abolir Obamacare. Il a dit qu’il espère que la Maison-Blanche fasse pression pour la privatisation de Medicare “dans les six à huit premiers mois” de l’administration Trump.

Steve Mnuchin (fortune de 40 million de dollars), un ancien associé de Goldman Sachs et désigné par le nouveau président pour diriger le ministère des Finances, a déclaré à Fox Business que “désétatiser Fannie et Freddie” est l’une des dix principales priorités de l’administration Trump. C’est aussi l’objectif déclaré du directeur du budget choisi par Trump, le républicain Mick Mulvaney (fortune personnelle de 3 millions de dollars), un Républicain de la Caroline du Sud.

La privatisation des prêts hypothécaires garantis par le gouvernement permettrait aux institutions financières d’émettre des titres hypothécaires garantis par le gouvernement. Si les hypothèques échouaient dans le cadre du régime de privatisation, le contribuable paierait la facture. Si c’est un succès, les banques en obtiendraient le bénéfice. Le plan de privatisation équivaut au plan de sauvetage du gouvernement de 2008 pour les grandes banques. Cela pourrait coûter des milliards de dollars aux contribuables.

Le plus gros pactole est de 2790 milliards de dollars possédé ou dus à la caisse de Sécurité sociale. Les kleptocrates travailleront dur sous Trump pour détourner cet argent dans les mains des marchands et des escrocs de Wall Street. Tom Leppert (fortune personnelle de 12 millions de dollars), l’ancien maire de Dallas, que Trump devrait nommer à la tête de l’administration de la Sécurité sociale, soutient évidemment la privatisation de la sécurité sociale et de l’assurance-maladie. L’injection de ce type de liquidité dans un marché boursier surchauffé provoquera probablement un effondrement qui fera disparaître peut-être jusqu’à 40% du fonds de la Sécurité sociale, ce qui la rendrait insolvable.

« Je n’hésiterai jamais à affronter les problèmes, même la soi-disant “troisième voie” de la réforme de l’administration, » a écrit Leppert au sujet de la privatisation de la Sécurité sociale alors qu’il faisait campagne pour le Sénat du Texas en 2012. « Parlez à n’importe quel jeune d’aujourd’hui, et il vous dira que la Sécurité sociale et Medicare [programme de santé pour les plus de 55 ans et les jeunes défavorisés, NdT] n’existeront plus pour leur génération. Pour préserver ces programmes vitaux, nous ne devons surtout rien changer pour les personnes âgées de 55 ans et plus. Ces gens vivent d’allocations et nous leur avons fait une promesse. Mais pour les travailleurs plus jeunes, nous devons fournir des subventions Medicare pour l’achat d’assurances privées, augmenter l’âge de la retraite, encourager une plus grande épargne-retraite et lancer une initiative de pensions complémentaires pour permettre à chaque américain, pas uniquement aux riches, d’économiser et d’investir pour leur retraite. Ne vous méprenez pas – si nous n’agissons pas maintenant, ces programmes vont faire faillite. Le simple fait dans ce débat est que les gens qui s’opposent à la réforme sont ceux qui veulent détruire notre système de droit. »

Il a ensuite appelé à la suppression de Medicare. “Cela serait progressif dans le temps et n’affectera pas les plus de 55 ans,” a-t-il écrit. « Pour les jeunes, lorsqu’ils atteignent la retraite, ils recevront une subvention du gouvernement fédéral qui leur permettra de contracter des couvertures de santé privées. Ceux qui ont les revenus les plus bas recevront plus de coupons et seraient admissibles à une couverture supplémentaire Medicaid.

Les services sociaux et les programmes gouvernementaux sous Trump vont continuellement se dégrader. Les bénéfices de ceux qui supervisent les fonds privatisés de l’éducation, de la santé et de la sécurité sociale vont monter en flèche. Cette orgie de prédation – le rêve du 1% – s’accompagnera d’une plus grande austérité parmi les citoyens, ainsi que de la hausse des coûts personnels pour les soins de santé, les services publics et les services de base, et un asservissement par une dette accablante.

Nous n’aurons pas un champion au sein de la minorité du parti démocrate au Sénat, dirigée par le sénateur Chuck Schumer, version gominée façon Trump, (fortune personnelle de 700 000 dollars). Schumer siège au Comité des finances du Sénat, dont les membres sont des fidèles bien rémunérés du 1%, et membre du Comité des banques, du logement et des affaires urbaines. Son principal rôle dans le parti a été de recueillir des millions de dollars de Wall Street pour le parti, lui-même et les candidats du parti, y compris son ami et protégé, le désormais disgracié Anthony Weiner, un ancien membre de la Chambre.

Les donateurs et alliés de Schumer comprennent les magnats des fonds d’investissement Steven Cohen (fortune de 13 milliards de dollars), John Paulson (8,6 milliards de dollars), Stanley Druckenmiller (4,4 milliards de dollars), Paul Tudor Jones (4,3 milliards de dollars), Paul Singer (2,2 milliards de dollars) et James Chanos (fortune de 1,5 milliard de dollars) et Donald Trump (fortune de 3,7 milliards de dollars).

Schumer est le sénateur tout désigné pour Goldman Sachs, Morgan Stanley et Citigroup. Lehman Brothers et Bear Stearns, avant de s’effondrer en 2008, ont prodigieusement financé ses campagnes. Schumer s’est joint aux Républicains en 1999 pour abroger la loi Glass-Steagall, qui avait séparé les banques d’investissement et commerciales. Cette abrogation a jeté les bases de la crise financière mondiale de 2008. Schumer a voté en faveur du renflouement de Wall Street en 2008. Il a parrainé un amendement interdisant à la Securities and Exchange Commission de superviser les agences de notation telles que Standard & Poor’s et Moody’s Investors Service.

Schumer, comme Trump, est accro à sa propre célébrité. Il croit comme Trump que la politique est fondamentalement basée sur les relations publiques. C’est pourquoi il pressa Bernie Sanders, son nouveau “chair of outreach” pour les démocrates au Sénat, de se tenir comme une potiche derrière lui lors de conférences de presse.

L’Amérique n’a qu’un parti politique authentique. C’est le parti de l’entreprise. Schumer et Trump sont membres fondateurs. Ils travailleront ensemble – comme Trump l’a prédit – comme un équipage de vieux briscards bien rodé.

L’analphabétisme de Trump, le manque d’autodiscipline et la cupidité insatiable sont des tares profondes. Il n’écoute pas les autres. Il est affligé d’un ego autodestructeur et un narcissisme débridé. Il ne se soucie pas de la loi. Et il agit habituellement sur impulsion. Mais Trump ne sera pas renversé à moins que nous nous soulevions dans les protestations soutenues pour défier son racisme, la misogynie, la bigoterie religieuse et le pillage injustifié. S’il est destitué et condamné, il va ralentir, mais pas arrêter, l’étripage de l’État de l’Amérique. Et c’est, pour l’instant, probablement notre meilleur espoir pour la nouvelle année.

Source : Truthdig, le 01/01/2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Source: http://www.les-crises.fr/defier-la-kleptocratie-de-donald-trump-par-chris-hedges/


[À vous !] Grand concours Déconex !

Monday 20 February 2017 at 22:32

Je constate que le Décodex a un succès proverbial :

20 800 utilisateurs…

Pour un compte Twitter à 6 millions d’abonnés et un site internet à 60 millions de visites par mois – c’est impressionnant.

On a donc entre 1 et 2 utilisateurs du Monde sur 1000 qui ont installé l’extension MinsitryOfTruth…

Eh bien un internaute malin (que je ne connais en rien…) a créé une extension Chrome parodique qui inverse les couleurs du Monde : OpenMind – que j’aime bien appeler Déconex… Pour vous “assurer que les sites que vous consultez ne sont pas approuvés par Le Monde“.

Tout frais, il a été installé… 22 fois.

Je trouverais amusant qu’il grimpe un peu, comme une forme de protestation des Internautes envers ce projet maccarthyste.

N’hésitez donc à soutenir notre combat en l’installant, c’est ici une fois (quitte à le désinstaller tout de suite, après avoir souri – comme l’ont fait tant de personnes avec le Décodex) et en lui mettant 5 étoiles, cela peut-être drôle si ça buzze un peu…

Allez, ne me laissez pas tomber qu’on ne bloque pas à 38 installations – ça les ennuiera plus qu’une pétition… 🙂

On les aura !

P.S. Rien à voir, ma découverte musicale du jour…

Source: http://www.les-crises.fr/a-vous-grand-concours-deconex/


ENTRAIDE : URGENT Recherches Relations Presse / Communication, Twitter, Orga Projet, Fiscaliste, Juristes Droit de la presse / RC

Monday 20 February 2017 at 04:50

Bonjour

Nous avons des besoins importants et très urgents pour différents projets

Nous comptons donc vraiment sur vous…

Relations Presse / Communication

Nous avons aussi besoin de 1 ou 2 volontaires se débrouillant bien en com’ presse (rédaction de communiqué etc).

Twitter

Nous avons aussi besoin de 1 ou 2 personnes à l’aise avec Twitter, pour surveiller un peu ce qui se passe sur le nôtre, et ailleurs…

Organisateur de projet

C’est vaste, mais j’ai besoin d’une organisateur de projets, avec un peu de temps, pour un projet précis.

Fiscaliste

J’aurais besoin d’un petit conseil d’un fiscaliste…

Juristes Droit de la presse et Responsabilité Civile

Je discuterais bien avec plaisir avec des praticiens du Droit de la presse – encore plus ‘ils veulent nous donner un coup de main. J’ai déjà un excellent avocat, mais j’aimerais bien aller plus loin, donc des spécialistes de la Doctrine et de la Jurisprudence seraient bienvenus.

=> Contact

Contactez-nous ici en indiquant en objet le sujet sur lequel vous vous proposez…

Merci d’avance ! 🙂

P.S. si on ne répond pas tout de suite, excusez-nous, n’hésitez pas à re-proposer une 2e fois, c’est trus dur niveau temps pour moi… Merci – on les aura !

Source: http://www.les-crises.fr/entraide-urgent-recherches-relations-presse-communication-twitter-orga-projet-juristes-droit-de-la-presse-rc/


[Vidéo] Gabriel Galice : “Les Américains ont un plan qui est de remodeler le Moyen-Orient”

Monday 20 February 2017 at 01:50

Source : Daily Motion, les-crises, 24/12/2016

Gabriel Galice, président de l’Institut international de recherches pour la paix à Genève: “Les Américains ont un plan qui est de remodeler le Moyen-Orient et c’est un projet de prise du pouvoir”

 

Gabriel Galice :  Je voudrais donner 3 dates : 2003, janvier 2003, Georges W Bush décide de remodeler le Grand Moyen-Orient. Le Grand Moyen-Orient ça va du Maroc jusqu’au Pakistan. Et il attaque l’Irak, avec les arguments que vous connaissez dont on sait maintenant qu’ils étaient bidons. Il n’y avait pas d’armes de destructions massives.

2006, 19 décembre 2006, Time Magazine, qui n’est pas un journal pro-russe à ma connaissance, publie un rapport secret sur la Syrie dans le viseur de Bush. “2006” !!! C’est-à -dire 5 ans avant les “printemps arabes”. Et il est expliqué comment et pourquoi le gouvernement des Etats-Unis va soutenir les opposants et renverser le gouvernement d’Assad.

Bon … prenons acte d’une ingérence caractérisée avec des moyens … 1 milliards par an affecté à ça.

Et puis 3ème date :  2011, le Grand Moyen-Orient on continue à le charcuter. Cette fois c’est la Libye qui tombe. C’est les français et les britanniques qui se mettent en première ligne et dans cette même période on commence un nouveau programme sur la Syrie du côté des Etats-Unis,  pour armer les combattants.

Voilà quand même des choses qui doivent être rappeler, parce que c’est pas seulement Poutine qui est dans cette affaire. Poutine est arrivé après, bien après … sauf qu’il avait un “Expression suisse” depuis les années septante (70). Voilà …

Animatrice : Vous nous dites que les grands méchants dans le fond ce sont les Etats-Unis …

Gabriel Galice : Je dis que les américains ont un plan qui a été de remodeler le Grand Moyen-Orient, je n’ai pas entendu une seule fois ce mot dans les commentateurs depuis des mois sur cette question là. Et ce projet c’est un projet de prise du pouvoir et de faire tomber tous les états qui étaient : baasist, indépendants, tortionnaires on est d’accord, mais avec un chaos beaucoup plus grand depuis qu’on a dégommé Saddam, dégommé Kadhafi et qu’on essaie de dégommer Bachar.

On a effectivement beaucoup plus de morts et beaucoup plus de réfugiés et beaucoup plus de drames humains. Voilà le résultat. Donc il faut quand même que vous soyez cohérents avec vos postulats de départ. Est-ce que vous soutenez ce projet là, ce dessein là, ou est-ce que vous considérez, comme moi je le considère, que toutes les ingérences  ont été négatives. Et quand j’ai entendu le président Hollande se vanter dans un livre, qui a été écrit par un journaliste français, d’avoir contourné l’embargo de l’Union Européenne, qui interdisait de livrer des armes, je ne sais pas si c’est vraiment les meilleurs choses qu’on ait trouvé à faire pour calmer le conflit.

Voilà quelques élément qu’il faut livrer. C’est pas “que” les américains. C’est les français, c’est les britanniques.

Source : Daily Motion, les-crises, 24/12/2016

Voir aussi  la page  wikipédia de l’Institut international de recherches pour la paix à Genève

Source: http://www.les-crises.fr/video-gabriel-galice-les-americains-ont-un-plan-qui-est-de-remodeler-le-moyen-orient/


Revue de presse du 20/02/2017

Monday 20 February 2017 at 01:10

La revue de presse, où l’on ne censure même pas Le Monde. Merci à nos contributeurs.

Source: http://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-20022017/


Le Washington Post coupable de “fausses informations”, par Robert Parry

Sunday 19 February 2017 at 10:05

Toute ressemblance etc…

Source : Consortium News, le 27/11/2016

Le 27 novembre 2016

Exclusif : Selon Robert Parry, le thème des “fausses informations” a tellement captivé le Washington Post et les médias américains qu’ils s’abaissent à des calomnies maccarthistes contre les publications qui ne sont pas en concordance avec la ligne de propagande du département d’État.

Par Rober Parry

L’hystérie des principaux médias américains sur les “fausses informations” a atteint son paroxysme logique (ou illogique) : une liste noire, à la McCarthy, de journalistes honnêtes qui montrent simplement leur scepticisme professionnel vis à vis des autorités, ce qui inclut les déclarations des dirigeants américains comme ce qui est écrit dans The Washington Post et le New York Times.

Apparemment, se montrer sceptique vous expose maintenant à être traité de diffuseur de “propagande russe”, d'”idiot utile” ou de quelque autre immonde qualification rappelant la Guerre froide. Maintenant que nous sommes entrés dans une nouvelle Guerre froide, je suppose qu’il est logique de s’attendre à un nouveau maccarthysme.

L'avocat Roy Cohn (à droite) avec le sénateur Joseph McCarthy.

L’avocat Roy Cohn (à droite) avec le sénateur Joseph McCarthy.

À mon retour d’un voyage de Thanksgiving à Philadelphie samedi, j’ai appris que Consortiumnews.com, site d’investigation qui, au cours de ses 21 ans d’existence, a mis à mal des “groupes de réflexion” indélicats, tant Républicains que Démocrates ou d’autres obédiences, figurait parmi les quelques 200 sites Internet diffusant ce qu’un certain site web anonyme, PropOrNot, considère être de la « propagande russe ».

J’aurais normalement ignoré de telles inepties mais elles ont été révélées par le Washington Post, qui a considéré ces “chercheurs indépendants” non cités comme des experts pointus qui ont traqué le fonctionnement  de la propagande russe et en ont dressé la liste noire.

Et je ne plaisante pas quand je dis que ces néo-maccarthistes ne sont pas nommés. L’article publié par Craig Timberg jeudi dernier décrit simplement PropOrNot comme “un groupe non partisan de chercheurs ayant des connaissances en politique étrangère, et dans les domaines militaires et technologiques [qui] prévoyait de publier ses propres résultats vendredi, montrant la portée surprenante et l’efficacité des campagnes de propagande russes.”

Le Post a accordé au groupe et à ses dirigeants l’anonymat pour diffamer les journalistes qui ne suivent pas à la lettre les déclarations officielles du Département d’État ou quelque autre source irréprochable quant aux vérités qui-ne-peuvent-être-remises-en-cause. Le Post a même publié une citation “aveugle” (ou non attribuée) du dirigeant de ce site ténébreux, que voici :

“La façon dont cet appareil de propagande a soutenu [Donald] Trump équivalait à l’achat d’une quantité énorme de publicité,” a déclaré le directeur exécutif de PropOrNot, qui a parlé sous condition d’anonymat pour éviter d’être ciblé par les légions de hackers russes.”

Le Mesquin Washington Post

En tant que journaliste professionnel depuis plus de quatre décennies, il est difficile pour moi de comprendre comment un journal soi-disant réputé comme The Washington Post aurait permis à un personnage anonyme d’attaquer le patriotisme des journalistes américains tout en cachant le nom de la personne derrière l’excuse ridicule qu’il ou elle pourrait être ciblé(e) par des pirates.

Les bureaux du Washington Post (Crédit photo: Daniel X. O'Neil)

Les bureaux du Washington Post (Crédit photo: Daniel X. O’Neil)

En 1985, alors que j’étais journaliste d’investigation pour The Associated Press et que j’étais le premier à exposer la fonction secrète d’Oliver North à la Maison-Blanche pour soutenir des rebelles Contra au Nicaragua, j’ai reçu quelques critiques pour avoir utilisé le nom de North parce qu’il prétendait qu’il aurait pu être ciblé par des assassins – bien qu’il ne fut pas officiellement un agent secret (son nom et son titre figuraient dans l’annuaire de la Maison-Blanche, par exemple).

Donc, aussi stupides et infondées que puissent être les inquiétudes de North – et The Washington Post m’a ensuite suivi en publiant le nom de North – ses inquiétudes, au moins, portaient sur sa sécurité personnelle. Mais maintenant, nous avons The Post qui traite d’une prétendue étude de soi-disant “chercheurs indépendants” comme ayant besoin de la protection de l’anonymat pour permettre au Directeur exécutif du site web d’exposer les calomnies de ce groupe sans donner son nom.

Dans ce cas, comment le public est-il supposé juger les diffamations ? Et déterminer si ces chercheurs sont effectivement « indépendants » ou sont financés par un vrai réseau de propagande, comme ceux financés par le National Endowment for Democracy ou USAID ou par le spéculateur financier George Soros, voire par le groupe de réflexion d’un complexe militaro-industriel ?

En effet, ce site web promu par le Post n’utilise-t-il pas l’essence même des “fausses informations” à la McCarthy : faire de vagues accusations et imposer la culpabilité par association, suggérant que tous les sites web sur sa liste sont soit des traitres ou des idiots utiles [propagandistes sans le savoir, NdT] ?

Alors que le Post ne semble pas se soucier de l’équité concernant les quelques 200 sites web soumis à ce maccarthysme, l’opération de diffamation ne présente même pas la preuve que quelqu’un fasse partie de cette grande conspiration de propagande russe. Le site PropOrNot admet que les critères de son « analyse » sont « comportementaux » et non probants.

En d’autres termes, l’évaluation repose sur la question de savoir si ce groupe anonyme n’aime pas qu’un journaliste remette en question la ligne de propagande du Département d’État ou fournisse des informations qui ne conviennent pas au récit de l’OTAN sur un sujet qui implique également la Russie, l’Ukraine, la Syrie ou tout autre point chaud international.

Pourtant, vous et d’autres journalistes sont dépeints comme des officiers de renseignement russes actifs ou alors “ils agissent, au mieux, comme de bons « idiots utiles » des services de renseignement russes et sont dignes d’un examen plus approfondi, » selon PropOrNot.

Une calomnie issue de la Guerre froide

Comme l’a reconnu le Post dans son article, l’expression « idiot utile » ou « imbécile utile » vient de l’ancienne Guerre froide – quand les journalistes et les citoyens qui ne suivaient pas la propagande de Washington étaient tellement stigmatisés. Qu’une locution aussi grotesque et péjorative ait été utilisée dans cette étude soi-disant “indépendante” aurait dû être un avertissement à tout journal professionnel pour jeter le rapport à la poubelle. Au lieu de cela, le Washington Post l’a accepté comme parole d’évangile.

Sergey V. Lavrov, Ministre russe des Affaires étrangères, s'adresse à l'Assemblée Générale des Nations Unies le 23 septembre 2016 (Photo ONU)

Sergey V. Lavrov, Ministre russe des Affaires étrangères, s’adresse à l’Assemblée Générale des Nations Unies le 23 septembre 2016 (Photo ONU)

Ce qui est encore plus remarquable dans cette “étude” bizarre, c’est qu’elle regroupe une grande variété de groupes politiques, idéologiques et journalistiques divers, y compris certains des meilleurs sites de journalisme indépendant sur Internet, tels que Counterpunch, Truthdig, Naked Capitalism, Zero Hedge, Truth-out, WikiLeaks et – je le suggère humblement – Consortiumnews.

De plus, ni la vérité ni le journalisme factuel ne semblent être impliqués dans cette “analyse”. Personne de ce site web ou du Washington Post ne m’a contacté au sujet de prétendues inexactitudes ou « propagande » dans les histoires de Consortiumnews.

De toute évidence, il y a eu des moments où nous avons contesté les “faits” tels que revendiqués par le gouvernement des États-Unis et le Post, y compris leurs affirmations de 2002-03 sur la fiction des armes de destruction massive en Irak. (À l’époque, nous étions dénoncés par les fans de George W. Bush comme des « apologistes de Saddam ».)

Nous avons également cité des cas de désaccord à l’intérieur de la communauté des services de renseignement des États-Unis au sujet d’autres “groupes de réflexion” qui étaient pressés d’agir par le Département d’État et les principaux médias d’information des États-Unis, comme par exemple les doutes internes de la CIA au sujet de qui était responsable de l’attaque au gaz sarin du 21 août 2013 à l’extérieur de Damas, en Syrie.

Consortiumnews a également cité des révélations enfouies profondément dans les articles du Post et du New York Times sur le rôle important des néonazis et d’autres milices ultra-nationalistes dans le putsch qui a renversé le Président élu de l’Ukraine Viktor Ianoukovitch le 22 février 2014 et dans la guerre civile qui en a résulté.

Je suppose que les lecteurs sont censés ignorer ces rafales occasionnelles d’honnêteté d’un journaliste de terrain qui se sent obligé de mentionner les swastikas et autres symboles nazis décorant les chambres et les uniformes de ces « combattants de la liberté » soutenus par les États-Unis – bien que le journaliste et les rédacteurs en chef sachent assez bien coller ces références vers la fin des récits que peu de gens sont susceptibles de lire. Notre “culpabilité de propagande” est que nous lisons la fin de ces articles et mettons en évidence ces développements intéressants.

Symboles nazis sur les casques portés par les membres du bataillon Azov d'Ukraine, (tels qu'ils ont été filmés par une équipe de cinéma norvégienne et montrés à la télévision allemande)

Symboles nazis sur les casques portés par les membres du bataillon Azov d’Ukraine, (tels qu’ils ont été filmés par une équipe de cinéma norvégienne et montrés à la télévision allemande)

Puis, il y a des moments où Consortiumnews a parlé de ces aveux occasionnels à propos des néonazis et les a comparés aux références courantes positives concernant ces mêmes néonazis. Par exemple, le Times lui-même comportait au moins une brève référence à cette réalité néo-nazie, bien qu’il l’ait enfouie au fond d’un article (le 10 août 2014, un article du Times mentionnait le bataillon néo-nazi Azov dans les trois derniers paragraphes d’un long article sur un autre sujet).

“Les combats pour Donetsk ont pris un caractère mortel : l’armée régulière bombarde les positions séparatistes de loin, s’ensuivent alors des assauts chaotiques et violents de la part d’une demi-douzaine de groupes paramilitaires qui entourent Donetsk et veulent plonger dans le combat urbain,” rapporte le Times.

“Les responsables de Kiev disent que les milices et l’armée coordonnent leurs actions, mais les milices, qui comptent environ 7000 combattants, sont en colère et, parfois, incontrôlables. L’une d’entre elles, connue comme faisant partie d’Azov, a participé à la prise du village de Marinka et agite un drapeau portant un symbole néonazi ressemblant à une Swastika. “[Voir Consortiumnews.com “NYT Discovers Ukraine’s Neo-Nazis at War.”]

Plus tard, cependant, le Times a publié un article sur la défense par le gouvernement ukrainien du port de Marioupol contre les rebelles ethniques russes, et le bataillon Azov a été considéré comme le dernier bastion de la civilisation luttant contre les barbares à leur porte. De façon remarquable, l’article a laissé de côté toutes les références aux Swastikas nazis du bataillon Azov. [Voir Consortiumnews.com “NYT Whites Out Ukraine’s Brown Shirts.”]

C’est cette exposition des distorsions de la réalité ukrainienne par les médias américains qui a permis à Consortiumnews de gagner sa place dans cette liste étrange de propagateurs volontaires de « propagande russe » et d’« idiots utiles ».

Les “fausses informations” du Washington Post

On peut également noter que Consortiumnews a, à plusieurs reprises, fait remarquer que le Washington Post a faussement déclaré comme état de fait que l’Irak cachait des armes de destruction massive ; mais les rédacteurs ayant approuvé la propagande du Département d’État, qui mena 4500 soldats américains et des centaines de milliers d’Irakiens à la mort, n’ont jamais fait face à leurs responsabilités. [Voir Consortiumnews.com “A Media Unmoored from Facts.”]

Fred Hiatt, rédacteur de la page éditoriale du Washington Post, qui a publié comme un fait avéré que l'Irak cachait des stocks d'ADM.

Fred Hiatt, rédacteur de la page éditoriale du Washington Post, qui a publié comme un fait avéré que l’Irak cachait des stocks d’ADM.

Ironiquement, il faut aussi noter que, samedi, le New York Times, qui a également fustigé le thème des “fausses informations”, a publié un article relativement responsable révélant comment un important site web de “fausses informations” n’était pas du tout lié à la Russie mais bien à l’effort entrepreneurial d’un étudiant géorgien sans emploi qui utilisait un site web à Tbilissi pour gagner de l’argent en faisant la promotion d’histoires pro-Trump, vraies ou fausses d’ailleurs.

Le propriétaire du site web, Beqa Latsabidse, âgé de 22 ans, a déclaré qu’il avait d’abord essayé de promouvoir des histoires favorables à Hillary Clinton, mais que cela s’était révélé non rentable, donc il avait retourné sa veste en publiant des articles anti-Clinton et pro-Trump, vrais ou non.

L’article de première page du Times a révélé ce qui se passe – les entrepreneurs qui veulent gagner de l’argent ont colporté des “informations” pro-Trump parce que ce sont elles qui obtiennent des clics et donc les dollars publicitaires. Ce comportement n’incrimine pas Consortiumnews ou tout autre site web indépendant qui défie la propagande du Département d’État. (Consortiumnews s’appuie sur les dons des lecteurs et de certaines ventes de livres pour faire face à son modeste budget de 200 000 $ par an.)

Fusionner ces deux groupes – sites à but lucratif ne se souciant pas de la vérité et sites de journalisme honnête montrant le scepticisme professionnel envers la propagande du gouvernement, quelle que soit sa source – est une sorte d’exemple classique de « fausses informations » encore que dans ce cas le mystérieux site web PropOrNot et The Washington Post vendent de la désinformation.

Le journaliste d’investigation Robert Parry a publié bon nombre d’articles pour The Associated Press et Newsweek dans les années 1980 à l’époque de l’Irangate [appelé aussi Iran-Contra, NdT].

Source : Consortium News, le 27/11/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Source: http://www.les-crises.fr/le-washington-post-coupable-de-fausses-informations-par-robert-parry/