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C’en est fini du « consensus » d’après-guerre – « Ou nous réinventons Bretton Woods, ou il risque de perdre sa pertinence ». Par Alastair Crooke

Tuesday 28 January 2020 at 06:31

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 16-12-2019

© Photo : Wikimedia

Kevin Baron, rédacteur en chef de Defense One (une importante publication américaine sur la défense, financée par l’industrie de la défense) explique ses inquiétudes quant à l’avenir de l’OTAN :

« Les menaces extérieures contre l’OTAN et les divisions internes des dirigeants ne sont pas ce qui m’inquiète le plus… Je m’attendais à ce que les experts avec lesquels je me suis entretenu au cours du mois dernier soulèvent des questions familières… mais j’ai été surpris par leurs graves préoccupations concernant le tissu même de l’Alliance : ‘Cette fois-ci, c’est différent’, insistent beaucoup : “La philosophie sur laquelle toute cette institution est bâtie est profondément remise en question”, a déclaré le journaliste Bobby Ghosh de Bloomberg Opinion (“lors de notre conversation d’avant-sommet à l’IISS [International Institute for Strategic Studies , NdT] ») . [C’est nous qui soulignons].

« Son point de vue était le suivant : si des dirigeants tels que Trump et Erdogan continuent de flirter avec la Russie, alors quel est l’objet de cette alliance de l’époque de la guerre froide ? C’est une question juste. Mais je crois que la plus grande menace concernant l’OTAN [vient] de ses propres membres qui se replient sur eux-mêmes. Pour les dirigeants de la sécurité mondiale, des groupes de réflexion au “groupe” sécurisé du Pentagone, l’OTAN est une organisation et un outil indispensable au “mode de vie” de l’Occident. Ce n’est même pas une question… Ces dirigeants y croient : Comment quelqu’un pourrait-il vouloir compromettre cela ? »

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Source: https://www.les-crises.fr/c-en-est-fini-du-consensus-d-apres-guerre-ou-nous-reinventons-bretton-woods-ou-il-risque-de-perdre-sa-pertinence-par-alastair-crooke/


Le président Poutine tente de se mettre au vert – Il réduit l’empreinte carbone du premier ministre Medvedev

Tuesday 28 January 2020 at 06:00

Source : Dances with Bears, John Helmer, 16-01-2020

Dans les tribunaux, la justice doit non seulement être rendue, mais également être perçue comme telle. En politique c’est pareil.

Le problème avec ce que le président Vladimir Poutine (image d’en-tête, à droite) a annoncé dans son discours à l’Assemblée fédérale cette semaine, et ce qu’il a fait immédiatement après, est que les choses ne se passent pas comme il le dit.

La différence s’est vue sur le visage du Premier ministre Dmitri Medvedev. Il pense que Poutine a détruit les forces politiques du candidat qui avait les meilleures chances de gagner l’élection présidentielle de 2024 – lui-même. Les hommes d’affaires et les responsables gouvernementaux qui ont compté sur Medvedev reconnaissent cette constatation au téléphone.

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Source: https://www.les-crises.fr/le-president-poutine-tente-de-se-mettre-au-vert-il-reduit-l-empreinte-carbone-du-premier-ministre-medvedev/


Quelle « violence légitime » ? Par Frédéric Lordon

Monday 27 January 2020 at 07:00

Source : Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon, 14-01-2020

Ils auront matraqué des personnes âgées, frappé des handicapés en chaise roulante, tiré au LBD sur des ados, agenouillé des classes entières, lancé des grenades à l’intérieur des appartements, tué une vieille dame — et puis bien sûr visé les yeux, lancé les GLI-F4 en cloche, arraché des mains. Ils auront tout fait — la police de Macron. Maintenant la haine de la population est sortie, et elle ne rentrera pas de sitôt dans le tube. Sa légitimité est constituée, entière, incontestable. La population hait la police et personne ne pourra lui dire qu’elle n’a pas raison.

Les violents dans les institutions de la violence

Qu’on trouve surreprésentés des individus violents à l’embauche des institutions de la violence, il ne devrait y avoir là rien pour étonner. Toute la question est celle de savoir ce que les institutions de la violence font de leurs violents. La combinaison de la nullité burlesque de Castaner et de la complète étrangeté de Macron au monde réel, associées à la situation du régime ne tenant plus que par la force armée, ont conduit à tout lâcher là où il était impérieux de tout tenir. C’est que la prérogative exorbitante d’exercer la violence ne peut aller sans la contrepartie d’une responsabilité et d’une surveillance exorbitantes. Si le macronisme restera dans l’histoire comme la bascule dans l’État policier, c’est parce qu’à la prérogative exorbitante, il aura au contraire ajouté les autorisations exorbitantes : faites ce que vous voulez.

Il faut se représenter la décharge biochimique qu’entraîne dans des têtes violentes cette parole à peine murmurée : faites ce que vous voulez. C’est la décharge de la pulsion à laquelle d’un coup il est donné libre cours. On ne reprend pas facilement le bouillonnement sadique après l’avoir libéré. Chez les sujets dont nous parlons, l’expérience de la licence absolue, comme un Salò à ciel ouvert, licence de brutaliser, d’insulter, d’humilier, d’exercer par la violence un pouvoir unilatéral sans borne, puisque l’impunité est devenue une garantie implicite, cette expérience est de celle dont on ne revient pas facilement. La police est partie, et maintenant il va falloir la rattraper. Le régime avait l’usage mais aussi la garde d’individus potentiellement dangereux, dont il exploitait à ses fins les pulsions ; dans la panique pour sa propre survie, il a tout lâché ; il a maintenant abandonné la société politique à un corps étranger, irrésistiblement pris dans un devenir-milice, qui ne vit plus que d’une vie totalement autocentrée, et totalement préoccupée de ses assouvissements. « Maintenant sous Macron, on a tous les droits ». La police n’a pas besoin de circulaires pour mesurer l’ampleur de ses autorisations.

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Source: https://www.les-crises.fr/quelle-violence-legitime-par-frederic-lordon/


Russie : vers l’après-Poutine – Par Jean de Gliniasty

Monday 27 January 2020 at 06:30

Source : IRIS, Jean de Gliniasty, 17-01-2020

L’annonce de la démission du Premier ministre et du gouvernement russe, suivie par l’annonce de la réforme de la Constitution a amené à réfléchir sur la succession de Vladimir Poutine. Comment la Russie se prépare-t-elle pour l’après-Poutine ? Le point de vue de Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l’IRIS.

Le dernier mandat de Vladimir Poutine s’achèvera en 2024. Le référendum sur la Constitution qu’il a proposé prépare-t-il le terrain pour sa succession ?

En effet, ce référendum prépare le terrain pour sa succession. Poutine ainsi que les pays de la région ont été très impressionnés par la transition douce qui a eu lieu au Kazakhstan. Avant de démissionner, l’ancien président Nazarbaïev a changé les institutions, préparé son poste à la présidence du Conseil national de sécurité, fait élire un nouveau président et s’est fait nommer père de la patrie avec le droit de participer au Conseil des ministres. Il assure la continuité tout en restant au pouvoir, sachant que son influence diminuera parallèlement à son vieillissement.

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Source: https://www.les-crises.fr/russie-vers-lapres-poutine-par-jean-de-gliniasty/


Sabra et Chatila m’ont appris que tout massacre devient un « prétendu massacre » si on n’y prête pas attention

Monday 27 January 2020 at 06:30

Source : Independent, Robert Fisk, 12-12-2019

Dans un troisième clip exclusif de This Is Not A Movie, un film documentaire de Yung Chang sur le reportage à l’étranger de Robert Fisk, Robert décrit son arrivée sur les lieux d’un horrible massacre

Il n’y a pas si longtemps, j’ai repéré dans un journal américain un article qui faisait référence au « prétendu massacre de Sabra et Chatila ». Jusqu’à 1 700 civils, pour la plupart des Palestiniens, ont été massacrés dans les deux camps de réfugiés de Beyrouth en seulement trois jours en 1982.

Ils ont été tués par les alliés d’Israël, des phalangistes chrétiens libanais. Les Israéliens ont regardé – et n’ont rien fait. Même la commission d’enquête israélienne l’a admis. Avec deux collègues, je suis entré dans les camps avant que les meurtriers n’aient fini de commettre leurs crimes de guerre. Je me suis caché avec un journaliste américain dans l’arrière-cour d’une cabane, à côté d’une jeune femme récemment exécutée. J’ai grimpé sur des tas de cadavres. Ce soir-là, j’ai brûlé mes vêtements car ils sentaient la décomposition. Les photos et les films des morts ont été diffusés plus tard dans le monde entier.

Pourtant, plus de deux décennies plus tard, ce massacre n’a été que « supposé ». Et quand j’ai parlé à un collègue plus jeune il y a à peine un an, il ne connaissait pas l’emplacement de Sabra et Chatila, ni le nombre de tués – presque 400 de plus que ceux qui ont été assassinés dans la Tour Nord du World Trade Center le 11 septembre. Mais aucun dirigeant international ou mondial ne se rend à la fosse commune de Sabra et Chatila à l’occasion de l’anniversaire du massacre des Palestiniens.

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Source: https://www.les-crises.fr/sabra-et-chatila-m-ont-appris-que-tout-massacre-devient-un-pretendu-massacre-si-on-n-y-prete-pas-attention/


Sur LCI, Daniel Cohn-Bendit invente des agressions physiques – Par Mathias Reymond

Monday 27 January 2020 at 06:00

Source : ACRIMED, Mathias Reymond, 20-01-2020

Depuis deux mois, les commentateurs médiatiques combattent, avec un acharnement sans limite, le mouvement social contre la réforme des retraites. Quitte à diffuser des fake-news ? Quitte à diffuser des fake-news.

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Source: https://www.les-crises.fr/sur-lci-daniel-cohn-bendit-invente-des-agressions-physiques-par-mathias-reymond/


Source : Les Crises, Denis Alland, 20-01-2020

Selon la déclaration du Secrétaire d’Etat Mike Pompeo au sujet des colonies israéliennes en Cisjordanie, du moment qu’elles sont jugées en dehors de toute référence au droit international, elles peuvent être considérées comme « non incompatibles » avec celui-ci…

Le professeur Denis Alland est professeur en Droit Public à l’Université Paris 2 – Assas

Une déclaration politique peut en dire long sur les représentations du droit international que s’en fait son auteur. Le 18 novembre 2019, dans une déclaration de presse portant sur divers sujets d’actualité internationale (Iran, Irak, Israël, Hong Kong : https://www.state.gov/secretary-michael-r-pompeo-remarks-to-the-press/), le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo s’est livré à une analyse du processus de colonisation de la Cisjordanie par Israël qu’aucun professeur de droit international n’aurait la cruauté de donner à commenter à ses étudiants comme sujet d’examen. Il est vrai que l’on pourrait se demander s’il est bien utile de se livrer à des commentaires de textes produits par un personnage se targuant – on ne dira pas toute honte bue puisqu’il semble que la honte n’ait plus guère de place ici – de « mentir, tricher et voler » (https://www.youtube.com/watch?v=DPt-zXn05ac&feature=youtu.be). Il reste qu’en droit international les déclarations faites au cours d’une une conférence de presse par le Secrétaire d’Etat sont imputables aux Etats-Unis et justiciables d’une analyse au regard de ce droit (d’autant qu’il en est beaucoup question dans le propos de M. Pompeo). Disons en substance qu’il ne craint pas de déclarer que les colonies israéliennes en Cisjordanie « ne sont pas incompatibles en elles-mêmes avec le droit international ». La surprenante netteté de cette affirmation dissimule une réelle difficulté pour l’interprète en raison des obstacles qu’oppose l’irrationnel construit d’un propos contradictoire consistant à apprécier les implantations israéliennes au regard du droit international tout en rejetant simultanément toute référence à ce dernier !

Il n’est pas impossible de distinguer deux mouvements dans ce discours échevelé. Suivant un premier mouvement, la position étatsunienne fait référence au « droit international » (prudemment, sans autre précision) : on conviendra qu’il est difficile de faire autrement dès lors qu’il s’agit d’affirmer une « absence d’incompatibilité » entre le processus de colonisation israélienne et le droit international. C’est une formule négative, il est vrai, qui est employée. Evitant de parler de franche compatibilité, peut-être veut-on ménager les esprits dans la présentation de la position étatsunienne laquelle, tout en reflétant des décennies de pratique, est labellisée comme nouvelle ? Dans un second mouvement où l’on sent son auteur plus à l’aise – allez savoir pourquoi – la déclaration écarte au contraire toute discussion se plaçant sur le terrain juridique.

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Source: https://www.les-crises.fr/audacieuse-analyse-etasunienne-des-implantations-israeliennes-en-cisjordanie-par-denis-alland/


Revue de presse du 26/01/2020

Sunday 26 January 2020 at 06:30

Source: https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-26-01-2020/


Source : Là-bas si j’y suis, Noam Chomsky, 25-07-2019

À 90 ans, Noam Chomsky garde toute la lucidité et la puissance de son regard sur l’histoire immédiate aux États-Unis comme dans « le reste du monde ». À l’heure où la France s’enfonce et s’étouffe dans son nombril, il nous semble nécessaire et même urgent de comprendre ce qu’il se passe ailleurs sur notre planète.

Avec « l’affaire de Rugy » ici, les médias même « de gauche » obsédés par l’audience ont montré leur capacité cynique à faire diversion. Faut-il rappeler que la France représente un pour cent de l’humanité ? Beaucoup de choses se passent ailleurs, mais pour les dirigeants des médias en France, l’étranger n’intéressent pas les français. « Et maintenant en bref le reste du monde », c’est la formule consacrée qui boucle les infos, soit 99% de l’humanité. Curieusement la mondialisation – ou globalisation – ne concerne guère notre élite intello-médiatique.

Pour toutes ces raisons nous avons voulu vous faire une traduction d’une conférence de Noam Chomsky en avril dernier, suivie d’un entretien avec l’excellente Amy Goodman du site Democracy Now ! Cette émission ne sera pas reprise par les médias mainstream qui entretiennent une sorte de “rejet-réflexe” envers Noam Chomsky. Lorsque nous avons diffusé notre première série d’entretiens avec Chomsky, il y a douze ans, en 2007, sur France Inter, nous avons constaté que celui que le New York Times consacre comme « le plus grand intellectuel vivant au monde » n’avait jamais été entendu sur France Inter. Sur France Culture le dernier entretien datait de 1972. Radio France a toujours eu plus de tendresse envers BHL ou Jean d’Ormesson.

Grâce aux AMG qui choisissent l’abonnement solidaire, nous vous proposons cet article en accès libre. Prenez votre temps pour suivre cet entretien concis et stimulant. L’été est propice à la découverte et à la réflexion en vue des luttes à venir !

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Source: https://www.les-crises.fr/une-heure-avec-noam-chomsky-par-la-bas-si-j-y-suis/


Ces financiers qui dirigent le monde BlackRock

Saturday 25 January 2020 at 07:15

Source : Arte, Youtube, 23-09- 2019

En dehors de Wall Street, qui connaît BlackRock, le plus puissant gestionnaire d’actifs de la planète ? Enquête sur un acteur discret mais influent de la vie économique et politique mondiale.

Si l’argent ne fait pas le bonheur, il ouvre sans nul doute les portes du pouvoir. Une maxime que le groupe de gestion d’actifs BlackRock, avec ses 6 000 milliards de dollars américains passés, soit plus de deux fois le PIB de la France, connaît bien. Sociétés, gouvernements et banques centrales : l’entreprise tentaculaire ne cesse d’étendre son influence dans toutes les directions, depuis sa création, en 1988, par Larry Fink.

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Source: https://www.les-crises.fr/ces-financiers-qui-dirigent-le-monde-blackrock-par-arte/