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[Je suis Charlie] Les Unes de Presse

Tuesday 14 April 2015 at 01:36

Ben voyons…

Par chance, ça n’a pas marché cette fois ci, cet atroce slogan manipulateur n’a pas pris…

 

(Ah, mais alors, c’était des combattants ou des journalistes ?)

 

 

ÉNORME la photo des soutiens de la liberté…

Source: http://www.les-crises.fr/je-suis-charlie-les-unes-de-presse/


Charlie et le Dombass

Tuesday 14 April 2015 at 00:27

C’est fin, c’est très fin…

Source: http://www.les-crises.fr/charlie-et-le-dombass/


[Entraide informaticiens 3] La fin… : Sauvegarde NAS dans le Cloud

Monday 13 April 2015 at 11:40

Allez, on continue le forum informatique :)

Tout d’abord, merci pour toute votre aide (ça fait plaisir de voir un tel esprit d’entraide !).

J’ai retrouvé 99 % de mes données plus de peur que de mal…

J’ai finalement acheté un NAS sur vos conseils (Synology DS 415+ avec 4 disques de 4 To, en 2 fois RAID 1).

Cela marche en effet très bien, et il est très très silencieux, c’est impressionnant.

J’ai une dernière question : je souhaiterais une sauvegarde automatique dans le Cloud, totalement transparente (j’ai trop de choses à penser avec le blog…) de 2 à 6 To à prix non prohibitif (j’en ferai aussi des locales).

J’avais Carbonite qui marchait assez bien, mais il était trop limité en taille, et, surtout, il ne sauvegarde pas les NAS…

Que me conseillez-vous ?

Merci encore pour tout…

Olivier

Source: http://www.les-crises.fr/entraide-informaticiens-3-la-fin-sauvegarde-nas-dans-le-cloud/


Du tabou…

Monday 13 April 2015 at 01:10

J’ai été assez étonné que, dans la triste affaire Charlie Hebdo, on ait si peu parlé de la notion de tabou, qui est pourtant centrale en l’espèce.

Je vous propose du coup un extrait sur ce sujet du livre Totem et tabou, de Freud. En l’espèce, il traite peu de psychanalyse se basant sur les travaux de l’anthropologue Northcote W. Thomas et du psychologue Wilhem Wundt. Le livre date de 1913, donc j’imagine que d’autres travaux ont été menés depuis :) , mais cela représente une bonne base de réflexion…

Extraits du livre Totem et Tabou, de Sigmund Freud

Chapitre II. Le tabou et l’ambivalence des sentiments

Tabou est un mot polynésien, dont la traduction présente pour nous des difficultés, parce que nous ne possédons plus la notion qu’il désigne. Il était encore familier aux anciens Romains ; leur sacer était identique au tabou des Polynésiens. L’αγιος des Grecs, le Kodausch des Hébreux devaient avoir le même sens que le tabou des Polynésiens et les désignations analogues chez beaucoup d’autres peuples de l’Amérique, de l’Afrique (Madagascar), du Nord et du Centre de l’Asie.

Pour nous, le tabou présente deux significations opposées : d’un côté, celle de sacré, consacré ; de l’autre, celle d’inquiétant, de dangereux, d’interdit, d’impur. En polynésien, le contraire de tabou se dit noa, ce qui est ordinaire, accessible à tout le monde. C’est ainsi qu’au tabou se rattache la notion d’une sorte de réserve, et le tabou se manifeste essentiellement par des interdictions et restrictions. Notre expression ter­reur sacrée rendrait souvent, le sens de tabou.

Les restrictions tabou sont autre chose que des prohibitions purement morales ou religieuses. Elles ne sont pas ramenées a un commandement divin, mais se recommandent d’elles-mêmes. Ce qui les distingue des prohibitions morales, c’est qu’elles ne font pas partie d’un système considérant les abstentions comme nécessaires d’une façon générale et donnant les raisons de cette nécessité. Les prohibitions tabou ne se fondent sur aucune raison ; leur origine est inconnue ; incompréhensibles pour nous, elles paraissent naturelles à ceux qui vivent sous leur empire.

Wundt dit que le tabou représente le code non écrit le plus ancien de l’humanité. Il est généralement admis que le tabou est plus ancien que les dieux et remonte à une époque antérieure à toute religion. [...]

« Le châtiment pour la violation d’un tabou était considéré primitivement comme se déclenchant automatiquement, en vertu d’une nécessité interne. Le tabou violé se venge tout seul. Quand des représentations de dé­mons et de dieux, avec lesquels le tabou est mis en rapport, commencent à se former, on attend de la puissance de la divinité un châtiment automatique. Dans d’autres cas, à la suite probablement d’un développement ultérieur de la notion, c’est la société qui se charge de punir l’auda­cieux dont la faute met en danger ses semblables. C’est ainsi que le système de l’hu­ma­nité, dans ses formes les plus primitives, se rattache au tabou.

« Celui qui a violé un tabou est, de ce fait, devenu tabou lui-même. Certains dan­gers découlant de la violation d’un tabou peuvent être conjurés à l’aide d’actes de pénitence et de cérémonies de purification. [...]

Mais je crains qu’un exposé plus détaillé de ce que nous savons concernant le tabou ne serve qu’à compliquer davantage les choses qui, les lecteurs peuvent m’en croire, sont d’une obscurité désespérante. Il s’agit donc d’une série de limitations auxquelles ces peuples primitifs se soumettent ; ils ignorent les raisons de telle ou telle interdiction et l’idée ne leur vient même pas de les rechercher ; ils s’y soumettent comme à des choses natu­relles et sont convaincus qu’une violation appellerait automatiquement sur eux le châtiment le plus rigoureux. [...]

Ce qu’il y a de plus bizarre dans tout cela, c’est que celui qui a eu le malheur de violer une de ces prohi­bitions, devient lui-même prohibé et interdit, comme s’il avait reçu la totalité de la charge dangereuse. [...]

Nous avons une vague idée que le tabou des sauvages de la Polynésie ne nous est pas aussi étranger que nous étions disposés à le croire tout d’abord ; que les prohibitions, édictées par la coutume et par la morale, auxquelles nous obéissons nous-mêmes, se rapprochent, dans leurs traits essentiels, du tabou primitif et que l’explication de la nature propre du tabou pourrait projeter une certaine lumière sur l’obscure origine de notre propre « impératif catégorique ». [...]

« Le tabou provient de, la même source que les instincts les plus primitifs et les plus durables de l’homme : de la crainte de l’ac­tion de forces démoniaques ». [...]

Wundt nous apprend ainsi que le tabou est une expression et une conséquence de la croyance des peuples primitifs aux Puissances démoniaques. [...]

Celui qui abordera le problème du tabou, armé des données de la psychanalyse, c’est-à-dire des données fournies par l’examen de la partie inconsciente de notre vie psychique, s’apercevra, après une courte réflexion, que les phénomènes dont il s’agit ne lui sont pas inconnus. Il connaît des personnes qui se sont créé elles-mêmes des prohibitions tabou individuelles, prohibitions qu’elles observent aussi rigoureusement que le sauvage obéit aux prohibitions communes à sa tribu ou à sa société. Si notre psychanalyste n’était pas habitué à désigner ces personnes sous le nom de malades atteints d’une névrose obsessionnelle, il trouverait que le nom de « Maladie du tabou » convient très bien pour caractériser leur état. [...]

La première ressemblance, et la plus frappante, entre les prohibitions obsession­nelles (chez les nerveux) et la tabou consiste en ce que ces prohibitions sont aussi peu motivées que le tabou et ont des origines tout aussi énigmatiques. Ces prohibitions ont surgi un jour, et depuis lors l’individu est obligé de subir leur contrainte en vertu d’une angoisse irrésistible. Une menace extérieure de châti­ment est superflue, car le sujet possède une certitude intérieure (conscience) que la violation de la prohibition sera suivie d’un malheur intolérable. Tout ce que les malades obsédés sont à même de dire, c’est qu’ils ont un pressentiment indéfinissable que la violation serait une cause de préjudice grave pour une personne de leur entou­rage. Ils sont incapables de dire de quelle nature peut être ce préjudice, et encore ce renseignement si vague n’est-il obtenu que plus tard, lors des actions (dont nous parlerons plus loin) de préservation et d’expiation, et non à propos des prohibitions elles-mêmes. [...]

Le monde entier finit quelquefois par être frappé d’impossibilité. Les malades obsédés se comportent comme si les personnes et les choses « impossibles » étaient les sour­ces d’une dangereuse contagion, prête à s’étendre par con­tact à tout ce qui se trouve dans le voisinage.  [...]

Résumons les points sur lesquels porte la ressemblance entre les coutumes tabou et les symptômes de la névrose obsessionnelle. Ces points sont au nombre de quatre : 1° absence de motivation des prohibitions ; 2° leur fixation en vertu d’une nécessité interne ; 3° leur facilité de déplacement et contagiosité des objets prohibés ; 4° existence d’actions et de commandements cérémoniaux découlant des prohibitions. [...]

L’homme qui a enfreint un tabou devient tabou lui. même, car il possède la faculté dangereuse d’inciter les autres à suivre son exemple. Il éveille la jalousie et l’envie : pourquoi ce qui est défendu aux autres serait-il permis à lui ? Il est donc réellement contagieux, pour autant que son exemple pousse à l’imitation, et c’est pourquoi il doit lui-même être évité. [...]

On comprend, en outre, fort bien pourquoi la transgression de certaines prohibi­tions tabou présente un danger social et constitue un crime qui doit être puni ou expié par tous les membres de la société, s’ils veulent échapper à ses désastreuses consé­quences. [...]

Résumons maintenant ce que nous gagnons, au point de vue de l’intelligence du tabou, grâce à sa comparaison avec la prohibition obsessionnelle du névrosé. Le tabou est une prohibition très ancienne, imposée du dehors (par une autorité) et dirigée contre les désirs les plus intenses de l’homme. La tendance à la transgresser persiste dans son inconscient ; les hommes qui obéissent au tabou ont une ambivalence à l’égard de ce qui est tabou. La force magique, attribuée au tabou, se réduit au pouvoir qu’il possède d’induire l’homme en tentation ; elle se comporte comme une contagion, parce que l’exemple est toujours contagieux et que le désir défendu se déplace dans l’inconscient sur un autre objet. L’expiation de la violation d’un tabou par une renon­ciation prouve que c’est une renonciation qui est à la base du tabou.

 

Source: http://www.les-crises.fr/du-tabou/


[Je suis Charlie] Les Comptes Twitter des Médias

Monday 13 April 2015 at 00:01

Juste pour aider les historiens… :)

















































Source: http://www.les-crises.fr/je-suis-charlie-les-comptes-twitter-des-medias/


Sur l’air de la Cucaracha… par Jacques Sapir

Sunday 12 April 2015 at 05:00

Monsieur Manuel Valls était ce vendredi 10 avril au Portugal et il y a tenu des propos scandaleux. Il s’y est exprimé sur la situation d’un pays tiers. On pourrait ici remarquer que c’est montrer bien peu de respect pour la souveraineté de ce dit pays tiers, la Grèce pour ne pas la nommer. Mais, ce qui retient l’attention c’est le sens, explicite comme implicite des propos. Et cela réveille de vieux souvenirs… Alors pourrait on reprendre, en s’inspirant de l’usage qu’en fit le regretté Pierre Dac[1], sur l’air de la Cucaracha[2] la phrase suivante…

Monsieur Manuel Valls ment

Notre Premier-ministre s’est donc rendu au Portugal, d’où il a exhorté le gouvernement grec à faire le contraire de ce pourquoi il a été élu. Certes, il ne l’a pas présenté ainsi. Il s’est contenté de demander à la Grèce, dans l’interview qu’il a donnée au Diario Economico[3] un liste de réformes plus profondes[4]. On sait ce dont il est question. Il s’agit d’imposer au gouvernement en place depuis les élections du 25 janvier des « réformes » du marché du travail et de nouvelles réductions des montants des retraites, toutes choses auxquelles ce gouvernement est clairement opposé, ayant dit, et redit, que les conséquences humanitaires en seraient insupportables. Par ailleurs, si le « marché du travail » en Grèce a certes besoin d’une profonde réforme, ce que Syriza reconnaît d’ailleurs, c’est non pas de la réforme imposée par l’Eurogroupe mais bien plus d’une réforme introduisant des institutions dans la jungle qui prévaut aujourd’hui. Comme le dit un collègue, Bruno Amable :

« Pour le marché du travail, il est prévu de développer des négociations centralisées, à rebours de la déréglementation passée, ainsi que l’établissement d’un code du travail. L’augmentation du salaire minimum est maintenue dans son principe, soumise aux exigences de compétitivité. Une partie des réformes concerne l’extension de la protection sociale, notamment la couverture maladie, ce qui est indispensable dans un pays où l’austérité a accru la misère et la précarité »[5].

En fait, les réformes imposées par l’Eurogroupe se sont avérées contre-productives. Censées rapporter plus de 20 milliards d’euros dans les caisses de l’État, elles n’en n’ont réellement rapporté que 2,6 milliards, et elles ont provoqué une contraction de la production économique qui a rendu la Grèce encore plus insolvable qu’elle n’était avant ces réformes.

On comprend que le gouvernement grec s’oppose à ces réformes, et présente une liste de mesures très différentes, centrée sur des mesures de luttes contre la fraude fiscale et contre la corruption. Ces mesures ont été chiffrées, et elles promettent de rapporter l’argent nécessaire pour que le gouvernement grec mette aussi en œuvre des politiques de relance, tant de l’investissement que de la consommation, qui s’avèrent aujourd’hui absolument nécessaires.

Monsieur Manuel Valls ment (bis)

Ces mesures sont en réalité rejetées par le Premier ministre français. En fait, il craint bien entendu qu’un succès de la politique de Syriza ne soit compris en France (et ailleurs) comme un succès de la politique anti-austérité. On peut comprendre son souci ; au moment où il cherche à mettre en place des mesures d’austérité en France, cela montrerait qu’il y a bien un autre chemin possible. Quand il prétend parler de la Grèce, en réalité Manuel Valls ne parle que de la France, ou plus exactement de la vision austéritaire, comptable et répressive qu’il a de la France. Manuel Valls prétend parler de l’économie, mais en fait il ne parle que de politique. Et c’est là que se situe un second mensonge. Il n’a jamais cherché à explorer d’autres voies et il est terrifié que la Grèce montre que ces voies existent et sont en réalité bien plus praticables que celles qu’il a choisies. Il est terrifié car il s’accroche à la fiction d’être un homme de « gauche » et il sent bien que la réussite de Syriza les dépouillerait, lui et le Président de la République, des derniers oripeaux d’une « gauche » agonisante[6].

Monsieur Manuel Valls est Allemand

Si l’on se fait une certaine idée de la France, alors il faut aussi reconnaître que la France est une idée, que l’on peut être français parce que l’on se reconnaît dans des principes, dans des combats, qui ont été, et qui sont encore menés, par les Français. C’est le sens de la chanson « Ma France » que chantait Jean Ferrat[7].

C’est en cela que notre droit de la nationalité s’avère supérieur au « droit du sang ». Et là, il faut reconnaître que Manuel Valls, mais avec lui Emmanuel Macron et François Hollande, ne sont pas, ne sont plus, français tout comme ne l’étaient plus les sinistres personnages de Vichy. Car le problème n’est jamais l’origine. On se souvient que les premières troupes de la 2ème DB à entrer dans Paris, celles du Capitaine Dronne[8], étaient des Républicains espagnols… Le problème est pour qui, et pour quoi l’on se bat. Et là, Manuel Valls a clairement choisi le camp de Bruxelles, mais aussi celui de l’Allemagne et en général de tous ceux qui ont choisi l’austérité contre les peuples et l’Union Européenne contre la Démocratie. Car, ce à quoi Monsieur Manuel Valls tend, ce à quoi il conspire, c’est tout simplement de forcer un gouvernement légalement élu, et représentant la souveraineté du peuple, d’appliquer une autre politique, une politique décidée à Bruxelles, à Francfort et à Berlin. Cela fait de lui un complice de Jean-Claude Junckers, l’homme qui déclarait que les institutions européennes étaient plus importante qu’une élection, d’une Madame Merkel, d’un Wolfgang Schäuble.

Il a fait ces déclarations, lui, Premier ministre de la république française, héritier d’une tradition qui associe liberté et souveraineté, dépositaire, tout comme le Président de la République, d’une Constitution qui dit bien que « la République est sociale ».

Et c’est cela qui rend les déclarations de Manuel Valls insupportables.

Source : Jacques Sapir, pour son blog RussEurope, le 10 avril 2015.

[1] Voir Pessis J,, Radio Londres, la guerre en direct, Albin Michel, 2014, p. 127.

[2] https://www.youtube.com/watch?v=u0nQMgaJibc

[3] http://economico.sapo.pt/noticias/saida-da-grecia-do-euro-nao-sera-uma-opcao_215724.html

[4] http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/valls-fait-la-lecon-a-la-grece-lors-d-une-visite-au-portugal_1669865.html

[5] http://www.liberation.fr/economie/2015/04/06/grece-le-chantage-aux-reformes-continue_1235890

[6] http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-manuel-valls-a-choisi-la-passivite-467997.html

[7] https://www.youtube.com/watch?v=qkO7_rhhCbA

[8] 9ème compagnie du régiment de marche du Tchad, compagnie surnommée « La Nueve » en raison de son effectif consistant essentiellement en Républicains espagnols. La Jeep du Capitaine Dronne portait sur son capot « Mort au cons », ce dont le Général de Gaulle disait que c’était tout un programme…

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Source: http://www.les-crises.fr/sur-lair-de-la-cucaracha-par-jacques-sapir/


Le jihadisme ne vient pas du communautarisme mais de la désocialisation, par Raphaël Liogier

Sunday 12 April 2015 at 04:10

Raphaël Liogier : “Le jihadisme ne vient pas du communautarisme mais de la désocialisation”

Source : Les Inrocks, 07/02/2015

A Nice, le 4 février, après l'agression de militaires devant un centre communautaire juif

Sociologue et philosophe, Raphaël Liogier dirige l’Observatoire du religieux depuis 2006. Un poste de vigie idéal pour combattre les idées reçues dont le djihadisme fait l’objet.

Comment appréhender la réalité du jihadisme en France ?

Raphaël Liogier – Il faut distinguer plusieurs types de jihadisme. D’abord le jihadisme guerrier archaïque, qui se développe au VIIIe siècle, qui n’est pas équivalent au martyre, et n’est pas le propre de l’islam ; puis, le jihadisme moderne, produit de la décomposition de l’islamisme et du néo-fondamentalisme. Au XIXe siècle, quelque chose de nouveau s’est produit : un regard focalisé sur l’Occident agresseur. Cela a engendré le néo-fondamentalisme voulant revenir à un islam fondamental focalisé sur la critique de l’Occident. Le projet islamiste est né de ce néo-fondamentalisme. On est encore loin du jihadisme. A la sortie des années 1970, plusieurs choses convergent : l’échec de l’islamisme (islam politique) au Moyen-Orient (échec de l’implantation d’un califat), comme l’avait montré Bruno Etienne dans son livre phare L’Islamisme radical en 1987 ; les guerres occidentales dans le monde musulman, en particulier en Afghanistan, où naît Al Qaida, un pays qui devient un camp d’entraînement ; et troisième phénomène, le démantèlement des groupes terroristes d’extrême gauche.

Où mène cette convergence au début des années 1980 ?

Il y a une sorte de prise en charge par des groupes extrémistes islamistes du mécontentement anticapitaliste des anciens groupes terroristes d’extrême gauche, et la reprise de certaines de leurs méthodes dans la grammaire du jihad. On le voit en Algérie. La cible de la lutte armée, qui se constitue au début des années 1980, est essentiellement le capitalisme, la société de consommation, avec un accent plus islamique sur la dépravation des mœurs. Les tours du World Trade Center sont des symboles du capitalisme, pas des symboles religieux.

Aujourd’hui, ce modèle a changé. On est dans un système fondé sur deux axes de transformation. Le premier axe : internet. Internet, c’est non seulement la diffusion de l’information partout, ce qui existait déjà avec la télévision, c’est une diffusion interactive, avec la constitution de forums, de groupes de parole : on se raconte sur internet. Ce qui se construit ainsi, ce sont ce que j’appelle dans mon prochain livre des “espaces déterritorialisés de désirs”. Des gens se retrouvent autour d’une forme d’humiliation, de désir de vengeance. Ces espaces configurent un marché global de la terreur. Or, comme dans tout marché, il y a des parts de marché. Des parts de marché de l’horreur, dont le jihadisme a le monopole dans cette géographie des humiliés. Ce qui s’est passé sur le terrain syro-irakien, ce sont des intérêts locaux, des luttes tribales, mais mis en scène sur le marché global de la terreur. Daech, au départ issu d’Al Qaida, a voulu prendre sa part de marché. Les organisations terroristes sont devenues des labels, qui fonctionnent comme des franchises de magasins d’habillement. Ces franchises ont des chartes de l’horreur. Cette logique permet à ces organisations de susciter des actions au loin sans disposer de réseaux construits sur place. C’est pour cela qu’elles ont une multitude de filiales qui s’autonomisent.

Qu’est-ce que Daech apporte de nouveau ?

Quand on veut prendre des parts de marché, il faut aller le plus loin possible dans ce qui constitue le propre de ce marché, en l’occurrence la terreur, d’où la mise en scène des exécutions. Et cela a marché. Des gens se sont reconnus dans Daech et ont voulu appartenir au groupe. Second point : il faut une griffe originale, une niche, une spécificité. Pour Al Qaida, c’était l’islam, rien que l’islam ; chez Daech, c’est le sunnisme, rien que le sunnisme.

Qui sont les clients potentiels du jihadisme ?

Les individus qui se sentent moins intégrés, fragiles, minoritaires, dont on peut renverser le sens du stigmate négatif. On lui dit : tu es un héros, tu n’es pas rien, tu es beaucoup plus que les autres, tu as été choisi, mais tu ne le savais pas. Il se trouve que l’Europe est devenu un lieu stratégique de ce renversement du stigmate ; en raison de ce que je décris dans Le Mythe de l’islamisation. En raison aussi de Ce populisme qui vient et qui est maintenant bien là. Les partis populistes européens utilisent les valeurs européennes pour dire qu’elles sont attaquées par l’islamisation rampante ; ils surfent et nourrissent cette angoisse collective identitaire, qui existe depuis le début des années 2000. On avait donc des gens qui dans les années 1990 se radicalisaient à travers l’islam. Farhad Khosrokhavar parlait d’islamisme sans islam. Moi, je parle de jihadisme sans même l’islamisme, et donc a fortiori sans islam.

Pourquoi sans islamisme ?

Les jihadistes ne passent même pas par un endoctrinement politique construit, ils sautent directement dans la case jihad, sans passer par la case islam, car ils ont préalablement ce désir de violence. 20 % d’entre eux ne sont même pas nés dans un milieu théoriquement musulman. Dans les 80 % restants, ce sont des musulmans théoriques, par l’origine, qui sont touchés, mais en général dans un milieu très peu pratiquant. Avant de devenir des professionnels du jihad, les frères Kouachi buvaient de l’alcool, Coulibaly faisait des casses, Mohamed Merah se rêvait militaire d’élite… : ce sont des rêves déchus d’adolescents, des jeunes qui n’ont pas réussi leur processus d’individuation, qui ne trouvent pas de place, sont complètement désocialisés. Désocialisés y compris de leur communauté d’origine. Le problème n’est donc pas le communautarisme. Ils ont simplement un désir de vengeance qui saute sur le jihadisme car le jihadiste est supposé être la figure de l’ennemi ; or, ils se sentent les ennemis de la société qui les “oppresse”. Ce désir de pure violence, de frustration, s’exprime en se justifiant ainsi : je suis soldat de l’islam. Il n’y a donc pas de processus d’endoctrinement, mais seulement un processus d’entraînement. Il n’y pas besoin d’aller très loin, ils adoptent tout de suite les slogans. Ils ne découvrent l’islam qu’après être devenus des jihadistes, parce que cela fait partie de la panoplie.

La riposte sécuritaire de l’Etat vous semble-t-elle appropriée ?

Non, surveiller 3 000 personnes dans des milieux islamistes radicaux, c’est bien joli ; sauf qu’aujourd’hui le développement du fondamentalisme, très conservateur, est en fait anti-djihadiste. Les salafistes piétistes sont totalement contre le jihad. Quand on se laisse impressionner par eux, par leur barbe, c’est peine perdue. Ce qui compte, c’est le contexte social qui fait surgir des individus, qui les fait sauter dans le jihad. Le glissement ne se fait pas à partir de la pratique et de l’endoctrinement progressif, comme cela pouvait être le cas dans les années 1990. Ce n’est pas de l’angélisme de dire cela. Je ne veux pas être angélique, ce n’est pas mon sujet ; je ne cherche même pas à être éthique en l’occurrence. Il faut se focaliser là où il y a un problème.

Quels leviers peut-on imaginer alors pour une politique publique à la hauteur de l’enjeu ?

Déjà, il faut arrêter avec les lanceurs de fausse alerte qui nourrissent la mise en scène de cette islamisation, qui serait intentionnelle. La laïcité est devenue patrimoniale ; on la protège comme on protège le château de Versailles. On n’habite plus cette laïcité comme on n’habite plus le château de Versailles ; par contre, on la fait visiter, en disant que c’est beau. Quand on parle de neutralité de l’espace public, on dit une absurdité historique : l’espace public, depuis 1789, est un espace d’expression de nos différences. S’il y a neutralité, c’est celle des agents publics, des policiers notamment, qui veillent à ne pas influencer les publics. Mais quand on parle de neutralité de l’espace public, on veut dire neutralisation d’une partie de la population qui nous semble a priori dangereuse et menaçante, on parle du communautarisme. Là, on vient de recevoir une bonne leçon. Le jihadisme ne vient pas du communautarisme, mais au contraire de la désocialisation, y compris de la communauté. On dit radicalisation, mais ce n’est pas le cas non plus. On prend le problème du mauvais côté. Les jihadistes ne commencent pas par le fondamentalisme, ils commencent par l’intention de nuire, par l’intention du combat. Il ne faut donc pas s’attacher aux milieux islamistes en premier lieu, car c’est déjà trop tard, les jihadistes potentiels y sont imperceptibles. Il faut prendre le processus en sens inverse.

Les politiques sociales restent-elles insuffisantes ?

Bien sûr, mais il ne faut pas des politiques niaises. Il faut arrêter avec la niaiserie, de prendre les gens pour des idiots, arrêter d’interpréter l’islam à la place des musulmans. La dénégation de certains musulmans pourrait dans un certain sens nous faire plaisir ; d’un point de vue psychanalytique, elle signifie : cela ne vient pas de nous. Ce qui est vrai d’une certaine manière. Cela ne vient pas de l’islam. Ce n’est pas le cas. Il faut aussi arrêter avec la promotion d’interlocuteurs soi-disant représentatifs. Il ne faut pas bloquer le débat par le haut. Il ne faut pas laisser s’exprimer seulement les gens qui nous font plaisir, parce que cela nous rassure. Cela renforce le sentiment de complot chez les musulmans.

Partagez-vous, quand même, l’inquiétude générale sur les dérives radicales ?

Plus il y a une intensification de la mise en scène de la guerre des identités, avec des locuteurs qui surfent sur les frayeurs d’Européens mal à l’aise avec la globalisation, avec leur position dans le monde, plus on est face à un jeu dangereux, avec des gens fragiles, qu’il est facile de conditionner, qui peuvent se prendre pour des héros parce qu’il se sentent hors-jeu. Avec la tuerie de Charlie, on est aussi dans une mise en scène, dans une pièce de théâtre : il y a des décors, des symboles. Ils cherchent le symbole emblématique de leurs ennemis.

Mais croyez-vous en une forme de sérénité possible, d’intelligence collective pour pacifier les controverses nationales ?

Je pense que c’est possible, mais cette amélioration suppose une prise de responsabilité de l’ensemble des locuteurs, à la fois dans les médias et chez les politiques. Le fait de repartir sur le communautarisme, la désignation plus ou moins tacite de l’ennemi musulman, comme on le fait depuis quelques jours, ne peut qu’envenimer les choses. Quand j’entends ces éditorialistes qui dans les médias parlent de décadence comme la décadence de l’Empire romain, je m’étrangle ; ils feraient bien de revenir à l’histoire, la vraie. L’Empire romain n’a pas été détruit pas des hordes d’étrangers qui auraient pénétré l’empire de l’extérieur. Dans cet empire corrompu, les minorités ne demandaient qu’une chose : s’intégrer. Mais la vieille gouvernance romaine ne fonctionnait plus, il y avait une vraie frustration, un sentiment d’injustice : ce sont des légions romaines peuplées de légionnaires qui n’étaient pas d’origine latine qui ont fini en 476 par démettre le dernier empereur d’Occident. Ils voulaient être encore plus romains que les romains, mais on les a empêchés.

On a la même chose aujourd’hui avec les musulmans : on les vise comme des ennemis, les ennemis de notre culture ; alors qu’ils ne demandent qu’une chose : défendre la laïcité et les valeurs de la République. C’est dans cette mise en scène de l’ennemi, projection de notre propre faiblesse, de notre incapacité à voir où sont le juste et l’injuste, où nous finissons par dévoyer nos propres principes, à force de dire n’importe quoi (la neutralité de l’espace public, le halal, c’est la guerre…), qu’on arrive ainsi à constituer un désir de vengeance à l’intérieur même de notre société.

La laïcité vous semble-t-elle menacée ?

La philosophie des Lumières, c’est la modernité au sens des différentes modalités d’existence cohabitant dans un même espace : on ne prend plus position sur Dieu, on laisse aux gens exprimer ce qu’ils veulent être ; des modes d’être protégés dans la mesure où ils ne contreviennent pas à l’ordre public, à la liberté d’autrui. La loi de 1905, qui construit la laïcité, est dans le compromis libéral de la logique de 1789. Le reste, c’est du “laïcisme”, qui prend sa source dans le positivisme, qui est lui-même un dévoiement des principes de base du XVIIIe siècle. Laïcité, cela veut dire aujourd’hui protectionnisme culturel, hygiénisme identitaire. Ce faisant, la laïcité est vidée de son contenu juridique, réduite à sa fonction identitaire. Comme on se sent en guerre, on se sent autorisé à agir dans l’urgence face à la menace qui pèserait sur notre identité, comme en temps de guerre on a des tribunaux d’exception, aujourd’hui se développe une sorte de laïcité d’exception. Cela contribue à fragiliser encore plus les plus fragiles, qui peuvent prendre au sérieux ce que politiques ou des journalistes mettent en scène. C’est le cœur du problème.

La révision de l’islam par lui-même, comme le suggèrent quelques intellectuels réformistes musulmans, vous semble-t-elle nécessaire ?

Le monde musulman a besoin d’un aggiornamento à l’intérieur de l’islam, bien sûr. Ce n’est pas parce que je dis que le fondamentalisme actuel n’est pas le chemin vers le jihadisme que pour autant le fondamentalisme est souhaitable. Et cela ne veut pas dire non plus que les jihadistes n’adoptent pas, une fois qu’ils sont décidés à faire la guerre, des positions et des comportements fondamentalistes. Mais la réforme de l’islam ne relève pas du domaine de la répression et de l’ordre public. Si on commence par un discours répressif et une pression sur les milieux musulmans, on ne fait qu’accroître la mise en scène qui permet à certains de justifier le jihadisme.

Source: http://www.les-crises.fr/le-jihadisme-ne-vient-pas-du-communautarisme-mais-de-la-desocialisation-par-raphael-liogier/


[Vidéo] Crimée : retour à la patrie

Sunday 12 April 2015 at 03:20

Un peu de propagande russe aujourd’hui :) – mais avec aussi de vraies informations et témoignages. À chacun de se faire ensuite son opinion…

Un grand documentaire en trois parties de la chaîne Rossiya 1 sur les évènements qui ont eu lieu au printemps 2014 en Crimée. [Version Originale Sous-Titrée en Français)] :


Crimée. Le retour à la Patrie (2015) [Partie 1/3] par boubliktv


Crimée. Le retour à la Patrie (2015) [Partie 2/3] par boubliktv


Crimée. Le retour à la Patrie (2015) [Partie 3/3] par boubliktv

Source : Le Blogue Noir de Brocéliande, le 6 avril 2015.

Source: http://www.les-crises.fr/video-crimee-retour-a-la-patrie/


Revue de presse internationale du 12/04/2015 (+ Entraide)

Sunday 12 April 2015 at 01:20

APPEL à ENTRAIDE

Cette revue est effectuée par une masse de bénévoles, qui remontent les pépites qu’ils trouvent en butinant certains sites.

Nous avons donc besoin de vous pour nous aider à maintenir cette revue. Si vous avez un peu de temps pour y participer, et que vous vous reconnaissez dans le rendu final de cette revue, merci de nous contacter ici (Rubrique Contact, pas lien svp)

Merci aux contributeurs de la revue de presse internationale. Bonne lecture.

Source: http://www.les-crises.fr/rdpi-du-1-042015/


[Reprise] “Charlie Hebdo” face à l’intégrisme… hindou

Sunday 12 April 2015 at 00:01

 

En Inde, quelques courageux ont su faire du drame de “Charlie Hebdo” leur cheval de bataille. Une cause difficile à défendre dans un pays où les autorités ont vite fait de leur couper le sifflet.

Des dessinateurs indiens prennent leur feutre en hommage aux tués de “Charlie Hebdo”, le 9 janvier à New Delhi (Altaf Qadri/AP/SIPA)

“L’Inde a besoin de son propre Charlie !” scandait sur Twitter le journaliste indien Sidhart Bhatia, quelques heures seulement après l’attentat contre “Charlie Hebdo”. Dans un pays où la censure étouffe de plus en plus les médias, le cinéma ou encore les réseaux sociaux, des journalistes, romanciers ou artistes, profitent de la mobilisation planétaire pour réclamer une véritable “liberté d’expression”.

When will India will have a brave, satirical magazine like Charlie Hebdo? Which offends everyone & stands up for its beliefs
— Sidharth Bhatia (@bombaywallah) January 7, 2015

Harsha, jeune artiste indien dont le travail est exposé à Londres, Tokyo ou encore Moscou, fait partie de ces combattants, engagés pour la liberté d’expression. “Quand certaines personnes utilisent la religion pour gagner le pouvoir et contrôler le pays, ils créent en même temps une société très vulnérable”, déclare-t-il à “l’Obs”.

Huit restrictions à la liberté d’expression

D’après la Constitution indienne, chacun est libre de dire ce qu’il veut. Absolument tout… Sauf si cela menace la sécurité, l’ordre public, les “relations amicales” avec d’autres pays, la décence et la moralité, la souveraineté et l’intégrité de l’Inde… Au total, pas moins de huit restrictions condamnent les Indiens à ne pas pouvoir exprimer leur sens critique.

Dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières, l’Inde occupe d’ailleurs la 140e place sur 170 pays. Un bonnet d’âne étonnant sur la tête de la “plus grande démocratie du monde“.

Mais de toute les questions sensibles, c’est la religion qui braque le plus les autorités, lesquelles s’appuient sur le Code pénal indien qui proscrit “l’insulte au sentiment religieux”.

La critique des cultes devient impossible

Pas à pas, la critique des cultes est devenue impossible : en février dernier, la maison d’édition Penguin India a été contrainte de retirer de sa collection un ouvrage écrit par Wendy Doniger, “Les Hindous, une histoire alternative”, après l’attaque en justice d’un groupe hindouiste.

In extremis, Le long métrage “Kaum de Heere” a été interdit par l’autorité de certification des films en août dernier. Le film retraçait la vie des deux hommes qui ont assassiné la Première ministre Indira Gandhi. Selon les autorités indiennes, le film représentait un risque de faire ressurgir les tensions religieuses qui ont éclaté, il y a trente ans.

Sur Internet, l’Etat n’hésite pas à mettre la pression aux sites Google, Facebook ou encore Twitter, auprès desquels il intervient directement en passant à l’as, s’il le juge nécessaire, tout contenu allant contre le respect des religions.

Un geste courageux, rapidement réprimé

La très large victoire de la droite nationaliste hindoue aux élections législatives de mai dernier, ainsi que l’élection du très conservateur Narenda Modrie au poste de Premier ministre, ne va certainement pas aider les langues à se délier.

La preuve : au lendemain de la tuerie de “Charlie Hebdo”, le deuxième plus grand quotidien d’affaires indien “Mint” publiait quelques caricatures de l’hebdo français.

Le geste a été de courte durée. Quelques jours après, celles-ci étaient supprimées, et remplacées par un avertissement : les dessins avaient “offensés certaines personnes”.

Et de fait, la colère a grandi depuis la sortie du nouveau numéro de “Charlie” et la représentation de Mahomet à la une du magazine. Jeudi 22 janvier, une organisation musulmane a organisé une marche devant le consulat de France à Calcutta pour réclamer l’interdiction de “Charlie Hebdo”. Le lendemain, au Cachemire des manifestants brûlaient une effigie représentant le magazine. Dans un pays travaillé par les conflits inter-religieux, un simple dessin peut faire étincelle.

Pia Duvigneau

Au Cachemire, vendredi 23 janvier,
des manifestants musulmans brûlent
une effigie représentant “Charlie Hebdo
(Dar Yasin/AP/SIPA)

 

 

 

 

Source : Nouvel Obs

 

Source: http://www.les-crises.fr/reprise-charlie-hebdo-face-a-lintegrisme-hindou/