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ENTRAIDE : Questions à Chomsky, Blogueurs, Excel, Photos à Paris, Abonnements presse, Russophones

Tuesday 31 January 2017 at 02:44

Bonjour

Nous avons des besoins importants et assez urgents pour différents projets

Nous comptons donc vraiment sur vous…

Questions à Chomsky

Je vais tenter de faire passer quelques questions à Noam Chomsky. Je ne manque pas d’idées, mais je serais intéressé d’avoir les vôtres. Postez-les en commentaire de ce billet…

Excel

Nous avons aussi besoin d’une personne qui connait assez bien Excel et la programmation, et qui a du temps et est motivée, pour nous aider à construire le retour des graphiques économiques.

L’aspect temps est important – nous ferons plus tard un appel pour des besoins d’aide ponctuelle peu chronophage de personnes connaissant bien Excel.

Blogueurs

Si vous êtes un blogueur et que vous appréciez notre travail, voire que vous le reprenez, nous serions intéressés à échanger avec vous, en particulier sur le sujet de la campagne “fake news” actuelle (et dont nous allons bientôt parler)

Abonnements Presse

Nous cherchons des personnes abonnés en ligne à différents médias : Le Figaro, Le Point, l’Obs, Le Soir… Juste pour des besoins vraiment très occasionnels.

Photos Paris

Nous cherchons des personnes pouvant réaliser des photos numériques de documents aux archives de Paris. (c’est important)

Russophones

Nous cherchons des personnes russophones, avec du temps et de l’intérêt pour l’Histoire.  Nous avons photographié 2 livres d’Histoire en bibliothèque, en russe.

Nous cherchons des personnes disposant de temps pour aider à lire, sélectionner les bons passages et traduire les photos.

Il n’y a pas de grande urgence.

=> Contact

Contactez-nous ici en indiquant en objet le sujet sur lequel vous vous proposez…

Merci d’avance ! 🙂

Source: http://www.les-crises.fr/entraide-questions-a-chomsky-blogueurs-excel-photos-a-paris-abonnements-russophones/


[Vidéo] Dominique de Villepin dans “Hier, aujourd’hui, demain”

Tuesday 31 January 2017 at 02:15

Source : Youtube, Dominique de Villepin, 17-11-2016

Sur le plateau, Frédéric Taddeï reçoit l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin pour son livre «Mémoire de paix pour temps de guerre», la philosophe Claudine Cohen pour «Femmes de la préhistoire», les historiens Alain Corbin et Georges Vigarello pour «Histoire des émotions» et la philosophe Catherine Larrere pour «Révolutions animales». Sur le thème «Economie, travail, impôts : ils combattent les idées reçues», l’animateur donne ensuite la parole à l’économiste Eloi Laurent, qui publie «Nouvelles Mythologies économiques». Il débat avec les journalistes Julien Brygo et Olivier Cyran, auteurs de «Boulots de merde» et l’avocat fiscaliste Thierry Aschrift, auteur de «Tyrannie de la redistribution». Enfin, l’historien d’art Hector Obalk évoque la publication de son livre «Michel-Ange, le premier livre d’art en BD».

Source : Youtube, Dominique de Villepin, 17-11-2016

Source: http://www.les-crises.fr/video-dominique-de-villepin-dans-hier-aujourdhui-demain/


L’Allemagne n’a jamais été aussi peuplée, par Romaric Godin

Tuesday 31 January 2017 at 01:58

Source : La Tribune, Romaric Godin, 27/01/2017

La population allemande à la fin de 2016 atteignait 82,8 millions d’habitants, soit 600.000 personnes de plus qu’un an plus tôt. (Photo : lors d’une projection publique à Berlin, le public allemand acclame son équipe de football qui joue à Marseille contre la France, le 7 juillet 2016 ) (Crédits : Reuters)

La population allemande a atteint 82,8 millions d’habitants en 2016 en raison de l’augmentation du solde migratoire. Le précédent record de 2002 est dépassé. Mais les menaces à long terme demeurent.

L’Allemagne n’a jamais été aussi peuplée. Selon les chiffres préliminaires de Destatis, l’Office fédéral des Statistiques allemand, la population allemande à la fin de 2016 atteignait 82,8 millions d’habitants, soit 600.000 personnes de plus qu’un an plus tôt. Grâce à cette poussée, le précédent record de population, qui datait de 2002 et se situait à 82,5 millions d’habitants, a été dépassé. Ces chiffres doivent cependant être pris avec beaucoup de réserves, prévient Destatis, en raison d’un changement méthodique. On se souvient que le recensement de 2011 avait révélé une population inférieure de 2 millions à l’estimation annuelle alors publiée par Destatis qui s’appuie sur les chiffres des enregistrements municipaux pas toujours très fiables.

Solde migratoire positif…

La raison de cette croissance démographique importante demeure le solde migratoire hautement positif, estimé pour 2016 à plus de 750.000 personnes. En 2015, ce solde migratoire se situait à 1,1 million de personnes. Le détail de ce chiffre n’est pas encore connu, mais il supposerait des entrées de personnes en Allemagne à un niveau proche de 1,5 million de personne l’an dernier.

Evidemment, comme en 2015, les populations réfugiées du moyen et proche Orient devraient représenter une grande partie de ces entrées sur le territoire allemand, mais il convient de ne pas oublier que plusieurs pays d’Europe méridionale et centrale (Pologne, Espagne, Grèce, Portugal) continuent de connaitre des soldes migratoires négatifs vis-à-vis de l’Allemagne. En 2014, avant l’arrivée des réfugiés, l’Allemagne avait ainsi déjà connu une forte croissance de son solde migratoire de 550.000 personnes en termes nets.

… et historiquement élevé

Ce solde migratoire positif de 750.000 personnes reste, en tout cas, extrêmement élevé, alors que les flux de réfugiés se sont pratiquement arrêtés depuis le printemps. Outre l’exceptionnelle année 2015, il faut remonter en 1992 pour trouver un chiffre supérieur dans l’histoire de la République fédérale. Il sera intéressant de savoir si, malgré l’impression de frontières désormais maîtrisées que donne le gouvernement fédéral, les arrivées se sont poursuivies tout au long de l’année, ou si elles se sont brutalement ralenties. Reste que le solde migratoire a, en trois ans, apporté pas moins de 2,3 millions d’habitants supplémentaires à une Allemagne qui, par ailleurs, connaît une démographie naturelle préoccupante.

Solde naturel négatif

Car, le solde naturel allemand, lui, continue à être très négatif. Destatis l’évalue dans une fourchette allant de 150.000 à 190.000 personnes. En 2015, il y avait eu outre-Rhin 188.000 décès de plus que de naissance en Allemagne, on devrait donc se situer un peu en deçà de ce chiffre en raison d’une stagnation des décès et d’une légère remontée des naissances. Mais ce déficit naturel demeure préoccupant pour deux raisons. D’abord en raison du vieillissement accru de la population qu’il induit. Ensuite, parce qu’il contraint l’Allemagne à maintenir un solde migratoire élevé de façon durable pour éviter de voir sa population reculer. Enfin, parce que ce solde naturel migratoire s’auto-amplifie en conduisant à une réduction de la population en âge de procréer.

Croissance migratoire encore insuffisante à long terme

En mars 2015, Destatis avait ainsi publié des prévisions de population assez négatives, malgré la hausse du solde migratoire. « Le vieillissement de la population n’est pas réversible par le haut niveau de migration », avait indiqué l’Office. Avec un niveau moyen de solde migratoire positif de 300.000 personnes en moyenne à partir de 2016 pendant un quart de siècle, la population allemande resterait stable en 2040 avec une augmentation de 43 % des plus de 67 ans et une baisse de 11 % des moins des 20-66 ans. Ceci posera un problème de main d’œuvre et de financement des retraites. Dans cette option, la population allemande finirait, malgré tout par descendre à 77,8 millions d’habitants en 2060.

Coût réduit

Dans l’immédiat, cette croissance de la population est plutôt une aubaine économique pour l’Allemagne qui a vu sa croissance en 2016 s’accélérer à 1,9 % malgré un faible investissement et une progression de l’épargne des ménages. Elle a contraint l’Etat allemand à investir et dépenser, quoique à un niveau encore inférieur aux besoins de l’économie. Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a estimé jeudi 26 janvier à 21,7 milliards d’euros le « coût » de cette migration. C’est finalement assez peu pour une économie de 3.000 milliards d’euros et un budget fédéral de 317 milliards d’euros.

Source : La Tribune, Romaric Godin, 27/01/2017

Source: http://www.les-crises.fr/lallemagne-na-jamais-ete-aussi-peuplee-par-romaric-godin/


La pollution de l’air en Europe II

Monday 30 January 2017 at 01:01

Index de la série “Pollution de l’air”

  1. La pollution de l’air cause 48 000 morts par an en France (+ présentation des polluants)
  2. La pollution aux particules fines
  3. Les graves effets des particules sur la santé
  4. La pollution de l’air dans le monde
  5. La pollution de l’air en Europe I (+ les morts du charbon)
  6. La pollution de l’air en Europe II
  7. La pollution de l’air en France
  8. Le très polluant chauffage au bois
  9. Le choix mortifère de la France pour le diesel (mais le diesel a changé…)
  10. La pollution de l’air en Île-de-France (hors particules)
  11. La pollution aux particules en Île-de-France
  12. L’origine des particules en Île-de-France
  13. Les épisodes de pollution aux particules en Île-de-France
  14. Qualité de l’air en Île-de-France et épisodes de pollution récents
  15. La pollution dans le métro
  16. La pollution de l’air à la maison
  17. Suivi en direct de la pollution
  18. Quelques suggestions…
  19. Documents
  20. Synthèse de la série Pollution de l’air

La série complète est consultable ici : http://www.les-crises.fr/tag/pollution-de-lair/

Je vous rappelle que les graphiques sont libres de droits pour une utilisation non commerciale – n’hésitez pas à les diffuser.

1/ Statistiques détaillées pour 2014

Voici la synthèse de la situation en 2014 en Europe :

pollution air metro rer

Je fais ici un aparté : s’il est important de traiter le problème des émissions du charbon, il faut tordre le coup à un mythe tenace : celui des “centrales à charbon allemandes” qui nous pollueraient aux particules ; on voit bien que ce n’est pas le cas. L’Allemagne émet plus de particules que nous pour son électricité, mais bien moins au final (en particulier à cause du moindre chauffage au bois). Après, il est vrai que, parfois, de la pollution vient sur Paris en provenance d’Allemagne ou de Pologne (mais les centrales à charbon y jouent un faible rôle) ; mais en retour, par vent d’Ouest, la France pollue régulièrement Belgique et Allemagne par exemple. Bref, il faut que chaque pays s’attaque fermement à ce problème chez lui.

pollution air metro rer

On obtient ceci par habitant :

et ceci pour les seuls pays les plus grands et avancés :

On note que la France est un très gros émetteur de particules, principalement en raison du chauffage au bois. La comparaison avec l’Allemagne est édifiante, ce pays étant souvent accusé d’être un gros pollueur à cause de ces centrales au charbon ; c’est un vrai problème quand on n’analyse que ce secteur, mais on voit que ramené à l’ensemble des émissions, l’Allemagne est assez exemplaire.

C’est le contraire pour la Pologne et la Roumanie, pays très pollueurs, surtout pondérés par leur population (38 et 20 millions).

Voici les différentes sources :

pollution air metro rer

Voici la répartition au global en Europe ds émissions totales :

pollution air metro rer

ici en pourcentage :

pollution air metro rer

On peut le comparer à la situation de la France :

pollution air metro rer

Notre pays est le plus gros émetteur de particules, mais le poids de ses sources est assez proche de la moyenne européenne (un peu plus d’agriculture, d’industrie et de diesel).

pollution air metro rer

pollution air metro rer

pollution air metro rer

pollution air metro rer

pollution air metro rer

pollution air metro rer

Voici une carte pour 2014 :

pollution air particules

Voici enfin une carte de la saisonnalité des émissions (l’hiver est en haut à gauche, l’été en haut à droite) :

pollution air particules

Et ici un historique pour les dernières années :

pollution air particules

2/ Statistiques détaillées depuis 1990

2-1/ Pour l’Europe

Voici l’évolution des émissions annuelles en Europe pour les particules fines PM2,5 :

pollution air europe

(Source des graphiques)

On constate donc une baisse marquée, en particulier pour l’industrie et le transport routier (mise en place de filtres à particules sur les voitures diesel). Voici pour les proportions :

pollution air europe

et pour la situation en 2014 :

pollution air europe

Les deux tiers de la pollution sont issus du chauffage et du diesel.

Voici la même chose pour les PM10 :

pollution air europe

Cliquez ici pour les proportions depuis 1990 et en 2014.

2-2/ Pour la France

pollution air france

On note une très forte baisse sur la plupart des secteurs.

pollution air france

pollution air france

Près des deux tiers de la pollution sont issus du chauffage et du diesel.

Voici la même chose pour les PM10 :

pollution air france

2-3/ Pour l’Italie

Cliquez ici pour les proportions depuis 1990 et en 2014.

pollution air italie

On note une étonnante remontée au moment de la crise économique, issue du chauffage.

pollution air italie

pollution air italie

80 % de la pollution sont issus du chauffage et du diesel.

Voici la même chose pour les PM10 :

pollution air italie

Cliquez ici pour les proportions depuis 1990 et en 2014.

2-4/ Pour la Pologne

pollution air pologne

La baisse est moins spectaculaire qu’ailleurs ; de gros efforts ont été faits sur les centrales à charbon.

pollution air pologne

pollution air pologne

70 % de la pollution sont issus du chauffage et du diesel ; on note le poids important des centrales électriques au charbon. Tout ceci aboutit au fait que 33 des 50 villes d’Europe les plus polluées sont polonaises :

pollution-air-62

Voici la même chose pour les PM10 :

pollution air pologne

Cliquez ici pour les proportions depuis 1990 et en 2014.

2-5/ Pour l’Allemagne

pollution air allemagne

La baisse a été très marquée, issue surtout des secteurs industriels et du transport routier.

pollution air allemagne

pollution air allemagne

La moitié de la pollution est issue du chauffage et du diesel. On note le fort poids de l’industrie, et les 10 % issus des centrales au charbon.

Voici la même chose pour les PM10 :

pollution air allemagne

Cliquez ici pour les proportions depuis 1990 et en 2014.

Le sujet semblant passionner, je mets quelques informations sur la production d’électricité en Allemagne (Source) :

Production par le charbon :

et la lignite :

On voit que la part de ces deux sources polluantes a baissé.

La chute de la production nucléaire :

a en fait été plus que compensée par les énergies renouvelables :

2-6/ Pour le Royaume-Uni

pollution air uk

Là encore, la baisse est spectaculaire, issue des secteurs industriels et du transport routier.

pollution air uk

pollution air uk

60 % de la pollution sont issus du chauffage et du diesel.

Voici la même chose pour les PM10 :

pollution air uk

Cliquez ici pour les proportions depuis 1990 et en 2014.

2-7/ Pour la Roumanie

pollution air roumanie

Cet état en plein développement est un des rares en croissance forte, surtout sur le secteur des ménages.

pollution air roumanie

pollution air roumanie

85 % de la pollution sont issus du chauffage au bois.

Voici la même chose pour les PM10 :

pollution air roumanie

Cliquez ici pour les proportions depuis 1990 et en 2014.

2-8/ Pour l’Espagne

pollution air espagne

On note une baisse à partir des années de crise.

pollution air espagne

pollution air espagne

Les deux-tiers de la pollution sont issus du chauffage au bois.

Voici la même chose pour les PM10 :

pollution air espagne
Cliquez ici pour les proportions depuis 1990 et en 2014.

3/ Les autres polluants de l’air en Europe

Voici, de façon plus synthétique la situation d’autres polluants.

3-1 Les Oxydes d’Azote NOx

pollution air nox

pollution air nox

pollution air nox

pollution air nox

On voit bien qu’ils sont surtout émis par le transport routier.

Voici enfin une carte d’Europe, pour les 4 saisons de 2015 (hiver en haut à gauche, été en haut à droite)

pollution air particules

3-2 Les Oxydes de Soufre SOx

pollution air sox

Le poids de la Pologne est stupéfiant…

pollution air sox

pollution air sox

pollution air sox

Ces composés, précurseurs de nombreuses particules, sont surtout émis par la combustion d’énergies fossiles, surtout le charbon.

3-3 L’ammoniac NH3

pollution air nh3

pollution air nh3

pollution air nh3

pollution air nh3

3-4 Les Composés Organiques Volatils non méthaniques (COV-nm)

pollution air cov-nm

pollution air cov-nm

pollution air cov-nm

pollution air cov-nm

3-5 L’Ozone

Voici pour terminer une carte de la pollution à l’Ozone

pollution air particules

4/ Synthèse globale

Voici pour conclure un panorama global des émissions de polluants de l’air pour l’Europe :

pollution air

et pour la France :

pollution air

Je remets aussi ces 3 graphiques importants, noyés dans la masse de cet article :

pollution air france

pollution air france

Source: http://www.les-crises.fr/la-pollution-de-l-air-en-europe-ii/


Donald Trump s’attaque à John Lewis, figure des droits civiques, par l’Obs

Monday 30 January 2017 at 00:45

Fantastique dépêche AFP à la base.

Regardez bien le titre, et regardez bien les faits et les propos…

Source : Le Nouvel Obs, 15-01-2016

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Donald Trump s’attaque à John Lewis, figure des droits civiques

OB : Bref, une ordure…

John Lewis avait annoncé qu’il ne participerait pas à l’investiture de Donald Trump.

OB : Il l’insulte car ile ne voulait pas venir à son investiture, quelle ordure !!!

Le président américain élu Donald Trump a vivement critiqué samedi un élu noir démocrate, John Lewis, figure historique du mouvement des droits civiques, à l’ouverture d’un week-end de commémoration de Martin Luther King.

OB : ah… C’est un élu l’autre ?

Le milliardaire n’a visiblement pas apprécié que John Lewis, un pilier du Congrès depuis trois décennies, ait annoncé qu’il n’assisterait pas à la cérémonie d’investiture du président élu vendredi prochain.

OB : ah… 30 ans qu’il est un pilier des députés démocrates…

“Je ne considère pas ce président élu comme un président légitime”, avait justifié le parlementaire, dans une émission qui doit être diffusée dimanche par la chaîne NBC.

OB : !!!!!!!!! Ah, un député majeur dit que le président élu n’est pas légitime !!!!

“Les Russes ont contribué à l’élection de cet homme. Et ils ont pris part à la destruction de la candidature de (la démocrate) Hillary Clinton”, a fait valoir John Lewis, 76 ans.

OB : ah oui… Il faudrait peut-être mettre une limite d’âge pour être député… 🙂

Cédant à sa propension à livrer des querelles personnelles sur Twitter, Donald Trump a répliqué samedi dans une série de tweets matinaux. “Le parlementaire John Lewis ferait mieux de passer du temps à s’occuper d’aider sa circonscription, qui est dans un état déplorable et qui se désintègre (sans parler de la criminalité qui la gangrène) plutôt que de se plaindre à mauvais escient des résultats de l’élection. Paroles, paroles, paroles – pas d’action ni de résultats. Regrettable!”, a-t-il écrit.

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OB : ???? C’est ça la terrible attaque de Trump, face à de tels propos antidémocratiques ???

Donald Trump a posté un nouveau tweet samedi soir, qui reprenait son thème de campagne selon lequel les Noirs américains vivent dans des quartiers pauvres hideux où ils n’ont pas accès à l’éducation et à l’emploi.

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Lewis, personnalité intouchable

Le futur 45e président des Etats-Unis a immédiatement suscité des réactions outrées, d’abord au nom de la dignité de la fonction présidentielle, ensuite en raison du respect qui entoure la personnalité de John Lewis, tant chez les démocrates que les républicains.

OB : Euh, et la dignité de la fonction de député ?

John Lewis avait participé aux marches de protestation de Selma à Montgomery, menées dans l’Etat de l’Alabama (sud) en 1965 au nom du droit de vote des Noirs, qui ont marqué la lutte des droits civiques aux Etats-Unis.

Lors de l’une de ces marches en Alabama, les contestataires avaient été attaqués par la police locale et John Lewis avait subi une fracture du crâne.

John Lewis a été un compagnon de route de Martin Luther King, mort assassiné en 1968, dont le mémorial est au coeur de Washington.

Les leaders des droits civiques, le 6 mars 1963. De gauche à droite : John Lewis, Whitney Young, Philip Randolph, Martin Luther King, James Farmer and Roy Wilkins. (AFP)

Les leaders des droits civiques, le 6 mars 1963. De gauche à droite : John Lewis, Whitney Young, Philip Randolph, Martin Luther King, James Farmer and Roy Wilkins. (AFP)

 

Lire la suite sur Le Nouvel Obs, 15-01-2016

Source: http://www.les-crises.fr/donald-trump-sattaque-a-john-lewis-figure-des-droits-civiques-par-lobs/


Fanny Ardant aux journalistes d’Arte : “Êtes-vous les laquais des États-Unis ?”

Monday 30 January 2017 at 00:30

 

La comédienne Fanny Ardant a été plébiscitée sur Twitter après avoir vertement critiqué le parti pris des médias sur la Russie

La comédienne Fanny Ardant a été plébiscitée sur Twitter après avoir vertement critiqué le parti pris des médias sur la Russie

La comédienne s’en est prise directement aux journalistes qu’elle a accusé de véhiculer «pensée unique» et «diabolisation» à l’encontre de la Russie. 

Invitée sur le plateau de l’émission 28 minutes sur Arte à l’occasion de la sortie du nouveau film qu’elle a réalisé, Le Divan de Staline, la comédienne Fanny Ardant a été invitée à donner son avis sur la Russie. «Je pense que l’Occident est un donneur de leçon», a-t-elle déclaré avant de s’en prendre aux « journaux qui ont toujours besoin de diaboliser quelqu’un » et à la «pensée unique sur les mêmes hommes et les mêmes choses».

Comparant le traitement médiatique entre la Russie et les Etats-Unis, elle a alors interrogé les journalistes présents, parmi lesquels le journaliste de France Inter Thomas Legrand : «Vous êtes contents qu’il y ait un contre-pouvoir à l’Amérique, ou êtes-vous tellement les laquais des Etats-Unis que vous n’en voudriez pas ?»

(lien source)

 

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Voir la Carte des opérations et missions militaires

Source: http://www.les-crises.fr/fanny-ardant-aux-journalistes-darte-etes-vous-les-laquais-des-etats-unis/


Polémique sur l’interne de l’AP-HP : de Touraine à Hirsch, on noie le poisson

Sunday 29 January 2017 at 02:35

Dans notre série “Propagande”, une stratégie classique – et une illustration de pratiques déplorables.

Une interne vient témoigner avec talent du délabrement de l’hôpital. 11 millions de vues de sa vidéo, des centaines de témoignages d’autres internes…

Plutôt que de répondre (vu qu’on ne peut pas), les pouvoirs publics tentent de la discréditer : d’abord en dénonçant le fait qu’elle soit engagée au Parti de Gauche.

Mais encore mieux, ensuite, en la dénonçant comme menteuse, voire affabulatrice, car en ce moment elle ne travaille pas dans un hôpital public !

Sauf que… elle n’a jamais dit qu’elle était dans un hôpital public, et que ce n’est pas le problème.

À moins de considérer que c’est normal d’être mal traité dans un hôpital privé.

Argument d’ailleurs étrange, sachant que je ne suis pas sur que la situation de l’hôpital privé soit largement pire que celle de l’hôpital public…

Affaire intéressante montrant comment on peut broyer de plus en plus facilement les gens qui ont discours qui ne plaît pas – sans répondre au fond du sujet…

D’ailleurs, ce 29/01 : le site de France Inter raconte toujours n’importe quoi :

Je souligne enfin que ceci se passe sur le service public – à méditer par tous ceux qui pensent que le problème de la presse, c’est l’actionnaire…

Polémique sur l’interne de l’AP-HP : de Touraine à Hirsch, on noie le poisson

Source : Libération, Alexandre Hervaud, 19-01-2017

Sabrina Ali Benali, interne en médecine dont les vidéos cartonnent sur Facebook. Capture d’écran Facebook

Une interne en médecine a posté sur Facebook une vidéo protestant contre ses conditions de travail et le traitement des patients. Du ministère de la Santé à la direction de l’AP-HP, on a trouvé la parade pour la décrédibiliser.

Sabrina Ali Benali, 31 ans, est interne en dernière année de médecine à Paris. Sur Facebook, elle a publié le 11 janvier dernier une vidéo de 4 minutes au succès retentissant, avec déjà plus de 11 millions de vues. Face à la webcam, elle dénonce énergiquement et non sans humour le plan com’ de Marisol Touraine, ministre de la Santé, autour de la gestion hospitalière de l’épidémie de grippe.

La ministre en prend pour son grade : «C’est tous les jours l’état d’urgence à l’hôpital, Mme Touraine», lui explique l’interne à grand renfort d’exemples sur le manque criant de moyens. Elle y raconte notamment l’anecdote d’une patiente de 75 ans victime d’insuffisance cardiaque, installée sur un brancard de fortune faute de lit disponible dans 11 hôpitaux contactés par Sabrina Ali Benali, alias Sabrina Aurora sur son profil Facebook.

La tournée des médias

Une semaine après sa mise en ligne, la viralité de la vidéo assure à Sabrina Ali Benali plusieurs passages remarqués dans les médias grand public. Ce mardi, elle est interviewée par un journaliste de la Nouvelle Edition (C8) puis interrogée sur le plateau de Quotidien (TMC) par Yann Barthès. Mercredi matin, elle est l’invitée de Léa Salamé dans la matinale de France Inter, et présentée par Patrick Cohen comme «une interne en médecine au sein de l’AP-HP», soit l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris.

Son entretien d’une dizaine de minutes (à retrouver ci-dessus) attire plus de 1,6 million de vues sur Facebook en une journée. Au détour d’une question, Salamé mentionne, comme lors de chacun des passages médias cités plus tôt, l’appartenance de l’interne au Parti de Gauche au sein duquel elle est coresponsable de la commission santé. Un engagement qu’elle ne cache pas mais qui expliquerait pourquoi Marisol Touraine n’a pas souhaité lui répondre, à en croire son service de communication cité par La Nouvelle Edition.

Objectif : décrédibiliser

Hasard de la programmation de la radio publique, Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, est invité sur les mêmes ondes de France Inter quelques heures après Sabrina Ali Benali. Interrogé dans Le Téléphone sonne sur ce coup de gueule ultra-médiatique, il trouve une belle parade : elle ne serait pas interne dans l’un des 39 hôpitaux de l’AP-HP mais «dans un hôpital privé à but non lucratif». «Donc, elle n’est pas de l’AP-HP», insiste l’animateur Nicolas Demorand, avant de rappeler ses liens avec le Parti de Gauche.

«[…] Pour défendre l’hôpital public, il n’y a pas besoin d’inventer ou de mettre en scène des difficultés […] pas besoin de scénariser ce genre de choses», conclut Martin Hirsch, tout en reconnaissant (quand même!) que l’AP-HP n’est pas irréprochable. Le mal est fait, la crédibilité de l’interne est attaquée. Sur Facebook, peu de temps après, Gabriel Attal, conseiller en communication de Marisol Touraine, exulte dans un message privé mais dont nous nous sommes procuré une copie : «Quand une prétendue interpellation citoyenne apolitique se révèle être une manipulation politicienne».

Le mea culpa de Cohen

L’interne est à nouveau attaquée, une fois de plus sur France Inter, ce jeudi dans la matinale. Patrick Cohen dit avoir «le sentiment de s’être un peu fait avoir par l’invitée d’hier matin». Il rappelle l’avoir présentée comme «une salariée de l’assistance publique-hôpitaux de Paris», se justifiant ensuite en diffusant l’extrait d’une vidéo de Sabrina Ali Benali dans laquelle elle déclare : «Je suis interne en dernière année de médecine à l’AP-HP». Cohen ne prend pas la peine de préciser que la vidéo en question, la première publiée par la jeune femme, date du 19 octobre 2016. Elle était alors en congés maternité et venait effectivement d’effectuer deux semestres de stage à l’AP-HP, comme nous l’a confirmé le service de communication de l’assistance publique.

Cohen, qui se confond en excuses («mea culpa, nous aurions dû vérifier»), ne précise pas non plus qu’à aucun moment de son entretien sur Inter ou dans sa récente vidéo Facebook, Sabrina n’a mentionné l’AP-HP. Pire, il signale qu’elle serait actuellement dans un hôpital du XIIe arrondissement de Paris, «où il n’y a pas de service d’urgences», ce qui serait donc pour lui contradictoire avec l’anecdote de la patiente cardiaque. L’imposture est démasquée ! Pas si sûr : comme nous l’a précisé le service de communication de l’AP-HP, l’interne est bel et bien affectée ce semestre dans un groupe hospitalier «privé hors AP-HP ayant passé une convention avec l’AP-HP» réunissant deux hôpitaux parisiens, l’un dans le XIIe et l’un dans le XXe. Et ce dernier abrite bien un service d’urgences, où elle travaille actuellement. Trop tard, l’enfumage a bien fonctionné. Sur le site Pure Medias, on peut rapidement lire un article intitulé France Inter et «Quotidien» piégés par une fausse interne de l’AP-HP, rien que ça.

Sabrina Ben Ali, qui explique à Libération ne pas poster ses vidéos dans une optique militante, se dit devenue «un porte-voix malgré elle», à tel point que même des sites proches de l’extrême droite ont relayé son coup de gueule. Après l’intervention de Hirsch sur Inter, elle publie hier soir un droit de réponse sur Facebook. Dans cette vidéo visible ci-dessus, elle explique le fonctionnement de l’internat, et montre, fiche de paye de décembre à l’appui, qu’elle est bien payée par l’AP-HP. «Comme tous les internes de la région parisienne», répliquera plus tard sur Twitter l’AP-HP, qui n’en démord pas : «Sabrina Ali Benali n’est pas ce semestre en stage dans un hôpital de l’AP-HP».

La nuance est technique et son utilisation par Hirsch relève plus de la diversion que du fact-checking : comme évoqué plus tôt, le groupe hospitalier dans lequel l’interne est affectée en ce moment est effectivement privé. Mais sa paie est bien assurée par le bureau des internes de l’AP-HP, que l’interne n’avait de toute façon pas mise en cause directement dans sa récente vidéo d’alerte. Et Sabrina Ali Benali de préciser que quatre des onze établissements évoqués dans son anecdote sur la patiente cardiaque mal hébergée faute de lit étaient des établissements de l’AP-HP, ce que n’avait pas mentionné Hirsch. L’interne, qui s’est estimée «calomniée» en écoutant en larmes le «mea culpa» diffusé jeudi matin sur France Inter, juge la réponse de Martin Hirsch «désolante».

Source : Libération, Alexandre Hervaud, 19-01-2017

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Ma réponse à Patrick Cohen et Martin Hirsch, qui remettent en question mon statut d’interne

Source : Huffington Post, Sabrina Ali Benali, 23/01/2017

Il est désolant que je doive répondre dans cette affaire à des accusations infondées et de pure forme, alors que mon propos est, sur le fond, d’alerter sur la situation de l’hôpital en général dans notre pays.

DR

Réponse à Patrick Cohen et Martin Hirsch

Le jeudi 19 janvier, sur l’antenne de France Inter, où j’avais été invitée la veille, Monsieur Patrick Cohen a exprimé, dans sa rubrique “Retour sur l’interview de Sabrina Ali Benali”, son “sentiment de s’être un peu fait avoir…”, laissant entendre que j’avais trompé l’émission La Matinale et ses auditeurs. Il a remis en question mon statut d’interne de l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris), et affirmé que je ne travaille pas dans un service d’urgences. Il a illustré ses propos par ceux tenus la veille par Monsieur Martin Hirsch, Directeur de l’AP-HP, dans l’émission Le Téléphone sonne. Ce dernier y avait dit que je ne suis pas interne de l’AP-HP au seul motif que je n’exerce pas en ce moment dans un hôpital public de l’AP-HP.

Ces affirmations semant le trouble sur mon statut et mes fonctions, au risque de discréditer ma parole, sont inexactes et m’ont profondément choquée. D’autant qu’au moment où Patrick Cohen a effectué ces allégations, son équipe disposait de ces précisions sur mon statut.

Le fait que j’effectue ce semestre mon stage hospitalier dans un établissement de santé privé d’intérêt collectif (ESPIC) à but non lucratif, conventionné avec l’AP-HP ne change strictement rien à mon statut d’interne de l’AP-HP (cf. Décret n°99-930 du 10 novembre 1999 fixant le statut des internes et des résidents en médecine, des internes en pharmacie et des internes en odontologie, chapitre 2 article 9) ni au fait que je travaille bien dans un service d’urgences.

Surtout cela n’altère en rien la véracité de mes divers témoignages. Dans la vidéo postée le 11 janvier à l’origine de mon invitation par plusieurs médias, et qui cumule à ce jour plus de 11,5 millions de vues sur les réseaux sociaux, je n’ai jamais mentionné l’AP-HP ou l’hôpital public en général. Je m’y suis présentée comme une “interne aux urgences”. Et lors de mon passage à la Matinale, je n’ai à aucun moment mentionné l’hôpital public en particulier. Par ailleurs, concernant le cas de la personne en soins palliatifs atteinte d’un cancer du pancréas, cette expérience a été vécue dans un hôpital public de l’AP-HP. Enfin, parmi les onze hôpitaux mentionnés dans ma vidéo du 11 janvier ne disposant plus de lit pour accueillir une dame de 75 ans en insuffisance cardiaque, 4 sont des hôpitaux publics de l’AP-HP, qui n’est donc pas épargnée par le problème global que j’ai dénoncé.

Cette polémique autour de mon statut et de celui de l’établissement dans lequel je travaille durant ce semestre est donc une grossière opération de diversion.

En dépit des nombreux articles de presse et des émissions diffusés dès jeudi rétablissant la vérité à mon égard, France Inter a continué depuis à porter le discrédit sur ma parole. Sur la rubrique de l’invité de La Matinale, Patrick Cohen affirme toujours à cette heure que je travaille dans un hôpital “où il n’y a pas de service d’urgence”. Dans sa réponse aux auditeurs qui, n’étant pas dupes, l’ont interpellé sur le site du médiateur de Radio France, Monsieur Cohen admet qu’à aucun moment dans mes vidéos je ne mentionne explicitement l’hôpital public, mais estime que “tout le monde comprend cela”. Il utilise pour illustrer ses accusations confuses le titre d’un article d’un autre journaliste pour lequel je n’ai pas été consultée. La réponse-type publiée plusieurs fois par le médiateur met elle courageusement en garde ses auditeurs contre mes “mensonges”: “Attention de ne pas confondre la situation difficile vécue par les personnels des hôpitaux, situation que nous relatons régulièrement sur nos antennes, et les mensonges d’une interne qui affirme travailler dans un hôpital de l’AP-HP et cite des exemples vécus soi-disant la semaine précédente dans le service des Urgences, alors que cet hôpital privé n’en possède pas”. A aucun moment je n’ai dit travailler en ce moment dans un hôpital public de l’AP-HP. J’ai raconté ma garde au service d’urgence de mon hôpital.

Dans la rubrique “Retour sur l’interview de Sabrina Ali Benali”, il est toujours écrit à cette heure que je ne suis pas salariée de l’AP-HP. Alors que l’équipe de Monsieur Cohen a reçu sur ce point ma confirmation verbale et la copie des statuts des internes de l’AP-HP dès mercredi, et des copies de mes fiches de paie dès jeudi. Pire, Monsieur Cohen s’est permis de dévoiler dans sa réponse publique sur le site du médiateur le nom de l’hôpital dans lequel je travaille, entraînant plusieurs appels dans le service des urgences sans aucun lien avec un problème de santé relevant d’une prise en charge dans le service, et dérangeant au passage l’équipe hospitalière. Il “oublie” d’ailleurs de mentionner le nom du second site de cet établissement, qui héberge les urgences, ce qui lui permet de continuer à mettre en doute le fait que je travaille dans un service d’urgences.

Alors, où sont les mensonges? Quels sont les objectifs de ce traitement si ce n’est de décrédibiliser à tout prix ma parole? Je demande instamment à la direction de France Inter de rétablir la vérité à mon égard, tant à l’antenne sur le créneau de La Matinale que sur le site internet de la station.

Il est par ailleurs désolant que je doive répondre dans cette affaire à des accusations infondées et de pure forme, alors que mon propos est, sur le fond, d’alerter sur la situation de l’hôpital en général dans notre pays.

Or, en dehors de ce que je ressens comme une atteinte personnelle à mon honneur et à ma dignité, le plus grave est bien que les vaines arguties qui sont utilisées pour me discréditer sont la seule réponse apportée à ce jour par les autorités au désarroi de millions de personnes qui partagent, vues à l’appui, ce cri d’alerte. J’invite donc au passage Monsieur Hirsch et Madame Touraine à lire les milliers de commentaires et de témoignages corroborant mes constats sur l’hôpital postés sur ma page Facebook par des personnels de santé, toutes professions confondues, et des usagers.

Je souhaite pour finir remercier les professionnels de la santé, les syndicats et les usagers pour leurs milliers de messages, dessins, photos de soutien, communiqués qui me vont droit au cœur et m’aident à supporter la pression que je subis depuis que mon honnêteté a été mise en doute jeudi devant des millions d’auditeurs.

Mes remerciements vont également aux journalistes qui ont accepté d’entendre ma version des faits et ont, dans leurs articles et interventions télévisuelles, contribué à rétablir la vérité aux yeux de l’opinion publique.

Merci enfin aux médecins urgentistes Patrick Pelloux, Christophe Prudhomme et Gerald Kierzeck de m’avoir apporté dès vendredi leur précieux soutien.

Source : Huffington Post, Sabrina Ali Benali, 23/01/2017

Source: http://www.les-crises.fr/polemique-sur-linterne-de-lap-hp-de-touraine-a-hirsch-on-noie-le-poisson/


Que cherche Donald Trump en provoquant le Mexique ? Par Romaric Godin

Sunday 29 January 2017 at 02:15

Source : La Tribune, Romaric Godin,  

Donald Trump ouvre une crise avec le Mexique. Pourquoi ? (Crédits : Reuters)

En déclenchant une crise ouverte avec Mexico sur la question du mur, le nouveau président des Etats-Unis défend moins une rationalité économique que l’affirmation d’un unilatéralisme agressif en passe de devenir sa nouvelle doctrine.

Une semaine après son entrée en fonction officielle, Donald Trump, le nouveau président des Etats-Unis, connaît déjà sa première crise internationale autour d’une des principales idées défendues pendant la campagne électorale : la construction d’une « barrière physique » à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Après avoir fait reprendre en chœur à ses troupes dans les meetings que le voisin méridional paierait pour la construction de ce mur, le nouvel hôte de la Maison Blanche a tenté d’obtenir de Mexico le financement de ce mur. Comme le gouvernement mexicain n’est pas demandeur de ce mur, par ailleurs assez humiliant pour lui, Donald Trump s’est naturellement heurté à un refus qui a conduit à l’annulation du déplacement prévu à Washington du président mexicain Enrique Peña Nieto.

Construisant sa nouvelle doctrine économico-diplomatique, Donald Trump a donc tenté de construire une voie unilatérale pour obtenir du Mexique, malgré sa volonté, l’argent nécessaire pour construire ce mur, soit, dans le meilleur des cas une quinzaine de milliards de dollars. « Je veux prendre une route différente », a expliqué le nouveau président des Etats-Unis lors d’un point presse à Philadelphie en critiquant le refus de payer de Mexico, ajoutant : « nous n’avons pas le choix ». Ces quelques mots pourraient constituer le fondement de la nouvelle doctrine unilatéraliste étasunienne : réclamer l’impossible à ses partenaires et prétexter une « mauvaise volonté » de ceux-ci pour agir seul.

Une taxe à l’importation ?

Dès lors, Donald Trump a inauguré l’idée d’une « taxe de frontière » dans le cadre de la réforme fiscale en discussion au Congrès qui frapperait les importateurs et permettrait ainsi de récolter, dans son esprit, l’argent nécessaire. Le porte-parole de la présidence, Sean Spicer, a évoqué une taxe de 20 % sur les biens importés du Mexique et espère ainsi gagner une dizaine de milliards de dollars par an. Le prix du mur étant évalué de 15 à 20 milliards de dollars, le « Mexique » paiera ainsi, nolens volens, la barrière. L’idée est simple, voire simpliste. Car, en matière économique, l’application d’un simple taux sur un flux passé pour évaluer une recette fonctionne rarement, le flux étant impacté par le taux.

Les consommateurs étasuniens paieront

D’abord, évidemment, une telle taxe viendra frapper directement les détaillants qui ne manqueront pas de reporter, partiellement ou totalement, cette taxe sur leurs prix et, pour préserver leurs marges, à engager des mesures de réduction de coûts frappant les emplois aux Etats-Unis. Ce serait alors moins le Mexique que les ménages étasuniens qui paieraient pour le mur. Les partisans de la taxe peuvent cependant répondre que celle-ci aura un impact sur la relocalisation aux Etats-Unis d’une partie des activités délocalisées au Mexique. D’autant que les industriels étasuniens bénéficieront alors d’une baisse des impôts sur les sociétés.

La réindustrialisation favorisée ?

Mais alors surgit le problème de la substitution des importations mexicaines par de la production étasunienne. Cette substitution peut être parfois possible, mais ce n’est pas toujours le cas. Lorsque les Etats-Unis n’auront pas ou plus les moyens de produire les biens importés du Mexique, il faudra bien faire transmettre dans les prix finaux la taxe Trump. Les déficits commerciaux concernant les autos et les équipementiers automobiles, mais aussi les poids lourds, sont les plus considérables. Il n’est pas sûr que les producteurs puissent rapidement construire les produits dont l’économie a besoin. Il faudra alors continuer à importer, du Mexique ou d’ailleurs.

Lorsque cette substitution est possible, elle n’est cependant pas certaine. En effet, relocaliser aux Etats-Unis sous-entend des investissements importants que la seule baisse des taxes ne suffira pas forcément à rendre attractifs. D’autant que la baisse du peso va permettre de rendre la production mexicaine meilleur marché, ce qui compensera en grande partie la taxe aux importations.

Il n’est donc pas à exclure que les entreprises importatrices préfèrent des hausses de prix à des relocalisations. D’autant que les entreprises étasuniennes seront incitées à nouveau à dégager des marges considérables par un secteur financier dérégulé qui ne manquera pas de promettre des rendements de rêve, et par des marchés financiers en hausse qui inciteront à des opérations de rachats d’action. L’actionnaire des firmes des Etats-Unis pensera d’abord au rendement de son titre avant de songer à la relocalisation industrielle.

Un succès qui serait un échec

Mais, si effectivement cette taxe conduit à des relocalisations et à une forte baisse des importations, son rendement baissera drastiquement. Ce sera le fruit de son succès. Or, dans ce cas, le mur ne sera pas financé par cette taxe. Il faudra utiliser les recettes de l’Etat fédéral pour financer le mur et renoncer au mantra « le Mexique paiera ». On peut espérer que les recettes fiscales soient plus élevées, mais rien n’est moins sûr dans la mesure où le marché mexicain ne manquera pas de se fermer également aux exportateurs étasuniens (qui envoient 240 milliards de dollars de biens et services au Mexique chaque année) : le gouvernement de Mexico a promis des représailles douanières. Or, avec un dollar fort, la compétitivité de ces produits sera difficile à maintenir. Dans tous les cas, il faudra, dans ce cas, puiser dans le budget des Etats-Unis pour payer le mur et peut-être avoir recours à des coupes claires dans les dépenses de l’Etat ou à des hausses d’autres taxes. In fine, les Etatsuniens paieront là aussi. Le paradoxe de la méthode Trump est donc que son succès signera son échec.

Reste enfin un paradoxe qui prêterait à sourire, si l’affaire n’était si tragique : la main d’oeuvre et le ciment nécessaires pour la construction du mur seront… mexicains compte tenu des impératifs de prix et de terrain. Bref, l’argent versé par les contribuables ou les consommateurs des Etats-Unis finiraient par repartir au Mexique, notamment dans les caisses du géant du ciment Cemex.

La vraie raison de la crise

La rationalité économique de la méthode Trump est donc très faible. Et on comprend que Sean Spicer ait indiqué que la taxe à l’importation n’était « qu’une idée parmi d’autres ». Pour autant, l’objectif de faire payer Mexico a été réaffirmé et l’on réfléchit à d’autres moyens tout aussi inefficaces ou illégaux comme la taxation des transferts de fonds ou des revenus des Mexicains installés aux Etats-Unis. Dès lors, il est peut-être utile de s’interroger sur la vraie raison de cette crise précoce avec le Mexique, pays sans doute le plus vulnérable à la menace étasunienne en raison de sa forte dépendance à son voisin du nord. La raison en est clairement politique. Il s’agit d’abord d’assurer ses électeurs que son programme sera réalisé intégralement. Mais il y a sans doute plus : il s’agit d’affirmer la nouvelle doctrine unilatérale.

En évoquant publiquement cette taxe, Donald Trump confirme sa volonté de se passer des grands accords de commerce dont font partie les Etats-Unis. Après le traité transpacifique, dont les Etats-Unis sont sortis cette semaine également, la création d’une taxe frontalière supposerait la sortie du pays de l’Alena, l’accord de libre-échange nord-américain, et même de l’Organisation mondiale du Commerce. La nouvelle administration confirme ainsi qu’elle entend mener des partenariats bilatéraux. Mais elle affirme par la même occasion son désir d’imposer sa volonté, aussi absurde fût-elle (comme celle de ce mur payé par le Mexique), et de se donner les moyens de l’imposer. C’est l’application de cette politique de « grandeur de l’Amérique ». Les vrais adversaires déclarés de Washington, Pékin et Berlin au premier chef, sont prévenus.

Humilier le Mexique

Certes, les Etats-Unis ont toujours, dans les faits, donné la primauté à leurs intérêts, mais ils pouvaient le faire en créant des alliances et des sphères d’influence qu’ils protégeaient et favorisaient. Le Mexique en faisait partie. En faisant un exemple avec le Mexique, Donald Trump entend montrer au monde entier qu’il faudra désormais compter avec sa décision. Désormais, la planète devra aider Donald Trump à appliquer son programme ou en subir les conséquences. Le fait que ce dernier ait jugé que le refus du Mexique de payer pour un mur dont il ne veut pas est « un manque de respect », est parlant de ce point de vue : résister à la volonté étasunienne sera perçu comme une agression directe.

Le Mexique est donc la victime malheureuse d’une politique de l’exemple. Ce n’est pas non plus une victime choisie au hasard. Ce pays est, traditionnellement, vu par la droite étasunienne comme une dépendance des Etats-Unis, un pays qu’on aime à fustiger et à punir. Deux grands Etats des Etats-Unis, le Texas et la Californie, ont été arrachés au Mexique après une guerre débutée en 1846 et qui est un des fondements du nationalisme étasunien. Le développement de l’immigration a encore renforcé cette détestation du voisin méridional par les milieux ultra-conservateurs, inquiets de voir se modifier la culture et la religion des Etats-Unis. Dès lors, pour les Républicains trumpistes, commencer le mandat par une humiliation de Mexico serait une réaffirmation à la fois de la domination sur le Mexique et de la supériorité de la grandeur étasunienne. Ce sera le rappel du fondement de l’unilatéralisme nouveau de Washington qui, en réalité, est moins économique que profondément nationaliste et idéologique.

Source : La Tribune, Romaric Godin,  

Source: http://www.les-crises.fr/que-cherche-donald-trump-en-provoquant-le-mexique-par-romaric-godin/


Trump et son entourage qui déteste l’Iran, par Paul R. Pillar

Saturday 28 January 2017 at 02:25

Source : Consortium News, le 08/12/2016

Le 8 décembre 2016

Certains des responsables de la sécurité nationale, nommés par le président élu Trump, font partie des officiels de Washington appartenant au groupe « Nous détestons l’Iran », ce qui suscite des inquiétudes à propos d’une autre guerre au Moyen-Orient, fait remarquer l’ex analyste de la CIA Paul R. Pillar.

Paul R. Pillar

Les enjeux directs de l’adhésion ou non de l’administration Trump à l’accord qui apporte des restrictions au programme nucléaire iranien sont suffisamment importants en termes de non-prolifération nucléaire. Et importantes aussi sont les occasions de bâtir sur cet accord, de façon constructive, pour s’attaquer aux problèmes qui préoccupent à la fois l’Iran et les États-Unis.

Mais, au moment où la nouvelle administration élabore sa politique iranienne, il est nécessaire d’éviter un virage potentiellement dangereux, qui coûterait très cher aux intérêts étatsuniens dans sa relation avec l’Iran.

Le général de corps d'armée Michael Flynn, maintenant à la retraite, choisi par le président élu Donald Trump comme conseiller à la sécurité nationale. (DoD photo by Erin A. Kirk-Cuomo)

Le général de corps d’armée Michael Flynn, maintenant à la retraite, choisi par le président élu Donald Trump comme conseiller à la sécurité nationale. (DoD photo by Erin A. Kirk-Cuomo)

Souvenez-vous de la façon dont les options politiques étaient piégées dans le débat politique américain, il y a quatre ans à peu près, avant que les négociations qui ont conduit à l’accord nucléaire n’aient commencé. On parlait beaucoup, de façon alarmiste, de l’imminence de l’apparition d’armes nucléaires iraniennes, on discutait souvent et sérieusement de « l’option militaire » comme alternative principale aux négociations. En d’autres termes, on parlait de se mettre à faire la guerre à l’Iran, même si ce n’était pas la façon dont l’option était habituellement formulée.

Une attaque militaire, visant à détruire la simple possibilité de produire des armes que d’autres possèdent, y compris l’attaquant, voilà qui aurait été un pur acte d’agression et, de plus, illégal. Cette agression aurait, en outre, été contreproductive, probablement en précipitant la décision de l’Iran de fabriquer une arme nucléaire qu’il n’avait pas auparavant décidé de fabriquer.

Cependant cette alternative faisait néanmoins l’objet de discussions. Certains parlaient de l’alternative de l’attaque militaire en la considérant peut-être comme un bluff, mais, pour d’autres, c’était un véritable objectif.

Alors, en plus des autres revers subis par les intérêts américains, lorsqu’on verrait les États-Unis revenir sur leurs engagements, une guerre entre les États-Unis et l’Iran est une conséquence supplémentaire, éventuelle et très coûteuse. Le danger imminent de cette guerre n’est cependant pas seulement fonction de la façon dont on gère le traité nucléaire.

Le danger est imminent car les nominations auxquelles procède Donald Trump aux postes importants de la sécurité nationale mettent en place, à des niveaux élevés de la nouvelle administration, des gens prédisposés à entretenir un conflit permanent avec l’Iran, une prédisposition qui est beaucoup plus viscérale qu’analytique, et qui incarne la sorte de ferveur et de haine qui risque de mener à un conflit armé.

Les faits selon Flynn

Ce qu’il y a de plus important, à part le président élu lui-même, c’est son choix de Michael Flynn comme conseiller en matière de sécurité nationale. L’attitude de Flynn envers l’Iran résulte de sa vision islamophobe du monde musulman dans son ensemble, et elle implique donc des conceptions tout à fait bizarres.

Le 24 novembre 2013, le président iranien Hassan Rouhani célèbre la signature d'un traité provisoire sur le programme nucléaire iranien en embrassant le visage de la fille d'un ingénieur nucléaire iranien assassiné. (Iranian government photo)

Le 24 novembre 2013, le président iranien Hassan Rouhani célèbre la signature d’un traité provisoire sur le programme nucléaire iranien en embrassant le visage de la fille d’un ingénieur nucléaire iranien assassiné. (Iranian government photo)

Si ses idées préconçues à propos de sujets de ce genre ne correspondent pas aux faits, alors il essaie de faire en sorte que les faits correspondent à ses idées. Un incident rapporté par le New York Times concernait l’attaque de la résidence diplomatique étatsunienne de Benghazi en Libye, en 2012. Flynn a soutenu que l’Iran avait joué un rôle dans cette attaque et il a déclaré à ses subordonnés de la Defense Intelligence Agency, dont il était alors directeur, que leur travail consistait à prouver qu’il avait raison. (Aucune prevue d’un quelconque role de l’Iran dans l’attaque n’est apparue.)

Nous ne devrions pas être surpris que quelqu’un qui a accompli son travail en tant que chef du renseignement de cette manière ait, plus récemment, montré une affinité pour les fausses nouvelles d’un autre genre, qui correspondent à ses objectifs politiques, comme la prétendue implication de la candidate présidentielle démocrate dans des réseaux pédophiles.

D’autres nominations faites à ce jour n’offrent pas beaucoup d’espoir de voir corriger les penchants de Flynn au sujet de l’Iran. De même, on ne peut pas espérer une telle correction de la part du directeur désigné de la CIA, Mike Pompeo, qui va prendre son poste et dont l’ordre du jour politique, clairement exprimé, est de réduire à néant l’accord nucléaire.

On ne peut rien attendre, non plus, du secrétaire à la Défense James Mattis, même s’il est moins ignorant que Flynn. Mattis n’aime pas l’Iran et il laisse apparemment sa colère prendre le dessus sur son érudition quand il s’agit de l’Iran. Mark Perry a peut-être raison de dire que cette colère appartient au corps des Marines et vient de l’explosion d’un camion piégé, en 1983, par le Hezbollah libanais, un client de l’Iran, qui a détruit la caserne de Beyrouth où 220 Marines et 21 autres américains ont trouvé la mort. Mark Perry cite un autre officier de haut rang des Marines qui déclare à propos de Mattis : « Il a ça dans le sang. On a l’impression qu’il veut se venger d’eux. »

Mattis et ses excès

Quelle que soit la cause qui explique sa colère, cette colère l’empêche de se faire une idée précise et réaliste de l’Iran. Quand Mattis affirme que l’Iran n’est pas un vrai État-nation, mais plutôt « une révolution qui cherche à créer le chaos, » cela indique un échec à comprendre ou un refus de comprendre l’histoire de la politique iranienne dans les quatre décennies qui ont suivi la révolution iranienne, et l’évolution des relations de l’Iran avec le reste de la région.

Le général des Marines James Mattis, à la retraite, choisi par le président élu Donald Trump pour le poste de secrétaire à la Défense.

Le général des Marines James Mattis, à la retraite, choisi par le président élu Donald Trump pour le poste de secrétaire à la Défense.

Quand il dit que « l’Iran n’est pas un ennemi de l’EI » et « je considère que l’EI n’est rien d’autre qu’une excuse qui permet à l’Iran de continuer à créer des problèmes, » voilà qui contredit ce que sont fondamentalement l’EI et l’Iran et la façon dont ce pays combat l’EI, surtout en Irak.

Tout se met tragiquement en place pour rendre possible une guerre contre l’Iran. Nous avons déjà vu cette pièce même si certains acteurs ont changé. Que Flynn ait insisté auprès des officiers du renseignement pour rassembler des preuves qui soutiendraient sa fausse allégation à propos de la culpabilité iranienne dans l’épisode de Benghazi, voilà qui ressemble étrangement à la façon dont l’administration de George W. Bush conduite par le vice-président Cheney a insisté auprès des officiers du renseignement pour qu’ils rassemblent des preuves qui soutiendraient la fausse allégation de l’alliance du régime de Saddam Hussein avec al-Qaïda.

Mattis a fait, au sujet de l’Iran et de l’EI, des déclarations dont certaines impliquent une alliance entre les deux, et qui exhalent aussi les mêmes effluves que la campagne d’il y a 14 ans pour nous vendre la guerre.

La guerre d’Irak est arrivée en partie parce qu’on a mis à des postes de pouvoir suffisamment de responsables qui s’étaient engagés à mener cette expédition depuis des années pour qu’ils amènent un président inexpérimenté – pour qui la guerre était utile à d’autres points de vue – à y aller. Maintenant, nous sommes sur le point d’avoir comme président l’homme le moins préparé de l’histoire des États-Unis, un homme qui ne sera pas vraiment capable de remettre en cause les allégations, quelles qu’elles soient, proférées par les généraux en retraite ou d’autres membres de son entourage.

Au moins George W. Bush, même s’il n’avait pas d’expérience en politique étrangère, aurait-il pu apprendre quelque chose de son père, qui avait été président, ambassadeur aux Nations Unies et en Chine, et directeur de la CIA. Le père de Donald Trump, lui, était promoteur immobilier comme son fils.

Le 11-Septembre a changé l’état d’esprit du peuple américain, ce qui était nécessaire pour qu’on puisse vendre la guerre d’Irak. On n’aura pas besoin, pour contribuer à mettre en œuvre une guerre contre l’Iran, d’un événement de l’importance du 11-Septembre qui, souvenez-vous en, n’avait rien à voir avec l’Irak. Un attentat terroriste de moindre importance, ou peut-être un incident en mer, pourrait faire l’affaire. Des opérations militaires de l’armée étatsunienne arrogante et aventureuse accroîtraient le risque d’un incident de ce genre, et une fois que l’incident s’est produit, on peut l’exploiter et le déformer pour le transformer en casus belli. Rappelons-nous ce qui s’est passé en 1964 au Golfe du Tonkin.

Plus de choix à venir

Trump a encore à décider de nominations de titulaires de postes en rapport avec l’Iran. On peut espérer que seront nommés des gens qui feront preuve de plus d’intelligence que d’ardeur malvenue, et qui préfèreront les faits aux montages. Toutefois la tendance, jusqu’à maintenant, n’est guère encourageante. Certaines personnes dont le nom a été évoqué pour d’importants postes de hauts fonctionnaires sont déterminées à enterrer le traité nucléaire.

Le président élu Donald Trump. (Photo credit: donaldjtrump.com)

Le président élu Donald Trump. (Photo credit: donaldjtrump.com)

Puis il y a le noyau dur des néoconservateurs, y compris ceux qui étaient abattus lorsque la nomination de Donald Trump a marqué la fin de la domination des leurs sur la politique extérieure des Républicains. Certains d’entre eux ont déclaré qu’ils ne se rallieraient jamais à Trump et quelques-uns sont même allés soutenir la candidature d’Hillary Clinton. Cependant, beaucoup de ces gens, en entendant ce que les premiers nommés disent à propos de l’Iran, doivent maintenant être tout à fait satisfaits.

Pour eux, la leçon qu’ils ont retenue de l’invasion de l’Irak, et on laisse de côté, bien sûr, les huit ans et plus de problèmes, cette leçon pour l’Iran, c’est : à vous maintenant. « Prenez un ticket ! », c’est la façon dont voit les choses John Bolton, néoconservateur et super-faucon en ce qui concerne l’Iran, qui est allé à la Trump Tower pour un entretien de sélection et qui est l’un des candidats au poste de secrétaire d’État.

Une guerre étatsunienne contre l’Iran serait désastreuse pour toutes les parties intéressées, excepté pour les extrémistes anti-iraniens, l’EI, ceux qui exploitent l’instabilité du Moyen-Orient, certains qui font dans la région des choses abominables desquelles ils voudraient détourner l’attention, et des spéculateurs qui prennent une position à long terme sur le prix du pétrole. L’Iran riposterait de façon asymétrique aux moments et aux endroits qu’il choisirait, et les États-Unis contribueraient à faire de l’hostilité iranienne une réalité et plus seulement un préjugé négatif, et pas seulement chez les extrémistes. Le Moyen-Orient, déjà plongé dans la confusion et les massacres sanguinaires, le deviendrait encore davantage.

Ceux aux États-Unis qui souhaitent que soit évité un tel désastre devraient considérer les premières nominations de Trump comme un avertissement. Les nominations devraient être surtout une sonnerie d’alarme pour ceux qui ont été trop obnubilés par le côté faucon d’Hillary Clinton, ou encore trop encouragés par les paroles de Trump qui promettait une politique extérieure moins interventionniste, ou enfin trop enclins à renvoyer dos à dos les deux candidats, en les considérant comme des causes perdues, et ils devraient anticiper l’impact des perspectives actuelles à propos de la politique envers l’Iran.

Il n’y a rien ici qui prédise qu’il y aura une guerre contre l’Iran. Toutefois, le risque qu’elle se produise est plus important maintenant qu’il ne l’était avant le 8 novembre et les nominations qui ont suivi. Il est nécessaire d’être vigilant pour éviter que soient prises de nouvelles mesures qui accroîtraient le risque de guerre.

La question la plus urgente à considérer est le sort du traité nucléaire, mais ce n’est pas là la seule question à prendre en considération, et Mattis, à son crédit, a déclaré que mettre l’accord au rebut serait une erreur, et ce en dépit de ses opinions antérieures. Il va falloir aussi surveiller toutes les décisions, comme les opérations militaires particulièrement agressives des États-Unis dans le Golfe Persique, qui pourraient constituer des étapes dans une dérive dangereuse menant à une conflagration.

Paul R. Pillar a passé 28 ans à la CIA où il est devenu l’un des meilleurs analystes de l’agence.

Source : Consortium News, le 08/12/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Source: http://www.les-crises.fr/trump-et-son-entourage-qui-deteste-liran-par-paul-r-pillar/


Israël : le pacte secret entre Netanyahou et un patron de presse révélé par des enregistrements, Thomas Liabot

Saturday 28 January 2017 at 01:52

Source :Le JDD, Thomas Liabot, 08-01-2017

Benjamin Netanyahou et le patron du principal journal israélien auraient négocié un meilleur traitement du Premier ministre dans ses colonnes en échange de l’affaiblissement d’un quotidien concurrent… détenu par un proche du Premier ministre.

Benjamin Netanyahou a été entendu deux fois par la police cette semaine. (Reuters)

Benjamin Netanyahou a été entendu deux fois par la police cette semaine. (Reuters)

C’est un nouveau coup dur pour Benjamin Netanyahou. Empêtré dans l’affaire des cadeaux qu’il aurait reçus de la part de riches donateurs et soupçonné d’un possible financement illégal de campagne, le Premier ministre israélien aurait été enregistré en train de négocier un traitement de faveur auprès d’un journal d’opposition. Dimanche, la télévision israélienne Channel 2 révèle en effet que Benjamin Netanyahou aurait rencontré à une date qui demeure inconnue Arnon Mozes, patron du journal Yedioth Ahronoth, réputé pour ses divergences d’idées avec l’exécutif en place. Selon ces enregistrements, le Premier ministre aurait demandé à Arnon Mozes un meilleur traitement dans les colonnes de son journal (le plus vendu du pays) en échange d’une limitation de la diffusion de son concurrent, le journal Israel Hayom (journal gratuit le plus lu).

Cette information est d’autant plus explosive que c’est le journal de son ami et confident, l’Américain Sheldon Adelson, que Benjamin Netanyahou se propose d’affaiblir. En novembre, The Markerrapportait déjà que quelques mois avant son retour au pouvoir en 2009, Benjamin Netanyahou avait rencontré Arnon Mozes et que les deux hommes avaient conclu un pacte. “Il m’avait promis que (le journal) Israel Hayom ne publierait pas le week-end”, avait déclaré ce dernier à un proche. Arnon Mozes espérait que ce pacte sauve son journal, confronté à des difficultés financières depuis l’avènement de son rival gratuit en 2007. Mais cet accord entre les deux hommes n’avait pas vu le jour et Israel Hayom avait finalement publié une édition du week-end à partir de 2009.

“Il n’y aura rien parce qu’il n’y a rien”

Cette semaine, Benjamin Netanyahou a été entendu à deux reprises par les enquêteurs dans le cadre d’une enquête sur des cadeaux qu’il est soupçonné d’avoir reçus illégalement d’hommes d’affaires. La valeur totale de ces cadeaux a été chiffrée par les médias à des dizaines de milliers de dollars. Ces investigations ont soulevé des interrogations sur la possibilité que le Premier ministre, sans rival apparent sur la scène politique, puisse être inculpé et poussé à la démission. Ce dernier se défend farouchement de tout méfait, répétant qu'”il n’y aura rien parce qu’il n’y a rien”. Il accuse ses adversaires ainsi qu’une partie des médias de cabale contre lui pour le faire tomber.

La justice israélienne peut avoir la main lourde contre les plus hauts dirigeants. Le prédécesseur de Benjamin Netanyahou, Ehud Olmert, est devenu en février 2016 le premier ancien chef de gouvernement incarcéré. Il purge une peine de 19 mois pour avoir touché des pots-de-vin. Les soupçons de corruption pesant contre lui l’avaient contraint à renoncer à se présenter aux primaires de son parti Kadima et à quitter la tête du gouvernement, ouvrant la voie à Benjamin Netanyahou.

Thomas Liabot – leJDD.fr

Source :Le JDD, Thomas Liabot, 08-01-2017

Source: http://www.les-crises.fr/israel-le-pacte-secret-entre-netanyahou-et-un-patron-de-presse-revele-par-des-enregistrements-thomas-liabot/