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Comment Trotsky explique la soumission européenne aux USA

Sunday 22 January 2017 at 00:00

Source : Nicolas Bonnal, 29.09.2016

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Depuis quand, et pourquoi, sommes-nous ainsi soumis aux américains ? Voyons un maître pour comprendre la situation.

Contrairement à ses disciples archéo-crétins ou néocons, Léon Trotsky est souvent irréprochable sur le terrain de l’analyse: voyez ce qu’il dit de Léon Blum dans son journal! Sur l’actuelle soumission de l’Europe, on peut lire ces lignes prononcées en juillet 1924:

« Le capital américain commande maintenant aux diplomates. Il se prépare à commander également aux banques et aux trusts européens, à toute la bourgeoisie européenne. C’est ce à quoi il tend. Il assignera aux financiers et aux industriels européens des secteurs déterminés du marché. Il réglera leur activité. En un mot, il veut réduire l’Europe capitaliste à la portion congrue… »

Trotsky confirme une balkanisation de l’Europe voulue par les USA :

« Déjà, dans les thèses pour le 3e congrès de l’I. C., nous écrivions que l’Europe est balkanisée. Cette balkanisation se poursuit maintenant. »

L’Europe n’est plus l’Europe depuis Versailles en 1919. Et contrairement au général De Gaulle qui pensait que la Russie trahissait sa race, Trotsky comprend que c’est l’Amérique des banquiers humanitaires qui trahira sa race :

« Dès qu’elle sera en guerre avec l’Angleterre, l’Amérique fera appel aux centaines de millions d’Hindous et les invitera à se soulever pour défendre leurs droits nationaux intangibles. Elle agira de même à l’égard de l’Égypte, de l’Irlande, etc. De même que, pour pressurer l’Europe, elle s’affuble maintenant du manteau du pacifisme, elle interviendra, lors de sa guerre avec l’Angleterre, comme la grande libératrice des peuples coloniaux. »

C’est la destruction des empires coloniaux expliquée par Roosevelt à de Gaulle pendant la guerre. Puis on produit les guerres du Vietnam, de Libye, de Syrie ou du Kosovo.Trotsky comprend aussi que chaque invocation religieuse à l’abaissement des tarifs douaniers sert un mot d’ordre plus obscur :

« L’histoire favorise le capital américain: pour chaque brigandage, elle lui sert un mot d’ordre d’émancipation. En Europe, les États-Unis demandent l’application de la politique des “portes ouvertes”… Mais, par suite des conditions spéciales où se trouvent les États-Unis, leur politique revêt une apparence de pacifisme, parfois même de facteur d’émancipation. »

John Hobson, socialiste britannique cité par Vladimir Lénine, indique lui en 1902 que le meilleur alibi de l’impérialisme est l’humanitarisme. Ah, les révolutions orange! Organiser un coup d’Etat au nom des ONG et des idées démocrates! Et mettre ensuite aux pas les opposants, et en prison les Lula! Bombarder par amour!

Trotsky affirme que le meilleur allié des Etasuniens dans cette infecte inféodation des Européens n’est jamais la droite, quelque couards et stupides que puissent être ses politiciens! Non, le meilleur allié du ploutocrate américain, c’est la gauche, c’est la social-démocratie. Et c’est Le Révolutionnaire du siècle passé qui l’écrit :

« Pendant ce temps, l’Amérique édifie son plan et se prépare à mettre tout le monde à la portion congrue… La social-démocratie est chargée de préparer cette nouvelle situation, c’est-à-dire d’aider politiquement le capital américain à rationner l’Europe. Que fait en ce moment la social-démocratie allemande et française, que font les socialistes de toute l’Europe ? Ils s’éduquent et s’efforcent d’éduquer les masses ouvrières dans la religion de l’américanisme; autrement dit, ils font de l’américanisme, du rôle du capital américain en Europe, une nouvelle religion politique. »

Nous sommes toujours en plein rationnement et en pleine religiosité étasunienne grâce à Goldman-Barroso et au PS. Et Trotsky ponctue, avec ce bel élan lucide qui faisait bouger des masses populaires depuis bien anesthésiées :

« En d’autres termes, la social-démocratie européenne devient actuellement l’agence politique du capital américain. Est-ce là un fait inattendu? Non, car la social-démocratie, qui était l’agence de la bourgeoisie, devait fatalement, dans sa dégénérescence politique, devenir l’agence de la bourgeoisie la plus forte, la plus puissante, de la bourgeoisie de toutes les bourgeoisies, c’est-à-dire de la bourgeoisie américaine. »

43% des milliardaires mondiaux sont américains en 2015. Avec 50% de la capitalisation mondiale (pour 14% du PNB!), Wall Street mène le bal à sa guise, aussi bien à Paris qu’à Berlin ou à Sao Paulo.

Enfin sur la culture de la dette, je trouve ces lignes amusantes :

« La politique européenne de l’Amérique est entièrement établie sur le principe de la dette. Allemagne, paye à la France; Italie, paye à l’Angleterre; France, paye à l’Angleterre; et tout le monde, payez-moi!Voilà ce que dit l’Amérique. Cette hiérarchie des dettes est une des bases du pacifisme américain. »

__________________________________

Bibliographie Léon Trotsky- Discours sur les perspectives de l’évolution mondiale (sur Marxists. Org) John Hobson — Imperialism, a study (sur Marxists.org)

Source : Nicolas Bonnal, 29.09.2016

Voir aussi :

Source: http://www.les-crises.fr/comment-trotsky-explique-la-soumission-europeenne-aux-usa/


Todd à contre-courant

Saturday 21 January 2017 at 02:00

Une fantastique émission de près d’une heure avec Emmanuel Todd, que je vous recommande vivement, à l’occasion des 2 ans du site engagé Là-bas.org de Daniel Mermet.
Je vous recommande de le soutenir, en prenant (au moins) un abonnement mensuel de 5 € pour voir cette remarquable émission…
Source : Là-bas, 23-12-2016
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Pour l’enfariné Manuel Valls, c’est un mauvais Français, pour l’académicien Alain Finkielkraut, c’est un auteur qui « chie sur la tête des lecteurs ». Emmanuel Todd a l’art d’énerver la bourgeoisie intellectuelle et même la bourgeoisie tout court. Un monde qu’il connaît puisque c’est le sien.
Déjà traître à son milieu, son grand-père, le philosophe Paul Nizan, démolissait les BHL et les Zemmour de l’époque, dans son livre Les Chiens de garde. Emmanuel Todd affirme que c’est par tradition familiale qu’il joue ainsi son rôle d’intellectuel, à contre-courant. Bien sûr, les intellectuels jouent tous aux rebelles, c’est comme ça que le pouvoir les aime, mais combien de doigts vous faut-il pour compter ceux qui ont vraiment mis leur savoir au service du contre-pouvoir ? Combien dans ce contre-courant qui ressemble parfois à un mince filet d’eau ? Voire même complètement à sec comme l’a encore montré l’élection de Donald Trump, retentissante faillite du monde intello-médiatique [1] ?
Avec 46% d’abstention, Donald Trump a obtenu près de trois millions de voix de moins que son adversaire, mais le système électoral américain lui a donné le pouvoir. Un choc, un séisme, une panique, une horreur, mais pas pour tout le monde. Les nombreuses victimes de la globalisation imposée depuis plus de trente ans ont été sensibles aux promesses du milliardaire Trump contre la mondialisation néo-libérale, pour le protectionnisme, la politique sociale et le retour de l’État.
Fera-t-il ce qu’il a promis ? Le décevant bilan d’Obama ou les trahisons des socialistes français incitent à en douter. Mais il n’y avait pas de doute à avoir sur la politique ultra-libérale, sécuritaire et militaire qu’entendait mener son adversaire Hillary Clinton.
Todd met Trump de côté et s’intéresse à ce qui a intéressé les électeurs qui ont fait gagner Trump. Une Amérique profonde, plutôt blanche, plutôt rurale, plutôt masculine, plutôt âgée, plutôt peu diplômée et en voie de déclassement plus ou moins avancé. Une récente étude a montré que le taux de mortalité de la population blanche américaine la moins éduquée, âgée de 45 à 54 ans, a augmenté de façon inédite au cours des dernières années. Des dégâts imputables à l’insécurité économique qui frappe des pans entiers de la société américaine ignorés et méprisés par les élites éduquées des grandes villes.
L’élection de Trump marque-t-elle un réveil contre la globalisation néo-libérale ?
Un entretien de Daniel MERMET avec Emmanuel TODD :
– 01. TRUMP ou la fin de la globalisation ?
– 02. Vers un retour de l’État
– 03. TODD contre les chiens de garde
– 04. TRUMP à la Maison Blanche, LE PEN à l’Élysée ?
– 05. Le retour de la Russie
Voir la vidéo
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Source : Là-bas, 23-12-2016

Source: http://www.les-crises.fr/todd-a-contre-courant/


Antonio Tajani, président mal élu

Saturday 21 January 2017 at 00:15

Source : Dernière Nouvelles d’Alsace, Anne-Camille Beckelynck, 18/01/2017

Quatre tours, 12 heures de scrutin, des alliances en forme de retournement de veste, des rumeurs de marchandages plein les couloirs : l’élection du président du Parlement hier a été une farce qui n’honore ni l’institution ni le vainqueur final, l’Italien Antonio Tajani.

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Strasbourg.- Parlement européen

Comme le sourire du chat invisible d’« Alice au pays des merveilles », le fantôme assurément rigolard de Silvio Berlusconi flottait hier sur le Parlement européen. Le Cavaliere, seul point commun entre le président sortant, Martin Schulz, et son successeur Antonio Tajani. Schulz doit sa notoriété à une insulte proférée à son encontre par le Premier ministre italien : en 2003, reçu au Parlement européen, il lui avait dit qu’il le verrait bien dans un rôle de kapo de camp de concentration…

Hier, retournement de l’histoire au parfum de revanche berlusconienne : c’est un fidèle du Cavaliere qui est monté au perchoir. Antonio Tajani, qui a fondé avec lui le parti Forza Italia, a aussi été son porte-parole avant d’être nommé commissaire européen – toujours par le même Berlusconi.

C’est surtout pour ces anciennes fonctions bruxelloises que l’Italien, devenu eurodéputé en 2014, est contesté au Parlement européen. La gauche (les verts en premier) lui reproche en particulier son inaction sur le « Dieselgate », le dossier des moteurs truqués.

Malgré ces réticences notoires, son groupe politique l’a choisi comme son candidat en décembre, lors d’un scrutin interne auquel participaient trois autres candidats pourtant plus consensuels.

Cuisine politicienne

L’élection d’Antonio Tajani hier restera comme le souvenir d’une longue, très longue journée qui a vu se dérouler pas moins de quatre tours de scrutin. Les six candidats en lice se sont maintenus jusqu’au troisième. Un seul avait fait défection avant même l’ouverture des urnes : le libéral Guy Ver-hofstadt.

L’ancien Premier ministre belge qui, il y a 10 jours, appelait la gauche à s’unir derrière lui pour faire barrage à Tajani, a fini par conclure un accord avec lui. Et ce dernier, voyant cette alliance avec sa gauche insuffisante en nombre de voix pour l’emporter, a ensuite passé une partie de la journée à faire des appels du pied aux eurosceptiques du groupe ECR à sa droite.

Dans le même temps, les sociaux-démocrates appelaient au rassemblement de la gauche. Pour séduire des eurosceptiques décidément très courtisés, celle-ci promettait que si son candidat, Gianni Pittella, était élu, elle ferait en sorte que Guy Verhofstadt soit démis de son mandat de négociateur du Brexit. Vaine tentative : soutenu par ECR, Tajani l’a emporté au quatrième tour à la majorité simple, par 351 voix (il en avait 291 au 3e tour face à cinq candidats) contre 282 pour Pittella, avec seulement 633 votes exprimés sur 713 élus présents.

Un président mal élu et redevable des eurosceptiques ; une « grande coalition », seule capable jusqu’ici d’assurer la stabilité des majorités, détruite ; un chef de groupe libéral et négociateur du Brexit désormais privé de toute crédibilité : le Parlement européen sort de cette élection avec des perspectives plus que floues et une image ternie. Il ne devait pas être le seul à rire, hier, Silvio Berlusconi.

Source : Dernière Nouvelles d’Alsace, Anne-Camille Beckelynck, 18/01/2017

Source: http://www.les-crises.fr/antonio-tajani-president-mal-elu/


[Vidéo] Mélenchon à propos de France Inter

Saturday 21 January 2017 at 00:01

Je mets cette vidéo pour le début, sur les agissements de France Inter…

Source : Youtube, Jean-Luc Mélenchon, 13-01-2017

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Dans ce 14e épisode de la revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon évoque quatre sujets : Donald Trump et les relations américaines avec la Chine et la Russie, François Fillon qui dit qu’il n’y aurait pas internet en France sans lui, le CAC 40 qui se gave et enfin France inter qui a failli supprimer la chaîne youtube de Jean-Luc Mélenchon…

***LE SOMMAIRE***
00:00 : France Inter a failli supprimer la chaîne de Jean-Luc Mélenchon
03:15 : Pas d’internet sans François Fillon ?
04:28 : Donald Trump et les relations américaines avec la Chine et la Russie
15:35 : Le CAC 40 se gave
18:05 : Fin et conclusion

***LES LIENS***
– François Fillon contre les fonctionnaires de France Télécom: où sont VRAIMENT les compétences ? : http://www.huffingtonpost.fr/sebastie…
– Donald Trump prend le risque d’une crise avec la Chine en parlant avec Taïwan : http://www.lefigaro.fr/international/…
– Les premiers chars américains débarquent en Europe pour se déployer à l’est : http://www.rtbf.be/info/monde/detail_…
– Bourse : les dividendes records du CAC 40 : http://www.lesechos.fr/finance-marche…

Source : Youtube, Jean-Luc Mélenchon, 13-01-2017

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Source: http://www.les-crises.fr/melenchon-a-propos-de-france-inter/


Poutine : “Ils tentent de délégitimer Trump ; ils sont prêts pour un Maïdan à Washington”

Friday 20 January 2017 at 01:12

Selon le site du Kremlin, Poutine a fini par réagir aux accusations débiles, et a tenu le 17 (sans gros buzz médiatique) des propos peu convenus :

Vous savez, il y a une catégorie de gens qui partent sans dire au revoir, par respect pour la situation qui a évolué, afin de ne pas bouleverser quoi que ce soit. Et puis il y a des gens qui continuent de dire au revoir, mais ne partent pas. Je crois que l’administration sortante appartient à la deuxième catégorie.

Que voyons-nous aux États-Unis ? Nous assistons à la poursuite d’une lutte politique intérieure aiguë malgré le fait que l’élection présidentielle soit terminée et qu’elle ait abouti à la victoire convaincante de M. Trump. Néanmoins, à mon avis, plusieurs objectifs sont poursuivis dans cette lutte. Peut-être y en a-t-il plus, mais certains d’entre eux sont parfaitement évidents.

Le premier est de saper la légitimité du président élu des États-Unis. À ce propos, je tiens à souligner que, délibérément ou non, ces personnes causent d’énormes dommages aux intérêts américains. Tout simplement énormes. L’impression est que, après une séance d’entraînement à Kiev, ils sont maintenant prêts à organiser un Maïdan à Washington pour empêcher Trump de d’accéder au pouvoir.

Le deuxième objectif est de lier les mains du nouveau président alors qu’il s’efforce de remplir les promesses de campagne qu’il a faites au peuple américain, à la fois sur le plan intérieur et à l’étranger. Eh bien, réfléchissez, comment peut-on faire quelque chose pour améliorer les relations russo-américaines si des chiffons rouges tels que l’ingérence de pirates informatiques dans la campagne électorale sont agités ? Alors qu’encore une fois, les pirates informatiques – quels qu’ils soient – ne compilaient rien ; Ils n’ont rien inventé ; Ils ont seulement divulgué des faits. Ou, surtout, si les services spéciaux russes ont des faits compromettants sur le président élu.

Ecoutez, je ne connais pas M. Trump. Je ne l’ai jamais rencontré. Je ne sais pas ce qu’il va faire sur la scène internationale, donc je n’ai aucune raison de l’attaquer ou de le critiquer pour quelque raison que ce soit, ou de le défendre, quoi qu’il arrive. Nous ne demanderons même pas au Comité Nobel de lui décerner un prix Nobel pour les mathématiques, la physique ou tout autre sujet. Je ne dispose d’absolument aucun élément pour cela. Ces « fuites » sont évidemment des faux.

Lorsque M. Trump est venu à Moscou il y a quelques années – je ne me souviens pas exactement quand – il n’était pas un politicien. Nous ignorions ses ambitions politiques. Il était juste un homme d’affaires pour nous, l’un des hommes les plus riches en Amérique. Est-ce que quelqu’un pense que nos services spéciaux sont à la poursuite de chaque milliardaire américain ? Bien sûr que non. C’est n’importe quoi. C’est mon premier point.

Deuxièmement, concernant l’allégation selon laquelle Trump serait arrivé à Moscou et que la première chose qu’il aurait faite aurait été de rencontrer des prostituées moscovites. Tout d’abord, il est adulte et, deuxièmement, il a pendant de nombreuses années sponsorisé des concours de beauté et a eu la chance de rencontrer les plus belles femmes du monde. Pourquoi courrait-il à un hôtel pour rencontrer nos filles à responsabilité sociale limitée ? Bien qu’elles soient, bien sûr, les meilleurs au monde. Mais je doute que Trump succombe à cela.

Enfin, il y a une autre chose à considérer. La prostitution est un phénomène social lamentable. Entre autres choses, les jeunes femmes s’y engagent parce qu’elles ne peuvent pas vivre convenablement autrement. Dans une large mesure, la culpabilité incombe à la société et à l’État.

Les gens qui commandent ce type de falsifications, qui sont maintenant utilisées pour diffamer le président élu des États-Unis et afin de faire avancer leur ambition politique, sont pires que les prostituées. Ils n’ont aucune retenue morale du tout. Soit dit en passant, la Russie est constamment en contact avec de telles personnes, nos adversaires. Le fait que de telles méthodes soient utilisées contre le président élu des États-Unis est certainement sans précédent et n’a jamais eu lieu auparavant. Cela indique le niveau important de déréliction parmi les élites politiques de l’Ouest, y compris les États-Unis.

Mais j’espère sincèrement que le bon sens prévaudra. Cela s’applique aux relations entre les États-Unis et leurs alliés, y compris en Europe. Après tout, c’est l’administration sortante actuelle qui a impliqué de nombreux dirigeants politiques européens dans la lutte politique intérieure des États-Unis. Les problèmes d’aujourd’hui sont le résultat de ces activités.

Je suis persuadé que les grands intérêts mutuels régleront les choses. Bien sûr, il peut y avoir des nuances, et cela pourrait laisser un mauvais arrière-goût, mais finalement les choses se remettront toujours en place. De même, je suis convaincu que nous pourrons finalement revenir à des relations normales d’État à État dans l’intérêt des peuples d’Europe et des peuples de Russie et des États-Unis, ce qui contribuera à faire avancer l’économie dans son ensemble, stabiliser la situation internationale et assurer la sécurité.

Vous noterez que la presse n’a en général pas repris la principale phrase- à mon sens – en titre, s’arrêtant souvent sur le fait qu’il traite de prostitués les créateurs du rapport bidon sur Trump. Et sans sembler comprendre qu’i se foutait de la geuule de nos médias…

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Mais revenons au fond.

Alors, exagère-t-il ?

Hmm, qu’a dit Kerry le même jour à Davos ? :

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JOHN KERRY: We’ll have injured our own credibility in, conceivably, an irreparable way. Not irreparably. There’s time, and that’s just too dramatic. But we will have done great injury to ourselves. And it will hurt for the endurance of a year, two years, whatever, while the [Trump] administration is there.

[crowd laughs and claps]

sous forme de “blague”, que l’administration Trump pourrait ne durer qu’un an ou deux…

Après, ils se plaignent qu’il y a du conspirationnisme qui se développe, les gens pouvant prendre ça au premier degré…

Bon, CNN  a du coup fait un reportage important : il se passe quoi si Trump se fait assassiner durant son investiture ?

Comme le patron de la CIA (partant) qui a remonté les bretelles de Trump, s’attirant une réponse brutale :

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Mais bon, on laissera le mot de la fin à l’ambassadrice américaine à l’ONU, partante mais toujours en poste, qui illustre le naufrage éthique d’une époque :

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Source: http://www.les-crises.fr/poutine-ils-tentent-de-delegitimer-trump-ils-sont-prets-pour-un-maidan-a-washington/


[Vidéo] Trump : le peuple a-t-il toujours raison ? C polémique

Friday 20 January 2017 at 00:59

Source : Youtube, C Polémique, 15-01-2016

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Pour en débattre, Bruce Toussaint recevait ce dimanche 15 janvier :
Emmanuel Todd, historien et essayiste.
Hubert Védrine, président de l’Institut François Mitterrand, ministre des Affaires Etrangères de 1997 à 2002 et auteur de Le monde au défi aux éditions Fayard.
Cynthia Fleury, philosophe, psychanalyste, professeur à l’American University of Paris et auteur de Les Irremplaçables aux éditions Gallimard.
Bernard Guetta, journaliste, spécialiste de géopolitique et lauréat du prix Albert Londres en 1981.
Christine Ockrent, journaliste et auteure de Clinton / Trump : l’Amérique en colère aux éditions Robert Laffont.
Thomas Snégaroff, historien spécialiste des États-Unis et auteur de Hillary et Bill Clinton. L’obsession du pouvoir aux éditions Tallandier.

Source : Youtube, C Polémique, 15-01-2016

Source: http://www.les-crises.fr/video-trump-le-peuple-a-t-il-toujours-raison-c-polemique/


Best of de Vidéos sur Trump

Friday 20 January 2017 at 00:40

Nous allons commencer par une vidéo du 19 juin 2015, qui montre comme les choses peuvent changer rapidement…

Nous sommes donc exactement 3 jours après la déclaration de candidature de Trump. Ann Coulter (célèbre polémiste républicaine américaine, connue pour son style controversé et ses idées conservatrices – elle a été souvent décrite comme « la Michael Moore du Parti Républicain ») est invitée au talk-show de Bill Maher sur le câble, “Real Time” – façon On n’est pas couché…

Admirez la réaction quand Coulter indique que Trump est pour elle le candidat qui a le plus de chances de gagner :

Splendide, non ?

L’humoriste anglais Tom Walker joue Jonathan Pie, qui explique pourquoi les Américains ont voté Trump (en anglais) :

Je Comprends Rien à l’élection de Donald Trump :

Une autre :

La campagne aux États-Unis :

Les jeunes à Sciences-Po – on sent bien l’esprit critique aiguisé et la profonde analyse géopolitique, la formation des futurs énarques et journalistes est en bonne voie … :

Enfin, je termine par le dernier clip de campagne de Trump, 8 millions de vues :

Rions un peu : la stratégie de Clinton était de… promouvoir Trump chez les Républicains, chapeau l’artiste !

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Source: http://www.les-crises.fr/videos-sur-trump/


Ceci est le journal fondé par Jean-Paul Sartre en 1973…

Friday 20 January 2017 at 00:01

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Il y a TOUT dans cette Une…

Mais bon, Sartre a démissionné du futur tabloïd dès 1974…

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Source: http://www.les-crises.fr/ceci-est-le-journal-fonde-par-jean-paul-sartre-en-1973/


[Vidéo] Fillon devant les patrons (mars 2016)

Thursday 19 January 2017 at 01:36

“Fantastique…”

«Grand oral» de François Fillon devant un panel de dirigeants d’entreprises, réunis par la Fondation Concorde, le 10 mars 2016.

Le souci de synchronisation ne relève pas d’un montage (Source complète). Transcription :

Moi ce que je veux, c’est que le 1 er juillet, les deux ou trois ministres chargés des réformes, l’économie et les finances, le travail, pour l’essentiel, arrivent avec des textes prêts, et, dans une forme de ” blitzkrieg ” fassent passer devant le parlement en utilisant d’ailleurs tous les moyens que donne la constitution de la cinquième république, les ordonnances, les votes bloqués, le 49.3, tout ce qui est nécessaire, qu’ils fassent passer en l’espace de 2 mois, sans interruption estivale, les six ou sept réformes fondamentales qui vont changer le climat de l’économie et le climat du travail dans notre pays.

C’est évidemment pour moi l’abrogation des 35 heures et la suppression de la durée légale du travail et le renvoi à la négociation dans les entreprises sans contraintes, c’est le nouveau code du travail, c’est la réforme de la fiscalité du capital, fondamentale  pour relancer l’activité économique dans notre pays, c’est la réforme de l’assurance chômage, c’est la réforme de l’apprentissage, et c’est les mesures, les premières mesures d’économies sur le budget de l’état et sur le fonctionnement de l’État.

Donc pour prolonger cette tension moi je pense qu’il faut organiser un référendum en septembre qui permet de maintenir l’état de tension électorale dans le pays et donc de rendre très très difficile la contestation sociale pendant cette période autour de deux ou trois idées fortes qui à mon sens ne font pas courir trop de risques au président de la république élu et à sa majorité, ce référendum pourrait tourner d’abord autour d’une question fondamentale :  “Est-ce que vous êtes d’accord pour qu’on inscrive dans la constitution le principe d’égalité des régimes sociaux  entre le public et le privé ?” , inscrit dans la constitution de la république française ça rendrait absolument obligatoire et nécessaire la convergence des régimes sociaux. Deuxième question ” Est-ce que vous êtes d’accord pour fusionner les départements et les régions ?”. Troisième question “Est-ce que vous êtes d’accord pour supprimer un certain nombre de parlementaires ?” , diminution du nombre de parlementaires ça peut paraître un peu démagogique, être un peu comme la cerise sur le gâteau ou la crème chantilly pour être certain que le référendum soit voté, mais je pense qu’en plus ça peut conduire à la modernisation du fonctionnement du parlement.

Voilà, si on fait tout ça, on crée un choc qui à mon sens rend très très difficile la réaction sociale que vous craignez.”

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Source : Dailymotion

Source: http://www.les-crises.fr/video-fillon-devant-les-patrons-mars-2016/


Donald Trump : un défi colossal pour l’Allemagne et l’Europe, par Romaric Godin

Thursday 19 January 2017 at 00:59

Source : La Tribune, Romaric Godin, 16/01/2017

Quelle réponse de l'Allemagne à Donald Trump ? (Crédits : FABRIZIO BENSCH)

Quelle réponse de l’Allemagne à Donald Trump ? (Crédits : FABRIZIO BENSCH)

Face à la nouvelle doctrine européenne du président élu des Etats-Unis, l’Allemagne va devoir faire un choix : ou renforcer l’Europe, ou s’adapter seule à ce nouvel ordre mondial. L’avenir du Vieux continent dépendra du choix de Berlin.

L’interview accordée par Donald Trump à Bild et au Times a fait l’effet d’un choc outre-Rhin. Après des années où Barack Obama a tant pris soin de sa relation particulière avec l’Allemagne, a visité maintes fois Berlin et n’a pas lésiné sur ses louanges à Angela Merkel lors de son dernier déplacement, le réveil est brutal. Pour la première fois depuis 70 ans, un président des Etats-Unis affiche une vraie défiance a priori face à l’Allemagne fédérale, perçue clairement comme un rival.

L’Allemagne sous le choc

La presse allemande est naturellement groggy. Que Donald Trump s’en prenne à la Chine ou au Mexique, passe encore.Qu’il menace Ford, General Motors ou Toyota, soit. Mais qu’il s’attaque à l’Allemagne, qu’il menace un joyau comme BMW… L’éditorial de la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) parle d’un « changement d’époque » et d’un « vent froid qui vient de l’ouest », reprenant une image souvent employée à l’époque de la guerre froide pour désigner… l’Union soviétique. « Donald Trump a clairement indiqué que nous devons économiquement et militairement sortir du confortable hôtel maternel des Etats-Unis », analyse le quotidien conservateur Die Welt. Le journal estime désormais que les Allemands vont devoir « se défendre » contre la politique agressive des Etats-Unis.

Cette prise de conscience ne semble pas encore complète outre-Rhin où l’on accuse clairement le coup. Le ministre des Affaires étrangères et sans doute prochain président fédéral Frank-Walter Steinmeier appelle à la prudence et à « voir quelle politique les Etats-Unis suivront » en matière de défense. Mais il reconnaît de « l’étonnement ». Concernant les menaces de droits de douane sur BMW, le ministre « part du principe que notre partenaire étasunien s’en tiendra encore aux obligations internationales de l’OMC ». Bref, le gouvernement de Berlin semble n’oser y croire. Son confrère de l’Economie, Sigmar Gabriel, candidat putatif de la SPD à la chancellerie, prend ces menaces de haut, et demande aux constructeurs des Etats-Unis de « faire de meilleures autos » pour se défendre. Mais là encore, il semble y avoir un manque certain de prise de conscience de la nouvelle situation. Ou du moins une sorte de détermination à espérer que tout s’arrangera avec le temps. Du reste, Angela Merkel elle-même a réclamé d’attendre avant de « voir quels types d’accords nous pourrons atteindre ». Alors que Donald Trump attaque tous azimuts, la chancelière ne cesse d’affirmer sa volonté de dialoguer avec la Maison Blanche.

Situation à risque pour l’Allemagne

Ces réactions ne doivent certes pas être prises au pied de la lettre. La stratégie d’Angela Merkel est souvent celle de l’attente. Mais la nouvelle doctrine européenne de Washington place désormais l’Allemagne dans une situation très inconfortable. Première puissance exportatrice du monde, la République fédérale est clairement en danger par le retour au protectionnisme. Confrontée à l’hostilité et au désintérêt stratégique d’un pays qu’elle a considéré pendant sept décennies comme son protecteur, elle est sommée de prendre en charge non seulement sa propre défense, mais aussi la direction de son hinterland économique. Car désormais, l’Union européenne n’est plus dans l’esprit de l’administration étasunienne un complément politique et économique de l’OTAN renforçant mutuellement une sorte de « grande alliance occidentale ». L’UE pour Donald Trump est un « instrument de puissance » de l’Allemagne qui est clairement ciblée par l’aide directe que le président élu entend donner au Royaume-Uni du Brexit.

Cette nouvelle situation contraint donc l’Allemagne à assumer une place de puissance qu’elle a toujours refusé d’assumer ouvertement et directement. Mais l’enjeu est considérable : son modèle économique est désormais en jeu, ainsi que sa sécurité. Dans une Europe fragmentée, l’Allemagne vieillissante, soumise à la double pression russo-étasunienne, privée de la solidarité des puissances militaires de l’Europe que sont le Royaume-Uni et la France, serait dans une situation fort peu enviable. Berlin va donc devoir tirer les conséquences de ce nouvel ordre mondial. Et ce ne sera pas simple.

Dans un tel contexte d’hostilité généralisée, l’Allemagne ne peut guère se passer d’un espace européen qui lui est favorable. Elle a besoin de conserver cet hinterland centre-européen qui fournit une sous-traitance peu coûteuse à son industrie, mais elle a aussi besoin d’une zone euro qui permet à l’Allemagne de neutraliser certains de ses concurrents, de bénéficier d’une monnaie sous-évaluée et de continuer ainsi à accumuler une épargne nécessaire à un pays vieillissant sans en payer le prix, c’est-à-dire une monnaie très forte. Politiquement et militairement, l’Allemagne doit aussi pouvoir compter sur un ensemble comme l’UE pour faire face à des Etats-Unis opportunistes et à une Russie qui est plus que jamais un concurrent de l’Allemagne en Europe de l’Est.

Changer de politique européenne pour répondre à Trump

Angela Merkel ne s’y est pas trompée et, en réponse à Donald Trump, elle a rappelé que « nous, Européens, avons notre destin en main ». Le message est clair : l’UE doit se défendre. Mais comment ? Pour prendre la tête du « monde libre » depuis l’UE comme l’y invite de plus en plus la presse anglo-saxonne, Angela Merkel devra changer de politique européenne. Car il est difficile de critiquer l’unilatéralisme nouveau qui s’installe à la Maison Blanche lorsque l’on pratique soi-même en Europe une certain forme d’unilatéralisme depuis 2010. L’Allemagne bloque depuis des années toute avancée vers la solidarité européenne. Son refus absolu et entêté du troisième pilier de l’union bancaire (la garantie commune des dépôts), de l’union budgétaire par la création d’Eurobonds, de tout vrai plan de relance et d’investissements en complément de la politique monétaire de l’UE, d’une vraie stratégie de défense, en sont autant de preuves. En revanche, l’Allemagne a réussi à imposer en zone euro une stratégie de convergence budgétaire forcée avec les directives Two Pack et Six Pack et le pacte budgétaire.

Le résultat est une Allemagne qui exige toujours plus de « réformes » de ses partenaires, en refusant de se réformer elle-même, notamment par la réduction de son excédent courant et par l’acceptation d’une inflation relativement plus forte que ses partenaires. Ces deux éléments permettraient de réduire les divergences et de rééquilibrer la zone euro. Mais la politique allemande reste focalisée sur son obsession budgétaire et sur celle des « réformes » qui ne sont que des moyens de renforcer la concurrence interne à l’UE et de rendre cette dernière toujours plus impopulaire, notamment parmi les victimes de la mondialisation qui pourraient être tentées par des expériences à la Trump. Si Berlin veut assurer la direction du « monde libre » face à un Trump et à un Poutine, elle doit donc rendre l’UE et la zone euro économiquement et socialement viable. Elle doit concéder plus de solidarité pour que son hégémonie soit acceptée comme bénéfique.

Accepter de payer le prix de l’Europe

Pour cela, l’Allemagne d’Angela Merkel doit cesser de penser son avenir dans le seul cadre allemand, elle doit se penser comme une puissance ayant des responsabilités et des devoirs envers l’Europe entière. Si elle poursuit sa politique actuelle, celle qui consiste à donner des leçons de « réformes » à l’Europe, à distribuer les bons et les mauvais points à ses partenaires, à faire des exemples cruels comme dans le cas de la Grèce, alors elle risque de se retrouver de plus en plus isolée et Donald Trump sera en permanence en embuscade pour l’affaiblir. L’Allemagne n’a cessé de se dire européenne, mais elle a trop tendance à ne prendre de l’Europe que les avantages. Elle doit accepter d’en payer le prix, désormais. L’arrivée de la nouvelle administration américaine en est l’occasion.

Pour répondre au protectionnisme et au dumping fiscal anglo-américain, l’UE doit abandonner sa naïveté commerciale, renforcer sa demande intérieure et investir massivement dans la qualité de sa production. Elle doit attirer les investisseurs par d’autres moyens que les coûts et s’en donner les moyens. Elle doit renforcer l’UE et la zone euro en en faisant à nouveau un moyen de développement commun et en n’hésitant pas à investir dans ce précieux hinterland.

Tentation unilatéraliste

Le pire danger serait que l’Allemagne réponde à la nouvelle politique de Washington par un nouveau cycle de baisses des coûts comme l’y invite Die Welt, le journal le plus proche de la CDU. Dans son éditorial, ce quotidien conservateur appelle l’Allemagne à « devenir plus conscient de sa puissance et à poursuivre ses propres intérêts ». Pour le quotidien conservateur, c’est l’occasion de se lancer dans une nouvelle phase de libéralisation : répondre à la baisse des impôts et au protectionnisme des Etats-Unis par la baisse des impôts et la dérégulation des marchés. Ce serait le pire scénario, celui qui déclencherait une nouvelle phase de course à la compétitivité coût au sein de l’UE. Il y a là une forme de naïveté allemande à croire que l’Europe acceptera de s’identifier toujours aux intérêts allemands et de suivre une politique fondée sur « ses propres intérêts ». Ce serait poursuivre la tentation unilatéraliste de l’Allemagne en Europe.

Rester dans le lien transatlantique

D’une certaine façon, tenir cette politique reviendrait à privilégier le lien transatlantique au lien européen. Ce serait malmener l’Europe pour lui faire accepter le nouvel ordre dicté par Donald Trump. Ce serait renoncer, donc, à une Europe capable de tenir le rang de grande puissance. In fine, ce serait l’essence même de la construction européenne qui serait abandonnée. L’Allemagne se rangerait à la vision de Wolfgang Schäuble d’une Europe d’un « petit cercle », formé de ceux capables de survivre à la compétition mondiale dictée par les Etats-Unis. Dans ce cas, Washington ne pourra plus accuser l’Allemagne d’utiliser les pays les moins compétitifs comme une façon de « manipuler » la monnaie. Et Berlin pourra espérer retrouver les grâces de Washington. Ce danger n’est pas mince. L’éditorial de l’autre grand journal conservateur allemand, la FAZ, de ce lundi explique ainsi qu’il est « ridicule » de penser que la chancelière pourrait être la « dirigeante d’un front anti-Trump » (« Gegenanführerin »). Et de conclure : « l’Europe a besoin d’un partenariat étroit avec les Etats-Unis ». Si les Européens ont leur destin en main, les Allemands vont devoir faire des choix. Reste à savoir si ces choix seront bons pour l’Europe. En cela, la réaction prudente de Berlin est assez inquiétante…

Source: http://www.les-crises.fr/donald-trump-un-defi-colossal-pour-lallemagne-et-leurope-par-romaric-godin/