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Le chef d’état-major des armées US : “Les attaques russes transforment le paysage politique de la sécurité en Europe”

Sunday 27 July 2014 at 19:57

Martin E. Dempsey est le 18e et actuel chef d’état-major des armées des États-Unis, depuis le 1er octobre 2011. Il est à ce poste le plus haut gradé de l’armée américaine.

Ce texte est la traduction directe du site Internet du Ministère américain de la Défense

Dommage : on a pourtant vu il y a juste 100 ans qu’il y a des forces incontrôlables qu’il vaut mieux ne pas mettre en branle…

Lire par contrepoint ce billet avec la traduction d’une des dernières interview de George Kennan – qui explique bien, lui, pourquoi la paix a tenu 60 ans…

P.S. lire aussi ces plaintes de la Russie à propos d‘obus ukrainiens tombés sur son territoire (dont Poutine s’était déjà plaint…) – mais cela ne l”intéresse pas, je pense qu’il ne dirait rien si des obus canadiens tombaient chez lui, il ne dirait rien…

Par Claudette Roulo

Département de la Défense, Actualités des médias de la défense

Aspen, Colorado, 25 juillet 2014 – “La décision russe de tirer avec son artillerie depuis l’intérieur de ses frontières sur des positions militaires ukrainiennes transforme l’environnement sécuritaire de toute l’Europe de l’Est”, a déclaré hier le chef de l’État-Major conjoint des armées.

Le Général. d’Armée Martin E. Dempsey, chef de l’État Major conjoint des armées, s’exprime lors du Forum sur la sécurité à Aspen, Colorado,, le 24 juillet 2014. photo DoD par le sergent-chef Sean K. Harp.

“Vous avez un gouvernement russe qui a sciemment décidé d’utiliser sa force militaire à l’intérieur d’un autre État souverain pour accomplir ses objectifs — c’est probablement la première fois, je pense, depuis 1939 ou dans ces années-là, que cela arrive”, affirmait Martin E. Dempsey, général d’armée, lors du Forum sur la Sécurité d’Aspen. 

Joseph Staline a envahi la Pologne le 17 septembre 1939, proclamant qu’il y protégeait les minorités ethniques qui y vivaient.

Les actions militaires en Ukraine marquent un changement dans la relation entre l’Europe et la Russie et entre les États-Unis et la Russie, a dit Dempsey, bien que la vraie signification de ce changement ne soit pas encore claire. 

Depuis 2008, l’armée russe a augmenté ses capacités, sa compétence, et le niveau de son aviation de longue portée, ainsi que ses tirs d’essai de missiles de croisière, a déclaré le chef d’état major.

“Ils sont clairement sur le point de s’affirmer différemment, non seulement en Europe de l’Est, mais plus généralement dans toute l’Europe, et contre les États-Unis” a-t-il dit.

La prochaine chose à faire est de définir ce que ces changements veulent dire pour l’OTAN, a déclaré Dempsey, tout en notant que l’OTAN avait été créée afin d’augmenter la stabilité et contrecarrer l’agression soviétique à l’époque tout en maintenant une Europe stable.

“Et nous avons réussi à le faire pendant soixante ans”, a-t-il ajouté.

Les insinuations soutenant que le retrait des troupes américaines d’Irak et d’Afghanistan a fait passer les États-Unis pour faibles ou peu enclins à utiliser la force, créant ainsi une ouverture pour les actions militaires russes en Ukraine, sont sans fondement, a déclaré le chef d’état major.

Je pense que c’est très clairement [le président russe Vladimir] Poutine, l’homme lui-même, avec sa vision politique de l’Europe, telle qu’il la conçoit, avec ce qu’il considère comme un effort pour avoir mis un terme aux torts causés à la Russie après la chute de l’Union Soviétique, son intérêt pour les enclaves russes à travers l’est de l’Europe avec … un objectif de politique étrangère, mais aussi un objectif de politique intérieure, ” a déclaré Dempsey.

Et il est très agressif à ce propos, et il possède une stratégie qui a déjà marché pour lui deux ou trois fois. Et il va continuer à l’utiliser.” La violation de la souveraineté ukrainienne par la Russie a déclenché la montée d’un nationalisme en Europe, a dit le président. ” Si j’ai une crainte à propos de cela “, a-t-il ajouté, ” c’est que Poutine peut vraiment allumer un feu dont il pourrait perdre le contrôle “. Dempsey a dit qu’il croyait au maintien d’une ligne de communication avec son homologue russe, le général d’Armée Valery Guerasimov, le chef d’état-major. ” Je pense que l’armée russe est probablement réticente – vous savez, c’est assez risqué pour moi de dire cela, et 10 d’entre eux pourraient finir dans un goulag demain – mais je pense que l’armée russe et ses dirigeants que je connais sont probablement des participants assez hésitants dans ce type de guerre, ” dit-il.

Sa crainte réelle, a indiqué le président, est de voir que ce foyer d’incendie démarré dans une partie isolée de l’Europe de l’Est pourrait ne pas y rester.

” Et je pense que c’est un vrai risque “, a-t-il ajouté. ” Donc je maintiens ouverte une ligne de communication avec mon homologue, et jusque là, lui fait de même avec moi. ”

Les États-Unis ne restent pas impassibles à mesure que les évènements se déroulent, a fait savoir le plus haut gradé responsable militaire américain . Une consultation active est en cours pour déterminer quel type de soutien peut être apporté à l’Ukraine, dit-il, et les États-Unis travaillent en collaboration avec leurs alliés de l’OTAN pour mettre sur pied des compétences de capacités et de réactivité.

De plus, dit-il, ” nous sommes en train d’examiner notre propre capacité de réaction face à des choses dont nous n’avons pas eu à nous occuper depuis 20 ans, à vrai dire, à propos de la gestion des bases, des lignes de communication et des lignes maritimes. ”

Source : Ministère US de la Défense, Traduction collective pour www.les-crises.fr

Source: http://www.les-crises.fr/le-chef-detat-major-des-armees-us-les-attaques-russes-transforment-le-paysage-politique-de-la-securite-en-europe/


MH17 : final

Sunday 27 July 2014 at 04:36

Bon, il faut savoir terminer une grève – et une série. :)

C’est (provisoirement) le dernier billet sur le MH17.

Il semble assez clair que l’avion a été descendu par accident par des Ukrainiens (sol-air ou air-air), reste à savoir s’ils étaient pro-Kiev ou pro-Donetsk, et, franchement, cela n’a guère d’intérêt à ce stade.

Il nous faut plutôt penser aux malheureuses victimes et à leur famille, plongées dans la souffrance, qui rejoignent la bien trop longue série de ce type de catastrophe – on pensera par exemple aux victimes :

les coupables étant restés impunis dans l'indifférence générale... (La liste complète de la quarantaine de vols en anglais est ici).

Notons cependant que c'est probablement la première fois qu'un avion civil est ainsi abattu alors qu'il survolait une zone de guerre où étaient régulièrement abattus des avions - mais ça, il ne faut pas trop le dire...

Cela aussi été un GRANDIOSE exercice d'analyse des médias et des mensonges gouvernementaux, appuyés par une presse qu'on doit hélas, sur ce sujet, qualifier de caniveau.

 

Quoi qu'il en soit, on a bien compris qu'il n'y avait à ce jour aucune preuve conclusive et qu'il faudra attendre un moment, au mieux, pour en avoir.

Cela m'a fait penser à un exemple marquant du très bon livre de Christian Morel "Les décisions absurdes", à propos du cas du crash du vol UA 173 à Portland en 1978.

Cas emblématique : au dessus de l'aéroport, le commandant de bord n'est pas sûr que le train d'atterrissage soit bien sorti et verrouillé ; il va tourner une heure autour de l'aéroport, en essayant de savoir ce qu'il en est, hésitera longtemps, puis préparera une longue check-list d'atterrissage d'urgence, hélas sans surveiller son carburant ; le vol s'écrase en panne sèche à quelques kilomètres de l'aéroport. (son train était en plus bien vérouillé...).

Cela illustre dans le livre ce que des spécialistes de psychologie cognitive, parmi lesquels Amos Tversky, ont observé et nommé le raisonnement non conséquentialiste (ou en l'espèce inquiétude irrationnelle) : parfois, face à 2 étapes successives, où la deuxième étape est certaine dans tous les cas, les individus ont du mal à passer à la seconde sans avoir les résultats de la première. Exemple : des étudiants qui savent qu'ils partiront à Hawaï après un examen, quel que soit le résultat, mais attendent le résultat pour acheter le billet. Ou nos pilotes qui voulaient absolument savoir si le train était verrouillé, alors que dans tous les cas il faut bien atterrir...

"Dans bien des situations, on perd du temps pour obtenir une information, alors qu'on sait d'avance qu'elle ne changera pas la décision, au détriment d'une vision globale. Dans certains cas, "comprendre", c'est comprendre qu'il ne faut plus chercher à comprendre, et qu'il faut agir." [Christian Morel, Les décisions absurdes, Folio, p. 133]

 

La guerre de propagande est en cours pour savoir qui des Ukrainiens pro-Kiev ou pro-Donetsk ont abattu involontairement l’avion – étape 1.

Mais qu’est-ce que cela change pour l’étape 2 ? En quoi cela va-t-il modifier la décision à prendre à l’étape 2 ?

Une fois qu’on saura que c’est les pro-Donetsk, on fera quoi ? Il deviendrait “juste” de les sanctionner – alors qu’ils auront ciblé un avion civil qui est venu juste au dessus des avions militaires qui passent leur temps à les pilonner ?

Oui ? D’accord, mais alors s’il faut de rudes sanctions quand on abat accidentellement un avion civil, il faut donc commencer par sanctionner les USA (Iran Air 1988), l’Ukraine (Siberia Airlines 2001 - tiens, déjà eux…) et sans doute la France (Ustica 1980).

 

La vraie étape 2 est pourtant simple, quel que soit le résultat de l’étape 1 : imposer un cesser le feu aux 2 parties puis la tenue de négociations de paix et de réconciliation nationale.

P.S. merci de poster à l’avenir les commentaires en lien avec le MH 17 sur ce billet, que je remonterai régulièrement pour qu’il reste visible sur la page d’accueil. Je les enlèverai s’ils sont ailleurs.

Source: http://www.les-crises.fr/mh17-final/


MH 17 : une enquête

Sunday 27 July 2014 at 03:22

J’ai trouvé intéressant de vous faire traduire cette longue enquête du site d’investigation 21st Century Wire. (MERCI à tous les traducteurs qui ont participé à ce gros travail, et désolé pour les coquilles qui doivent rester…)

Non pas que je considère que c’est la vérité (je ne partage d’ailleurs pas la conclusion ultime – si on va par là, l’accident par l’armée est bien plus probable, il sotn déjà abattu par erreur un avion civil en 2001 en temps d epaix, alors ne temps de guerre…), ou même que tout est prouvé (restez toujours méfiants ! Et attendons d’en savoir plus de l’enquête officielle), mais il y a bon nombre d’informations intéressantes, ils posent de très justes questions, et appuient là où cela fait mal.

J’ai surtout trouvé qu’une telle enquête sur Internet était sidérante par rapport à ce qu’on a pu lire sur des sites de journaux mainstream, sans même parler du ridicule du dossier américain (RIP Empire américain). Quel que soit les conclusions, je trouve que c’est un modèle minimal de questionnement que ce que nous en sommes en droit d’avoir de nos médias, de façon à confronter les enquêtes, et approcher la Vérité.

Pour ma part, à ce stade, et après de nombreuses recherches, je n’ai toujours strictement aucune idée de ce qui s’est passé : bombe, missile air-air, missile sol-air venant d’ukrainiens pro-Kiev ou pro-Donetsk. C’est d’ailleurs pour cela qu’on a inventé les enquêtes modernes – il n’y a que dans les régimes totalitaires qu’on a les coupables et qu’on les sanctionne AVANT que l’enquête ait commencé…

Nous verrons… En attendant, restez très vigilants (“Radio Paris, ment…“), et exigez toujours des preuves solides avant de croire quoi que ce soit…

Olivier Berruyer

25 juillet 2014 par 21wire - 21st Century Wire

MH17 le verdict : Une preuve réelle pointe vers le camouflage par les USA et Kiev d’une opération sous fausse bannière ratée (échouée)

Jusqu’à lundi dernier, le crash du vol MH17 de la Malaysian Airlines le 17 juillet 2014, était potentiellement à même de changer la donne géopolitique mondiale dans cette “Nouvelle Guerre Froide”. Cependant une chose singulière est arrivée en provenance du Kremlin… 

Dans ce rapport, nous exposerons les faits basés sur un large éventail d’informations et de données disponibles à propos du vol MH17. Nous présenterons également et critiquerons (proposerons une critique de) la “montagne de preuves” qui a saturé les médias US et européens depuis que cet accident a eu lieu. 21Wire a fait la synthèse de ce rapport avec l’aide de nombreux contributeurs et les sources en provenance de médias anglophones, ainsi que du materiel (des matériaux) traduits des sources russes et ukrainiennes, et avec d’autres références historiques pour mettre en contexte. Notre but est de s’approcher autant que possible de la vérité. Bien qu’un certain nombre de révélations apparaitront évidentes, nous encourageons néanmoins les lecteurs à tirer leurs propres conclusions sur cet événement marquant.

Il y a d’autres incohérences bien identifiées qui entourent cet événement et qui ont été analysées par 21Wire, de même que des liens avec le vol MH370, mais pour les besoins de cette enquête nous nous concentrerons sur les éléments factuels et spéculatifs avancés par les USA, l’Ukraine et la Russie. Comme nous le démontrerons clairement, les seules théories du complot présentées aujourd’hui sont celles produites par le Département d’État américain, et par le gouvernement de Kiev, lesquelles sont répétées par CNN, Foxnews, ABC, CBS et NBC…

Au seuil de la guerre

La matinée de lundi dernier n’a pas été agréable pour le Département d’État américain. Les autorités russes ont surpris Washington et ses partenaires de l’OTAN lorsqu’elles ont publié toutes les images satellite disponibles et les données du trafic aérien qui a été enregistré dans les dernières minutes du vol MH17 – et les ont présentées en direct à la télévision aux médias du monde entier. Les données brossaient un tableau très différent, conduisant à des conclusions contrastantes avec ce que les autorités de Washington et Kiev avaient répandu à travers les médias occidentaux depuis le 17 juillet. A la suite de leur présentation, Moscou a remis ses découvertes – données du trafic aérien et imageries satellite datées – aux autorités européennes. Nous examinerons ces conclusions en détail plus loin dans ce rapport. A l’opposé, les autorités US ont rechigné à faire de même. Washington souhaite-t-il partager des preuves ou des données objectives avec le public, ou bien ne s’agit-il que de diffuser ce qui rentre d’une manière ou d’une autre dans le scénario prédéfini auquel il adhère depuis le 17 juillet, et qui attribue déjà la culpabilité à la fois aux rebelles de l’est de l’Ukraine et à la Russie ?

Nous espérons que les dirigeants politiques et les médias des Etats-Unis et d’Europe prendront en considération toutes les informations disponibles, au lieu de simplement répéter en boucle ce qui tourne au sein de la chambre d’écho médiatique. Il est également crucial de comprendre dans quel contexte géopolitique ces incidents ont eu lieu afin de découvrir qui avait réellement l’intérêt et les moyens de détruire cet avion de ligne, et qui profite le plus de cet incident international.

MH17 : Une trajectoire de vol maudite

Un porte-parole de Malaysian Airlines a déjà confirmé que, pour une raison inconnue, le contrôle aérien (ATC) d’Ukraine, basé à Kiev, a demandé (ordonné ?) au vol MH17 de dévier de son plan de vol initial le long de la route aérienne internationale connue sous le libellé L980.

Le plus vraisemblable est que cet ordre a été donné aux pilotes alors que le vol MH17 se trouvait encore dans l’espace aérien polonais. La route L980 est l’une des plus fréquentées et des plus encombrées du monde. Elle constitue un lien majeur entre des centres internationaux européens, comme Heathrow (Londres), Schiphol (Amsterdam) et Frankfort, et des destinations asiatiques telles que Singapour, Mumbai, Hong Kong et Kuala Lumpur.

Alors que le vol MH17 entrait dans l’espace aérien ukrainien, il fut dévié d’approximativement 200 miles (322 km) au nord par le contrôle aérien de Kiev – le plaçant sur une nouvelle route, au-dessus d’une zone de guerre connue comme particulièrement active. Zone dans laquelle nombre d’avions militaires ont été abattus durant les trois semaines précédentes.

Robert Mark, pilote de ligne et rédacteur pour le magazine Aviation International News Safety, a confirmé que la plupart des vols Malaysia Airlines en partance d’Amsterdam pour Kuala Lumpur se déplacent normalement le long d’une route nettement plus au sud que celle sur laquelle le MH17 a été détourné. Les données sur tous les vols des compagnies aériennes peuvent être trouvées ici.

Le 17 juillet, la BBC rapporta que “le service de sécurité ukrainien, le SBU, a confisqué les enregistrements des conversations entre les officiers du contrôle aérien ukrainien et l’équipage de l’avion abattu, selon une source à Kiev diffusée par l’agence Interfax.

Des enquêteurs indépendants s’inquiètent de la confiscation de ces enregistrements audio de l’ATC du vol MH17 par le gouvernement de Kiev. Aucune explication n’a été donnée de ce manque de transparence, et pas un mot n’a filtré de Washington au sujet de cette dissimulation de preuves cruciales.

L’ordre de changer de trajectoire de vol provient-il des autorités ukrainiennes ? Le pilote a-t-il reçu l’ordre de changer de cap ? Il est certain que l’ordre de modifier la trajectoire de vol n’est pas venu d’Eurocontrol, mais plutôt de l’ATC à Kiev.

Indice : les médias britanniques entretiennent le trouble en évoquant une “tempête”

Peu de temps après l’accident, les organes de presse britanniques ont commencé à faire circuler une histoire – sans preuve -, selon laquelle le vol MH17 aurait été détourné pour “éviter des orages dans le sud de l’Ukraine”. Cela a été repris en même temps par Wikipedia.

Nico Voorbach, qui est hollandais, est président de l’association European Cockpit et a été l’homme utilisé pour lancer cet élément de discussion. Voorbach glisse en passant cette invention capitale dans les pages du Guardian en disant : “J’ai entendu dire que le vol MH17 s’écartait d’averses de pluie car il y avait des nuages d’orage”.

Le seul problème est que la compagnie Malaysian Airlines a immédiatement réfuté ceci dans une communication provenant de Malaysia News:

“Le capitaine Izham Ismail, directeur des transports aériens malaisiens (Malaysian Airline System – MAS), a aussi réfuté le fait que des conditions atmosphériques dangereuses aient amené le vol MH17 à changer son plan de vol.

“Il n’y a eu aucun rapport d’autres pilotes qui auraient pu indiquer que ce fut le cas”, affirma Izham.

Ce qui est significatif cependant, c’est que les médias occidentaux ont reconnu que le changement du plan de vol a bien eu lieu et que cette histoire de “gros-temps” n’est pas fondée sur des faits.

Global Research clarifie cette question déroutante :

“La route passant au-dessus de l’Ukraine, à l’endroit où l’accident a eu lieu, est communément utilisée par les vols reliant l’Europe à l’Asie. Un vol d’une autre compagnie se trouvait sur la même route au moment de l’accident du vol MH17, comme le furent d’autres vols d’autres compagnies dans les jours et semaines précédentes. Eurocontrol tient à jour l’enregistrement de tous les vols traversant l’espace aérien européen, y compris ceux traversant l’Ukraine.”

Ce que cette déclaration confirme c’est que la route habituelle du vol MH17 était la même que la route de quelque 150 vols internationaux traversant l’est de l’Ukraine chaque jour. Selon la compagnie Malaysian Airlines: “Le plan de vol habituel [au dessus de la mer d'Azov] a été précédemment déclaré sûr par l’organisation internationale de l’aviation civile“. L’Association du transport aérien international a déclaré que l’espace aérien que l’avion traversait n’était pas soumis à des restrictions (ce plan de vol approuvé est indiqué dans les cartes ci-dessous) “. La trajectoire de vol régulière du MH17 (et des autres vols internationaux) sur une période de dix jours avant le 17 Juillet (jour de la catastrophe), traversait l’Ukraine orientale, en direction sud est, à travers la mer d’Azov.

Le Times Of India a indiqué que, “quelques minutes avant le crash causé par un missile, d’autres pilotes avaient aussi entendu le contrôleur donner au vol MH17 ce qui est appelé une “route directe”. Ceci permet à un avion de voler directement vers un point donné en ignorant un certain nombre de points de passage obligés de son plan de vol. “Les routes directes économisent du carburant et du temps et sont préférées par les pilotes. Dans le cas présent, cela fut fatal,” dit une source provenant d’une compagnie aérienne.”

Mise à jour de TBC : un certain nombre de blogueurs ont mentionné que les vols passés sur FlightRadar et FlightAware ont été modifiés entre le 24 et le 25 juillet, les nouveaux ”anciens vols” ont été placés au-dessus de la République Populaire de Donetsk au lieu des vols allant plus au Sud. Ceci ne colle pas avec ce qui a été rapporté la semaine dernière par l’enquêteur Vagelis Karmiros en utilisant les données du site Flightaware de suivi de vols et qui ont été publiées sur des sites comme ZeroHedge. Restez à l’écoute ici pour des mises à jour.

L’accident

L’accident fatal s’est produit quelque part dans un intervalle compris entre 17h21mn28sec et 17h22min30sec heure de Moscou. L’heure exacte du crash est estimée à 17 heures 23 minutes. Les dernières coordonnées géographiques disponibles peuvent être trouvées sur le site Flight Radar24.

Météo et facteurs de visibilité

Les contrôleurs du trafic aérien basés à Kiev ont non seulement mené le vol MH17 directement au-dessus de sa prétendue “zone cible” dans la région de Donetsk à l’Est de l’Ukraine, mais ont aussi aidé à le rendre visible.

Bien que les données météo en ligne ne soient pas disponibles le 17 juillet pour toute la région de Donetsk, en Ukraine, de nombreuses vidéos du crash ou du lieu du crash après la catastrophe, montrent qu’il était évident qu’il faisait un temps nuageux et couvert, avec plus de visibilité au-dessus du plafond nuageux. Ce facteur est important car à une altitude de croisière de 10 000 m (33 000 pieds), l’appareil ne pouvait être visible du sol dans la zone tenue par les rebelles où, selon les affirmations réitérées de Washington, un missile sol-air aurait été tiré.

La raison pour laquelle les contrôleurs du trafic aérien de Kiev ont ordonné au MH17 de subitement diminuer son altitude, de 10 500 m (35 000 pieds) à 10 000 m (33 000 pieds), juste avant que l’avion ne disparaisse est bien sûr inconnue, mais il aurait été presque impossible pour un hypothétique artilleur rebelle occupant ce bout de territoire relativement petit, de repérer visuellement le MH17 et d’en faire sa cible durant l’espace de une à deux minutes dont il disposait (en supposant que les rebelles aient été en possession d’un système de missiles BUK).

Le Los Angeles Times rapporte :

Le vol 17 de la Malaysia Airlines volait à une altitude de 300 m au-dessus du plafond autorisé quand il a été frappé par un missile dans la région de Donetsk en Ukraine, selon les responsables de l’aviation et des renseignements.

A ce jour, Kiev a refusé de confirmer ou d’expliquer pourquoi l’avion avait été amené à cette position de cette manière. De plus, l’agence Interfax a rapporté que les services de sécurité ukrainiens (SBU) avaient confisqué aussitôt après l’incident les enregistrements des conversations entre les officiers du contrôle aérien d’Ukraine et l’équipage.

La probabilité qu’il ne s’agisse que d’un “malheureux concours de circonstances” est quasiment réduite à zéro, quand on considère les données sur le trafic aérien, et le fait que Kiev ait nié la proximité de ses chasseurs SU-25 et du vol MH17 dans les minutes qui ont précédé le crash (voir “Avions à proximité” ci-dessous).

Une fenêtre de tir réduite pour les rebelles

Les États-Unis et leurs médias ont monté en épingle le fait que le vol MH17 se soit écrasé dans “la région détenue par les rebelles“, mais bien peu réalisent à quel point cette région est peu étendue. L’armée ukrainienne avait déjà isolé la zone rebelle dans laquelle Kiev et Washington soutiennent qu’une batterie de missiles sol-air BUK contrôlée par des rebelles avait tiré sur l’avion civil. La taille réelle de cette zone tenue par les rebelles n’est que de 40 à 50 miles (65 à 80 km), avec le vol MH17 approchant en direction du Sud-Est en survolant Horlivka, à la limite de cette zone rebelle, et en direction de Snezhnoye (Snizhne).  A sa vitesse de croisière de 580 mph (933 km/h), le MH17 n’aurait été visible que pendant un temps très court, à peine plus d’une minute (et si Kiev n’avait pas ordonné au MH17 de dévier sa route et de changer d’altitude, il n’aurait pas été visible du tout) depuis le point de vue de la prétendue batterie de missiles des rebelles.

D’après Jane’s Defense, le coupable présumé, un système de missiles SA-11 (nom de code de l’OTAN) ou “BUK”, requiert 5 minutes pour rendre le ciblage actif, plus 22 secondes de temps de réaction pour se verrouiller sur la cible et mettre à feu le missile. Puisque le MH17 n’a été visible que pendant 70 secondes au-dessus de cette zone rebelle autour de Brabovo, et à moins que le système de missiles prétendument détenu par les rebelles n’ait spécifiquement commencé à suivre le vol MH17 bien avant qu’il ne survole la zone rebelle, en le différenciant des autres avions militaires et civils volant dans la région, la théorie de Washington et l’accusation de Kiev, à savoir, que ce sont les rebelles qui ont descendu cet avion, s’affaiblit encore.

Compte tenu de ces facteurs, la probabilité est bien plus grande que le vol MH17 ait été pris pour cible bien avant les 70 secondes durant lesquelles il a été visible au-dessus de cette zone rebelle.

Données satellite russes et présentation au public

Ce lundi, le gouvernement russe, en présence de la plupart des grands médias, a rendu disponible la totalité des ses données de trafic aérien et de ses données d’imagerie satellite (en fait, seulement une partie d’entre elles) toutes vérifiables, y compris les marqueurs temporels et les données complémentaires. L’intégralité de la présentation a aussi été remise aux autorités européennes. Les conclusions que l’on peut en tirer sont édifiantes – c’est le moins qu’on puisse dire. Malgré la publication de ces informations, les grands médias américains et britanniques n’en ont pas rendu compte à leurs lecteurs. Celles-ci sont les suivantes :

Quelques minutes avant que le MH17 ait été abattu, l’avion a réalisé un mystérieux “virage à gauche” à approximativement 17h20 (heure de Moscou) lorsque ce dernier volait au dessus de la zone de Donetsk, faisant par là même une déviation de 14km, avant d’essayer de rejoindre son plan de vol précédent et avant de perdre de l’altitude et de disparaître des radars à 17h23. Comme nous l’avons montré précédemment, les contrôleurs aériens de Kiev avaient déja détourné le MH17 de 200 miles (370km) vers le nord dans la zone en question, la question reste donc entière : est-ce que la tour de contrôle de Kiev est aussi responsable de sa déviation finale et fatale, ou y-a-t-il une autre raison expliquant ce mystérieux virage à gauche ?

Selon les images satellites détaillées fournies, le 16 juillet, l’armée ukrainienne a positionné 3 ou 4 lanceurs anti-aériens BUK M1 SAM près de Donetsk. Ces systèmes comprennent des unités complètes de tir, de chargement et de radio-localisation, situées dans les alentours immédiats du site du crash du MH17. Un de ces systèmes était placé à environ 8 km au nord-ouest de Lugansk. En plus, un système de radio-localisation pour ces batteries de missiles opérées par l’armée ukrainienne était situé à 5 km au nord de Donetsk. Le 17 juillet, jour de l’accident, ces batteries furent déplacées vers une position à 8 km au sud de Shahktyorsk. Venant s’y rajouter, 2 autres unités de radio-localisation sont également identifiées à proximité immédiate. Ces systèmes SAM avaient une portée de 35 km et pouvaient atteindre 25 km d’altitude.

Le 18 juillet, après le crash du MH17, les lanceurs BUK de Kiev ont alors été déplacés hors de la zone de tir.

Contrairement aux combattants rebelles, les militaires ukrainiens sont en possession de quelque 27 systèmes de missiles BUK capables d’abattre des avions à réaction volant à haute altitude, et l’analyse des images satellite localise trois de leurs lanceurs dans la région de Donetsk le jour de la tragédie. Pourtant, Washington et l’OTAN n’enquêteront pas sur la possibilité qu’un de ces systèmes ait visé le MH17.

Voici la vidéo officielle (que nous avons traduite dans ce billet) :

Une lourde présomption de culpabilité réside dans la question : pourquoi l’armée ukrainienne a-t-elle déplacé ces batteries de missiles anti-aérien SAM à courte portée en position les 16 et 17 juillet vers une région intérieure de l’Est de l’Ukraine où les rebelles ne possèdent aucun avion ? Sans surprise, les États-Unis et Kiev ont de concert refusé de répondre à cette question, peut-être pour des raisons évidentes.

De plus, l’activité de détection radar de l’armée ukrainienne près de Donetsk a atteint une pointe le 16 et le 17, avec au total 9 systèmes actifs différents de radiolocalisation. Les 18 et 19 juillet, l’activité de ces stations s’est réduite de façon significative, passant à 4 stations. Si, comme le revendiquent Kiev et Washington, les rebelles ont tiré un missile BUK contre le MH17, alors les signaux de localisation émis par le radar rebelle auraient été clairement relevés et vérifiés le jour même ; seulement voilà : ce n’est pas le cas.

[complément par chrysatcho]

Tous les avions aux alentours

Le 17 juillet entre 17h00 et 18h00 (heure de Moscou), les avions suivants ont été identifiés dans le voisinage du MH17 sur sa route menant à sa destination fatale de Grabovo :

1. Boeing 772 – volant vers le sud-est allant de Copenhage à Singapour à 17h17
2. Boeing 778 – volant vers le sud-est allant de Paris à Taipei à 17h24
3. Boeing 778 – volant vers le nord-ouest allant de Delhi à Birgmingham au alentours de 17h20
4. Boeing 777 – Le vol MH17 de la Malaysia Airlines à 17h17
5. Un avion de combat Ukrainien Su-25 apparait sur les radars, suivant le MH17 à la même altitude, à une distance estimée de 4km derrière lui à 17h21

Note : les pilotes et les passagers du vol SIA351 de la Singapore Airlines étaient assez près pour avoir pu observer de visu, à haute altitude, la destruction du MH17.

A 17h20 le MH17 commence brusquement à perdre de la vitesse, ralentissant finalement jusqu’à 124 mph (200 km/h). A ce moment, un jet de combat ukrainien Su-25 apparaît sur les radars des contrôleurs aériens (ATC) et suit le MH17 sur la même trajectoire approximativement 2-3 km derrière celui-ci, et à la même altitude – et cela quelques minutes avant que le MH17 disparaisse des radars. Le Su-25 ne pouvait pas être visible par les radars des controleurs aériens avant qu’il n’ait dépassé le seuil d’activation des radars longue portée des contrôleurs aériens qui détectent à partir de 5 km d’altitude. Les radars des tours de contrôles civiles sont incapables d’identifier le Su-25 en tant qu’avion militaire car ils ne disposent pas de système secondaire de détection – ce qui est propre aux avions militaires. Il faut aussi noter que le Su-25 est armé de missiles air-air ayant une portée de 5 à 12 km. Pendant les 4 minutes suivantes, l’avion de chasse ukrainien resta dans la zone.

Une autre présomption de culpabilité : les officiels du gouvernement de Kiev ont insisté le 17 juillet sur le fait “qu’aucun avion militaire n’était disponible dans la région”. A partir des données détaillées plus haut, cela apparaît comme un mensonge, ce qui indiquerait qu’une opération de dissimulation était en cours.

Là encore, il est important de relever qu’au moment où le MH17 a été prétendument touché pour la première fois, aux environs de 17h23 heure de Moscou, l’avion de ligne était aussi à portée de plusieurs batteries de BUK ukrainiennes déployées à proximité de Donetsk et également à portée d’un (autre) système BUK de l’armée ukrainienne positionné le jour même à 8 km au sud de Shakhterskoye, à seulement quelques miles du site du crash qui s’en est suivi à Grabovo.

Image : un avion militaire ukrainien Su-25 emportant des missiles air-air

Le Mystérieux virage à gauche du MH17

A première vue, ce détail apparemment mineur et encore inexpliqué ne semble pas significatif, mais comme souvent, le diable se cache dans les détails.

À nouveau, la tour de contrôle de Kiev était-elle également responsable de la déviation finale et fatale, ou y a-t-il une autre raison à ce qui apparaît comme une manoeuvre d’évitement ?

Une raison plausible pour expliquer que le MH17 ait été détourné à 14km vers la gauche est que son GPS ou son système de navigation ait été brouillé. Il se trouve que les forces étasuniennes et de l’OTAN conduisaient des exercices de guerre électronique dans la mer Noire le 17 juillet (voir ” SEA BREEZE 2014 ” ci-dessous). En plus de cette possibilité, tous les avions à réaction Boeing (à l’exception de la flotte Lufthansa de l’Allemagne) sont équipés d’un dispositif de prise en main à distance pouvant être activé par les autorités de certains pays étrangers, dont les Etats-Unis. De même, fait non reconnu jusqu’à récemment, les systèmes Boeing Uninterruptible Autopilot (BUAP), sont normalisés depuis la fin des années 90, apparemment conçus pour prendre le contrôle d’un avion commercial à la place du pilote ou de l’équipage, essentiellement dans l’hypothèse d’une attaque terroriste.

Une autre possibilité expliquant cet événement crucial dans la chronologie est que le vol MH17 ait été touché, voire endommagé, ce qui l’a conduit à effectuer d’urgence un virage à 180° vers la gauche sur 14 km, avant de disparaitre complètement du radar. Ce pourrait bien être le cas.

21WIRE a pu s’entretenir avec Vladimir Suchan, ancien diplomate tchèque et analyste politique, qui replace les commentaires de Zhilin dans le contexte des opérations militaires en cours au moment du crash. Suchan explique : “Si le MH17 avait été touché juste au-dessus de la ligne de front de Snezhnoye, cela aurait placé le moment et l’endroit de l’attaque et du site du crash, soit en territoire contrôlé par l’armée ukrainienne, soit beaucoup plus près de la frontière avec la Russie, où la “sécurisation du site” aurait permis de lever le blocus stratégique de l’encerclement des troupes ukrainiennes du sud, et donc, en plus des autres objectifs poursuivis, de sauver les forces armées de Kiev de leur première défaite militaire majeure.” (voir la partie ci-dessous “Offensive militaire par tous les moyens”)

Si vraiment le MH17 avait été frappé par un missile air-air, un appel de détresse aurait pu être envoyé vers la tour de contrôle de Kiev, mais les autorités de Kiev se sont à nouveau montrées réticentes à partager ou à livrer la totalité des communications du 17 juillet.

Lors de l’écriture de ce rapport par 21Wire, aucune autre source qui aurait permis de vérifier ce témoignage n’était disponible. Le compte rendu de Zhilin est significatif lorsque ce dernier est confronté à toutes les données de contrôle aérien et satellitaire délivrées par Moscou. Cependant, les données des enregistreurs de vol et celles des boîtes noires du MH17 aideraient certainement à corroborer le calendrier des évènements. Il faut espérer que la position prédéterminée de la politique de la Grande-Bretagne envers la Russie n’empéchera pas Downing Street, ou le MI5 de rendre publiques les données des boîtes noires dans leur totalité et, surtout, une révélation complète et non-biaisée dans les médias. Plus vraisemblablement, la BBC sera la première à avoir accès à ces données, et la façon dont cette dernière rapportera leurs découvertes sera très éclairante.

Ci-dessus, une carte plausible des dernières minutes du MH17, établie d’après une source de données disponibles au public, lien: http://nikolay-istomin.livejournal.com/3057934.html.

Ce compte rendu est aussi cohérent avec la position d’importants morceaux de l’épave éparpillés sur un très large rayon. Cela montre le MH17 tournant sur lui-même après avoir été initialement touché. S’il s’agit bien de sa trajectoire finale, alors cela remet totalement en question la théorie du complot du département d’état américain, selon laquelle un missible BUK lancé par les rebelles aurait touché l’avion de front depuis Snezhnoye (Snizhne). Ce demi-tour aide aussi à expliquer pourquoi la “conversation entre rebelles” révélée par Kiev (voir ci-dessous ‘Kiev’s Botch Social Media Audio’) essaye de placer la batterie BUK aux mains des rebelles à une position totalement différente, celle de Debaltzevo, quelques kilomètres au nord-ouest du site principal du crash à Grabovo. Toutefois, ça n’expliquerait pas le demi-tour, qu’ils ont tellement essayé de cacher – car cela évoque la thèse d’un avion de chasse ukrainien.

Dans son exercice de relations publiques pour limiter les dégâts, Washington a en partie rendu publique cette infographie de style Google Map, le mardi 22 juillet, illustrant la théorie selon laquelle la batterie de missiles rebelle était dorénavant située à Snezhnoye :

Incroyablement, la dernière preuve/théorie de Washington, décrite ci-dessus, met la prétendue position de tir des rebelles dans une toute nouvelle position – à Snezhnoye, et cela contredit totalement les autres données en provenance des “réseaux sociaux” mise en avant par John Kerry et le président Obama dans leur “montagne de preuves” (voir ‘More Falsified and Sloppy ‘Evidence’ Supplied by SBU’ ci-dessous).

Ce paradoxe a cependant échappé au porte-parole adjoint du département d’état américain, Marie Harf durant son briefing télévisé de mardi au sujet des travaux de ‘renseignement’ (voir ‘US Now in Full Retreat and Damage-Control Mode’, ci-dessous).

Il est pratiquement certain que le gouvernement étatsunien possède déjà un ensemble d’informations radar, satellite et communication qui pourrait corroborer ou invalider ce que la Russie a rendu public. Le fait que Washington n’a que cette infographie Google à offrir au public indique que ce qu’ils ont… n’est peut être pas ce qu’ils voudraient.

Un lanceur d’alerte : un contrôleur aérien espagnol à Kiev

Toutes les preuves indiquent la présence d’un avion de combat Su-25 ukrainien dans le même secteur que celui du MH17, ce qui valide également le témoignage de ‘Carlos’, un contrôleur aérien sous contrat à Kiev. L’ETN (eTurboNews) a reçu l’information d’un contrôleur aérien (de l’aéroport de Borispol) à Kiev sur le vol MH17 de la Malaysia Airlines.

“Ce contrôleur aérien de Kiev est un citoyen espagnol et travaillait en Ukraine. Lui et d’autres employés étrangers ont été immédiatement relevés de leurs fonctions après que l’avion de la Malaysia Airlines ait été abattu au-dessus de l’Est de l’Ukraine, tuant 295 passagers et personnels à son bord. Le contrôleur aérien a suggéré, de par sa propre évaluation et en la basant sur des sources militaires à Kiev, que les militaires ukrainiens étaient derrière ce tir. Les enregistrements radar ont été immédiatement confisqués après qu’il apparut clairement qu’un avion de ligne avait été abattu. Dans une communication interne, des contrôleurs aériens militaires ont reconnu l’implication de l’armée, et certaines discussions portaient sur le fait qu’ils ne savaient pas d’où provenait l’ordre qui a conduit au crash de l’avion. Évidemment cet ordre provenait d’une série d’erreurs, étant donné que le même avion avait été escorté par deux chasseurs ukrainiens jusqu’aux 3 minutes précédant la disparition de l’avion des écrans radar.”

Là encore, une véritable accumulation de preuves qui pointent vers une dissimulation évidente par Kiev et ses partenaires de l’Otan.

CSI (“Les experts”) : Vol MH17

L’enquête sur place est cruciale. Pourtant, à ce jour, les rapports en provenance du lieu du crash à Grabovo n’inspirent guère confiance sur le fait qu’une enquête médico-légale indépendante et approfondie sera conduite, ni sur le bon déroulement du transfert des pièces à conviction. Les preuves clefs seraient des éléments balistiques, parmi lesquels des morceaux de bombe récupérés de l’épave. Cela serait dès lors simple de déterminer s’ils proviennent de l’un des éléments suivants :

1. Une bombe à bord (cela reste une possibilité)
2. Un missile air-air
3. Un missile sol-air

Après cela, l’autopsie des corps pourrait révéler des preuves supplémentaires à propos de ce qu’il s’est réellement passé le 17 juillet. Pour le moment, la majorité des restes sont traités par le gouvernement hollandais.

L’exercice militaire US-OTAN en mer Noire s’est terminé le 17 juillet.

La présentation des données satellitaires russes et les explications officielles données le 21 juillet ont conduit Washington à un rétro-pédalage. L’existence de ces renseignements, maintenant rendus publics, ainsi que d’autres données en possession des Russes, signifie que Washington ne peut pas divulguer les renseignements qu’il possède également. Ce n’est pas un hasard si les USA et l’OTAN ont mené un exercice militaire à grande échelle impliquant les renseignements en mer Noire juste au sud de la Crimée dénommé “Brise de Mer 2014” – Sea breeze 2014- , qui justement se terminait le… 17 juillet. L’exercice comprenait la participation de centaines de spécialistes militaires US effectuant des simulations de guerre en matière de guerre électronique, de collecte de données à partir d’un satellite espion, et de suivi de tous les avions de ligne en vol dans la région. Un exercice de grande envergure – et pourtant une autre “simple” coïncidence..

Par ailleurs , les États-Unis ont eu leur tout dernier satellite encore expérimental positionné au-dessus de l’Europe de l’Est pendant une ou deux heures, et plus particulièrement au-dessus de Donetsk dans l’Est de l’Ukraine entre 17:06 et 17:21.

Ajoutons à l’exercice “Brise de Mer 2014″ le fait que les forces américaines et britanniques avaient également prévu en parallèle un exercice militaire du nom de “Trident Rapide 2014” – Rapid Trident 2014 -, un événement annuel organisé par l’OTAN en Ukraine et les territoires attenants, destiné à “promouvoir la stabilité et la sécurité régionale, renforcer les capacités de partenariat et approfondir la confiance tout en améliorant l’interopérabilité entre les forces terrestres ukrainiennes et celles de l’OTAN et des nations partenaires”, selon le site des forces américaines en Europe. Depuis mars, le Pentagone est resté silencieux quant au nombre de forces américaines engagées et équipements lourds qui devaient participer aux manœuvres.

Selon le porte-parole de l’armée américaine le Colonel Steven Warren, “Rapid Trident” est le seul exercice militaire auquel les Etats-Unis avaient prévu de participer cette année en Ukraine, et son but principal était “d’aider l’armée ukrainienne à améliorer l’interopérabilité de ses troupes et de son armement avec les forces de l’OTAN”.

Offensive totale de l’armée ukrainienne prévue pour le 18 juillet

Trois réalités dérangeantes à Kiev s’imposaient avant que le MH17 ne soit abattu le 17 juillet

Premièrement, les troupes étaient en train de se démoraliser, souffraient de désertions et d’autres sévères contre-temps au sein d’un théâtre militaire de plus en plus impopulaire en Ukraine de l’Est. Kiev était en train de perdre la guerre de communication destinée à gagner les cœurs et les esprits en Ukraine et à l’étranger.

Après que le MH17 a été abattu, Kiev a bénéficié d’un soutien et d’une compassion énorme du public, et a justement lancé une attaque massive le 18 juillet, le genre d’attaque qui, selon les analystes militaires, aurait dû être planifiée plusieurs semaines à l’avance – et ne pouvait pas être simplement une réaction réflexe à la tragédie du MH17, contrairement à ce que les porte-parole du gouvernement de Kiev répètent.

Deuxièmement, Kiev était en train de perdre la guerre. À l’arrière du front, des comptes rendus de bataille publiés à ce moment sur vk confirment cette attaque totale à Snezhnoye dirigée par les stratèges militaires de Kiev contre les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk – permettant à l’armée ukrainienne de pénétrer de plus en plus profond, et séparant de fait Donetsk de Lougansk.

Vladimir Suchan ajoute : “Après la perte du MH17 et quelques paroles à propos d’un “cessez-le-feu humanitaire”, le régime de Kiev a lancé trois offensives de grande ampleur depuis le nord, depuis l’ouest (d’Artemovsk, comprenant une attaque de chars importante), et dans le sud. Puisqu’il faut toujours un temps certain pour préparer une attaque, il fallait que cela ait été planifié suffisamment à l’avance, même si, au vu de la situation désespérée pour la junte dans le sud, cela s’est probablement fait de manière très accélérée. http://voicesevas.ru/news/yugo-vostok/2968-voyna-na-yugo-vostoke-onlayn-18072014-hronika-sobytiy-post-obnovlyaetsya.html

“De ce point de vue, il est également tout à fait possible qu’on ait espéré paralyser, occuper et distraire le commandement de Novorossia avec le MH17. Selon l’opinion générale, aussi bien le moment que le lieu du crash du MH17 ont permis de complètement rebattre les cartes par rapport à la manière dont se déroulait précédemment le conflit.”

Si la communauté internationale devait en effet associer la perspective d’une attaque “sous faux drapeau” contre le MH17 à l’attaque sous faux drapeau des snipers de Maidan en février et à la tentative d’attaque sous faux drapeau lors du massacre d’Odessa, peut-être que la guerre civile ukrainienne pourrait se calmer, pour de bonnes raisons.

Alors que le bulldozer médiatique américain continue d’avancer, ni Washington, ni Londres, ni Bruxelles ne semblent vouloir reconnaître que leurs alliés à Kiev sont en train de massacrer des civils dans une guerre civile brutale.

Des rapports inquiétants font également état de l’usage par l’armée ukrainienne de phosphore blanc sur des cibles civiles cette semaine, alors que l’armée continue de bombarder des zones avoisinant Lugansk. Deux vidéos non authentifiées ci-joint prouvent peut-être l’utilisation d’armes chimiques non-conventionnelles déployées à plusieurs endroits près de Lugansk en République Populaire de Nouvelle-Russie, à partir des 20 et 21 juillet 2014.

Troisièmement, Kiev est en train de se ruiner complètement en essayant de financer ce qui ressemble à une campagne de nettoyage ethnique dans l’est de l’Ukraine. Des sources émanant du bureau parlementaire responsable du budget ont confirmé qu’à partir du 1er août, Kiev ne pourra plus payer ses militaires (qui font, en réalité, la guerre contre leur propre peuple en la nommant ‘opération anti-terroriste’).

“Afin de prolonger l’opération anti-terroriste dans l’est de l’Ukraine, il est nécessaire de réapprovisionner le budget de l’Etat et de trouver des ressources supplémentaires. Nous n’avons pas l’argent pour assurer une réserve de fonds à nos militaires à partir d’août “, déclarait le ministre des finances Oleksandr Shlapak, s’adressant au Parlement cette semaine. D’après Shlapak, les fonds accordés précédemment par le budget d’Etat à cette fin ont été calculés pour la période antérieure au 1er juin, et les opérations supplémentaires vont nécessiter des fonds additionnels d’un montant total de 9 milliards UAH (1 milliard de $). Des affrontements ont déjà commencé, alors que les membres du Parlement accusent désormais le personnel de l’armée et le ministre de la défense de corruption et de détournement de fonds.

A la suite de la catastrophe du MH17, les Etats-Unis et ses alliés de l’OTAN réagissent en renouvelant leur appel pour une aide militaire plus importante à Kiev et pour accélérer l’entrée de l’Ukraine dans l’organisation qui sert de substitut militaire à Washington, l’OTAN. Face à la nécessité urgente de ” sécuriser le site du crash “, les Pays-Bas, fidèles membres de l’OTAN, poussent en faveur d’un déploiement de ces troupes de l’OTAN en plein milieu de cette zone de guerre. Une telle démarche enclencherait facilement une escalade vers quelque chose de bien pire, si tant est qu’un autre ” accident ” étrange se produise, ou qu’une tragédie affecte les troupes hollandaises insérées dans la zone de conflit.

Le président russe Vladimir Poutine a répondu en condamnant fermement cette possibilité, déclarant, ” Peu importe ce que nos homologues occidentaux nous disent, nous voyons ce qu’il se passe. À l’heure actuelle, l’OTAN amasse des forces de façon flagrante dans l’Europe de l’Est, y compris dans la mer Noire et la mer Baltique. Ses activités opérationnelles et d’entraînement au combat prennent de l’ampleur.

Alors que les Etats-Unis poussent Kiev vers l’est pour lui faire entreprendre, pour le compte des USA, une guerre contre la Russie, la situation politique et économique à Kiev se dégrade rapidement.

Le jeudi 24 juillet, Arseniy ‘Yatz’ Yatsenyuk, leader de la coalition triée sur le volet par Victoria Nuland à la suite du violent coup d’état militaire de février soutenu par les Etats-Unis, a annoncé sa démission dans un contexte d’effondrement de la coalition montée par Washington et à cause des blocages des initiatives gouvernementales.

Regardez comment une bagarre a éclaté cette semaine entre les nouveaux partenaires neo-fascistes de Washington lors d’une session parlementaire à Kiev :

[OB : 23/07 au Parlement Ukrainien, à propos de la dissolution du groupe communiste au Parlement,en raison de le démission de certains : ]

["Amusant" : à force de bosser le sujet, on reconnait tout de suite le député de Svoboda qui a tabassé le directeur de la télévision publique pour qu'il démissionne, et celui qui parlait lors de la ré-inhumation des Waffen SS en 2013] [Ici Nikolay Levchenko faisait une declaration de protestation dans la salle de presse de la Rada, et cela donne ce résultat :]

Sa démission indique que “Yatz” est peut-être tombé en disgrâce parmi ceux qui planifient les opérations depuis Washington, et un signe du chaos qui se prépare dans les couloirs du Parlement de Kiev.

Les preuves confectionnées par Washington et Kiev

Le changement de ton des journaux américains ce mardi 22 juillet a été une réaction évidente aux transmissions des données russes. Les médias US diffusent maintenant les théories du complot en provenance de Washington DC. Théorie 1) ” Les rebelles ont abattu le MH17 par erreur “, et la Théorie 2) ” La Russie est responsable d’avoir créé les conditions d’existence d’une telle tragédie “:

En réalité, à ce jour aucune preuve n’existe réellement, autre qu’anecdotique, selon laquelle les rebelles de l’Est possèderaient des systèmes de missile sol-air Buk (voir La preuve du missile BUK évoquée par Washington et Kiev est discréditée ci-dessous).

Les observateurs proches du blitz médiatique de Washington DC manifestent un sentiment d’embarras, alors que le département d’État américain s’accroche encore à un semblant de continuité face à un effondrement total de leurs relations publiques. Pas plus tard que le 22 juillet, le département d’État américain essayait encore de faire passer leurs ” preuves ” en provenance de réseaux sociaux (Twitter et YouTube), et soutenues par ce qu’ils appellent le ” bon sens “, qui ” indiquent clairement que les milices ukrainiennes ont abattu le MH17 “.

Depuis les incidents du 17 juillet, le régime de Kiev et le département d’Etat américain ont construit leurs positions à l’encontre des rebelles de l’est de l’Ukraine, de Moscou, et même de Vladimir Poutine, sur les points suivants, qui ont tous été discrédités depuis :

1. Les ” enregistrements ” audios en provenance de Kiev
2. Une vidéo et des photos des batteries de missiles Buk en provenance de Kiev (leurs propres batteries de missiles Buk)
3. Des affirmations de Kiev, soutenues par l’Ouest, que l’Ukraine n’avait ” pas d’avion militaire en vol ” au moment où a eu lieu le crash du MH17.

Le 22 juillet, le président Ukrainien Petro Porochenko a été contraint de changer le scénario de Kiev, essayant de limiter les dégâts sur les preuves accablantes à l’encontre de l’Ukraine. Il est depuis revenu sur sa position.

Suchan explique que la machine politico-médiatique occidentale a fait tout ce qu’elle a pu pour stigmatiser la Russie et Poutine en parias internationaux à partir de cet incident :

” Il est établi depuis lors que que l’Ukraine, ainsi que les Etats-Unis, l’Europe, l’Otan et d’autres pays occidentaux, ont menti systématiquement et de manière grossière à propos des preuves concernant la tragédie du MH17, tout à fait délibérément – et sans vergogne, en se servant de la tragédie, du décès des victimes et de la souffrance de leurs familles à des fins politiques malsaines liées à l’expansionnisme de l’Otan, à l’hystérie anti-Russe, et la “Russophobie”, dans le but de soutenir un régime de Kiev ouvertement fasciste, dont l’objectif est le meurtre délibéré de civils et la destruction d’infrastructure dans l’est de l’Ukraine.”

“La campagne de diffamation a aussi été utilisée pour diaboliser et criminaliser l’antifascisme et sa résistance à la dictature fasciste de Kiev, poussée par les oligarques criminels de l’Ukraine”

La preuve du missile BUK évoquée par Washington et Kiev est discréditée

Immédiatement après l’épisode du crash du MH17 le gouvernement ukrainien à Kiev a rapidement mis en ligne une courte vidéo Youtube dans l’intention d’apporter la “preuve” “qu’un système de missiles BUK avait été déplacé ” hors d’une zone tenue par les rebelles, près de Donetsk. Les officiels du département d’Etat américain, ainsi que toutes les publications dans les médias américains, entraînés par CNN, FOX, ABC, NBC et CBS, de concert avec les principaux invités des radios tels Sean Hannity, se sont immédiatement précipités sur cette vidéo de 5 secondes, affirmant que c’était “une preuve irréfutable que le système de missile BUK de fabrication russe avait été déplacé après avoir abattu le MH17″. Ce sujet de discussion a commencé à se répandre progressivement des médias jusque dans les réseaux de chat publics. Il a semblé que leur travail était presque terminé.

Le quotidien The Sun, propriété du groupe News Corporation de Rupert Murdoch, toujours prêt à adopter une ligne va-t-en-guerre extrême, a mené la ”pornographisation du conflit” dans les kiosques, incitant volontairement à la peur et au chauvinisme, faisant ce qu’il fait toujours : donner un coup de coude aux lecteurs des classes ouvrières britanniques dans le but de les guider dans une direction prédéterminée, et rassembler l’opinion publique sur des sujets internationaux qui habituellement la divisent. Sans surprise, The Sun a titré son édition du lendemain : “Le Missile de Poutine“. Des titres et couvertures semblables se sont retrouvés à la une des médias anglo-saxons. Dans les heures qui ont suivi la diffusion de l’information et malgré cette large couverture médiatique, aucun de ces organes de presse ou de télévision n’a apporté la moindre preuve qui se démarque de la pure spéculation anecdotique et de conjectures.

Une fois de plus, nous avons été témoins de la machine de propagande la plus puissante, la plus coordonnée et synchronisée du monde. Une fois qu’elle s’est mise en mouvement, la plupart des consommateurs occidentaux sont impuissants à parer la répétition implacable et la couverture universelle à travers les centaines de médias détenus, pour la plus grande partie, par cinq sociétés américaines et deux anglaises.

Une tentative similaire a été faite par Washington et Londres en septembre dernier, quand le secrétaire d’État américain John Kerry, ainsi que le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague ont présenté leur sinistre et maintenant tristement célèbre “preuve open source” (vidéos Youtube) dans le but de condamner le gouvernement syrien pour une attaque d’armes chimiques contre son propre peuple. Il a été ensuite prouvé que beaucoup de photos et de vidéos avaient été trafiquées et mises en scène, que le gaz avait été fabriqué en Grande-Bretagne et que ” l’attaque chimique ” avait été en fait mise en scène par des insurgés syriens soutenus par l’axe US-GB-Arabie saoudite-Qatar.

[Note OB : il y a de très sérieux doutes et débats, mais cela n'a pas encore été "prouvé"]

Verdict : une opération de dissimulation est en cours

La preuve initiale de Washington via les médias sociaux d’un ” missile BOUK ” semble rapidement devoir tomber dans le même oubli que son le cas précédent sur la Syrie et bientôt, elle ne sera plus mentionnée par aucun officiel américain. La rapidité avec laquelle elle a été émise après l’accident et le fait que des documents audio, vidéo et photos falsifiés aient été intentionnellement diffusés par le gouvernement de Kiev à la suite d’une telle tragédie, démontrent une intention claire de tromper le public les responsables de l’événement MH17 – par l’utilisation d’une preuve falsifiée pour construire un dossier à l’encontre des séparatistes pro-russes, de Moscou, et même du Président Russe Vladimir Poutine lui-même.

Ce qui est évident, mais non évoqué dans les principaux cercles occidentaux, est que, comme en Syrie, Washington et ses alliés de l’OTAN ont ouvertement conduit une guerre par procuration en Ukraine, et se sont débrouillés pour contrôler la couverture médiatique à l’ouest. Ainsi, ce qui est clairement une guerre civile en Ukraine, est cyniquement et très faussement étiqueté comme une “opération anti-terroriste”. Tous les jours, l’armée ukrainienne lance des attaques sur des cibles civiles partout en Ukraine Orientale, tuant des milliers de ses propres citoyens innocents avec le soutien logistique et financier de Washington et de l’OTAN. En Syrie, les choses sont inversées, le gouvernement à Damas se bat clairement contre le bien connu Al Qaeda et contre des brigades terroristes étrangères liées à ISIS, alors que Washington et les politiciens de Londres et les médias continuent à appeler cela ” une guerre civile”. Toutes deux sont des guerres par procuration classiques subventionnées par le bloc des nations membres de l’OTAN.

D’autres ” preuves ” falsifiées et bâclées fournies par le SBU (Service de Sécurité) du Ministère de la Défense de Kiev

Commençons par la fameuse vidéo Youtube de 5 secondes publiée par Kiev et sur laquelle Washington, CNN, ABC, FOX et compagnie ne tarissent pas d’éloges, qui montre une batterie de missile BUK déplacée, nous a-t-on dit, en secret par des rebelles pour l’éloigner de la zone après le crash.

Non seulement un panneau clairement visible dans la vidéo situe le camion à Krasnoarmeysk – une ville qui a été sous le contrôle de l’armée ukrainienne depuis le 11 mai. Ici se trouvent les plus récentes versions de la vidéo aujourd’hui incriminée.

En l’absence de preuves réelles ou de données, il est important de se demander qui a payé de grosses sommes d’argent pour créer des séquences d’animation 3D sur ordinateur pour illustrer les thèses des gouvernements US et de Kiev.

En plus de la fausse vidéo YouTube, Kiev a aussi publié des photomontages d’un prétendu système de missiles BOUK le 19 juillet, le Kiev’s Security Service a rendu publiques des photos qui prétendent montrer la Russie retirant secrètement un système BUK-M de la zone de guerre civile, mais peu après sa publication l’article et les photos ont été supprimés. De fait la photo publiée par Kiev était une image de ses propres missiles militaires BUK – ironiquement, nos lecteurs trouveront que le fait que Kiev exhibe des photos de ses propres systèmes est plus proche de la réalité que ce que nous avions été amenés à penser auparavant.

De façon quelque peu hasardeuse, le service de sécurité de Kiev, qui est supervisé par la nouvelle agence de la CIA occupant le dernier étage du même bâtiment à Kiev, avait diffusé deux vidéos supplémentaires cherchant à clouer au pilori les rebelles de Donetsk, dans lesquelles Kiev affirmait que les BUK-M de fabrication russe avaient été renvoyées en Russie le 18 juillet juste après le crash. Mais les deux vidéos ont clairement été tournées pendant l’hiver, l’une ayant d’ailleurs été publiée précédemment en mars. Encore une fois, un mensonge délibéré de plus apporté par Kiev, pour faire porter la culpabilité aux ” séparatistes pro-Russes “, et à Moscou.

Les “clips audio” de réseaux sociaux bâclés par Kiev

Auparavant, Washington et toute la machine médiatique occidentale avaient fait grand cas de deux “enregistrements” audio, mis sur Youtube par des fonctionnaires de Kiev, prétendument extraits de conversations entre des chefs insurgés “séparatistes pro-Russes”.

Kiev comme Washington ont soutenu qu’ils “prouvaient” que les rebelles avaient utilisé un système balistique BUK SAM pour abattre le MH17. Le seul problème est que les “enregistrements” se contredisent mutuellement au sujet du lieu des prétendues batteries de missiles.

Vladimir Suchan met le doigt sur une évidence : “L’identification de la direction de l’explosion infirme donc également les vidéos de “conversations interceptées” que la junte a publiées hier et aujourd’hui – en effet, le missile ne pouvait être lancé ni depuis Debaltzevo, ni depuis Donetsk, contrairement à ce qui est affirmé sur les deux enregistrements – à ce moment, ces deux endroits étaient un peu loin, et pas en face du MH17. C’est bien entendu pourquoi, aujourd’hui, les sites de la junte affirment que la batterie de missiles BUK était censée être à Snezhnoye, en oubliant complètement leur premier enregistrement avec le commandant “Bes” de Horlivka, à 65 kilomètres au nord-ouest. Si l’armée ukrainienne avait utilisé un missile BUK, il aurait très probablement été lancé au nord d’Amvrosivka, un endroit où de nombreuses troupes ukrainiennes sont massées. C’est également au sud-ouest de Torez et Snezhnoye, à proximilté du site du crash. Les missiles BUK ont une portée qui peut atteindre presque 35 kilomètres. Pour une batterie dans la région d’Amvrosikva, cela suffisait.”

Le 17 juillet, Zero Hedge rapportait :

“Le seul problème est qu’il est tout à fait impossible de confirmer qui sont “Major” et “Grek“, et étant donné que toute la guerre civile ukrainienne n’a été qu’une succession de provocations et de contre-provocations, clairement mises en scène à l’avance par la CIA pour le camp de Kiev et par le Kremlin du côté russe, il faut bien se demander si les deux participants à la “preuve flagrante” ne seraient pas simplement deux quidams qui parlent russe et qui lisent un scénario. Le clip se termine avec un autre “militant” anonyme qui est supposé parler à Mykola Kozitsyn, l’un des dirigeants présumés des Cosaques à l’œuvre en Ukraine de l’Est. Le militant dit clairement à Kozitsyn qu’il ne s’agit pas d’un avion militaire et que “Malaysian Airlines” est écrit sur le côté. On se demande bien où il aurait pu trouver ce texte sur le flanc du fuselage qui venait de s’écraser et d’exploser, mais sur cette question, ce sera aux experts de trancher.”

Qui plus est, plusieurs analyses indépendantes de ces enregistrements sonores révèlent également que ces documents ne constituent pas un fichier complet, ce qui indique qu’ils ont été assemblés, comme il est évident au vu des différentes marques temporelles visibles sur les données audio brutes. Elles montrent également qu’au moins une portion a été enregistrée ou modifiée le 16 juillet – avant le crash du MH17. L’agence russe ITAR-TASS le confirme :

“Le deuxième fragment de l’enregistrement est composé de trois parties, mais on l’a présenté comme un seul et unique enregistrement audio. Toutefois, une analyse spectrale et temporelle a montré que le dialogue avait été découpé en plusieurs parties puis assemblé. De brèves pauses lors de l’enregistrement sont tout à fait éloquentes : le fichier audio a gardé des marques montrant que le dialogue a été assemblé à partir de plusieurs passages, d’après les experts. L’analyse linguistique du document démontre aussi que ceux qui ont fabriqué l’enregistrement falsifié manquaient clairement de temps et de matériel, ajoute l’expert. C’est pourquoi, pour ce qui est du sens, des fragments de discours sont à peine cohérents les uns par rapport aux autres, et l’image spectrale des matériaux audio diffère également, toujours selon l’expert. Mais l’aspect le plus révélateur est que l’enregistrement audio indique clairement qu’il a été créé presque un jour avant que l’avion de ligne ne s’écrase, conclut l’expert.”

Une seule conclusion peut en être tirée : ces enregistrements ont été falsifiés et diffusés après le crash afin de faire porter la responsabilité de cet évènement sur les rebelles et sur la Russie.

De plus, la production de la vidéo des ‘bandes’ de Kiev correspond à une vidéo YouTube précédente – style graphique et édition identiques, qui a été auparavant révélée comme étant un autre faux. De façon intéressante, des producteurs ukrainiens ont utilisé le même acteur, un commandant rebelle cosaque présumé, Mykola Kozitsyn, dans leur production audio MH17. Zéro Hedge révèle également : “Finalement, nous n’avons clairement aucune façon d’authentifier l’enregistrement ou les participants, c’était juste il y a plus d’un mois, le 5 juin, quand, dans une autre tentative de jeter la responsabilité et le discrédit sur les séparatistes, l’Ukraine a sorti un autre clip de marque déposée YouTube cherchant à dénigrer et piéger Kozitsyn, intitulée “des formations de cosaques russes sont responsables du chaos en Ukraine.

En résumé, les multiples informations falsifiées diffusées par le gouvernement de Kiev amènent à une seule conclusion : il s’agit d’une diversion. A l’opposé, les officiels russes n’ont pas diffusé ou mis en avant de fausses preuves dans le but de porter d’accusation sur l’une ou l’autre des parties – au contraire, Moscou a diffusé toutes ses données vérifiables concernant l’incident, ce qui oblige maintenant Washington à repenser sa première approche brutale visant à faire porter la responsabilité à la Russie elle-même…

IMAGE : Le président Obama et John Kerry incapables de choisir une version des évènements (Photo : RCJ)

Jusqu’à présent, Washington a pu apporter son soutien à des partis et militants politiques ouvertement fascistes et racistes dans l’ouest de l’Ukraine, mais au fur et à mesure que la guerre civile menée par Kiev s’intensifie, les médias internationaux et les citoyens européens les plus conscients de la réalité historique risquent de se révolter face à ce dangereux mariage de convenance ?

Les États-Unis font complètement marche arrière pour limiter les dégâts

Curieusement, dans la conférence de presse du département d’État des États-Unis tenue par la porte-parole déléguée Marie Harf le jeudi 22 juillet, cette dernière insistait sur le fait que, oui, les services américains continuaient à inclure les publications de “médias sociaux” dans ce que le secrétaire d’État John Kerry décrit comme “une montagne de preuves”.

Mise évidemment sous forte pression pour paraître crédible devant une chute totale de confiance, Harf (photo ci-dessous) a pu paraître hésitante et crispée face aux questions délicates qui lui ont été posées par les représentants des médias.

#MARIE HARF: Sous Obama, les porte-paroles du Ministère des Affaires Étrangères sont devenus des “activistes politiques”.

Au cours de l’un des plus grands flops de l’histoire du département d’État, Harf a semblé si désespérée […], qu’elle a opté pour une “gaffe fatale” en déclarant “les cadres du renseignement ont authentifié l’enregistrement audio“. À moins que cela ne signifie que ces officiels ont finalement reconnu qu’ils avaient authentifié ce document audio comme faux, cette déclaration pourrait revenir hanter les officiels US. Pour beaucoup, cette déclaration est un mensonge éhonté, conçu pour camoufler la maladresse de traitement et la surpolitisation des posts apparus sur les réseaux sociaux, utilisés sans vpar Washington pour promouvoir un calendrier de guerre.

Comme résultat, CNN et d’autres médias sont maintenant en train de récupérer la tragédie, en essayant de cacher les faits sous la pile de leurs principales théories du complot “justes et équilibrées”. L’histoire qui les intéresse n’est plus ce qui est arrivé, mais la façon dont les politiciens américains traitent la crise, comme le montre le gros titre d’un média important : “Obama: Qu’est-ce qu’ils essayent de cacher?

Mardi, le gouvernement des États-Unis a finalement admis (comme il a pu) qu’il bluffait lorsqu’il annoncait comme certain le fait que la Russie était impliquée dans la destruction du vol MH17 de la Malaysian Airlines.

La nouvelle théorie du complot de Washington

Dans une tentative de limiter les dégâts ce jeudi, Washington a invité des membres de grands médias comme le Washington Post et le Los Angeles Times, pour un briefing de “mise à jour des renseignements” et pour une conférence de presse menée par l’inexpérimentée Marie Harf.

Le Los Angeles Times rapportait : “Les renseignements américains ont été tout à fait incapables de déterminer la nationalité des personnes qui ont lancé le missile. Les responsables américains ont déclaré qu’il était possible que le SA-11 [missile anti-aérien] ait été lancé par un déserteur de l’armée ukrainienne qui avait l’habitude d’utiliser de pareils systèmes de missiles.

Le silencieux volte-face de Washington indique que sa précédente version inculpant les rebelles a été détruite, et, plutôt que de s’accorder à dire que l’armée ukrainienne a vraisemblablement abattu le MH17, il a été décidé de concocter une nouvelle version mentionnant un “déserteur” et sa “bande” qui se trouvait porter l’uniforme de l’armée ukrainienne.

La nouvelle et innovante théorie conspirationniste de Washington affirme désormais :

1. Les séparatistes ukrainiens ont abattu l’avion par erreur après une mauvaise interprétation des images radar sur un système AS-11 beaucoup trop sophistiqué (comme si des officiers du renseignement américain avaient été présents), ils ont probablement confondu l’avion de ligne avec un avion militaire ukrainien (revenant à leur théorie initiale).
2. Le missile qui a abattu l’avion malaysien a probablement été tiré par une équipe de rebelles pro-russes mal entrainée.

La théorie de ‘l’équipage mal entraîné” est l’oeuvre d’un officiel américain qui “a demandé l’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à s’exprimer publiquement sur cette affaire”. Et dans ces conditions, qui pourrait le blâmer ?

Finalement, Washington s’est retrouvé sur un terrain qu’il connaît bien – réduisant un événement géopolitique majeur ou un crime à l’oeuvre d’un loup solitaire, ou, dans ce cas précis, d’un “déserteur de l’armée ukrainienne“, une image qui sans l’ombre d’un doute va alimenter encore plus de commentaires enflammés de la part de Wolf Blitzer, Anderson Cooper, George Stephanopoulos et Sean Hannity.

Le reporter américain Robert Parry (qui a mis à jour dans les années 80, pour AP et Newsweek, une grande partie du scandale Iran-Contras) a publié ceci sur Consortium News le 20 juillet, à partir d’une source de la CIA :

“Ce qu’il m’a été dit par une source fiable, qui s’est procuré des informations précises sur des erreurs similaires dans le passé, est que les agences d’intelligence américaines ont eu des les images satellites détaillées de la probable batterie de missiles ayant lancé le missile de la catastrophe, mais cette batterie semble avoir été sous le contrôle de troupes gouvernementales ukrainiennes revêtues de ce qui semblait être des uniformes ukrainiens.

Ce récit est totalement cohérent avec 1) “l’officier des services secrets américains anonyme se confiant dans les médias mainstream américain ce mardi 22 juillet” comme indiqué, 2) le compte rendu du ministère de la Défense russe ce 21 juillet et, 3) l’analyse de Alexandr Zhilin précédemment rapportée.

Faisant encore marche arrière, Washington a officiellement amenuisé la portée de ses accusations, avec un autre “haut responsable des services de renseignement” annonçant une toute nouvelle ligne de conduite – une thèse plus fragile, prétendant d’une certaine manière que “la Russie a créé les conditions pour que cela arrive

Encore plus de manipulation de la part des médias occidentaux

Les médias londoniens sont aussi apparus dans l’action dans le but de soutenir l’axe Washington-OTAN-Kiev dans leur tentative d’aculement à la culpabilité [de Moscou]. Dans une démonstration classique de son biais institutionnel envers le Foreign Office, le journaliste du Guardian Shawn Walker essaie de maintenir le plus possible le verdict de culpabilité occidental, s’occupant seulement des “rebelles pro-Russie” et renforçant intentionnellement la théorie conspirationniste du BUK rebelle.

Walker déclare “Les affirmations des séparatistes pro-russes de l’Ukraine orientale comme quoi ils n’auraient jamais possédé le lance missile apparemment utilisé pour abattre le vol MH17 semblent de plus en plus fragiles, alors que plusieurs témoins ont informé le Guardian qu’ils avaient vu ce qui semble être un lance-missile BUK dans les environs du site du crash jeudi dernier.

Les témoignages visuels s’ajoutent à nombre de photos et videos postées en ligne qui localisent le système BUK à proximité du site du crash le jour du désastre. Jeudi dernier, avant le décollage de l’avion de la Malaysian Airlines (avant midi), des témoins ont aperçu un BUK qui se déplaçait dans la rue Gagarine, une des avenues centrales de Torez.”

Le Guardian pourrait très bien relayer de véritables déclarations des témoins oculaires, mais seuls les visiteurs avertis des médias ont remarqué leurs imprécisions: Walker a éliminé tout autre suspect possible à part les rebelles, masquant habilement le préjugé de son journal en empilant les preuves réunies en un verdict pré-établi. Dans l’hypothèse où le Guardian n’aurait pas appliqué les conclusions déterminées par le British Foreign Office, alors la rédaction aurait combiné les témoignages des témoins oculaires aux preuves photographiques fournies par les autorités russes, et il n’aurait été alors point besoin de claivoyance pour comprendre qui était en possession de ces systèmes de missiles sol-air : l’armée ukrainienne.

Un ancien plan officiel des États-Unis visant à détruire un avion civil pour obtenir un gain diplomatique

Le premier plan officiel connu pour fausser les pistes sur la destruction d’un avion civil a été formulé par le Pentagone en 1962. Un ancien analyste de la NSA rapporte ainsi dans Strategic Culture :

” L’emploi d’avions de ligne commerciaux comme cibles d’opérations sous fausse bannière par les planificateurs de la sécurité nationale et des services de renseignements américains n’a rien de nouveau. Les U.S. National Archives (Archives nationales américaines) ont révélé un document explosif jusque-là classifié quelque cinq mois avant l’attaque du 9/11 en 2001. Ce document, intitulé “Justification for U.S. Military Intervention in Cuba ” (Justification pour une intervention militaire à Cuba), énonçait pour le ministre de la Défense Robert McNamara une série d’opérations sous fausse bannière, au nom de code OPERATION NORTHWOODS, devant être lancées par les Etats-Unis contre différentes cibles, mais attribuées au gouvernement cubain de Fidel Castro. Daté du 13 mars 1962, le document top secret NORTHWOODS fut préparé par le général Edward Lansdale, officier supérieur des Opérations Spéciales.

Les plans de NORTHWOODS prévoyaient le torpillage d’un bateau de réfugiés cubains en route pour les côtes américaines, la destruction d’ un vaisseau américain dans les eaux cubaines, et, le plus important pour ce qui concerne le récent abattage du vol 17 de Malaysia Airlines au-dessus de l’est de l’Ukraine, la simulation d’une attaque de l’aviation cubaine contre un avion de ligne civil.

[OB : Lire ici pour en savoir plus sur ce projet fou finalement refusé par Kennedy, et encore plus en anglais ici]

Lansdale et les planificateurs de NORTHWOOD conclurent que l’invasion de Cuba par les Etats-Unis recevrait un large soutien de la part d’une opinion choquée. Le document stipule : ” L’opinion mondiale et le forum des Nations Unies devraient être favorablement influencés par le développement de l’image d’un gouvernement cubain irréfléchi et irresponsable, et comme une grave menace pour la paix dans le monde occidental. “

Un tel plan aurait-t-il pu être mis en oeuvre en 2014 en Ukraine ? Les États-Unis et leurs alliés membres de l’OTAN (et les médias à leur solde) utilisent en tous cas un langage synchronisé – fait de spéculation grossière, d’exagération et d’hystérie, considérant les rebelles de l’Est de l’Ukraine comme des terroristes, la Russie comme une ennemie, et le Président Vladimir Poutine comme ” le diable en personne ” pour les consommateurs de médias américains et britanniques.

Le monde n’a plus qu’à prier pour que la vérité prévale.

D’après 21st Century Wire – Traduction collective pour www.les-crises.fr

EDIT : en bonus, une vidéo de la BBC, qu’elle a rapidement supprimée de son site :

Source: http://www.les-crises.fr/mh17-une-enquete/


Revue de presse internationale du 27/07/2014

Sunday 27 July 2014 at 00:01

Les USA à sont l’envers, la dé-dorallisation s’accélère, la propagande occidentale anti-Russie risquée resserrent les liens des BRICS, les politiques économiques européennes et japonaises échouent, alors que la crise bancaire continue… Bonne lecture ;)

Source: http://www.les-crises.fr/rdpi-du-27-07-2014/


[Scandale] Loi de non-séparation bancaire : 1 an déjà – et la moitié des décrets ne sont toujours pas parus !

Saturday 26 July 2014 at 05:00

Tout est dans le titre…

(pour les nouveaux, nous avons beaucoup travaillé sur ce scandale, voir par exemple ici)

On sent que c’est la grosse priorité de Moi Président de sécuriser votre épargne…

Source : Légifrance

1 an plus tard, état des décrets d’application (qui sont indispensables pour qu’elle s’applique, évidemment)

Source : Légifrance ou directement http://tinyurl.com/loi-bancaire-0714

Bilan : manquent 27 décrets sur 55... (bilan au 10 juillet 2014)

Mais bon, soyons tranquilles, décembre 2013 et janvier 2014 approchent à grands pas…

Chapeau les artistes !

Source: http://www.les-crises.fr/loi-de-non-separation-bancaire-un-an/


Ukraine – En vrac (26-07)

Saturday 26 July 2014 at 02:00

Vol MH17: exercices de la DCA ukrainienne près de Donetsk le jour du crash

KIEV, 25 juillet – RIA Novosti

Le jour du crash du vol MH17 en Ukraine orientale, des unités de DCA de l’armée ukrainienne se sont entraînées à ôter le verrouillage des systèmes de missiles Bouk-M1, une erreur de manipulation pourrait avoir causé le drame, a annoncé à RIA Novosti une source au sein de l’armée ukrainienne.

“Le 17 juillet, le commandant de la 156ème unité de missiles sol-air a reçu l’ordre de mener un entraînement consistant à couvrir des troupes terrestres dans la banlieue de Donetsk – il fallait déployer des divisions, assurer le suivi des cibles, et réaliser tout l’éventail d’accompagnement et de destruction des cibles des systèmes aériens Bouk-M1″, a indiqué l’interlocuteur de l’agence.
Selon lui, malgré le fait que les clés permettant le déverrouillage des missiles aient été fournies aux commandants des batteries, aucun tir de missiles 9М38М1 n’était prévu.

“Afin de participer aux exercices, on avait envoyé à Dniepropetrovsk deux avions Su-25 depuis la base de Koubalkino 229 de Nikolaïev, où est déployée une brigade de l’aviation tactique. Ils avaient pour mission d’assurer la reconnaissance aérienne et de fixer les cibles de contrôle dans la zone de concentration de troupes de l’opération antiterroriste à l’ouest de Donetsk”, a annoncé la source.

“Après l’entrée d’un des avions dans la zone de détection des systèmes Bouk, il a été accompagné par l’équipe de servants de la batterie située près du village de Zarochtchenskoïe. De toute évidence, par un hasard tragique et malgré la différence des plans horizontaux, au bout d’un certain temps les itinéraires des vols du Boeing malaisien et du Su-25 se sont confondus sur l’écran en un seul gros point, ce qui a été fatal pour le vol civil: au moment de la fusion de deux cibles en un seul indicateur, le système d’accompagnement se focalise uniquement sur celle qui a la plus grande surface”, a-t-il poursuivi.

Cependant, la source n’a pas été en mesure d’expliquer la cause du tir non autorisé du missile.

“Les membres du Service de sécurité ukrainien (SBU, ndlr) s’occupent de cette question. Vers dix heures du soir, ils ont emmené le commandant de la batterie avec l’équipage”, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il ne possédait aucune information sur l’évolution de l’enquête.

“Depuis 2001, suite à la tragédie de l’avion russe Tu-154 au-dessus de la mer Noire, presque tous les exercices impliquant des Bouk ont été interdits. Par suite, les militaires ont eu une expérience limitée à la maintenance technique de l’appareil et à la conduite” du véhicule supportant les missiles, a supposé la source au sein de la défense ukrainienne, insistant sur le fait que c’était son opinion personnelle.

Un Boeing 777 de Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur s’est écrasé le 17 juillet dans la région de Donetsk (est de l’Ukraine). L’avion avec 283 passagers et 15 membres d’équipage volait à 10.050 mètres d’altitude. Les autorités de Kiev accusent les forces d’autodéfense de Donetsk d’être à l’origine du crash, mais les insurgés affirment ne pas disposer de systèmes capables d’abattre un avion à cette altitude.

Les Etats-Unis ont immédiatement affirmé que l’avion avait été abattu par un missile Bouk.

L’Etat-major russe a publié lundi 21 juillet ses données sur le crash du Boeing. Selon lui, l’avion a dévié de l’itinéraire initialement prévu et une activité excessive des radars ukrainiens a été constatée près de la zone de la catastrophe. Par ailleurs, selon l’armée russe, un avion de combat ukrainien évoluait dans le couloir aérien réservé aux vols de l’aviation civile peu de temps avant le crash du Boeing malaisien.

En 2001, un avion Tu-154 de la compagnie aérienne Sibir reliant Tel Aviv à Novossibirsk s’est écrasé dans la mer Noire. Selon les enquêteurs, le crash qui a fait 78 morts a été provoqué par un missile S-200 tiré par les Ukrainiens lors d’exercices. La majorité des victimes étaient des ressortissants israéliens. Les tribunaux d’Ukraine ont toutefois refusé de reconnaître la culpabilité des militaires ukrainiens dans la tragédie.

Le nationaliste ukrainien Iaroch recherché par Interpol

MOSCOU, 25 juillet – RIA Novosti

Interpol a lancé un mandat d’arrêt international contre Viktor Iaroch, chef du mouvement ultranationaliste ukrainien Pravy sektor (Secteur droit).

La justice russe accuse M.Iaroch d’avoir appelé par le biais des médias à commettre des actes de terrorisme et d’extrémisme. Le Parquet général de Russie a transmis le dossier de M.Iaroch à Interpol.

Moscou a exhorté Kiev à maintes reprises à désarmer les groupes illégaux, y compris les combattants de Pravy sektor.

Pravy sektor est un groupe radical réunissant des militants de plusieurs organisations ultranationalistes ukrainiennes. Les combattants du groupe ont activement participé aux affrontements contre la police sur la place de l’Indépendance (Maïdan Nezalejnosti) à Kiev de décembre 2013 à février 2014, qui se sont soldés par plus de 100 morts et plus d’un millier de blessés. L’incendie, qui a fait plus de 40 morts et plus de 200 blessés dans la Maison des syndicats à Odessa (sud de l’Ukraine) le 2 mai dernier, a aussi été déclenché par des nationalistes radicaux de Pravy sektor.

Porochenko ne veut pas que le Premier minsitre démissionne

Le président ukrainien Petro Porochenko a demandé au Parlement de ne pas entériner la démission du Premier ministre Arseni Iatseniouk et de son gouvernement lors d’un vote qu’il a réclamé dès aujourd’hui.

“J’insiste pour que le Parlement se prononce (aujourd’hui)” sur cette démission surprise annoncée hier suite à la désintégration de la coalition gouvernementale au Parlement “en votant une motion de confiance”, souligne Petro Porochenko dans une lettre au président du Parlement. “La dissolution de la coalition n’est pas une raison pour la démission du gouvernement (…) J’espère que les émotions vont se calmer et que l’esprit froid et le sens de la responsabilité l’emporteront et que tout le gouvernement continuera de travailler”, a souligné le président.

Il a également demandé aux députés d’examiner aujourd’hui les lois permettant de renflouer le budget qui n’ont pas été votées hier, ce qui a été l’une des raisons avancées par Arseni Iatseniouk pour justifier sa démission.

Mais la Rada (parlement) a clos ses travaux sans qu’aucun vote ait eu lieu, le président du Parlement ayant promis de convoquer une séance extraordinaire “la semaine prochaine”.

“J’espère que les émotions vont s’apaiser et que le sens des responsabilités l’emportera et que tout le gouvernement continuera de travailler”, a souligné M. Porochenko.

La Rada, le Parlement ukrainien, se réunira le 31 juillet pour débattre de la situation politique après la démission annoncée du Premier ministre Arseni Iatseniouk, de l’enquête sur la destruction du Boeing de la Malaysia Airlines et des questions budgétaires, ont annoncé vendredi les services du président Petro Porochenko.

Les USA et la démission de leur protégé

Arseny Iatseniouk, protégé des USA et du grand capital polonais (son ascension politique a été financé par le milliardaire polonais, sous-traitant principal de l’industrie automobile allemande dans son pays Zbigniev Drzymala) a présenté sa démission au parlement ukrainien, hier après-midi. Cette décision était le résultat de la sortie des partis UDAR! (de Vitali Klitschko) et SVOBODA (d’Oleg Tiagnibok) de la coalition et des pressions de Piotr Porochenko qui veut des élections anticipées, les plus rapides possibles , afin d’avoir une majorité lui étant acquise.

L’ambassadeur des États-Unis Jeffrey Pyatt, qui est le parrain politique d’Arseny Iatseniouk depuis au moins l’été 2013 (Iatseniouk avait alors fait la tournée des grands ducs à Washington), pris à son désespoir, a craché le morceau, devant la TV ukrainienne 112 :

“Les États-Unis ont fait de gros investissements politiques en Ukraine. Et maintenant je suis inquiet, par la démission, hier, du gouvernement. Cela se passe au moment où se préparent des paquets de crédit de plusieurs milliards de dollars.”

“N’importe quel gouvernement élu constitutionnellement doit faire de sérieuses réformes économiques. Je rappelle qu’il existe des exigences du FMI, et la nécessité de suivre cette voie, surtout quand les premières mesures sérieuses ont été prises.”

La feuille de route est donc donnée : L’Ukraine a ordre de continuer dans les réformes libérales et dans la casse des salaires, quelle que soit la couleur du prochain gouvernement. Les ukrainiens des classes populaires sont donc prévenues par le maître de leur pays.

Source : Korrespondent Source 2 : LeMondeRusse

Ukraine: HRW accuse Kiev de crime de guerre

C’est moi ou le battage a été moindre que le rapport d’Amnesty International ?

MOSCOU, 25 juillet – RIA Novosti

L’organisation internationale de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a annoncé que l’armée ukrainienne utilisait des lance-roquettes multiples Grad contre des civils et a rappelé que cela constituait une violation du droit international et pouvait être assimilé à un crime de guerre, indique un communiqué mis en ligne sur le site de HRW.

Selon les militants des droits de l’homme, entre le 12 et le 21 juillet, des systèmes Grad ont été utilisés au moins à quatre reprises contre les localités situées sur les territoires contrôlés par les opposants au régime de Kiev. Ces bombardements ont fait au moins 16 morts et des dizaines de blessés.

HRW rappelle que les systèmes Grad sont une arme non sélective et que leur usage contre les quartiers d’habitation fait de nombreuses victimes parmi les civils.

“L’usage répété de roquettes Grad en direction des villes constitue une violation du droit humanitaire international et des lois de la guerre et peut donc être assimilé à un crime de guerre”, lit-on dans le communiqué.

“Human Rights Watch appelle toutes les parties impliquées dans le conflit en Ukraine, en premier lieu les forces gouvernementales ukrainiennes, à cesser d’utiliser des roquettes non sélectives dans les zones résidentielles et à proximité de ces dernières”, souligne le document.

HRW demande dans le même temps aux insurgés de ne pas déployer leurs armements dans les villes afin de réduire au minimum le risque d’attaques de l’armée ukrainienne contre les populations civiles.

UE/élargissement: Allemands, Français et Britanniques hostiles (sondage)

(Ils sont lucides les Allemands…)

MOSCOU, 25 juillet – RIA Novosti

La plupart des Allemands, ainsi que près de la moitié des Britanniques et des Français sont hostiles à l’intégration de la Moldavie, de la Géorgie et de l’Ukraine à l’UE, selon un sondage réalisé par l’agence ICM Research basée à Londres.

A la question de savoir s’ils soutiennent l’adhésion de nouveaux membres (Géorgie, Ukraine et Moldavie) à l’UE, 71% des Allemands ont répondu par la négative. 21% sont “plutôt favorables” et seuls 1% ont déclaré qu’ils soutenaient cette idée.

En France et en Grande-Bretagne, 38% des personnes interrogées ont salué l’éventuelle intégration des trois pays de l’ex-URSS à l’Union européenne. Mais 47% des Français et 45% des Britanniques se sont prononcés contre l’intégration européenne des trois anciennes républiques soviétiques.

6% des Allemands, 15% des Français et 17% des Britanniques sont indécis.

En Grande-Bretagne, 53% des jeunes de 18 à 24 ans souhaitent l’élargissement de l’UE. Un tiers (31%) des jeunes Britanniques ne se prononcent pas. Les personnes de plus de 65 ans sont plutôt conservatrices: 62% d’entre elles sont contre l’entrée de trois nouveaux membres à l’UE. Seuls 25% des personnes de cette tranche d’âge ont soutenu l’élargissement de l’UE.

En France, 55% des jeunes de 16 à 24 ans sont favorables à l’intégration de nouveaux membres à l’UE, alors que 60% des Français de plus de 55 ans sont contre cette idée.

Le sondage s’est déroulé du 11 au 24 juillet derniers auprès de 3.007 personnes (1.000 en Grande-Bretagne, 1.006 en Allemagne et 1.001 en France) de plus de 16 ans (plus de 18 ans en Grande-Bretagne).

Chisinau, Tbilissi et Kiev ont signé le 27 juin des accords d’association avec l’UE qui prévoient notamment la création d’une zone de libre-échange. La Géorgie et la Moldavie ont déjà ratifié ces documents. Les trois pays mènent des réformes pour se préparer à l’éventuelle adhésion à l’UE.

Vol MH17: Oliver Stone dénonce la campagne médiatique antirusse aux USA

MOSCOU, 25 juillet – RIA Novosti

Le réalisateur américain Oliver Stone a dénoncé vendredi la campagne médiatique antirusse lancée aux Etats-Unis suite au crash du Boeing malaisien en Ukraine et a appelé à étudier des hypothèses alternatives.

“Qui a abattu l’avion malaisien? C’est trop beau pour être vrai. Après avoir observé l’empressement des médias américains à rendre un jugement, prenez connaissance de l’opinion divergente de deux journalistes d’enquête honnêtes qui creusent plus profondément que notre quatrième pouvoir propagandiste”, note le célèbre réalisateur hollywoodien sur sa page Facebook.

Oliver Stone a cité trois articles des journalistes Robert Parry et Pepe Escobar. Selon ces derniers, les autorités américaines ont désigné la Russie et le président russe Vladimir Poutine comme coupables du crash aérien en Ukraine et cherchent à imposer leur position aux Américains sans fournir aucune preuve.

Syrie: la Russie a sauvé les USA d’une “catastrophe” (ex-officier de la CIA)

C’est un grand Robert Baer, je vous conseille ses livres d’ailleurs…

MOSCOU, 24 juillet – RIA Novosti

La Russie a sauvé les Etats-Unis d’une “catastrophe politique” en Syrie, a déclaré jeudi à RIA Novosti Robert Baer, ex-officier de la CIA.

“Je pense que la Russie nous a sauvés en Syrie. Si nous avions transmis des missiles sol-air à l’opposition syrienne, ils auraient été volés par les djihadistes de l’EIIL [Etat islamique en Irak et au Levant, ndlr]. Ces derniers abattraient actuellement des avions civils, et ce serait une tout autre histoire”, a indiqué l’ancien officier du renseignement américain.

Il a également constaté le succès du transfert d’armes chimiques hors des frontières syriennes.

“Il était très difficile de s’entendre avec la Syrie. La destruction des armes chimiques stockées dans ce pays est une victoire commune de la Russie et des Etats-Unis. Cela n’a pas stoppé la guerre, mais a sauvé les Etats-Unis d’une nouvelle catastrophe sur la scène internationale”, a affirmé M.Baer.

Selon lui, le fait que la Russie a aidé les Américains en Syrie ne signifie pas que Washington se mettra à l’écart du conflit en Ukraine. Tout en reconnaissant que son pays a joué un rôle dans l’exacerbation de la crise ukrainienne, M.Baer estime que ce rôle n’est pas important.

“Les Etats-Unis ont joué un rôle, même s’il s’agit d’un rôle minime”, a indiqué l’interlocuteur de l’agence.

M. Baer, qui a travaillé pour la CIA pendant 21 ans, y compris en Irak, au Liban et en Afrique du Nord, comprend les préoccupations de Moscou au sujet de l’influence grandissante de l’Otan dans les pays de l’ex-URSS.

Selon l’ancien officier de renseignement américain, en Occident, on n’attache pas beaucoup d’importance à l’intention de l’Otan de déployer un système de défense antimissile dans des pays de l’ex-URSS, notamment en Géorgie ou en Ukraine. Quant à la Russie, elle est persuadée que cette démarche ira à l’encontre de ses intérêts.

“La Russie ne peut tout simplement pas permettre l’apparition d’une alliance défensive près de ses frontières”, a conclu M.Baer.

Bon allez, j’arrête là, vous pouvez lire RIA sur l’Ukraine ici à l’avenir.

Les Etats-Unis concèdent que leurs « preuves » concernant l’affaire du MH17 s’appuient sur des vidéos YouTube et sur des publications sur des réseaux sociaux.

Bon article de Infowars résumant la triste situation

Un journaliste d’Associated Press interpelle la porte-parole du Département d’Etat au sujet la version officielle.

par Paul Joseph Watson | 22 juillet 2014.


Au cours d’une passe d’armes tendue entre le reporter d’Associated Press Matt Lee et la porte-parole adjointe du département d’Etat américain, Marie Harf, Matt Lee a réduit Marie Harf à admettre que les « preuves » avancées par les Etats-Unis pour accuser les rebelles (soutenus par la Russie) d’avoir abattu l’appareil du vol Malaysian Airlaines 17 ne reposent sur rien d’autre que des vidéos Youtube et des publications sur des réseaux sociaux.

Matt Lee commence par demander à Marie Harf ce que les Etats-Unis comptent présenter comme « preuves scientifiques » de l’implication des rebelles dans l’attaque. Marie Harf répond avec assurance, avant de lâcher : « nous savons, nous avons vu sur les réseaux sociaux… que les séparatistes s’étaient vantés d’avoir abattu un avion ».

« Qu’est-ce qui vous permet de penser que [le missile] ait été tiré à partir de la zone tenue par les séparatistes ? », demande Matt Lee. Marie Harf répond que les preuves s’appuient sur « des communications du gouvernement ukrainien sur YouTube ».

« Avez-vous d’autres sources que… les réseaux sociaux ? » demande Matt Lee. Marie Harf  se ressaisit en évoquant une « évaluation », mais qui s’appuie encore sur les réseaux sociaux et les vidéos YouTube accusant les rebelles séparatistes.

« Tout ce que vous avez l’intention de présenter au public pour argumenter votre version de l’événement, qui pourrait peut-être bien être la bonne… », poursuit Matt Lee avant d’être interrompu par Marie Harf, qui lui réplique sardoniquement : « peut-être bien ».

« Où sont vos preuves qui démontrent que le missile a été tiré à partir du territoire tenu par les rebelles ? », reprend Matt Lee. « Les seuls éléments que vous présentez au public sont des publications sur des réseaux sociaux », ajoute-t-il, avant de citer d’autres publications de réseaux sociaux qui contestent la version du Département d’Etat.

Marie Harf déclare alors que toute version des événements qui mettrait en doute celle du Département d’Etat serait « irrationnelle » – rappelons que la version officielle reste basée sur des publications sur des réseaux sociaux. Matt Lee estime alors que les preuves du Département d’Etat ne résisteraient pas à une enquête internationale.

Matt Lee ajoute : « les Russes ont dit : nous avons fourni nos images radar, qui montrent cet appareil ukrainien s’approchant à moins de »… Pourquoi ne fournissez-vous pas vos… », avant d’être coupé par Marie Harf.

Il faut reconnaître que Matt Lee fait son métier en déstabilisant Marie Harf, dans un contexte où les doutes quant au scénario officiel du crash du MH17 – lui-même basé sur des preuves peu convaincantes, sont catalogués comme « propagande russe », de la même manière que l’ont été les doutes au sujet de l’attaque à l’arme chimique en Syrie l’année dernière : une étude [lien] menée ultérieurement par le MIT [Massachussetts Institute of Technology] a conclu qu’il n’était pas vraisemblable que l’attaque ait été menée par l’armée syrienne. Cette étude a été qualifiée avec condescendance de « propagande d’Assad »

Le Département d’Etat a beau insister sur l’importance de ses vidéos YouTube et de ses publications sur des réseaux sociaux, il n’en reste pas moins que l’authenticité même de ce matériau a suscité un profond scepticisme.

L’évocation par Marie Harf de publications sur des réseaux sociaux montrant des rebelles « se vantant » d’avoir abattu l’avion civil se rapporte, selon toute vraisemblance, à une publication du commandant rebelle ukrainien [sic] Igor Strelkov, sur l’équivalent russe de Facebook, peu de temps après que l’avion du vol MH17 ait été abattu. Cependant, comme Max Fisher le montre [lien], « il existe de sérieux doutes quant à  l’authenticité de ce message ».

Signalons d’emblée que la page web de Strelkov « est l’œuvre d’une bande de fans », comme l’ont précisé des rebelles à Max Seddon, de Buzzfeed, donc que les textes attribués au commandant ne sont pas de lui. De plus, la publication a pour contexte la destruction d’un appareil de transport militaire Antonov An-26, et pas celle d’un avion de ligne civil.

« Tout cela fait grandir les doutes quant à l’idée que des gens aient pu ouvrir le feu sur l’avion [civil] puis en rendre compte sur VK [le Facebook russe] ; si ces gens avaient tiré sur l’avion, ils se seraient bien aperçus qu’il s’agissait d’un jet long courrier, et pas d’un avion à hélice de moindre gabarit », commente Fisher.

Kiev et Washington ont en outre mis en avant une vidéo d’un lance-missile [antiaérien autotracté] Buk paraissant franchir la frontière russe, de retour d’Ukraine, après que l’avion ait été abattu. Cela aussi a été démonté. Il s’avère que la vidéo a été tournée dans la ville ukrainienne de Krasnoarmeïsk, qui est sous contrôle de Kiev depuis le mois de mai.

Une autre vidéo YouTube, qui montre une conversation entre un leader séparatiste et un responsable militaire russe, tend à présenter les rebelles comme revendiquant la responsabilité de la destruction de l’avion. Or une analyse scientifique menée par des experts audio [lien] montre qu’il s’agit d’un simple montage.

De son côté, la Russie a rendu publics des enregistrements radar et satellite [lien] appuyant son affirmation selon laquelle, peu de temps avant le drame, des jets [sic] de combat ukrainiens suivaient l’avion de ligne abattu. En comparaison, les preuves de Kiev et de Washington tendant à prouver que ce sont les séparatistes qui ont abattu l’avion se résument, à peu de choses près, à des vidéos et des publications sur des réseaux sociaux pour le moins douteuses.

Kiev n’a toujours pas rendu publics les enregistrements du contrôle du trafic aérien [lien] immédiatement saisis par les forces de sécurité ukrainiennes, qui sont pourtant de nature à apporter un éclairage de première main sur ce qui était en train de se nouer dans le ciel avant que l’avion ne soit abattu.

A l’heure où toutes les questions concernant le scénario officiel sont balayées par les médias institutionnels comme « propagande russe », la Russie reste la seule partie à avoir présenté des éléments qui puissent être considérés comme concrets. De leur côté, Washington et Kiev continuent d’invoquer des preuves qui ne convaincraient même pas le plus simple d’esprit des théoriciens conspirationnistes du Web.

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Traduit par Pierre-Antoine pour www.les-crises.fr

Timisoara 2.0 ?

Et comme on n’arrête pas le progrès :

Source : Nouvel Obs

Quelques minutes plus tard, quatre corps sont exhumés : Slaviansk vient d’ouvrir sa première fosse commune. [...]

Après des semaines d’intenses combats, l’armée ukrainienne a repris, début juillet, cet ex-bastion des rebelles prorusses. Mais pendant près de trois mois, les séparatistes ont régné en maîtres sur la ville et plusieurs dizaines de personnes auraient disparu.[...]

“C’est une terrible tragédie. Ici, ont été enterrés dans une fosse commune, quatre paroissiens protestants, innocents et qui ont été torturés et tués par les rebelles”, explique Anton Gerachtchenko, conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur, qui a présidé une rapide cérémonie avant l’exhumation. [...]

Kidnappés, le 8 juin à la sortie de la messe du dimanche, personne n’a eu de leurs nouvelles par la suite. Les quatre hommes étaient mariés. Le plus jeune avait 24 ans, l’un d’eux avait quatre enfants et un autre huit.

“Au total, il y a sûrement une vingtaine de corps dans cette fosse. En plus des quatre torturés, nous pensons qu’il y a des corps de terroristes qui sont morts pendant la bataille de Slaviansk contre l’armée ukrainienne”, raconte Anton Gerachtchenko.

1/ qui sont ces gens ?
2/ ont-ils été vraiment tués ou Est-ce une mise en scène ? (j’ai déjà donné en 1989, merci)
3/ si oui, tués par qui ? Dans quelles conditions ?
4/ comment ils font pour voir des tortures en ouvrant la fosse, sur des corps anciens, sans autopsie ?
5/ “conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur” : connaissant l’escroc, on peut avoir toute confiance
6/ et puis ce que j’adore : c’est une fosse commune faite par ces criminels de pro-russe, la preuve, il y a des pro-russes dedans… !

Autant de questions inutiles pour un journaliste français, roule ma poule, on verra bien !

7/ et si on enquêtait plutôt ?

Et pour finir…

Le Canard enchaîné de cette semaine, trop classe :

(Il y a vraiment un phénomène qui relève de la psychiatrie collective à ce niveau, une forme de haine jouissive à vomir sur Poutine (mais jamais sur le Président chinois, le roi d’Arabie Saoudite, ou, oh grand jamais, sur Barack Obama, qui aura assassiné DIRECTEMENT incomparablement plus de monde que Poutine…). Si des psy nous lisent, j’aimerais avoir leur avis en commentaire sur ce phénomène médiatique…)

Wikipédia : “Le Canard enchaîné a été créé le 10 septembre 1915 en riposte à la censure de la presse, à la propagande officielle et au bourrage de crâne des bellicistes de l’Union sacrée imposés par la guerre et ses difficultés”

Je répète : il y a 100 ans “en riposte à la propagande officielle et au bourrage de crâne des bellicistes“.

Rien ne vous choque ?

Comme ce n’est pas la première fois, loin de là, que ce journal suinte l’antislavitisme primaire, si vous êtes comme moi choqué, n’hésitez pas à leur écrire poru leur faire part de votre avis : redaction@lecanardenchaine.fr

Source: http://www.les-crises.fr/ukraine-en-vrac-26-07/


Revue de presse du 26/07/2014

Saturday 26 July 2014 at 00:05

Merci aux participants à cette revue grâce auxquels vous pourrez, en cette période estivale, vous évadez fiscalement, prendre un peu de hauteur géopolitique, réfléchir sur le travail, être pris de vertiges ou de dégoûts, et aussi avoir chaud…

Source: http://www.les-crises.fr/rdp-26-07-2014/


BHL : immonde, simplement immonde (+ traduction russe)

Friday 25 July 2014 at 05:00

Il y a des écrivains dangereux.

BHL en est un, à l’évidence.

Le pire reste quand même Le Point et le New York Times qui lui ouvrent leur colonnes pour déverser ses propos délirants et haineux.

(vu le niveau, je ne commente rien)

« Quelle différence entre l’attentat de la Malaysia Airlines et celui de Lockerbie ? » (Le Point du 24 juillet 2014)

Dans l’est de l’Ukraine, le moins que l’on puisse dire est que Poutine a joué avec le feu.

Il a ramassé et mobilisé ce qu’il y avait de pire dans la région.

Il a transformé en soldats des voyous, des voleurs, des violeurs, des repris de justice, des pillards.

Il a laissé ces chefs de guerre improvisés éliminer, ou éloigner, les intellectuels, les journalistes, les personnalités morales de Donetsk et du Donbass.

Il a toléré que ces soudards shootés à la vodka détruisent ou transforment en casernes les bâtiments publics, les hôpitaux, certaines des écoles ou des mairies du pays qu’ils prétendaient « libérer ».

Il a laissé s’installer, sans forcément mesurer – mais c’est presque pire ! – qu’il était en train de perdre le contrôle des forces qu’il déchaînait, une véritable guerre de gangs jetés les uns contre les autres et se taillant des fiefs dans une anarchie grandissante.

Mais le plus grave c’est qu’à cette pègre sans encadrement ni discipline, à ces soudards qui ne connaissaient que la loi de la jungle et aux yeux de qui « le chef » c’est juste la brute un peu plus brutale que la brute du coin d’à côté, à cette armée d’un nouveau type qui n’avait rien à voir avec une armée de francs-tireurs et n’avait aucune espèce d’idée ni de la guerre ni, encore moins, des lois de la guerre, il a donné, ou laissé prendre, un arsenal terrifiant dont ils n’avaient pas l’usage et dont ils se servaient comme pour un feu d’artifice.

On sait que l’affût du missile solair BUK aperçu, jeudi matin, dans les rues de Snijne, à 20 kilomètres du site de la catastrophe, et sans doute volé, le 26 juin, sur les stocks de l’armée régulière, a fait l’objet, comme probablement les autres, d’une guerre d’appropriation entre bandes rivales.

On imagine la bande victorieuse fêtant son trophée et jouant, comme à la fête foraine, mais avec un fusil d’une portée de 10 000 mètres, à « appuyer sur le bouton » et à voir « comment ça marche ».

On veut bien imaginer les officiers de l’armée russe que le Kremlin avait dépêchés pour gérer les missiles qu’il livrait et faire que ces artificiers débutants limitent leurs cibles aux hélicoptères et avions militaires ukrainiens, dépassés par les événements, affolés.

On peut même supposer leur consternation quand Igor Strelkov, ce Criméen aviné de 43 ans autoproclamé « ministre de la Défense » de la République de Donetsk, publie jeudi en fin d’après-midi un post où il revendique le crime et qu’ils lui font très vite effacer – ou quand, le lendemain, commence de circuler, toujours sur le Net, l’image d’une batterie BUK à laquelle manquent deux des quatre ogives dont elle est en principe équipée, à 5 kilomètres de la frontière, en train de filer vers la Russie.

Mais le résultat est là.

Quelle que soit l’issue d’une enquête rendue quasi impossible par les manœuvres de ces chiens de guerre sans foi ni loi qui, en même temps qu’ils horrifiaient le monde en laissant les corps de leurs victimes à l’abandon dans les champs ou dans des trains mal réfrigérés, en même temps qu’ils s’offraient leur quart d’heure warholien en déplorant, face aux télévisions du monde entier, que les 298 morts du crash de l’avion de la Malaysia Airlines aient eu le mauvais goût d’atterrir (sic) sur des immeubles d’habitation ou en plein dans les réserves d’eau potable vitales pour l’innocente population de Donetsk, faisaient main basse sur les boîtes noires, organisaient le passage vers la Russie des débris éventuellement compromettants et dépouillaient, au passage, les cadavres de leurs objets de valeur, le résultat, oui, c’est ce carnage, ce crime de guerre, ce 11 septembre ukrainien, néerlandais et malaisien.

Pour toutes ces raisons, on ne peut qu’entendre le président Porochenko qui, soit dit en passant, a confirmé, pendant ces journées terribles, les qualités de sang-froid, de dignité et de commandement que lui avaient devinées, avant son élection, les rares observateurs à avoir eu le privilège de le côtoyer, quand il demande à la communauté internationale de classer « organisations terroristes » la DNR et la LNR (respectivement « Républiques populaires » de Donetsk et de Lougansk).

On ne peut que le suivre quand, quelques heures après la tragédie, sans passion, sans haine ni esprit de revanche, il fait observer au président François Hollande que feu Mouammar Kadhafi avait été mis au ban des nations pour avoir commandité, il y a vingt-six ans, au-dessus de Lockerbie, en Ecosse, un attentat exactement semblable à celui-ci.

Pourra-t-on, face à ce nouveau Lockerbie, se contenter de demander à Vladimir Poutine un accès « libre et total » au site et une « entière coopération » pour la récupération des dépouilles ?

Avons-nous le droit de ne pas tirer toutes les conséquences, vraiment toutes, d’un crime dont, par sa politique pyromane, irresponsable et indigne du président d’une grande puissance, il porte, à la fin des fins, la vraie responsabilité ?

Et est-il encore concevable, dans ces circonstances, c’est- à-dire tant qu’il n’aura pas fait machine arrière et en Ukraine et en Crimée, de lui livrer les deux navires de guerre de type Mistral promis par la France, en attente d’appareillage à Saint-Nazaire et qui seront demain les fleurons de sa flotte face à Sébastopol et, peut-être, Odessa ?

Ce n’est pas tout à fait une question – car la réponse, hélas, va de soi.

Bernard-Henri Lévy – Sur son blog
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Chacun jugera si c’est ou non une incitation à la haine entre les peuples, et le respect des aspirations des ukrainiens de l’Est…

Mais il y a mieux. Il ne sort pas son papier que dans le Point, il a osé sortir le même dans le New York Times. (c’est glorieux d’aller insulter son pays et sa politique à l’étranger.)

Le même ?

Pas tout à fait.

Dans le NYT :

“Voir l’Union européenne agir aussi lâchement est très décourageant. La France veut conserver ses contrats d’armement pour les emplois qu’ils sont censés sauver dans ses chantiers navals. L’Allemagne, centre d’opérations pour le géant russe de l’énergie Gazprom, est pétrifié de perdre sa position stratégique. La Grande-Bretagne, pour sa part, malgré les récentes déclarations du Premier ministre David Cameron, semble ne pas encore ne pas être prête à renoncer à des flux colossaux d’argent mal acquis des oligarques russes sur lesquelles la City, le quartier financier de Londres, a appris à compter.

Dans le jargon européen, c’est ce qu’on appelle l’esprit de Munich - l’apaisement. Et c’est une honte.”

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Voici le témoignage (en mai) d’Alexander Lipen, journaliste anglais, qui en revenait, lui…

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Un tel monument ne peut rester méconnu des habitants des zones concernées – il a “étrangement” oublié de traduire sa prose dans leur langue…

J’ai donc besoin de vous, en travail collaboratif, pour que vous le traduisiez à plusieurs (relisez bien ce qui a déjà été traduit) sur des espaces en ligne, ici pour le traduire en russe.

« Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait. Qui se connaît mais ne connaît pas l’ennemi sera victorieux une fois sur deux. Qui ne connaît ni son ennemi ni lui-même est toujours en danger. » [Sun-Tsu, l'art de la Guerre]

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Je peux savoir comment il se fait que quelqu’un qui critique vertement le gouvernement français dans des journaux étrangers (pour ne pas avoir obéi aux Américains) soit régulièrement reçu par le Président et le Ministre des AE ?

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Dernier point, je ne comprends pas que le roi “de la guerre” ne prenne pas l’avion pour se battre sur place aux côtés de Secteur Droit (face à des violeurs shootés à la vodka, ça va être TROP facile) - je rappelle qu’Orwell se battait en Espagne en 1936 lui
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En bonus, spécial humanisme, BHL à propos de Gaza :

“Il n’y a pas agression, mais contre-attaque d’Israël face à la pluie de missiles qui, encore une fois, s’abattaient sur ses villes et qu’aucun État au monde n’aurait tolérés si longtemps. Gaza est, en effet, une sorte de prison mais, les Israéliens l’ayant évacuée depuis bientôt dix ans, on voit mal comment ils pourraient en être les geôliers.” [BHL, 15/07/2014, lrdj]

(Moi, je vois bien…)

Source: http://www.les-crises.fr/bhl-immonde-simplement-immonde/


[Humour ?] Crash du MH17 : la version des Américains (suite)

Friday 25 July 2014 at 02:30

Merci à tous ceux qui ont participé à la traduction collaborative sur FramaPad, c’était super !

Merci de m’envoyer votre mail, si vous êtes partants pour être informés du prochain – il y en aura surement d’autres dans les 15 jours (bien plus courts :) )

Briefing du 23/07 de Mme Harf - vice-porte-parole du département d’État

MS HARF — Bonjour et bienvenue à notre point de presse quotidien. Je voudrais commencer par deux points et je serai ensuite ravie de répondre aux questions, bien sûr.
En premier, je suis sûre que beaucoup d’entre vous ont remarqué qu’aujourd’hui est un jour de deuil aux Pays-Bas. Nous nous joignons aujourd’hui au roi Willem-Alexander, au Premier ministre Rutte et à tout le peuple néerlandais qui pleurent la perte des 193 citoyens néerlandais qui sont décédés quand le vol MH17 de la Malaysian Airlines a été abattu au-dessus de l’Est de L’Ukraine. Aucun mot ne permet de décrire la douleur que le monde entier ressent à l’égard de cette perte. Au nom de tous les Américains, nous exprimons une nouvelle fois nos profondes condoléances aux familles et aux proches des victimes de cette terrible tragédie.

Comme le Président l’a dit hier, nous allons travailler avec les Pays-Bas pour assurer que les corps des victimes seront rapatriés auprès de leurs proches, qu’une enquête appropriée sera menée et que les responsables de l’abattage du vol MH17 seront traduits en justice. [...]

Question — Je me demandais si le ministère d’État avait des commentaires sur les rapports ou les affirmations du gouvernement ukrainien selon lesquelles deux autres avions ont été abattus depuis la Russie.

Mme HARF : — Oui, nous avons vu ces rapports. Nous continuons de les étudier. Nous avons, bien sûr, vu un historique des avions abattus par les séparatistes dans le passé, je pense qu’il y en a eu une douzaine avant le MH17. Et, si c’est vrai — et nous espérons être bientôt en mesure de confirmer si c’est vrai — ce ne serait qu’une preuve de plus que les séparatistes russes soutenus par la Russie utilisent des armes sol-air de pointe, moins d’une semaine après avoir abattu un avion civil, tuant 298 personnes. Encore une fois, il est difficile d’imaginer que tout ce qui arrive se fasse sans le soutien russe.

MANIPULATION : Grande honnêteté de comparer des avions abattus à basse altitude avec des armes légères et le MH-17 à 10 km avec missiles lourds. Rien à voir.

Question : — À ce sujet, je suppose, vous m’avez dit hier que le combat se situe, grosso modo, hors du rayon de 25 miles de la zone d’écrasement .

Mme HARF — 40 kilomètres
Question — Ça ou autre chose.
Mme HARF — …ou autre chose. Mais les chiffres comptent.
Question — Pour l heure, je pense que c était trois miles en dehors du site du crash.
Mme HARF — Non. Je pense que vous avez là une mauvaise information. Il n’y a pas eu – ils ont maintenu – les Ukrainiens ont maintenu un cessez le feu. Le cessez-le-feu qu ils ont déclaré sur 40 kms autour du lieu de l écrasement, les Ukrainiens l ont respecté.

Question — D’accord. Craignez-vous qu’une rupture du cessez-le-feu pourrait nuire à l’enquête?
Mme HARF — Eh bien, évidemment, nous serions préoccupés si les séparatistes ne respectaient pas le cessez-le-feu. Les Ukrainiens ont montré à maintes reprises leur volonté et leur capacité de le faire.
Question — Attendez, est-ce que je peux continuer sur l’Ukraine?
Mme HARF — Mm-mmmm
Question — Vous plaisantez, n’est-ce pas ?

QUESTION: Eh bien, hier – je pense que c’est lié à Ukraine et à la Russie. Hier, la communauté du renseignement a déclaré qu’elle allait déposer des éléments de preuve pour, soi-disant, appuyer leurs affirmations sur qui a abattu le vol MH17. Ils ont effectivement mis sur la table plein de choses, mais ils n’ont pas fourni la véritable documentation qui étaye ces affirmations. Pourquoi n’avons-nous pas vu –

MME. HARF : Je ne sais pas exactement ce que vous cherchez. Eh bien, ils ont fait deux choses hier. Ils ont montré — ils ont passé en revue une évaluation du renseignement et ils ont parlé de quelques éléments d’information déclassifiés de plus que je peux revoir aujourd’hui et qui renforcent nos prétentions de savoir ce qui s’est passé. Ils ont aussi montré des images de centres de formation ; ils ont aussi montré des images d aménagements servant à l entraînement, des images du site, y compris une trajectoire fondée sur des informations classifiées qu’ils ont pu fournir et qui montrent la trajectoire du SA-11. Celles-ci sont importantes, et donc venons-en — laissez-moi finir…
QUESTION : Oui, allez-y.
MME HARF : …et ensuite vous pourrez continuer.  Donc une ou deux choses qu’ils ont dites hier, qui, je pense, sont importantes et que nous n’avions pas déterminées auparavant, que les données audio fournies à la presse — et nous avons beaucoup parlé de ces rapports provenant de sources publiques [traduction d'Interpol], n’est-ce pas, ces messages audio dont des gens ont dit que les protagonistes sont certaines personnes ou qu’ils prouvent certaines choses — elles ont été fournies à la presse par les Ukrainiens. Elles furent examinées par des analystes du renseignement qui confirmèrent qu’elles étaient d’authentiques conversations entre des leaders séparatistes connus.

Un autre point clé dont ils ont parlé hier, avant de discuter plus en détail du point précédent, est que — cette notion que les Russes ont introduite, à propos d’un avion de chasse ukrainien. Ils arguent qu’un chasseur Su-25 a peut-être abattu l’avion avec un missile air-air. Ils ont établi que cette hypothèse est invraisemblable pour les raisons suivantes : le Su-25 est un avion d’attaque au sol. Les seuls missiles dont il est muni sont de courte portée — pardon — de courte portée, guidés par infra-rouges. Les photographies au sol du site du crash montrent des dommages cohérents avec les dommages attendus d’un missile sol-air, mais qui ne correspondent pas — qui ne sont en fait pas compatibles avec les dommages attendus d’un missile air-air comme l’affirme la Russie.
Troisièmement, la Russie — c’est un sujet légèrement séparé — a aussi publié une carte avec les positions supposées des unités SA-11 ukrainiennes dans le champ de tir du crash. C’est une autre de leurs façons de brouiller les pistes. Nous sommes confiants que cette information est incorrecte. L’unité SA-11 opérationnelle la plus proche est située bien au-delà du champ de tir aussi bien du site du tir que de celui du crash. Donc une partie de l’argumentation d’hier n’était pas seulement de fournir davantage d’information sur ce que nous savons, mais aussi de fournir notre évaluation technique et professionnelle au sujet de certaines affirmations russes que, je pense, nous avons essayé de réfuter

Ce n’était pas une carte, mais une photo satellite. Pourquoi ne pas publier la même zone vue du coté américain pour prouver qu’ils ont tort ?

Ah oui, pour ne pas mettre les Russes en difficulté - bonne vieille théorie du complot…

QUESTION : Lorsque vous dites — quand ils — quand vous dites qu’ils ont montré des preuves de cela, qu’est-ce que vous voulez dire par « ils ont montré »? Ils… je veux dire, ils avaient des transparents ? Je …
MS HARF : Bien, ils — oui. Ils ont montré des images, ils ont montré un certain nombre d’images ; ils ont montré quelques cartes, ils ont montré quelques graphiques. Je suis disposée à demander aux département des Affaires Publiques du Directeur du Renseignement National (DNI Public Affairs), qui peut probablement vous fournir ce qu’ils ont montré. Ils ont montré quelques — une des cartes que nous avons en fait postées sur notre page Facebook et celle de (?) l’Ambassade de Kiev et qui montre la trajectoire du missile SA-11. Cette trajectoire est basée sur de l’information classifiée. Je ne peux pas détailler tout ce en quoi cette information consiste, mais ceci est basé sur l’information dont nous disposons.

[NB : je n'ai rien trouvé sur le Facebook de la Maison blanche, département d'État, ni l'ambassade à Kiev, si quelqu'un a ...]

QUESTION : Et certaines des preuves sur lesquelles se basent les États-Unis sont des informations postées sur les réseaux sociaux et qui ont été publiées par le Gouvernement ukrainien. Celles-ci ont-elles été authentifiées ?
MS. HARF : Encore une fois, c’est pourquoi j’ai dit que les données audio, qui font partie de ces informations publiées sur les réseaux sociaux, ont été authentifiées par des analystes de la communauté du renseignement. Les réseaux sociaux ne forment naturellement qu’une partie du puzzle. C’est quelque chose que nous suivons, mais naturellement, nous croisons également tout, dans la mesure du possible, avec d’autres sources de renseignements.

MANIPULATION : ils ont authentifié ceux qui parlent. Mais on n’a pas d’enregistrements complets, juste un montage de coupes diverses (comme on l’a vu ici), et rien ne dit qu’ils parlent toujours du MH17, que ce ne sont pas des propos d’autres jours, etc.

QUESTION : À propos des trois choses que vous avez dites sont nouvelles : premièrement, sur les données audio analysées et authentifiées. Ce n’était pas nouveau hier. C’était en fait déjà mentionné par l’Ambassade à Kiev dans sa déclaration de dimanche matin –
MS. HARF : D’accord.
QUESTION : — Avant que le Secrétaire Kerry ne soit apparu sur ces –
MS. HARF : Que la communauté du renseignement ait authentifié cela dans son intégralité ? Je — selon moi, tout n’était pas encore présenté dimanche, mais je peux vérifier.

QUESTION : Bien, c’est ce que je pense. Mais je veux dire, il n’y a pas — ça n’est pas –
MS. HARF : D’accord. Bien, je ne suis pas d’accord, mais je peux vérifier.
Quelle est votre deuxième question ?
QUESTION : Bien, vous pouvez vérifier la déclaration. Je veux dire, il est dit que les enregistrements ont été authentifiés. Donc je dirais que ce n’est pas nouveau.
MS. HARF : D’accord. Je peux vérifier.

QUESTION : Deuxièmement, je ne suis pas sûr que — je sais qu’on a suggéré que le chasseur ukrainien l’a abattu — avec un missile, mais le…
MS. HARF : Les Russes avaient en fait quelques autres hypothèses.
QUESTION : Oui.
MS. HARF : Il y avait l’avion de chasse ukrainien. Je pense que nous — la communauté du renseignement a pris beaucoup de temps hier pour montrer pourquoi cela n’est pas le cas.  L’autre — une autre des choses qu’ils ont dit est que c’était un système SA-11 ukrainien servi par des Ukrainiens. Encore une fois, je pense qu’ils ont été très clairs sur les raisons pour lesquelles cela n’était pas le cas non plus.

QUESTION : Mais l’hypothèse que — ou le — je ne sais pas ce que vous — ce qui a été suggéré n’est pas nécessairement que le chasseur ukrainien — je veux dire, vous avez — vous avez découvert que l’avion ukrainien était dans les environs, mais n’était pas capable d’abattre (inaudible) –
MS. HARF : Non, je ne peux même pas confirmer qu’il y avait un avion ukrainien — je n’ai vu aucune confirmation de la présence d’un jet ukrainien.
QUESTION : Oh, même la présence –
MS. HARF : Je ne dis pas qu’il n’y en avais pas. Je ne peux simplement pas le confirmer.
QUESTION : D’accord.

Impressionnants de compétence les Américains… Eh, 100 Md$ de budget de renseignement par an…

MS. HARF : Quoi qu’il en soit, l’idée que ce type d’avion ukrainien dont parlent les Russes puisse avoir fait cela avec leur type de missile et le type de débris observés — ça ne colle tout simplement pas.
QUESTION : Parce que je pense que la suggestion est que ceux qui ont tiré ce missile, quels qu’ils soient, visaient peut-être cet avion, comme nous l’avons vu aujourd’hui avec les avions [Su-25] abattus.
MS. HARF : Ce qui ne change rien au résultat
QUESTION : Bien, ce n’est pas ce que je dis. Je ne dis pas du tout que cela excuses les faits [améliore... est une circonstance atténuante], mais ce n’est pas –
MS. HARF : Et je ne sais pas quelles sont les intentions de ceux qui étaient sur le terrain et qui ont poussé le bouton. Je ne sais pas.

QUESTION : Et la dernière chose à ce sujet –
MS. HARF : Clairement — bien, clairement, je sais que leur intention était de lancer un missile de pointe et de tuer des gens. Quant à savoir si leur intention était de tuer des officiers militaires ukrainiens ou des civils, nous cherchons toujours la réponse.

1/ Bienvenue à la guerre. Les avions Ukrainiens bombardent pour apporter la joie et la démocratie

2/ c’est vrai ça, si ça se trouvent ils aiment abattre des civils, les barbares…

QUESTION : Je — oui, d’accord. Je ne dis pas que l’une est meilleure que l’autre.
MS. HARF : Oui, je sais.
QUESTION : Ce n’est pas ce que je dis.
MS. HARF : Je réponds simplement à votre question.
QUESTION : Je dis seulement — puis sur ce — cette histoire de trajectoire que vous avez dit qui a été publié par l’Ambassade –

MS. HARF : Je ne dis pas que c’était nouveau hier. Nous avons posté ça il y a quelques jours.
QUESTION : Bien. Mais je veux dire, si vous regardez seulement — un profane regardant cela, ce sont des lignes sur une photo satellite avec aucun — rien pour les étayer.
MS. HARF : Bien, comme je l’ai dit, c’est basé sur une série d’informations classifiées –
QUESTION : Que nous avons à –
MS. HARF : — que nous sommes –
QUESTION : — nous devons donc avoir un foi aveugle pour le croire — c’est bien cela ?

MS. HARF : Bien, Matt, nous essayons de publier le plus possible –
QUESTION : Oui.
MS. HARF : — le plus possible d’information sur cela. Nous essayons très fort. C’est quelque chose qui prend, je pense, plus de temps que nous, certainement vous ou moi, voudrions.
QUESTION : Oui.
MS. HARF : Mais je pense que je dirais que cela prend beaucoup plus de temps de déclassifier des preuves authentiques que d’en inventer, ce que les Russes font depuis des jours maintenant.

Diplomatie 2.0 : les Russes inventent des preuves, mais les USA n’en montrent pas…

QUESTION: D’accord, Bon, quoi qu’il en soit, dites-vous donc qu’à un certain moment, l’IC a bon espoir que –
MS. HARF: Nous sommes en train de travailler pour –
QUESTION: — qu’il pourrons mettre –
MS. HARF: Nous travaillons pour déclassifier encore plus d’informations et les publier aussi vite que nous le pouvons. Il s’agit juste d’un processus difficile

QUESTION : D’accord. Mais comprenez-vous que étant donné les affirmations contradictoires, peu importe ce que vous dites sur le côté ridicule des affirmations de l’autre bord, et peu importe leur implausibilité — mais dire que vous avez rassemblé les images montrant le l’origine de cette —
MME HARF : Trajectoire.
QUESTION : — cette imagerie montrant la trajectoire.
MME HARF : C’est seulement un élément. C’est un élément de preuve.
QUESTION : Bien, je sais, mais tout le monde peut dessiner une ligne sur une carte. Ils peuvent. Je veux dire, ce n’est pas que je dis que –

MME HARF : Ce n’est pas ce que notre communauté de renseignement fait. Ce n’est pas ce que le Gouvernement américain fait loesque nous nous mettons en avant et présentons une argumentation devant le monde. Nous avons –
QUESTION : Donc –
QUESTION : Est-ce que je peux seulement –
MME HARF : Attendez. Nous devons protéger les sources et méthodes sensibles. Nous le devons, parce que si nous ne le faisons pas, nous ne pourrons obtenir de telles informations à l’avenir si elles sont compromises parce qu’elles auront été déclassifiées. Croyez-moi, j’aimerais pouvoir déclassifier plus de choses.

Euh faut juste des photos satellites (quitte à diminuer leur résolution) et des enregistrements AWACS…

QUESTION : Très bien, d’accord.

MME HARF : Ils veulent déclassifier plus de choses. Et ce n’est pas faire acte de foi. Nous sommes en train de constituer un argumentaire très exhaustif fondé sur un certain nombre d’éléments, n’est-ce pas. Donc si vous regardez chacun d’entre eux en totalité –
QUESTION : Oui.
MME HARF : — Regardez l’ensemble du tableau, il présente un argumentaire très convaincant concernant le type de missile, d’où il a été tiré. Ce sont deux éléments clés, n’est-ce pas. Le type de missile qui a abattu cet avion, nous sommes très confiants que c’était un SA-11, nous sommes très confiants du fait qu’il a été tiré d’un territoire contrôlé par les Russes (sic.). Nous sommes très confiants que les deux hypothèses alternatives présentées par la Russie ne sont pas plausibles.  Qui a tiré sur la gachette ? Il nous faut encore le déterminer.

QUESTION : Bien.
MME HARF : Disons juste que les séparatistes russes dont nous pensons être ceux qui ont tiré, en gros, n’auraient pas pu le faire ce qu’ils font sans les Russes. Et la responsabilité incombe au Président Poutine, pas seulement dans cette affaire mais dans tous les incidents que nous avons pu voir pendant ce conflit, point.
QUESTION : Très bien, donc Poutine est — la faute est donc celle de Poutine ; est-ce ce que vous dites ?
MME HARF : Je pense que j’ai été plutôt claire.

TOUS les incidents on vous a dit…

QUESTION : Ce que vous dites — d’accord. Donc vous dites que — vous dites que c’est un argumentaire très convaincant, mais vous — ce sont des preuves indirectes, non ?

MME HARF : C’est un argumentaire fondé sur un certain nombre de preuves, Matt — pris dans son ensemble (?), un certain nombre d’éléments. Que vous regardiez ce sur quoi nous avons parlé hier, ou que vous regardiez ce qui a été vu sur les réseaux sociaux, ou que vous regardiez le SA-11 qui est un missile essentiellement tiré directement à la verticale faisant ce qu’il fait, et qui est exactement ce qu’on a observé dans ce cas aussi.  Donc nous avons présenté un argumentaire très détaillé. Nous continuerons à déclassifier le plus possible. Mais encore une fois, nous avons aussi été très ouverts sur notre analyse.

Les Russes mentent de manière répétée sur ce qui se passe sur le terrain. Ils ont dit qu’ils n’y avait pas de troupes en Crimée alors que des troupes étaient partout en Crimée. Il ne jouissent donc d’aucune crédibilité. Et je comprends la nécessité de publier plus d’informations, mais écoutez, la notion qu’ils ont abattu des douzaines — plus d’une douzaine d’avions maintenant — et que cela soit justement l’unique avion qui ne soit pas abattu par eux — ça ne passe pas non plus le test du bon sense.

1/ je ne pense pas que les Russes aient dit qu’ils n’avaient pas de soldats en Crimée, vu que s’y trouve leur base militaire…

2/ Crédibilité USA : Top moumoute… Irak 3.0

QUESTION : Marie –
QUESTION : D’accord. Attendez une seconde. Donc — mais — et je comprends le — votre désir de protéger les sources et les méthodes, mais nous avons ici une tragédie incroyable où presque 300 personnes ont perdu la vie.
MME HARF : Je suis d’accord.
QUESTION : Est-ce que ceci — protéger les sources et les méthodes est plus important que –
MME HARF : Non.
QUESTION : — d’aller au fond des choses pour déterminer qui –
MME HARF : Bien, ces choses ne sont pas non plus mutuellement exclusives. A- Si nous pensons qu’une enquête peut aller de l’avant, nous arriverons à aller au fond des choses et déterminer ce qui s’est passé. Nous pensons que nous avons mené une bonne analyse sur ce dont nous avons parlé. L’enquête portant sur qui est la personne directement responsable est en cours. Mais écoutez, l’une des raisons pour lesquelles nous protégeons nos sources et nos méthodes est parce que nous voulons être capables d’observer ces choses dans le futur si, de manière tragique — quelque chose comme ça arrive une nouvelle fois dans la même région, la manière dont nous avons récupéré l’information cette fois-ci. Donc –

C’est bizarre, ça n’a pas eu l’air d’inquiéter les Russes de sortir des preuves…

QUESTION : Donc vous dites que — mais juste pour être clair, que l’imagerie, l’imagerie de la trajectoire que vous avez –
MME HARF : Sur cette feuille, oui.
QUESTION : C’est cela, c’est cela, c’est cela, exactement.
MME HARF : Je crois que c’est la ligne verte.
QESTION : C’est-à-dire — oui, qu’il y a des sources et des méthodes vous ayant permis de connaître la trajectoire –
MME HARF : Oui.
QUESTION : — pour lesquelles les gens s’inquiètent qu’elles deviennent d’une manière ou d’une autre –
MME HARF : Oui, c’est ça.
QUESTION : — polluées si –
MME HARD : C’est exact. Pas seulement polluées, mais mises en péril

QUESTION : Qu’elles soient mises en péril si vous –
MME HARF : Oui, c’est ça.
QUESTION : Je veux dire –
MME HARF : Bien –
QUESTION : D’accord. J’imagine –
MME HARF : Ayant passé six ans dans la communauté du renseignement –
QUESTION : Je sais. C’est ce que je — Je sais que c’est ce que –

MME HARF : — je sais qu’il y a différentes manières de déduire ce type de choses, et nombre d’entre elles sont plutôt sensibles et nombre d’entre elles, je pense, nous ne pouvons pas nous permettre de les perdre (“we don’t want to lose”).
QUESTION : D’accord.
MME HARF : Donc écoutez, croyez-moi, je pousse mes collègues au DNI
QUESTION : D’accord.
MME HARF : — Bien que j’apprécie ces –
QUESTION : Mais est-ce que vous — mais je –
MME HARF : — conversations avec vous sur ce sujet.

QUESTION : D’accord. Mais est-ce que vous — Je veux dire, vous attendez-vous à –
MME HARF : Je ne peux prédire quoi que ce soit.
QUESTION : — ou vous ne savez pas ? Vous ne vous attendez à rien de plus ou est-ce que vous –
MME HARF : Je n’en ai aucune idée.
QUESTION : D’accord.
MME HARF : Écoutez, je pense qu’il y en aura. Je pense qu’ils y travaillent.
QUESTION : D’accord. Une autre chose, non liée au renseignement.
MME HARF : Oui ?

QUESTION : Je voulais simplement vous demander — vous avez dit que la responsabilité incombe au Président Poutine.
MME HARF : Oui, oui.
QUESTION : Est-ce que cela veut dire qu’ils participent à émettre les ordres qui sont donnés las-bas ?
MME HARF : Je n’ai pas dit cela. J’ai dit que ces séparatistes russes, dont nous croyons fortement qu’ils ont tiré ce missile n’auraient pas été en train d’opérer là sans le support du Président Poutine et du gouvernement russe, n’auraient pas pu être entrainés sans le soutien du Président Poutine et du gouvernement russe. Ils ne seraient pas là en train de faire ce qu’ils font, point, afin qu’ils puissent tirer un SA-11 sans le soutien du Président Poutine et du gouvernement russe. Oui, c’est leur responsabilité directe.

QUESTION: D’après les informations des services de renseignement que vous avez divulgués hier et ce que vous dites aujourd’hui, il semble que l’avion malaisien abattu ait été confondu avec un autre appareil par les séparatistes ukrainiens.
MME HARF: Ce n’est pas du tout ce qu’ils ont dit.
QUESTION: C’est ce que vous en concluez, n’est-ce pas?
MS. HARF: Non, ce n’est pas non plus ce que j’ai dit. J’ai dit que nous ne savons pas encore quelles étaient les intentions des gens qui ont tiré le missile SA-11 depuis le territoire contrôlé par les séparatistes pro-russes. Nous ne savons tout simplement pas quelles étaient leurs intentions.

QUESTION: Alors, ma question est…
MARIE HARF: Il se peut qu’ils aient visé un avion civil ; il se peut qu’ils aient visé un avion de combat ukrainien comme ils l’ont fait une bonne douzaine de fois à ce jour. Quoiqu’il en soit, ils essaient clairement de tuer des gens avec un missile SA-11.

QUESTION: Madame, quel message souhaitez-vous faire passer aux familles endeuillées par ce terrible accident? La question qu’ils posent à l’ONU, aux Etats-Unis et à la communauté internationale est la suivante: pouvons-nous prendre l’avion en toute sécurité à l’avenir et quelles mesures allez-vous prendre pour qu’un tel accident ne se reproduise plus? Parce qu’un bon nombre de familles croient qu’il n’y a pas que les terroristes présents dans ce secteur, mais aussi de nombreux autres terroristes (y compris au Pakistan ou en Afghanistan), qui ont peut-être accès à des armes similaires et n’importe qui peut être la prochaine cible.

Marie HARF: Eh bien, je crois que vous avez entendu le Président s’exprimer à ce sujet. J’en ai parlé au début de ce point presse: l’une des raisons, si ce n’est la plus importante, pour lesquelles nous tenons autant à savoir ce qui s’est passé là-bas, c’est que nous voulons que ceux qui ont abattu cet avion soient amenés à rendre des comptes. Ces personnes ne peuvent pas tirer sur des avions civils et s’en tirer comme ça. C’est absolument inacceptable et les pays qui soutiennent ce genre de séparatistes – et nous avons vu que c’est le cas de la Russie – doivent également rendre des comptes. Voilà pourquoi de nouvelles sanctions ont été prises; voilà pourquoi nous nous avons dit que nous pourrions prendre de nouvelles mesures: parce que c’est tout simplement quelque chose que nous ne permettrons pas, que nous surveillerons de près. Et il faut que nous allions au fond des choses pour savoir ce qui s’est passé.

Lire ici l’histoire édifiante du Vol Iran Air 655 en 1988, abattu par les USA, qui n’ont jamais présenté d’excuses… Et même mieux : George H. W. Bush, the vice president of the United States at the time commented on the incident during a presidential campaign function (2 Aug 1988): “I will never apologize for the United States — I don’t care what the facts are… I’m not an apologize-for-America kind of guy.”

QUESTION: Encore une question sur l’Ukraine.  Le sénateur Carl Levin a estimé qu’il s’agissait d’un acte de guerre. Qu’en pensez-vous?
Marie HARF: Eh bien, nous sommes très clairs sur ce qui se passe dans l’est de l’Ukraine. Nous sommes en présence de séparatistes soutenus par un pays étranger, qui ont envahi et tué des gens en toute impunité, qui abattent des avions militaires ukrainiens, qui ont maintenant abattu un avion civil et qui terrorisent les habitants de l’est de l’Ukraine. Permettez-moi également de faire remarquer, ne serait-ce que pour faire la part des choses, qu’il y a des zones libérées par l’armée ukrainienne où les gens peuvent reprendre le cours de leur vie sans avoir à craindre la violence des séparatistes. Le gouvernement ukrainien apporte de la nourriture, de l’eau et de l’espoir, si je puis dire, aux habitants de ces zones libérées. Et l’une des principales villes où il a rétabli l’électricité, l’approvisionnement en eau et les liaisons ferroviaires, c’est Sloviansk, comme nous l’avons évoqué.

QUESTION: Mais cet acte imputé aux séparatistes ou à la Russie constitue-t-il un acte de guerre?
Marie HARF: Je ne pense pas avoir d’autres éléments de langage sur ce point, Lucas. Je me ferai un plaisir de vérifier.
QUESTION: Un acte terroriste?
Marie HARF: Je me ferai un plaisir de vérifier s’il y a d’autres éléments de langage que je souhaiterais ajouter sur ce point.

QUESTION: Lorsque vous attribuez une responsabilité directe au président Poutine, est-ce que cela signifie que vous pensez que son appel d’hier, qui semble un peu plus conciliant, en faveur d’une enquête exhaustive et indépendante relève d’un double jeu? Est-ce-que…
Marie HARF: Eh bien, je pense simplement que les Russes doivent joindre le geste à la parole et, malheureusement, nous n’en avons pas vu beaucoup de leur part ces derniers temps.

Source: http://www.les-crises.fr/crash-du-mh17-la-version-des-americains-suite/


Ukraine – En vrac (25-07)

Friday 25 July 2014 at 01:15

Allez, on commence pour une fois par une bonne nouvelle déontologique en provenance du Monde :

En Ukraine, l’armée accusée d’avoir tué des civils à Donetsk [Le Monde]

Contrairement à ce qu’affirment les autorités de Kiev, des indices concordants révèlent que l’armée ukrainienne est responsable de certaines attaques sur Donetsk et à l’origine de tirs de roquettes ayant causé la mort de civils.

C’est la conclusion d’une enquête de l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW) dans la capitale du Donbass contrôlée par les rebelles séparatistes prorusses et que les forces ukrainiennes tentent actuellement de reprendre. Le rapport de HRW sera rendu public vendredi 25 juillet.

L’usage répété de roquettes « mass Grad » en direction des villes constitue une violation des lois internationales et humanitaires et peut aller jusqu’à la qualification de « crime de guerre ».

Dans la guerre d’Ukraine, les « mass Grad » sont utilisées à la fois par les rebelles et par l’armée ukrainienne. Leur utilisation guerrière n’est pas illégale en soi et la mort de civils ne signifie pas qu’elle l’est. Le recours aux roquettes devient problématique lorsque celles-ci sont tirées en direction de quartiers résidentiels, où les victimes civiles sont inéluctables. C’est aussi parfois de ces quartiers d’habitations que les rebelles pro-russes tirent sur l’armée ukrainienne, attirant une réplique, elle aussi inélectable.

ORIENTATION DES CRATÈRES ET RÉCITS

HRW a constaté que des quartiers de Donetsk avaient été frappés au moyen, entre autres, de ces « mass Grad ». L’arme a pour caractéristique d’être totalement imprécise, donc incapable de cibler un objectif exclusif. Son autre caractéristique est d’opérer par salves. Efficace pour anéantir un check point, elle ne peut éviter de causer des dommages parmi les civils.

Or les lois internationales et humanitaires obligent les parties en guerre à se livrer par leurs méthodes et par leurs moyens à des attaques « indiscriminées », c’est-à-dire opérant la distinction entre les combattants et les civils, et à prendre les précautions nécessaires pour minimiser le nombre de victimes civiles.

Parmi les attaques ayant lieu sur la ville de Donetsk depuis le 12 juillet, les deux enquêteurs de HRW en ont examiné quatre, au cours desquels seize civils au moins avaient été tués. Ils ne sont pas en mesure à ce stade d’avoir une vision globale du conflit.

A Donetsk, en fonction de l’orientation des cratères au sol ou des impacts sur les immeubles, compte tenu de la distance de frappe des roquettes (de 1,5 à 20 km, selon la nature de l’explosif) ainsi que des récits des victimes et des témoins sur les lieux des attaques, HRW a pu déterminer la direction et l’origine des tirs. Tous les indices tendent à révéler que, du moins pour ces quatre points de conflit analysés par HRW à Donetsk, ce sont les forces ukrainiennes qui sont à l’origine de tirs de roquettes ayant causé la mort de civils.

Marion Van Renterghem (Donetsk, envoyée spéciale)

Journaliste au Monde

(pensez à la féliciter sur Twitter - à ce stade, un peu de regard neutre est bienvenu…)

Ils auraient du l’envoyer plus tôt là-bas, mais j’espère que cela ne se passera pas comme pour Ayman Mohyeldin, le journaliste américain qui a révélé le massacre des 4 enfants sur la plage de Gaza et qui a été rappelé d’urgence aux USA et remplacé

Source : LeMonde

l’UE envisage de couper les financements des banques russes [Romandie.com]

Bruxelles – L’Union européenne envisage de couper les financements des banques publiques russes, parmi les sanctions qu’elle pourrait décider pour punir Moscou de son soutien aux séparatistes de l’est de l’Ukraine, selon le Financial Times.

Mardi, les ministres des Affaires étrangères des 28 ont mandaté la Commission européenne de finaliser un document sur d’éventuelles sanctions destinées à frapper plusieurs secteurs de l’économie russe. Il a été transmis mercredi soir aux capitales des Etats membres.

Jeudi, les ambassadeurs des 28 étaient réunis à Bruxelles pour évaluer les différentes options. Aucune décision ne sera prise, et une nouvelle réunion est prévue mardi prochain, a-t-on appris de sources européennes.

Toute décision requiert l’unanimité des Etats membres. Si certains poussent depuis des semaines à l’adoption de sanctions d’envergure contre l’économie russe, d’autres se sont toujours montrés réticents par crainte des conséquences sur leur propre économie.

Les ambassadeurs doivent en revanche décider de renforcer le volet des sanctions ciblées, celui des personnalités et entités visées par une interdiction de voyager dans l’UE et un gel des avoirs. Ils doivent ajouter de nouveaux noms à la liste, qui compte déjà 72 personnalités russes ou ukrainiennes pro-russes. La liste devrait être publiée vendredi ou samedi.

Sur les éventuelles sanctions économiques, le document aborde en détail l’accès aux marchés financiers, mais aussi la défense, les biens dits à double usage civil et militaire, et les technologies sensibles notamment dans le domaine de l’énergie.

Le secteur financier serait le plus touché. La Commission envisage l’interdiction pour toute personne de l’UE d’investir dans des titres de dette et des actions émis par des institutions financières russes détenues à plus de 50% par l’Etat, selon le FT. L’an dernier, quelque 7,5 milliards d’euros d’obligations auraient été émises par ces banques sur les marchés européens.

Bruxelles suggère aussi d’empêcher les banques russes d’émettre de nouveaux produits financiers sur les places financières européennes pour les empêcher de contourner les sanctions en levant des fonds auprès de non-Européens, notamment via la City de Londres.

Ces sanctions iraient donc beaucoup plus loin que celles des Etats-Unis, qui ont décidé la semaine dernière d’ajouter à leur liste de sanctions Gazprombank, la banque du géant gazier Gazprom, et la banque publique russe VEB.

Le document propose aussi l’interdiction d’exporter des technologies sensibles, notamment dans le secteur stratégique pour l’économie russe de l’énergie. Selon le FT, trois types d’équipement fournis par les Européens seraient visés: les forages en eaux profondes, l’exploration dans l’Arctique et l’extraction de gaz de schiste.

Une autre option consiste en un embargo sur les ventes d’armes, même si les exportations européennes vers la Russie sont dix fois moins élevées que celles de la Russie vers les pays de l’UE. Alors que la France insiste pour livrer le premier navire porte-hélicoptère Mistral à la Russie, la Commission préconise d’exempter les contrats existants et de limiter la mesure aux futurs contrats.

S’agissant des biens à double usage, qui représenteraient chaque année quelque 20 milliards d’exportations de l’UE vers la Russie, la Commission recommande de se concentrer sur quatre secteurs, dont les matériaux spéciaux, certaines machines-outils et l’électronique de haute performance.

(©AFP / 24 juillet 2014 13h21) Romandie.com

Le petit moment polémique – et précisions méthodologiques

J’ai reçu ce mail de la rédaction de Vineyardsaker.fr  à propos de la reprise d’un de leur article sans leur avoir demandé la permission (ce qui est vrai)

Pour confortables qu’ils soient, vos procédés (répétés) de pillard sont pour le moins inélégants (je reste sobre). S’ils devaient ne pas cesser, vous pouvez compter sur nous pour le faire savoir et y donner les suites qui conviennent.”

Comme j’ai répondu qu’il y avait à la fin clairement identifiée la source chez eux, avec un lien direct, j’ai eu en réponse :

“[Ce n'est] pas une excuse pour piller les contenus des autres ainsi que vous le faites, sans indiquer les sources, sans prendre même contact avec le producteur d’origine pour l’en informer, et sans informer vos abonnés, qui croient de bonne foi que vous êtes l’auteur du travail affiché (citons par exemple les sous-titres de la conférence de Borodai).
J’avais déjà des soupçons sur vos pratiques avant que nous ne nous lancions dans l’aventure vineyardsaker, maintenant j’en ai la confirmation”
Bon, je n’ai toujours pas compris qu’ils n’aient pas vu le lien à la fin vers leur site, mais bref, je ne me lance pas dans des polémiques, et efface le billet, et veillerai à l’avenir à ce que cela ne se reproduise pas.
Pour le fond, ils ont raison (mea culpa, je leur présente mes excuses publiques – ils n’auront pas, comme cela, “à le faire savoir” ; je passe aussi l’info pour les autres), je n’ai pas toujours eu le temps de contacter les producteurs ces derniers temps, surtout quand l’article a été largement diffusé sur Internet, alors qu’on est en période de pré-conflit avec abrutissement des masses. J’essaierai d’améliorer les choses les semaines prochaines.

Cependant, je précise, pour être clair avec vous, que, en cas de reprise, la SOURCE est toujours indiquée à la fin, et figure généralement dans la catégorie Reprise ou Crise politique.

Pour le travail réalisé à 100 % sur ce blog, figure à la fin “traduit pour www.les-crises.fr”, et les analyses avec mes graphiques sont faites à 100 % par moi.

Bref, c’est actuellement une période de crise dangereuse, et donc tout est loin d’être parfait, surtout en animant seul ce blog – mais qui tient grâce aux aides que vous êtes nombreux à m’apporter ponctuellement  en informations, traductions, reprise d’articles, etc.

Enfin, je rappelle que, par cohérence, et conformément aux mentions légales du blog, le contenu de ce qui est créé par nous est librement reproductible sans demander d’autorisation dans le cadre d’une utilisation non commerciale (essayez d’indiquer la source, mais bon, si vous ne le faites pas, je m’en cogne un peu – à la guerre comme à la guerre, l’important est de diffuser l’information, reparlons-on à la Libération :) )

 

Dernier point, comme c’est la journée, j’ai AUSSI reçu des mails se plaignant de la publicité faite à ce site, dont un mail indigné citant ces articles du Saker original (dont je n’avais pas connaissance – je n’ai pas parcouru ce site qui donne par ailleurs de très bonnes informations) :

Alain Soral and Pierre Jovanovic are most definitely the two most brilliant French intellectuals alive. They both have therefore been totally banned from ever appearing in the French corporate media. (Source)

Alain Soral et Pierre Jovanovic sont clairement les deux plus grand intellectuels français vivants. Tous les deux ont cependant été totalement bannis de toute apparition dans les médias français.

 

ou

“Quenelle warfare” in France – a “report from the trenches” / The warfare around the quenelle gesture is reaching a new new heights in France were representatives of the plutocratic elites are now seriously considering the following options: / Bertrand Delanoé, lapsed Freemason, lapsed Papist, current homosexual, high-raking apparatchik of the French Socialist Party and current Mayor of the City of Paris etc (Source)

ou

VINEYARDSAKER: said… If the National Front always had a fringe of neo-Nazi sympathizers or, at least admirers of Petain or anti-Arab racists – this movement is a *VERY* different thing from the National Front. No, I hope I can reassure you that there is zero racism or Nazism in this movement, *zero* The Saker. (Source)

Alors comme je préfère ne pas me lancer dans des justifications et explications sans fin, surtout sans aucun lien avec le sujet traité, (déjà que je commence à en avoir un peu ras le bol de tout ça et que je préférerais passer des soirées les doigts de pieds en éventail), je n’accepterai plus de référence à ce site – chacun chez soi et les vaches seront bien gardées… :)

De toute façon, comme on va classer les Ukrainiens de l’Est comme des terroristes, ce blog en fera donc “l’apologie”, et pourra être interdit administrativement (sans juge) grâce à la nouvelle loi liberticide des socialistes. (c’est impressionnant cette pression de beaucoup de gouvernement occidentaux pour que le pouvoir exécutif puisse sanctionner ses citoyens sans l’accord d’un juge…)

Mais bon, amis lecteurs terroristes, après ce moment de transparence (je n’ai rien à cacher, et ne cherche à tromper personne, ni a piller qui que ce soit – le pillage entraînant d’ailleurs normalement enrichissement du pilleur, ce qui n’est pas le cas ici), continuons !

 

Ça se passe comme ça chez Ria-Novosti

Je parcours rarement les dépêches de l’agence de presse russe, par manque de temps.

Je vous propose aujourd’hui, pour illustrer notre analyse des médias, le Best of de 24 heures de dépêches Ria-Novosti sur l’Ukraine. (Au moins, on pourra vraiment dire que c’est Ria Novosti ici, lol :)  )

Il faut toujours lire les agences extérieures pour avoir un autre regard sur ce qui se passe chez nous, et vice versa – en gardant tout son sens critique et sa méfiance…

Cela complète bien sûr les informations de la presse mainstream qu’il faut aussi suivre (mais que je ne reprends pas sur ce blog, ils font ça très bien là-bas…)

Vous verrez donc ici une sélection d’informations, orientées dans un sens “pro-russe” (tout en étant de VRAIES informations) mais comme vous n’avez nulle part lu celles-ci dans la presse mainstream, vous constatez donc que l’AFP est biaisée dans un sens pro-américain (ou pro-français, pour peu qu’il y ait une différence…)

De toute façon règle n°1 : ne jamais avoir une confiance absolue dans un gouvernement, quel qu’il soit, et à commencer par le sien…

Kiev dresse une liste de journalistes russes à sanctionner

MOSCOU, 23 juillet – RIA Novosti

Le ministère ukrainien de l’Intérieur a dressé une liste de journalistes russes qui, selon Kiev, doivent être interdits de séjour aux Etats-Unis, en Union européenne et dans d’autres pays, a annoncé mercredi Anton Guerachtchenko, conseiller du ministre de l’Intérieur.

Plus tôt mercredi, le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a fait savoir que Kiev allait décréter des sanctions contre des sociétés et des citoyens russes soutenant directement ou non les insurgés dans l’est de l’Ukraine. Il a ordonné d’établir une liste de personnes physiques et d’organisations visées par ces sanctions.

“Le ministère de l’Intérieur demande au monde civilisé d’interdire l’entrée dans les pays de l’Union européenne, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et au Japon à ceux qui aident actuellement Choïgou [ministre russe de la Défense, ndlr] à recruter de nouveaux mercenaires pour combattre du côté des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk”, a indiqué M.Guerachtchenko sur sa page Facebook.

Cette liste comprend notamment le directeur de la chaîne de télévision Pervy Kanal Constantin Ernst, le directeur général du groupe de médias VGTRK Oleg Dobrodeïev, les dirigeants des chaînes de télévision TNT, TNV, Zvezda, REN-TV et Life News. On y trouve également le maire de Moscou Sergueï Sobianine, désigné par erreur président du conseil d’administration de la chaîne TV Centre. En réalité, ce poste est occupé par l’adjoint au maire de la capitale russe Alexandre Gorbenko.

La “liste noire” comprend enfin la rédactrice en chef de l’agence d’information internationale Rossiya Segodnia et de la chaîne de télévision RT Margarita Simonian.

Ukraine: Moscou dénonce l’attitude partiale de Bruxelles

MOSCOU, 23 juillet- RIA Novosti

Lors de sa rencontre tenue mercredi avec l’ambassadeur de l’Union européenne à Moscou Vygaudas Usackas, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine a attiré l’attention de ce dernier sur les “conclusions” partiales et politisées de l’UE concernant la Russie, indique un communiqué de la diplomatie russe mis en ligne sur son site.

“Au cours de l’entretien, les interlocuteurs ont évoqué différents aspects de la crise en Ukraine et les problèmes liés à l’enquête sur les causes de la catastrophe de l’avion de ligne malaisien dans les environs de Donetsk. Vygaudas Usackas a également commenté les «conclusions» adoptées à l’issue du Conseil des affaires étrangères de l’UE concernant la situation en Ukraine”, lit-on dans le communiqué.

Selon le document, la partie russe a “fermement condamné les «conclusions» partiales et politisées de l’UE à l’égard de la Fédération de Russie”.

Le vice-ministre a souligné que la Russie se prononçait pour une enquête internationale objective et transparente sur les causes du crash de l’avion malaisien, y compris pour confier à l’OACI le rôle principal dans le décryptage des boîtes noires”.

Moscou a également attiré l’attention de la partie européenne sur le fait que “chercher à présenter – comme le fait le président ukrainien Piotr Porochenko – les représentants du sud-est de l’Ukraine comme des «terroristes internationaux» est contreproductif”.

“Une telle vision compromet tous les efforts visant à amener les deux parties impliquées dans le conflit ukrainien à entamer un dialogue constructif axé sur le règlement de la crise dans ce pays”, souligne le ministère russe des Affaires étrangères.

Ukraine/MH17: Poutine et Abbott appellent à cesser les hostilités

MOSCOU, 23 juillet – RIA Novosti

Le président russe Vladimir Poutine et le premier ministre australien Tony Abbott ont appelé mercredi à arrêter les hostilités dans l’est de l’Ukraine pour enquêter sur le crash du Boeing malaisien qui a fait 298 morts le 17 juillet, a annoncé le service de presse du Kremlin.

“Les interlocuteurs ont noté l’importance de l’arrêt des hostilités, notamment pour sécuriser l’accès des experts internationaux au lieu de la catastrophe aérienne”, a indiqué le service de presse.

“M.Abbott a exprimé sa reconnaissance à M.Poutine pour le rôle constructif que la Russie a joué dans l’organisation d’une enquête internationale objective du crash de l’avion malaisien”, selon le communiqué.

MH17: l’OACI doit diriger l’enquête (Poutine/Niinistö)

MOSCOU, 23 juillet – RIA Novosti

L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) doit diriger l’enquête sur le crash du Boeing malaisien en Ukraine, ont estimé mercredi les présidents russe et finlandais, Vladimir Poutine et Sauli Niinistö, lors d’un entretien téléphonique.

“Vladimir Poutine et Sauli Niinistö ont appelé à lancer immédiatement une enquête internationale minutieuse sous l’égide de l’OACI sur le crash de l’avion malaisien dans la région de Donetsk, conformément à la résolution 2166 adoptée par le Conseil de sécurité de l’Onu le 21 juillet dernier”, a annoncé le service de presse du Kremlin.

Un Boeing 777 de Malaysia Airlines avec 298 personnes à bord s’est écrasé le 17 juillet dans la région où l’armée ukrainienne mène une opération spéciale contre la révolte populaire depuis avril. Les autorités de Kiev accusent les forces d’autodéfense populaire de Donetsk d’être à l’origine du crash, mais les insurgés affirment ne pas disposer de systèmes capables d’abattre un avion volant à 10.050 m d’altitude.

Le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté lundi la résolution 2166 exhortant à arrêter les hostilités dans la zone du crash pour assurer le libre accès des experts internationaux au lieu de la chute du Boeing. Le représentant permanent de la Russie auprès de l’Onu Vitali Tchourkine a déclaré que l’enquête devait se dérouler sous l’égide de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Vol MH17: frappe de l’artillerie ukrainienne à 20 km du lieu du crash

DONETSK, 23 juillet – RIA Novosti

L’artillerie ukrainienne a attaqué mercredi la ville de Torez (région de Donetsk), à 20 km du lieu où le Boeing malaisien s’est écrasé le 17 juillet dernier, et ce malgré l’ordre du président Piotr Porochenko de cesser le feu dans un rayon de 40 km du lieu du crash.

“Des lance-roquettes multiples Grad ont tiré sur nous pendant 15 minutes. A présent, il y a beaucoup d’incendies dans les banlieues de Torez”, ont indiqué des habitants locaux.
Torez fait partie de la zone de sécurité où l’armée ukrainienne et les insurgés ont proclamé une trêve pour garantir la sécurité des experts qui enquêtent sur les causes du crash du Boeing.

Ukraine: Kiev utilise des armes interdites contre des sites civils (Comité d’enquête)

MOSCOU, 24 juillet – RIA Novosti

Les experts du Comité d’enquête russe ont établi que l’armée ukrainienne avait utilisé des munitions au phosphore blanc contre des sites civils dans l’est du pays, a annoncé le haut responsable du Comité Alexandre Drymanov cité par le journal Kommersant.

“Des munitions au phosphore ont été employées contre la population civile (…). Nous avons conduit des tests qui nous ont permis d’établir que des sites civils avaient été visés par ces tirs”, a fait savoir M.Drymanov dans une interview accordée au quotidien.

Selon lui, l’expertise a été réalisée sur la base de fragments de munitions et d’échantillons de sol envoyés en Russie par des habitants locaux.

En juin, les militants des forces d’autodéfense de la république populaire autoproclamée de Donetsk ont déclaré que l’armée régulière avait utilisé des bombes incendiaires à Semenovka, une banlieue de la ville de Slaviansk. Des experts interrogés par RIA Novosti ont estimé qu’il pourrait s’agir de bombes au phosphore.

Russie: neuf tirs depuis l’Ukraine en juin-juillet (vice-ministre)

MOSCOU, 24 juillet – RIA Novosti

La Russie a subi neuf tirs contre son territoire en provenance d’Ukraine depuis le début de l’été, a annoncé jeudi le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov.

“La partie russe a fait état de neuf tirs contre le territoire russe aux mois de juin et de juillet”, a fait savoir le vice-ministre dans une interview à la chaîne Russie 24.

M.Antonov a rappelé qu’un groupe de garde-frontières russes avait été visé par l’un des tirs, tandis qu’une autre attaque avait entrainé une victime civile dans la ville de Donetsk de la région russe de Rostov-sur-le-Don (sud).

Gaz russe: le marchandage tombe mal à propos

Svetlana Kalmykova, La Voix de la Russie – RIA Novosti

La dette de l’Ukraine à la Russie pour les livraisons de gaz a déjà dépassé 5 milliards de dollars. 11 milliards de m3 de gaz demeurent non remboursés.

C’est l’immense quantité comparable aux livraisons annuelles à la Pologne. Or, l’Ukraine refuse de payer ce qui confirme que les pourparlers gaziers avec Kiev étaient insensés.
Les pourparlers tripartites sur le gaz (Russie-UE-Ukraine) ont été interrompus à la mi-juin après l’échec du sixième tour.

Les pourparlers ne se sont pas avérés payants. C’était sans doute l’objectif principal de la partie ukrainienne, dit le professeur de l’Ecole supérieure d’économie Léonide Poliakov.
” La partie ukrainienne essaie sous toutes sortes de prétextes d’entraver le remboursement du gaz. Les tentatives de marchandage, d’imposer ses prix du gaz russe servent de prétexte pour s’adresser à l’Arbitrage de Stockholm. Tout porte à croire que l’Ukraine est en faillite, elle n’est pas solvable. Par exemple, Gazprom fait des concessions et baisse le prix jusqu’au niveau prescrit par Kiev : 268,5 dollars pour mille m3 – je me l’imagine difficilement. Cela signifierait vendre le gaz au détriment de ses intérêts et je n’envisage pas une telle variante. ”

L’Europe assure, cependant, qu’elle n’entend pas payer les dettes ukrainiennes. Gazprom a entrepris une démarche sans précédent. Vu que l’Ukraine peut engager prochainement le prélèvement non autorisé du gaz, la compagnie décide de stocker des quantités supplémentaires dans les dépôts souterrains en Europe.

Les Européens ont apprécié à sa juste valeur cette démarche de Gazprom. Les intérêts de la sécurité énergétique des Etats européens sont concernés, dit la directrice du Centre de sécurité européenne Tatiana Parkhalina.

” L’Europe était perdante lors des guerres gazières entre la Russie et l’Ukraine en 2009. L’Europe ressenti plus d’une fois le froid lorsque les livraisons étaient suspendues. De ce fait, elle est intéressée à prévenir de nouvelles guerres gazières. Je pense que c’était une décision pragmatique de la part de Gazprom : remplir les dépôts européens de gaz en contournant l’Ukraine. ”

Il est possible que les pourparlers tripartites sur l’approvisionnement en gaz entre l’UE, la Russie et l’Ukraine soient repris en août.

MH17: Washington bluffe en accusant la Russie (expert américain)

WASHINGTON, 24 juillet – RIA Novosti

En publiant des données sur le crash du Boeing 777 malaisien, les autorités américaines ont en réalité avoué que leurs accusations à l’encontre de la Russie étaient du bluff, considère Daniel McAdams, directeur exécutif de l’Institut Ron Paul pour la paix et la prospérité.

“Après quatre jours de menaces émanant du [président américain Barack] Obama et du [secrétaire d'Etat John] Kerry, et de leurs favoris écrivant à la hâte sur Twitter que la Russie devait être punie pour avoir abattu l’avion, le service de renseignement américain estime qu’il s’agit d’une erreur et qu’il n’est pas en mesure de confirmer à cent pour cent qui a réellement abattu l’avion”, écrit M. McAdams.

Selon lui, après la première vague d’accusations, le commandement de l’armée russe a réalisé une démarche intéressante: sans accuser qui que ce soit, elle a publié ses données suivies d’une série de questions.

L’armée russe a notamment demandé qu’on lui fournisse les preuves de sa soi-disant implication, a rappelé l’expert.

“La diplomatie US a répondu par le biais d’un porte-parole qui s’est référé aux réseaux sociaux et à des données secrètes ne pouvant pas être divulguées”, a-t-il souligné.

“Ceci signifie qu’avec un budget s’élevant à 100 milliards de dollars, le service de renseignement US prend des décisions susceptibles d’entraîner une guerre nucléaire en se basant sur des tweets et des vidéos publiées sur YouTube”, a conclu Daniel McAdams.

Vol MH17: Kiev dissimule des enregistrements (Défense russe)

MOSCOU, 24 juillet – RIA Novosti

Les autorités ukrainiennes dissimulent les enregistrements des conversations entre leurs contrôleurs aériens et l’équipage du Boeing-777 qui s’est écrasé le 17 juillet dans l’est de l’Ukraine, a déclaré jeudi aux journalistes le général Alexandre Maslov, ex-commandant de la DCA russe.

“Les enregistrements des conversations entre les contrôleurs aériens et l’équipage de l’avion, ainsi qu’entre les équipes en charge des systèmes de missiles sol-air sont particulièrement précieux. Les militaires ukrainiens les possèdent à coup sûr. C’est absolument certain, car le système n’a pas subi de modifications depuis l’époque soviétique et a toujours fonctionné comme une horloge”, a indiqué le général.

Selon lui, “l’Ukraine dissimule tout cela dans les murs du Service de sécurité nationale (SBU), ce qui confirme que l’évolution des événements suit exactement le scénario de 2001″ (lorsqu’un missile ukrainien avait par erreur abattu un avion de ligne russe au-dessus de la mer Noire, ndlr).

“Pourquoi personne d’autre que la Russie n’exige que ces enregistrements soient remis immédiatement? On a du mal à comprendre”, a conclu le général.

L’Etat-major russe a publié lundi 21 juillet ses données sur le crash du Boeing. Selon lui, l’avion a dévié de l’itinéraire initialement prévu et une activité excessive des radars ukrainiens a été constatée près de la zone de la catastrophe. Par ailleurs, selon l’armée russe, un avion de combat ukrainien évoluait dans le couloir aérien réservé aux vols de l’aviation civile peu de temps avant le crash du Boeing malaisien.

Catastrophe aérienne en Ukraine: un journaliste italien accuse l’Europe

MOSCOU, 24 juillet – RIA Novosti

Marco Cobianchi, commentateur économique pour l’hebdomadaire italien Panorama, accuse les hauts fonctionnaires européens du crash du Boeing 777 malaisien le 17 juillet en Ukraine, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Cobianchi, auteur populaire d’un blog relayé régulièrement sur le site du journal Panorama, a décidé de publier son dernier billet en date sous le titre: “Le sang ukrainien coule sur Bruxelles”.

“L’Union européenne est responsable de la guerre civile en Ukraine, et de la mort des passagers de l’avion de Malaysia Airlines. Elle est coupable de la mort de milliers de civils et militaires tués au “cœur” de l’Europe, ainsi que des milliers qui pourraient encore mourir”, commence le journaliste.

Marco Cobianchi est persuadé que les dirigeants européens sont responsables de la division de l’Ukraine. Pour lui, sans l’intervention d’”agents étrangers”, la population n’aurait jamais songé à s’engager sur le chemin de la guerre civile.

“L’accord d’association préparé par l’Europe a provoqué une réaction de la population russophone. La suprématie illusoire que s’accorde l’Europe lui fait croire que les nations de l’Est doivent renier leur histoire et qu’elles peuvent en accepter aussi facilement une nouvelle:

“Une histoire juste des pays justes”, explique le blogueur.

Le journaliste italien accuse ouvertement l’UE d’impérialisme et d’imposer sa vision du monde. Selon lui, si l’Europe était réellement un espace des “nations et des Etats”, tel qu’elle se positionne, elle aurait respecté l’aspiration de la population russophone vivant en Ukraine de se détacher et de s’unir avec “sa véritable Patrie: la Russie”.

“Comment se fait-il que l’UE n’ait pas réalisé qu’en intégrant un Etat vivant dans un équilibre si délicat entre deux civilisations, elle pourrait provoquer une guerre civile?”, s’interroge Cobianchi. Il affirme que Bruxelles a agi négligemment et naïvement en pensant qu’il était possible de tirer un trait sur une histoire séculaire par l’adhésion à la monnaie européenne commune.

Qui plus est, selon le journaliste, toute la critique entendue ces derniers jours à l’égard du gouvernement russe de la part de certains dirigeants occidentaux est complètement infondée. L’Occident ne cherche pas les coupables au bon endroit. “Déclarer la guerre à la Russie pour se partager l’Ukraine? Je te félicite, Bruxelles, ces 298 morts sont sur ta conscience. Si tant est que tu en aies une”, conclut Marco Cobianchi.

L’Otan pourrait déployer une base près de la Russie (journal)

MOSCOU, 24 juillet – RIA Novosti

L’Otan pourrait déployer une base de réaction rapide en Europe de l’Est pour faire face à la menace que présente la Russie, a annoncé jeudi le quotidien britannique The Times, citant le commandant en chef des Forces de l’Otan en Europe Philip Breedlove.

Selon le général Breedlove, plusieurs bases militaires de l’Alliance sont à l’étude pour jouer ce rôle, mais la base de Szczecin (Pologne) est donnée favorite.

Le général propose de stocker assez d’armes, de munitions et de rations alimentaires dans la base de réaction rapide pour que l’Otan puisse dépêcher immédiatement des milliers de soldats en cas de crise.

D’après le commandant général Breedlove, l’Alliance doit progresser plus à l’est pour garantir à la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie que l’Otan les protégera en cas d’agression.

L’Otan pourrait déployer une base près de la Russie (journal)

DONETSK, 24 juillet – RIA Novosti

Les experts de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ne sont toujours pas arrivés sur les lieux du crash du Boeing malaisien dans l’est de l’Ukraine, a annoncé jeudi le vice-premier ministre de la république populaire (autoproclamée) de Donetsk Andreï Pourguine.

Selon M.Pourguine, les combattants des forces d’autodéfense populaire de Donetsk sont prêts à aider les experts de l’OACI, mais ils n’ont pas de contacts avec la délégation de cette organisation qui, d’après les médias, se trouve à Kiev.

A l’heure actuelle, seuls les représentants de l’OSCE, trois experts malaisiens et “trois agents de renseignement australiens, qui affirment être des experts, mais n’arrivent pas à préciser leur spécialisation”, travaillent sur les lieux de la catastrophe.

“Nous apportons à tous l’aide indispensable. Nous les escortons vers les lieux de l’incident. Nous garantissons leur sécurité”, a déclaré M.Pourguine.

Vol MH17: les experts de l’OACI toujours absents sur les lieux du crash

DONETSK, 24 juillet – RIA Novosti

Les experts de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ne sont toujours pas arrivés sur les lieux du crash du Boeing malaisien dans l’est de l’Ukraine, a annoncé jeudi le vice-premier ministre de la république populaire (autoproclamée) de Donetsk Andreï Pourguine.

Selon M.Pourguine, les combattants des forces d’autodéfense populaire de Donetsk sont prêts à aider les experts de l’OACI, mais ils n’ont pas de contacts avec la délégation de cette organisation qui, d’après les médias, se trouve à Kiev.

A l’heure actuelle, seuls les représentants de l’OSCE, trois experts malaisiens et “trois agents de renseignement australiens, qui affirment être des experts, mais n’arrivent pas à préciser leur spécialisation”, travaillent sur les lieux de la catastrophe.

“Nous apportons à tous l’aide indispensable. Nous les escortons vers les lieux de l’incident. Nous garantissons leur sécurité”, a déclaré M.Pourguine.

Un Boeing 777 de Malaysia Airlines avec 298 personnes à bord s’est écrasé le 17 juillet dans la région où l’armée ukrainienne mène une opération spéciale contre la révolte populaire depuis avril. Les autorités de Kiev accusent les forces d’autodéfense populaire de Donetsk d’être à l’origine du crash, mais les insurgés affirment ne pas disposer de systèmes capables d’abattre un avion volant à 10.050 m d’altitude. La Russie estime que l’OACI doit diriger l’enquête internationale sur le crash.

Bonus : en direct du Haut conseil de l’ONU pour les droits de l’Homme

Résolution pour le respect du droit international en Palestine : (Source)

No comment.

Ah si, ceux des Américains :

Briefing du 23/07 de Mme Harf - vice-porte-parole du département d’État

QUESTION — Pourquoi avez vous voté contre la mise en place d’une commission d’enquête ? La déclaration faite avant le vote par le – votre ambassadeur stipulait que quelle que soit la décision prise par la commission, celle ci devait être équilibrée et ne pas montrer du doigt Israël. Selon vous, ce qui a finalement été approuvé est-il injuste – ou pourrait être injuste pour Israël?

Mme HARF — Et partiale. Nous nous sommes donc fermement opposés à la réunion exceptionnelle du Conseil des droits de l’homme et sa dernière résolution que nous considérons comme la suite d’une série de résolutions biaisées et anti-israéliennes de la part du Conseil des droits de l’homme. Nous nous opposons fermement à la création d’un tel mécanisme, car il est partial. Personne ne regarde les roquettes tirées par le Hamas, personne ne propose de regarder autre chose qu’Israël dans ce cas et, une nouvelle fois, nous nous y opposons, car la considérons de parti pris.

QUESTION:— Dans son discours d’ouverture, le commissaire des droits de l’homme a mentionné la possibilité ou le potentiel que des crimes de guerre aient été commis, pas seulement par Israël mais aussi par le Hamas. N’est ce pas là votre compréhension de comment la commission devrait…
Mme HARF — Bien, le vote portait sur une résolution qui comprenait certains passages…
QUESTION: — Bien
Mme HARF — …qui ne considérait que certains aspects et qu’elle était partisane par nature.
QUESTION:— Pouvez-vous… Quels étaient précisément les problèmes de langage, vous savez…
Mme HARF — Ils étaient partisans…
QUESTION:— D’accord.
Mme HARF — …par nature.
QUESTION:— Je veux dire quels étaient ces passages, qu’avaient-ils d’offensants ?
Mme HARF — Je peux mettre en avant ces passages après le point de presse, mais..

QUESTION:— Le titre de la résolution semblait respecter…« Une résolution sur le respect de la loi et normes internationales dans les territoires palestiniens », pour y inclure ensuite Jérusalem Est. Cela pose-t-il problème ?

MS HARF : Je n’ai pas vu le titre précis. Comme je l’ai déjà dit, nous considérons cette résolution comme unilatérale et biaisée, et avons donc voté contre.
QUESTION: Vous étiez donc inquiets que cela tourne en Rapport Goldstone 2 ?
MS HARF : Encore une fois, nous étions inquiets de son caractère unilatéral et biaisé, et c’est quelque chose que nous avons déjà dit – sincèrement – par le passé suite à des décisions que cette institution a prises.
QUESTION: Très bien. Cela vous surprend-il que vous soyez le seul pays à avoir voté contre ?
MS HARF : Il y a eu un certain nombre d’abstentions. C’est ce que j’ai compris.
QUESTION: Oui, il y en a eu 17 — toutes d’Europe. Est-ce que vous…
MS HARF : Et d’autres pays aussi. Je pense qu’il y avait plusieurs pays dans ce groupe qui n’étaient pas d’Europe, qui ne sont pas en Europe.
QUESTION: Bien. Mais –
MS HARF : Écoutez, nous disons clairement — nous l’avons déclaré à plusieurs reprises, que nous défendrons Israël dans la communauté internationale, même si cela veut dire que nous sommes les seuls, et je pense que vous avez pu l’observer aujourd’hui.
QUESTION: D’accord. Mais cela ne vous questionne pas du tout, cependant, que vous soyez les seuls ?
MS HARF : Je n’ai pas d’autres déclarations à faire sur ce sujet, Matt.

(Traduit en cimmun par les lecteurs du blog www.les-crises.fr)

Source: http://www.les-crises.fr/misere-intellectuelle-ukraine-en-vrac-25-07/