les-crises.fr

Ce site n'est pas le site officiel.
C'est un blog automatisé qui réplique les articles automatiquement

Manuel Valls, ce terroriste…

Wednesday 22 April 2015 at 17:50

Terrorisme :

“Le terrorisme est l’emploi de la terreur à des fins politiques, religieuses, idéologiques ou crapuleuses.” [Wikipedia]

Le but d’un terroriste est donc de semer la terreur dans une population pour en tirer un bénéfice politique.

Source : Le Figaro, 22/04/2015

CQFD…

(Rappel pour ceux qui sont allés à l’école : OAS, Carlos, GIA…)

Il est quand même fascinant (et parfois classique) de voir un chef de gouvernement qui passe son temps à faire peur aux gens en les terrorisant…

Alors que la bonne réponse au terrorisme est de donner encore plus de libertés aux gens, de les rassurer et de renforcer la cohésion nationale, ces tristes sires font exactement le contraire, remplissant les objectifs des terroristes…

Source: http://www.les-crises.fr/manuel-valls-ce-terroriste/


[Reprise] Bruxelles accuse Gazprom d’entraver la concurrence dans le gaz

Wednesday 22 April 2015 at 13:26

Ils me fascinent ces maniaques Bruxellois, qui vont foutre le feu partout…

Après Google la semaine dernière, Bruxelles s’en prend maintenant à un autre géant, russe, cette fois : Gazprom. La commissaire à la concurrence Margrethe Vestager a confirmé, mercredi 22 avril, à midi, que ses services allaient envoyer, dans la journée, une notification des griefs, c’est-à-dire un acte d’accusation en bonne et due forme pour violation de la loi antitrust, au groupe gazier.

Les charges retenues contre Gazprom sont lourdes : la Commission estime que l’entreprise entrave la concurrence sur le marché européen du gaz dans huit Etats membres (Bulgarie, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Slovaquie).

Gazprom y impose en particulier « des restrictions territoriales dans ses accords de fourniture avec les grossistes et avec certains clients industriels […]. Ces restrictions consistent en des interdictions d’exportation et des clauses prévoyant l’utilisation du gaz acheté sur un territoire spécifique (clauses relatives à la destination) », précise le communiqué de Bruxelles.

Ces restrictions territoriales, poursuit la Commission, « peuvent provoquer une hausse des prix du gaz et permettre à Gazprom de mener une politique de prix déloyale dans cinq Etats membres (Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie et Pologne), facturant aux grossistes des prix beaucoup plus élevés que ses propres coûts ou les prix de référence. »

Des « obstacles artificiels » à l’acheminement du gaz

Enfin, Gazprom pourrait tirer profit de sa position dominante en subordonnant ses livraisons de gaz à la Bulgarie et à la Pologne à l’obtention d’engagements distincts de la part des grossistes concernant les infrastructures de transport gazier. « Par exemple, les livraisons de gaz ont été subordonnées à des investissements dans un projet de gazoduc promu par Gazprom ou à l’obligation d’accepter que Gazprom renforce son contrôle sur un gazoduc », explique encore Bruxelles.

« Le gaz est un bien essentiel pour notre vie quotidienne : il chauffe nos maisons et nous l’utilisons pour la cuisine et pour produire de l’électricité. Le maintien d’une concurrence équitable sur les marchés européens du gaz est par conséquent de la plus haute importance », a souligné Margrethe Vestager, mercredi.

« Toutes les entreprises opérant sur le marché européen – qu’elles soient européennes ou non– doivent respecter les règles de l’UE. Selon nous, [Gazprom] pourrait avoir érigé des obstacles artificiels empêchant l’acheminement du gaz de certains pays d’Europe centrale et orientale vers d’autres, entravant ainsi la concurrence transfrontière. Le cloisonnement des marchés nationaux du gaz a aussi permis à Gazprom de facturer des prix que nous jugeons, à ce stade, inéquitables. Si nos préoccupations venaient à se confirmer, Gazprom devrait assumer les conséquences juridiques de son comportement », a ajouté la commissaire.

Conséquences diplomatiques

Cet acte d’accusation est totalement dénué d’arrières pensées politiques, précise t-on à Bruxelles – la notification des griefs doit être fondée sur des preuves suffisamment étayées d’un point de vue juridique pour « tenir » devant la Cour de justice de l’Union à Luxembourg.

Il risque néanmoins de provoquer des conséquences diplomatiques. « Toute charge de ce type contre Gazprom serait vue comme des sanctions supplémentaires de l’Union européenne contre la Russie », avait prévenu, lundi 20 avril, une source proche du groupe d’Etat russe. Et cela à un moment où Moscou fait semblant de vouloir respecter une paix fragile dans l’est de l’Ukraine, conclue sous l’égide de Berlin et de Paris (les accords dits « Minsk 2 »).

Une chose est sûre, Mme Vestager, ex-leader du Parti social libéral danois, arrivée à Bruxelles en novembre 2014, est décidée à « réveiller » la politique antitrust européenne. Mercredi 15 avril, elle a lancé le même type de charge – un acte d’accusation en bonne et due forme – contre l’américain Google.

La Commission de Bruxelles avait ouvert en septembre 2012 une enquête formelle sur des pratiques supposées anticoncurrentielles de Gazprom, à la suite notamment d’un dépôt de plainte de la Lituanie. Elle avait alors mené des enquêtes dans huit pays européens : outre la Lituanie, l’Estonie, la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, la Lettonie, la Slovaquie et la Pologne. Après des discussions sur un possible accord à l’amiable avec Gazprom, à la fin 2013, Bruxelles avait poursuivi son travail d’enquête au début 2014.

Mesures correctives

A l’automne 2014, la « notification de griefs » était déjà rédigée et Joaquin Almunia, le prédécesseur de Mme Vestager, prêt à l’envoyer. Mais il n’avait pas reçu le feu vert du président de la Commission de l’époque, José Manuel Barroso, soucieux de ne pas envenimer des relations très tendues avec la Russie – un deuxième volet de sanctions, économiques, avait été voté par l’Union européenne (UE) durant l’été.

« Mme Vestager a reçu, elle, le feu vert de M. Juncker [l’actuel président de la Commission] », croit savoir un proche du dossier. Une information non confirmée, mardi 21 avril au matin.

À compter de l’envoi de la notification de griefs, Gazprom dispose de douze semaines pour peaufiner sa défense, puis les audiences contradictoires débuteront. À tout moment, une procédure de conciliation peut intervenir. La compagnie aurait d’ailleurs introduit une demande en ce sens, la semaine dernière. Elle aurait été balayée.

Une amende qui pourrait s’élever à 9 milliards d’euros

Si la Commission n’est pas convaincue par les arguments de l’entreprise, elle peut aller jusqu’à lui imposer des mesures correctives, l’obliger à changer ses pratiques, et (ou) lui infliger une amende allant jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial.

Source : LeMonde.fr, 22/04/2015

Source: http://www.les-crises.fr/reprise-bruxelles-accuse-gazprom-dentraver-la-concurrence-dans-le-gaz/


Actu’Ukraine 22/04

Wednesday 22 April 2015 at 02:54

Merci à toutes celles et tous ceux qui ont participé à cette Actu’Ukraine !

 

Actu’Ukraine du 13 au 19 avril 2015

Focus de la semaine : Le point de non-retour est-il franchi en Ukraine ? 

L’épreuve de force entre Porochenko et Kolomoïski a déclenché une purge des oligarques et une radicalisation idéologique nette du gouvernement. Les oligarques pouvaient encore tempérer les fous de guerre et amener doucement à un règlement du conflit en raison d’intérêts économiques bien compris, entre eux et la Russie entre autre. Leur perte d’influence au profit d’une logique purement idéologique telle qu’elle se déploie actuellement en Ukraine n’est pas bon signe…. Et les USA ne font rien pour aider à réfréner la spirale dans laquelle est entrée l’Ukraine. A des bataillons de volontaires qui reprennent les combats sur la ligne de front (point 3) et des assassinats d’opposants parfois en pleine rue (point 2), les USA répondent par envoyer des troupes en Ukraine (point 1), rejoignant les anglais et entrainant derrière eux les canadiens ! Ce qui est au mieux une démarche pragmatique d’opposition à la Russie (maintenant que les luttes de pouvoir à Kiev sont terminées, je sais à qui parler) et au pire une approbation de la dérive ukrainienne (La fin justifie les moyens, après les gentils ou méchants islamistes radicaux selon qu’ils sont pour ou contre Damas, on a les gentils ou méchants nazis selon qu’ils sont anti-russe ou pas).

Difficile de savoir comment tout cela va tourner, mais il serait très étonnant que la Russie ne réagisse pas…

1- les bruits de bottes occidentales 

On se rappelle que Petro Porochenko avait été invité à la réunion de l’OTAN au Pays de Galles les 4 et 5 septembre 2014. Il était venu annoncé un cessez-le-feu au Donbass (the guardian). Maintenant, les militaires de l’OTAN arrivent en Ukraine.

• Déploiement discret de soldats anglais. Le 24 février 2015, David Cameron avait décidé d’envoyer 75 soldats britanniques pour la formation et le conseil des troupes ukrainiennes dans les domaines logistiques, médical, et du renseignement (the guardian). 35 d’entre eux sont arrivés mi mars à Nikolaïev, sur les bords de la Mer Noire pour entrainer l’armée régulière pour deux mois dans les domaines des combats défensifs et des soins aux blessés (novorossia.today, sputnik news). La Royal British Legion exporte son fameux coquelicot du souvenir, “remembrance poppy”. Ce symbole est omniprésent le 8 mai en Angleterre et au Canada. En Ukraine, avant 2014, l’emblème de cette journée était le ruban de Saint George (maintenant devenu l’emblème des Novorusses). Mais il est interdit depuis une loi votée à l’initiative du parti Svoboda (washington post). A la place, le coquelicot est proposé par l’Institut ukrainien de la mémoire nationale (news.pn). Il sera porté par tous les présentateurs de télévision et probablement aussi par les membres du Secteur Droit qui affectionnent les couleurs rouge et noir.

• Les USA ignorent les accords de Minsk. Le colonel Michael Foster, commandant la 173e brigade aéroportée a annoncé le transfert de 290 soldats de son unité depuis l’Italie vers Yavoriv, près de Lviv, pour “Relooker l’Europe”  (youtube, les détails du plan sont annoncés de la 17e à la 20e minute). Les Américains sont bien arrivés à l’aéroport de Lviv le 15 avril. Il est prévu de former six compagnies de la Garde Nationale en six mois (army.mil). Le centre d’entrainement de Yaroviv appelé IPSC (International Peacekeeping and Sécurity Center) (ipsc.asv.gov.ua)  a de la place pour au moins 1790 personnes (nato.int) et bénéficie de nouveaux bâtiments “aux normes européennes” qui ont été inaugurés par Porochenko, le 30 décembre 2014 (president.gov.ua). Une petite vidéo à l’entrée du Centre montre les drapeaux de différentes nations dont les Etats-Unis, l’Allemagne, la Pologne, et la Roumanie (youtube). Les troupes américaine y ont d’ailleurs déjà séjourné en 2014 dans le cadre d’exercices de l’OTAN.  Le centre est prévu pour toutes sortes d’entrainements, y compris pour la conduite de chars T-64BV, d’hélicoptères Mi-8 et Mi-2 (president.gov.ua) et de drones (kyiv post).

Relooking Europe : The Role of Land Forces (Center for Strategic & International Studies – 2 mars 2015)  (à partir de 14mn00 pour les infos sur les mouvements de troupes US en Europe de l’Est, dont l’Ukraine :  youtube). Le général en question indique clairement (à partir de 15mn) que sa brigade (donc des parachutistes) va être en partie déployée cette semaine en Ukraine pour entrainer des forces ukrainiennes pour le combat en cours…

Le lundi 2 mars 2015, les USA avaient annoncé vouloir envoyer plusieurs centaines de soldats en Ukraine pour entrainer les forces armées ukrainiennes entre mars et octobre 2015 au International Peacekeeping and Security Center (IPSC), un vaste camp militaire situé près de Lvov dans l’ouest de l’Ukraine (zerohedge, sputnik news, sputnik news, defensenews.com, tass.ruipsc.asv.gov.ua), ceci malgré les avertissements des russes (zerohedge), la réticence de l’OTAN (tass.ru) et le contenu des accords de Minsk 2 (le point 10, rappellons-le, interdit la présence de forces armées étrangères ou de mercenaires en Ukraine). De plus, il y avait un flou inquiétant sur cette opération si l’on considère les répercussions géopolitiques potentielles. Certaines sources parlent de soldats de la garde nationale, d’autres de l’armée américaine, devant entrainer la garde nationale et/ou l’armée ukrainienne. Il est question de 300 militaires US ou de 1500 (chaque groupe de 300 assurant une partie de la période d’entrainement prévue sur 6 mois en tout : de mars à octobre 2015). Avec le but initial officiel, prévu en début d’année, d’entrainer 4 compagnies  de la Garde Nationale ukrainienne pour “aider l’Ukraine à renforcer ses capacités d’opération de police, de défense intérieure et de maintien de l’ordre…” (defensenews.com).

Puis le commandant des forces américaines en Europe, le lieutenant général  Ben Hodges, avait officiellement annoncé mi-mars que l’armée américaine reportait le programme d’entraînement  pour “laisser plus de temps” à la mise en oeuvre des accords de Minsk 2  (ria novosti) dans un contexte ukrainien d’épreuve de force entre Porochenko et Kolomoïski… La nouvelle date du déploiement était alors fixé fin avril (rt, sputnik news).

Le paysage politique ukrainien étant “éclairci”, le déploiement s’effectue donc dans l’indifférence de l’esprit des accords de Minsk 2. Nom de code de l’opération : “Fearless Guardian” (Gardien sans peur) (russia insider, youtube, sputnik news,rt, ronpaulinstitute.org, dnr-news, defence24, army.mil, sputnik news, stripes, globalresearch.ca, presstv.ir, kielarowski.net, torchstonepageinc.com, newrussia.press, fortruss). Les USA vont même jusqu’à accuser les russes, via leur ambassadeur en Ukraine,  d’installer des bases d’entrainement dans les républiques de Donetsk et Lougansk, ce qui dédouane les américains de faire de même dans l’ouest de l’Ukraine (uatoday.tv) et Kiev énumère les unités russes qui, selon elle, sont présentes en ukraine (m.rfi.fr). Le colonel tchèque Petr Pavel, le futur président de la commission militaire de l’OTAN, déclare que l’OTAN doit “rassurer” le public qu’il a les moyens et la volonté de s’opposer à la Russie (je ne suis pas sûr sûr que ce soit rassurant !) : ” A Czech general in line for a senior NATO post says the western military alliance was wrong-footed by Moscow’s moves in Ukraine and now has to reassure the public it has the means and will to confront Russia.” (abcnews.go.com). Dans le même genre, l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Anders Fog Rasmussen, a déclaré dans une interview à Newsweek : “La Russie est plus dangereuse maintenant que l’URSS au temps de la guerre froide ; la Russie mène une guerre “imprévisible hybride” contre l’Europe, essayant de saper les pays de l’intérieur ; elle pourrait adopter une tactique semblable à celle qu’elle applique en Ukraine” (vz.ru).

Les crises a consacré, le 19 avril 2015, un billet spécial sur ce déploiement américain (les-crises.fr).

• Stockage d’armes lourdes américaines en Roumanie. Le media gouvernemental UNIAN a réemment appelé la Roumanie, le “nouvel ami de l’Ukraine” (unian). Le budget militaire de la Roumanie est celui qui augmente le plus, en pourcentage, des pays de l’OTAN, passant de 1,36% du PIB en 2014 à 1,7% en 2015, et visant 2% en 2017. Récemment, la Roumanie a accepté de “remplir ses obligations envers l’alliance” et d’accueillir de l’équipement lourd américain sur son sol (russia insider). La Roumanie a comme par hasard une frontière commune avec l’Ukraine et de plus située à l’ouest du pays, comme le déploiement d’instructeurs américains.

L’objectif  assigné à la Roumanie selon un site très pro-Maidan (euromaidanpress.com) serait de se préparer à combattre à Odessa contre la Russie. Il est en effet possible qu’Odessa se détache de Kiev puisque le conseil municipal évoque la possibilité d’obtenir le statut de port franc (news.pn) et qu’au dernier recensement, en 2001, 65% des Odessites déclaraient avoir la langue russe comme langue maternelle, et 30% la langue ukrainienne.

A noter également la cas de la Moldavie qui est coincée entre la Roumanie et l’Ukraine et dont la région de Transnistrie à fait sécession après une guerre civile et est protégée depuis  par un important contingent russe. Mi mars 2015, lors d’une entrevue avec son homologue roumain, Porochenko a  envisagé d’intervenir pour rattacher cette république sécessionniste (wikipedia, novorossia.today, novorossia.today) à la Moldavie. Comme l’Ukraine n’arrive pas à faire intervenir la Russie à l’est du pays, elle va essayer de la faire intervenir à l’ouest, histoire d’avoir “sa” guerre contre la Russie…

La Transnistrie lui avait alors répondu par une lettre (fortruss) qui revient en termes non diplomatiques à lui dire de “s’occuper de ses oignons” :

 We, the residents of Transnistria, were  quite surprised by the manifested concern for the restoration of the  historic state borders from Petro Poroshenko and, in turn, intend to  express consent, provided, however, that Ukraine will return to its  historical homeland, that is, to Russia, to restore the territorial  integrity of the Russian lands. What actually Your citizens of Ukraine  have been demanding for more than a year. 

Dear Mr. Poroshenko, we’re surprised  that You started with the integration of foreign states, not starting  with your own. In order to show us an example of how to come to terms  with your historical homeland, now You just must demonstrate on your own  example and restore the historic injustice of the collapse of the Great  Union, the nuclear super-power. 

In case You deny Russia to return its  rightfully Russian land, then we will be forced to refuse You, too,  because if You do not find the strength to return home, then what right  do You have to return us somewhere? 

Sincerely we hope that You come to your  senses and integrate into the Russian Federation, where people will  start to live normally and not like now – only existing and surviving. 

With respect, the residents of Transnistria.

• Contexte historique Ukraine/Canada et déploiement prochain de soldats canadiens en Ukraine. On peut penser que les 1.3 millions de Canadiens d’origine ukrainienne, sur une population totale de 33 millions exercent un poids significatif sur la politique du Canada ; ce n’est pas tout à fait faux, mais c’est aussi un peu simpliste. En effet, si tous les Ukrainiens d’Ukraine ne soutiennent pas nécessairement l’actuel gouvernement de Kiev, il en est de même pour les immigrés ukrainiens, qui ont pu venir tout autant de Kiev, que de Crimée ou du Donbass (voir l’affaire du pianiste Valentina Litsina ). En fait “l’histoire d’amour” entre le Canada et l’Ukraine est assez ancienne (ahmedbensaada.com)

Il y a eu trois grandes vagues d’immigration d’Ukrainiens au Canada :

    – 1918-1920 : de nombreux nationalistes anti-communistes ayant fui  la guerre civile dans l’empire russe entre “blancs” et “rouges”

    – 1945 : les soldats de la division SS Galychina (Galicie) (wikipedia, wikipedia) qui se sont rendus aux américains et aux anglais, transférés en Angleterre puis se sont installés en Argentine, aux États-Unis et au Canada (.nationalpost.com). “Littman, who has been researching Nazis in Canada since 1980, said the 14th Volunteer Waffen-SS Grenadier Division, aka the Galicia Division, largely comprised Ukrainians who served with Nazi police battalions and death squads. The surviving 9,000 division members surrendered to the British at war’s end, and were taken to England. In 1950, Britain appealed to Commonwealth countries to admit them. Canada agreed to take 2,000, after being assured that their backgrounds had been checked and that they were cleared of complicity in war crimes.” (jweekly.com).

- 1991 : des ukrainiens de tous bords, fuyant la corruption et une économie désastreuse.

Ce sont les deux premiers groupes qui nous intéressent. Souvent originaire des campagnes, ces Ukrainiens se sont installés dans les riches provinces agricoles que l’on surnomme les plaines (Alberta, Manitoba, Saskatchewan). S’étant enrichis, ces groupes ont pris un poids significatif dans la politique canadienne où les fonds privés sont très importants.

Ensuite, il faut comprendre que le Canada n’aide pas l’Ukraine gratuitement, et là encore il y a pour le Canada deux bonnes raisons de contrer la Russie en Ukraine,  à défaut, de maintenir le chaos dans le pays :

- Le Canada est derrière la Russie dans de nombreux domaines ; extraction de minerais, production de gaz, production de pétrole… mettre la Russie au ban des nations pourrait permettre au Canada de récupérer des marchés que la Russie perdrait (lapresse.ca)

- Le Canada est un des leaders dans l’extraction d’hydrocarbures de schiste. Des licences d’exploitation en Ukraine pourraient fournir un rapide retour sur tous les investissements que le Canada a fait en Ukraine,

Le déploiement a été annoncé par le premier ministre canadien le 14 avril 2015 pm.gc.ca, pm.gc.ca, facebook, thestar.com, russia insider, novorossia.today, lefigaro.fr, sputnik news). L’OTAN, par le biais de U.S. European Command (EUCOM), a aussitôt remercié le Canada (facebook)

Officiellement, le but de ce déploiement serait la formation des troupes ukrainiennes. Selon le bureau du premier ministre, les militaires canadiens  seront déployés « à la fois à long terme et sur une base périodique,  selon le type de formation offerte ».  Les soldats canadiens seront notamment appelés à « offrir de la  formation sur la neutralisation d’explosifs et de munitions, à assurer  la formation de policiers militaires, à fournir de la formation  médicale, à offrir de la formation sur la sécurité des vols et à donner  de la formation sur la modernisation du système de logistique ».  La majorité des formateurs, environ 150 soldats, seront déployés dès cet été depuis les deux brigades mécanisées de la garnison Petawawa (Ontario) qui a opéré entre-autre en Bosnie et en Afghanistan. Ils seront principalement stationnés au centre d’entrainement que l’OTAN a installé à Yavoriv, près de la frontière polonaise. Le même centre qui accueille en ce moment les soldats américains. Ce qui fait qu’en été, il y aura près de 500 soldats anglo-saxons en Ukraine. Le reste des soldats canadiens déployés en Ukraine consiste en 25 soldats qui partageront leur expérience en Afghanistan (pour rappel, il y a un certain nombre de vétérans ukrainiens qui ont fait la guerre d’Afghanistan de 79), 5 médecins formateurs, 15 formateurs de la police militaire, entre 5 et 10 formateurs des forces aériennes canadiennes, 5 formateurs en logistique. Fait intéressant, présent sur le message de l’ambassade canadienne en Ukraine, cette mission est censée durer près de deux ans pour se terminer fin mars 2017 ! Donc bien après la mission américaine qui devrait prendre fin en octobre 2015 (facebook) !

 

Répartition des soldats canadiens en Ukraine (pbs.twimg.com). En plus de Yavoriv, il est question du centre de déminage de Kamyanets-Podilsky.


Le coût de l’opération canadienne en Ukraine est estimé à 16 millions de dollars canadiens (12 millions d’euros), et fait partie de l’aide de 578 millions de dolllars canadiens (438 millions d’euro) annoncée récemment par le gouvernement canadien (ici.radio-canada.ca, cbc.ca).

La Russie juge cette décision “déplorable” (theglobeandmail.com, sunherald.com, dailystar.com.lb) et que c’est le contraire de ce qu’il aurait fallu faire (russia insider, russia insider). À regarder les commentaires des internautes canadiens – francophones et anglophones – il semblerait que tous les Canadiens ne soient pas dupes. Même le chef de l’opposition officielle, Thomas Mulcair, qui pourtant a soutenu le financement canadien d’Euromaidan, exprime des réserves sur l’envoi de troupes canadiennes en Ukraine.

Et puisque visiblement la question lui a été posée, le ministre canadien de la défense Jason Kenney a affirmé que les troupes canadiennes ne formeraient que la garde nationale ukrainienne et des battaillons reconnus par Kiev et qu’elles ne feront pas affaires avec les milices (néo-nazies). Un certain nombre de spécialistes, y compris dans la diplomatie canadienne restent cependant sceptiques (Ottawacitizen.com).

Traduction du message Facebook de l’ambassade du canada en Ukraine (https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=446998298788366&id=270529536435244 )

Prime Minister of Canada announced a new military support Ukraine
Ottawa, Ontario – April 14, 2015
 Prime Minister Stephen Harper announced today that the Government of Canada  will provide significant additional military resources to assist in  training and capacity strengthening Ukrainian Armed Forces personnel. The announcement was made after a briefing on the current security  situation in Ukraine Jason Kenney, Minister of National Defence and  Minister of multiculturalism, General Tom Lawson, Head of the Defence  Staff.
Canada  will send approximately 200 Canadian Forces (GLC) in Ukraine to March  31, 2017 for the development and provision of military training and  capacity building programs for staff Ukrainian forces. GLC members are sent to both the permanent and on a periodic basis depending on the type of exercise that will take place. Their  activities include training for the disposal of munitions remnants,  homemade explosives, military police training, medical training,  training on safety and training systems modernization logistics. Canada will also provide individual and group training tactics for  Ukrainian National Guard personnel together with the United States.
Last  Canadian military assistance, which involved numerous requests from the  Ukrainian government, aimed at helping the country in its efforts to  preserve the sovereignty, security and stability in the face of Russian  aggression. Help was announced today after consultations with key information allies.
Canada’s position Ukraine was clear from the beginning: we recognize  the sovereignty and territorial integrity of Ukraine, and never to  recognize illegal Russian occupation of Crimea or any other part of the  country.
 
Fast Facts
·  Training, which plans to begin this summer, there are additional  educational opportunities offered through the Program GLC Military  Training and Cooperation. Training  will take place primarily in the Training Center NATO Partnership for  Peace in Sycamore, located in western Ukraine near the Polish border. Training also take place in the center Clearance Ukrainian Defense Ministry in Kamenetz-Podolsk in western Ukraine.
· In January 2015, Canada approved military assistance to Ukraine  joining the Joint Commission Interconnecting States, Ukraine and  agreement of co-presidency, along with Ukraine, a subcommittee of the  Joint Commission on Military Police.
· In December 2014, Canada signed a declaration of intent from Ukraine  joint military training and capacity building in response to Russian  aggression in this country.
·  In November 2014, Canada has more non-lethal military supplies through  the Department of International Relations, Trade and Development. Since then, Canada has 30,000 jackets, 30,000 pairs of pants, and 70,000 pairs of shoes Gore-Tex. Once production is finished, Canada also sends high-frequency radio 22  Harris, 238 pairs glasses Night Vision PVS-7, 1134 tactical kits,  moving structure field hospital, and even necessary to determine the  amount of substance for neutralization of explosive devices.
· In August 2014, Canada has provided non-lethal supplies Ukraine,  including address diverse security, medical and logistical equipment  such as 7,000 helmets, ballistic 30,000 points, 2,300 protective vests,  300 kits, 100 tents and 735 sleeping bags.
·  In addition, Canada strengthens security in Central and Eastern Europe  through contributions to NATO, including: contribution of $ 1 million to  the Trust Fund for NATO Ukraine with a focus on improving the skills of  command, control, communications and computer; deployment  of Canadian military personnel and Canadian Forces as part of its  certification, including sending Canadian ships Her Majesty Regina,  Toronto and Frederiction to support the same transaction; contributions  to the 3 accredited training centers in the Baltic NATO on cyber  security, energy security and strategic communications to help  strengthen regional framework to address the crisis; and Canada participated in some military exercises with allies in Europe.
Direct speech
“Canada continues to stand with the people of Ukraine to lengthy aggression Putin regime. Canadian  military contribution announced today will help Ukrainian military  personnel to better protect the sovereignty and territorial integrity of  the country. ” – Prime Minister Stephen Harper.
“Ukrainian military personnel benefit from exercise high caliber of the brave men and women of our Canadian Forces. Canada will continue to work with its allies to ensure a sovereign, united and secure Ukraine. ” – Prime Minister Stephen Harper.

 

• Armes israéliennes ? Une brève découverte sur ridus.ru, le 15 avril (ridus.ru à 20 h 13  ) qui mentionne la possibilité de livraisons d’armes à l’Ukraine et la Géorgie  par Israël en réponse à l’annonce de la fourniture de missiles S-300 à l’Iran par la Russie, en dépit de l’embargo sur les armes vers l’Ukraine. La logique à l’oeuvre est que la Russie livre des armes à un ennemi d’Israel, donc Israel peut livrer des armes à un ennemi de la Russie… L’ennemi de mon ennemi est mon ami, même s’il a massacré 200 000 juifs durant la seconde guerre mondiale (nrg.co.il)… Sans connaissance des médias israéliens, il est difficile de dire s’il s’agit d’une info ou d’un billet d’humeur…

Le 16 avril, au cours de sa séance annuelle de questions-réponses (tass.ru), Vladimir Poutine vient de répondre aux craintes exprimées par Israël au sujet des S-300 pour l’Iran: “Мы считаем, что в условиях, которые складываются в регионе, особенно в связи с событиями в Йемене, поставки оружия подобного рода являются сдерживающим фактором”, – подчеркнул он.”Nous estimons qu’avec la façon dont cela tourne dans la région, particulièrement en relation avec les événements du Yemen, la fourniture d’armes de cette sorte est un facteur modérateur” .

Le 19 avril, un média israélien international, Times of Israël, sort un article intitulé “Poutine avertit Israël de ne pas vendre d’armes à l’Ukraine” . Sous-titre de l’article : “Des représailles israéliennes contre la livraison de S-300 à l’Iran seraient « contre-productives », selon le président russe” (timesofisrael.com) . Dans le contexte psychologique du Moyen-Orient, ce type de phrasé revient à inciter israël à livrer des armes pour ne pas avoir l’air de céder…

Toujours est-il que l’Ukraine est déjà en relation étroite avec Israël dans le domaine de la défense, surtout via la société ukrainienne Fort qui produit de l’armement militaire léger (pistolets, fusils d’assaut,…). Dernièrement un accord de production sous licence du fusil israélien de dernière génération TAR-21 “Tavor” (world.guns.ru) a été conclu entre IWI (Israël) et Fort, pour devenir le Fort-224 (thefirearmblog.comcatalog.use.kiev.ua). Dans cette vidéo de début mars, on peut voir le secrétaire du “Conseil de défense et de sécurité nationale”, Tourtchinov (wikipedia) équipé de cette arme (youtube).

 

 

• Inspecteurs militaires occidentaux.  Les Cyber Berkuts, hackers ukrainiens pro russe, ont publié le 13 avril 2015 la liste de 58 inspecteurs militaires occidentaux qui vont séjourner en Ukraine du 12 avril au 6 mai 2015 : “We, CyberBerkut, warn the population of Donbass, and also we inform the  population of Ukraine: in the near future the criminal management of the  occupied Ukraine plans carrying out of some provocations on border with  Donetsk and Lugansk National Republics. Besides, in the near future the  Kiev Junta plans continuation and escalating of escalation of the  military conflict in the Southeast of Ukraine – informs our  secret-service device from Kiev. So, in time from April, 12th till May,  06th, 2015, to Ukraine arrives and the group of the Western military  Inspectors will conduct the antinational activity. Among them military  men of the inspector of the USA, Poland, Estonia, Finland, Turkey,  Norway, Estonia, Latvia, France, Denmark, Austria, Spain, Albania,  Portugal, Croatia, Iceland, Germany, Iceland and Slovakia. By itself,  that the greatest number of inspectors (which goes besides the separate  list) have directed the USA. Confirming to told, confirming to that the  West and further plans «to distribute councils» how the Ukrainian Junta  better and more effectively to kill the peace population of Donbass, we  result a number of documents” (cyber-berkut.ru 13.04.2015 The Western Military Inspectors all in considerable quantities arrive to Ukraine et 15.04.2015 Photos of the Western Military Inspectors in Ukraine, colonel cassad). Il y a deux Français parmi eux…

Colonel Cassad se demande s’il ne s’agit pas là de créer les bases d’un centre de commandement de l’OTAN en Ukraine (colonel cassad). Certains de ces observateurs étaient, toujours selon Colonel Cassad, présent sur le Maidan en 2014 : 2 lituaniens et 1 américain.

 

• Ambassadeur d’Australie. Fait notable, l’Australie vient, pour la première fois de son histoire, de nommer un ambassadeur en Ukraine, Doug Trappett  (uatoday.tv, dfat.gov.au) avec de plus, rapprochement prévu entre les deux pays via des organisations non gouvernementales communes (ozeukes.com). Fin mars, l’Australie avait étendu ses sanctions contre la Russie (themoscowtimes.com).

 

 

2- Chasse aux sorcières et assassinats politiques

• La chasse aux sorcières, version intimidation. Perquisition dans l’appartement de Vitaliy Skorohodov, médecin, journaliste et bloggeur. Originaire et habitant de l’Ouest de l’Ukraine, V. Skorohodov est connu pour ses convictions antifascistes, il n’a jamais soutenu le coup d’état dans son pays. Actuellement il travaillait à des livres sur les crimes et la renaissance du fascisme dans l’Ouest de l’Ukraine (antifashist.com). A ce jour, V. Skorohodov a dû quitter le pays.

• La Chasse aux sorcières, version prison. Prisonnier d’opinion, le journaliste ukrainien  Ruslan Kotsaba, arrêté depuis le 7 février (voir actu ukraine ), risque 15 ans de prison pour “haute trahison ” et “entrave à l’action de l’armée”. R. Kotsaba a été présent à l’Est de l’Ukraine depuis les premiers affrontements, il étais le premier (et le seul?) journaliste ukrainien officiellement accrédité par LNR et DNR. Il a toujours nié l’intervention de l’armée russe en Ukraine. Son appel contre la mobilisation (youtube, youtube)  a crée pas mal de soucis pour la campagne de mobilisation (segodnya.ua). Discour de R. Kotsaba au tribunal (youtube) ou il s’adresse aux journalistes : “chacun peut etre assusé d’éspionage pour avoir critiquer le gouvernement” et ” je vois actuellement le psychose et hysterie de guerre dans les média”

• Meurtre de Sergei Soukhobok, journaliste freelance, à Kiev. Ce meurtre aurait été commis dans la nuit du 12 au 13 avril, indique le média ukrainien “Obkom” (obkom.net.ua, novorossia.today). Sergei Soukhobok était un ressortissant du Donbass, co-fondateur des médias sur internet “ProUA” (proua.com.ua) et “Obkom” (obkom.net.ua). La police a arrêté jeudi 16 avril les deux meurtriers qui sont deux voisins étant en conflit avec lui depuis longtemps et qui l’ont tué après avoir trop bu (news.pn). Il s’agirait donc bien d’un meurtre au sens pénal et non d’un assassinat (qui est un meurtre avec préméditation). Il ne semble pas y avoir de mobile politique à cet acte.

• La chasse aux sorcières, version élimination. Un ex-député du parti des régions a été assassiné à Kiev devant la porte de son appartement (pravda.com.ua, ukranews, obkom.net.ua, unian.info, sputnik new, rtinterpretermag.com, unian.net, podrobnosti.ua). Oleg Kalachnikov, un des organisateurs de l’Antimaidan, avait reçu des menaces entre autres pour son appel à fêter le 70ème anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre Patriotique (vz.ru).

• Liste noire hébergée par l’OTAN.  Le dossier de Kalachnivov (psb4ukr.org), ainsi que celui de Oles Buzina, assassiné le lendemain (politrussia.com) et de beaucoup d’autres “divergents” sont visibles sur le site “Mirotvorets” (c’est à dire “celui qui apporte la paix”)  (psb4ukr.org) disponible, avec des qualités de traduction diverses, en 38 langues ! Ce site de dénonciation, fondé il y a un an par un des hommes qui montent, Gerashchenko, a été créé afin de recueillir les informations concernant les personnes qui  sont considérées comme une “menace à la sécurité nationale ukrainienne”. Les données personnelles des personnes y sont exposées : biographie, l’adresse, le numéro de téléphone ainsi que leurs comptes sur les réseaux sociaux.  Il comprend notamment une partie “Purgatoire” où sont recensés près de 30.000 séparatistes, terroristes, mercenaires, ‘traitres à la Patrie” et criminels de guerre. On y retrouve Kalachnikov, Bouzina, Sukhobok et d’autres. Le site bénéficie du soutien du SBU et du ministère de l’intérieur. De plus, cerise sur le gâteau, ce fameux site “Mirotvorets” est hébergé aux USA et renvoit sur un sous-domaine du domaine officiel de l’OTAN : nato.int (regnum.ru, myip.ms, myip.ms, analyse du trafic similarweb.com) !

Donc en clair, l’OTAN facilite, sinon coordonne, la création d’une base de données de gens à éliminer en Ukraine en complète complicité avec le régime en place. Ni l’OTAN, ni Kiev ne se salit pas les mains directement, mais laissent le sale boulot à des idiots utiles exaltés du patriotisme…

• Encore un assassinat politique à Kiev. Le journaliste, écrivain, ex rédacteur en chef  du quotidien “Segodnya”, Oles’ Buzina  a été tué de cinq balles, dont une dans la tête, devant l’entrée de son immeuble (sputnik news, segodnya.ua, unn.com.ua). O. Buzina était connu pour sa position antifasciste et antimaidan tout en restant patriote de l’Ukraine. Il figurait dans la “liste noire” du Ministère de l’Intérieur ukrainien (vz.ru). Élimination des contestataires, mais où  va ce pays ! Qui peut être le suivant ?

Quelques jours auparavant , O. Buzina a participé en direct à une émission de radio “Vesti” (youtube, youtube) pendant laquelle un sondage a été réalisé : à qui les auditeurs font-ils le plus confiance : à “Oukrainskaya Pravda” (média mainstream ukrainien) ou au site buzina.org ? (buzina.org) 56% ont voté pour le site du journaliste.

Toujours est-il que Porochenko a exigé que les enquêtes sur ces assassinats soient réalisées le plus rapidement possible”. Il est évident que ces deux assassinats sont des événements à mettre sur un même plan. Leur nature et leur signification politique sont compréhensibles : c’est une provocation délibérée qui apporte de l’eau au moulin de nos ennemis. Elle a été conçue dans le but de déstabiliser la situation intérieure de l’Ukraine et de discréditer les choix politiques faits par le peuple ukrainien” -a déclaré le chef du gouvernement. (obkom.net.ua).

Le conseiller du ministre des affaires intérieures, A. Geraschenko,  renforce cette vision des choses en sous-entendant que les meurtres de O. Kalachnikov et O. Buzina aient été organisés par Moscou (unian.net) ( de toutes façons quoi qu’il se passe, pour Kiev, c’est la faute de Moscou, on commence à avoir l’habitude). Liachko (parti radical) insulte la mémoire de Bouzina sur sa page Facebook (vz.ru). Quant à Pravy Sektor, son porte-parole déclare qu’il n’aurait pas fallu tuer Kalachnikov et Bouzina même s’ils étaient ukrainophobes, il aurait fallu faire passer en procès le premier et déconseiller la lecture des livres du deuxième (gordonua.com).

 

En mémoire d’Oles’ Buzina. Sa dernière intervention à la radio, trois jours avant sa mort (youtube, youtube)

 

En mémoire d’Oles’ Buzina. Son interview du 23 décembre 2014 sur l’histoire de l’Ukraine : “Short History of Ukraine. Oles’ Buzina 23.12.2014 | Eng. Subs” (youtube, russia insider)

 

• Erreur ou montage de sauce ? Sputnik News rajoute à la liste des assassinés Olga Moroz, rédactrice en chef de “Netechinski Vestnik” en le datant du 16 avril (sputnik news, lecourrierderussie). Alors que les fait remonteraient au 15 mars selon d’autres médias (kp.ru, newsru.com). Olga Moroz travaillait avant sa mort sur un article traitant de l’exploitation forestière illégale en Ukraine.

 

• Très molle réaction de l’Occident à la vague d’assassinats en Ukraine.  Alexeï Poushkov, président de la commission des affaires  internationales de la Douma, a commenté sur son micro-blog Twietter la  réaction occidentale aux assassinats et “suicides”  d’opposants  politiques qui ont eu lieu en Ukraine ces jours derniers:”На убийства в  Киеве Запад отреагировал предсказуемо вяло. Ни слова не сказали ни  Обама, ни Кэмерон, ни Меркель. Дежурные осуждения не в счет”  “Comme c’était à prévoir, l’Occident a réagi très mollement aux assassinats de Kiev. Ni Obama, ni Cameron, ni Merkel n’ont prononcé un seul mot. Les phrases de circonstance, ça ne compte pas.” (twitter). On voit au passage dans quelle estime est tenu notre Grand Timonier hexagonal,  puisqu’il n’est même pas cité au nombre de ceux qui “comptent”. De son côté, la Vice-Directrice du service de presse du Ministère russe des Affaires étrangères déclare que  “les purges ont commencé à Kiev ; il est effrayant également que les responsables des pays de l’Union européenne ne remarquent pas l’élimination jour après jour des acteurs de l’Anti-Maidan”. (vz.ru).

Réaction du ministère des affaires étrangères de Grande Bretagne : on ne commente pas les meurtres des non britanniques  (ria novosti). Deux poids deux mésures puisque ce même ministère avait présenté les condoléances à la famille de B. Nemtsov et  condamné son assassinat (ria novosti) ! La presse britannique est moins avare (bbc, theguardian, reuters). En France, L’Express a sorti un article sur le sujet intitulé “Ukraine: Kiev en proie à une inquiétante série de meurtres politiques”  en se focalisant sur Oles’ Buzina. Des journalistes s’inquiètent donc avant tout que l’on assassine l’un d’entre eux (lexpress.fr)… Aux USA, la porte-parole du département d’état, Marie Harf, lit mécaniquement une bréve note résumée par la phrase “Any violence concerns us.” (unian.info, youtube.com).

 

 

• Implication possible du SBU et bouc émissaire ultra nationaliste. Selon Vesti ua, le SBU utilise les groupes radicaux pour mener ses propres projets à bien (vesti-ukr.com).  Le rédacteur en chef de ce média en rajoute une couche sur la coopération entre les organes de sécurité et les groupes radicaux. Pour lui il s’agit de l’honneur des autorités ukrainiennes de trouver l’assassin du journaliste. Il interpelle personnellement Guerachtchenko dans l’article (vesti-ukr.com).

Unian, de son côté, annonce que l voiture des assassins de Bouzina a été retrouvée. Elle avait des plaques d’immatriculation italiennes, auparavant Guerachtchenko avait annoncé que les plaques de la voiture étaient lettones ou bielorusses (unian.net). Le 17 avril, l’UPA (Armée Insurrectionnelle Ukrainienne), branche militaire du parti ultra nationaliste ukrainien OUN formé en 1929, aurait revendiqué les deux assassinats (fortruss).

 

• Après Kalachnikov et Bouzina, ce pourrait être le tour d’Elena Bondarenko. L’ex-députée du Parti des Régions, Elena Bondarenko,  a en effet reçu des menaces de mort et  a été prévenue qu’elle serait la “prochaine victime” (vz.ru). Elena Bondarenko est  une femme courageuse  qui n’a jamais envoyé dire ce qu’elle avait à dire – et ce qu’elle a à dire ne plaît pas du tout au pouvoir de Kiev. A ce titre, au début de l’été 2014, elle avait  été la cible de la colère de Tourchinov qui présidait la Rada. Bondarenko, en séance et parlant depuis la tribune, avait demandé à l’assemblée une minute de silence pour les victimes civiles du Donbass, et violemment critiqué le gouvernement pour y avoir envoyé l’armée et fait tirer sur la population civile pacifique. Tourchinov avait alors vivement réagi en lui disant ” Nous n’avons pas besoin de propagande russe. L’armée ukrainienne protège la population, et vous en faites partie. Vous devriez être à genoux devant l’armée ukrainienne.( à 1′ 07″ dans la vidéo)” Puis il l’avait chassée de la tribune et renvoyée à sa place (youtube). Dans une autre vidéo (hélas non sous-titrée en français: youtube), elle avait “bâché” une journaliste ukrainienne en lui disant tout net “Je ne vais pas répondre à vos questions provocatrices” ( 0′ 22″)  ), “En ce moment, vous participez à de la propagande de guerre” (0′ 35″ – 0′ 37″ ), elle lui dit deux fois “Vous débitez des mensonges” ( “Voui vriotié” à 0′ 36″ et 0′ 38″), “Vous participez en ce moment à de l’information provocatrice” (1′ 05″ – 1′ 08″). Entre 1′ 18″ et 1′ 34″, elle lui dit “Si vous continuez à propager des mensonges (deux fois), vous allez dégoûter votre public qui ne va plus vous croire. C’est la seule et unique recette pour gagner la bataille de l’information: dire la vérité! “ 

Aujourd’hui, elle en appelle à une protection officielle par le ministère de l’intérieur à cause des menaces qu’elle reçoit par le biais de faux comptes facebook, mais aussi de personnes réelles… et pense à quitter l’Ukraine (vz.ru).

 

 

3- La reprise des combats

• Rupture réelle du cessez-le feu ?  La journée du dimanche pascal orthodoxe (12 avril) a été chaude à certains endroits d’Ukraine, les services du ministère de la défense de la DNR ont enregistré 66 violations du cessez-le-feu  (ridus.ru à 09 h 36 ). Rappelons qu’à Donetsk même, dimanche en fin de soirée, un hôpital ainsi qu’une maison d’habitation ont été touchés par un obus. A Shirokino, les habitants ne peuvent pas sortir des caves parce que leurs snipers tirent aussi bien sur les soldats séparatistes que sur les civils. Dans l’oblast de Donetsk, l’activité militaire est redevenue intense, les forces ukrainiennes ont bombardé avec des pièces d’artillerie lourde automotrices la localité de Zhobniki, elles tirent également sur Peski, Spartak et l’aéroport de Donetsk. Les journalistes civils signalent la présence dans les hôpitaux de Donetsk de nombreux soldats séparatistes blessés (ridus.ru, youtube). L’OSCE, dans son rapport paru le lendemain dénombre pas moins de 700 explosions (unian.info).

Les observateurs de l’OSCE rendent compte ce lundi de combats près de Donetsk et à Shirokino (près de Marioupol) (sputnik news) dans deux bulletins speciaux :

Spot report by OSCE Special Monitoring Mission to Ukraine (SMM):  Renewed intensive fighting around Donetsk city and Shyrokyne, 12 April  2015 (osce.org) et Spot report by the OSCE Special Monitoring Mission (SMM) to Ukraine:  Renewed Intensive Fighting in the Shyrokyne Area, 12 April 2015 (osce.org)  Le chef de la mission de l’OSCE en Ukraine exprime son désarroi et sa consternation devant cette reprise des combats dans un autre bulletin : OSCE Special Monitoring Mission Chief Monitor expresses dismay at  resumption of fighting in eastern Ukrainian, calls for restraint (osce.org).

La Mission de l’OSCE en Ukraine est de plus en plus difficile. L’Ukraine et les républiques de l’Est se méfient d’eux quand ils ne les accusent pas carrément d’espionnage comme le ministre ukrainien des affaires étrangères, Pavlo Klimkin (dnr-news.com). A Shirokino, des snipers ukrainiens les prennent pour cible (novorossia.today).

La reprise des combats est imputée conjointement par l’Ukraine et les républiques de l”Est à Praviy Sektor près de Donetsk (russia insider) et à Azov à Shirokino près de Marioupol. Donc, que des bataillons de volontaires… L’armée régulière ne semble donc pas incriminée.

 

• L’armée ukrainienne est plus honnête que les bataillons de volontaires. Il y a quelque temps, on avait pu lire que les bataillons de volontaires étaient souvent à l’origine de provocations diverses et de diffusions de rumeurs. La chaîne ukrainienne “112″ a publié aujourd’hui des précisions quant à une nouvelle rumeur qui s’était répandue à partir du 12 avril au soir. Des combattants ukrainiens avaient alors prétendu que l’armée de la république de Donetsk (DNR) avait tiré sur Peski et les positions ukrainiennes avec des munitions de type interdit, en particulier au phosphore. Le porte-parole de l’état-major général des Forces Armées Ukrainiennes (FAU), Alexeï Mazepa, a déclaré aujourd’hui à ce propos : «Фосфорные боеприпасы на наших позициях замечены не были, использовалось исключительно обычное вооружение», “Aucune munition au phosphore n’a été remarquée ni employée sur nos positions, les armes utilisées ont été exclusivement des armes conventionnelles.” Une mise au point qui fait plaisir, d’une certaine manière (112.ua). Le 17 avril, UNIAN sort un article intéressant de la part d’un média tout ce qu’il y a d’officiel selon lequel les officiers ukrainiens et russes du poste d’observation de l’OSCE à Donetsk ont indiqué qu’une “force tiers non identifiée” provoquait à la fois les forces armées ukrainiennes et les milices novorusses : “The OSCE SMM  said that according to both Ukrainian Armed Forces and Russian  Federation Armed Forces officers at the observation point, an  unidentified ‘third party’ was provoking the two sides.” (unian.info)

 

4- Analyse de Xavier Moreau (17 avril 2015)

• Entretien non-aligné avec Xavier Moreau (avril 2015) – Partie 01 (youtube). L’interview datant du 17, elle ne prend pas en compte les développements les plus récents.

 

 

Lundi 13 avril 2013

• Un peu de normalité dans ce monde de brutes. Les trolleybus font leur retour à Lougansk, spécialement pour Pâques et pour la première fois depuis juillet 2014 (lenta.ru).

• Les Assange/Anonymous ukrainiens. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, il existe un groupe de hackers nommé “Cyber Berkuts” qui s’introduit de préférence dans les ordinateurs des ministères ukrainiens pour révéler ce que le public n’a pas le droit de savoir. Parmi leurs “faits d’armes”, il y a eu dès août 2014 une intrusion dans les ordis du ministère de la défense ukrainien, et divulgation des pertes en matériel dues au premier “chaudron” de 450 soldats des FAU coincés contre la frontière russe du sud-est, et complètement abandonnés par leur commandement. Ils avaient pu rentrer chez eux en échange de l’abandon de tout leur matériel. “”Dans la période entre le 21 juillet et le 5 août 2014, les “forces répressives” ont fait cadeau aux séparatistes de:- 22 tanks, – 26 BMP (blindés de transport de fantassins), – 17 BTR (blindés de transport, avec un canon de petit calibre), 4 unités d’artillerie automotrices 2C9 “Nona” (avec un canon de 122),  4 unité d’artillerie automotrices CAY 2C1 “Gvozdika”, 12 systèmes de tir “Grad” (les “orgues de Staline” modernes), 5 obusiers D 30,  10 mortiers de 82 mm, 13 batteries sol-air ZY-23-2, 75 tracteurs automobiles. Cela, à la suite du 1er chaudron.”

Ensuite, les Cyber Berkuts ont rendu visite à l’ordi du procureur général d’Ukraine Yaréma (qui ne l’est plus à l’heure actuelle) et divulgué, par le biais des réseaux sociaux, la multitude des plaintes déposées contre les membres des bataillons de volontaires, en particulier ceux de “Aïdar” qui, en permission, commettaient des violences et des meurtres gratuits envers la population civile, la plupart du temps sous l’empire de l’alcool. Yaréma voulait garder cela sous le coude, il a été obligé de le reconnaître.

Hier, le 13 avril 2015, ils ont publié la liste de 58 inspecteurs militaires occidentaux qui vont arriver en Ukraine  (voir focus de la semaine).

• L’Ukraine a augmenté son budget militaire de 23% en 2014 et pourrait le doubler en 2015. C’est sûr que c’est la priorité dans un pays proche de l’effondrement économique et censé avoir signé un accord de cessez-le-feu (latribune.fr, sipri.org) ! Côté chiffres cela donne 4 milliards USD en 2014 pour l’Ukraine. En comparaison, les USA sont à  610 milliards USD en 2014 (en baisse de 6,5%) et la Russie à 84,5 milliards USD (en hausse de 8,1%). Les dépenses mondiales sont de 1776 milliards USD (en baisse de  0,4%), soit 2,3% du PIB mondial. (noter la coincidence : les dépenses mondiales correspondent à la date de la déclaration d’indépendance des USA !).

• Nouvelle compétition de record du monde : l’invasion russe de l’Estonie ! Le 21 janvier dernier, Brzezinski sortait devant le U.S. Senate Armed Services Committee que “Poutine pouvait prendre Riga (Lettonie) et Tallinn (Estonie) en un jour” (baltictimes.com)… et que cela signifierait une guerre totale avec l’Ouest (c-span.org, news.err.ee). Le 11 avril, le président estonien, Thomas Ilves, entre dans la compétition et déclare, après les premiers exercices de la force de réaction rapide de l’OTAN (russia insider) que la Russie pourrait occuper le pays en 4 heures (qui dit mieux ?) : “It (la force de réaction rapide de l’OTAN) would get here in, what, a week? Five days?… But if you look at the exercises that are done by our neighbour (La Russie), they’re basically instantaneous. They’re here and it’s over in four hours.” (vz.ru, telegraph.co.uk) ! Ilves a dû légèrement s’expliquer en Estonie sur ces propos ce lundi, se défendant en disant qu’il s’appuyait sur des rapports de l’OTAN et ne mettait pas en question la qualité de l’armée estonienne (3800 soldats en temps de paix,16 000 en temps de guerre… C’est sûr que contre un poids lourd comme la Russie, il faut sortir le chrono !) (vz.ru).

le président estonien, Thomas Ilves

Brzezinski devant le U.S. Senate Armed Services Committee

 

• Focus sur la Finlande. La communauté des états Nordiques (Islande, Norvège, Danemark, Suède et Finlande)  a décidé de renforcer les exercices militaires en collaboration avec l’OTAN pour faire face à “la menace russe”, suivant la dénomination les ministres de la défense de ces pays. Et ce, bien qu’une des conseillers du ministre de la défense norvégiens avertisse que cela pourrait être vraiment très mal perçu par la Russie (yle.fi) : “The analyst, who is also a member of the Norwegian Defence Minister’s expert advisory team, said that Russia can be expected to interpret the move towards closer Nordic defence cooperation as aggression. “You have to take into account that there will be negative reactions from the Russian side; this however should not be emphasised,” she added.”

Et c’est surtout suite à la tension poussée par cette décision  que le chef d’état major finlandais essaie de calmer le jeu en disant que la Russie n’a rien fait pour être perçu comme une menace par la Finlande… mais que quand même le pays va renforcer sa préparation: “Russia has done nothing that could be considered to pose an acute  threat to Finland, says the Commander of the Finnish Defence Forces  Jarmo Lindberg. He says Finland must nevertheless re-evaluate its  defence preparedness, due to the increased volume of military activities  near its borders.” (yle.fi). De son côté, le ministre des affaires étrangères finlandais n’a pas apprécié de ne pas avoir été consulté avant la signature de cette lettre qui est à l’origine de ces nouvelles tensions : “The newspaper article from the Nordic defence ministers and the Russian Foreign Ministry’s response are both not to Finland’s Foreign Minister’s liking. He says no one discussed plans for a joint publication on Nordic defence cooperation with him ahead of time.” (yle.fi). Du coup, le ministre de la défense essaie d’adopter un profil bas, vu que les experts des pays concernés et son collègue des Affaires Etrangères ont montré que c’était une ânerie (yle.fi). Cela étant, on peut comprendre, il y a les élections législatives la semaine prochaine en Finlande, et la peur est un très bon moteur pour récupérer des voix. Lles militaires permanents et réservistes comptent pour 400 000 personnes environ, ce qui semble assez peu, mais qui représente pratiquement 10% des votants. Si les centristes sont favoris dans les sondages, les euro-sceptiques/OTAN-sceptiques (si si, ça existe !) sont deuxièmes. Pendant ce temps, les entreprises finlandaises continuent à faire du business et gagner des sous en Russie (yle.fi).

Malgré tout, ce sont effectivement les centristes (modérés) qui ont remporté les élections de dimanche 19 avril, suivis des euronatosceptiques au détriment du gouvernement sortant, plus libéral et atlantiste (yle.fi).
Une adhésion de la Finlande n’est toujours pas à l’ordre du jour, et si elle l’était, tous les partis – y compris natophiles – sont d’accord sur le fait que cela devrait passer par un referendum (yle.fi).

• Dégonflage de la bulle du sous-marin russe fantôme. Le Ministère des Affaires étrangères russe a commenté les déclarations d’un responsable des forces armées suédoises (vz.ru) selon lesquelles le “sous-marin russe” qui avait été frénétiquement recherché en octobre dernier dans l’archipel de Stockholm était simplement un “navire technique” vz.ru). D’ailleurs le ministre finlandais  de la défense, Carl Haglund (Suédophone), avait qualifié dès le départ cette affaire de vaudeville, soulignant qu’outre le ridicule de n’avoir rien trouvé, il n’était pas très judicieux de montrer à tout le monde, donc à des ennemis potentiels tout le dispositif suédois de défense et de recherche (yle.fi).

• Un ex-président polonais prédit un troisième Maïdan et dit “ça suffit, ce rêve d’Europe”. (ridus.ru article en russe, tvn24.pl article en polonais)

“Un troisième Maïdan menace l’Ukraine, après lequel l’attend un virage net vers la Russie”. C’est ce qu’a déclaré, lors d’une interview sur TVN24, l’ex-président de Pologne, Alexandre Kwaznievski. “Poutine attend le moment où le peuple ukrainien, excédé, organisera un troisième Maïdan et dira: “Ca suffit, ces rêves européens, parlons déjà avec ceux qui sont en mesure de nour aider réellement.” . Il a ajouté qu’en Ukraine, il se trouve obligatoirement des politiciens qui se représentent le dialogue avec Moscou comme la seule manière de sortir de cette crise, et la génération plus âgée soutient calmement cette idée. Kwasnievski a également recommandé de lutter contre les oligarques, lutte que mène le président Porochenko. ” Pour suivre une telle politique, il est évidemment nécessaire de prendre des décisions douloureuses, et cette façon de procéder est très compliquée pour Petro Porochenko, qui est lui-même un oligarque.” a souligné Kwaznievski.

Cet ex-président n’est pas la seule voix discordante en Pologne. Le parti politique polonais “Alliance de la gauche démocratique” ( Sojusz Lewicy Demokratycznei ) (SLD)  considère comme une “gifle pour la république” la décision qu’a prise la Rada suprême d’Ukraine de qualifier de “combat pour l’indépendance” les activités le l’organisation des nationalistes ukrainiens et de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (ONU-AIU, en caractère cyrilliques ОУН-УПА), toutes deux interdites en Russie. Cette déclaration a été publiée le 13 avril sur le site officiel du parti (sld.org.pl ).

• L’arroseur arrosé.…Les sanctions contre la Russie, tout le monde le sait, étaient une très mauvaise idée. La Russie a riposté, ce qui n’était pas prévu par les européens, mais logique pour la Russie… Parmi les pays de l’UE les plus touchés, il y a l’Allemagne. (Juste retour de son acharnement …). Aujourd’hui, c’est Siemens qui dévoile les conséquences de la riposte russe: le chiffre d’affaires de Siemens en Russie a fondu de moitié ! deutsche-wirtschafts-nachrichten.de). Plus encore que l’article, le commentaire d’un lecteur est amusant à lire: 13 Avril 2015 à 17:38 Bruno a écrit: “Ces Messieurs de chez Siemens avaient pourtant toujours dit que l’on assumerait les sanctions contre la Russie. Et que l’entreprise supporterait ces pertes en se jouant. Là, on a encore une fois fait l’addition sans le patron! A long terme, ce sont toutes les affaires avec l’Est que notre économie va perdre. Celui qui ne respecte pas des contrats de livraison fermes pour des raisons politiques n’a aucun droit à se plaindre. Ces commandes vont être récupérées et menées à bien par les Chinois ou les Indiens. Cela signifie que l’Allemagne va perdre à plus ou moins long terme le plus grand marché qu’elle avait. Même après levée des sanctions, il n’y aura plus guère là-bas de commandes pour Siemens, et c’est très bien ainsi. Et ce monsieur Kaeser (Nota: le PDG de Siemens) n’a rien dans la culotte.

Encore une fois, force est de constater qu’en Allemagne, il y a encore des médias capables de parler des choses qui fâchent. A ce propos, quelqu’un a-t-il des nouvelles de nos “Mistral” ?

• Rencontre “Format Normandie”. Les ministres  des affaires étrangères de “quatuor normand” ( France, Allemagne, Russie, Ukraine) se sont retrouvés lundi à Berlin. Selon P. Klimkin, les parties n’ont pas pu trouver l’accord sur toutes les questions (segodnya.ua). A l’est, rien de nouveau (lemonde.fr).

• Fusion en vue dans le paysage religieux ukrainien. L’église orthodoxe ukrainienne est divisée en trois chapelles dont deux ne reconnaissent pas l’autorité du Patriarche de Moscou, l’équivalent du Pape pour l’église orthodoxe. Ces deux églises parletn de rapprochement, peut-être pour mieux s’emparer des églises et monastères de la troisième, fidèle à Moscou, sur le territoire ukrainien (unian.info)…

 

Mardi 14 avril 2015

• Ambiance d’insécurité à Kiev (suite).  Le précédent Actu Ukraine (les-crises.fr) avait mentionné, pour le dimanche des Pâques orthodoxes, deux alertes à la bombe à Kiev: ” Pour le jour de Pâques, il y a eu à Kiev deux alertes à la bombe, l’une vers 17 h. dans un grand centre commercial, l’autre dans une station du métro. (pravda.com.ua)

Un anonyme a annoncé que le centre commercial du quartier Obolonski (wikipedia) allait sauter. Le personnel et les visiteurs ont été évacués. Un peu plus tôt, les médias avaient annoncé qu’à la suite d’un appel anonyme, la station de métro “Arsenal” avait été fermée pour cause d’alerte à la bombe.”

Aujourd’hui mardi 14 avril, c’est encore le même journal qui annonçait à 12 h 08 une nouvelle alerte à la bombe, cette fois à la station “Theatralnaya” (pravda.com.ua), pour annoncer un peu plus tard, à 13 h 13, qu’il n’y avait pas de bombe (pravda.com.ua).

• Bonne et mauvaise nouvelles. La bonne d’abord. Le journaliste donné pour mort dimanche dernier à Donetsk ne serait que blessé (rt). Mauvaise nouvelle, un autre journaliste a sauté sur une mine aujourd’hui à Shirokino. Il est gravement blessé (novorossia.today, novorossia.today, youtube, ridus.ru).

 

• Feuilleton de la dette ukrainienne. Le Guardian n’est pas pour effacer la dette de l’Ukraine, ce qui serait en quelque sorte récompenser et encourager les voleurs et il rappelle l’ampleur de la corruption dans ce pays (30 milliards USD par an ces dernières années, 14% du PIB) : “According to western analysts, the overall scale of corruption reached 14% of GDP during the early 2010s, or roughly $30bn a year” (theguardian).  Le Ministre russe des Finances Anton Silouanov a pour sa part fait une déclaration concernant la dette ukrainienne à la Russie de trois milliards de dollars : “During  my recent conversation with the Minister of Finance of Ukraine on the  Ukrainian side have been given assurances that those obligations that  are due in December this year, three billion dollars, accounted for in  the Ukrainian budget…” (vz.ru). Entre temps, l’Ukraine commence à évoquer le fait de ne pas rembourser les dettes de Yanoukovtich, dont les 3 milliards russes font partie (lb.ua, sputnik news), ce qui fait écho à une autre déclaration du ministre russe “If this statement is disavowed, we will act in accordance with the  agreement on investment NWF in Ukrainian bonds, which in the case of  non-payment, we will refer to arbitration courts under English law” (vz.ru). Les créditeurs de l’Ukraine, notamment Franklin Templeton qui détient des obligations d’état pour dix milliards de dollars, sont d’accord pour une restructuration mais non pour l’annulation de la dette ukrainienne (lb.ua). Selon un “officiel” du FMI un accord doit être trouvé pour juin 2015 (reuters).

Pendant ce temps, le salaire des membres du parlement ukrainien sera augmenté à partir du 1er avril vzgliad.ru).

Selon Sevodnia.ua,  au 1er janvier 2015, la dette extérieure de l’Ukraine se montait à 126,3 milliards de dollars US, soit 96,5% du PIB. Actuellement, elle a augmenté de 5 milliards de dollars US du fait du prêt consenti par le FMI ( segodnya.ua). Le journal a calculé que cela imposerait à chaque citoyen ukrainien une contribution de 45.000 hryvnias soit plus de 17 ans de salaire minimum (218 hryvnias en févier 2015  sputnik news) ! En comparaison, la France s’était endettée de 29.422 euros par habitant mi 2014 challenges.fr), soit un peu plus d’un an et demi de salaire minimum avec un smic à 1 457,52 euros… A ce taux de dette et de pauvreté, on se demande si le peuple ne va pas un jour ou l’autre se révolter…

• Vous avez dit révolte? A ce sujet, Ella Libanova, la Directrice de l’Institut de démographie et d’études sociales d’Ukraine (weforum.org)  a déclaré dans le journal ukrainien “Novoïe Vremia” (“Temps nouveau”) : “Le principal catalysateur potentiel de protestations est le niveau catastrophiquement élevé du chômage. Des gens qui sont en pleine force de l’âge et en âge d’être actifs perdent leur source de subsistance ainsi que la possiblité de subvenir aux besoins de leur famille. Une partie conséquente de ces chômeurs est constituée d’hommes. Si l’on ajoute à cela le fait qu’il y a une grande quantité d’armes en circulation dans le pays, on obtient une baril de poudre potentiel.”(nv.ua).

• Limogeage de l’ambassadeur d’Ukraine aux USA. Alexandre Motsik, nommé ambassadeur à  Washington par l’ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch, quitte son  poste sur décision du président Piotr Porochenko. peut-être a-t-il un de ses amis à caser (sputnik news)…

 

Mercredi 15 avril

• Tout arrive ! Une nouvelle surprenante ce matin: Marie Harf, la porte-parole du département d’état US, a publiquement félicité la Russie pour avoir aidé des ressortissants américains à quitter le Yémen (ridus.ru). Des centaines d’Américains sont en train de quitter précipitamment le Yémen. Un petit nombre d’entre eux (18) n’avaient pas pu trouver place dans un avion américain, c’est à bord d’un navire russe qu’ils ont pu partir. “Je suis heureuse de pouvoir féliciter publiquement les Russes”, aurait dit Marie Harf. (Mais bon sang, qu’est-ce que ça doit faire mal, d’avoir à déclarer publiquement une chose pareille !).

• Grosse valise… Les USA ont envoyé en deux temps, le 28 et 30 mars, par la “valise diplomatique”, 150 tonnes de fret d’Ukraine vers l’ambassade américaine au Kyrgyzstan (delo.kg). L’information est relayée internationalement aujourd’hui par Sputnik News (sputnik news) et par RT (rt). C’est une entreprise ukrainienne qui a été chargée du transport par gros porteurs Antonov 124. A chaque fois, les avions venaient d’Abu Dhabi à l’aéroport de Manas qui est la plaque tournante du déploiement américain en Asie mineure (airport.kg, wikipedia). L’ambassade des Etats Unis à Bichkek refuse de commenter les informations concernant sa réception d’un “colis diplomatique” de 150 tonnes. Le journal kirghize qui relate cet envoi indique que de la même façon l’ambassade des Etats Unis à Kiev avait reçu ce genre de colis diplomatique en novembre 2013. Il était apparu par la suite qu’il s’agissait de dollars en assez petites coupures… Préparation d’un Maidan local ?

• Dossiers “retrouvés”. Mustafa Nayyem indique sur sa page Facebook que les dossiers judiciaires concernant Timochenko ont été retrouvés et se trouvent au Parquet. Nayyem avait dit la semaine dernière que ces dossiers avaient été confisqués l’an dernier après les événements de la place Maidan par Pravyi Sektor, événement où il avait été invité à assister comme journaliste par Pravyi Sektor selon ses propres dires. Entretemps Pravyi Sektor avait déclaré que les dossiers avaient été récupérés par la police en mars 2014 (unian.net) .

• Tout s’achète dans un pays en ruines. Selon Vesti, des étrangères sexagénaires auraient recours à la PMA en Ukraine (vesti-ukr.com) et les Chinois, confrontés au manque de femmes suite aux avortements sélectifs, viendraient chercher des fiancées en Ukraine (vesti-ukr.com).

• Lutte contre la corruption ? Pas très efficace, semble-t-il ! Un sondage réalisé par GFK Ukraine (unn.com.ua) ne donne pas de résultats très optimistes : Selon les résultats du sondage, 57,2% des sondés estiment que la situation sur le plan de la corruption est demeurée inchangée sur les six derniers mois, 27,7 % ont répondu qu’elle s’est aggravée, 15,1% parlent d’une amélioration. Selon l’enquête, la situation se dégrade partout. Les régions/oblasts les plus corrompues sont celles d’ Odessa, de Zaporojie / Zaporijia  et de Khmelnytskyï… et les moins corrompus celles de Volinska, Zakarpatska et Poltava.

Parmi les secteurs de l’économie souffrant le moins de la corruption, vient en tête le secteur agricole (bien qu’il soit touché, voir http://rusvesna.su/news/1428764074 ) suivi par les secteurs de l’industrie, du commerce et des transports et communications.

En revanche, l’administration des villes semble permettre à certains responsables de s’enrichir de manière visible. Prenons pour exemple l’administration de la ville de Soumy, ville du nord-est de l’Ukraine et  capitale administrative de l’oblast de Soumy. Selon le compte rendu de déclaration des revenus des hauts fonctionnaires, la majorité d’entre eux ont quadruplé leurs revenus (0542.ua) Toutefois, il s’agit d’une dénonciation venant d’un média ukrainien visant les responsables d’une ville située à la frontière russe et qui n’a rassemblé que 15 appelés sur les 2331 qui devaient être mobilisés (novorosinform.org) .

• Une nouvelle arme contre la Russie? Aujourd’hui, dans le secteur de Domodiedovo (alentours de Moscou) les agents du FSKN (les “stups” russes) ont arrêté un ressortissant ukrainien qui transportait 8 kilos de concentré permettant de fabriquer du Spice, une drogue à fumer qui fait des ravages en Russie depuis plusieurs années (vice.com). La quantité qu’il transportait permet d’obtenir 44 kilos de drogue, dont la revente sur le marché noir permettrait un résultat de 45 millions de roubles  (tass.ru). Début avril, le même service avait déjà arrêté 19 individus pratiquant ce type de commerce (tass.ru).

• Mme Clinton voudrait qu’Obama intervienne davantage. Hillary Clinton a déclaré à The Voice of America : “I think we need to provide more financial assistance for the government of Ukraine, as it is trying to make the transition from a nonprofessional, corrupt system to a system that operates according to the global rules”. Cela ferait potentiellement une décision impopulaire à prendre en moins si elle était élue… (ibtimes.com).

• La Russie a remboursé plus de 100 milliards USD de sa dette d’état dans les 9 derniers mois. Le pays se désendette massivement malgré toutes les sanctions…ou peut-être grâce à elles. (russia insider). A rapprocher de l’évolution des réserves monétaires de la Banque Centrale Russe. On y voit un maximum (598,1 Md$) qui a été atteint le 8 aout 2008, le jour de la guerre avec la Géorgie (oui bon la guerre a duré 3 jours mais en Russie elle est souvent appelée “guerre du 8-8-8″). L’essentiel de la crise russe était une conséquence de la crise des subprimes, mais y a-t-il eu des “sanctions” liées à la Guerre de

Géorgie, qui explique l’ampleur de l’effondrement ? Ou la Russie a-t-elle pompé dans ses réserves après avoir constaté le mauvais état de son armée, pour la moderniser en urgence ?. Autre élément intéressant, la baisse observée dans les 9 derniers mois, donc durant la période des sanctions ukrainiennes, est de même ampleur que les remboursements de dette. Les réserves remontent d’ailleurs depuis un mois.

 

Jeudi 16 avril

• Petit retour sur la corruption.  Les médias français publient pratiquement tous aujourd’hui une information sur un vol à la portière qui a eu lieu dans le tunnel du Landy, sur l’autoroute A1 qui mène à Roissy. “Qu’est-ce que cette info  vient faire ici” allez vous penser.La réponse est : on trouve à la fin de l’article du Figaro, par exemple (lefigaro.fr) , un petit paragraphe : “Quatre ans plus tôt, en février 2010, c’est la fille du maire de Kiev de l’époque, Christina Chernovetska, qui avait été victime d’un vol similaire toujours dans le même secteur. Son sac contenait selon elle des bijoux, des bagues et des boucles d’oreilles pour un montant de 4,5 millions d’euros.”. Ca paie bien, d’être fille de maire, en Ukraine. Amie du maire aussi, d’ailleurs, comme l’a prouvé une affaire dévoilée le 1er décembre 2014 : Des journalistes du programme télévisé ukrainien “Schémas” avaient alors révélé que l’appel d’offres pour la fourniture de pain aux jardins d’enfants de Kiev avait été remporté par une usine qui a été fondée par une co-partisane de Vitali Klitchko. Maintenant, le pain pour les enfants de Kiev, est comme la “boule de pain en or” : son prix est le double de celui du marché. Nota Bene : La “boule de pain en or” est un presse-papier en or massif, représentant un petit pain, que Vladimir Loukianenko avait offert à Ianoukovitch (politnavigator.net). Remarque annexe : le fameux “petit pain en or” a, depuis, été volé mi-mars (unn.com.ua) et le Parquet général le recherche ainsi qu’un certain nombre d’objets ayant appartenu à l’ex-président en fuite (segodnya.ua)

• Offensive sur Donetsk. Hier mercredi 15, les forces armées ukrainiennes (FAU) ont fait plusieurs tentatives pour pénétrer dans Donetsk . Mal leur en a pris. D’une part elles n’y sont pas parvenues, d’autre part elles ont subi de lourdes pertes qu’Alexandre Zakharchenko a évoquées aujourd’hui : “80 unités techniques détruites hier soir. Plus de 300 soldats ukrainiens blessés sur l’aéroport. Ils ont essayé de pénétrer dans Donetsk avec deux compagnies” – a déclaré Zakharchenko jeudi aux journalistes.  Il a souligné le fait que  RPD (République populaire de Donetsk) est prête à toute évolution des événements et qu’à son avis, Kiev se prépare à la guerre. “Pour Kiev, d’après ce que nous avons compris, les accords de Minsk sont une farce. Selon les données dont nous disposons, Kiev se prépare de manière accrue à des opérations militaires”.

• Industrie. Présentation officielle du tout dernier avion de la marque Antonov, l’AN-178 (wikipedia). Héritage de l’URSS, le bureau d’études et l’usine de cet avioneur se trouvent en Ukraine depuis 1952. En Novembre, le groupe Antonov était en grosses difficultés, son PDG Dmitri Kiva avait été licencie, les salaires n’étaient plus payés (30  11  2014   ridus.ru). Les raisons avaient été exposées dans un média ukrainien (nvua.net) : “ Le tribunal économique de Kiev a ordonné à l’entreprise aéronautique d’état Antonov de payer intégralement au ministère de la défense 111,9 millions de hryvnias de dette et 20,4 millions de hryvnias pour non-respect du délais d’exécution de travaux.”  Par quel miracle ce groupe a-t-il pu relever la tête ?

• John McCain a eu une conversation avec la ministre ukrainienne des finances, Natalia Yaresko, laquelle lui a demandé, non pas de l’argent, mais des armes “défensives” (news.pn). Non mais, de quoi se mêle-t-elle, celle-là ? Qu’elle s’occupe plutôt de redresser la situation de sa monnaie, qui en a bien besoin !

• Deux bonnes nouvelles (et une mauvaise en même temps). Le 25ème convoi humanitaire russe, en formation à Rostov-sur-le-Don ces derniers jours, est arrivé dans le Donbass (osce.org). Résumé de l’OSCE au point de pasage : “On 16 April 2015 at 07:14hrs (Moscow time), a Russian convoy arrived at  the Donetsk Border Crossing Point (BCP). A total of 62 vehicles were  checked by the Russian border guard and customs services. All the  vehicles had crossed back into the Russian Federation by 17:45hrs on 16  April.” La mauvaise, c’est que les républiques de Donetsk et Lougansk est encore et toujours besoin d’aide humanitaire. Les points positifs, sont les arrivées régulières de ces convois et le fait que Vladimir Poutine tient ses promesses : il avait dit qu’il soutiendrait les Russes ethniques, il tient parole, de la manière la plus positive qui soit, c’est-à-dire en n’envoyant pas de chars ni d’hommes, mais de l’aide à la population éprouvée. Certes, il doit y a voir des actes un peu moins nobles et invisibles, mais en comparaison des actes du gouvernement ukrainien et de ses sponsors, le bilan est largement en sa faveur. Sans surprise, le gouvernement ukrainien continue de se plaindre de la fourniture “illégale” d’aide humanitaire aux populations du Donbass (fortruss).

 

Vendredi 17 avril

• Réveil difficile ce matin pour les habitants de Donetsk, qui ont passé une nuit agitée, rythmée par les tirs et les explosions, annonce le site de la mairie de Donetsk  ( http://gorod-donetsk.com/novosti/1482-svsmv  ). Pour d’autres, ce fut un réveil à tâtons, car le vent a soufflé en tempête sur les oblasts de Kiev et de Dnipropetrovsk, privant d’électricité 27 localités dans l’oblast de Kiev, et deux dans celui de Dnipropetrovsk, communique le service de presse du ministère des situations d’urgence (   )

• Les commandos américains ont débarqué en Ukraine. les militaires de la brigade 173 vont entraîner l’armée l’ukrainienne segodnya.uaarmy.mil, leparisien.fr) Voir le Focus de la semaine et le billet de ce blog (les-crises.fr) pour plus d’infos.

• Les morts d’Ilovaïsk, suite (mais pas forcément fin) . Dans une précédente édition d’Actu’Ukraine, il avait été mentionné l’apparition de chiffres nouveaux concernant le nombre de soldats ukrainiens tués lors du “chaudron” d’Ilovaïsk en août 2014. Ces chiffres avaient subi des fluctuations, des démentis selon la source qui les énonçait. Aujourd’hui, Censor.net publie une interview d’Anatoli Matioss, collaborateur du Procureur militaire d’Ukraine (censor.net.ua). Maintenant, on en est à 459 tués et 478 blessés. L’interview en ukrainien (censor.net.ua) Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Censor.net, c’est l’un des pires organes de propagande anti-russe en Ukraine. Il possède d’ailleurs une page en anglais, afin de toucher un maximum de lecteurs à l’international. Toutefois, on n’y trouve pas forcément les mêmes articles selon la page. Mais on y trouve de belles images (censor.net.ua), des montages propagandistes qu’en russe on appelle “photojaba”, c’est-à-dire “crapauds-photo”.

• Justice ukrainienne.  Elle est terriblement efficace, si l’on en croit une déclaration faite par Natalia Cevostianova, première porte-parole du ministre de la Justice d’Ukraine (replyua.net) : “Около 70% судебных решений, вынесенных в Украине, не выполняются и полностью игнорируются ответчиками.Environ 70% des décisions de justice prises an Ukraine ne sont pas appliquées et complètement ignorées par les intimés”. Elle a précisé que c’est un énorme problème et un défaut considérable du système , qui n’a pas de solution aujourd’hui. Au nombre des raisons pour lesquelles les agents de l’état ne contrôlent pas l’application des décisions du tribunal, Sevostianova a cité le niveau peu élevé des traitements, avec pour conséquence une absence de motivation au travail. La collaboratrice du ministre a également fait remarquer que l’application des décisions de justice est un processus opaque, sur lequel on informe très mal le public. L’activité de l’organisme lui-même ne possède pas de fondements législatifs efficaces et manque totalement de coordination électronique avec les autres organes du pouvoir.

•  Kiev a présenté un ultimatum à l’OTAN.  Le Ministre des Affaires étrangères  Pavlo Klimkin a exigé des garanties de sécurité de l’OTAN pour son pays… Sinon, l’Ukraine menace de se dissocier de l’alliance et de chercher “d’autres options”  (colonel cassad). Difficile de dire s’il s’agit d’un discours purement interne à l’Ukraine ou d’une véritable position du pays…

 

Samedi 18 avril

• Odessa, histoire de deux manifestations.  Question piège : deux manifestations dans une ville, l’une à la mémoire d’un militant fasciste, l’autre pour des motifs économiques, laquelle est réprimée par la police (indice : nous sommes en Ukraine) ?

D’un côté, plus de 300 personnes ultra nationalistes marchant à la mémoire d’ un organisateur de “gloire et honneur”, mort lors d’une bagarre avec l’organisation anti-fascite “Antifa” en 2009. Un fasciste mort en se battant contre des anti-fascistes.  Aperçu des slogans : “Gloire aux héros” (signe de ralliment des ultranationalistes), “Les Moskals au couteau” (Moskals étant un terme péjoratif pour désigner les russes) tout ça, tout ça. Vivement que ces joyeux drilles soient dans l’UE. Enfin, il y en a déjà des centaines voire des milliers en Italie, parmi la grosse diaspora ukrainienne, mais passons. La manifestion a été encadrée par la police sans intervention de celle-ci (colonel cassad, fortruss, lifenews.ru).

L’autre manifestation, un rassemblement pacifique qui demandait pour Odessa un statut de Zone Franche avec des arrières pensées “subversives” de fédéralisation. “We came here to a peaceful rally in support of  initiatives to strengthen local self-government, including  initiating”Porto-Franco” in Odessa. Today  the situation is such that the region regularly sends the taxes of the  population to Kiev, however, only a small part comes back. [20%  according to some sources - KR]. And there should be a fair distribution of funds between the region and the center to address socio-economic issues. We  wanted to tell the officials that will not allow lawlessness and  require them to fulfill their duty before the people.” a déclaré un des protestataires, Alexander Radkovsky, ajoutant que la manifestation avait été approuvée et que le droit de rassemblement pacifique était assuré par la constitution du pays. Total : 53 personnes ont été arrêtées par la police aidée de militants de Praviy Sektor et d’activistes et d’autres, des personnes âgées, “juste” menacées (fortruss).

• Un titre qui peut nous interpeller: Depuis vendredi 17 avril, le site de “journalisme citoyen” ridus.ru, proche des séparatistes, titre sa “translation” (c’est ainsi qu’il nomme sa présentation chronologique des événements d’Ukraine) “L’Europe a remarqué le nettoyage des opposants en Ukraine”. N’est-ce pas là une généralisation un peu hâtive ? Une recherche sur  Google ne donne pas une longue liste de titres français ayant relaté ces faits. “Lescrises.fr” a d’ailleurs publié cette semaine un billet à ce sujet, à savoir le silence des médias (les-crises.fr). Heureusement, dans les blogs, on a de quoi lire. Quant à Libération, la lligne éditoriale n’a pas changé : tous les articles ont uniquement la Russie en ligne de mire, ce qui se passe en Ukraine n’est qu’un prétexte à propagande anti-russe, comme avec l’article “Moscou invente l’usine à trolls”, de Véronika Dorman (liberation.fr).

Curieusement, une certaine objectivité se fait jour dans  les médias ukrainiens et on  peut maintenant y lire bien plus de “mauvaises nouvelles” (mauvaise du point de vue ukrainien, s’entend) qu’il y a quelques mois. Certes, des médias comme Oukraïnskaïa Pravda ou  UNN, encore moins Censor.net n’ont pas changé de perspective,  mais au moins, des faits jusque là occultés  sont à présent dévoilés dans plusieurs médias de premier plan… Il ne faut toutefois pas être trop exigeant sur les analyses ou les explications.

• Sakaachvili n’est pas content. Il fait juste plus ample connaissance avec la bureaucratie ukrainienne et son moteur  : la corruption. En effet, UNN rapporte aujourd’hui (unn.com.ua)  ses doléances à propos du délai nécessaire pour obtenir l’autorisation de vivre en Ukraine: il s’en est plaint à l’antenne de la chaîne ukrainienne “112″ (112.ua): “Cela fait déjà cinq semaines que j’essaie, moi, le chef du conseil présidentiel d’Ukraine, d’obtenir mon autorisation de résidence, et pourtant ils me la font rapidement. Il y a des gars de chez nous qui se battent et se font tuer ici, pourtant ils n’ont toujours pas cette autorisation au bout de plusieurs mois. Pas parce quelqu’un les en empêche, mais  parce que c’est comme ça que fonctionne la procédure chez vous. Je ne vais quand-même pas corrompre quelqu’un, n’est-ce pas ? Chez nous, ça prend 7 minutes, et pour moi, ça prend plusieurs semaines. “. Prenez ça dans les dents, les Ukrainiens.

• Un autre bon connaisseur des moeurs ukrainiennes: Anatoli Matioss, le porte-parole du procureur général d’Ukraine. Il n’a manifestement aucune confiance dans les qualités morales des volontaires: Selon lui,” il ne faut pas que les volontaires aient accès à la répartition des moyens du ministère de la défense”, a-t-il déclaré lors de l’émission télévisée “SchusterLIVE”. D’après le procureur, un non-professionnel qui ne s’appuie que sur un patriotisme de base ne peut pas s’occuper de sommes conséquentes, car il est facile de céder à la tentation. “Je pense que nous allons sous peu avoir à faire face à un énorme scandale  du fait de cette situation”, a souligné Matioss.

• En ce samedi soir, il est temps de penser à des choses plus agréables que tout ce qui précède. Allez, une bonne blague pour bien dormir cette nuit: l’arrivée des instructeurs américains en Ukraine n’a rien de dangereux ni d’inquiétant, nous annonce Marie Harf. Il n’y a rien que de très normal, et en plus ça n’a aucun lien avec la situation actuelle du pays: cela ne fait-il pas déjà 20 ans que des exercices de cette sorte ont lieu? (tass.ru).

• Premiers effets de la loi de décommunisation. L’ancien ministre de la Défense, Valery Geletey propose de renommer  la “garde d’état”, le service de protection des dirigeants de l’Ukraine, en Secret Service comme aux USA arguant du fait que le nom “garde d’état” est hérité du KGB et que le drapeau du Secret Service américan fait “très ukrainien”.  (colonel cassad). D’un autre côté, cette loi interdisant les symboles de  l’URSS donnerait des maux de tête à Porochenko ; Vesti ua analyse la situation du Président et expose les différentes façons dont il pourrait s’en tirer (renvoi au Parlement, consultation de la Cour constitutionnelle, veto etc). Vesti compare cette législation avec celle sur la lustration (vesti-ukr.com).

 

Dimanche 19 avril 2015

• Les morts d’Ilovaïsk, suite (mais pas forcément fin) : Justement, ce matin Ria Novosti (ria novosti) relaie une information en provenance de Novorussie, plus précisément du chef de la commission de DNR (ou RPD, République populaire de Donetsk) s’occupant des prisonniers,  Lilia Rodionova, qui annonce plus de 900 tués près d’Ilovaïsk. Rien d’étonnant à ce que les chiffres diffèrent, car dans la même interview publiée le 17/04 par Censor.net (censor.net.ua), Matioss déclarait : “Ce qui a été pour nous un gros problème, ce fut d’interroger les combattants des bataillons de volontaires qui, sans instructions, ne veulent pas chercher à savoir. Jusqu’à ce jour, nous ne sommes pas encore parvenus à interroger bon nombre de combattants du bataillon “Azov”, ils ont refusé, motivant leur refus par une interdiction venant de leur commandant“. Le commandant du bataillon “Azov”, Beletski, n’a pas été interrogé une seule fois.

• Exposition éphémère à Dnipropetrovsk: Aujourd’hui dimanche, les habitants de Dnipropetrovsk qui ont eu l’occasion de passer dans un certain parc ont pu admirer une exposition hélas très éphémère. Elle se nommait “Ämes d’habitants innocents et pacifiques tués dans le Donbass”. Elle a été installée de nuit, les autorités ukrainiennes l’ont enlevée dès l’après-midi. Heureusement pour nous, le site ridus.ru en a mis des vues en ligne (ridus.ru) :

“Un soldat des FAU m’a tué. Moi, je voulais vivre”

“Potrochenko, nous allons apparaître la nuit, dans tes cauchemars.”

Vue générale de l’exposition.

• Citoyens outrés: Ridus nous montre également un rassemblement de citoyens de Kiev venus dire adieu au journaliste assassiné, Bouzina. Une femme parle beaucoup d’un ton courroucé, elle demande “Qu’est-ce que c’est que ça? Qu’est-ce que c’est, cette démocratie dans laquelle on s’entretue?”. Le journaliste cite un des slogans: “Il y a des bandits au pouvoir” (youtube).

• Une violation de cessez-le-feu, c’est Hype ! Les gars de Praviy Sektor sont tellement contents d’eux qu’ils filment eux-mêmes leurs violations du cessez-le feu, comme ici, à Peski (youtube).

Et quand ils quittent une position, c’est triomphalement (à moins que ce soit avec soulagement?) (youtube)

• Nouvelle urgence pour les forces des Républiques populaires  DNR et LNR : faire la chasse aux drones ukrainiens, qui survolent maintenant chaque jour le front  pour repérer les positions séparatistes. (ridus.ru à 22 h 14).

• La dette de l’Ukraine s’élève à 23 milliards de dollars a déclaré le premier ministre Arseniy Yatseniouk sur la chaine UKraina le 19 avril. Il essaye de la renégocier, mais ce n’est pas facile. 55 des 90 mines de charbon ont été perdues par Kiev, car elles se trouvent dans les zones indépendantes. Cela pose un problème aux centrales électriques qui doivent acheter du charbon sur le marché international pour 2100 hryvnias la tonne, alors que l’électricité vendue pour une tonne est de 1100 hryvnias. Les mineurs des 35 mines restantes ont des salaires en retard, mais ils seront bientôt payés. Il a été demandé au ministre de l’énergie, Demchishin, de réaliser un plan pour augmenter la production de charbon (tass.ru). Rappelons que les mineurs ukrainiens sont les travailleurs qui sont les mieux organisés. Ils ont l’habitude de manifester depuis de nombreuses années. Leurs salaires sont un peu plus élevés que la moyenne des autres fonctionnaires ukrainiens. L’intervention de Yatseniouk a pour but de les calmer tout en leur demandant plus, et de préparer la population a une nouvelle hausse du prix de l’électricité.

• La reconnaissance des républiques de Donetsk et Lougansk par la Russie “compliquerait dramatiquement” la situation, a dit le ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steimneier, sur la chaine ARD le 19 avril. La possibilité de cette reconnaissance, a été évoquée par Vladimir Poutine lorsqu’il a critiqué l’arrivée des soldats américains en Ukraine (tass.ru).

• Les investisseur russes n’auront pas le droit de participer aux prochaines privatisations, a annoncé le ministre ukrainien de l’économie, Aivaras Abromavichus. Ces privatisation concerneront notamment le producteur d’alcool Ukrspirit, le producteur d’électricité Tsentrenergo, et une usine du port d’Odessa (tass.ru). En février, Siguler Guff, un fond d’investissement new yorkais, a déjà pris possession de 50% de la compagnie des containers d’Illitchiovsk, qui est le port industriel d’Odessa (rbc.ua).

 

 

Source: http://www.les-crises.fr/actuukraine-22-04/


Le CSA fait le point sur le traitement des attentats par les médias

Wednesday 22 April 2015 at 01:21

Traitement des attentats par les télévisions et les radios : le Conseil rend ses décisions

Communiqué du jeudi 12 février 2015

Durant les attentats terroristes survenus en France entre le 7 et le 9 janvier 2015, les médias audiovisuels ont assuré l’information du public, remplissant le rôle essentiel qui est le leur.

Conscient des difficultés propres à la couverture d’une telle actualité, le Conseil supérieur de l’audiovisuel avait invité, par une note aux rédactions du 9 janvier, les télévisions et les radios à agir avec le plus grand discernement, notamment en vue de permettre aux forces de l’ordre de remplir leur mission avec toute l’efficacité requise.

A l’issue de ces évènements dramatiques, le Conseil a réuni le 15 janvier les responsables des chaînes de télévisions et des radios pour une réflexion commune.

Parallèlement, dans l’exercice des missions de contrôle qui lui sont confiées par la loi, il s’est assuré du respect des principes et des règles de la communication audiovisuelle par ces médias. Parmi les quelque cinq cents heures de programmes analysées, il a identifié des séquences susceptibles de constituer des manquements, qui ont fait l’objet d’une instruction contradictoire.

Réuni en formation plénière mercredi 11 février, le Conseil a relevé 36 manquements dont 15 ont donné lieu à mise en garde et 21, plus graves, ont justifié des mises en demeure.

Ces décisions portent sur les faits suivants.

- La diffusion d’images issues de la vidéo montrant le policier abattu par les terroristes

Le Conseil a examiné la séquence de l’assassinat du policier Ahmed Merabet par les terroristes, diffusée par la chaîne France 24. Même si l’instant précis de la mort n’a pas été montré, cette séquence faisait entendre les détonations d’arme à feu ainsi que la voix de la victime et exposait son visage et sa situation de détresse. Elle a porté atteinte au respect de la dignité de la personne humaine.
En conséquence, le Conseil a décidé de mettre en demeure la chaîne de respecter ce principe fondamental.

Par ailleurs, il a considéré que la diffusion, sur France 5, de la une d’un journal britannique, le Daily News, montrant l’image du policier à terre, dans une situation de détresse, non floutée, quelques secondes avant d’être abattu, méconnaissait également le respect de la dignité de la personne humaine.
Le Conseil a mis en garde France 5 contre la réitération de ce type de manquement.

- La divulgation d’éléments permettant l’identification des frères Kouachi 

Le Conseil a considéré que la divulgation, par i>Télé et LCI, d’informations concernant l’identification de Saïd et Chérif Kouachi, avant la diffusion de l’appel à témoins par la Préfecture de police et ce, en dépit des demandes précises et insistantes du procureur de la République, pouvait leur permettre de comprendre qu’ils avaient été identifiés et qu’ils étaient activement recherchés, ce qui risquait de perturber l’action des autorités.

En conséquence, il a décidé de mettre en demeure ces chaînes de respecter leurs obligations relatives à l’ordre public.

- La divulgation de l’identité d’une personne mise en cause comme étant l’un des terroristes

Le Conseil a considéré qu’en désignant une personne comme étant l’un des terroristes recherchés par les autorités, même en entourant cette information de certaines précautions, les chaînes BFM TV, France 2, i>Télé, LCI et TF1, ont non seulement manqué de mesure dans le traitement de l’enquête, mais encore pris le risque d’alimenter les tensions dans la population à partir d’une allégation qui s’est révélée inexacte.

Il a mis en garde ces cinq chaînes de télévision contre le renouvellement de tels manquements.

- La diffusion d’images ou d’informations concernant le déroulement des opérations en cours, alors que les terroristes étaient encore retranchés à Dammartin-en-Goële et à l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes

Le Conseil a considéré que la diffusion par les chaînes BFM TV, Canal +, Euronews, France 2, France 24, LCI et TF1, d’informations et d’images indiquant notamment le déploiement des forces de l’ordre, le positionnement exact de certaines d’entre elles ou encore la stratégie mise en place, aurait pu être préjudiciable au déroulement des opérations ainsi qu’à la sécurité des otages et des membres des forces de l’ordre, dans la mesure où les terroristes pouvaient y avoir accès.

Le Conseil a mis en garde les télévisions concernées au regard de la nécessaire conciliation entre la sauvegarde de l’ordre public et le respect de la liberté de communication.
- L’annonce que des affrontements contre les terroristes avaient lieu à Dammartin-en-Goële alors qu’Amedy Coulibaly était encore retranché à la Porte de Vincennes

Le Conseil a relevé que BFM TV, Euronews, France 2, France 24, i>Télé, LCI, TF1, Europe 1, France info, France inter, RFI, RMC et RTL, ont annoncé en direct que des affrontements avaient éclaté entre les forces de l’ordre et les terroristes à Dammartin-en-Goële. Il considère que la divulgation de cette information aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour les otages de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, dans la mesure où Amedy Coulibaly avait déclaré lier leur sort à celui de ses complices de Dammartin-en-Goële.

En conséquence, le Conseil a décidé de mettre en demeure ces télévisions et radios de respecter l’impératif de sauvegarde de l’ordre public.

- La diffusion d’informations concernant la présence de personnes cachées dans les lieux de retranchement des terroristes, alors que les assauts n’avaient pas encore été menés par les forces de l’ordre et qu’un risque pesait donc toujours sur leur vie

Le Conseil a relevé que France 2, TF1 et RMC ont signalé la présence d’une personne qui était parvenue à se cacher dans l’imprimerie où Saïd et Chérif Kouachi s’étaient retranchés. Il constate aussi que BFM TV et LCI ont émis l’hypothèse qu’une ou plusieurs personnes s’étaient réfugiées dans une chambre froide ou dans une réserve du magasin Hyper Cacher où Amedy Coulibaly retenait ses otages.

Le Conseil a considéré que la diffusion de ces informations, à l’heure où les terroristes pouvaient encore agir, était susceptible de menacer gravement la sécurité des personnes retenues dans les lieux.

Il a décidé de mettre en demeure les médias audiovisuels concernés de ne plus renouveler de tels manquements à l’ordre public.

- La diffusion des images de l’assaut mené par les forces de l’ordre dans le magasin Hyper Cacher de la Porte de Vincennes 

Le Conseil a examiné la diffusion intégrale, par France 3 et Canal +, d’une vidéo montrant l’assaut mené contre l’Hyper Cacher, y compris les tirs mortels sur le terroriste alors qu’il affrontait les forces de l’ordre. Il a considéré que ces images insistantes, susceptibles de nourrir les tensions et les antagonismes, pouvaient contribuer à troubler l’ordre public.

Il a, en conséquence, mis en garde les chaînes contre le renouvellement d’un tel manquement.

Tirant les enseignements de ces constats, le Conseil se propose d’apporter à la recommandation n° 2013-04 du 20 novembre 2013 relative au traitement des conflits internationaux, des guerres civiles et des actes terroristes par les services de communication audiovisuelle, trois adjonctions concernant le respect de la dignité de la personne humaine, la sauvegarde de l’ordre public et la maîtrise de l’antenne.

Ces propositions de modifications feront l’objet d’une consultation des médias audiovisuels destinataires de la recommandation dans les plus brefs délais.

Source : CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel)


Couverture médiatique des attentats : France Info proteste contre la mise en demeure du CSA

[...]

Le groupe Radio France a fait part de sa surprise et de son étonnement face à cette mise en demeure et examine toutes les possibilités de recours contre cette sanction : “Ils nous reprochent d’avoir dit sur l’antenne de France Info : il se passe quelque-chose à Dammartin-en-Goële, il y a des coups de feu“, explique Erik Kervellec, directeur de la rédaction de France Info. “C’est l’un des reporters de France Info qui a décrit la scène. Si on nous avait dit ‘Il va y avoir une intervention’, nous sommes des gens responsables. Nous n’aurions pas communiqué et dit des choses qui étaient de nature à faire dégénérer la situation. Mais à aucun moment nous n’avons reçu une consigne de ce type de la part des autorités compétentes. Nous contestons cette mise en demeure, nous ne la comprenons pas. Et nous envisageons des recours pour faire revenir le CSA sur cette sanction que nous jugeons parfaitement injustifiée“.

Source : Grégoire Lecalot, pour France Info


Attentats en France: ce que l’on reproche aux médias

Les actes terroristes des jours passés ont, à juste titre, été largement couverts par les télévisions et radios françaises. Téléspectateurs, confrères et proches des victimes ont dénoncé de grosses maladresses dans la couverture des évènements.

Attentats en France: ce que l'on reproche aux médias
Des journalistes à Dammartin-en-Goële à où les deux auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo le 9 janvier 2015

Cinq jours d’une rare intensité. Entre mercredi et dimanche, les médias ont été sur tous les fronts. Et certains de leurs comportements sont aujourd’hui le cible de critiques. Le CSA a convoqué télés et radios pour en parler.

Les reproches se focalisent principalement sur la journée de vendredi 9 janvier. Deux prises d’otages ont alors lieu en même temps. A Dammartin-en-Goële, les frères Kouachi - les terroristes qui ont tué 12 personnes à Charlie Hebdo - sont retranchés dans une imprimerie. Au même moment porte de Vincennes à Paris, Amedy Coulibaly retient en otages plusieurs personnes dans une supérette casher.

Des images trop explicites

La première chaîne de télévision présente Porte de Vincennes était France 2. Avec son journaliste, les Français ont découvert les premières images du lieu où se déroulait la prise d’otages. Le journaliste était extrêmement proche des forces de l’ordre, peut-être un peu trop, puisqu’elles lui ont demandé de bien vouloir reculer. Une proximité qui a dérangé certains internautes, soulignant le danger qu’elle pouvait représenter, tant pour le journaliste que pour le bon déroulement des opérations de secours.


Au vu des mauvaises réactions, le rédacteur en chef adjoint au service politique de France 2 a pris la défense de son journaliste sur Twitter: “Mathias Barrois reste à une distance raisonnable, hors de portée. Il fait son job avec professionnalisme et responsabilité. Et les images qu’il filme ne mettent pas en péril l’intervention policière en cours.”


France 2 mène l’enquête de son côté

Après Mathias Barrois, c’est Elise Lucet -toujours pour France 2- qui s’attire les foudres des forces de l’ordre. La journaliste a interviewé en direct un témoin tout en sachant qu’elle n’avait pas encore parlé à la police. Il s’agit de la soeur de l’homme caché de l’imprimerie de Dammartin et parvenait à dialoguer avec les forces de l’ordre.

La journaliste révèle ainsi la présence et l’identité d’un homme dans les locaux de l’imprimerie. Certains estiment qu’elle le met ainsi en danger.

BFMTV interviewe les terroristes

Vendredi 9 janvier, en plein siège de l’imprimerie, un journaliste de BFMTV tente d’appeler l’imprimerie de Dammartin-en-Goële et tombe par hasard sur Chérif Kouachi. Dans une interview auDauphiné, le journaliste -Igor Sahiri- dit qu’il pense avoir fait son travail. L’interview a été envoyée aux forces de police et n’a été diffusée qu’après l’assaut de la BRI. “Et la chaîne n’a pas diffusé de nombreux passages, notamment ceux des revendications. Car on ne voulait vraiment pas lui offrir une tribune”, explique le journaliste.

Un peu plus tard dans la journée, BFMTV a également eu l’occasion de parler avec Amedy Coulibaly, alors qu’il retenait plusieurs personnes en otage porte de Vincennes. Cette fois, c’est le terroriste qui a contacté la chaîne et non l’inverse. Diffusée au même moment que celle de Chérif Kouachi, l’interview a été conduite par le directeur adjoint de la rédaction de BFM, Alexis Delahousse.

BFM révèle la présence d’un otage

Alors qu’Amedy Coulibaly tenait toujours son siège dans l’épicerie casher de la porte de Vincennes, BFMTV révèle la présence de six personnes, dont un bébé, au sous-sol de l’établissement, dans la chambre froide. La chaîne était en contact permanent avec ces personnes et pensait pouvoir révéler leur location sans les mettre en danger. C’est en tous cas ce qu’explique Hervé Béroud, directeur de la rédaction de la chaîne au Monde“A une occasion, le journaliste Dominique Rizet, en plateau, a évoqué une femme qui se serait cachée dans une chambre froide. Mais il l’a fait parce qu’il était en contact avec une personne du Raid sur place, qui lui avait dit que ces personnes-là n’étaient plus en danger car les forces d’intervention avaient pris position près de la chambre froide.”

La femme d’un des ex-otages est quant à elle furieuse. Interrogée par la chaîne après la libération de son époux, elle met en cause leur inconscience: “Vous avez failli faire une grosse, grosse, grosse erreur, BFM. Parce que vous étiez en direct avec les gens qui étaient dans la chambre froide. Ils vous ont dit qu’ils étaient six en bas avec un bébé. Et deux minutes après, c’est passé sur BFM. Et le terroriste a regardé BFM.”

RTL, propagandiste?

RTL a également tenté de joindre Amedy Coulibaly en appelant directement le magasin Hyper Cacher. Le terroriste a alors décroché puis mal raccroché le téléphone sans dire mot aux journalistes. Mais la rédaction de RTL a pu entendre et enregistrer ce qu’il disait à ses otages. Une longue conversation de près de 5 minutes dans laquelle l’homme donne les raisons qui l’ont poussé à commettre ces actes.

Taxé de propagande, cet enregistrement a suscité un bon nombre de réactions négatives. Sur Twitter, on pouvait notamment lire les messages suivants: “Les journaliste de RTL téléphonent à {Amedy] Coulibaly en pleine prise d’otage. Inconscience ou traitement de l’info? ”

Source : Amélie Cochet, pour L’Express


Dammartin et Vincennes : les cinq erreurs des médias (et leur défense)

Des attentats, deux traques et deux prises d’otages simultanées. L’événement, aussi dramatique qu’historique, est impossible à anticiper pour les médias censés chercher et livrer l’information.

Pendant 54 heures – entre la tuerie à Charlie Hebdo et la fin de la prise d’otages à Vincennes et du retranchement des frères Kouachi à Dammartin-en-Goële –, les chaînes d’info télé, les radios et les lives des sites internet ont rapporté minute par minute la situation.

Si certains médias ont brillamment réussi à rendre compte de ce qui se passait, sans livrer trop d’informations inexactes ou sensationnalistes, d’autres se sont rendus coupables d’un bon nombre d’erreurs. Quelles sont-elles et quelles sont les explications données par les rédactions ? Rue89 revient sur cinq d’entre elles.

1. Mise en danger de la vie des otages… mais avec l’accord du Raid

La vidéo de la femme d’un otage accusant BFM-TV d’avoir mis en jeu la vie de son fils, retenu dans l’épicerie Hyper Cacher porte de Vincennes, a fait le tour du Web. Selon elle, la « première chaîne d’info de France » a commis une imprudence qui aurait pu être mortelle. Interrogée par BFM-TV, elle attaque cette même chaîne :

« Vous avez failli faire une grosse, grosse, grosse erreur, BFM. Parce que vous étiez en direct avec les gens qui étaient dans la chambre froide. Ils vous ont dit qu’ils étaient six en bas avec un bébé. Et deux minutes après, c’est passé sur BFM. Et le terroriste a regardé BFM. Heureusement qu’il n’a pas vu la bande qui passait en bas [le bandeau en bas de l’écran, ndlr]. Sinon, mon mari et les cinq autres étaient morts. »

Joint par Le Monde pour se défendre, Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFM-TV, estime ne rien avoir à se reprocher. Il explique :

« A une occasion, le journaliste Dominique Rizet, en plateau, a évoqué une femme qui se serait cachée dans une chambre froide. Mais il l’a fait parce qu’il était en contact avec une personne du Raid sur place, qui lui avait dit que ces personnes-là n’étaient plus en danger car les forces d’intervention avaient pris position près de la chambre froide [...]

Enfin, la dame dit que le preneur d’otages regardait BFM-TV. Je ne sais pas si c’est vrai mais nous n’avons jamais entendu que c’était le cas et quand nous l’avons eu au téléphone vers 15 heures, il ne nous a rien dit de tel. »

« Il n’y a aucun intérêt à donner des précisions sur les otages »

En réalité, la version de la police est tout à fait différente. Contacté par Rue89, un haut responsable des opérations nuance sérieusement ces explications :

« A ma connaissance, le Raid avait autre chose à faire que d’autoriser BFM-TV à donner des informations sur les otages. Et d’ailleurs, tant que les otages ne sont pas libres, il n’y a aucun intérêt à donner des précisions, surtout que l’on sait aujourd’hui que Coulibaly regardait bien les informations. »

Les critiques émises par ce policier visent également d’autres médias. Il ajoute :

« Sur France 2, ils ont annoncé qu’il y avait un otage présumé à Dammartin et sur RMC, un député UMP a osé dire qu’il y avait un otage caché dans l’imprimerie. Je crois qu’ils ne se rendent vraiment pas compte des conséquences dramatiques que cela aurait pu entraîner. »

En effet, les deux terroristes ne savaient manifestement pas qu’il y avait quelqu’un caché dans l’entreprise où ils s’étaient réfugiés, le gérant de celle-ci ayant raconté qu’il leur avait dit être seul, avant d’être relâché dans la matinée.

Or, France 2 a interviewé en direct la sœur de l’otage ; et le député UMP de Seine-et-Marne, Yves Albarello, a carrément précisé que celui-ci était « caché » dans l’imprimerie.


LE DÉPUTÉ UMP ANNONCE SUR RMC LA PRÉSENCE D’UN OTAGE « CACHÉ »

Comme on l’apprendra après l’assaut du GIGN, l’homme était bien présent dans l’imprimerie, mais caché sous un évier. Il a pu donner des informations par SMS aux forces de l’ordre et ne pas se faire prendre par les terroristes qui, par chance, n’ont pas regardé France 2 ni écouté RMC.

2. Entrave au travail des policiers… mais avec leurs remerciements

La traque des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly a également donné lieu a des scènes médiatiques hallucinantes. Lors des opérations policières, les journalistes ont très souvent été « au cœur de l’info », quitte à se faire violemment refouler par les équipes d’intervention.


UN JOURNALISTE DE FRANCE 2 REFOULÉ PAR LE RAID

Des caméras pointées sur les positions des forces de l’ordre avant les deux assauts ont également agacé de nombreuses personnes sur Twitter :

Droit dans ses bottes, Hervé Béroud de BFM-TV a précisé sur France Inter lundi :

« Nous avons été en rapport pendant ces trois journées, et avec les hautes autorités de l’Etat (notamment à l’occasion de ces deux coups de fil avec les terroristes), et avec les plus hautes autorités de la police. Et dans les deux cas, à la fin de ces événements, les autorités publiques et les autorités de la police nous ont appelés pour nous remercier de notre sens des responsabilités. »

« Les télés ont compliqué la tâche des forces de l’ordre »

Contacté par Rue89, le ministère de l’Intérieur n’a pas donné suite à nos appels. S’agissant des remerciements de la police, notre responsable veut encore nuancer :

« A ma connaissance, si BFM-TV a été remercié, c’est uniquement parce qu’ils ont accepté de couper une caméra qui pouvait prévenir le terroriste de l’attaque du Raid. »

Et d’ajouter :

« Le travail de cette chaîne, mais aussi celui des autres, a parfois vraiment compliqué la tâche des forces de l’ordre. Nos hommes sur le terrain et ceux derrière les écrans devaient scruter les télés puis aller voir les journalistes pour leur demander de changer d’endroit. »

Le CSA convoque les télés et radios jeudi

Avant de réaliser ces erreurs, l’ensemble des médias avaient pourtant reçu de nombreuses alertes. Le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police avaient régulièrement souligné l’importance de ne pas relayer de fausses informations ou de gêner le travail de la police.

Certes, la situation était exceptionnelle, mais cela relève en un sens d’une configuration classique où à la volonté de discrétion des forces de l’ordre, se heurte le droit d’informer de la presse. Et, dans d’autres circonstances, c’est parce qu’ils ont outrepassé les limites imposées par la police et la gendarmerie que les journalistes ont prouvé qu’il y avait eu des erreurs, des dysfonctionnements, voire des bavures.

Néanmoins, en l’occurrence, le ministère de l’Intérieur et notre haut responsable des opérations n’ont pas été les seuls à montrer leur agacement. Le (Conseil supérieur de l’audiovisuel) CSA lui-même avait publié un communiquédemandant davantage de « discernement ».

Sollicité par Rue89, un responsable du CSA précise qu’une équipe est « en train de regarder à nouveau tout le travail qui a été fait sur ces prises d’otages ». Il ajoute :

« Nous allons convoquer les télés et les radios ce jeudi. Nous allons entamer une réflexion avec elles et nous prendrons éventuellement des mesures si besoin. »

Par ailleurs, les errements de la presse ne sont pas limités à gêner le travail des forces de l’ordre.

Atteinte à la dignité humaine… mais le New York Times a fait pareil

Dans un autre registre, certains journaux ne sont pas non plus exempts de tout reproche. Le Point par exemple, a décidé de marquer le coup avec sa une publiée après l’attaque de Charlie Hebdo. L’hebdomadaire n’a pas hésité à afficher la photo du policier à terre, levant les bras en signe de reddition avant de se faire abattre.

De quoi faire réagir le ministre de l’Intérieur et mettre en colère le premier ministre Manuel Valls :

« Un policier qui faisait son travail a été abattu lâchement. Et je ne vous cache pas mon dégoût qu’un hebdomadaire aujourd’hui sorte avec cette image, celle du policier abattu lâchement par des terroristes. »

La jurisprudence Erignac

Dans un billet intitulé « Le choix d’une photo », la rédaction du journal assume et justifie son choix :

« Pourquoi avons-nous choisi cette photo pour la couverture ? Parce que précisément elle montre la violence, la barbarie, et la lâcheté des terroristes. Et l’atteinte à un symbole de l’Etat, la police.

Nous pensons que nous ne pouvons pas occulter cette réalité, justement parce qu’elle est insupportable. D’autres journaux, comme le New York Times, ont publié en une cette même photo symbole. C’est un dilemme ancien pour la presse. »

Malgré la défense du Point, la famille de policier tué pourrait saisir la justice et s’appuyer sur le célèbre exemple Erignac.

En effet, suite à l’assassinat du préfet, Paris Match avait publié une photo montrant son corps au sol, la tête auréolée d’une tache de sang. La Cour de cassation avait alors fait primer le droit au respect de la vie privée sur celui de l’information.

Le nom d’un suspect balancé… mais son innocence ultérieurement précisée

Le soir de l’attentat à Charlie Hebdo, l’identité de trois suspects circule sur Internet. Habituellement, la presse ne livre que le prénom et parfois l’initiale du nom. Mais cette fois-ci, le journaliste controversé qui intervient notamment sur la chaîne i24 news, Jean-Paul Ney, en décide autrement.

Sur Twitter mercredi soir dernier, il diffuse un document accompagné du message : « On vous tiens enfants de putains » (sic). En plus de l’identité des frères Kouachi (alors recherchés par la police), il divulgue le nom de Mourad H. et celui de ses parents.

Ce jeune de 18 ans, en terminale S, a beau se rendre à la police le soir même, en compagnie de son père, pour prouver son innocence, l’emballement commence. De nombreux médias diffusent son nom, le présentant comme le principal suspect de la tuerie, et des messages appelant à le tuer pullulent sur Internet.


Capture du site de Valeurs actuelles

En guise de mea culpa, les rédactions qui ont relayé cette fausse information se contentent de préciser que Mourad est finalement « mis hors de cause ». Aucune excuse, aucun erratum.

Le responsable policier tient encore à dénoncer « l’imprudence » de ce genre d’informations :

« Il faut savoir que des éléments de l’enquête divulgués trop tôt – comme la carte d’identité d’un des frères Kaouchi abandonnée dans la voiture ou la diffusion de la fiche d’identité des suspects – cassent l’effet de surprise de nos services. Cela peut nuire à notre travail et donc à l’enquête. »

5. Deux morts au début de la prise d’otages à la porte de Vincennes

Difficile, dans un tel flux d’informations aussi exceptionnelles qu’urgentes et denses, de déterminer quoi diffuser et quand. L’exemple le plus symbolique de cette problématique éditoriale est probablement à chercher du côté des annonces qui ont accompagné le début de la prise d’otages dans le supermarché de la porte de Vincennes.

Rapidement, l’Agence France Presse (AFP) a annoncé « au moins deux morts », citant une source « proche du dossier ». Mais suite à cette information, des sites ont affirmé que des autorités officielles telles que la préfecture de police de Paris et le ministère de l’Intérieur démentaient, comme le reflète cet extrait du suivi, en live, du site des Echos :


Capture des Echos

Même rectification du côté du Monde, qui annonçait dans son live à 14h27 :

« Deux personnes auraient été tuées lors de la prise d’otages porte de Vincennes, selon une source syndicale policière à plusieurs médias. »


Capture du Monde.fr

Avant de démentir et de corriger une nouvelle fois près d’une demi-heure plus tard :

« Nous avons annoncé, puis démenti, des victimes dans la prise d’otages de Vincennes. En réalité, la préfecture les dément, mais une autre source judiciaire nous indique qu’il y aurait “au moins deux” victimes à déplorer
15h06. »

Prise à partie sur Twitter et certains plateaux télé, l’AFP se défend toutefois de toute erreur à Rue89. Didier Lauras, rédacteur en chef France à l’agence :

« J’ai vécu quelques heures quelque peu inconfortables, comme cela arrive dans le métier lorsqu’on a raison trop tôt. »

A l’en croire, le seul tort de l’agence est d’avoir donné une information pourtant jugée « béton » (la règle étant deux sources solides et fiables) « avant tout le monde ». Information accompagnée qui plus est d’une grande prudence du ministère de l’Intérieur, qui refusait alors de confirmer ou de donner le moindre bilan.

S’en est suivi « un niveau de cafouillages, de rumeurs, de fausses infos ahurissantes », regrette le journaliste, qui assure ne pas avoir cessé de vérifier cette information auprès des journalistes police/justice sur le terrain qui, eux, assure-t-il encore, ne doutaient pas de la solidité de leurs sources. Il ajoute :

« Très vite, on a compris qu’on n’aurait un bilan officiel qu’à la fin de l’assaut. »

Avant de glisser :

« D’une certaine façon, on avait faux : ce n’était pas deux mais quatre [victimes]. Mais ce n’était pas zéro. [...] Et par expérience, on sait que si une de nos infos est vraiment fausse, [le ministère] demande un rectificatif. Nous ne sommes pas infaillibles, mais je relève que nous n’avons fait aucune correction en cinq jours. »

« Une fois que l’AFP l’a diffusée, nous avons fait un push »

Si l’AFP a ainsi été sous le feu des critiques, c’est parce qu’elle demeure encore aujourd’hui une référence pour les médias. Malgré la concurrence d’Internet, et des témoignages en live sur les réseaux sociaux, l’institution reste perçue comme une source d’informations fiables et de première main par les rédactions, telles celle de L’Express.

Rédactrice en chef pour le site du titre, Emma Defaud reconnaît l’importance de l’agence dans sa décision de diffuser ou non telle ou telle information. En ce qui concerne celle portant sur les deux victimes porte de Vincennes, elle raconte :

« Notre journaliste sur place et les confrères diffusaient cette information, mais nous ne l’avons pas publiée car nous ne l’avions pas doublement vérifiée. C’est une fois que l’AFP l’a diffusée que nous avons fait un push [une alerte envoyée sur les téléphones portables, ndlr]. »

De son côté, Le Monde affirme avoir essayé de se référer à une seule règle. Samuel Laurent, responsable de la chaîne Décodeurs, également chargé, comme d’autres chefs de pôle, de participer au suivi 24 heures sur 24 mis en place par le site sur ces derniers jours, explique :

« On ne fait rien tant qu’il n’y a pas de validation chez nous. C’était un peu la folie, beaucoup de choses sortaient dans tous les sens, qui s’avéraient par la suite fausses… L’idée était : pas d’emballement, on prend le temps de vérifier, notamment auprès des spécialistes du sujet, les rubricards police/justice. »

Mais cet effort de double vérification, et d’appui sur les équipes en interne, que tous, des sites de L’Express à Metronews, nous assurent avoir mené ces derniers jours, n’a pas empêché des allers-retours d’informations et de démentis dans les suivis en direct des événements.

En particulier du côté du Monde, qui répondait également aux questions des internautes dans son live – ces derniers ne manquant pas de relever les différences dans les couvertures des différents médias.

« Il est important de mener une réflexion commune »

A ce propos, Samuel Laurent explique que les journalistes du titre ont tenté de raconter les coulisses de la rédaction, et d’exposer l’incertitude à laquelle ils se sont aussi confrontés.

Bon nombre de rédactions affirment d’ailleurs vouloir revenir sur leur traitement de cet événement. C’est le cas à L’Express :

« Il est important de mener une réflexion commune [sur les informations à publier dans ces circonstances]. »

Et en particulier sur la responsabilité des rédactions susceptibles, dans ce genre de cas heureusement exceptionnels, de diffuser des choses pouvant « servir à des personnes qui veulent nuire à la situation ». Même discours àMetronews. Flore Galaud, la rédactrice en chef adjointe, annonce :

« On va avoir cette réflexion, tout le monde en a besoin. »

Source : David Perrotin et Andréa Fradin, pour Rue 89

Source: http://www.les-crises.fr/le-csa-fait-le-point-sur-le-traitement-des-attentats-par-les-medias/


Miscellanées du mercredi (Delamarche, Béchade, Collon)

Wednesday 22 April 2015 at 00:05

I. Olivier Delamarche

Un grand classique : La minute d’Olivier Delamarche : “Sortons la Grèce maintenant et arrêtons les dégâts !”- 20/04

Olivier Delamarche VS Marc Riez (1/2): “Une sortie de la Grèce de la zone euro serait très mauvaise pour l’Europe” – 20/04

Olivier Delamarche VS Marc Riez (2/2): Croissance économique: “La Banque centrale de Chine a totalement perdu la main” – 20/04

II. Philippe Béchade

La minute de Philippe Béchade: La fusion Nokia et Alcatel-Lucent, du cannibalisme à la Pacman

Philippe Béchade VS Serge Négrier (1/2): Prévisions de croissance du FMI: “la Chine est dans l’hyper-spéculation” – 15/04

Philippe Béchade VS Serge Négrier (2/2): “Les QE, ça ne marche pas ! ” – 15/04

Bilan Hebdo: Éric Lewin et Jean-Louis Cussac – 17/04

III. Michel Colon

Charlie, USA, Daesh : les 7 médiamensonges.

C’est dans un souci de rétablir le dialogue entre les “Charlie” et les “pas Charlie” que Michel Collon met en lumière les relations entre les Etats-Unis et le terrorisme.


Petite sélection de dessins drôles – et/ou de pure propagande…

 

 

 

 

Images sous Copyright des auteurs. N’hésitez pas à consulter régulièrement leurs sites, comme les excellents Patrick Chappatte, Ali Dilem, Tartrais, Martin Vidberg, Grémi.

Source: http://www.les-crises.fr/miscellanees-21-04-2015/


[Folie collective] Le délire de l’Apologie du terrorisme [2/2] : “Peu importe qu’il pense ce qu’il a dit ou pas !”

Tuesday 21 April 2015 at 01:43

Suite et fin du dossier sur l’Apologie du terrorisme, folie collective.

Encore une fois un grand merci à Didier Arnaud pour son travail

Relaxés après avoir été accusés d’apologie de terrorisme « Peu importe qu’il pense ce qu’il a dit ou pas »

Grenoble : prévenu d’apologie d’actes de terrorisme, il est relaxé

“Les mots ont été prononcés. Et l’homme qui se tient debout dans le box des prévenus du tribunal correctionnel de Grenoble, devant lequel il répond d’apologie d’actes de terrorisme, de transport d’arme et menace sous condition, ne le nie pas. Il le regrette. « Je suis un idiot de base » et « c’est la plus grosse connerie de ma vie » émaillent le discours de ce livreur isérois de 32 ans arrivé en France dans les premières années de sa vie. Il lui est reproché d’avoir prononcé, à l’adresse de l’un de ses collègues, des mots qui résonnent lourdement. […] En garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Meylan, pour une histoire de cigarette que les militaires lui auraient refusée, le livreur de nationalité algérienne avait lâché : « La Franc est un pays de merde qui mérite des bombes, je baise la France ! » […] «Peu importe qu’il pense ce qu’il a dit ou pas», explique la représentante du ministère public, qui précise qu’un cutter a également été trouvé dans la voiture du prévenu. « Peu importe sa religion. Peu importe qu’il la pratique ou pas », ajoute-t-elle avant de requérir une peine de deux années d’emprisonnement ferme, assortie d’un mandat de dépôt, ainsi qu’une interdiction de territoire français de cinq ans, à l’encontre de cet homme qui avait expliqué aux gendarmes avoir été « poucavé par un Français de merde ». […] L’avocat de l’Isérois évoque surtout le contexte privé des mots reprochés à son client. « Ces propos, pour tomber sous le coup de la loi, doivent être prononcés dans un lieu public. Un lieu “accessible à tous sans autorisation spéciale de quiconque, que l’accès en soit permanent et inconditionnel ou subordonné à certaines conditions” », précise-t-il en citant le texte. « Et une entreprise n’est pas un lieu public. Tout comme un local de garde à vue », poursuit-il. « Il faut être rigoureux juridiquement. Il faut qu’il rende des comptes, certes, mais il ne doit pas payer pour ce qu’il n’a pas commis », conclut Me Levy-Soussan. Une plaidoirie entendue par le tribunal correctionnel, qui relaxe, pour ces motifs, le prévenu des faits d’apologie d’actes de terrorisme. Reconnu tout de même coupable de menace sous condition et de transport d’arme, il est condamné à six mois d’emprisonnement ferme. Il quitte le palais de justice libre. La justice ne peut pas toujours condamner ce que la morale réprouve.”

Source : Le Dauphiné

Je suis pro-palestinien. Vive le jihad»

“Saïd, 24 ans débarque devant ses juges la mine basse. Après une bouteille de vodka, ce Palestinien vociférait sur les clients qui sortaient d’une discothèque près de la place Wilson, dimanche matin. L’arrivée de la police a déchaîné cet homme de 24 ans. «Je suis pro-palestinien. Vive le jihad. Je nique la France !», a-t-il hurlé devant les policiers. Il a même essayé de se saisir de l’arme de l’un d’eux. La suite a été physique. En route vers le commissariat, nouvelle salve d’insultes : «Je vais tous vous passer à la Kalachnikov !» Devant le tribunal, il est beaucoup plus calme. «Je vis dans une voiture et je mange grâce au Resto du cœur», explique-t-il. «La France, j’y suis venu pour la liberté. Je n’ai aucun lien avec le terrorisme»

Le parquet a retenu l’apologie publique du terrorisme et a requis «12 à 18 mois de prison au regard de la gravité des faits». Seulement Me Julien Aubry a su convaincre le tribunal que «si Dieudonné faisait l’apologie du terrorisme, ce n’est pas le cas de mon client ! Des outrages, une rébellion mais rien d’autre. Si de la bêtise !»  Une plaidoirie simple et intelligente. Le tribunal a relaxé Saïd pour l’apologie mais l’a condamné à trois mois de prison pour les outrages et la rébellion. «Jusqu’à dimanche, jamais il n’était rentré dans un commissariat», avait pourtant défendu son avocat. ”

Sources : La Dépêche du Midi – #Alcool

Apologie de terrorisme. Le parquet fait appel d’une relaxe

“L’annonce a été faite au cours de l’audience de comparution immédiate, ce mercredi, à Nantes, alors qu’un détenu était jugé pour apologie de terrorisme. Pour la troisième fois cette semaine, la chambre des comparutions immédiates, à Nantes, avait à juger un prévenu poursuivi pour apologie de terrorisme. Incrimination nouvelle formule, extraite du droit de la presse pour intégrer le code pénal, depuis la loi de novembre renforçant la lutte contre le terrorisme. Lundi, les deux prévenus avaient été relaxés de cette infraction. L’un des deux, un sans-abri de 46 ans, avait voulu forcer un périmètre de sécurité mis en place autour de la place du Commerce après la découverte d’un colis abandonné. À l’agent qui le bloquait, il avait crié : « Vu le boulot que vous faites, c’est normal qu’Al Qaida vous défonce. » Le tribunal l’a condamné à deux mois de sursis, mais pour une autre phrase de menace de mort.

Ce mercredi, alors qu’un détenu était jugé pour avoir dit, à la maison d’arrêt de Nantes : « On est tous des Coulibaly, on est tous des Kouachi », le ministère public a annoncé que le parquet faisait appel de la relaxe dont a bénéficié le sans-abri.”

Source : Ouest France

Ajaccio : Apologie du terrorisme : le parquet fait appel

“Le parquet d’Ajaccio a décidé de ne pas en rester là. Il a fait appel hier de la relaxe des deux étudiants jugés vendredi dernier en comparution immédiate par le tribunal correctionnel ajaccien, pour apologie du terrorisme et menaces à l’endroit de policiers municipaux. Les deux jeunes d’une vingtaine d’années, alors en voiture au moment des faits au niveau de l’Amirauté à Ajaccio, avaient lancé aux policiers municipaux un «Allahou Akbar » signifiant « Dieu est grand ». En pleine période de prise d’otages faisant suite à l’attentat de Charlie Hebdo à Paris, les deux étudiants avaient été aussi accusés d’avoir mimé un geste imitant des tirs de Kalachnikov. À la barre, l’un des deux jeunes avait parlé d’« une bêtise » en référence à cet incident, en présentant ses « excuses aux forces de l’ordre ». Après un délibéré d’une dizaine de minutes, la présidente du tribunal avait prononcé la relaxe, déclarant que « le tribunal est exemplaire dans l’analyse du droit » et « que les faits n’étaient pas constitués ». À ce sujet, l’avocat de l’un des jeunes, Me Marc Maroselli, a déclaré hier que « la relaxe était justifiée ». Au passage, il a partagé sa surprise quant à la décision du parquet de faire appel. « Ca ne tient pas la route », a-t-il lancé.”

Source : Corse MatinCorse Matin 2

Apologie du terrorisme: relaxé car les couloirs de commissariat ne sont pas un lieu public

“Un homme de 24 ans, accusé d’apologie du terrorisme, a été acquitté mercredi soir par le tribunal de Montargis (Loiret) qui a considéré que les propos litigieux, proférés dans le couloir des cellules du commissariat, n’avaient pas été tenus en public. Interpellé le 11 janvier dernier lors d’un banal contrôle routier en possession de deux grammes de résine de cannabis, le jeune homme avait d’abord lancé aux policiers qui l’emmenaient au commissariat de Montargis: «De toute façon, il y en aura d’autres, des attentats.» Trois jours plus tard, dans le couloir des cellules du commissariat il avait encore asséné: «La France soutient les juifs, mais vive la Palestine! Les morts de Charlie Hebdo ne sont pas des vrais morts, les vrais morts ce sont les trois tués», faisant ainsi allusion aux agresseurs contre Charlie Hebdo et du preneur d’otages d’un supermarché casher. Aucun élément laissant à penser qu’il s’agissait d’un militant islamique radical n’a été découvert lors d’une perquisition au domicile du jeune homme. «J’étais énervé. Je n’ai pas du tout réfléchi à ce que je disais. Je suis désolé et je présente mes excuses aux policiers», a-t-il dit lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Montargis. Le président du tribunal a relevé que pour qu’il y ait apologie d’un acte de terrorisme, il faut que le délit de presse soit constitué, c’est-à-dire que les propos incriminés soient tenus en public, ce qui n’était pas le cas, selon lui. Le parquet était d’un avis contraire et a réclamé 6 mois de prison avec sursis et une amende de 500 € ainsi qu’un stage de sensibilisation aux dangers des stupéfiants. Relaxé du chef d’apologie de terrorisme, le prévenu a en revanché été condamné à 300 € d’amende pour détention de stupéfiants.”

Sources : Le DauphinéBien Public

Quand l’Éducation Nationale veut faire du zèle et des exemples

Bobigny : une enseignante mise à pied pour avoir tenu des propos complotistes

“Une enseignante du Campus des métiers et de l’entreprise, un centre de formation professionnelle de Bobigny, qui accueille 1.500 apprentis de 16 à 21 ans, a été mise à pied, jeudi 15 janvier dans l’après-midi, par le responsable de l’établissement. Une mesure conservatoire, « en accord avec la préfecture de la Seine-Saint-Denis », a précisé au Monde son président, Patrick Toulmet, et qui fait suite à des propos complotistes et haineux qu’aurait tenus la jeune femme à des élèves de baccalauréat professionnel, lundi 12 janvier, au sujet des deux attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher à la porte de Vincennes.

Mardi 13 janvier, le responsable de l’établissement est averti par un parent d’élève de l’étrange tournure prise par le débat organisé dans la classe d’une enseignante, H. M., au lendemain des grandes manifestations qui ont réuni plus de 4 millions de personnes en France. Mme M. avait choisi de consacrer la plus grande partie de son cours de « droit, économie dans la formation de vente » à une discussion sur l’assassinat par trois djihadistes de dix-sept personnes quelques jours auparavant. Sidéré par ces propos, un de ses élèves l’enregistre avec son téléphone portable au bout de quelques minutes. Ce qu’elle ignore. L’élève en retranscrit quelques extraits, que sa mère adresse dès le lendemain à l’établissement, avec une copie de la bande-son. […] L’enseignante, fonctionnaire à statut spécifique, risque la radiation. Saisi par la famille de l’élève, le rectorat n’a pas encore contacté l’établissement, mais le président du Campus, M. Toulmet, a d’ores et déjà été convoqué au commissariat.”

Sources : Le MondeDirect MatinLe Figaro

Vienne – Poitiers – Société : Le rectorat suspend le prof et saisit la justice

“Accusé par des parents d’élèves d’avoir perturbé la minute de silence, un professeur de philo du lycée Victor-Hugo à Poitiers est mis à pied. Il se défend. […] … suspendu à titre conservatoire pour 4 mois depuis mercredi. Il a été remplacé. « Sur ce cas, il y a eu des plaintes de familles, nous a confié le recteur. L’enseignant aurait tenu des propos déplacés pendant la minute de silence. J’ai immédiatement diligenté une enquête. Le professeur a été suspendu. Il fallait l’éloigner de ses élèves. La procédure suit son cours. Le conseil de discipline statuera sur la suite de sa carrière. » Par ailleurs, Jacques Moret a porté l’affaire en justice hier soir. « Le recteur m’a effectivement dit qu’il me saisissait sur le fondement de l’article 40, nous a confirmé le procureur de la République Nicolas Jacquet. Je n’ai pas à cette heure les éléments en main. » L’apologie du terrorisme est évoquée. Mais le rectorat n’en dira pas plus. […] Jean-François Chazerans par contre nous a livré sa version. Ce professeur de philo mis en cause est connu pour son militantisme d’extrême gauche. Enseignant à Victor-Hugo depuis 2005, il est apparu très ému hier midi. Sous le choc. […] « On évoque qu’il y avait eu des plaintes d’élèves et de parents qui sont montées directement au rectorat. Je suis sonné, je m’attendais à tout sauf à ça. » ”

Sources : La Nouvelle RépubliqueCharente LibreFrance3 Région Poitou-Charente


Jean-François Chazerans a reçu le courrier lui, notifiant sa suspension. Aucun motif n’est indiqué. – (Photo Patrick Lavaud)

L’école après Charlie : on a mis le doigt dans un engrenage pervers

“C’est sans doute la première fois de ma carrière que je me sens inquiet, et peut-être même menacé, dans l’exercice de mon métier de professeur de philosophie. Par qui suis-je inquiété ?

Par des élèves, souvent présentés comme incultes et enfermés dans leurs préjugés ? Non, mes élèves sont ouverts à l’exercice de la pensée et du questionnement. Ils savent apprécier à sa juste valeur le travail qui est le mien, et qui consiste à les aider à exercer leur esprit critique, leur jugement rationnel, afin de combattre toute forme de croyance et de préjugé.

Qui donc est alors responsable de ce « sentiment d’insécurité » qui m’empêche d’exercer sereinement mon métier ? Etrangement, il s’agit des personnes qui sont précisément chargées de rendre l’exercice de mon métier possible : le ministère de l’Education nationale, ainsi que les rectorats.

[...] Nous avons mis les doigts dans un engrenage particulièrement pervers. Ce fut déjà hautement pervers d’utiliser les caricatures de Charb, de Cabu et des autres comme l’étendard du patriotisme le plus simpliste et le plus « beauf », ce n’est pas non plus la moindre des ironies que de « mettre à pied » un professeur de philosophie au nom de la liberté d’expression et des valeurs républicaines.”

Source : Rue89

Un professeur de Mulhouse suspendu pour avoir montré en classe des caricatures de « Charlie »

“En pleine « grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République », lancée le 12 janvier par la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, un enseignant de Mulhouse est suspendu quatre mois. Il lui est reproché par sa hiérarchie l’utilisation « sans discernement », avec ses collégiens de classe de 4ième  de caricatures de Charlie Hebdo. Le cadre n’est pas des plus faciles : le collège François-Villon, où ce professeur d’arts plastiques est affecté depuis huit ans, est en zone d’éducation prioritaire − il sera même, à la rentrée 2015, classé « REP + », le noyau dur des ZEP. Jeudi 8 janvier, le lendemain de l’attentat qui a visé la rédaction de l’hebdomadaire, l’enseignant − qui n’a pas souhaité pour l’instant s’exprimer − a débuté son cours en sortant de son sac des dessins de presse, et suscité l’émotion parmi ses élèves. A partir de là, les versions que Le Monde a pu recueillir divergent : « Cela s’est fait de manière frontale et sans stratégie pédagogique », selon le rectorat ?  Pour le rectorat, il a présenté, « sans explication aucune », une caricature de Mahomet nu, en lançant à sa classe « vous devez regarder ça ».”

Source : Le Monde

Le Cas Dieudonné : Bis Repetita d’un « psychodrame d’État »

Dieudonné en garde à vue pour apologie du terrorisme

“La justice ne plaisante pas avec l’apologie du terrorisme : plusieurs peines de prison ferme ont sanctionné, ces derniers jours, des propos approbateurs, voire élogieux, à l’égard des attaques de la semaine passée. Pour s’être prêté à ce petit jeu, Dieudonné M’bala M’bala a été placé en garde à vue mercredi matin. «Les policiers sont venus le chercher chez lui, à Saint-Lubin-de-la-Haye [en Eure-et-Loire] à 7 heures du matin», confirme à Libération l’un des avocats du polémiste, David de Stefano. La nouvelle a été relayée sur la page Facebook de Dieudonné, accompagnée de photo le montrant en compagnie de policiers”

Sources : LibérationFrance TV InfoYahoo NewsBFM TVL’Obs’Zero HedgeThe GuardianDeutsche Wirtschafts NachrichtenEn ManchetteIci Radio CanadaJournal de Montréal

« Charlie Coulibaly » : Dieudonné explique sa sortie

“«Depuis un an, je suis traité comme l’ennemi public numéro 1, alors que je ne cherche qu’à faire rire, et à faire rire de la mort, puisque la mort, elle, se rit bien de nous, comme Charlie le sait hélas», écrit l’ancien partenaire d’Elie Semoun. Plus loin, il ajoute: «Dès que je m’exprime, on ne cherche pas à me comprendre, on ne veut pas m’écouter. On cherche un prétexte pour m’interdire. On me considère comme un Amedy Coulibaly alors que je ne suis pas différent de Charlie.» […] Dans une vidéo, Dieudonné tente d’expliquer son expression récemment postée sur les réseaux sociaux,  « Je me sens Charlie Coulibaly », qui lui vaut d’être convoqué devant le tribunal correctionnel pour apologie du terrorisme, et prochainement jugé en correctionnelle après des propos sur les réseaux sociaux, Dieudonné s’est expliqué dans une vidéo. Dans cette vidéo d’une dizaine de minutes, postée le 22 janvier, l’humoriste explique le sens de sa phrase. Avant tout, il se félicite des nombreux soutiens reçus, selon lui, « du monde entier au nom de la liberté d’expression ». Etats Unis, Afrique, Iran, Russie, même Chine et de Corée du Nord, égraine-t-il avec ironie. […] Il affirme ensuite, dans des explications parfois confuses, que « Je me sens Charlie Coulibaly » est une « expression de paix » et signifie « aimez-vous les uns les autres ». « C’est une parole de paix dans une période de guerre », entre la France et les terroristes, développe-t-il. « Il était selon moi urgent qu’une voix de paix s’élève dans cette cacophonie partisane et guerrière. Une voix qui dise non à cette guerre programmée. Une voix qui dise ‘Je me sens Charlie Coulibaly’,  comme la voix du poilu français en 14-18 aurait pu dire, dans le traquenard des tranchées de Verdun, ‘je me sens franco-allemand’ ». Il prend également l’exemple du « Vietcong piégé sous les bombes américaines »  qui à un moment donné se dit « Je suis américano-vietnamien ». Cette expression signifie « je refuse la guerre », insiste-t-il encore.  Pour l’humoriste controversé, sa phrase  signifie aussi « Je n’irai pas me battre, ni pour Hollande, ni pour Al-Qaida. Qu’ils s’entretuent entre eux ». Pour l’heure, Dieudonné sera jugé en correctionnelle pour apologie du terrorisme, l’audience se tiendra le 4 février.”

Sources : Le JDD20 MinutesVidéo Quenel+

#JeSuisDieudonné : le journaliste américain Greenwald prend la défense du polémiste

“C’est d’abord un message posté sur Twitter qui retient l’attention.

Le journaliste américain Glenn Greenwald, connu pour avoir publié les révélations d’Edward Snowden, tweete une image « #JeSuisDieudonné », avec ces quelques lignes : « J’attends que tous les défenseurs de la liberté d’expression dans l’Occident postent ceci en signe de solidarité. »[…] Dans une veine libertarienne, Glenn Greenwald prend donc la défense du polémiste, dans un long billet posté sur son site The Intercept. Il va jusqu’à qualifier d’« arnaque » les rassemblements en défense de la liberté d’expression de ces derniers jours : « Depuis [ces marches], la France aurait ouvert 54 dossiers criminels pour approbation du terrorisme. » Lui estime que : « La liberté d’expression, dans les mains de beaucoup d’Occidentaux signifie en réalité : “Il est vital que les idées que j’aime soient protégées et que le droit de s’en prendre aux groupes que je n’aime pas soit préservé. Tout le reste est une cible légitime.” »

Greenwald qualifie bien les vues de Dieudonné de « nocives », mais les compare aussitôt aux caricatures publiées par Charlie Hebdo. Il moque ensuite les médias occidentaux, qui, selon lui, n’oseront jamais prendre la défense de Dieudonné, même lorsque la liberté d’expression est « clairement » malmenée par son arrestation.”

Sources :  The InterceptL’Obs’

Dieudonné: Jon Stewart dénonce l’hypocrisie

“Après s’être dit particulièrement interpellé par le drame au Charlie Hebdo, Jon Stewart a dénoncé jeudi l’hypocrisie des autorités françaises en commentant l’arrestation de Dieudonné sur le plateau du Daily Show, son émission d’actualité satirique. Après avoir diffusé des extraits de reportages abordant l’arrestation de Dieudonné, Stewart s’est exclamé: «J’allais dire que j’emmerde ce type, mais on était tous dans la rue avec les crayons, la liberté d’expression et tout ça!» […] « Arrêter quelqu’un pour quelque chose qu’il a dit quelques jours après une marche pour la liberté d’expression, c’est bizarre, non?» […] Jon Stewart ajoute que: «Je crois que les Français ne maîtrisent pas bien l’humour. Ils excellent dans le baiser, la peinture, la nourriture dure à l’extérieur, mais molle à l’intérieur, par contre! Gardez le fromage brie, la baguette et la crème brûlée. Restez loin de la comédie!» L’animateur a également osé commenter le tirage de trois millions d’exemplaires de l’édition funeste de Charlie Hebdo. «J’espère que ce n’est pas le secret pour sauver l’industrie de l’imprimé! …Ça pourrait fonctionner à quelques reprises, mais ce n’est pas un modèle d’affaires viable!»”

Sources : CanoéVidéo StewartVidéo TraduiteOzapGalaJournal de MontréalArrêt Sur Images

« Charlie Coulibaly » : Dieudonné jugé mercredi pour apologie du terrorisme

“Le polémiste Dieudonné sera jugé mercredi 4 février pour « apologie du terrorisme », après avoir écrit sur Facebook qu’il se sentait « Charlie Coulibaly », en référence à l’un des auteurs des attentats meurtriers de Paris. [...] Déjà condamné à de multiples reprises et visé par une série de procédures judiciaires, le polémiste « a le sentiment qu’on le traite comme un terroriste et c’est pour ça qu’il a accolé les deux noms »”, avait alors déclaré Me Sanjay Mirabeau, un de ses avocats. Après les attentats, Christiane Taubira avait donné instruction au parquet de faire preuve de « réactivité » et « fermeté » envers les auteurs d’ « apologie du terrorisme » ou de « propos et agissements racistes ou antisémites ».”

Sources : Midi LibreLe MondeL’Express

Dérapage islamophobe chez Morandini : Porte démontre le 2 poids 2 mesures

“Polémique après les dérapages racistes du journaliste Philippe Tesson sur les musulmans. Le pouvoir et l’Otan encouragent le choc de civilisation pour mener sa politique guerrière dans le monde Musulman. […] Incroyable talent : Porte jongle sur les épaules de Dieudonné et Morandini vs Les fabuleux dérapages de P. Tesson”

Sources : Vidéo YouTubeArrêt Sur Images

Philippe Tesson appelle publiquement à tuer Dieudonné

Sources : OJIMDiatalaLe ParisienWat TVValeurs ActuellesHazizaLe Grand SoirCSACSA 2Next INpactBlog Mediapart

Remarque

En dehors de toute polémique, et que l’on aime ou pas Dieudonné, la sémantique utilisée est intéressante, sur le plan de la propagande, parce que la plupart des médias ou journalistes mainstream refusent à Dieudonné la reconnaissance du terme « humoriste »… ou « comique », alors même qu’il est désormais, et de manière incontestable, un des rares artistes « humoristes » qui arrive encore à l’aide de la seule « promo » de son site web, et du bouche-à-oreilles, à remplir des zéniths, pendant que la plupart de ses collègues se voient condamnés à annuler leurs tournées ou leurs galas pour cause de désaffection de leur public… Alors même que l’ensemble des médias mainstream assurent de manière particulièrement intense leur promotion à grand renfort de plateaux TV ou radios et de publicité – Et comble de « l’arrogance » et de l’esprit « rebelle »,, son public avoue en plus que cet artiste le fait bien rire…totalement impardonnable, pour les « bien-pensants »…Serait-ce donc également une des véritables raisons de la « haine » que suscite cet individu ? Qui est assez astucieux pour s’inspirer des méthodes de certains en publiant régulièrement des vidéos où il se victimise en se déclarant paria et persécuté… Et ça marche on ne peut mieux, puisque son public le suit et grossit sans arrêt, en dépit, ou à cause, de tous les appels au boycott des chiennes et chiens de garde qui aboient dans les médias… D’aucuns avancent même que le numéro de duettistes entre Dieudonné et le premier ministre Valls relèverait d’un complicité de fait destinée à « fixer » et à « identifier » les individus « déviants » qui résistent à la pensée unique véhiculée par les médias de propagande…

Sources : Breizh InfosLe MatinFaceBook OfficielGuillon HaineuxAgoravoxL’Humanité

France orwellienne

“Il est une troisième catégorie de conséquences, qu’on pourrait nommer : police de la pensée. Le cas de Dieudonné M’Bala M’Bala est à cet égard emblématique : on peut penser ce que l’on veut de ce dernier (comme l’on peut penser ce que l’on veut de Charlie Hebdo), son placement en garde-à-vue, puis son renvoi en correctionnelle pour avoir affirmé « je suis Charlie Coulibaly » fait froid dans le dos. Au titre de l’« apologie du terrorisme » (un grief récemment introduit, et qui vaut y compris pour les conversations privées), une cinquantaine de procédures sont actuellement engagées, de premières condamnations à des années de prison ferme sont prononcées. Des traitements psychologiques (sic !) sont imposés à des gamins qui avaient refusé de participer à une minute de silence (mais que vaut l’émotion vraie, quand le recueillement est imposé par décret ?).”

Source : Comité Valmy

Je me sens Charlie Coulibaly“: amende avec menace de prison requise contre Dieudonné

“Une peine de 30.000 € d’amende a été requise mercredi à l’encontre du polémiste Dieudonné, poursuivi pour “apologie du terrorisme” pour avoir écrit « Je me sens Charlie Coulibaly ». 200 jours amendes à 150 €, qui s’ils ne sont pas payés se transforment en jours de prison, ont ainsi été requis. Le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement le 18 mars. [...] Face au « deux poids deux mesures » souvent invoqué par les partisans de Dieudonné, Mme Philippe s’est attachée à faire preuve de pédagogie en expliquant que « la liberté d’expression en France n’est pas absolue » et que lorsqu’elle n’est « plus qu’un moyen » pour « mettre à mal » les valeurs de la République, ses abus sont punis par la loi. Par ailleurs, une enquête sur une vidéo dans laquelle Dieudonné ironisait sur la décapitation du journaliste américain James Foley a été classée, a indiqué la magistrate.

«  Cette audience, on la doit au Premier ministre Manuel Valls et à Bernard Cazeneuve », le ministre de l’Intérieur, a plaidé l’un des avocats de l’humoriste controversé, Me Sanjay Mirabeau.

A sa sortie de la salle, Dieudonné a été acclamé par plusieurs dizaines de ses partisans, criant « liberté d’expression » ou entonnant la Marseillaise.[...] Habitués à ses numéros d’équilibriste finement exécutés, les bancs des parties civiles, cinq associations défendant les droits des victimes de terrorisme et d’antisémitisme, en restent pourtant bouche bée. Si son humour divise, Dieudonné a un talent: déconcerter. Sa défense, intelligente et zélée, est même dite avec cœur. D’ailleurs, argumente l’humoriste, en pleine explication de syntaxe, dans «je me sens» et «en ce qui me concerne», qui précédait la formule, n’est-il pas question d’«un ressenti personnel», d’«un sentiment intime» et «profond» qui ne se rapporte qu’à son seul auteur? Défend-il. Dans ces conditions, où serait qualifiée l’apologie? Au reste, il «condamne sans réserve et sans ambiguïté ces attentats et toute violence en général», insiste-t-il.

À voir les rictus d’impatience et d’irritation qu’elle dissimule avec mal depuis le début de l’audience, la présidente subit, agacée, les développements tortueux du prévenu. Entre qui veut, dans ce jeu de dupes, mais pas elle, semble-t-elle vouloir dire. Pourtant Dieudonné la prend de court, après qu’elle eût joué les longueurs en l’amenant à disséquer sous tous les angles psycho-sémantiques sa formule ambiguë sur Charlie. «Si j’avais voulu faire l’apologie du terrorisme, ne croyez-vous pas que j’aurais pu être plus clair?» l’interrompt finalement Dieudonné. Blanc. Pour Me Rémi-Pierre Drai, avocat d’une partie civile, «il joue au clown pour mieux faire passer son idéologie haineuse, c’est un profiteur de haine qui a voulu capitaliser sur la tragédie». Le procureur a requis 30.000 € d’amende sous peine d’emprisonnement.”

Sources : Yahoo NewsLe FigaroEuro NewsFrance TV Info20 MinutesLe SoirRTBFMetro News

La « chasse » à ceux qui ne sont pas « Charlie »

Repérer et traiter ceux qui ne sont pas “Charlie” : la traque est ouverte. La France est mûre, les médias en ordre de bataille.

“Lundi 12 janvier 2015. France 2, journal de 13h. Nathalie Saint-Cricq, responsable, depuis juin 2012, du service politique de la chaîne, est interrogée par Elise Lucet sur la marche républicaine qui a eu lieu la veille un peu partout en France et sur ses conséquences. Elise Lucet : « On parle beaucoup depuis quelques jours, Nathalie, d’unité nationale mais attention toute la France n’était pas dans la rue hier ». Nathalie Saint-Cricq : « Ah non Elise faut pas faire preuve d’angélisme. C’est justement ceux qui ne sont pas “Charlie” qu’il faut repérer*, ceux qui, dans certains établissements scolaires ont refusé la minute de silence, ceux qui “balancent” sur les réseaux sociaux et ceux qui ne voient pas en quoi ce combat est le leur. Eh bien ce sont eux que nous devons repérer, traiter*, intégrer ou réintégrer dans la communauté nationale. » […] Manichéisme républicain. Je ne veux voir qu’une seule tête. Etre ou ne pas être “Charlie“, telle est la question. Toute autre distinction est considérée comme nulle et non avenue. “Charlie” devient l’alpha et l’oméga de l’esprit républicain. Un comble pour l’équipe décimée de Charlie Hebdo qui devient le ferment de lois liberticides prochaines. Parlera-t-on de “Loi Charlie” pour désigner le “USA PATRIOT Act” à la française qui macère dans les esprits ? Les mots sont forts : repérer, traiter, intégrer. Verbes d’action, ça n’est pas anodin. Chacun abordera ce triptyque belliqueux avec sa sensibilité, son vécu. Ces mots dessinent en moi un sombre avenir.”

Sources : Blog MediapartVidéo France 2France TV Info

Sarkozy veut convoquer et sanctionner ceux qui ne sont pas Charlie !

Un présentateur vedette de CNN licencié, après des tweets polémiques sur Israël et Charlie Hebdo ?

“Jim Clancy, présentateur vedette sur CNN depuis près de 35 ans, a soudainement annoncé qu’il cessait sa collaboration avec la chaîne d’information américaine ce vendredi. Si l’intéressé tout comme son employeur n’ont pas souhaité commenter ce départ, celui-ci pourrait bien être lié à des tweets critiques envers Israël, concernant la tuerie de Charlie Hebdo. Il était l’une des figures incontournables de CNN. Jim Clancy, journaliste, présentateur mais aussi correspondant pour la chaîne américaine d’information en continu a quitté ses fonctions le 16 janvier, après 34 ans de bons et loyaux services. Un départ soudain que l’intéressé a seulement annoncé par mail à ses collègues. […] La semaine dernière, Jim Clancy avait pris la défense de Charlie Hebdo, en écrivant que l’hebdomadaire n’avait jamais critiqué le prophète Mahomet, mais « les lâches qui tentent de déformer sa parole ». « Faites attention », ajoutait-il. Sommé par certains comptes Twitter réputés proches d’Israël de s’expliquer sur cette position, Jim Clancy a simplement répondu par un mot : « Hasbara ? » Hasbara est est un mot hébreu qui signifie littéralement « explication » ou « éclaircissement ». Un terme, nous dit Wikipédia, qui est utilisé par Israël et les groupes pro-israéliens pour désigner des opérations de communication et de propagande visant à défendre le point de vue et la politique de l’État d’Israël auprès de l’opinion publique internationale. Ce simple tweet a valu une avalanche de critiques sur Jim Clancy, y compris l’accusation d’être ivre au moment d’écrire sur le réseau social ! Il lui a également été reproché d’avoir employé le mot « crippled », terme péjoratif et politiquement incorrect pour parler des handicapés, dans les échanges avec ses détracteurs, aussitôt critiqué par les organisations de défense des handicapés. Moins d’une semaine plus tard, il était poussé vers la sortie de la chaîne qui l’emploie depuis 34 ans, victime collatérale de l’attaque de Charlie Hebdo à Paris.”

Sources : iTéléRue89

Une sur Charlie Hebdo : un journaliste de Sudpresse viré après avoir signalé son désaccord

“Le journaliste a tenté d’ouvrir un débat interne suite à la ligne éditoriale de sa direction au lendemain de la mort des trois terroristes de Paris. La direction du groupe évoque d’autres motifs pour justifier son choix. Xavier Lambert, chef des éditions du « Centre » (La Louvière) du groupe Sudpresse, a été licencié pour avoir remis en question la Une des journaux Sudpresse, samedi 10 janvier. Le groupe publiait la photo des trois terroristes de Paris abattus par le GIGN avec en titre « Justice est faite ! ». Un choix rédactionnel discutable et largement contesté, dont s’est ému le journaliste qui a tenté d’ouvrir le débat au sein de la rédaction de Sudpresse. ”

Source : 7sur7

Attentat à Charlie Hebdo : trois agents municipaux de Lille n’ont pas respecté la minute de silence

“Des mesures disciplinaires ont été prises à l’encontre de trois agents municipaux, des vacataires qui assurent la pause méridienne dans les écoles de la ville de Lille, a annoncé Martine Aubry à l’occasion de sa cérémonie de vœux à la presse ce jeudi matin. En effet, jeudi dernier, lors de l’hommage national, ces derniers n’ont pas souhaité respecter la minute de silence demandée en hommage aux victimes de l’attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo. Ils ont quitté la salle et ont ensuite expliqué à leurs collègues qu’il était, pour eux, hors de question de le faire, explique la ville. Selon la même source, ce retrait s’est effectué avec suffisamment de discrétion pour que les enfants des deux écoles concernées ne remarquent rien. Le troisième homme, lui, s’est fendu de remarques faisant l’apologie du terrorisme, lui reproche la ville. Une plainte a été déposée à son encontre. Selon l’avocat lillois Taïeb Ismi, l’observation d’une minute de silence par des salariés n’est pas forcément obligatoire. « Il faut voir si le règlement intérieur de l’employeur ou le contrat de travail prévoient ce type d’obligation, note Me Ismi. Sinon, on ne peut pas forcer un salarié à respecter une opinion qui est celle de l’employeur et pas obligatoirement la sienne. » Les trois agents risquent du rappel à l’ordre à la radiation.”

Sources : La Voix du NordMetro News

Bombardier Crespin : menacé de licenciement parce qu’il n’est pas «Charlie»?

“Le syndicat SUD appelle à la mobilisation et à la grève, vendredi 30 janvier à partir de 8 heures, devant les grilles de l’usine Bombardier, à Crespin, près de Valenciennes. En cause : le licenciement annoncé d’un syndicaliste. Parce qu’il dérange la direction, selon SUD. Parce qu’il a eu « des propos inacceptables » liés au massacre de « Charlie Hebdo », selon la direction.

Est-ce parce qu’il n’a pas voulu être « Charlie », le jeudi 8 janvier, ou parce qu’il est un syndicaliste particulièrement offensif que la direction de l’usine Bombardier, à Crespin, veut licencier Karim ? Pour la direction, pas de doute : « Il a eu des propos inacceptables, qui nous ont été remontés par des salariés. » On ne saura rien sur ces propos, mais ils sont liés au massacre des journalistes et dessinateurs de « Charlie Hebdo » du 7 janvier. Une discussion a lieu le lendemain, à l’usine. La direction évoque une « altercation » entre Karim et les autres. Convoqué en fin de journée, ce salarié est mis à pied et sous le coup d’une procédure de licenciement. Cette procédure connaîtra une nouvelle étape ce vendredi, lors de la réunion du comité d’entreprise au cours de laquelle les élus devront se prononcer sur ce licenciement.

« Les accusations portées par la direction sont creuses, on n’a que des bouts de phrases et certains témoignages se contredisent », estime Rodrigue Louadoudi, délégué syndical SUD. À ses yeux, le salarié visé est « l’homme à abattre », victime d’une « cabale ». Parce qu’il est le secrétaire du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), qu’il a fait fermer les cabines de peinture de Bombardier non conformes et qu’il a demandé la démission du directeur du site

« Avec n’importe quel autre salarié, cela aurait été la même chose, nous a-t-on répondu à la direction de Bombardier. Nous sommes deux mille, on doit maintenir l’harmonie dans notre site.»

La manifestation, avec appel à la grève, aura lieu vendredi à partir de 8 heures. Le comité d’entreprise se réunira à 10 heures. À notre connaissance, seul SUD, syndicat majoritaire, a appelé à manifester.”

Sources : La Voix du NordÉchos des ChtisTendance Claire

Humour Belge et Français :

Un fœtus fait l’apologie du terrorisme – Une musulmane obligée d’avorter.

“Fatima, une jeune future-mère de 26 ans, a été obligée d’avorter hier par la justice française. L’échographie 3D a révélé que son fils, un fœtus de 30 semaines, levait un doigt au ciel, signe rassembleur des islamistes. Le juge Degrelle du barreau de Paris a obligé Fatima à avorter sous peine d’emprisonnement pour encouragement d’activités terroristes. C’est la première fois dans l’histoire de France que la justice oblige une mère à avorter. La peine secoue la droite française, partagée entre l’horreur de l’avortement et le bonheur de s’être débarrassée d’un futur djihadiste. On rappelle qu’en 2007, Sarkozy avait envisagé la création d’une cellule d’analyse de l’hérédité de la délinquance pour pouvoir déceler plus tôt les enfants « à risque ». Le parti socialiste s’est totalement désolidarisé de ce choix du juge Degrelle.”

Source : Nord Presse.be

Aveyron : arrestation d’un dangereux terroriste présumé voulant partir pour la Scierie…

“C’est le jeudi 14 Janvier dernier quela DGSIse met en rapport avec la brigade de gendarmerie de Réquista dans l’Aveyron : un terroriste présumé se préparerait à partir pourla Syriefaire le Djihad.

Il n’en faut pas plus au brigadier-chef Jean-Loup Sanaïre pour mettre en place un plan épervier sur le Réquistanais. Une opération d’envergure qui a porté ses fruits puisque quelques heures plus tard, surla D902 qui relie la commune de Réquista à Cassagnes-Begonhès, le suspect barbu est intercepté au lieu dit « Le moulin de Clary ».

A bord de son véhicule, une Citroën C15, c’est un vrai arsenal que découvrent les gendarmes : arme blanche de type couteau Laguiole en corne de vache Aubrac véritable, une hachette à manche fibré bi-matière de marque MacTruchon de chez Brico Pipo, un fusil de chasse a priori bien entretenu, une cartouchière richement fournie de plombs Tunet n°6 ainsi qu’un sac complet d’engrais Monsatanas qui entre, notamment, dans la composition de certaines bombes artisanales.
Le suspect, Raymond Cubombet, un Réquistanais de 57 ans jusqu’alors inconnu des services de la gendarmerie, est immédiatement placé en garde à vue pour y être interrogé. Ce n’est que 7 heures plus tard qu’il en ressortira libre mais choqué par cette expérience. Il témoigne:..”

Source : La Dêche du Midi

Aveyron: Une histoire de faux djihadiste piège les réseaux sociaux et des journaux belges

“Le site parodique La Dèche du Midi se décrit comme un «journal d’infaux sur Toulouse et la région». La réputation de ce Gorafi version tripou et cassoulet a largement dépassé la frontière de Midi-Pyrénées après le partage sur les réseaux sociaux d’un article parfois lu au premier degré, malgré la lucidité de certains twittos.

Bon l’histoire du paysan, de la scierie/Syrie et de la DGSI c’est un fake. Merci.

— Guy Moux (@Guy_Moux) January 21, 2015

Certains organes de presse belges, dont la version papier du très sérieux quotidien Le Soir datée de mercredi, l’ont même repris dans leurs pages. Le journaliste du Soir cite d’ailleurs comme source La Dépêche du Midi confondue avec le site humoristique.”

Source : 20 Minutes

Source: http://www.les-crises.fr/le-delire-de-lapologie-du-terrorisme-2-2/


[Folie collective] Le délire de l’Apologie du terrorisme [1/2] : “S’il a prononcé ces paroles, c’est qu’il les a pensées !”

Monday 20 April 2015 at 01:31

Un grand merci à Didier Arnaud pour cette liste très exhaustive d’articles sur cette folie collective… Finalement on comprend comment Guantánamo perdure aux USA vu la passivité des citoyens.

Je rappelle que ce délit a été voté pour poursuivre les sites internet des recruteurs d’Al Qaeda… Pas les alcolos à 3 grammes face à 2 policiers…

Introduction :

En vertu de l’article 421-2-5 du code pénal, l’apologie du terrorisme est punie de cinq ans de prison et de 75 000 € d’amende. Mais “lorsque les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne”, les peines peuvent aller jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 000 € d’amende.

Un petit rappel sur l’Apologie de terrorisme précédente…

“Jusqu’à fin 2014, l’«apologie du terrorisme» relevait de la loi sur la presse de 1881, et concernait principalement les médias et les publications papier ou Internet, rendant plus complexe la poursuite d’actes isolés, comme l’explique à l’Obs «Maître Eolas», avocat qui tweete et écrit sur un blog sous pseudo: «Pour être punissable, l’apologie du terrorisme devait être réalisée dans un journal, sur Internet, à la radio ou à la télévision, ou éventuellement par des cris dans la rue s’il était établi que le message ne s’adressait pas qu’à un cercle privé. Depuis novembre dernier, la condition de publicité a disparu. Et la diffusion en ligne est devenue une circonstance aggravante. Au point qu’il est à présent considéré comme moins grave de faire l’apologie du djihad à la télévision à une heure de grande écoute que sur un forum où une dizaine de personnes seraient connectées.»”

Source : Maître Eolas

Apologie du terrorisme : Résister à l’injonction de la répression immédiate !

“C’est plus que jamais lorsque l’effroi nous saisit et bouscule tous les repères que la justice doit faire preuve de sérénité et résister à la vague de l’émotion. Las, la ministre de la Justice a fait le choix d’entonner le discours de l’intransigeance de principe et d’enfermer les tribunaux dans la justice de l’urgence. Des consignes diffusées le 12 janvier soumettent les magistrats du parquet à des injonctions contradictoires de « systématisme » et « d’individualisation », de « pédagogie » et « d’application ferme de la loi », dont seul l’appel à la répression paraît être entendu, comme il fallait naturellement le craindre. C’est ainsi que depuis quelques jours s’enchaînent les procédures expédiées, où l’on a examiné et jugé le contexte, à peine les circonstances des faits, si peu l’homme, poursuivi pour avoir fait l’apologie du terrorisme.”

Sources : Maître Damien Viguié

“Apologie du terrorisme” : Amnesty International interpelle la France sur ses arrestations

“L’ONG estime que les dizaines d’arrestations réalisées en France sont parfois abusives et méconnaissent les conditions nécessaires à une infraction, vendredi 16 janvier. Y a-t-il un risque de dérive judiciaire en France après les attentats ? C’est en tout cas l’avis d’Amnesty International, qui interpelle les autorités du pays après avoir dénombré 69 arrestations pour “apologie du terrorisme”. “Le risque est grand que ces arrestations violent la liberté d’expression”, estime l’ONG dans un communiqué (en anglais), diffusé
“La liberté d’expression ne doit pas être réservée à certains. L’heure n’est pas à l’ouverture de procédures inspirées par des réactions à chaud, mais bien plutôt à la mise en place de mesures réfléchies qui protègent des vies et respectent les droits de tous”, a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale de l’ONG. Il considère que la définition de “l’apologie du terrorisme” reste vague, ce qui ouvre la porte à des abus, et évoque un “test décisif” pour les autorités françaises, “dans leur volonté de faire respecter les mêmes droits pour tous”.
Amnesty International ajoute que la “provocation” ou “l’apologie d’un acte terroriste” sont des infractions réprimées par le Code pénal, depuis novembre 2014, ce qui “permet aux autorités d’accélérer les procédures”. En France, le délit d’apologie du terrorisme peut être puni d’une peine allant jusqu’à cinq ans de prison et 75.000 € d’amende, voire de sept ans et 100.000 €, si les faits ont été commis en ligne. Après les attentats, la plus lourde peine concerne ainsi un homme de 34 ans, condamné à quatre ans de prison ferme à Valenciennes (Nord). Il avait fait l’apologie des frères Kouachi lors de son arrestation, en état d’ivresse, après un accident de voiture.”

Sources : France TV InfoAmnesty International

Les ravages du délit d’apologie du terrorisme

“Si l’appréciation par la LDH des intentions du gouvernement, pour lutter contre le terrorisme, est nuancée, l’association met en cause le recours au délit d’“apologie du terrorisme”. En effet, depuis la loi Cazeneuve de novembre 2014, l’apologie du terrorisme n’est plus réprimée par la loi de 1881 sur la liberté de la presse, mais par le Code pénal. Des dizaines de personnes ont été arrêtées et poursuivies pour sanctionner ce délit. Pour Amnesty International, le risque est grand que ces arrestations violent la liberté d’expression.”

Source : LDH Toulon

Voici donc quelques exemples d’application de ce concept d’apologie du terrorisme qui témoignent que ni Kafka ni Orwell n’ont vraiment disparu…

Charlie. Plus de 3.700 messages signalés pour apologie du terrorisme

Plus de 3.700 messages de ce genre ont été recueillis par la police. […]

« Le fait de provoquer directement à des actes de terrorisme ou de faire publiquement l’apologie de ces actes est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende. Les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et à 100 000 € d’amende lorsque les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne. Loi n°2014-1353 du 13 novembre 2014 – art. 5. »

Selon le ministère de l’Intérieur, pas moins de 3.721 messages de ce genre ont été recueillis, notamment via le système Pharos.”

Source : L’Humanité

Éventail des peines de prison distribuées selon la qualification d’apologie de terrorisme – « S’il a prononcé ces paroles, c’est qu’il les a pensées. »

Quinze mois de prison ferme

“Dans une autre salle d’audience de comparutions immédiates, un homme prénommé Oussama, affirmant avoir la double nationalité algérienne et allemande, a été condamné dans la soirée à 15 mois de prison – le parquet avait requis deux ans – et une interdiction définitive du territoire. Il était notamment reproché à cet homme de 34 ans, qui se trouvait au centre de rétention administrative de Vincennes, d’avoir approuvé les actes des auteurs des attaques de la semaine dernière et affirmé vouloir poser une bombe sur les Champs-Elysées, ainsi que d’avoir tenu des propos antisémites à une femme médecin. Propos qu’il a contesté avoir tenus, affirmant qu’un policier lui avait montré une caricature de Mahomet. […] Il aurait crié : « Les frères Kouachi et Coulibaly ont eu raison. Ce sont des gentils. Je suis un terroriste. Allah Akbar! » [...] D’après les témoignages de plusieurs policiers, ce père de famille installé en Allemagne, qui dit être venu à Paris visiter des amis, a aussi lâché: « je soutiens les frères Kouachi et Coulibaly de tuer la police. Ils ne sont pas seuls. Il y en a plein comme eux en France (…) Je vais mettre une bombe sur les Champs-Élysées. » Il aurait ajouté à haute voix : « dès que je sors, je vais buter tous les juifs et tous les flics de France ». […] Il ressemble à un homme paumé, un peu énervé. La procureure, elle, y voit quelqu’un de dangereux et exige deux ans de prison ferme avec une interdiction définitive du territoire français. Elle plaide : « Son apologie du terrorisme est inadmissible et inacceptable. Cet homme doit entendre qu’il n’est pas plus fort que notre République. S’il a prononcé ces paroles, c’est qu’il les a pensées. »”

Sources : Le ParisienLibérationRue89La Croix

Apologie du terrorisme : trois mois de prison ferme prononcés à Paris

“Nourredine, un Marocain de 38 ans, lui, n’avait pas bu, mais il souffre de problèmes psychiatriques. Il s’est fait contrôler lundi après avoir fait un doigt d’honneur à la police lundi dans le XIXe arrondissement. Il traite alors les «Français de bouffeurs de porc», qui «méritent ce qui leur est arrivé» et aurait dit selon la police «quand je vois des bombes qui explosent et des policiers qui crèvent, je rigole», «les policiers méritent de mourir, je suis le fils de Ben Laden». Laissant traîner la fin de ses mots, il dit son «impression que les policiers écrivent ce qu’ils veulent» sur les procès-verbaux, mais «présente (ses) excuses». Le psychiatre qui l’a examiné souligne qu’il dit des «inepties en arborant un sourire qu’on peut qualifier de niais». La présidente résume les conclusions de l’expert : «Le psy dit que vous dites n’importe quoi.»
Estimant que «sa place n’est peut-être pas en prison», le procureur a requis quatre mois, sans mandat de dépôt. Le tribunal a prononcé trois mois avec placement en détention immédiate.”

Sources : Le ParisienLibérationLe Monde#Pb Psychiatrique

Tribunal de Boulogne : il fête « la mort de deux flics » après l’attentat contre Charlie Hebdo

“Après l’attentat contre « Charlie Hebdo », un homme avait été interpellé jeudi à la gare de Boulogne pour « fausse alerte ». Il avait menacé de reproduire les attaques, notamment à Berck. Ce mercredi, il a été condamné à de la prison ferme par le tribunal de Boulogne. Ce mercredi, en arrivant à la barre, le prévenu avertit : « Je tiens à vous dire que j’ai agi sous l’effet de l’alcool et on m’a dit que c’était une excuse. » Faux départ. La présidente du tribunal lui coupe la parole et énumère les faits qui lui sont reprochés entre le 7 et le 8 janvier : menaces de mort et d’atteinte aux biens, appels téléphoniques malveillants et divulgation de fausse information afin de faire croire à une destruction dangereuse. Tout cela auprès des pompiers de Boulogne et de l’aide aux victimes de Douai. Par téléphone, après l’attentat contre Charlie Hebdo, cet homme de 40 ans avait notamment déclaré : « Je m’appelle Charlie, demain je vais faire pareil à Berck. » Il s’était aussi réjoui du sort des victimes de cette attaque. Avait menacé de faire « une boucherie ». Un plaisir répété devant les juges : « J’ai bu du whisky pour fêter la mort de deux flics, je suis content qu’ils soient morts. Et si je fais quelque chose, ce sera à Dunkerque, où je suis interdit de séjour. » […] Le prévenu se définit lui-même comme alcoolique. Cheveux longs, bouc, style vagabond, il reconnaît avoir quelques problèmes de santé mentale. Mais du fait de son mode de vie nomade, il ne peut pas être suivi médicalement. Le parquet indique que les paroles exprimées sont lourdes et requiert quatre mois de prison : « Il y a des gens qui reçoivent les appels, qui les prennent comme une menace sérieuse. » Une décision suivie par le tribunal, qui ordonne le maintien en détention à la prison de Longuenesse de David Guyot. Alors que l’avocat du vagabond a évoqué la détresse de son client, sa précarité sociale et professionnelle, son problème d’alcool, il lui demande à la fin de l’audience s’il souhaite faire appel. Le prévenu, condamné, lui répond : « Non, non, quatre mois, c’est un cadeau. » ”

Sources : La Voix du NordFrance3 Régions Nord Pas de Calais#Alcool#Pb Psychologique

Orléans : six mois ferme pour avoir crié « vive la kalach’ »

“Un jeune de 20 ans a été condamné à six mois de prison ferme lundi par le tribunal correctionnel d’Orléans pour avoir crié « vive la kalach » jeudi dernier à un groupe de policiers croisé dans un centre commercial de la ville. Le parquet avait requis un an de prison ferme à son encontre. […] Placé en détention par le juge des libertés au terme de sa garde à vue, le jeune homme a été jugé lundi en comparution immédiate. Sans revenus, si ce n’est ceux de petits boulots « au noir », le jeune homme, qui vit avec sa compagne enceinte et déjà mère d’un enfant, a expliqué au tribunal qu’il avait bu : « j’ai sorti ça comme ça et je m’en excuse », a-t-il lâché. « C’est un geste stupide. On est au-delà de la bêtise! », a martelé le procureur de la République, Maud Gauthier, avant de requérir un an ferme contre le prévenu, plusieurs fois condamné par le passé. Maintenu en détention, le jeune homme devra verser 200 € à chacun des quatre policiers, à titre de réparation du préjudice moral.”

Sources : RTLLa RepLe Progrès#Alcool

6 mois ferme pour un homme qui avait « rigolé » de l’attentat contre Charlie Hebdo

“Un homme de 28 ans a été condamné ce mercredi à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de l’Isère pour apologie d’acte terroriste. Jugé en comparution immédiate pour apologie directe et publique d’acte terroriste, cet habitant de Bourgoin-Jallieu, qui présente, selon une expertise médicale, « une déficience mentale légère depuis l’enfance » et une personnalité « fragile » et « immature », a reconnu les faits. Il a fait l’objet d’un mandat de dépôt et a vu également révoquer une peine de sursis d’un mois de prison, prononcée lors d’une précédente condamnation. Le prévenu avait été interpellé et placé en garde à vue lundi après avoir provoqué une patrouille dimanche soir dans un quartier de Bourgoin-Jallieu en lui lançant : « Ils ont tué Charlie, moi j’ai bien rigolé. Par le passé ils ont déjà tué Ben Laden, Saddam Hussein, Mohamed Merah et de nombreux frères… Si je n’avais pas de père ni de mère, j’irai m’entraîner en Syrie ». Visiblement dépassé par sa comparution immédiate et apportant des explications très confuses devant le tribunal, le jeune homme a dit regretter ses propos, mettant en avant une consommation excessive d’alcool au moment des faits. Invoquant des « propos blessants » quelques jours après la tuerie de Charlie Hebdo, le procureur Cédric Cabut a requis un an de prison ferme. L’avocate du prévenu, Me Catherine Perbet, a demandé au tribunal de « ne pas faire un exemple », soulignant que ce « simple d’esprit » avait « dit des choses qui avaient très largement dépassé sa pensée ».”

Sources : La DépêcheFrance3 Régions AlpesParis-MatchMidi Libre#Pb Psychiatrique#Alcool

Condamné ce mercredi par la chambre correctionnelle du tribunal de Paris à deux mois de prison ferme

“Un jeune homme de 21 ans a été condamné ce mercredi par la chambre correctionnelle du tribunal de Paris à deux mois de prison ferme et 1200 euros d’amende pour avoir vanté les faits de son « cousin Coulibaly », le tueur de Montrouge et de la Porte de Vincennes. […] À la 23eme chambre du tribunal correctionnel de Paris, ce mercredi après-midi, on juge Moussa S., soupçonné d’outrage, de détention de stupéfiants et d’apologie directe et publique d’un acte de terrorisme. Cette dernière qualification, dans le contexte des actes terroristes perpétrés à Paris ces derniers jours, faisant 17 morts au total, est celle qui retient l’attention des juges. [...] Ce samedi 10 janvier dans la nuit, la traque des trois djihadistes présumés vient à peine de se terminer. Dans le quartier des Halles (1er arr), au détour d’un passage, des cris alertent une patrouille de policiers. Moussa S., visiblement éméché, est contrôlé par cinq fonctionnaires de police. Il s’énerve, se débat et lance des insultes. Une fois menotté et emporté dans le fourgon, il lâche l’indicible : « Je vais vous flinguer, je connais des djihadistes et je vais venir avec une Kalash. Mon cousin Coulibaly, il n’en a pas tué assez, des chiens comme vous. Sur le Coran, demain je reviens avec un calibre », peut-on lire dans le procès-verbal.[…] L’accusé, 21 ans, est né au Sénégal et vit en France depuis 10 ans. Sans emploi, il est suivi par la mission locale de Colombes (Hauts-de-Seine). Cheveux tressés ramenés en arrière et épais blouson noir sur les épaules, il reste impassible. Avec constance, il nie avoir tenu de tels propos : « Coulibaly, c’est même pas mon cousin. J’aurais pas pu dire ça ! » [...] Reste que quatre fonctionnaires ont porté plainte. “Les policiers sont à cran en ce moment, ils ne pouvaient qu’être heurtés par de tels propos. Dans ce contexte, Monsieur S. savait bien que ses paroles seraient lourdes de conséquences”, précise leur avocat à la cour. Le contexte – sensible et explosif – voilà ce que craint le défenseur de Moussa, dont le casier judiciaire est vierge. « Mon client porte un chapeau, un sombrero, qui n’est pas à sa taille. Dans une telle atmosphère d’inquiétude, on peut comprendre que le contrôle ait dérapé », résume-t-il. Plus tard, l’avocat confie à Metronews : « On ne peut pas parler d’une apologie publique, puisque les propos ont été tenus dans le fourgon des policiers. Pour cette raison, j’ai plaidé la relaxe ».[…] Mais face à lui, la procureure tient à une « peine exemplaire ». Si l’apologie de terrorisme est passible de cinq ans de prison et de 75.000 € d’amende, elle en demande huit mois ferme. Le tribunal tranche pour un an d’emprisonnement dont dix mois avec sursis, et 1 200 € d’amende.”

Sources : Metro News#Alcool

10 mois de prison pour avoir soutenu les attentats

“Un homme de 31 ans qui, ivre, avait insulté des policiers, promis de les « fumer à la kalachnikov » et cautionné l’un des meurtres de policiers des frères Kouachi a été condamné lundi à Paris à dix mois de prison. Les faits remontent à dimanche quand cet homme né à Tunis, jamais condamné auparavant, se présente ivre dans un commissariat parisien, affirmant avoir été victime d’une agression, mais refusant les soins qui lui sont proposés. « Sales Africains, Allah Akbar, je nique la France, les Arabes sont là », lance-t-il aux policiers. Il ajoute, en désignant l’arme de l’un d’eux: « ça c’est pas bon, kalachnikov meilleure, je vais vous fumer à la kalachnikov ». « C’est bon, chef », ajoute-t-il en écho aux derniers mots d’Ahmed Merabet. « C’est bien fait pour sa gueule », poursuit-il. Jugé en comparution immédiate, il a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Paris à dix mois d’emprisonnement -sans mandat de dépôt- pour « apologie d’acte de terrorisme », « outrage » et « rébellion ».”

Sources : Yahoo NewsLe Figaro#Alcool

Brie-Comte-Robert Seine-et-Marne – Huit mois de prison ferme pour apologie du terrorisme

“Ils auraient évoqué des représailles d’attentat lors de leur interpellation. L’un des prévenus a été relaxé mais l’autre a été conduit à Fleury-Mérogis à l’issue de l’audience. « En érigeant  des attentats en exemple, ils justifient le recours au terrorisme. » Vendredi dernier, lors de la comparution de Bachir et Toumani au tribunal correctionnel de Melun la substitute du procureur a insisté dans ses réquisitions sur le fait que l’apologie du terrorisme était bien caractérisée. Ces deux jeunes hommes de 22 et 23 ans, domiciliés à Épinay-sous-Sénart (91) et Melun, ont été présentés en comparution immédiate pour des propos légitimant des actes terroristes. […] « On n’a pas fait un attentat, vous allez voir ce que c’est un attentat je vais vous montrer » pour l’un. « Je vais faire le tour des commissariats pour tuer des flics, ça finira comme dans le jugement dernier  » S’ils ont reconnu les faits de rébellion, les deux hommes ont nié avoir tenus de tels propos tout au long de l’audience. « Je sais ce qui se passe en ce moment je n’aurais jamais dit ça », insiste Toumani. Les faits remontent à la nuit du jeudi 15 janvier, sur la RN 19 dans la commune de Brie-Comte-Robert. Les deux hommes sont en panne d’essence. D’après un témoin, Toumani tente d’arrêter des véhicules avec une lampe torche en se faisant passer pour la police. La police et prévenue et la Bac arrive rapidement sur place. Lors du contrôle, la situation s’envenime. Des insultes sont prononcées à l’encontre des policiers et les propos présumés d’apologie du terrorisme. Dans ses réquisitions, le parquet a demandé 10 mois à l’encontre de Bachir et 15 mois pour Toumani avec mandats de dépôt. « On observe ces derniers jours des petits malins qui font de la surenchère avec l’évocation d’attentats alors que les forces de l’ordre sont en charge de notre sécurité. », a insisté la magistrate. Et d’ajouter : « On peut juste espérer qu’il ne s’agisse que de provocations. » Dans sa plaidoirie, Me Nathalie Fonteneau, l’avocate de Bachir et Toumani a plaidé la relaxe pour les faits d’apologie de terrorisme. […] « ils ne se réclament pas du terrorisme. » Avec un casier judiciaire vierge, Bachir a été relaxé pour les principaux faits. Il écope tout de même de deux mois de sursis pour port d’arme, détention de stupéfiant et rébellion. Durant l’audience, la juge a évoqué « une accumulation de faits préoccupants » concernant Toumani. Il a été condamné à huit mois de prison ferme, assortis d’un mandat de dépôt. Il a été conduit à Fleury-Mérogis.”

Source : La République 77#Drogue

Provocation après les attentats de Paris : deux hommes condamnés à Toulouse

” «Vos collègues qui sont morts à Paris, des fils de putes ! Ils ne méritaient que ça. Quand je lis ça, l’effroi me saisit», tempête le procureur Patrice Michel. Et que pensez de la suite ? « Des Merah y en a partout à Toulouse. Ça va vous faire drôle. Je vais venir au commissariat et je vais faire la même chose qu’à Paris !»

Dans son box du tribunal correctionnel, habillé dans un survêtement du Chelsea Football Club, Farid, 22 ans ouvre grand ses yeux et s’étonne : «J’étais saoul. Je ne me souviens pas de tout. Mais, quand même, ça ne me ressemble pas…» La présidente Anne Rivière relit le casier judiciaire : cinq condamnations dont un outrage et un refus d’obtempérer. «Pas habituelle ? Êtes-vous sûr ?», questionne la magistrate.

[...] «Le terrorisme ce n’est pas seulement les organisations. C’est aussi la rue », insiste le procureur Michel. « La société ne veut plus, ne doit plus reculer. Elle l’a dit dans la rue et elle l’attend de nous !» Le magistrat a requis 18 mois de prison. Le tribunal a ramené la peine à 10 mois ferme; Farid est reparti en prison. Les policiers ont obtenu 1.000 € pour celui qui a été blessé, et 500 € pour les trois autres.”

Source : La Dépêche du Midi#Alcool

Il affirme être allé à la manifestation de dimanche -14 mois de prison ferme

“Les faits remontent à lundi et mardi, soit quelques jours à peine après les attentats qui ont touché la France et fait 17 morts. Mohamed, un trentenaire, dont l’état civil semble assez incertain, a été interpellé vers 6 heures mardi matin alors qu’il fouillait une voiture. Après une dispute avec sa compagne, il avait bu de la vodka. Il était poursuivi pour tentative de vol, outrage, rébellion, menaces de mort et apologie du terrorisme.

Selon la police, qui a eu le plus grand mal à le maîtriser, il avait déclaré «Vive Mohamed Merah», «Je suis pour ce qu’ont fait les frères Kouachi», «Je n’ai qu’une chose dans la vie, c’est de faire le jihad (…), c’est de buter des flics». Dans le camion de police, il a craché partout. Il a des hématomes sur le nez et au niveau de yeux. Une policière affirme qu’il «ne bafouillait pas», «c’était très cohérent» Le prévenu présente ses excuses pour les insultes qu’il reconnaît, mais «n’imagine pas une seconde» avoir tenu les propos relatifs au terrorisme. Il affirme être allé à la manifestation de dimanche. Des «gens sont morts» dans les attentats, «ce sont des humains», a-t-il déclaré. S’il ne demande pas au tribunal de «juger sous le coup de l’émotion», le procureur Nicolas Braconnay lui demande de «tenir compte du contexte». Il a demandé 14 mois de prison et a été suivi par le tribunal. Une interdiction du territoire pour cinq ans avait été demandée, ce que le tribunal n’a pas prononcé. Pour son avocat, son client a «peut-être eu des mots qui ont dépassé ses pensées».”

Sources : Le ParisienLibération#Alcool

Son frère écroué, il se venge en faisant lui aussi l’apologie du meurtre des policiers

“Dans la famille Duchêne, il y a Gino, 18 ans, condamné la semaine dernière à huit mois de prison ferme pour avoir fait l’apologie du meurtre des deux policiers tués lors de l’attaque de Charlie Hebdo. Il y a aussi Éric, 22 ans, qui pense visiblement comme son frère et a voulu « le venger ».[…] Au volant, Gino Duchêne, alcoolisé et sans permis, qui force le contrôle avant d’être bloqué par les nombreuses patrouilles positionnées sur l’avenue.« Je vais vous rafaler ! Ils ont bien raison ceux qui butent des flics ! », hurle ce jeune nomade pendant son arrestation. Jugé en comparution immédiate pour « apologie de crime terroriste », il prend huit mois ferme avec placement en détention.

[…] Lundi, Éric passe l’après-midi à boire : whisky, bière, vodka… « J’avais la rage parce que mon frère était en prison. J’ai voulu le venger », dira-t-il plus tard. Vers 21 h 30, d’un pas décidé, il arrive devant le commissariat sans être intimidé par les policiers qui montent la garde avec casques, gilets pare-balles et pistolet-mitrailleur. Deux d’entre eux l’interceptent en lui demandant son nom et les raisons de sa venue. Éric Duchêne s’énerve aussitôt. Sept policiers en font les frais, d’abord sur le parvis, puis dans les […] Une semaine après son frère, Éric Duchêne s’est retrouvé hier devant le tribunal correctionnel, jugé à l’audience des comparutions immédiates pour les outrages, les menaces de mort et l’« apologie d’un acte de terrorisme ». Déjà condamné à cinq reprises pour des violences et des dégradations, il s’en sort mieux que Gino : huit mois de prison dont deux fermes, trois mois de sursis révoqués. Remis en liberté, il pourra purger ses cinq mois sous un mode aménagé. Obligation lui est faite de travailler (il vivote de la ferraille), de suivre des soins alcoologiques et de verser 475 € à chacun des sept policiers. Le parquet – qui avait requis un an ferme en plus de la révocation des trois mois – réfléchissait à la possibilité d’un appel.

Cette affaire d’« apologie d’un acte de terrorisme » est la quatrième jugée à Reims depuis l’attentat contre Charlie Hebdo (huit mois ferme pour Gino, mais aussi quinze et seize mois ferme pour les deux autres prévenus).”

Sources : L’Union PresseNews Reims#Alcool

Valenciennes: quatre ans de prison, notamment pour apologie du terrorisme (et accident de voiture)

“Kamal Belaidi a beau répéter qu’il ne se souvient plus de rien, ses propos prononcés lors de son interpellation, samedi vers 23 h 30 après un accident de voiture, ont choqué le tribunal devant lequel il comparaissait, lundi après-midi. Cet homme de 34 ans, habitant Douchy-les-Mines, reconnaissant une dépendance à l’alcool, est un multirécidiviste : il est déjà passé en jugement pour quatre outrages à personnes dépositaires de l’autorité publique et trois rébellions. Ce lourd passé, marqué par seize condamnations inscrites à son casier judiciaire, a largement joué dans la peine infligée lundi, puisque la récidive a été prise en compte. Il n’empêche que ses injures faisant l’apologie du terrorisme ont été déterminantes dans le quantum. Kamel Belaidi est le premier à être interpellé et jugé à Valenciennes depuis les attentats barbares de la semaine dernière. Le vice-procureur Christophe Delattre a donc été clair : « Toute personne ayant fait l’apologie du terrorisme sera immédiatement placée en garde à vue, fera l’objet d’une comparution immédiate et de réquisitions lourdes de peine de prison ferme avec mandat de dépôt. » Certes, on n’est pas dans la propagande nauséabonde véhiculée par certains sur les réseaux sociaux, mais les invectives de cet homme considérablement imprégné au moment des faits – il a refusé les tests mais avait encore 0,44 g d’alcool par litre de sang neuf heures après son arrestation – sont édifiantes : « Les terroristes ont bien fait de vous buter à Paris », ou encore « Il devrait y en avoir plus des frères Kouachi… Allah Akbar ! » Malgré l’insistance de l’avocate de la défense sur « l’énorme problème d’alcool » de son client, la présidente Vuillemin a repris des « propos précis et circonstanciés » qui montrent que le prévenu se souvenait très bien du nom des auteurs des attentats et du prénom du policier exécuté sur le trottoir devant l’immeuble de Charlie Hebdo. Les excuses de l’auteur des paroles « odieuses » n’ont pas suffi : il est parti directement en prison de l’audience. Kamel Belaidi aurait déjà fait appel de la décision.”

Sources : La Voix du NordLibération#Alcool

Un agent de sûreté aéroportuaire condamné à 2 ans fermes pour apologie du terrorisme

Deux ans ferme. C’est la peine de prison prononcée lundi par le tribunal correctionnel de Marseille à l’encontre de Glen, un agent de sureté en poste à l’aéroport de Marseille-Marignane, pour apologie du terrorisme. Interpellé la semaine dernière suite à des propos tenus sur son compte Facebook, ce trentenaire était préposé à la surveillance des voyageurs au niveau des portiques de sécurité avant leur embarquement. De nationalité française, comme le requiert sa profession, le jeune homme s’est présenté comme «converti à l’Islam» aux hommes de la police aux frontières (PAF), qui l’ont interpellé.

«Cet individu n’était pas surveillé particulièrement, mais ces professions font l’objet d’attention», explique Thierry Assanelli, directeur zonal de la PAF Sud. «Nous avons nos propres informateurs qui ont attiré notre attention. Sur son compte Facebook, il a, suite aux attentats de la semaine dernière, parlé de «services de police racistes», faisant au passage preuve d’une compassion énorme avec les terroristesOccultant les assassinats, Glen aurait en outre, évoqué «un règlement de compte de la police contre l’islam», poursuit le policier.  Signalés dès le 14 janvier, ces propos ont déclenché une enquête du TGI d’Aix-en-Provence entraînant une arrestation de l’individu dès le lendemain. Déféré le 17 janvier devant le procureur de Marseille, l’homme a été jugé dès lundi et condamné à deux ans de prison ferme. Une peine qu’il purge aux Baumettes.”

Sources : Le FigaroHalalBookAir Journal – #Facebook

Marseille : 2 ans de prison ferme pour apologie du terrorisme (autre personne)

“C’est un jeune homme de 22 ans. Il a été interpellé mercredi pour un vol de portable. Il a alors proféré des menaces contre les policiers et indiqué qu’il soutenait les terroristes qui ont réalisé les attaques meurtrières de la semaine dernière. Il vient d’être condamné à deux ans de prison ferme. « Sur la vie du prophète, tu vas aller en enfer !» c’est avec ces mots que l’homme de 22 ans s’est adressé au policier qui le surveillait à son arrivée au commissariat. L’homme venait de voler un portable ce mercredi à Marseille. […] Il a été jugé ce jeudi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Marseille et a écopé de 2 ans de prison ferme. Les procureurs ont recommandé la sévérité pour ceux qui font l’apologie du terrorisme. A Marseille, ce jeudi, c’était l’une des premières affaires de ce type, jugées depuis l’assassinat des membres de Charlie Hebdo. […] Pour le procureur Fabrice Karcenty, serein, posé et mesuré, ces dénégations ne sont que de pures circonstances, « l’apologie du terrorisme fait tellement peur ». « C’est inexcusable, inacceptable au vu du contexte que connaît notre pays. Pas besoin de circulaire pour ne laisser aucune place à ce genre de propos-là. » De confier que « beaucoup de policiers sont confrontés à ce genre de propos depuis quelques jours et nous demandent s’il faut dresser des procès-verbaux ».

« Mon propos n’est pas de dire que le policier a menti mais on est dans un contexte sensible » a plaidé Me Céline Lendo, commise d’office. « Ce soir là, Ousama n’était pas dans son état normal. Son crachat est révoltant mais il conteste avoir proféré des menaces connotées religieusement et cette apologie du terrorisme qui n’existe pas dans son esprit ni dans sa vie. »”

Sources : France3 Régions Provence Côte d’AzurReportageLa MarseillaiseLa Provence

Apologie d’actes terroristes: 3 mois ferme pour un jeune majeur

“Un jeune homme de 18 ans a été condamné jeudi à trois mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne (Marne) pour apologie d’actes terroristes et notamment de l’attaque contre Charlie Hebdo. Le jeune majeur, déjà condamné pour des faits de violence, s’était réjoui sur sa page Facebook des attaques sanglantes contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher la semaine dernière. Il avait été interpellé mercredi par la police et placé sous mandat de dépôt avant sa comparution immédiate. « Il faut rafaler, rafaler (…), nique sa mère Charlie (…), il y en aura d’autres (…), mort à la France », affirmait-il notamment sur le réseau social en accompagnant ses propos d’une photo de djihadistes cagoulés et armés, a-t-on précisé au parquet de Châlons-en-Champagne. « La justice doit faire preuve de pédagogie en montrant qu’on ne peut pas tenir impunément de tel propos », a estimé Christian de Rocquigny, le procureur de Chalons-en-Champagne. Un autre jeune homme poursuivi pour les mêmes faits doit être jugé à Châlons le 5 février prochain.”

Source : Charente Libre – #Facebook

5 mois de prison ferme pour un jeune Toulousain condamné pour apologie du terrorisme

“Le jeune homme de 19 ans avait posté sur facebook des messages applaudissant les actes des frères Kouachi et d’Amédy Coulibaly. Il a été incarcéré.  Tout a commencé par un banal contrôle routier d’un jeune conducteur de scooter à Toulouse. Malgré un délit de fuite, le jeune homme est interpellé par la police qui découvre sur son téléphone portable plusieurs vidéos de terroristes. Après une perquisition à son domicile, ce sont des messages applaudissant les actes terroristes des frères Kouachi et d’Amédy Coulibaly la semaine dernière à Paris qui ont été découverts sur son compte facebook et notamment un « ceux qui sont Charlie, je vous pisse dessus ».  Présenté au tribunal correctionnel en comparution immédiate ce vendredi, le jeune homme, qui n’avait pas d’antécédent judiciaires, a été condamné à 5 mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Le parquet avait requis 8 mois de prison. Le jeune homme a été incarcéré.”

Sources : France3 Régions Midi-PyrénéesReportageLa Dépêche du Midi – #Facebook

Un Castrais condamné pour apologie du terrorisme

Les policiers ont interpellé lundi deux Castrais de 17 et 24 ans qui s’étaient réjouis sur Facebook de l’attentat à Charlie Hebdo. Le majeur était jugé hier et a été condamné. […]

“Quelques heures après l’attentat qui a fait 12 morts le 7 janvier dernier, un Castrais de 17 ans publiait sur son mur Facebook «Charlie hebdo, on vous a niqué, bande de fils de pute». Si quelques-uns de ses «amis» lui ont immédiatement demandé de retirer ce «post», un autre l’encourage en lui disant de «ne rien effacer du tout» parce que «c’est un jour de fête». Ce dernier, 3 jours plus tard, va même jusqu’à partager sur son propre mur de sa page Facebook la vidéo où l’on voit le policier sauvagement abattu et faire un commentaire ironique ponctué d’un «MDR», mort de rire. [...]  «Des jeunes fous qui commettent ces actes odieux il y en a peu, mais des jeunes assez idiots pour se revendiquer de ces actes il y en a hélas beaucoup plus. Et c’est dans ce terreau-là que les terroristes répandent leur idéologie. Et le parquet de Castres ne tolérera pas ses propos», a lâché le substitut du procureur Emmanuel Abentin lors de ses réquisitions hier à l’encontre d’un Castrais de 24 ans qui était jugé devant le tribunal correctionnel de Castres en comparution immédiate pour «apologie publique d’un acte de terrorisme». Le jeune homme franco-algérien a été condamné à 5 mois de prison ferme sans demande de mandat de dépôt mais plutôt un aménagement de peine «parce qu’il faut aussi garder une certaine retenue et ne pas raisonner avec la même brutalité que ceux qui sont en face de nous»

Source : La Dépêche du Midi – #Facebook

Cinq mois de prison ferme pour des propos sur Facebook

“Le 15 janvier, un jeune du quartier de la Bidée, âgé de 18 ans, a été le premier à être jugé à la barre de la juridiction. Les propos caractérisés qu’il avait postés sur le mur public de son profil Facebook lui ont valu une peine de cinq mois de prison ferme.

Source : L’Union L’Ardennais  - #Facebook

Apologie du terrorisme : six mois ferme pour un Strasbourgeois

“Il avait été interpellé le jeudi 8 janvier – soit le lendemain du massacre au sein de la rédaction de « Charlie Hebdo » – à son domicile du Neuhof après avoir publié sur sa page Facebook une photo de kalachnikov avec des balles et une feuille sur laquelle était inscrite : « Bons baisers de Syrie, bye-bye Charlie ».

Il devait être jugé en comparution immédiate le lundi 12 janvier pour des faits d’apologie de crime en relation avec une action terroriste par voie électronique, mais avait demandé un délai pour préparer sa défense, invoquant « une mauvaise blague ». Son avocat, Me Michaël Wacquez, avait estimé, vu le contexte (au lendemain de la grande marche nationale en soutien aux victimes du terrrorisme), que « les conditions n’étaient pas réunies pour que son client soit jugé dans une totale sérénité ». […] Le suspect avait été maintenu sous écrou dans l’attente de son jugement. Estimant le délit « parfaitement caractérisé » et pointant un casier judiciaire « chargé », le procureur adjoint Alexandre Chevrier a réclamé, ce mardi, un an de prison ferme avec mandat de dépôt. […] Son avocat, qui a demandé la relaxe, n’a pas été suivi par le juge, qui a donc condamné le jeune trentenaire à de la prison ferme.”

Sources : L’AlsaceDernières Nouvelles d’AlsaceBFM TVCapitalReutersContre-Info – #Facebook

Toulon : Un Valettois fait l’apologie du terrorisme « juste pour le buzz »: un an de prison

“Un Varois a posté le 8 et 9 janvier, sur son mur Facebook, un texte et des photos faisant l’apologie de mouvements djihadistes. Il a été condamné à un an de prison, dont trois mois ferme. Il sera prochainement convoqué par un juge d’application des peines. Dans son message, il laissait sous-entendre un attentat à la gare Montparnasse à Paris. C’est un de ses 157 « amis »”, choqué par les propos tenus, qui a alerté la police.

Interpellé, l’homme âgé de 27 ans a été présenté lundi après-midi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Toulon. A la barre, il a multiplié les excuses – notamment auprès des familles des victimes et des policiers – en indiquant avoir agi « par bêtise, pour faire le buzz ». La défense a souligné que le prévenu est de confession chrétienne. « Il est évangéliste et l’on a retrouvé, lors de la perquisition, plusieurs bibles à son domicile. »  Sa famille a d’ailleurs participé aux manifestations de soutien aux victimes des actes terroristes et sa sœur affichait sur son compte Facebook « Je suis Charlie »”. Le parquet de Toulon avait requis un an de prison, dont deux mois ferme, avec mandat de dépôt. ”

Sources : Var MatinRTL – #Facebook

Chartres: prison ferme pour apologie du terrorisme

“Un homme âgé de 21 ans a été condamné aujourd’hui par le tribunal correctionnel de Chartres à une peine de 18 mois de prison, dont 12 mois ferme, en comparution immédiate pour « apologie d’actes de terrorisme » après des commentaires sur Facebook sur l’attentat de Charlie Hebdo. Une peine supérieure aux huit mois de prison ferme requis par le parquet. Il n’a pas fait l’objet d’un mandat de dépôt à l’issue de son procès, comme demandé par le procureur, et les conditions d’exécution de sa peine restent à déterminer. Cet homme avait partagé sur sa page Facebook des photos prises en Syrie d’actes barbares et avait commenté: « Un coup de crayon et un coup de kalach c’est la même chose » Le prévenu, domicilié dans un village rural d’Eure-et-Loir, a expliqué au tribunal qu’il avait voulu « faire comme tout le monde » et affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un acte lié à la religion.”

Sources : Le FigaroBien PublicL’Écho Républicain – #Facebook

Agen: six mois ferme pour apologie des auteurs des attentats parisiens

Un homme de 21 ans a été condamné mercredi en comparution immédiate à 12 mois de prison, dont 6 mois ferme, par le tribunal correctionnel d’Agen pour avoir fait l’ « apologie publique d’un acte de terrorisme » au cours d’un contrôle dans un train. Le jeune homme, qui n’est pas musulman, avait été interpellé mardi soir à la gare d’Agen dans un train après une altercation verbale avec un contrôleur SNCF. L’Agenais, au casier judiciaire chargé, n’avait pas de titre de transport mais avait refusé de descendre à la gare d’Aiguillon (Lot-et-Garonne) comme le lui demandait le contrôleur, qu’il a copieusement insulté en faisant l’apologie des auteurs des attentats parisiens: « Ce sont des héros, ils ont eu raison, Charlie n’a eu que ce qu’il méritait ». Présent au procès, son frère a injurié les magistrats et a été aussitôt interpellé, de même que sa sœur, elle aussi présente, qui était recherchée par les forces de l’ordre car elle devait purger une peine de prison. Un jeune homme de 18 ans, qui voyageait avec l’Agenais, a quant à lui été condamné à 3 mois de prison avec sursis.

Sources : Le PointSud Ouest

« De la Bêtise » 2 mois de prison ferme…

“Le contrôle des sentiments n’est pourtant pas une qualité apparente chez cet homme accompagné au tribunal par quelques soutiens vindicatifs nécessitant le déploiement d’une escouade de policiers dans le prétoire et de deux cars de CRS devant les grilles du palais de justice. « L’apologie du terrorisme ne doit pas être confondue avec la crétinerie et la bêtise », a plaidé l’avocate de l’Agenais qui devait aussi répondre d’outrages et de rébellion à l’endroit du contrôleur. « Pourquoi il m’a contrôlé à moi ? », s’étonne le garçon contre lequel le ministère public a demandé six mois de détention à purger sur le champ.

La peine requise contre son complice, un Tonneinquais de 19 ans, est forcément moindre : 3 mois avec sursis assortis de l’obligation d’effectuer un travail d’intérêt général de 120 heures. Parce que le jeune homme s’est « limité » à l’outrage et à la rébellion. Enfin, et c’est le genre de détail qui compte dans l’esprit des juges, il n’avait jamais été condamné jusqu’ici. On ne pourra plus en dire autant à l’avenir. Ce dernier a été sanctionné à hauteur des demandes du ministère public. Son compagnon de barre écope pour sa part d’une peine beaucoup plus lourde : 6 mois avec incarcération à l’issue de l’audience et 6 mois de sursis sur la tête. Une décision qui a provoqué la réaction d’un de ses proches qui a battu des mains sardoniquement pour dénigrer la justice. Cet homme a été placé en garde à vue dans la foulée.

Source : Sud Ouest

Dans le tramway, apologie du terrorisme

” «Les frères Kouachi ce n’est que le début !». Marley Ouardi, 21 ans, a clairement revendiqué son soutien aux frères Kouachi, dans le tramway, vendredi vers 18 heures. Il a aussi été déféré hier en comparution immédiate. C’est au départ un simple contrôle de titre de transport qui a dérapé. «Quand j’ai voulu le contrôler il a hurlé dans le tramway et a tenu ces propos», a expliqué à la barre un contrôleur. C’est sous les yeux des passagers, médusés, que Marley s’en est pris à un des contrôleurs, en lui donnant un coup de tête. «Il a appelé ses copains pour qu’ils viennent nous défoncer», a complété la victime. Six contrôleurs ont réussi à la maîtriser de Blagnac à la station des Arènes où l’attendaient les CRS. Le jeune homme a continué à proférer menaces et insultes en faisant référence aux événements qui ont secoué la France vendredi. «J’ai jamais dit ça !» se défend Marley. «C’est vrai que j’ai mis mes nerfs sur les gens car je venais de me disputer avec ma sœur».«C’est du terrorisme individuel ! Il faut une réponse, un signal !», estime le procureur Patrice Michel avant de requérir 18 mois de prison ferme. «Il regrette ces propos qui ont largement dépassé sa pensée», a essayé la défense, Me Katia Ouddiz Nakache. Marley a été condamné à 10 mois de détention et verra sa peine alourdie de 2 mois supplémentaires en raison de la révocation d’une précédente condamnation. Marley avait déjà été condamné à trois reprises par la justice et faisait l’objet d’un sursis avec mise à l’épreuve qu’il ne respectait pas. Il a été incarcéré hier soir. ”

Sources : La Dépêche du MidiL’IndépendantFrance3 Régions Midi-PyrénéesVoix du Midi

Prison ferme pour la fausse Hayat Boumeddiene à Disneyland Paris

“Une femme avait prétendu être la compagne d’Amedy Coulibaly et menacé de commettre un attentat dans un hôtel du parc d’attractions. Elle a été jugée en comparution immédiate. Le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne) a condamné, lundi 12 janvier, à trois mois de prison ferme la touriste qui avait prétendu être la compagne d’Amedy Coulibaly, Hayat Boumeddiene, et menacé de commettre un attentat dans un hôtel de Disneyland Paris. Cette Marseillaise de 42 ans a été condamnée pour « communication ou divulgation d’une fausse information dans le but de faire croire à une destruction dangereuse ».[…] Cette touriste avait été interpellée dans une chambre du Sequoïa Lodge, un hôtel du parc d’attractions. Selon un agent de sécurité, elle avait crié à la fenêtre les mots : « Je suis Coulibaly. Je vais poser une bombe. »

« Je m’excuse pour tout ça mais c’est pas moi, j’ai pas crié », s’est défendue la prévenue, au fort accent marseillais, niant fermement avoir tenu ces propos. « J’étais juste à la fenêtre en train de fumer une cigarette. J’ai une enfant de 4 ans et l’emmener à Disney, c’était extraordinaire. Moi, je savais rien des attentats, j’ai pas regardé les infos », a-t-elle insisté. […] La prévenue est ressortie libre, le tribunal n’ayant pas ordonné de mandat de dépôt. ”

Sources : FranceTV InfoBFM TV

Un Roubaisien condamné à 6 mois de prison pour apologie du terrorisme

“Deux personnes ont été déférées en comparution immédiate, ce mercredi après-midi, pour apologie du terrorisme, outrages et menaces de mort contre des policiers. Un Roubaisien de 20 ans a été condamné à six mois de prison ferme et incarcéré. L’autre prévenu, un Lillois de 48 ans, sera jugé le 23 février. Il a été placé en détention provisoire et une expertise psychiatrique a été demandée.

Sélim Kasdi est le troisième à être jugé depuis lundi en comparution immédiate pour outrage et menaces de mort contre des policiers et apologie du terrorisme. Contrairement aux deux premiers qui, une fois dans le box, avaient reconnu la stupidité de propos mis sur le dos de l’alcool ou de la provocation et s’étaient excusés, le Roubaisien de 20 ans adopte devant les juges une posture totalement différente. […] Sélim Kasdi s’est soudain énervé. Au hasard des invectives, des insultes pleuvent et aussi des menaces : « on va vous buter un par un », « le jeu maintenant, tu dois plus trouver où est Charlie, tu dois buter un Charlie »… Propos, diront les policiers, qu’il répète en boucle pendant une heure. Devant le tribunal, Sélim Kasdi nie avoir tenu de tels propos : « Ce n’est pas moi, on était trente dans les geôles et tout le monde criait. » Il ne reconnaît que les outrages, mais, ajoute-t-il, « les policiers m’ont provoqué ». […] « Il a totalement nié les faits, il a admis les insultes envers les policiers mais rien qui ne soit en rapport avec les événements. il ne se sent même pas concerné », explique son avocate Me Samia Khiter. « Ils étaient plusieurs dans les geôles du commissariat et c’est peut être quelqu’un d’autre qui a proféré ces menaces ». […]  La présidente Audrey Bailleul fait référence aux attentats : « Êtes-vous d’accord avec ce qui s’est passé mercredi et vendredi ? » […] Pour Me Arnaud Ninive, en partie civile, si les policiers encaissent quotidiennement des insultes, « ce jour-là, dans le contexte, les bornes ont été franchies ». C’est aussi l’avis du procureur Jérôme Aimé, qui rappelle que ces propos haineux, qui alimentent la comparution immédiate depuis lundi, sont « une insulte aux victimes, une atteinte à la cohésion nationale et aux valeurs de la France ». Contre Sélim Kasdi, il requiert huit mois de prison ferme et un stage de citoyenneté. […] Le tribunal condamnera Sélim Kasdi à six mois de prison auxquels s’ajoute un sursis révoqué de huit mois.”

Source : Nord ÉclairFrance3 Régions Nord Pas de Calais

Béziers : condamné à six mois ferme pour « apologie de terrorisme »

“Le jeune homme a été contrôlé le vendredi 16 janvier, rue du Docteur-Fleming à Béziers, lors d’une patrouille Vigipirate. Il a crié : « Ils ont eu raison à “Charlie Hebdo”, ils auraient dû tous vous tuer ».[…] Et s’adressant à une fonctionnaire, il a lancé : « Je t’attendrai à la sortie avec mes copains. » Il a été présenté lundi devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate. À la barre, le jeune homme, fait moins le fier. Il reconnaît la détention de stupéfiants. Pour les menaces, il se justifie : « J’étais énervé. Je regrette. » En ce qui concerne « l’apologie de terrorisme », il nie. À supposer qu’il sache vraiment ce que le mot signifie, comme le fera remarquer son avocat. […]  Le juge d’application des peines a demandé à ce que sa peine d’un mois avec sursis, prononcée en 2013, soit révoquée, le prévenu ne respectant pas ses obligations. La partie civile demande 500 € pour le préjudice moral. Le parquet se base sur les témoignages des policiers pour affirmer que le délit « d’apologie » est constitué. Il requiert trois mois de prison et le maintien en détention. La défense doute que son client ait tout compris et demande « une peine de prison ferme la plus basse possible ». Le tribunal a condamné le jeune homme à six mois de prison, a prononcé la révocation de son sursis et a ordonné le maintien en détention. Il devra verser 500 € à la policière menacée.”

Source : Midi LibreMidi Libre 2

Apologie du terrorisme: 6 mois ferme pour avoir menacé des agents SNCF

“Le tribunal correctionnel de Versailles a condamné mardi une femme de 29 ans à 6 mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, pour « apologie du terrorisme » lors d’un différend avec deux agents SNCF, a-t-on appris mercredi. […] Lundi, vers 13H00, à la sortie d’un train à la gare Versailles Chantiers, cette femme avait pris à partie deux agents SNCF en criant « Allah Akbar » (Dieu est le plus grand, en arabe) et en lançant: « Je ferais tout sauter si j’avais une bombe », a rapporté une source policière, confirmant une information du Parisien. ce policière. « Vous méritez de crever comme les 17 qui sont morts », avait-elle également déclaré, en référence aux victimes des attentats de Paris, tuées par trois jihadistes. La femme, caissière, décrite comme dépressive selon Le Parisien, voulait « manifester son mécontentement » après que sa sœur avait été verbalisée.”

Sources : L’Écho RépublicainLe ParisienMetro NewsMa Ville MarseilleBFM TV

Amiens. Un détenu condamné pour “apologie du terrorisme“, son avocat s’inquiète

“Le tribunal d’Amiens a rendu l’une de ses premières condamnations pour « apologie du terrorisme », délit pénal depuis novembre 2014. Un détenu de la maison d’arrêt d’Amiens a été condamné à 7 mois de prison ferme, mercredi 28 janvier. Une peine également pour « usage de stupéfiants ». […] Pour son avocat, Me Arnaud Godreuil, les juges ont manqué de discernement, emportés par l’esprit sécuritaire du moment. « On est dans l’air du temps, il y a eu une circulaire de la ministre de la Justice Christiane Taubira, on est dans le mouvement… », Regrette-t-il. […] Jamal Ait Ichou avoue avoir crié « Vive l’État islamique » au moment où, lors d’une fouille de sa cellule, il a vu des photos de famille et objets personnels tomber par terre. Mais selon les surveillants, le détenu est allé encore plus loin dans ses propos. Selon eux, le jeune homme a crié : « Vive Al-Qaïda. C’est bien fait ce qui arrive à la France. Dès que je sortirai d’ici, je ferai pareil. Je buterai un surveillant et je niquerai des Juifs. Les frères qui ont fait ça, ils auraient dû faire pire.» […] Son avocat Me Godreuil n’y croit pas et considère que son client méritait, au pire, cinq mois d’emprisonnement pour outrage. Le juriste pense que les juges ont oublié que, dans une bouche ou dans une autre, les mêmes propos n’ont pas la même portée. Il s’explique : « …Entre la propagande et l’imbécillité, il faut savoir faire preuve de discernement, prendre du recul, pas être dans l’émotion et dans l’urgence. » […] L’avocat amiénois livre ainsi son inquiétude. « Nous vivons dans un pays schizophrène : il y a quelques temps, on votait des lois pour sortir du tout-carcéral, maintenant c’est tout l’inverse, on demande rigueur et sévérité ; mais faire les choses dans l’urgence n’a jamais été bon », confie Me Godreuil. Pour lui, la loi anti-terrorisme, la circulaire de Christiane Taubira, cette décision… « c’est la porte ouverte à tout et n’importe quoi. » L’avocat regrette que le délit d’apologie du terrorisme, depuis son entrée dans le code pénal, n’a pas été précisément et publiquement défini par le législateur ou l’exécutif. « Le danger, c’est que ça devienne une infraction matérielle », explique le juriste. « À partir du moment où on dit quelque chose, c’est de l’apologie ; alors qu’en droit, d’habitude, on s’intéresse aussi au caractère intentionnel des faits… »”

Sources : France3 Régions PicardieCourrier Picard

Apologie de terrorisme à La Seyne: dénoncé, il prend dix mois de prison

“Deux ans d’emprisonnement ont été requis, vendredi soir, devant le tribunal correctionnel de Toulon à l’encontre de Mohamed B., un Seynois, jugé pour « apologie d’actes de terrorisme» et « détention de stupéfiants». Tard dans la soirée, la sanction est tombée : dix mois de prison avec mandat de dépôt. […] À l’audience, le témoin a confirmé des paroles menaçantes. Avec, entre autres : « les frères Kouachi sont morts en Syrie» et que« ce qu’ils ont fait, c’était bien ». Il a dit avoir été choqué et que Mohamed B. hurlait dans la boulangerie. Des faits qui n’ont toutefois pas été corroborés par les employés du commerce qui ont évoqué une « dispute ».[…] Pour Me Romain Callen, en défense, l’apologie d’actes terroriste ne repose sur rien. « Sur les dires d’un homme qui se fait justicier. Qui va le dénoncer ! Mais où va-t-on ? » Condamné à dix mois de prison, le Seynois a été incarcéré. La demande de constitution de partie civile du « témoin » a été refusée. L’avocat a annoncé faire appel et de saisir le conseil constitutionnel

Source : Nice Matin

Durant une saisie de véhicule, il fait l’apologie de terroristes

“Jean-Richard Delord et Xavier Présumé ont été condamnés, mercredi, par le tribunal correctionnel à un an de prison dont six mois avec sursis pour outrages à gendarmes, apologie d’un acte de terrorisme et refus d’obtempérer à la saisie d’un véhicule. […] Xavier Présumé ne viendra pas tout seul. Il est accompagné de Jean-Richard Delord. De deux ans son aîné, ce dernier est accusé d’acte d’intimidation, d’outrage et d’apologie d’un acte de terrorisme. Les jeunes gens ont empêché les gendarmes de saisir le véhicule. […]

Jean-Richard Delord se tenait non loin de la scène ce fameux 19 janvier. « Une bouteille de vin à la main. Il gesticulait dans tous les sens ». Des propos rapportés dans le procès verbal de gendarmerie et lu par le président du tribunal. Une version contestée par Jean-Richard Delord. « Je n’avais rien à faire là. Xavier, c’est mon ami. J’étais calme au début. Je suis asthmatique et j’étais en crise. Je n’allais pas frapper les gendarmes avec la bouteille. » [...] Le jeune homme a quand même tenu des propos outranciers, en créole, faisant l’apologie du terrorisme. « Tu devrais être morte à la place de Clarissa et des policiers morts dans les attentats. Je n’ai pas peur de vous, vous n’allez pas venir nous faire chier. » Véronique Mayeco, le seul agent capable de comprendre le créole, a bien saisi et rapporté l’outrage. […] Les deux jeunes gens ont été reconnus coupable de tous les délits et condamnés à un an de prison dont six mois avec sursis et une mise à l’épreuve pendant deux ans. […] Ils sont ressortis libres du tribunal.”

Source : Guadeloupe France-Antilles

Il fait l’«apologie» du meurtre des policiers de Charlie Hebdo et écope de quinze mois ferme

“REIMS (51). Mercredi soir, une rixe dans un quartier de Reims a dégénéré en coups de feu, injures racistes et « apologie » du meurtre des deux policiers tués pendant l’attaque de Charlie Hebdo. L’auteur des propos a pris quinze mois ferme. [...]  « Vos bâtards de collègues… » Ce sont les mots proférés durant cette même nuit de mercredi à jeudi par un autre Rémois que les policiers ont arrêté aux Châtillons lors d’une agression avec coups de feu et injures racistes. De nouveau saisi en comparution immédiate, le tribunal correctionnel a suivi la fermeté requise par le procureur : quinze mois de prison ferme.

Commerçant ambulant de 51 ans déjà condamné à huit reprises, essentiellement pour des délits routiers, Jean-Luc Oudin habite avenue Christophe-Colomb. [...] Les peines tombent. Jean-Luc Oudin : quinze mois ferme; Jason Cobetto : quinze mois ferme, deux mois de sursis révoqués; Abdrahem El Kerroumi : un an ferme, six mois de sursis révoqués. Tous les trois sont écroués. Interdiction leur est faite de détenir une arme pendant dix ans et ils devront verser 400 € à chacun des trois policiers.”

Source : L’Union L’Ardennais

En détention dans l’attente du jugement

Sur fond d’alcool, de drogue ou de problèmes psychiatriques

“Puis c’est au tour de Z., un Français né en Algérie en 1989, de comparaître. Lui est accusé d’avoir crié « Vive le djihad. Allah Akbar. On va tous vous niquer, chiens d’infidèles. Vive Kouachi, mort aux flics », au moment de son interpellation mouvementée par un gardien de la paix, le 13 janvier. D’après le policier, il a aussi lancé : « je vais ressortir et demain, tu fais quoi ? Je vais revenir avec un sabre, je vais te découper. Tu ne sais vraiment pas qui je suis. » Le jeune homme, qui vit dans une caravane, a eu juste le temps de déclarer à la barre : « franchement, je ne comprends pas le truc qui m’arrive. Je reconnais que je suis un petit peu alcoolique et que je fume du cannabis. J’assume même de voler de temps en temps. Mais je n’ai rien à voir avec le djihad ». La cour ne lui pas a pas donné plus de temps pour s’exprimer. Son procès a été renvoyé au 18 février.”

Source : La Croix#Alcool#Drogue

Ivre, il fait l’apologie du terrorisme en gare de Cannes

“Jeudi soir, vers 19 heures, une bande de jeunes garçons a assuré le spectacle en gare de Cannes devant des usagers médusés. L’un d’entre eux, qui fumait un joint, au moment de l’arrivée de la police ferroviaire a tiré son épingle du jeu. Haranguant les forces de l’ordre à plusieurs reprises, ces derniers décident d’expulser lui et ses collègues du parvis de la gare.[…] Mécontent de cet affront, le jeune garçon décide d’aller chercher une grande planche au sein du chantier jouxtant la gare et de revenir. Excité, il s’en prend une nouvelle fois à la police ferroviaire en les insultant. Jusqu’à les menacer de mort : « Je vais tous vous crever, vous kalacher comme ceux qu’on voit à la télé (…) ». . À l’issue de sa garde à vue, le jeune homme devait être jugé vendredi soir devant le tribunal correctionnel de Grasse.”

Source : Var Matin#Alcool#Drogue

Un homme arrêté pour apologie du terrorisme

“Depuis les événements tragiques de la semaine dernière, police et justice font preuve d’intransigeance à l’égard d’individus se laissant aller à des propos délictuels, et notamment faisant l’apologie du terrorisme. Samedi vers 19h20, en gare Saint-Charles (Marseille 1er), un homme, en état d’ébriété, a été appréhendé par la police pour avoir outragé les agents SNCF. Rapidement il a menacé les fonctionnaires : « Je suis Al Qaïda, je vais vous faire sauter, et un commissariat aussi. Je suis pas Charlie, bien fait pour eux… », a-t-il crié selon nos informations. Le parquet n’a pas décidé qu’il serait jugé en comparution immédiate, où un homme a été condamné à deux ans de prison cette semaine pour le même délit, mais il sera convoqué prochainement devant le tribunal correctionnel. ”

Source : La Provence#Alcool

Un mineur de 16 ans placé en détention provisoire

“Hier encore, un mineur de 16 ans a été déféré, au tribunal de grande instance de Châlons, devant le juge des enfants. Défendu par l’ancien bâtonnier, Me Hélène Marichal, il a été mis en examen puis placé en détention provisoire au quartier des mineurs de la maison d’arrêt de Reims.”

Source : L’Union L’Ardennais – #Facebook

Acte terroriste dans un lieu recevant du public

“Le prévenu de 18 ans, qui s’est présenté devant les magistrats sans avocat, hier, devra quant à lui répondre d’apologie d’un acte terroriste dans un lieu recevant du public. Les faits qui lui sont reprochés s’étaient déroulés aux caisses d’un discount alimentaire de la ville préfecture (L’union du 20 janvier). Et ce n’est pas fini. Hier encore, un mineur de 16 ans a été déféré, au tribunal de grande instance de Châlons, devant le juge des enfants. Défendu par l’ancien bâtonnier, Me Hélène Marichal, il a été mis en examen puis placé en détention provisoire au quartier des mineurs de la maison d’arrêt de Reims.”

Source : L’Union L’Ardennais

Apologie de terrorisme à Nice: un jeune homme placé en détention

“Un jeune homme de 18 ans, Yacine, inconnu à ce jour de la justice, comparaissait ce lundi en correctionnelle a Nice. Il était poursuivi en comparution immédiate pour « apologie publique d’acte de terrorisme » et « outrage » à policier. A sa demande, son procès a été renvoyé. Il se tiendra le 4 février prochain. En attendant, le jeune homme est maintenu en détention, conformément aux réquisitions du parquet. La défense avait sollicité un placement sous contrôle judiciaire. Jamais condamné, il aurait hurlé « 100% Kouachi » et fait un doigt d’honneur à une patrouille de police devant le commissariat l’Ariane, quartier sensible de Nice.”

Sources : Nice MatinLe Dauphiné

Apologie du terrorisme : un Nancéien écroué

“Un Nancéien a été mis en examen dimanche soir pour « apologie directe et publique d’actes de terrorisme » avant d’être placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville.

Âgé de 30 ans, arborant une petite barbe, l’homme a fait irruption en djellaba, jeudi soir, vers 18 h 30 sur la place Stanislas où s’étaient réunies plus de 10.000 personnes, au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo. Converti à l’islam depuis une dizaine d’années, Sébastien a alors tenu des paroles qui ont justifié sa mise en examen par un juge d’instruction nancéien. Le suspect aurait reconnu partiellement ses propos. « J’estime son placement en détention disproportionné d’autant que les faits ne sont pas établis », s’est contentée d’indiquer son avocate, « consciente du contexte ». A priori palpé et contrôlé par les forces de l’ordre sur les pavés de Stan’, il n’a pas été placé en garde à vue sur le champ mais écarté de la manifestation. Identifié, il sera arrêté vendredi matin par les policiers de la brigade criminelle de la Sûreté départementale, dans une chambre d’hôtel du centre-ville de Nancy qu’il loue depuis plusieurs mois.

[…] L’information judiciaire ouverte permettra peut-être de recueillir le témoignage de manifestants susceptibles d’avoir échangé et/où entendus les propos reprochés au suspect. Des investigations plus approfondies sur la personnalité de l’individu et son parcours sont également engagées.”

Source : L’Est Républicain

Apologie du terrorisme: procès renvoyé mais maintien en détention à Nice

“Le tribunal correctionnel de Nice a renvoyé lundi au 4 février à la demande de ses avocats le procès d’un jeune homme poursuivi pour « outrage et apologie d’actes de terrorisme », et l’a maintenu en détention provisoire. Le jeune homme âgé de 18 ans et domicilié à Nice était présenté au tribunal en comparution immédiate pour des faits commis le 9 janvier, au surlendemain de l’attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo. Il lui est reproché un geste obscène à l’encontre de policiers en faction devant le bureau de police de L’Ariane, un quartier sensible de Nice, et surtout de leur avoir crié à deux reprises « 100% Kouachi », du nom des frères auteurs de l’attentat. Son avocat, Me Richard Pyné, qui espérait avant l’audience que « les magistrats restent insensibles au tumulte de la rue », arguant notamment qu’un témoin l’aurait vu déjeuner dans un snack à l’heure des faits, a plaidé en vain pour une mesure de contrôle judiciaire.

A Grasse également, le tribunal correctionnel a reporté lundi au 17 février le procès sur le fond d’un homme originaire de Nice qui est poursuivi pour « menaces sur personnes dépositaires de l’autorité publique ».

Il a été maintenu en détention dans l’attente de son procès. Il est reproché à cet homme d’avoir menacé par téléphone les policiers du commissariat d’Antibes qui retenaient en garde à vue son jeune frère, un mineur interpellé pour avoir lui-même menacé un libraire d’Antibes qui avait affiché des unes de Charlie Hebdo sur sa devanture. Déféré au parquet de Nice et présenté à un juge pour enfants, ce dernier a fait l’objet d’une simple mesure de réparation et a été remis en liberté.

Vendredi déjà à Grasse, un jeune homme de 18 ans avait été maintenu en détention jusqu’au 9 février dans l’attente de son jugement pour, notamment, apologie du terrorisme. Selon une source judiciaire, il lui est reproché d’avoir lancé à des policiers, en gare de Cannes: « Ils ont bien fait à Paris, il ne faut pas insulter le Prophète, je vais vous kalacher, les musulmans vont niquer la France ».”

Source : Orange La Ciotat

RHÔNE : Apologie du terrorisme : un anarchiste en prison

“C’est à cause de cette phrase, publiée sur un site internet, qu’il dort depuis hier soir en prison : « honneur à nos frères musulmans : Saïd et Chérif Kouachi, Amedy Coulibaly ! Vrais héros républicains ! ». Son auteur n’est pas un islamiste, mais un anarchiste anti-Charlie, jugé hier vendredi dans le cadre des comparutions immédiates. 44 ans dans quelques jours, un travail d’agent de maintenance, une compagne et un logement à Caluire. « Ma vie est on ne peut plus rangée et stable », dit calmement l’intéressé. Sa vision de l’histoire, qu’il partage avec une poignée de camarades, est beaucoup moins conventionnelle. Elle s’inscrit dans la thèse d’un Occident pourri jusqu’à l’os, dont les événements actuels, comme ceux du 11 septembre déjà, seraient un juste retour de flammes. La perquisition menée par les policiers a révélé un florilège de documents aux relents douteux, voire carrément nauséabonds, dont la brève évocation par la présidente du tribunal, a fait hérisser bien des poils à l’audience. Mais il n’a pas été question du fond, puisque l’affaire, examinée tard vendredi soir, a été prudemment renvoyée. Restait alors la question des mesures à prendre pour le prévenu : détention provisoire ou contrôle judiciaire ? La procureure a défendu la première solution, craignant de nouveaux actes d’ici l’audience. Ayant jusque-là dit non à tout, et imposé le silence à son avocat, le prévenu a assuré qu’il ne se défilerait pas et qu’il n’avait rien à cacher. Cela n’a pas convaincu le tribunal qui a donc décidé de l’incarcérer jusqu’au 10 février, date de la prochaine audience, tout en ordonnant une expertise psychiatrique. Sans grand espoir que le prévenu s’astreigne à cette nouvelle entrave à sa liberté. Quant à la phrase qui lui vaut de dormir en prison, elle courrait toujours, hier soir, sur le site internet.

Source : Le Progrès

Tribunal Correctionnel : Le détenu voulait “faire crever” les surveillants

“« Vous allez tous crever, bande de Français. On va poser des bombes et tuer vos enfants. Je vais demander à des gens de vous tuer à coup de kalach. » Forcément, depuis les attentats perpétrés début janvier et les débats qui en découlent, de telles menaces sont prises au sérieux, et Karim Touhami, détenu à Salon, est présenté…”

Source : La Provence

Un homme menace des policiers à Elbeuf : « Le sang va encore couler »

“Hier matin à Elbeuf, un homme de 24 ans, déjà mis en examen pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme », a menacé de tuer des policiers avec des Kalachnikov. « Cela ne vous a pas suffi que l’on tue trois flics ? ! ? ! Nous sommes très nombreux et nous avons des Kalachnikov ! Le sang va encore couler ! » […] Alors qu’il stationnait sa voiture à proximité de la Caisse d’allocations familiales (CAF), située à deux pas du commissariat, un policier lui a demandé de déplacer son véhicule parce qu’il n’avait pas le droit de se garer. L’automobiliste est alors sorti et a lancé au fonctionnaire : « Je ne bougerai pas connard ! ». Le ton est monté entre les deux hommes et le conducteur a menacé de mort le gardien de la paix en faisant l’apologie du terrorisme. […] « Habituellement, ce genre de menaces ne nous aurait guère inquiétés, mais dans le contexte actuel et vu le profil du suspect, nous traitons ce dossier avec attention, même si nous ne voulons pas être alarmistes », confie une source proche des investigations.

L’homme, qui a proféré ces menaces, est bien connu des services de police et de la justice pour avoir trempé dans des trafics de stupéfiants, mais aussi pour être suspecté d’appartenir à une filière jihadiste à destination de la Syrie.[…] Jugé en comparution immédiate aujourd’hui. Contacté par téléphone, le procureur de la Républiquede Rouen Jean-François Bohnert confirme nos informations et précise que le père de famille de deux enfants va comparaître ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Rouen pour « outrage », « menaces de mort » et « apologie du terrorisme ». Selon le haut-magistrat, « ces faits sont graves, d’autant plus graves que le mis en cause est déjà connu pour son activisme. Je considère que l’apologie du terrorisme est clairement caractérisée lorsqu’il évoque les Kalachnikov et le fait de tuer des policiers ». Il encourt jusqu’à cinq années de prison ferme.”

Source : Paris Normandie

Relâchés dans l’attente du jugement

Agen : ivre et drogué…

Le 11 février, un homme de 29 ans doit également être jugé par le tribunal correctionnel d’Agen pour apologie du terrorisme lors de son interpellation par la police. Il circulait sans permis au volant de sa voiture, en sens interdit, ivre et sous l’emprise de stupéfiants.”

Sources : Le PointSud Ouest#Alcool#Drogue

Alcoolisé, il faisait l’apologie du terrorisme

“Chaque jour apporte son lot d’apologues, plus ou moins pitoyables, du terrorisme à la mode marseillaise. Après les trois interpellés de ces derniers jours, dont un agent de sécurité de l’aéroport Marseille-Provence, qui tous ont écopé de peines de 18 mois à 2 ans de prison ferme assorties d’un mandat de dépôt au terme de leur comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Marseille, c’est un homme particulièrement aviné qui a été interpellé hier à la cité Campagne-Lévêque (15e), dans les quartiers Nord de Marseille. Âgé de 47 ans, il s’est livré dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 3 h du matin, dans le hall de son immeuble, à quelques débordements verbaux, se réclamant d’Amédy Coulibaly, le djihadiste responsable de la tuerie du supermarché casher de Paris et vantant les mérites de l’attaque contre Charlie Hebdo. Après un bref passage en dégrisement, il devait s’expliquer hier dans les locaux de la Division Nord de la sécurité publique.”

Source : La Provence#Alcool

Saint-Denis de la Réunion : Jugés en comparution immédiate pour avoir menacé de « faire le djihad »”

“Ce lundi 19 janvier 2015, deux hommes seront jugés en comparution immédiate au tribunal Saint-Denis pour « menaces de commettre un crime ou un délit ». Visiblement alcoolisés lors de leur interpellation dans la nuit de samedi à dimanche devant le monument aux morts de Saint-Denis, rue de la Victoire, ils auraient menacé les policiers de « tout faire péter au C4 » et de « faire le djihad », raconte le Journal de l’île de La Réunion. Selon le JIR, il s’agirait à l’origine d’une « blague de bidasse » impliquant un militaire originaire de La Réunion ainsi que deux autres individus habitants de l’île. L’homme aurait d’abord grimpé sur le monument aux morts pour exhiber ses parties intimes devant ses deux comparses immortalisant la scène. Interpellés par des policiers patrouillant dans le secteur, ils auraient ensuite proféré leurs menaces de « tout faire péter au C4 » et de « faire le djihad » durant le trajet pour les conduire au commissariat. D’après le JIR, le militaire est ressorti de garde à vue dimanche soir et sera jugé ultérieurement par le tribunal correctionnel. Quant aux deux autres, ils seront jugés ce lundi en comparution immédiate.”

Source : IP Réunion#Alcool

Bordeaux : une jeune femme condamnée pour apologie du terrorisme

“Lors d’un contrôle policier, jeudi au petit matin, elle avait traité les victimes de Charlie Hebdo de « bâtards » : une jeune fille de 18 ans a écopé vendredi devant le tribunal correctionnel de Bordeaux de 210 heures de travaux d’intérêt général. Le parquet avait requis quatre mois de prison avec sursis. Son avocate parle de « provocation stupide » sous l’emprise de l’alcool. [...]     « Ces paroles sont insupportables et intolérables après la tragédie que nous venons de vivre. Les faits sont à replacer dans leur contexte, même si on ne juge pas le contexte ». – Sandra Desjardins, représentante du parquet. L’avocate de la défense a certes reconnu qu’il s’agissait de propos excessifs, mais dénués de toute idéologie. La jeune femme devra également verser 400 € de dommages et intérêts à chacun des deux policiers qu’elle a insultés. ”

Sources : Radio Bleu#Alcool

Apologie du terrorisme. Un lycéen nantais poursuivi pour un dessin

“Un adolescent nantais de 16 ans a été placé en garde à vue pour avoir diffusé sur Facebook un dessin faisant l’apologie du terrorisme. […]Selon un magistrat du parquet des mineurs, ce dessin représente « un personnage avec un journal Charlie Hebdo, touché par des balles, le tout accompagné d’un commentaire

Ironique ».Cet adolescent imaginait-il les conséquences de son dessin posté sur son compte ? Partagé avec ses amis sur le réseau social, le croquis a été signalé à la police. Jeudi matin, ce lycéen, qui vit chez ses parents et n’avait jamais fait parler de lui auparavant, a été interpellé et placé en garde à vue.

« Ce jeune homme n’a pas un profil évoquant une évolution vers le djihadisme », indique Yvon Ollivier, vice-procureur en charge du parquet des mineurs. « Il n’a pas pris véritablement conscience de son geste, qu’il tente de justifier par l’humour. » […] Vendredi, le lycéen a été déféré au palais de justice. Le parquet a requis son placement en liberté surveillée et sa mise en examen. Une réponse pénale forte, dans la lignée des décisions des magistrats depuis une semaine. Une illustration de « l’extrême réactivité » dont doivent faire preuve les procureurs, selon les consignes données par la ministre de la Justice, Christiane Taubira.”

Sources : Ouest FranceMétro NewsFrance3 Régions Pays de LoireNumerama – #Facebook

Le mineur assume tout…

“Quelques heures après l’attentat qui a fait 12 morts le 7 janvier dernier, un Castrais de 17 ans publiait sur son mur Facebook «Charlie hebdo, on vous a niqué, bande de fils de pute». Si quelques-uns de ses «amis» lui ont immédiatement demandé de retirer ce «post», un autre l’encourage en lui disant de «ne rien effacer du tout» parce que «c’est un jour de fête».  […] Le jeune castrais de 17 ans qui avait «posté» le premier commentaire est, lui, convoqué devant le tribunal pour enfants de Castres le 20 février prochain. En attendant il a été remis en liberté. Mais contrairement à son compère jugé hier, ce lycéen assume tous ces propos affirmant aux policiers lors de sa garde à vue «avoir été très content de ce qui s’est passé à Charlie Hebdo qui avait caricaturé le prophète…»”

Source : La Dépêche du Midi – #Facebook

Comparution immédiate pour des publications sur Facebook

“Le 12 janvier, un Vitryat de 18 ans, étudiant au lycée châlonnais Oehmichen, avait déjà été déféré devant ce même tribunal dans le cadre d’une comparution immédiate. Ayant sollicité un délai pour préparer sa défense, il sera jugé le 5 février. Lui sont aussi reprochés des messages publics sur Facebook.

Source : L’Union L’Ardennais  - #Facebook

Nantes: une mineure de 14 ans mise en examen pour apologie du terrorisme

Une mineure de 14 ans a été mise en examen ce mercredi par un juge des enfants de Nantes pour apologie du terrorisme, après avoir menacé lundi des contrôleurs dans le tramway de « sortir les kalachnikovs ». La jeune fille aurait lancé aux agents de la Semitan, le gestionnaire du réseau de transports en commun de l’agglomération nantaise, lors d’un contrôle dans le tramway lundi : « On est les sœurs Kouachi, on va sortir les kalachnikovs ». Le juge des enfants l’a mise en examen pour « apologie du terrorisme », conformément aux réquisitions du parquet des mineurs, et une « mesure de réparation » pénale a été prononcée à l’encontre de cette adolescente non scolarisée. L’une des jeunes filles avec qui elle voyageait, majeure quant à elle, a reçu une convocation devant le tribunal correctionnel de Nantes pour des « menaces de mort » envers les agents dela Semitan.”

Sources : Charente Libre20 Minutes

Convoqué pour apologie de terrorisme! – Thierry Noirtault

“Le cas de Thierry Noirtault est très symptomatique. Ce citoyen est allé spontanément à la manifestation de soutien le 11 janvier, muni d’une pancarte avec l’inscription : « Je suis CHARLIE. Je suis HUMAIN. Je suis KOUACHI. Je suis LA VIE » (l’inscription était accompagnée d’un dessin en forme de cœur). Il écope de 22 heures de garde à vue, à l’issue de laquelle on lui délivre une convocation devant le Tribunal correctionnel des Sables d’Olonne. Il est prévenu d’apologie de terrorisme et encourt une peine de cinq ans d’emprisonnement.”

Sources : FacebookTémoignage Vidéo

Lyon : il distribue des tracts faisant l’apologie du terrorisme… au tribunal

“Quel meilleur endroit que le tribunal de grande instance de Lyon pour faire l’apologie d’actes de terrorisme ? Vendredi après-midi, alors qu’une personne était jugée pour des faits similaires, un homme de 33 ans habitant le 7e arrondissement, a distribué des tracts dans la salle. Les enquêteurs ont également interpellé le septuagénaire qui rédigeait ces tracts. Lors de la perquisition de son domicile, le matériel nécessaire à la création de ces pamphlets faisant l’apologie des récents attentats parisiens était découvert. Les deux individus ont été laissés libres et l’enquête se poursuit.”

Source : Lyon Mag

Triste record national de l’âge des prévenus accusés d’apologie de terrorisme :

Ahmed, 8 ans, poursuivi pour « apologie d’actes de terrorisme » (CCIF)

“Ce mercredi 28 janvier à Nice, Ahmed 8 ans et son père ont été convoqués devant le commissariat de Nice St Augustin pour répondre des accusations portées à leur encontre. L’enfant est accusé d’apologie d’actes de terrorisme, pour s’être opposé à Charlie Hebdo. Le 8 janvier 2015, Ahmed, élève en CE2, est interpellé par son instituteur qui lui demande s’il est Charlie. Étant de confession musulmane, et âgé seulement de 8 ans, il s’oppose à Charlie Hebdo en raison des caricatures du Prophète et répond naïvement qu’il est du côté des terroristes. Ulcéré, son professeur l’envoie vers le directeur de l’établissement, qui se trouve dans la classe d’à côté, et qui lui pose alors la question trois fois devant toute la classe : « est-ce que tu es Charlie ? »

Dans ce dossier, des faits de violence sont rapportés par l’enfant, lequel décrit des humiliations qu’il aurait subi de la part du corps enseignant. Diabétique, il rapporte la privation de son insuline par le corps enseignant suite à l’incident. « Puis, une réflexion du directeur de l’école qui, alors qu’il jouait dans le bac à sable, l’a interpellé en disant “arrête de creuser dans le sable, tu n’y trouveras pas de mitraillette pour tous nous tuer” ».

C’est ce même directeur qui a déposé plainte auprès du commissariat contre l’enfant pour apologie d’acte de terrorisme et contre son père pour intrusion dans l’établissement, lorsque celui-ci accompagnait son enfant, très angoissé depuis l’incident, le matin et le midi à l’intérieur de l’école afin de le rassurer.

L’enfant et son père ont été auditionnés pendant près de deux heures par les policiers, au sujet des propos tenus par Ahmed. À la question « sais-tu ce qu’est le terrorisme ? », l’enfant a répondu « je ne sais pas » […] Son audition a été un traumatisme supplémentaire et illustre l’hystérie collective dans laquelle nous baignons depuis début janvier. […]Ces critiques sont-elles fondées ? « Dans le contexte actuel et compte tenu du caractère inquiétant des propos, il était important de comprendre ce qui s’était réellement passé, de tenter de cerner les motivations de l’enfant», répond Fabienne Lewandowski.

« S’agissant d’un enfant de huit ans, l’audition était peut-être maladroite. Cela aurait pu se passer sous l’angle de la médiation et de l’entretien avec le père. Contacté dès le 21 janvier, celui-ci avait préféré être entendu ultérieurement en présence de son avocat». L’affaire aura-t-elle des suites pénales ? Ce sera au parquet de Nice d’en décider. Dans tous les cas, l’élève de CE2 n’est pas pénalement responsable.[…]

Ses frères, plus jeunes encore, font d’ailleurs eux aussi l’objet d’une enquête judiciaire. Selon nos informations, ils auraient même été entendus par la police jeudi. Pourtant, eux avaient respecté la minute de silence…

Et si la vérité était ailleurs? Et si, à défaut d’être un enfant soldat à la solde d’Allah, Medhi n’était en fait l’otage d’une guerre d’adultes.

Sources : CCIFNice MatinBFM TV BFM TV (2)La Provence

Après Ahmed, c’est Ayman, 9 ans, qui est convoqué par la gendarmerie pour apologie du terrorisme

Villers-Cotterêts : un parent porte plainte après l’audition de son fils de 9 ans pour apologie du terrorisme
“Capture audio d’un témoignage diffusé le 30-01-2015 à 20h30 sur la radio Beur FM. Cas d’un enfant de 9 ans, élève en CM1, convoqué à la gendarmerie de Villers Cotteret, accusé de n’avoir pas respecté la minute de silence (ce que l’enfant dément). Témoignage de son père et échange avec un avocat […] Lors de l’audition à la Gendarmerie, il lui est reproché d’avoir dit « Allah Akbar ! Vive le Coran » pendant la minute de silence… Interrogé pendant près d’une heure…. Le père a également été interrogé par les gendarmes. Le Directeur a confirmé au père avoir été informé de cette histoire et devoir se rendre pour être entendu aussi à la Gendarmerie le mardi suivant… Ne comprend pas pourquoi il y a une telle histoire et explique au père que cela proviendrait du service de la cantine – que son fils n’avait pas posé de problème, mais le père a recueilli d’autres témoignages sur le fait que deux autres enfants auraient perturbé la minute de silence… Mais pas son fils. Villers Cotteret est administré par des élus Front National qui gèrent également la cantine municipale. Le père a porté plainte à la Gendarmerie contre les personnes de la cantine qui seraient à l’origine de cette affaire, mais le gendarme qui a enregistré la plainte n’a pas voulu transcrire l’accusation de faux témoignage et a préféré d’autorité inscrire « diffamation ». Un avocat va aider le père et l’enfant à se défendre.”

Sources : AgoravoxBeur FMAisne NouvelleLe ParisienLe FigaroFrance TV Info

Antibes : “Anti-Charlie“: une Valbonnaise de 10 ans convoquée par les gendarmes à Cagnes

Pour avoir « soutenu » les auteurs de l’attentat dans un devoir, une élève de CM2 a été entendue, à la demande du parquet, par la gendarmerie de Cagnes. Est-ce la répétition de l’affaire niçoise du petit Medhi ? Un autre enfant des Alpes-Maritimes, dont les propos ont été jugés « inquiétants », a été entendu il y a deux semaines, à la demande du parquet, par les gendarmes de la brigade de prévention de la délinquance juvénile à Cagnes. La raison ? Une phrase écrite à la fin d’un devoir en classe de CM2 : «Je suis d’accord avec les terroristes d’avoir tué les journalistes, car ils se sont moqués de notre religion.» Une rédaction qui a mené la fillette du banc de l’école primaire de Garbejaïre au bureau de la gendarmerie. De la feuille de classe au procès-verbal. À seulement 10 ans. […] «C’est toujours inquiétant quand on a ce genre de propos», estime Georges Gutierrez, le procureur de la République de Grasse. Au point que la justice s’en mêle ? «Tout le monde est sur le qui-vive. Elle peut reproduire un discours entendu chez elle. On a essayé de comprendre pourquoi elle a écrit tout ça…» […] Et le procureur d’expliquer la procédure : «Les enseignants voient un comportement qu’ils estiment anormal, ils le signalent à leur hiérarchie. Et cette dernière prévient le parquet…» Sauf que là, ce ne fut pas le cas. Si la directrice a bien prévenu ses supérieurs, c’est une employée municipale qui a alerté les gendarmes. «En son nom propre», précise le procureur. Déclenchant ainsi la convocation de l’enfant. […] «Je ne suis pas persuadé que la réaction du personnel communal a été des plus heureuses, reconnaît le maire, Marc Daunis. Il y a des étapes à respecter.»[…] La fillette, «en compagnie de ses parents et d’un pédopsychiatre», a donc été entendue par les gendarmes. «Le travail mené par le procureur a été respectueux de l’enfant,assure Marc Daunis. Il a veillé à ce que le contexte ne soit pas traumatisant.» [...] Un message qu’elle n’a pas su expliquer aux enquêteurs. «On ne sait pas pourquoi elle a écrit ça,confie Georges Gutierrez. Ce n’est pas explicable. Elle a été peut-être impressionnée par le contexte, qui l’a un peu perturbée. Ou elle est peut-être influençable – mais elle n’a pas subi de pression.»

Quoi qu’il en soit, l’enquête est désormais close. Classée sans suite. «Ce n’est pas une famille à problèmes. Nous n’avons rien vu d’anormal », confie le procureur, qui souffle : «C’est un non-événement…» Un non-événement qui a quand même conduit une nouvelle fois un enfant dans des locaux de gendarmerie.”

Sources : Nice MatinL’ExpressMetro NewsL’Obs’Paris MatchBlog Mediapart

Apologie du terrorisme: 2 collégiens gardés à vue

“La Voixdu Nord rapporte sur son site Internet le cas de deux collégiens de la région de Lens ayant été placés en garde à vue mardi. Les deux jeunes avaient refusé de faire une minute de silence en hommage aux victimes des attentats de Paris, et, surtout, ont déclaré qu’il n’y avait pas eu assez de victimes et qu’ils voulaient faire le djihad. Les deux cas ne seraient cependant pas liés. Le premier interpellé, un collégien de 13 ans, aurait clamé qu’il était heureux de voir des policiers mourir, et qu’il regrettait qu’il n’y ait pas eu plus de victimes. Ressorti libre le soir même, il est convoqué le 20 février pour être mis en examen.

Le second collégien aurait notamment déclaré vouloir aller faire le djihad en Syrie, est cité par La Voixdu Nord, aurait dit : « Si c’était moi, j’aurais pas tué que douze personnes, j’aurais tué tout Paris. »” Il ne supporterait pas que le blasphème ne soit pas considéré comme un délit. Ressorti libre, il est convoqué devant le délégué du procureur le 4 février.”

Sources : La Voix du NordLe Figaro

Châteaurenard : ils n’avaient pas respecté l’affiche “Je suis Charlie

“Vendredi après-midi s’est tenue, dans la salle d’honneur de l’hôtel de ville, une cérémonie au caractère très solennel : un rappel à l’ordre, organisé dans le cadre de la Cellule de citoyenneté et de tranquillité publique. Deux collégiens, accompagnés de leurs parents, y étaient convoqués par le député-maire Bernard Reynès, qui les a reçus, entouré de l’adjoint chargé des affaires scolaires (Claude Labarde), de l’adjoint à la sécurité (Michel Lombardo), des chefs d’établissement des deux collèges de la ville, du chef de la police municipale (Max Chaumeil) et de la directrice du CCAS (Élisabeth Rousset). […] Motif ? Ces deux jeunes, âgés de 12 et 13 ans et demi, n’ont pas respecté l’affiche “Je suis Charlie“, apposée dans leurs deux collèges, après les tragiques événements de ce début de mois, et ils n’ont pas marqué la minute de silence, tenant même des propos jugés inquiétants. Si ce rendez-vous s’est déroulé à huis clos, l’élu, qui a agi en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la loi, a expliqué, à l’issue, que cette procédure s’adressait autant aux enfants qu’à leurs familles. « Nous ne pouvons en effet pas considérer qu’un adolescent de cet âge-là est totalement responsable de ses propos et de ses agissements ». L’objectif était donc aussi de sensibiliser leurs proches à leur responsabilité éducative. Cette procédure est un avertissement d’une grande fermeté mais c’est aussi une main tendue. « Ce sont des faits que nous ne voulons absolument pas laisser passer » explique aussi le premier magistrat de la commune. Il a également insisté sur le fait que cette fois-ci il s’en est tenu à un rappel à l’ordre mais que la loi l’autorise, s’il le décidait, à leur demander réparation du préjudice subi par la Ville. Et, en cas de réitération, il se verra « dans l’obligation d’en informer le Procureur de la République qui pourra décider d’une sanction, laquelle pourrait déboucher sur une condamnation par un tribunal. » Ce qu’il n’a pas souhaité pour l’instant, afin d’éviter des conséquences dommageables sur leur avenir.”


Bernard Reynès et le groupe de la Cellule de citoyenneté et tranquillité publique ont reçu les deux collégiens et leurs parents dans une procédure de “Rappel à l’ordre”. Photo N.C.-B.

Source : La Provence

14 ans, arrêté, enfermé et menotté pour 4 mots

“Patricia, éducatrice, travaille sur le dossier d’un collégien accusé d’avoir fait l’apologie du terrorisme pendant un débat sur l’attentat contre Charlie Hebdo. Elle dénonce une « folie collective ». [...] Mon petit poisson est en troisième générale dans un collège lambda de la République. Un établissement en zone libre, ni réputé d’élite, ni prioritaire en rien. [...] Jeudi, en classe, il a fait sa minute de silence. Vendredi après-midi, en français, sur une proposition de débat du prof, il a plus fait le mariole que pété les plombs : « J’ai levé la main et j’ai dit : “Ils ont eu raison”. J’ai dit ces quatre mots, madame. Je sais même pas pourquoi j’ai dit ça, je le pense pas, c’est sorti tout seul. Les copains ont dit : “Pourquoi tu dis un truc comme ça ? T’es fou !” Le prof m’a dit : “Si tu penses ça, tu sors de la classe.” Alors je suis allé chez la CPE. Elle m’a expliqué, bien, pourquoi c’était grave ce que j’avais dit. » [...] Lundi après-midi, il était re-convoqué chez le principal, il s’est excusé, a dit qu’il regrettait, sans doute trop tard et pas assez fort. Il est parti au CDI faire un devoir avec l’enseignante chargée de ce poste. Mardi, il est revenu devant le principal, convoqué avec ses parents. Il lui a été appliqué une sanction que le collège appelle « une mesure conservatoire » : il est exclu de l’établissement pour une semaine et le septième jour, il passera devant le conseil de discipline. Il risque l’exclusion définitive. Ni le petit poisson ni ses parents ne comprennent bien pourquoi. Après tout ça, le principal est parti mercredi déposer plainte contre petit poisson au commissariat.

Jeudi matin, il s’est rendu au commissariat où il était convoqué avec ses parents « pour être entendu ». Il a été placé en garde à vue, y est resté 24 heures.[…] Et vendredi matin, à 8 heures, il est là, dans les geôles du palais de justice, arrivé menotté, attendant d’être mis en examen pour apologie d’acte de terrorisme. Comme l’autre comique avec son « Je suis Charlie Coulibaly ». Mon petit poisson, « apologie », il a pas la moindre idée de ce que ça peut bien vouloir dire. Terrorisme ? « C’est ceux qui tuent pour rien. » En cherchant bien, « ça vient de terreur ? » [...] J’ai mal dormi. J’ai peur pour ce petit poisson, pour ses parents. Je suis effrayée par la réaction Vigipirate des institutions de la République, sans plus de raison, de discernement, chacun suivant les directives de sa hiérarchie, démultipliant la rigueur pour mieux exposer aux médias la réaction des institutions. Parce qu’un des arguments pour ces réactions en chaîne, le premier souvent avancé, c’est celui-là : « On est sous le regard des médias, de l’opinion publique. » Je suis fatiguée de cette folie collective qui, après un très bel élan de fraternité, traque et cherche les coupables de ce chaos qu’il nous reste à vivre, dans lequel il va me falloir travailler.”

Sources : Rue89Nouvelles de France

Quand l’islamophobie d’état organise des enlèvements d’enfants

“CRI dénonce avec la plus grande fermeté les enlèvements des cinq enfants de la famille M….. de Bourgoin Jallieu dans l’Isère, par la police, la justice et les services sociaux le jeudi 29 janvier 2015.

Alors que leur père se trouvait en Tunisie pour préparer leur déménagement dans son pays d’origine, pour fuir le climat islamophobe étouffant de ces derniers temps, la mère a reçu la visite de la police et des services sociaux (cinq policiers et quatre fonctionnaires) qui ont décidé sur ordre des autorités judiciaires d’enlever les enfants à leur mère paniquée et en pleurs, les suppliant de lui laisser le dernier, âgé de trois mois et allaité par sa mère. Avec une cruauté et une violence inimaginables, les trois enfants, ( âgés de trois mois, un an et demi et quatre ans,) ont été emmenés vers une destination inconnue et les deux autres, âgés de cinq et six ans ont été pris à l’école avec les conséquences désastreuses sur leur état psycho-affectif et sans qu’ils ne puissent voir leur mère. Le père alerté est revenu le lendemain en France sans avoir été inquiété le moins du monde ni par la Douane, ni par la PAF (Police de l’Air et des Frontières). Alors que certains bruits avancent l’idée que le père serait un islamiste radical. Des membres de CRI, après avoir conseillé la famille depuis le début, les ont rencontrés aujourd’hui pour prendre leurs témoignages filmés, accompagnés de deux journalistes anglais et belges. Nous avons appris avec stupéfaction que la maman qui tenait à allaiter son bébé avec son propre lait avait fourni une bouteille qui a été refusée par les policiers qui lui ont répondu « on lui donnera du lait en poudre et vous le verrez plus tard ». Nous sommes révoltés par cette inhumanité qui consiste à séparer un bébé allaité de 3 mois de sa mère, et de refuser que le lait maternel lui soit donné. La mère, à qui rien n’est reproché, a demandé qu’on l’enferme, s’il le faut, avec ce bébé afin qu’elle puisse l’allaiter et être à ses cotés, mais l’arbitraire et l’injustice lui ont répondu négativement. Même si le père est le pire des criminels nous ne comprenons pas cet acharnement sur l’épouse et les enfants. Nous avons tenté d’avoir une explication du commissariat de Bourgoin Jallieu qui a refusé de nous en donner.”

Source : CRI France

Source: http://www.les-crises.fr/le-delire-de-lapologie-du-terrorisme-1-2/


Avec Svoboda, tout finit en chansons…

Monday 20 April 2015 at 00:01

Sans commentaire…

Dans ce premier clip, l’auteur-compositeur-interprète est toujours Roman Kovaltchuk rend hommage aux combattants ukrainiens de la Division Waffen SS Galicie, à l’occasion de son 65e anniversaire en 2008.

0:05 Un fusiller est tombé lors d’un combat inégal,
0:10 Dans le sentier familier depuis l’enfance
0:15 Pour l’Ukraine, pour sa terre
0:20 Souvenez-vous de lui, Ukrainiens !
0:26 La division marchait en avant
0:31 Pour obtenir la liberté pour le pays
0:36 Sur les boutonnières – un lion héraldique
0:42 De nos garçons de la lignée cosaque
0:47 La division allait au combat
0:52 Les étrangers forgeaient une trahison secrète
0:57 Portaient une lourde croix au Golgotha
1:02 Nos garçons, nos frères, des Ukrainiens !
1:07 Un fusiller est tombé lors d’un combat inégal,
1:12 Dans le sentier familier depuis l’enfance
1:17 Pour l’Ukraine, pour sa terre
1:22 Souvenez-vous de lui, Ukrainiens !
1:28 La division marchait de l’avant,
1:34 les Galiciens allaient au combat près de Brody
1:38 Les enfants courageux de son peuple,
1:43 Vous êtes les gardiens de l’honneur et de la gloire
1:48 La division marchait de l’avant,
1:53 Et les corbeaux tournoyaient dans le ciel
1:58 Les enfants courageux de son peuple,
2:03 Vous êtes les gardiens de l’honneur et de la gloire
2:28 Un fusiller est tombé lors d’un combat inégal,
2:33 Dans le sentier familier depuis l’enfance
2:38 Pour l’Ukraine, pour la terre sainte
2:44 Souvenez-vous de lui, Ukrainiens !

 

=========================

autre version

Впав стрілець у нерівнім бою
На знайомій з дитинства стежинці
За Вкраїну, за землю свою.
Пам’ятайте його, Українці.

Йшла дивізія маршем вперед,
Щоб здобути країні сводобу.
На петлицях – гербований лев
Наших хлопців козацького роду.

Йшла дивізія маршем на бій,
Тиху зраду кували чужинці.
На Голгофу несли тяжкий хрест
Наші хлопці – брати, Українці!

Впав стрілець у нерівнім бою
На знайомій з дитинства стежинці
За Вкраїну, за землю свою.
Пам’ятайте його, Українці!

Йшла дивізія маршем вперед,
В бій під Бродами йшли галичани,
Мужні діти народу свого,
Ви вартуєте почесті й слави.

Йшла дивізія маршем вперед,
А ворони у небі кружляли,
Мужні діти народу свого,
Ви вартуєте почесті й слави.

Впав стрілець у нерівнім бою
На знайомій з дитинства стежинці
За Вкраїну, за землю святу.
Пам’ятайте його, Українці!

=========================
=========================

2e clip : le même Roman Kovaltchuk rend cette fois hommage aux combattants (criminels de guerre) ukrainiens de l’UPA

“L’organisation régionale de Lviv du regroupement panukrainien “Svoboda”/association de la recherche des victimes de guerre “Mémoire”/soliste de l’opéra national de Lvov/Roman Kovalchuk/dédient (cette chanson)”

Au chef principal de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne Roman Choukhevytch mort le 5 mars 1950 lors d’un combat contre les occupants moscovites bolcheviques

0:15 Moi, pour toi, mon Ukraine
0:22 J’ai courageusement donné ma vie.
0:27 Le drapeau de la vérité, comme un drapeau de la foi
0:34 Je le portais fièrement vers l’avenir.

0:39 Il a donné sa vie, il a donné ce qu’il avait pour l’Ukraine
0:46 Pour son peuple, pour sa terre natale, pour son pays natal
0:52 Notre général-porte-drapeau de l’armée UPA
0:58 qui n’a pas déposé les armes dans la bataille, ni les soldats ni les agents de liaison
1:05 Acceptez un profond salut jusqu’au ras du sol.
1:12 Les souffrances infernales les attendaient
1:19 Ils ont été stigmatisés toute leur vie
1:25 Les larmes de leurs mères tombaient
1:32 Sur leur vies piétinées

1:37 Et ils allaient au combat sacré pour l’Ukraine
1:43 Chevaliers d’honneur, vous ne connaîtrez pas l’oubli
1:50 Le passé de l’armée UPA est toujours vivant
1:56 Ils sont devenus des héros ces jeunes filles et ces jeunes hommes d’alors
2:03 C’est pourquoi faisons-leur un profond salut jusqu’au sol même.
2:35 L’Ukraine a longtemps pleuré mais les années ont étanché la douleur
2:48 Nous n’avons pas enlevé nos uniformes
2:55 La nuit nous rêvons toujours du combat
3:00 Que nous allons au combat, un dernier combat pour l’Ukraine
3:06 Pour notre peuple, pour notre terre natale, pour notre pays natal
3:13 Nous allons exécuter ton ordre pour la dernière fois
3:20 Ils n’ont pas fléchi dans la bataille, ni les soldats ni agents de liaison
3:26 Acceptez un profond salut jusqu’au ras du sol.

Я за тебе, моя країно,
Мужньо віддав своє життя,
Прапор правди, як прапор віри,
Гордо ніс я в майбуття!
Віддав життя своє,
Віддав за Україну,
За свій народ, за рідну землю,
Рідний край
Наш генерал-хорунжий армії й УПА!
Не склали зброї у борні
Ні вояки, ні зв’язкові,
Прийми уклін низький
До самої землі!

Їх чекали пекельні муки,
Їх клеймили ціле життя,
Падали материнські сльози
На потоптане вишиття…
А вони йшли на бій святий за Україну!
Лицарі честі, Вам не буде забуття -
Живе історія про армії УПА!
Стали героями тоді
Дівчата й хлопці молоді,
Тож поклонімся їм до самої землі!

Довго плакала Україна
Та роки набували біль…
Ми не зняли своїх мундирів,
Нам ночами ще сниться бій.
Що йдемо в бій, останній бій
За Україну, за свій народ,
За рідну землю, рідний край -
Останній раз йдем сповняти Твій наказ!
Не похитнулись у борні |
Ні вояки, ні зв’язкові, |
Прийміть уклін низький до самої землі! | (2)

Source: http://www.les-crises.fr/avec-svoboda-tout-finit-en-chansons/


Revue de presse du 19/04/2015 spéciale Loi sur le renseignement & Co.

Sunday 19 April 2015 at 04:46

Après un retour sur le cas TV5Monde, plusieurs articles pour faire un tour d’horizon assez complet sur la loi sur le renseignement et ses à côtés. Merci à Didier pour cette collecte. Lisez bien, vous êtes surveillés ;) .

Source: http://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-19-04-2015/


amp[Minsk 2, c'est loin...] 300 parachutistes américains pour entraîner les Ukrainiens

Sunday 19 April 2015 at 03:46

Trois cents parachutistes américains vont entraîner des soldats ukrainiens

Trois cents soldats américains environ, appartenant à la 173e brigade aéroportée, sont arrivés à Iavoriv, dans la région de Lviv, près de la frontière ukraino-polonaise, et vont entraîner 900 soldats de la garde nationale ukrainienne, a annoncé l’armée américaine vendredi 17 avril.

Belle région, Lviv…

Donc il faut 1 Américain pour entrainer 3 miliciens Ukrainiens, tout va bien… Ces hommes n’étant d’ailleurs pas des soldats de l’armée régulière, normal quoi.

Et puis une partie sont un peu fascistes sur les bords, mais ce n’est pas si grave…

La garde nationale ukrainienne, subordonnée au ministère de l’intérieur, est composée notamment de volontaires ayant fait partie des milices d’autodéfense de Maïdan, mouvement de contestation proeuropéenne dans le centre de Kiev réprimé dans le sang en février 2014.

On ne parlera pas de la vingtaine de policiers tués par balle ni des snipers tirant sur les 2 camps, bien entendu…

L’entraînement est censé durer six mois, avec un rotation des instructeurs prévue tous les deux mois, selon le communiqué. Les parachutistes américains doivent apprendre aux soldats ukrainiens les techniques de combat et à « entretenir et renforcer le professionnalisme et le savoir-faire du personnel militaire », a déclaré le commandant José Mendez.

Tensions russo-américaines

Moscou a réagi vendredi à la présence des parachutistes américains. « La présence de spécialistes d’un pays tiers ne facilite pas le règlement du conflit et la création d’une bonne atmosphère mais au contraire déstabilise sérieusement la situation », a ainsi estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l’agence Ria Novosti.

La Russie accuse Washington d’avoir encouragé la contestation de Maïdan ayant entraîné la chute du régime prorusse en Ukraine. La destitution du président ukrainien prorusse Viktor Ianoukovitch en février 2014 a été suivie par l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie, puis par un conflit armé dans l’Est séparatiste qui a fait plus de 6 000 morts en onze mois. Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d’armer la rébellion prorusse et d’avoir déployé des forces régulières dans l’est de l’Ukraine, ce que Moscou dément catégoriquement.

De hauts responsables militaires russes ont vertement critiqué jeudi les Etats-Unis, accusant Washington de financer des révolutions et d’élargir l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) avec pour seul but de contrer l’influence de la Russie dans les pays de l’ex-Union soviétique.

Source : Le Monde, le 17 avril 2015.


Des instructeurs militaires américains en Ukraine, colère de Moscou

L’armée américaine a déployé en Ukraine quelque 300 parachutistes dont la mission est d’entraîner les soldats ukrainiens devant combattre les séparatistes prorusses, déclenchant vendredi la colère du Kremlin qui crie à la “déstabilisation”.

“Les soldats de la 173e brigade aéroportée sont arrivés cette semaine”, a déclaré à l’AFP Donald Wrenn, un porte-parole de l’armée américaine.

Environ 300 soldats, d’habitude basés en Italie, seront déployés sur le terrain militaire de Iavoriv, dans la région de Lviv, près de la frontière polonaise où ils vont passer six mois.

Des instructeurs américains avaient déjà participé à des manoeuvres conjointes avec l’armée ukrainienne. Mais les parachutistes de la 173e aéroportée vont entraîner pour la première fois 900 soldats de la Garde nationale ukrainienne, subordonnée au ministère de l’Intérieur et composée notamment de volontaires ayant fait partie des milices d’autodéfense du Maïdan, mouvement de contestation proeuropéenne dans le centre de Kiev réprimé dans le sang en février 2014.

Moscou a exprimé sa “vive préoccupation” face à la présence militaire américaine dans cette ex-république soviétique, engagée dans un conflit armé avec les séparatistes prorusses qui a fait plus de 6.000 morts en un an.

“L’attitude encourageante de Washington envers les plans revanchistes de Kiev risque de provoquer un nouveau bain de sang”, a pointé du doigt le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

“Qu’enseigneront ces soldats venus de l’autre côté de l’océan? A continuer de tuer ceux qui parlent russe?”, a demandé le ministère, dénonçant dans ce programme d’entraînement un “premier pas vers la livraison d’armes modernes américaines, telle que l’espère le parti belliciste de Kiev”.

La Russie accuse les Etats-Unis d’avoir favorisé le soulèvement populaire du Maïdan à Kiev fin 2013-début 2014 qui a entraîné la chute du régime du président prorusse Viktor Ianoukovitch.

Ont suivi l’annexion de la péninsule ukrainienne de la Crimée en mars 2014 et le déclenchement de la rébellion séparatiste prorusse dans l’est du pays où Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d’armer les rebelles et d’y avoir déployé des troupes régulières, ce que Moscou dément catégoriquement.
– ‘Défendre la souveraineté de l’Ukraine’ –

L’entraînement des militaires ukrainiens est censé durer six mois, et une rotation des instructeurs américains est prévue tous les deux mois.

Les soldats américains ont pour objectif d’apprendre aux Ukrainiens non seulement les techniques de combat, mais aussi d’“entretenir et renforcer le professionnalisme et le savoir-faire du personnel militaire”, a déclaré le commandant Jose Mendez, cité dans le communiqué.

L’Ukraine a demandé aux Etats-Unis d’organiser de telles manoeuvres baptisées Fearless Guardian (“Gardien sans peur”) qui vont commencer lundi.

“Cet entraînement va aider les Ukrainiens à défendre leurs frontières et leur souveraineté”, a précisé le capitaine Ashish Patel sur le site de l’armée américaine. Celle-ci a par ailleurs souligné que les équipements militaires utilisés pendant les manoeuvres ne seront pas livrés aux forces ukrainiennes.

“Les instructeurs américains ont une énorme expérience de combat qui pourrait être utile lors d’affrontements”, a souligné le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko.

Ils vont apprendre aux Ukrainiens à “apporter la première aide médicale, réagir aux tirs et découvrir les positions rebelles”, a-t-il précisé.

La Grande-Bretagne s’apprête de son côté à déployer 75 instructeurs militaires en Ukraine et le Canada a annoncé mardi qu’il allait envoyer 200 soldats.

Les Etats-Unis sont l’un des plus forts soutiens de l’Ukraine dans la crise qui a provoqué la pire dégradation des relations entre la Russie et l’Occident depuis la fin de la guerre froide. Washington livre à Kiev des équipement militaires non-létaux pour 75 millions de dollars. Toutefois malgré les pressions politiques, le président Barack Obama refuse de livrer des armes létales à l’Ukraine.

Certains alliés européens, notamment l’Allemagne, craignent que de telles livraisons ne contribuent à une escalade du conflit dans l’Est.

La dernière trêve fragile a été arrachée à Minsk, dans la capitale bélarusse, à la mi-février avec la médiation de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français François Hollande en présence du président russe Vladimir Poutine.

Les présidents français et russe s’entretiendront de l’Ukraine lors d’une rencontre le 24 avril en Arménie à l’occasion de la commémoration du 100e anniversaire du génocide arménien.

Source : EuroNews, le 17 avril 2015.

Source: http://www.les-crises.fr/minsk-2-cest-loin-300-parachutistes-americains-pour-entrainer-les-ukrainiens/