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La Bosnie-Herzégovine, fief du salafisme européen, par France 24

Tuesday 4 October 2016 at 00:01

Source : France 24, Alexandra RENARD , Luke BROWN , Mersiha NEZIC, 18/12/2015

Il y aurait aujourd’hui environ 300 jihadistes bosniens en Syrie, dont un certain nombre de musulmans s’étant radicalisés au contact de prêcheurs salafistes apparus en Bosnie-Herzégovine pendant la guerre dans les années 1990. Pour les autorités de ce petit état balkanique, leur retour éventuel et leurs appels à agir en Europe constituent la principale menace sécuritaire.

Sarajevo, cinq jours après les attentats qui ont endeuillé Paris le 13 novembre. Un homme de 34 ans entre dans un bureau de jeux de hasard en criant “Allah Akbar”. Il abat deux soldats à l’arme automatique. En quittant les lieux, il tire sur un bus et blesse trois personnes puis se retranche dans une maison où il se suicide en activant un engin explosif. Né en France, l’homme serait lié aux milieux islamistes, selon la police bosnienne. Pour le ministre adjoint de la Défense, Emil Suljagic, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un acte terroriste.

Vingt ans après la fin de la guerre de Bosnie, des actes terroristes attribués aux islamistes radicaux ensanglantent régulièrement la petite République balkanique.

Environ 300 Bosniens font actuellement le jihad armé en Syrie, selon la Sipa, l’agence de sûreté de l’État de Bosnie-Herzégovine. Ramené au nombre d’habitants, il s’agit du taux de départs pour le jihad le plus élevé d’Europe. Si tous les salafistes ne sont pas jihadistes, tous les jihadistes armés se déclarent salafistes. Longtemps réputée pour sa pratique d’un islam modéré et tolérant, la Bosnie-Herzégovine pourra-t-elle résister aux sirènes du jihadisme international ?

Voir le témoignage de l’ex premier ministre Lagumdzija, Zlatko

Clés de compréhension : 
Le wahhabisme est une mouvance créée au XVIIIe siècle par Muhammad ibn Abd-al Wahhab. Il prône un mode de vie islamique basé sur les préceptes du coran appliqués à la lettre. Il bannit l’intercession d’un prophète ou d’un saint pour se rapprocher de Dieu, ce qui justifie aux yeux de ses adeptes la destruction de tous les lieux de culte pour prévenir des pratiques polythéistes. L’objectif : revenir au califat des premiers temps de l’islam.

Le salafisme, courant également rigoriste bien que postérieur au wahhabisme, s’en distingue dans ses applications politiques. Il est apparu sous sa forme violente et jihadiste dans les années 1980 sur fond de guerre en Afghanistan. Si tous les salafistes ne sont pas jihadistes, tous les jihadistes se disent salafistes.

Source : France 24, Alexandra RENARD , Luke BROWN , Mersiha NEZIC, 18/12/2015

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Donc, “logiquement” :

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Source: http://www.les-crises.fr/la-bosnie-herzegovine-fief-du-salafisme-europeen/


[Propagande] Orban a perdu avec 98 % des voix…

Monday 3 October 2016 at 02:13

On ne se lasse décidément pas du naufrage de la presse…

Revenons sur le référendum en Hongrie de dimanche.

Le Premier Ministre Orban a décidé de jouer un “coup politique” en posant la question suivante au peuple :

« Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois ? ».

Car c’est en effet ce que va faire Bruxelles dans tous les cas, statuant à la majorité.

Le référendum hongrois a les mêmes règles que le référendum néerlandais sur l’Ukraine :

Comprenons bien une chose : on a donc affaire à une simple opération “politique”, le référendum n’a aucun intérêt autre que celui de “sondage” :

Je précise au passage que je trouve ce genre de consultation assez détestable, car elle agite des passions délétères : le gouvernement est contre l’entrée de migrants, eh bien, qu’il agisse en conséquence, mais cela ne sert à rien d’exciter la xénophobie par ce genre de campagne… Je rappelle aussi que le plus simple aurait été de ne pas déstabiliser la Syrie puis d’entretenir une guerre civile à nos frontières – tout se paye un jour… Mais bref – ce n’est pas le sujet.

L’UE a réagi fidèlement à son habitude :

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“Si des référendums sont organisés sur chaque décision des ministres et du Parlement européen, l’autorité de la loi est en danger”, s’est alarmé cet été Jean-Claude Juncker, le président de la Commission. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a pour sa part dénoncé dimanche un “jeu dangereux”

Le résultat est tombé :

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Le scrutin consultatif n’est donc pas “validé” (sic.) ce qui ne veut pas dire grand chose mais bon. En tous cas, le peuple a voté dans le sens voulu par Orban, qui ne va donc évidemment pas changer d’avis !

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L’opposition à Orban avait appelé à boycotter le vote, afin de ne pas dépasser les 50 % et avoir un référendum validé (ce qui est à mon sens un souci démocratique, quoi qu’on pense de la question). La gauche était d’ailleurs divisée, pour changer :

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Pour mémoire, le Parlement :

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On notera enfin que s’il y a eu 60 % d’abstention, on est encore loin des 71 % d’abstentions aux élections Européennes 2014 ! (mais 40 % aux dernières législatives)

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Gros succès dans les nouveaux pays à l’Est, l’UE…

En tous cas, on peut dire que dans ses conditions, Orban a donc reçu une vaste adhésion de la population à sa politique (qu’on peut critiquer), et que même si la participation avait été plus importante, le nom aurait sans doute facilement eu 70-80 %…

Mais le meilleur a donc été le compte rendu de nos médias – sans commentaire :

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Mention spéciale à l’article du Monde quand même :

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Dingue ça qu’il persiste, c’est étonnant qu’avec 98 % de NON, il ne dise pas que du coup il accueillera plein de migrants…

Mais je termine par cette pépite toute Mondesque :

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(appel par le parti d’extrême-droite, c’est important de le relayer donc…)

vu que la presses en inquiétait beaucoup il y a quelques jours, des fois que le Oui l’emporte… :

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P.S. pour éviter des plaintes, vous notez que le sujet n’est PAS la politique à mener pour les migrants, donc les commentaires qui ne respecteront pas le sujet du billet (= médias) pourront être supprimés.

Source: http://www.les-crises.fr/propagande-orban-a-perdu-avec-98-des-voix/


Revue de presse du 02/10/2016

Monday 3 October 2016 at 00:31

Bonne lecture pour cette revue de presse, nous attendons toujours vos candidatures pour nous aider à mener à bien les suivantes..!

Source: http://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-02102016/


“Le dieu Argent, le premier terrorisme” selon le pape François

Monday 3 October 2016 at 00:29

Impressionnant ce pape quand même…

Pape François: « Si je parle de violence islamique, je dois parler de violence catholique », par Jean-Marie Guénois

Source : Le Figaro, Jean-Marie Génois,  01/08/2016

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Au retour des JMJ de Pologne, questionné dans l’avion par les journalistes, le pape François a expliqué sa vision des attentats perpétrés au nom de l’islam. Voici le texte intégral de sa réponse.

[…]

Ce qui a introduit une question sur le fait qu’il se refusait à parler d’islamistes ou de musulmans pour commenter des attentats pourtant commis au nom de l’islam, comme celui du Père Hamel, mais qu’il utilisait toujours le mot «terroristes».

François a d’abord répondu: «Je n’aime pas parler de violence islamique, parce qu’en feuilletant les journaux je vois tous les jours que des violences, même en Italie: celui-là qui tue sa fiancée, tel autre qui tue sa belle-mère, et un autre… et ce sont des catholiques baptisés ! Ce sont des catholiques violents. Si je parle de violence islamique, je dois parler de violence catholique. Non, les musulmans ne sont pas tous violents, les catholiques ne sont pas tous violents. C’est comme dans la macédoine, il y a de tout… Il y a des violents de cette religion…»

Puis il a continué sur la question du fondamentalisme: «Une chose est vraie: je crois qu’il y a presque toujours dans toutes les religions un petit groupe de fondamentalistes. Nous en avons. Quand le fondamentalisme arrive à tuer… mais on peut tuer avec la langue comme le dit l’apôtre Jacques, ce n’est pas moi qui le dit. On peut aussi tuer avec le couteau, non?»

Pour conclure et redire le fond de sa pensée: «Je crois qu’il n’est pas juste d’identifier l’islam avec la violence, ce n’est pas juste et ce n’est pas vrai. J’ai eu un long dialogue avec le grand iman de l’université Al-Azhar et je sais ce qu’ils pensent. Ils cherchent la paix, la rencontre.»

 

[…]Ce qui l’a conduite à marteler une nouvelle fois sa pensée qui refuse tout amalgame entre violence et islam, ou islam et terrorisme: «Oui, nous pouvons dire que le soi-disant ISIS est un État islamique qui se présente comme violent. Quand ils présentent leur carte d’identité, ils font voir comment ils tuent les Égyptiens sur les côtes libyennes ou autre, mais ceci est un petit groupe fondamentaliste, qui s’appelle ISIS. Mais on ne peut pas dire, ce n’est pas vrai et ce n’est pas juste, que l’islam soit terroriste.»

Relancé par une question sur l’initiative qu’il pourrait lancer de façon à aider l’islam à lutter contre ce phénomène, le pape François a répondu qu’il considérait plutôt «le dieu argent» comme «un terrorisme de base»: «Le terrorisme est partout. Pensez au terrorisme tribal dans certains pays africains. Le terrorisme est aussi… je ne sais pas si je peux le dire car c’est un peu dangereux, mais le terrorisme grandit lorsqu’il n’y a pas d’autre option. Et au centre de l’économie mondiale, il y a le Dieu argent, et non la personne, l’homme et la femme, voilà le premier terrorisme. Il a chassé la merveille de la création, l’homme et la femme, et il a mis là l’argent. Ceci est un terrorisme de base, contre toute l’humanité. Nous devons y réfléchir.»

[…]

Lire l’intégralité sur : Le Figaro

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“Le dieu Argent, le premier terrorisme” selon le pape François

Source : Le Nouvel Obs, Caroline Brizard, 15-08-2016

Le pape François à Birkenau, le 29 juillet. (AFP PHOTO / FILIPPO MONTEFORTE)

Le pape François à Birkenau, le 29 juillet. (AFP PHOTO / FILIPPO MONTEFORTE)

Face à la grande peur des attentats islamistes, le pape choisit de dénoncer le terrorisme de l’économie. Interview.

Rentrant le 1er août des Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie, marquées par l’assassinat du prêtre français Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne –du-Rouvray, le Pape François a déclaré dans l’avion : “Au centre de l’économie mondiale, il y a le Dieu argent, et non la personne, l’homme et la femme, voilà le premier terrorisme”.

Cette déclaration lapidaire méritait quelques éclaircissements. Nous les avons demandés à Rémi Brague, philosophe et chrétien, spécialiste de  la pensée médiévale arabe et juive.

La dénonciation de l’argent par l’Eglise est-elle une constante de l’histoire du Christianisme, depuis l’épisode des marchands du Temple chassés par le Christ, en passant par les figures de la pauvreté comme saint François d’Assise ? 

– Oui et non. Les faits auxquels vous faites référence ont une signification religieuse ; leur sens économique et/ou politique est moins clair. Le geste de Jésus est avant tout prophétique. Sur le plan matériel, il se contente probablement de renverser une table ou deux. S’il en avait renversé davantage, la garnison romaine serait intervenue !

Il faut se remettre dans la Palestine du 1er siècle. Le Temple est un lieu où l’on sacrifie constamment des animaux, du bœuf à la colombe, une sorte de gigantesque abattoir où des Juifs apportent la monnaie dont ils se servent dans leur pays d’origine pour payer leurs achats. Il est à la fois une vaste animalerie et un bureau de change. Les “marchands” chassés du Temple par Jésus ne le sont pas parce qu’ils pratiquent le change, ou parce qu’ils procurent les bêtes à sacrifier, mais à cause du lieu où ils exercent leur métier, qui devrait avoir d’autres fonctions.

Le Christ n’accuse pas l’usage de l’argent, mais le culte qui est rendu, qui est de nature idolâtrique. Il dénonce le fait d’acheter ainsi la grâce de Dieu, et se replace dans la tradition des prophètes qui dénonçaient les sacrifices, parce qu’il ne remplaçaient pas la conversion des cœurs.

La réaction des gens du cru (les “Juifs”, c’est-à-dire les habitants de la Judée) est significative : ils ne protestent pas, ils ne sont pas choqués, mais ils demandent un “signe” – quelque chose qui légitime Jésus à agir ainsi-  qui montre qu’il est bien lui aussi un prophète (Jean, 2, 18).

Quant à la pauvreté de Saint François, elle est avant tout un essai d’imiter la vie des douze apôtres qui menaient une vie errante, arpentant la Palestine de haut en bas, en ayant laissé leur métier qui de pêcheur, qui de fonctionnaire du fisc. Ils vivaient une existence précaire, suivant le Christ qui prêchait et dépendant de l’aide apportées par les populations qu’ils rencontraient. De la même façon, la pauvreté des ordres monastiques n’a pas valeur d’exemple. Elle ne représente pas un modèle économique.

On a pourtant l’impression que pour la religion catholique, l’argent incarne le mal…

L’argent représente plutôt un aspect tangible de ce qui est vraiment mal, à savoir ce que le Nouveau Testament appelle la “richesse. Celle-ci n’est pas seulement matérielle, même si la richesse matérielle est plus visible.

C’est aussi la naissance, les relations, la situation sociale, l’influence, le savoir réel ou imaginaire, la possession d’une vision du monde “bétonnée”, au sens où l’on pense : “J’ai compris, je n’ai plus besoin d’apprendre”.

Etre plein de soi représente une manière de “richesse”, moins visible, mais aussi dangereuse. Bref, la richesse englobe tout ce qui empêche de reconnaître que l’on a besoin d’autrui et d’autre chose que soi, dont le grand Autre qu’est Dieu.

Le pape a le sens de la formule qui frappe. Peut-on vraiment parler d’un “terrorisme de l’argent” ?  

 

Lire la suite sur Le Nouvel Obs

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Source: http://www.les-crises.fr/le-dieu-argent-le-premier-terrorisme-selon-le-pape-francois/


Le Luxembourg demande l’exclusion de la Hongrie de l’UE

Sunday 2 October 2016 at 00:30

Tout va bien dans l’UE…

Source : RFI, 13-09-2016

La Hongrie de Viktor Orban, qui tient un virulent discours anti-migrants, doit quitter l'UE estime le Luxembourg. REUTERS/Francois Lenoir

La Hongrie de Viktor Orban, qui tient un virulent discours anti-migrants, doit quitter l’UE estime le Luxembourg.
REUTERS/Francois Lenoir

La crise des réfugiés continue de montrer les profondes divisions internes au sein de l’Union européenne, particulièrement entre les pays d’Europe centrale et orientale et les autres. Le dernier en date à s’ériger lui-même en héraut des valeurs fondamentales de l’UE est Jean Asselborn, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, qui demande dans une interview au quotidien allemand Die Welt l’exclusion de la Hongrie de l’UE. Le gouvernement hongrois a vivement réagi.

De notre bureau de Bruxelles,

La Hongrie devrait être exclue de l’Union européenne de manière temporaire, voire définitive, voici ce que déclare Jean Asselborn. Le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois estime que la Hongrie traite les migrants presque aussi mal que des animaux. Pour lui, la barrière à la frontière hungaro-serbe est de plus en plus haute et de plus en plus longue et le gouvernement magyar n’est plus très loin d’ordonner de tirer sur les réfugiés.

Jean Asselborn juge inacceptable ce qu’il voit comme une violation des valeurs fondamentales de l’Union européenne et il y ajoute la liberté de la presse et l’indépendance de la justice hongroise qui sont déjà au centre de bisbilles entre le gouvernement de Viktor Orban et plusieurs pays européens.

L’homologue allemand de Jean Asselborn, Frank-Walter Steinmeier, comprend que des pays « s’impatientent » face à la Hongrie, mais ne veut montrer la porte à personne.

De son côté, la Commission européenne se refuse à toute réaction, mais on peut rappeler que les tensions ne manquent pas avec les Magyars. Il y a déjà eu des heurts au sujet de la construction du mur ou bien au moment du refus par la Hongrie et d’autres pays d’Europe centrale du projet de répartition des réfugiés par quotas. Le président de la Commission avait aussi l’an dernier promis de livrer bataille contre Viktor Orban s’il maintenait son idée de rétablir la peine de mort. Bref, l’ambiance risque fort d’être délétère au sommet de Presbourg.

■ Vive réaction du gouvernement hongrois

Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère

« Jean Asselborn est un intellectuel médiocre, un politicien arrogant et donneur de leçons. » C’est sur ce ton incendiaire que le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjarto, a répliqué à son homologue luxembourgeois. « Asselborn est un nihiliste qui travaille sans relâche à détruire la culture et la sécurité européenne », a asséné le chef de la diplomatie magyare.

A Budapest l’opposition a également réagi. Si les socialistes applaudissent Jean Asselborn, le parti centriste LMP (La Politique autrement) critique son intervention. La Hongrie est à deux semaines d’un référendum organisé par le gouvernement. Le Premier ministre Viktor Orban appelle les électeurs à voter contre le plan européen de redistribution des réfugiés dans les Etats membres. Attaquer Viktor Orban, c’est courir le risque de galvaniser son camp, avertit le parti centriste. Cela pourrait accroître la popularité du Premier ministre et renforcer sa position.

Source : RFI, 13-09-2016

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En Hongrie, le référendum calculé de Viktor Orban

Source : Le Monde, Aymeric Jamier, 30-09-2016

Près de huit millions d’électeurs sont appelés à se prononcer ce dimanche sur la politique de répartition des réfugiés au sein de l’UE, farouchement combattue par le gouvernement conservateur de Budapest.

Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, lors de son discours sur l’état de la nation, à Budapest, le 28 février. LASZLO BALOGH / REUTERS

Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, lors de son discours sur l’état de la nation, à Budapest, le 28 février. LASZLO BALOGH / REUTERS

Lire la suite sur : Le Monde

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L’UE dénonce un jeu dangereux

Mais les responsables européens redoutent que le référendum hongrois ne porte un nouveau coup à une UE déjà malmenée par une succession de chocs, de la crise migratoire au Brexit.

“Si des référendums sont organisés sur chaque décision des ministres et du Parlement européen, l’autorité de la loi est en danger”, s’est alarmé cet été Jean-Claude Juncker, le président de la Commission. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a pour sa part dénoncé dimanche un “jeu dangereux”.

Dans une tribune publiée samedi et destinée à mobiliser le camp du non, donné largement gagnant par les sondages, Viktor Orban a estimé que les Hongrois avaient “le devoir” d’aider le gouvernement à combattre les décisions de “l’élite à Bruxelles”.

“Avec le référendum, nous pouvons envoyer un message à chaque Européen: leur dire que cela dépend de nous, les citoyens européens, de ramener l’UE à la raison […] ou de la laisser se désintégrer”, a-t-il souligné.

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Source : L’Obs

 

Source: http://www.les-crises.fr/le-luxembourg-demande-lexclusion-de-la-hongrie-de-lue/


Le Conseil européen accueille favorablement la demande d’adhésion de la Bosnie-Herzégovine

Sunday 2 October 2016 at 00:20

Eh oui, la Bosnie dans l’UE, génial ! Tout va bien se passer… Vivement l’Albanie ! (parce que je ne plaisante pas en plus)

C’est fascinant un machin qui sombre dans la folie, comme l’OTAN…

Source : Econostrum, Frédéric Dubessy, 21-09-2016

Denis Zvizdic a rencontré à Bruxelles Christian Danielsson, commissaire européen à l'élargissement (photo gouvernement de Bosnie-Herzégovine)

Denis Zvizdic a rencontré à Bruxelles Christian Danielsson, commissaire européen à l’élargissement (photo gouvernement de Bosnie-Herzégovine)

BOSNIE-HERZÉGOVINE. Suite à sa demande d’adhésion présentée le 15 février 2016, le Conseil européen rappelle, mardi 20 septembre 2016, “son attachement sans équivoque à la perspective européenne de la Bosnie-Herzégovine en tant que pays unique, uni et souverain”.

Dans ces conclusions, le Conseil “réaffirme que l’avenir des Balkans occidentaux est dans l’Union européenne.”

Le président  bosnien du Conseil des ministres, Denis Zvizdic s’est félicité de ces propos : “Aujourd’hui, nous vivons véritablement un moment historique pour l’orientation européenne et l’avenir européen de la Bosnie-Herzégovine.

Tout en saluant “les progrès significatifs réalisés dans la mise en oeuvre du programme de réformes”, Bruxelles demande au pays de poursuivre ses réformes économiques mais aussi celles dans le domaine de l’Etat de droit et de l’administration publique.

La route vers l’Union européenne semble donc toute tracée.

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Un accord de stabilisation et d’association déjà signé avec Bruxelles

La Bosnie-Herzégovine a conclu un accord sur un mécanisme de coordination concernant les questions relatives à l’UE. Ses gouvernements successifs travaillent depuis 2015 à un programme de réformes pour entrer dans les critères de Bruxelles.

Pays de 3,87 millions d’habitants, la Bosnie-Herzégovine (51 000 km²) est née en 1992 de l’éclatement de la Yougoslavie. Elle est constituée, depuis les accords de paix de Dayton (décembre 1995) mettant fin aux conflits interethniques, de deux entités : la Republika Srpska (majorité de Serbes) et la Fédération de Bosnie-Herzégovine (Bosniaques et Croates).
Le pays a signé, en 2007, un accord de stabilisation et d’association (ASA) avec l’Union européenne. Il est entré en vigueur en juin 2015.

Doté d’une banque centrale depuis 1997, sa monnaie est, depuis juin 1998, le mark bosnien (1,96 Marks = 1 €). Avec un PIB de 15,57 mrds€ en 2015, l’économie est portée par le secteur tertiaire (66% du PIB) avec le commerce, les services aux entreprises et le transport. Le secteur industriel (produits métalliques et bois) assure un quart du PIB, l’agriculture 8%.

Le pays connaît un taux de chômage de 27% (26,5% en prévision pour 2016).

Parmi ses voisins, la Croatie est devenue en juillet 2013 le second membre de l’ex-Yougoslavie à rejoindre l’Union européenne après la Slovénie en mai 2004.
Le Monténégro et la Serbie se trouvent également sur le chemin de l’intégration en tant que candidats officiels.

Source : Econostrum, Frédéric Dubessy, 21-09-2016

Source: http://www.les-crises.fr/le-conseil-europeen-accueille-favorablement-la-demande-dadhesion-de-la-bosnie-herzegovine/


20 millions de dollars : le don faramineux du co-fondateur de Facebook à la campagne de Clinton

Sunday 2 October 2016 at 00:01

Tout va bien dans la Ploutocratie américaine…

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Source : La Tribune, Jean-Christophe,  

Comme de nombreux entrepreneurs de la Silicon Valley, Dustin Moskovitz et sa femme Cari Tuna ont décidé de soutenir la candidate démocrate. Leur contribution est la seconde plus importante de cette campagne présidentielle.

Alors que l’échéance de l’élection présidentielle se rapproche outre-Atlantique, Hillary Clinton vient de recevoir un soutien financier de poids. Dustin Moskovitz, le co-fondateur de Facebook, et sa femme Cari Tuna ont signé un chèque de 20 millions de dollars pour la campagne de la candidate du Parti démocrate, selon le site d’information américain Tech Crunch.

Cette donation est de taille puisqu’il s’agit de la seconde plus importante de cette campagne de 2016.  En août, le candidat républicain Donald Trump avait levé une somme record de 90 millions de dollars. Un apport faramineux mais… largement insuffisant pour rattraper Hillary Clinton. Au 31 juillet dernier, cette dernière avait récolté un total de 315,4 millions de dollars de contributions, contre 125,2 millions de dollars pour son adversaire, selon la commission électorale fédérale.

La Silicon Valley majoritairement opposée à Trump

Le couple Moskovitz-Tuna est connu pour sa philanthropie. Avec une fortune s’élevant à plus de 10,5 milliards de dollars, ils font partis des plus jeunes fortunés à rejoindre le programme “Giving Pledge” (“promesse de don”, en français), auquel participent une centaine de milliardaires qui se sont engagés à donner au moins 50% de leur fortune à des œuvres caritatives. En revanche, participer au financement d’une campagne électorale est une première pour le co-fondateur de Facebook tout comme pour son épouse.

Justifiant sa donation par un post sur le blog Medium, Dustin Moskovitz estime que : “Si Donald Trump gagne, le pays fera un retour en arrière, et sera plus isolé de la communauté internationale”.

Un avis largement partagé par les acteurs de la Silicon Valley. Dans une lettre ouverte publiée en juillet dernier, signée par 150 acteurs de la high-tech dont Dustin Moskovitz, les entrepreneurs expliquent comment “Trump serait un désastre pour l’innovation”.

Que va faire Zuckerberg qui, d’habitude, vote Républicain?

Alors que Hillary Clinton a déjà reçu plus de 53 millions de dollars de contributions venues de Californie, Donald Trump n’a reçu que 4 millions de dollars. Les Californiens sont les premiers contributeurs à la campagne de la candidate démocrate, devant les New-yorkais.

Quant au patron de Facebook, Mark Zuckerberg, sa position est plus floue. Ces dernières années, il a financé uniquement des membres du Parti républicain, notamment Marco Rubio, candidat malheureux à la primaire républicaine, lors de sa campagne pour la réforme de l’immigration en 2013. De là à soutenir Donald Trump ?

Source : La Tribune, Jean-Christophe,  

Source: http://www.les-crises.fr/20-millions-de-dollars-le-don-faramineux-du-co-fondateur-de-facebook-a-la-campagne-de-clinton/


Et maintenant, l’islamophobie est un argument publicitaire…

Saturday 1 October 2016 at 00:59

Nouveauté : publicité hier dans Le Figaro pour le dernier Zemmour :

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Donc le sale éditeur Albin Michel ne trouve rien de mieux comme argument publicitaire de vanter le fait qu’il est qualifié de “Délire Islamophobe” – j’imagine qu’il ferait la même chose pour un pamphlet antisémite, l’argent n’ayant pas d’odeur… ?

On notera toujours la paranoïa ambiante “ennemi public n°1” pour un type accueilli partout à bras ouverts par ses amis journalistes et soutenu dans le silence par les politiques, ça fait bien rire – je me demande ce que pensent Soral ou Dieudonné d’avoir été ainsi “détrônés”…

Quand je pense aussi que certains ont hurlé à la comparaison avec les années 30, eh bien il faut être bien ignorants de cette période pour ne pas voir certains parallèles étonnants – sans dire, évidemment, que c’est exactement la même chose, fort heureusement.

Mais c’est ainsi qu’on réveille, petit à petit, pas à pas, extrémistes d’un bord répondant aux extrémistes de l’autre bord, la bête immonde de la haine – et on verra qu’elle est bien dure à rendormir…

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J’en profite également pour ré-expliquer ma position.

À aucun moment je n’ai parlé de propos en lien avec les problèmes réels posés par des pratiques islamistes extrémistes dans certains quartiers. Ces pratiques existent, je le reconnais volontiers – est-ce assez clair pour que le sujet ne revienne plus en commentaire ?

Après, non, on n’en parlera pas sur ce blog, tout simplement parce que je n’en suis pas spécialiste, et il n’y a qu’à aller lire ce qu’en disent les vrais professionnels (et non pas les clowns à la Zemmour, minable jorunaleux, simple marchand de haine et de peur, sans solution pacifique, comme en a beaucoup vomi l’Histoire dans les années 1930 et 1940), souvent en désaccord, les Olivier Roy, les Gilles Kepel (qui intéressera les pro-Zemmour), les Pierre Conesa, les Marc Trevidic, les David Thompson ou qui sais-je encore – est-ce assez clair pour que le sujet ne revienne plus en commentaire ?

Bien.

Non mais, sérieux, c’est vraiment clair à ce stade ?

Bien.

Si ce blog s’appelle Les-Crises, c’est que je m’intéresse… aux crises à venir.

Mon anticipation – totalement subjective et discutable, mais c’est la mienne – est que Zemmour alimente ainsi la prochaine crise, ou, qu’il en est, dans tous les cas, au moins un révélateur (ce n’est évidemment pas le diable à lui seul).

Éric Zemmour est une énorme caricature de Mahomet ambulante, qui s’agite partout pour provoquer les extrémistes islamistes.

Je rappelle ce que disaient les autorités à l’époque de la publication des caricatures :

« Je condamne toutes les provocations manifestes, susceptibles d’attiser dangereusement les passions. » [Jacques Chirac, 08/02/2006]

« C’est le pire exemple d’extrémistes provoquant des extrémistes. » [Vygaudas Usackas, représentant spécial de l’Union européenne pour l’Afghanistan, JDD, 19/09/2012]

Le bon vieux Chirac avait bien compris le problème (quelques mois à peine après les émeutes en banlieue !), assez simple, posé par cette action des néocons : des extrémistes provoquent d’autres extrémistes et attisent les passions, donc augmentent les risques et le danger pour tout le monde. D’autant qu’avec la Mondialisation, le village global toussatoussa, ce qu’on fait à Paris se sait dans l’heure en Arabie…

La suite a hélas montré que ces protestations n’avaient pas suffit (mais au moins, elles existaient), et on a vu les affreuses conséquences de tout ceci (exécution des malheureux de Charlie Hebdo par une poignée de barbares, passions attisées, millions de personnes soutenant le blasphème gratuit de Mahomet, radicalisations d’islamistes, propagande formidable pour Daech, bombardements, cycle d’attentats en retour, etc.)… Il ne s’agit pas de tout interdire, mais de montrer que le peuple français n’approuve pas, c’est tout – c’est ce que font les Américains.

Après, je peux comprendre que certaines personnes adhérents à certains propos de Zemmour – mais retrouvez-les alors chez des gens plus sérieux. Car le souci c’est bien les appels à la haine, voire à la violence, induits par les paroles inacceptables de Zemmour, qui ne sont en rien “un détail”.

Certains voudraient qu’on “réponde”à Éric Zemmour, mais on ne peut pas débattre avec quelqu’un qui dit qu’il n’y a “aucun musulman qui vive en paix en France”, il faut juste appeler du soutien psychologique… Quand à “ne pas lui répondre pour ne pas lui faire de pub”, on rêve, le type est n°1 des ventes…

Mais comment crier à l’atteinte à la “Liberté d’expression”, alors que Zemmour s’est exprimé, et beaucoup (trop) exprimé, et que je demande simplement aux Juges de bien vouloir dire le Droit, de bien vouloir indiquer si Zemmour a ou non respecté la Loi  ? Éric Zemmour bénéficierait-t-il d’un privilège voulant que la loi ne s’applique pas à lui quand il tient ce genre de propos ? Quand on commence à ne plus appliquer les Lois aux extrémistes, ça commence à sentir vraiment très mauvais…

Les gens pestent et compliquent une sitaution simple : 1/ Zemmour n’a très probablement pas respecté la loi (quoi qu’on pense de la loi en question) 2/ Le gouvernement s’est déclaré pointilleux sur le respect de cette loi par d’autres, mais il ne fait rien contre Zemmour. Point final. Tout le reste est hors de propos – mais les fanatiques veulent toujours parler du reste…

Que diraient d’ailleurs les défenseurs de cette “Liberté d’expression” s’il entendaient un Imam venir dire sur RTL, France 5, LCI, BFM que l’athéisme est incompatible avec la France, et que les Français doivent se convertir à l’Islam ou quitter le pays où ils sont nés ? Je parie que ça ne leur plairait pas beaucoup, et que bien peu défendraient la “liberté d’expression” de cet imam… (quelque chose me dit même que beaucoup de ces Tartuffe de la Liberté d’Expression trouveraient normal qu’il soit expulsé dans l’heure…)

 

Bref, on a ainsi assisté à l’étape 1 : “Il est possible de tenir à plusieurs reprises sur les grandes chaînes des propos islamophobes, sous l’œil bienveillant des journalistes – qui auraient étranglé Dieudonné s’il avait dit ça sur les Juifs” (si si, genre “Le Judaïsme est incompatible avec la République, les Juifs doivent choisir entre leur religion et la France…”)

L’étape 2 a été : “tiens, il ne passe rien avec les diffuseurs, dont certains, comme RTL, soutiennent même carrément Zemmour”

L’étape 3 a été : “tiens, le gouvernement, qui a réuni en 1 heure le Conseil d’État pur empêcher Dieudonné de faire un spectacle devant quelques centaines de personnes, et a poussé des cris d’orfraie, n’a rien à dire sur Zemmour vomissant dans tous les médias sur des millions de Français”

L’étape 4 est donc : “tiens, l’islamophobie, c’est un argument publicitaire dans les journaux maintenant”.

Alors bien sûr, tous ça scandalise grandement les musulmans – ainsi que les non-musulmans avec du coeur -, et fait donc monter la tension, les crispations, la haine des extrémistes. Évidemment, cela ne peut que pousser à la radicalisation d’une poignée – mais une poignée qui peut faire beaucoup de dégâts. A-t-on vraiment besoin de ça ? – tout comme avait-on besoin de ces fichues caricatures, dont 200 autres pays se sont fort bien passé ?

Après, il est vrai que le fond du problème n’est pas Zemmour. Des Zemmour, il y en a tout le temps. Mais d’habitude, ils parlent dans des caves à 4 crânes rasés, pas sur RTL… Le problème, c’est cette banalisation du mal, mais bon, Zemmour peut en être une illustration…

 

Qu’il est triste de voir qu’on n’a tiré aucune leçon de Charlie Hebdo… Et donc, ça recommencera probablement. J’imagine bien la suite. On pourrait avoir, qui sait, aux prochains propos de Zemmour, quelques extrémistes en banlieue commençant à bouger fortement ; ou au prochain attentat, un incendie d’une mosquée ; ou, et ça me semble probable, la communication de Daech qui va surfer là-dessus (“Après les manifestations pour les caricatures de Mahomet, les appels à traiter les banlieues comme Gaza, rejoignez-nous avant qu’il soit trop tard !”) et finira par lancer une fatwa contre Zemmour, qui viendra se plaindre le p’tit chou (qui, au passage, est déjà protégé avec nos impôts, pendant qu’il encaisse des centaines de milliers d’euros avec ses torchons) – pour gagner du temps, je précise d’avance, au cas où, que non, je n’irai pas non plus manifester, car les provocateurs extrémistes qui manipulent les gens me gavent désormais… Ce ne sera donc pas pour moi ça non plus :

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Mais comment peut-on être assez bête pour tomber dans les pièges évidents – et annoncés – de Daech et d’al-Qaïda ? Mais les gens se demandent-ils 2 minutes ce qu’ils attendent de NOUS quand ils commettent un attentat ? Quelle est LEUR stratégie, afin qu’on la combatte par NOTRE CONTRE-stratégie ?

Ben-Laden l’a bien expliqué : leur but est de semer la haine, pour que les Français se comportent mal envers les musulmans, et que ceux-ci se mettent à se révolter, et qu’il y ait des troubles profonds. Est-ce si dur à comprendre que Zemmour joue exactement le jeu de Daech ? Et qu’il nous suffit de faire le contraire ? Comme l’a fait le Premier-Ministre norvégien en 2011 :

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C’est pareil ici, après un attentat on devrait tous dire aux français musulmans “Surtout ne vous désolidarisez-pas de ces barbares, on sait bien qu’ils sont de très mauvais musulmans sans lien avec vous, et que nous sommes très heureux d’avoir une aussi grande communauté musulmane qui enrichit le pays, et que ce triste évènement nous donne envie d’être encore plus fraternels avec vous – et c’est le contraire de ce que veulent nos ennemis.”

Voilà comment ils nous faudrait réagir, par un “Tous Français !”

Et pour ceux qui me trouvent ceci benêt, je précise aussi que, la bonne réaction au prochain attentat tuant 5 Français, serait aussi d’aller “droner” 10 émirs saoudiens ayant financé Daech – les autres comprendront bien le bon message à faire passer à leur cousins, vu qu’ils préfèrent les 2 ou 3 vierges ici-bas plutôt que les 72 là-haut…

Voilà une bonne façon de lutter contre le terrorisme, et de protéger les Français – plutôt que de diviser les Français, ou de faire ça :

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Source: http://www.les-crises.fr/et-maintenant-lislamophobie-est-un-argument-publicitaire/


Interview du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov

Saturday 1 October 2016 at 00:25

Traduction pour avoir le point de vue russe – qui je le rappelle, n’est pas non plus la Vérité, tous les Ministres des Affaires Étrangères pipotant… Mais ça peut aider à mieux la percevoir…

Source : Emission “Les Nouvelles du samedi”, New York, 24 septembre 2016

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Question: Je voudrais revenir à la réunion de mardi (20 septembre) sur la Syrie. Avant cette rencontre, vous vous étiez entretenu avec le Secrétaire d’État américain John Kerry à huis clos. Si ce n’est pas un secret, que lui avez-vous dit: “John, qu’est que tu as fais, nous avions un accord mais les USA ont quand même attaqué les forces gouvernementales syriennes”?

Sergueï Lavrov: Les Américains ne s’en cachent pas. Ils disent que c’est une erreur et présentent aux Syriens leurs excuses par notre intermédiaire.

Question: Ils ont tout de même présenté leurs excuses au Président syrien Bachar al-Assad? Le New York Times a écrit qu’ils l’avaient fait.

Sergueï Lavrov: Oui, ils ont présenté leurs excuses. La situation est assez étrange. J’ai dit au Secrétaire d’État américain John Kerry, puis à la réunion du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), que la situation à Deir ez-Zor, contrairement à Alep où la ligne de démarcation change constamment, était statique depuis plus de deux ans. Les forces syriennes y sont encerclées par Daech.

Nous larguons régulièrement de l’aide humanitaire et d’autres produits vitaux par avion. L’Onu procède également à des parachutages d’aide humanitaire. Ce sont des faits connus. Il est très difficile de croire que les équipes de reconnaissance de la coalition menée par les États-Unis contre Daech sur tout le territoire syrien (c’est Daech qui a encerclé les forces gouvernementales) ait pu oublier la position des différentes parties. Je ne veux accuser personne.

Nos collègues des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pensent qu’il ne faut pas tirer de conclusions hâtives concernant les causes de la tragédie du convoi humanitaire ayant quitté la Turquie le 19 septembre, qui a été attaqué. J’ai déjà entendu des accusations contre l’aviation russe ou syrienne. Nous en avons parlé avec le Secrétaire d’État américain John Kerry, à qui j’ai répété que l’aviation russe ne se trouvait pas dans cette zone au moment de l’attaque. L’aviation syrienne ne pouvait pas y être non plus car l’attaque a eu lieu de nuit, or l’armée de l’air syrienne n’a pas la possibilité de voler dans ces conditions. L’attaque a eu lieu quand le convoi était en cours de déchargement à l’Est d’Alep. Nos spécialistes militaires ont également fait plusieurs déclarations concernant notre suivi du passage de ce convoi depuis un drone. Comme nous l’avons noté, une camionnette disposant d’un lance-roquettes se déplaçait avec le convoi – on ignore comment un dispositif si faible permet de protéger un convoi humanitaire. Tout cela a été déclaré par nos militaires. Nous avons diffusé ces données à l’Onu afin que tout le monde reçoive l’information de première main, et non d’un observatoire à Londres auquel on se réfère constamment comme étant la vérité de dernière instance. Nous avons rappelé à nos collègues que quand il fut pour la première fois question d’utiliser la route de Castello pour acheminer l’aide humanitaire (le 26 août lors de notre avant-dernière rencontre avec John Kerry à Genève), ce jour-là l’Onu avait annoncé qu’un convoi humanitaire déjà chargé était prêt à partir vers Alep. Le gouvernement syrien a confirmé sa volonté de coopérer avec les Nations unies en la matière. Mais le même jour, les hommes qui contrôlent l’Est d’Alep et se font appeler “conseil local” ont déclaré qu’ils attaqueraient ce convoi s’il empruntait la route de Castello. L’Onu a alors marqué une pause pour tenter de les persuader pendant quelques jours, mais en vain – ni fin août ni début septembre. Je n’affirme rien. Je dis simplement que les convois humanitaires qui passent par la route de Castello font l’objet de menaces claires et directes. Il faut mener une enquête. La première démarche à engager est probablement de présenter les obus qui ont touché ce convoi. On a d’abord annoncé qu’il s’agissait de pièces d’artillerie puis cette information a rapidement disparu. Ensuite on a parlé hélicoptères. Je pense que les munitions permettront de tout comprendre. Comme dans toute autre situation, c’est élémentaire et cela doit être la première phase de l’enquête. Cette étape avait déjà été omise par ceux qui enquêtaient sur la catastrophe du Boeing dans le Donbass en Ukraine. Aujourd’hui, je n’ai entendu personne accuser l’aviation russe ou syrienne.

Nous avons principalement évoqué la nécessité de sauver le cessez-le-feu. Nous avons publié le texte de l’interview détaillée accordée lundi par Sergueï Roudskoï, chef de la Direction générale opérationnelle d’État-major des Forces armées russes, qui est désormais un document officiel du Conseil de sécurité des Nations unies expliquant clairement les démarches que nous avons entreprises et comment nous avons travaillé avec le gouvernement syrien pour qu’il respecte le cessez-le-feu. Le document souligne également qui ne le respecte pas. Plusieurs groupes d’opposition ont déclaré qu’ils respecteraient la trêve mais plusieurs dizaines de groupes l’ont rejetée et ont annoncé qu’ils ne coopéreraient pas.

J’ai cité cet exemple à plusieurs reprises: nous insistions pour inscrire le groupe Ahrar al-Sham sur la liste des organisations terroristes. Il y a un an les Américains le prônaient également. Certains pays de la région ont dit qu’ils ne considéraient pas ce groupe comme terroriste car ils n’en avaient pas la preuve. Au final, pour avancer plus vite dans le processus de paix nous avons laissé Ahrar al-Sham en dehors de la liste, en y maintenant seulement le Front al-Nosra et Daech. Quand l’accord russo-américain a été annoncé, Ahrar al-Sham a déclaré qu’il ne le soutiendrait pas car le Front al-Nosra y est désigné comme un groupe terroriste et “qu’en réalité le Front al-Nosra est une organisation d’opposition normale” avec laquelle Ahrar al-Sham coopère activement. Aujourd’hui à la réunion du GISS, j’ai rappelé nos propositions d’il y a un an et souligné que les déclarations actuelles des leaders de ce groupe nous poussaient à revenir sur la question de son inscription sur la liste terroriste.

Question: A peine aviez-vous conclu un accord avec le Secrétaire d’État américain John Kerry que le chef du Pentagone Ashton Carter annonçait s’y opposer.

Sergueï Lavrov: Vous savez que nous ne nous ingérons pas dans les affaires intérieures d’autres pays.

Question: Mais même dans un journal aussi libéral et pas du tout pro-russe comme le New York Times, ce fait a été mentionné. D’autres observateurs admettent que les USA auraient pu frapper sciemment les forces gouvernementales syriennes, qu’il s’agirait d’une “fraction du parti de la guerre”.

Sergueï Lavrov: Il y a probablement des individus qui appliqueront aux événements la “théorie du complot”.

Question: Autrement dit, John Kerry est un “pigeon” et le Pentagone est un “faucon”.

Sergueï Lavrov: Je constate également qu’il n’y pas beaucoup d’entente entre eux. Nous ne nous ingérons pas dans leurs relations intérieures et nous partons seulement du fait que ce qui a été obtenu le 9 septembre à Genève, ce qui a été convenu avec John Kerry avec la participation de nos militaires et représentants des services de renseignements a été fait en parfaite conformité avec les accords du Président russe Vladimir Poutine et de son homologue américain Barack Obama conclus trois jours plus tôt en Chine, quand ils s’étaient entretenus pendant deux heures avec nous et d’autres conseillers pour convenir des principes de base de l’entente. À Genève il nous restait seulement à tout rédiger par écrit, même si ce n’était pas simple – cela a pris plus de 16 heures. Néanmoins, cela a été fait sur directive directe de nos deux présidents, dont le chef des armées US Barack Obama. Je pars du principe que tous ceux qui, au sein des structures officielles, sont concernés par les questions militaires aux États-Unis, doivent obéir aux ordres du chef des armées.

Question: Peut-on craindre qu’après le départ de Barack Obama (il lui reste peu de temps) tous ces accords tombent en poussière?

Sergueï Lavrov: Nous n’en avons pas parlé. Nous ne lisons pas dans le marc de café mais discutons de choses concrètes. Il y a des accords entre deux présidents et il faut les remplir.

Question: Dans l’ensemble, le cessez-le-feu a échoué. Peut-on relancer le décompte?

Sergueï Lavrov : Comme je l’ai déjà dit, nous avons diffusé le document de l’État-major des Forces armées russes décrivant en détail pourquoi la situation actuelle rendait ces accords inutiles.

Mais nous ne voulons pas qu’une véritable guerre civile éclate. Nous avons beaucoup de mal à la contenir dans certaines zones, à repousser les terroristes. Il ne serait pas correct de perdre tout cela.

Je l’ai répété aujourd’hui pendant la réunion du GISS: si, encore une fois, tout se résumait à des demandes de démarches unilatérales de la part de l’aviation russe et syrienne – par exemple accorder encore une pause de 3-4 jours pour convaincre tous les opposants que c’est sérieux, qu’ils doivent se distancer du Front al-Nosra – nous ne prendrons plus ces propos au sérieux. Au cours des derniers mois nous avons déjà accepté plusieurs concessions en annonçant une trêve autour d’Alep pour 48 et 72 heures, pour constater à chaque fois que ces trêves avaient été utilisées pour renforcer les combattants en effectifs, en nourriture et en armes – y compris pour le Front al-Nosra.

Aujourd’hui, le cessez-le-feu ne pourra être établi que sur une base collective. Nous ne devons rien prouver à personne à titre unilatéral mais on doit nous prouver qu’il s’agit d’une volonté sincère de distinguer les opposants qui coopèrent avec la coalition américaine du Front al-Nosra, puis éliminer ce dernier, et faire en sorte que les opposants rejoignent le processus de paix. Si on ne nous prouvait pas cela, nous soupçonnerions encore davantage que tout cela a été provoqué pour préserver le Front al-Nosra. Ces derniers jours, au lieu d’une séparation entre les groupes d’opposition et cette structure nous constatons, comme c’est dit dans le communiqué de l’État-major des Forces armées russes, une fusion des groupes d’opposition. J’ai déjà mentionné Ahrar al-Sham et beaucoup d’autres pensent également qu’ils sont plus proches de l’organisation terroriste.

L’unique solution pour moi serait seulement de mettre en œuvre les accords de cessez-le-feu par tous dans un travail conjoint honnête, au lieu d’avancer des exigences unilatérales de faire un “geste de bonne volonté” dans l’espoir que cela porte ses fruits à terme.

Source: http://www.les-crises.fr/interview-du-ministre-russe-des-affaires-etrangeres-serguei-lavrov/


La Deutsche Bank peut entraîner un cataclysme financier et économique mondial

Saturday 1 October 2016 at 00:20

Je trouve ça drôle quand les types découvrent le problème de la DB – alors qu’elle n’est pas super différente de beaucoup de nos grosses banques…

Je me suis battu en vain en 2013, alors j’attends tristement inéluctable…

La Deutsche Bank, bombe à retardement au coeur de l’Europe

Source : Pascal Riché, pour L’Obs, le 27 septembre 2016.

Le cours boursier de la principale banque allemande s’est effondré. Angela Merkel aurait indiqué cet été qu’elle n’entendait pas la sauver, mais aurait-elle vraiment le choix en cas d’accident ?

Le 6 juillet dernier, un gourou des marchés obligataires Jeff Gundlach, fondateur de la société d’investissement DoubleLine Capital déclarait à l’agence Reuters, lugubre :

Les banques sont en train de mourir et les décideurs politiques ne savent pas quoi faire… Attendez que l’action de la Deutsche Bank passe sous les 10 et les gens vont commencer à paniquer.”

On y est presque. Lundi, l’action, qui avait dépassé 100 euros en 2007, est tombée à 10,5 euros, après une chute de 6% dans la journée. Les Allemands, qui pendant des mois ont pointé du doigt la fragilité des banques italiennes, prennent conscience qu’ils sont assis sur une bombe à retardement made in Germany. Ce qui ne laisse pas de surprendre : l’Allemagne n’est-elle pas la patrie de la vertu financière et des comptes bien tenus ?

La Deutsche Bank, naguère considérée comme l’institution bancaire la plus solide d’Europe, pourtant, va tranquillement vers le mur, et les décideurs politiques ne savent toujours pas quoi faire. Les Etats-Unis lui ont donné le coup de pied de l’âne en exigeant d’elle une amende de près de 14 milliards de dollars (soit 85% de sa valeur boursière !), pour le rôle qu’elle a joué dans le scandale du financement immobilier de 2008. Mais son cours boursier n’a pas attendu cette terrible annonce pour chuter : il a été divisé par trois en un an. Le montant des actifs à risque de la banque est estimé à 400 milliards d’euros – pour un bilan de 1.500 milliards.

Merkel sur une ligne dure

En février, le patron de la Deutsche Bank John Cryan, un Britannique, avait annoncé que celle-ci était “aussi solide que le roc” (une sortie qui avait plutôt eu pour effet d’inquiéter les investisseurs), avant d’annoncer cinq mois plus tard une baisse du produit net bancaire et des profits. Entre-temps, en juin, le FMI avait déclaré que la Deutsche Bank représentait un risqué bien plus élevé que les autres, du fait de son imbrication dans le système financier global.

Ce week-end, le magazine “Focus” a ajouté une dose de chaos au chaos, en indiquant que, selon des sources proches du gouvernement, la chancelière ne comptait pas aider la banque dans ses négociations avec le Département de la justice américain, et excluait tout sauvetage gouvernemental de celle-ci. Comment pourrait-elle défendre le contraire, alors que l’Allemagne proteste à l’idée que le gouvernement italien puisse venir en aide à ses banques malades, à commencer par la Banca Monte dei Paschi di Siena ? Alors qu’elle a laissé les banques grecques dérailler –qu’on se souvienne des distributeurs automatiques de billets qui avaient été fermés en 2015 ?

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Comment Deutsche Bank a une nouvelle fois joué des tours aux marchés, par Vincent Branchet

Source : Investir, Vincent Branchet, 30-09-2016

Nouvel épisode de la saga Deutsche Bank. La banque aurait perdu, selon Bloomberg, certains clients hedge funds. D’abord affectés par la nouvelle, les marchés se sont repris dans la journée, grâce au pétrole et un nouveau rebondissement du côté de la banque allemande, et terminent en hausse.

La séance de Bourse du vendredi 30 septembre | Crédits photo : Shutterstock

La séance de Bourse du vendredi 30 septembre | Crédits photo : Shutterstock

Voilà maintenant une semaine que le feuilleton Deutsche Bank bat son plein. Mise en cause par la justice américaine dans une affaire qui remonte à la crise des subprimes, au sujet de la commercialisation de produits financiers adossés à des prêts immobiliers, la première banque allemande avait pour épée de Damoclès une amende de plus de 14 milliards de dollars. Craignant la faillite, ou tout du moins une augmentation de capital, de nombreux investisseurs ont pris la fuite, envoyant l’action sous ses planchers historiques à Francfort. Quand Bloomberg a publié, jeudi soir, une dépêche déclarant que plusieurs gros clients (hedge funds) de la banque avaient transféré leurs fonds chez la concurrence, la frayeur s’est propagée partout sur les marchés vendredi matin.

Deutsche Bank perdait ainsi 9% supplémentaires en début de séance, malgré la contre-attaque de son porte-parole, qui a affirmé que la « vaste majorité » des 200 clients continue d’avoir confiance « dans la stabilité financière, l’environnement économique, l’issue du litige avec le département américain de la Justice et les progrès en matière de stratégie ». Puis les choses se sont calmées, notamment avec la diffusion interne d’une lettre écrite par le directeur général, John Cryan, qui s’est voulu très rassurant. Les analystes de Goldman Sachs ont également volé au secours de l’institution en évoquant un recours possible auprès de la BCE. En cette fin de trimestre, certains analystes ont par ailleurs suggéré l’éventualité du rachat des positions vendeuses, par sécurité. En toute fin de séance, l’AFP a relayé une information selon laquelle un accord pourrait être trouvé aux Etats-Unis pour un montant réduit à 5,4 milliards de dollars. Le titre a effacé toutes ses pertes initiales et termine même en forte hausse, de 6,39% à Francfort.

Des pertes limitées grâce au pétrole, entre autres

 

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«La Deutsche Bank peut entraîner un cataclysme financier et économique mondial »

Source : Libération, Virrorio De Filippis, 30-09-2016

Des courtiers à la Bourse de Francfort, lundi. Photo Daniel Roland. AFP

Des courtiers à la Bourse de Francfort, lundi. Photo Daniel Roland. AFP

La Deutsche Bank, première banque allemande et l’un des géants bancaires mondiaux, fait l’objet depuis quelques jours d’une défiance accrue des marchés, qui a connu une aggravation ce vendredi. Dans l’Hydre mondiale, paru en mai 2015 (1) et dans lequel il fait parler des données chiffrées inédites, François Morin, professeur émérite de sciences économiques à l’université de Toulouse, montre comment cet établissement et la trentaine d’autres de taille mondiale constituent un oligopole qui est tout sauf d’intérêt public.

Le cours de Bourse de la Deutsche Bank, et du secteur bancaire en général, ne cesse de reculer. Au-delà de ces mouvements erratiques des cours, faut-il s’inquiéter ?

Oui, car la Deutsche Bank est non seulement une des toutes premières banques européennes, mais elle est surtout ce qu’on appelle une banque systémique au sens où l’a défini le G20 de Cannes ennovembre 2011, quelques années après la faillite de la banque américaine d’investissement Lehman Brothers. Nous sommes dans ce moment où, comme Lehman Brothers en son temps, la Deutsche Bank peut entraîner un cataclysme financier et économique mondial. C’est d’ailleurs ce G20 de Cannes qui dresse pour la première fois une typologie de ces banques systémiques. Et de ce point de vue, la Deutsche Bank correspond, hélas, parfaitement bien aux deux éléments qui caractérisent une banque qualifiée de systémique. Un a taille est énorme, et, deux, si elle venait à s’effondrer, elle ne manquerait pas d’entraîner avec elle d’autres banques, puisque ces banques sont toujours interconnectées.

Mais comment la Deutsche Bank en est-elle arrivée à une telle situation de vulnérabilité ?

Bien sûr, la raison invoquée le plus souvent depuis les dernières semaines est cette fameuse menace américaine qui lui serait infligée. On parle d’une amende de 14 milliards de dollars [12,5 milliards d’euros, ndlr]. De quoi s’agit-il au juste ? Revenons avant 2007, avant la faillite de Lehman Brothers. Depuis des années, la Deutsche Bank fait alors ce que font de nombreuses autres grandes banques, notamment aux Etats-Unis : elle achète à ceux qui les fabriquent des titres financiers représentatifs de ces fameux crédits subprimes [emprunts accordés à des ménages modestes, plus risqués pour le prêteur (et à meilleur rendement) que ceux accordé à la catégorie «prime»]. Elle les achète puis les revend. Or elle les a vendus en sachant pertinemment qu’ils étaient toxiques, même s’ils étaient notés triple A par les agences de notations. Et la justice américaine a prouvé aujourd’hui que cette banque revendait ces crédits, ces titres financiers, en sachant parfaitement qu’ils étaient toxiques, que les ménages américains à qui ces crédits avaient été accordés étaient en réalité insolvables.

Cette tromperie et l’amende qui en découle suffiraient-elles à vraiment fragiliser ce mastodonte bancaire qu’est la Deutsche Bank ?

Non, bien sûr. Certes l’amende est importante, mais elle n’est pas encore honorée par la Deutsche Bank. Et si d’aventure cette dernière devait payer, ce sera pour un montant nettement inférieur à ces 14 milliards de dollars. En fait, la Deutsche Bank est structurellement fragile. La part des créances douteuses, qu’il faut donc provisionner, ne cesse d’augmenter. On parle de près de 400 milliards d’euros, dont plus de 200 sont qualifiés de douteux.

Est-ce nouveau ?

 

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Ls interconnections de la Deutsche Bank (vous les voyez bien les banques françaises “super solides” ?)

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Source : FMI

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Source: http://www.les-crises.fr/la-deutsche-bank-peut-entrainer-un-cataclysme-financier-et-economique-mondial/