les-crises.fr

Ce site n'est pas le site officiel.
C'est un blog automatisé qui réplique les articles automatiquement

Des renards responsables du poulailler des services de renseignements, par Ray McGovern

Thursday 8 February 2018 at 05:00

Source : Ray McGovern, Consortium News, 22-01-2018

Les récentes révélations de suppressions « par inadvertance » de données électroniques au FBI et à la NSA concernant des crimes présumés sont décrites comme une « erreur », mais les antécédents des agences de renseignement suggèrent une explication peut-être plus désagréable, explique Ray McGovern dans cet éditorial.

Ces derniers jours, nous avons appris que le FBI et l’Agence nationale de sécurité ont supprimé « par inadvertance » des messages électroniques relatifs aux délits signalés, mais persiste une fâcheuse réalité : personne au sein du FBI ou de la NSA n’est susceptible d’être tenu responsable de ces « erreurs ».

Quartier général de la NSA à Fort Meade, Maryland

C’est une tradition vieille de 70 ans. Le manque actuel de responsabilisation est rendu possible par (1) la corruption au sommet des agences de renseignement ; (2) le secret commode derrière lequel leurs dirigeants se cachent ; (3) les tracasseries administratives et les failles structurelles du système ; (4) l’indulgence/complicité de la plupart des « médias grand public », et (5) les eunuques qui dirigent les comités de « contrôle » du Congrès, qui – l’histoire le montre – peuvent être intimidés par des menaces, y compris le chantage, comme l’ancien directeur du FBI J. Edgar Hoover.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/des-renards-responsables-du-poulailler-des-services-de-renseignements-par-ray-mcgovern/


Davos : Apocalypse now ! Par Richard Labévière

Wednesday 7 February 2018 at 06:00

Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 29-01-2018

Genève, Hôtel Intercontinental, 26 janvier 2018.

A deux pas du Palais des nations (siège européen des Nations unies), l’hôtel Intercontinental abrite toujours les délégations étrangères de passage à Genève. Comme dans tous les établissements de ce genre, on n’échappe pas aux écrans Samsung ou équivalents, branchés en permanence sur CNN ou BBC World. Le monde ne se repose jamais, Monsieur ! Et, ce vendredi est d’autant plus cathodique, que le maître du monde est… en Suisse, dans les montagnes des Grisons pour parler aux puissants de la planète réunis au dernier « Forum économique mondial ».

Alors surgit des montagnes enneigées, l’hélicoptère présidentiel VH-71/White One. La caméra suit la lente progression du gros insecte métallique et s’appesantit sur le rotor et les cercles de vapeur blanche provoqués par les pales en mouvement. A ce moment précis, comment ne pas revoir les pales du ventilateur qui brassent le plafond de la chambre d’hôtel du capitaine Willard – des forces spéciales américaines basées à Saïgon – en train de cuver son whisky. La sourde résonnance des pales se mêle à la chanson des Doors « This is the end » qui renvoie du néant la silhouette des UH1, Dustoff/Medevac, les hélicoptères de combat engagés au Vietnam et dans tous les coups tordus d’Amérique latine.

Appontage sous haute sécurité. Policiers et services secrets américains font la loi dans la station grisonne. Les enfants des écoles ont été convoqués pour voir le maître du monde en chair et en os. Donald Trump s’extirpe de l’hélicoptère et salue les sapins avant de disparaître dans une limousine blindées encadrées d’autres véhicules de sécurité. Arrivé au palais des congrès, commence la séquence rockstar, autographes, selfies et sourires figés.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/davos-apocalypse-now-par-richard-labeviere/


Contempler l’Iran à travers un verre déformé, par Paul R.Pillar

Wednesday 7 February 2018 at 05:30

Source : Paul R. Pillar, Consortium News, 04-01-2018

Une évidence sur la politique américaine et les médias est qu’une fois qu’un chef de file étranger ou un pays a été diabolisé, tout ce qui est écrit ou dit sur le sujet sera déformé de façon négative, une règle reflétant la pensée de groupe et le carriérisme de Washington, comme l’ancien analyste de la CIA Paul R. Pillar le fait remarquer à propos de l’Iran.

Pour tout pays qui, comme l’Iran, a fait l’objet d’un âpre débat à Washington, les déclarations des observateurs américains au sujet des événements ayant lieu dans ce pays ont davantage à voir avec la politique d’ici qu’avec ce qui se passe là-bas. C’est ce qui s’est passé ces derniers jours avec la plupart des témoignages et interprétations des manifestations dans les rues iraniennes. Quelques consignes pour des commentaires intelligents, responsables et utiles sur ces manifestations sont en place, et applicables peu importe les préférences politiques de celui qui commente.

Le Président iranien Hassan Rouhani rencontrant un groupe de citoyens iraniens (Photo du gouvernement iranien)

La première consigne est d’appliquer une grande dose d’agnosticisme sur la question de savoir où vont mener les protestations. Quel que soit le pays l’évolution de troubles populaires est intrinsèquement difficile à prévoir. Cet avenir dépend des fluctuations dues à l’émotion, de l’interaction complexe des différentes problèmes et forces politiques, et de la façon particulièrement imprévisible dont les incidents mineurs peuvent déclencher des réactions beaucoup plus importantes. La tendance d’aujourd’hui ne peut pas être transposée dans le futur, en partie à cause des effets de décisions qui n’ont pas encore été prises.Actuellement, dans le cas de l’Iran, les services de sécurité du régime se sont jusqu’ à présent abstenus d’utiliser la plus grande partie de leurs capacités de répression sur les manifestants, mais ils ont clairement laissé entendre que cette capacité pourrait encore être utilisée. Une telle utilisation changerait le jeu qui se joue dans les rues iraniennes, mais encore une fois avec beaucoup d’incertitude quant à l’avenir.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/contempler-liran-a-travers-un-verre-deforme-par-paul-r-pillar/


Ce que Telegram doit aux Iraniens, par Masha Alimardani

Wednesday 7 February 2018 at 05:00

Source : Politico Magazine, Masha Alimardani, 01-01-2018

Jamais dans l’histoire, un mouvement de protestation n’a autant dépendu d’une plate-forme technologique. L’entreprise utilisera-t-elle son pouvoir à bon escient?

Par Masha Alimardani, 01 janvier 2018

Après le « Mouvement Vert » (Green Movement) de 2009 – une tentative ratée pour renverser une élection présidentielle volée par le biais de manifestations de rue – la classe politique iranienne a tiré une leçon écrasante : ne jamais perdre le contrôle des médias sociaux. Dans les jours qui ont précédé les élections, ils ont bloqué Facebook et Twitter, qui avaient contribué à donner un nouvel élan aux factions réformistes, et dans la période qui a précédé les élections de 2013, l’étouffement du trafic Internet est devenu la méthode privilégiée pour veiller à ce que tout engouement politique reste sous contrôle.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/ce-que-telegram-doit-aux-iraniens-par-masha-alimardani/


[Polémique Maurras] Le rond de serviette d’Olivier Dard à l’Action Française…

Wednesday 7 February 2018 at 00:55

Comme cela m’a été demandé, je refais un petit résumé sur la polémique en cours autour de l’historien Olivier Dard…

Pour mémoire, Olivier Dard est ce professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Sorbonne, “spécialisé sur l’extrême droite”, qui a écrit une biographie de Charles Maurras.

Rappelons que Charles Maurras (1868-1952) était un journaliste, essayiste, homme politique et poète français, théoricien du nationalisme intégral. Il a dirigé le journal L’Action française, fer de lance du mouvement Action française, autour de Léon Daudet, Jacques Bainville, et Maurice Pujo. Nationaliste et contre-révolutionnaire, l’Action française prône alors une monarchie héréditaire, antiparlementaire et décentralisée, mais également un antisémitisme d’État et devient le principal mouvement intellectuel et politique d’extrême droite sous la Troisième République. Il soutint le régime de Vichy, ce qui lui valut d’être condamné pour intelligence avec l’ennemi à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale, le 28 janvier 1945. C’était donc un féroce anti-résistant :

Dans le premier numéro de 1944, Maurras a des voeux limpides : “Nous répétons qu’il doit y avoir à Toulouse comme à Grenoble des têtes de communistes et de gaullistes connus. Ne peuvent-elles pas tomber ? […] L’important est de trier, de juger, de condamner, d’exécuter.”

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/le-rond-de-serviette-d-olivier-dard-a-l-action-francaise/


Le mensonge permanent, notre menace la plus mortelle, par Chris Hedges

Tuesday 6 February 2018 at 05:30

Source : Truthdig, Chris Hedges, 17-12-2017

Mr. Fish / Truthdig

Le danger le plus menaçant auquel nous faisons face ne vient pas de l’éradication de la liberté d’expression par l’abolition de la neutralité d’Internet ou par la mise en place par Google d’algorithmes visant à éloigner les gens des sites dissidents, de gauche, progressistes ou pacifistes. Il ne vient pas de l’adoption d’une loi fiscale supprimant tout simulacre de responsabilité fiscale pour permettre aux entreprises et oligarques de s’enrichir et prépare la mise en place de programmes du démantèlement d’institutions comme la Sécurité Sociale. Il ne vient pas de l’ouverture de terrains publics aux industries minières et pétrolières, ni de l’accélération de la destruction de l’environnement par la suppression des réglementations environnementales ou de la destruction de l’éducation. Il ne vient pas de la dilapidation des deniers publics dans le maintien d’un corps d’armée trop important alors que le pays s’effondre, ni de l’utilisation des systèmes de sécurité nationale pour criminaliser les dissidents. Le danger le plus menaçant auquel nous faisons face provient de la marginalisation et de la destruction de nos institutions, parmi lesquelles les tribunaux, les universités, le corps législatif, les organisations culturelles et la presse, qui ont, par le passé, garanti l’enracinement du discours public dans les faits et la réalité, qui nous ont aidé à distinguer le vrai du faux et ont facilité l’application de la justice.

Donald Trump et l’actuel parti Républicain représentent la dernière étape de l’émergence du totalitarisme d’entreprise. Le pillage et l’oppression sont justifiés par le mensonge permanent. Ce mensonge permanent est différent de la malhonnêteté et des demi-mensonges proférés par des politiciens tels que Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama. Le mensonge politique ordinaire employé par ces politiciens ne servait pas à cacher la réalité. C’était une forme de manipulation. Lors de la signature de l’Accord de Libre-Échange Nord Américain (ALENA), Clinton promettait : « L’ALENA veut dire emplois, des emplois pour les américains et des emplois bien payés ». George W. Bush justifiait l’invasion de l’Irak par la soi-disant possession d’armes de destruction massive par Saddam Hussein. Mais Clinton n’a pas continué de prétendre que l’ALENA était bénéfique pour la classe ouvrière quand les faits ont démontré que ce n’était pas le cas. Bush n’a plus prétendu que l’Irak détenait des armes de destruction massive après qu’aucune n’a pu être découverte.

Le mensonge permanent n’est pas limité par la réalité. Il est même perpétré à la face de preuves écrasantes le discréditant. C’est irrationnel. Ceux proférant la vérité et s’appuyant sur les faits sont traités de menteurs, de traîtres et de pourvoyeurs de « fake news ». Ils sont bannis de l’espace public quand les élites totalitaires ont accumulé suffisamment de pouvoir, un pouvoir qui leur est maintenant octroyé par la suppression de la neutralité du Net. Le refus catégorique d’admettre la réalité par les participants à ce mensonge, peu importe à quel point la réalité devient évidente, crée un climat de psychose collective.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/le-mensonge-permanent-notre-menace-la-plus-mortelle-par-chris-hedges/


Quai d’Orsay : La forteresse vide … Par Guillaume Berlat

Tuesday 6 February 2018 at 05:00

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 29-01-2018

« On n’est jamais si bien servi que par soi-même ». Telle pourrait être la conclusion à tirer du long entretien accordé par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian à Isabelle Lasserre, l’experte unanimement reconnue des relations internationales dans le quotidien Le Figaro daté du 22 janvier 2018, date du « sommet de l’attractivité » organisé par le chef de l’État à Versailles. Le titre de cet entretien retenu par l’ex-ministre de la Défense de François Hollande est déjà tout un programme : « J’ambitionne une diplomatie qui agisse concrètement »1. Ce texte comporte de notre nouveau Talleyrand photographié en pied et impérialement assis en son palais d’Orsay sur les bords de Seine près de l’hôtel de Lassay (celui occupé par le président de l’Assemblée nationale) à trois jours de la « Nuit des idées » instaurée par Laurent Fabius. À la décharge de notre excellentissime ministre, il faut lui reconnaître une résilience hors du commun pour résister à l’ouragan Jupiter qui est partout à la fois et qui marche allègrement sur ses plates-bandes diplomatiques. Il ne lui laisse que quelques maigres os à ronger, tâche qu’un directeur d’administration centrale pourrait aisément effectuer à une époque où la Cour des comptes rappelle avec vigueur l’obligation d’une meilleure maîtrise de la dépense public au président de la République venue fêter la nouvelle année avec les magistrats de la rue Cambon.

Il est vrai que notre lorientais préféré, qui a parfaitement réussi à l’hôtel de Brienne, semble un peu plus gauche à l’hôtel d’Orsay. Il est vrai que notre jeune septuagénaire semble un peu perdu avec les codes de la diplomatie, de ses diplomates, confronté qu’il est à un monde qu’il peine à décrypter. Le diplomate ne se manie pas comme le militaire. Le bicorne est plus souple que le glaive mais ô combien plus retors. « La nuit des idées » serait plutôt la journée du brouillard ! En ce début d’année 2018, il est utile de disposer de la substantifique moelle de la pensée diplomatique du ministre en charge des relations internationales pour mieux l’analyser, dans un premier temps, puis pour mieux la juger, dans un second temps. Dans ces temps de pensée unique et aseptisée, une bonne disputatio ne peut pas faire de mal pour éclairer utilement l’expert de la chose du dehors. Présentée par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères comme une diplomatie lorientaise qui, sous l’influence bienfaitrice de Jupiter, culminerait désormais à l’Everest, elle n’est en réalité qu’une diplomatie lorientaise qui serait malheureusement plutôt à l’ouest au sens propre et figuré du terme.

UNE DIPLOMATIE LORIENTAISE À L’EVEREST

Si l’on accepte de remettre en perspective cet entretien de Jean-Yves Le Drian pour la commodité de la présentation, l’on peut schématiquement établir une distinction très classique entre quelques principes directeurs (au service des citoyens français) et quelques points d’application dans le monde (au service de la paix).

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/quai-dorsay-la-forteresse-vide-par-guillaume-berlat/


Quand Olivier Dard fait preuve d’un dangereux laxisme envers Maurras, antisémite notoire

Tuesday 6 February 2018 at 04:00

En ce jour anniversaire des 84 ans des émeutes du 6 février 1934, allons revenir sur la polémique concernant la commémoration de Charles Maurras. Je vous propose cet article d’Annie Lacroix-Riz qui a souhaité réagir.

En effet, j’ai été estomaqué, d’une part, par cette tentative d’épargner un individu qui a marqué l’Histoire par son antisémitisme nauséabond. Je suis, d’autre part, particulièrement attristé de constater la difficulté que connaissent certains contradicteurs pour faire valoir leur droit le plus fondamental à s’exprimer (et ici à faire vivre le débat historique, qui se nourrit de controverses. Nous publierons bien évidemment d’éventuelles critiques de cet article en retour), quelles que soient leurs opinions, tant que cela ne se heurte pas aux limites posées par la loi.

J’espère ici faire d’une pierre deux coups, en partageant avec mes lecteurs cette analyse du professeur Annie Lacroix-Riz, qui a eu le mérite s’insurger contre ce révisionnisme latent – contrairement à la quasi totalité de ses collègues.

Bonne lecture !


Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/quand-olivier-dard-fait-preuve-dun-dangereux-laxisme-envers-maurras-antisemite-notoire/


Quand Cousteau se plaignait : « On commence à me casser les oreilles avec cette histoire de CO2 »

Monday 5 February 2018 at 06:00

Un beau témoignage de l’époque de l’insouciance quant à l’avenir…

Source : Terraeco, 09-12-2012

Cet échange musclé entre Cousteau et Tazieff montre qu’il n’y pas si longtemps encore l’idée d’un changement climatique dû à l’activité humaine était impensable, même pour les plus avertis.

En 1979, on s’inquiétait déjà des risques de réchauffement climatique. La preuve avec cette vidéo – trouvée au hasard de pérégrinations sur le site de l’INA – dans laquelle le vulcanologue Haroun Tazieff est interrogé par des téléspectateurs dans l’émission Les dossiers de l’écran, diffusée en septembre 1979 sur Antenne 2.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/quand-cousteau-se-plaignait-on-commence-a-me-casser-les-oreilles-avec-cette-histoire-de-co2/


Le député américain qui espionnait pour le compte de la Russie, par Peter Duffy

Monday 5 February 2018 at 05:30

Source : Politico Magazine, Peter Duffy, 06-10-2014

L’étrange cas de Samuel Dickstein.

Par Peter Duffy, 6 octobre 2014

Samuel Dickstein était petit, et avait des cheveux gris, « un petit homme mince portant un costume gris », comme le décrivait un temps le New York Times. On disait qu’il ne quittait jamais sa maison de briques rouges dans le Lower East Side de Manhattan, sans sa canne Malacca, passant devant des immeubles fourmillants avec l’air de ce que ses origines de Juif immigré appellerait un grand « macher » (NdT : terme yiddish désignant une personne importante).

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/le-depute-americain-qui-espionnait-pour-le-compte-de-la-russie-par-peter-duffy/