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Revue de presse du 08/05/2016

Sunday 8 May 2016 at 06:10

Cette semaine entre autres articles, de très bonnes analyses sur les limites des médias sociaux d’une part et sur les crises financières d’autre part ; pendant ce temps chez les politiciens français c’est fumeux voire très creux, du coup un peu de mécanique du cerveau pour l’expliquer à ceux qui ont voulu en parler… Merci aux participants de nos revues.

Source: http://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-08052016/


Les Ukrainiens bientôt exemptés de visa malgré le référendum néerlandais

Sunday 8 May 2016 at 02:30

Source : Euractiv, Georgi Gotev, 22-04-2016

Traduit par: Marion Candau

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La Commission européenne a proposé d’exempter de visa les citoyens ukrainiens, malgré le rejet de l’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine par les Néerlandais.

Le référendum néerlandais sur l’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine ne semble pas perturber les plan de Bruxelles.

Dimitris Avramopoulos, commissaire à la migration a déclaré le 20 avril que l’exécutif tiendrait sa promesse d’exemption de visa pour les séjours de courte durée dans l’UE pour les Ukrainiens détenteurs d’un passeport biométrique.

Une décision ayant pour objectif de faciliter le contact entre les peuples et de renforcer les liens économiques, sociaux et culturels entre l’UE et l’Ukraine.

Pourtant, les électeurs néerlandais avaient rejeté massivement le 6 avril l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE, lors d’un référendum consultatif.

« C’est le résultat des réformes difficiles et profondes entreprises par le gouvernement ukrainien dans le domaine de la justice et des affaires intérieures […]. Je suis très satisfait des progrès réalisés, c’est une avancée importante pour les citoyens ukrainiens, et j’espère que le Parlement européen et le Conseil adopteront notre proposition très bientôt », a déclaré Dimitris Avramopoulos.

Une fois que la proposition sera adoptée par le Parlement européen et le Conseil, les Ukrainiens détenteurs d’un passeport biométrique n’auront plus besoin de visa pour voyager durant de courtes périodes dans l’espace Schengen.

L’exemption de visa s’appliquera dans tous les États membres, sauf l’Irlande et le Royaume-Uni, et les quatre pays associés à l’espace Schengen (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse). L’exemption de visa n’est valable que pour une période de 90 jours, renouvelable après un période de trois mois de carence. L’exemption ne donne pas le droit de travailler dans l’UE.

Les autres conditions d’entrée à l’espace Schengen continueront de s’appliquer, notamment la preuve de moyens financiers suffisants et le motif du voyage.

Exemption pour les Turcs

Dimitris Avramopoulos a profité de l’occasion pour annoncer que si les choses évoluaient dans le bon sens, la Commission proposerait une exemption de visa pour les citoyens turcs le 4 mai.

La crise des réfugiés met l’UE sous pression pour accélérer la libéralisation du régime des visas avec la Turquie. L’Ukraine a indirectement bénéficié de cette situation, puisque nombreux sont les eurodéputés et les États membres qui considèrent qu’il serait politiquement incorrect d’ouvrir les frontières aux Turcs et non aux Ukrainiens.

Au Conseil, où siègent les États membres, la proposition de la Commission sera dans les deux cas votée à la majorité qualifiée. Les dirigeants européens se sont engagés à délivrer une exemption de visa aux Turcs d’ici à juin.

Source : Euractiv, Georgi Gotev, 22-04-2016

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La lutte anti-corruption en Ukraine !!!!!

Source: http://www.les-crises.fr/les-ukrainiens-bientot-exemptes-de-visa-malgre-le-referendum-neerlandais/


La Commission européenne accepte sous conditions d’exempter les Turcs de visa

Sunday 8 May 2016 at 02:15

Source : France 24, 04-05-2016

La Commission européenne a donné son feu vert mercredi pour exempter de visa, sous conditions, les Turcs voyageant dans l’espace Schengen. Cette disposition s’inscrit dans le cadre de l’accord entre l’UE et la Turquie sur la crise migratoire.

La Commission européenne a donné mercredi 4 mai son feu vert à une exemption de visa, sous conditions, pour les Turcs voyageant dans l’espace Schengen pour une courte durée. Cette disposition était l’une des conditionssine qua non qu’Ankara avait demandée pour que le pays continue d’appliquer l’accord migratoire signé le 18 mars avec l’Union européenne (UE). En contrepartie, Ankara s’est engagé à lutter contre l’afflux de réfugiés en Europe

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Ces derniers temps, la Turquie se montrait impatiente face à cette “promesse” européenne – et menacait de remettre en cause le pacte migratoire. “[Nous sommes] un pays qui tient sa parole, il faut bien entendu que l’Union européenne tienne aussi la sienne”, a averti mercredi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu à Ankara.

Le vert définitif de l’UE à l’exemption de visa dépend également de 72 critères que la Turquie doit remplir – qui vont de garanties sur la sécurité des documents d’identité au respect des droits fondamentaux. Ankara a presque rempli la totalité de ces conditions : il ne lui en reste plus que cinq. Lundi soir, le gouvernement turc a approuvé la suppression des visas pour les ressortissants de l’ensemble des 28 États membres de l’UE, une mesure de réciprocité qui constituait l’une des principales exigences de l’Europe (les ressortissants de quelques pays d’Europe de l’Est devaient jusqu’à présent demander un visa pour se rendre en Turquie).

L’adoption du passeport biométrique est l’une des dernières conditions à satisfaire. Mevlüt Cavusoglu a indiqué mercredi sur la chaîne télévisée NTV que la modification de la législation en la matière serait prochainement effectuée.

En 2015, l’Europe a été ébranlée par un nombre sans précédent de 1,25 million de demandes d’asile, déposées principalement par des Syriens, Irakiens et Afghans fuyant la guerre et l’insécurité. Combiné à la fermeture de la route migratoire des Balkans, l’accord avec Ankara a fait baisser la pression sur l’UE, même si la situation reste inquiétante en Grèce, où sont bloqués des dizaines de milliers de réfugiés.

De nombreuses ONG et associations craignent que Bruxelles ne ferme les yeux sur les restrictions de libertés en Turquie. “Ce n’est pas en tournant le dos à la Turquie, que nous verrons des progrès en ce qui concerne le respect des droits de l’Homme, de la liberté de la presse et de l’État de droit”, s’est défendu le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, dans une interview au quotidien italien La Repubblica.

Source : France 24, 04-05-2016

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Source: http://www.les-crises.fr/la-commission-europeenne-accepte-sous-conditions-dexempter-les-turcs-de-visa/


La Commission européenne propose d’exempter de visas les citoyens du Kosovo

Sunday 8 May 2016 at 02:00

Source : RFI, 05-05-2016

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C’est une proposition de la Commission européenne : les ressortissants du Kosovo devraient bientôt pouvoir voyager dans l’espace Schengen sans visa. Cette proposition sera soumise au vote du Parlement européen.

Avec notre correspondant à Rahovec,  Laurent Geslin

C’est dans une ambiance de fête que la population du Kosovo a appris que la Commission européenne avait recommandé la levée des visas pour l’espace Schengen, au terme de négociations entamées depuis des années.

A Pristina, le Premier ministre Isa Mustafa parle d’un « grand jour ». De son côté, Samuel Žbogar, le représentant spécial de l’Union européenne au Kosovo, a salué cette mesure en déclarant que ceci démontrait que l’UE était à l’écoute des citoyens du Kosovo et de leurs problèmes.

Pour la grande majorité des citoyens du petit pays, y compris ceux de la minorité serbe, la levée des visas signifie la fin de l’isolement. Youssouf, Barbier, dans la petite ville de Rahovec, à l’est du pays, reste cependant prudent : « C’est ce qu’on dit à la télé peut-être, mais je n’y croirais pas tant que je n’aurais pas passé moi-même la frontière et vu ce qu’ils demandent ».

La commissaire européenne Federica Mogherini est à Pristina ce jeudi pour participer dans l’après-midi à la séance solennelle du Parlement kosovar qui doit approuver l’accord de délimitation de la frontière avec le Monténégro, ultime condition posée par l’Union européenne.

Source : RFI, 05-05-2016

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Source: http://www.les-crises.fr/la-commission-europeenne-propose-dexempter-de-visas-les-citoyens-du-kosovo/


L’UE envisage de suspendre la réciprocité des visas avec les États-Unis et le Canada

Sunday 8 May 2016 at 01:30

Donc on retire les visas pour  les citoyens :

  • d’une des 3 ou 4 pays les plus corrompus au monde
  • d’un autre État soutenant le terrorisme
  • d’un autre État mafieux

mais on risque de les remettre pour les Américains – parce qu’ils ne comprennent pas que la France et la Roumanie, c’est le même pays !

Mais bon, ce n’est pas comme si la France était le pays le plus touristique au monde…

Ces gens sont fous…

Source : Europe 1, 13-04-2016

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L’Union européenne reproche depuis 2014 à ces deux pays de ne pas respecter la réciprocité des visas.

L’Union européenne s’est donné mardi jusqu’à la mi-juillet pour évaluer l’éventualité d’une suspension de la réciprocité des visas avec les Etats-Unis, le Canada et le sultanat de Brunei, faute d’une exemption appliquée par ces trois pays aux ressortissants de tous les Etats membres de l’UE.

Le Parlement doit trancher. “La Commission a évalué les conséquences juridiques, politiques et économiques d’une éventuelle suspension temporaire de l’exemption de visa accordée aux Etats-Unis, au Canada et à Brunei et elle a demandé au Parlement et au Conseil européens de prendre position sur la voie à suivre”, a indiqué le commissaire européen aux Migrations, Dimitris Avramopoulos, dans un communiqué. Ces deux instances devront rendre leur avis au plus tard le 12 juillet prochain.

Solidarité entre les pays de l’UE. Au nom du principe de solidarité qui lie les 28 Etats membres, l’UE cherche à obtenir que les pays tiers figurant sur sa liste d’exemption de visas (dans l’optique d’un séjour de moins de 90 jours) accordent la même exemption à tous les ressortissants de l’Union. Or, dès avril 2014, la Commission européenne avait notifié cette absence de réciprocité par plusieurs pays, un contentieux résolu en 2015 avec l’Australie et le Japon mais qui continue de se poser avec le Canada et les Etats-Unis.

Moins de touristes canadiens ? Le Canada a imposé des visas pour les Bulgares et les Roumains, tandis que Washington en exige pour les ressortissants bulgares, croates, chypriotes, polonais et roumains voyageant sur son territoire. Le petit Etat de Brunei, en Asie du Sud-Est, demande un visa pour les Croates, mais le problème devrait être levé “dans les semaines à venir”, selon la Commission. Le ministère canadien de l’Immigration s’est dit “heureux que la Commission ait choisi pour l’heure de ne pas adopter une loi qui aurait imposé une obligation de visa aux Canadiens qui se rendent en Europe”. Toutefois, ajoute le ministère dans un communiqué, “nous demandons instamment que le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen mesurent soigneusement les conséquences négatives que l’imposition d’une obligation de visa au Canada aurait sur nos intérêts communs”.

Source : Europe 1, 13-04-2016

Source: http://www.les-crises.fr/lue-envisage-de-suspendre-la-reciprocite-des-visas-avec-les-etats-unis-et-le-canada/


Allemagne : Wolfgang Schäuble propose la retraite à 70 ans, par Romaric Godin

Saturday 7 May 2016 at 02:38

Source : La Tribune, Romaric Godin, 22/04/2016

L'Allemagne vieillit et s'interroge : comment payer les retraites en 2030 ? (Crédits : REUTERS/Charles Platiau)

L’Allemagne vieillit et s’interroge : comment payer les retraites en 2030 ? (Crédits : REUTERS/Charles Platiau)

En relançant le débat sur l’âge de départ à la retraite, le ministre fédéral allemand des Finances sape la stratégie de la chancelière et pose un problème grave pour l’avenir du pays.

Depuis quelques semaines, le débat sur les retraites a commencé à s’imposer en Allemagne comme un sujet central qui risque d’être, avec la crise des réfugiés, un des thèmes clé de la prochaine élection fédérale en septembre 2017. Non sans raison. Alors que la politique monétaire de la BCE inquiète les retraités et futurs retraités qui dépendent de fonds de pension gérés par les assureurs, un sondage rendu public par la chaîne publique ARD estime que 57 % des Allemands estiment que les retraites ne sont pas suffisamment sûres. Une inquiétude surtout forte chez les plus jeunes : elle touche 62 % des 18-25 ans. Le fondement de cette inquiétude est évidemment démographique. Selon l’office fédéral des statistiques Destatis, en 2030, un tiers des Allemands aura plus de 65 ans, contre un cinquième aujourd’hui.

Problème démographique et pauvreté des retraités

Ce problème démographique, a souligné récemment Destatis, ne sera pas résolu par l’arrivée du million de migrants en 2015, quand bien même ces derniers demeureraient en Allemagne. Le « déficit naturel », solde entre les naissances et les décès, devrait, en effet, dans les prochaines années, se creuser sous le double coup d’une faible fertilité (environ 1,43 enfant par femme) et d’une mortalité renforcée par le vieillissement de la population. Cette situation pose évidemment un problème pour le système de retraite allemand, compte tenu de la baisse du nombre de cotisants au regard du nombre de retraités.

Le problème qui risque de se poser est celui de la pauvreté des futurs retraités. Selon les prévisions de l’assurance retraite allemande, plus de 25 millions d’Allemands sont menacés de toucher une retraite inférieure au seuil de pauvreté en 2030. Pour passer au-delà de ce seuil, prévoit l’institution, il faudra avoir travaillé 40 ans de façon ininterrompue et toucher au moins 2.097 euros bruts par mois. Or, la flexibilisation du marché du travail outre-Rhin et l’explosion du travail partiel qui touche près de 15 millions de salariés allemands, soit 38,3 % du total, selon les chiffres de l’institut IAB, rendent de plus en plus difficile de telles conditions.

Réformes et contre-réformes

Bref, les retraites sont clairement une menace pour l’Allemagne et la réforme de 2005, engagée par Gerhard Schröder et mise en place par Angela Merkel, qui prévoit le passage de l’âge légal de départ à la retraite à 65 à 67 ans entre 2005 et 2030 risque de ne plus suffire. Face à ce défi, la « grande coalition » entre la CDU/CSU de la chancelière et la SPD sociale-démocrate a longtemps choisi de ne rien faire, contrairement à la légende tenace en France selon laquelle ce type de coalition « permet de réformer ». En réalité, en 2014, la CDU a accepté de permettre des départs à la retraite à 63 ans pour ceux qui ont cotisé le plus longtemps afin d’obtenir l’appui de la SPD sur la politique budgétaire restrictive du gouvernement et sur sa politique européenne. Non pas dans le cadre d’un projet réel, mais uniquement pour gérer l’équilibre interne de la grande coalition.

Travailler plus longtemps ?

Pour le patronat allemand, la solution est toute trouvée : il faut travailler encore plus longtemps, supprimer l’exception des 63 ans et remonter l’âge légal de départ à la retraite en 2030 à 70 ans ou, du moins, le « flexibiliser » à l’évolution démographique. L’idée est aussi défendue par la Commission européenne et l’OCDE, mais la SPD ne veut pas en entendre parler. Pour une raison fort simple : à l’agonie dans les sondages – certains lui attribuent moins de 20 % des suffrages – la formation de centre-gauche tente de se présenter comme défenseur des salariés et des retraités. Il s’agit de corriger l’image issue de la réforme de 2005 qui a été conçue et portée par les Sociaux-démocrates. Angela Merkel, sentant le piège de ce sujet, a tenté, la semaine dernière de lancer une réflexion sur le sujet pour désamorcer le débat. Le but est d’abord de parvenir à un consensus sur une réforme pour que le débat soit clos avant l’élection de 2017. Apparemment, la chancelière n’est pas à l’aise avec ce sujet. Et pour cause : elle ne veut ni s’aliéner les milieux économiques, ni ses alliés de la SPD dont elle a le plus impérieux besoin, alors qu’une partie de la droite doute de plus en plus d’elle.

Wolfgang Schäuble relance le débat

Cette stratégie dilatoire, assez typique de la méthode de gouvernement de la chancelière, a cependant déjà échoué face à l’action concertée de deux de ses « alliés. » D’abord, le ministre-président bavarois, chef de la CSU, sœur de la CDU dans le Land du sud du pays, Hors Seehofer, qui, en début de semaine, a réclamé le passage de la retraite à 70 ans. Et surtout Wolfgang Schäuble, le ministre fédéral des Finances, très populaire qui, mercredi, s’est également rangé parmi les partisans de la « flexibilisation » de l’âge du départ à la retraite. Immédiatement, le débat s’est rallumé en Allemagne. Sigmar Gabriel, vice-chancelier et ministre de l’Economie a rejeté cette demande comme « cynique » et un appel à « une baisse cachée des retraites. » Et de conclure : « avec la SPD, cela n’aura pas lieu. »

Revoici la polémique relancée au sein de la « GroKo », la « grande coalition ». Les bras droits de la chancelière au sein de la CDU ont tenté de clore le débat, rappelé qu’un rapport a été demandé et sera rendu en octobre et qu’il faut attendre jusque-là… Mais en vain. Le patronat allemand, trop heureux de l’aubaine, a répété sa demande de report de l’âge de la retraite jusqu’à 70 ans. Dans le Rheinische Post de ce vendredi, Ingo Kramer, le président de la DBA, la fédération des employeurs allemands, a estimé que si rien n’était fait, les cotisants, patrons et employés, devront payer 60 milliards d’euros de plus qu’aujourd’hui. Le président de la fédération des assureurs allemands, la GDV, Alexander Erdland, a, lui, estimé que des « âges de départ à la retraite fixes ne correspondent plus à une espérance de vie plus dynamique. »

Des problèmes structurels

L’affaire est cependant plus complexe. L’espérance de vie est un concept commode pour les partisans d’un départ plus tardif à la retraite, mais il ne représente qu’une partie du problème. L’autre partie est évidemment la diminution de la population active qui reflète un des échecs les plus cuisants de la politique allemande de ces dernières années. Malgré 200 milliards d’euros de politique familiale dépensés chaque année, le taux de fertilité est resté très bas. Il est récemment remonté légèrement, mais pas suffisamment. L’apport des réfugiés est, de ce point de vue, une bonne nouvelle, mais ne règle pas tout, car il reste insuffisant à long terme. L’activité à temps plein des femmes devrait aussi être encouragée, ce qui n’est pas encore suffisamment le cas. Bref, le problème des retraites cachent une série de ratés de la politique allemande.

Du reste, les politiques tant vantées à l’étranger de flexibilisation de l’emploi ont conduit à un fort partage du temps de travail qui a réduit le nombre d’heures travaillés par le développement du temps partiel. Résultat : les salaires versés sont donc souvent réduits, malgré le plein emploi et les cotisations à terme insuffisantes. C’est le revers du plein emploi et c’est un modèle qui pose problème pour le financement des retraites. Les employeurs allemands ont beaucoup profité de cette situation, comme ils ont beaucoup encouragé la baisse de la couverture des accords salariaux collectifs, ce qui a conduit à réduire les hausses de salaires, mais aussi celles des cotisations.

L’espérance de vie, un bon critère ?

Enfin, l’espérance de vie est un argument qui semble peu porteur. En Allemagne, celle à un an, selon Eurostat, est de 78 ans pour les hommes et 82 pour les femmes, soit une moyenne de 80,4 ans. C’est moins que la moyenne de la zone euro (81,3 ans) et bien moins que l’espérance de vie en Espagne et en Italie (82,5 ans), mais aussi en France (82,1 ans). Cette espérance de vie n’est donc pas exceptionnelle. Surtout, elle n’est pas liée à une bonne santé. Selon les données récentes de Eurohex, l’espérance de vie en bonne santé en Allemagne pour un habitant de 65 ans n’est que de 7 ans. C’était 7,6 ans en 2006. Autrement dit, cet élément se dégrade et surtout il reste très inférieur à la moyenne européenne (8 ans). En France, cet espérance de vie à 65 ans est de 9,8 ans, contre 9,6 ans en 2006. On le voit donc : la situation se dégrade dangereusement outre-Rhin. Et l’espérance de vie à la naissance pourrait donc être le mauvais indicateur. Relever l’âge de départ sans régler ces problèmes structurels est donc une solution de facilité qui ne règlera en réalité rien.

A quoi joue Wolfgang Schäuble ?

Pourquoi alors Wolfgang Schäuble part-il à l’offensive ? Pour des raisons politiques, évidemment. Angela Merkel semble durablement affaiblie par la question des réfugiés. Tous les sondages montrent un affaiblissement préoccupant de la « grande coalition ». C’est vrai pour la SPD, mais aussi pour la CDU qui, selon la dernière enquête FGW n’est qu’à 33 % des intentions de vote, du jamais vu depuis 2011. Or le ministre fédéral des Finances semble décider à savonner la planche de la chancelière pour prendre la tête d’une opposition conservatrice interne. Pour cela, il distille savamment des petites phrases qui provoquent la colère de la SPD et la gêne de la chancelière. Il l’a fait sur la question grecque et sur celle des réfugiés, il le fait à présent sur la question des retraites.

L’objectif est simple : ruiner la stratégie temporisatrice d’Angela Merkel, la montrer incapable de contrôler la situation et l’identifier dans l’esprit des électeurs conservateurs aux Sociaux-démocrates. In fine, il s’agit de faire revenir dans le giron d’une CDU « redroitisée » les électeurs d’Alternative für Deutschland (AfD), le parti d’extrême-droite, et, surtout, de conserver la CSU bavaroise dans l’orbite de la CDU, alors que cette dernière diverge de plus en plus du parti d’Angela Merkel et penserait même à se présenter au niveau national… Le durcissement du ton face à la Grèce via le FMI va dans le même sens. Angela Merkel a des raisons de s’inquiéter : ses rivaux sont proches d’elle…

Source : La Tribune, Romaric Godin, 22/04/2016

Source: http://www.les-crises.fr/allemagne-wolfgang-schauble-propose-la-retraite-a-70-ans-par-romaric-godin/


Les 17 meilleures blagues de l’ultime “sketch” de Barack Obama à la Maison-Blanche, par Timothée Vilars

Saturday 7 May 2016 at 02:00

J’ai eu du mal à analyser ceci.

Première lecture : c’est très très drôle

2e lecture : mais comment le Président des USA peut-il s’abaisser à ça ?

3e lecture : n’est-ce pas un signe de recul sur la fonction, assez salvateur ? Ca évite ça :

Bref, un peu comme le fou du roi au Moyen-Âge – sauf que ce n’était jamais le roi à l’époque…
4e lecture : … ?

Source : Le Nouvel Obs, Timothée Vilars, 01-05-2016

Un exercice délicat mais qu’il adorait : pour son 8e et dernier dîner des correspondants, Barack Obama a régalé samedi soir le tout-Washington de plaisanteries acerbes sur les médias, le monde politique et… Donald Trump.

Il fallait une apothéose. Dans six mois, Barack Obama ne sera plus qu’un “lame duck”, tel qu’on qualifie le président américain pendant la période de transition entre l’élection de novembre et l’investiture de son successeur, en janvier. C’est donc pour la dernière fois ce samedi 30 avril que le 44e président américain a pris le micro au dîner de gala annuel des correspondants de presse de la Maison-Blanche, pour 32 minutes de mitraille hilarante en direction de ses alliés, ses adversaires, et surtout de lui-même.

Pour ce rendez-vous devenu incontournable au fil des décennies, l’équipe du président américain a travaillé pendant des semaines sur le texte.

“C’est l’un des discours les plus difficiles de l’année”, explique à l’AFP Cody Keenan, 35 ans, qui dirige l’équipe des auteurs des discours de la Maison-Blanche.

Il est de tradition dans cet exercice que le président n’épargne personne, quitte à adopter un ton très grinçant. Barack Obama en avait fait une de ses marques de fabrique, et s’est même fendu d’un “mic drop” à la fin de son discours samedi soir, lâchant son micro par terre à la façon des popstars qui veulent signifier que leur prestation a été tellement parfaite qu’il n’y a plus rien à ajouter.

Voici un florilège des meilleurs extraits de son discours, dont vous pouvez retrouver l’intégralité sur YouTube.

Donald Trump

0’10” : “Bonsoir tout le monde. C’est un honneur d’être à mon dernier… et peut-être LE dernier dîner des correspondants de la Maison-Blanche. Vous avez tous l’air en pleine forme ; la chute de la République n’a jamais eu meilleure allure”.

12’27” : “Le président du parti républicain Reince Priebus est également avec nous ce soir. Je dois le dire, vous avez bien mérité une petite sortie. Félicitations, j’ai entendu parler de vos derniers succès… Le parti, le processus de nomination, tout va à merveille ! Continuez comme ça.”

17’48” : “On sent comme une confusion au parti républicain. Sur les invitations du dîner de ce soir, où on vous demandait de choisir entre viande et poisson, un bon nombre d’entre vous ont écrit ‘Paul Ryan’ [président de la Chambre des représentants, que l’establishment républicain espère substituer à Ted Cruz et Donald Trump lors de la Convention en juillet]. Ça ne faisait pas partie des options : viande, ou poisson. Vous n’aimez peut-être ni la viande ni le poisson… Mais c’est votre choix.”

19’52” : “[…] vous remercier pour tout ce que vous faites, vous savez, une presse libre est un élément central de notre démocratie et… Nan, je plaisante ! Vous savez bien que je vais parler de Trump !”

20’24” : “Je suis un peu peiné de son absence ce soir… Nous nous étions tellement bien amusés la dernière fois et c’est surprenant, il y a là une salle pleine de soutiens, de célébrités, de caméras et il a dit non. Est-ce que ce dîner serait trop tape-à-l’œil pour Donald ? Qu’est-ce qu’il peut bien faire en ce moment ? Manger un steak Trump ? Tweeter des insultes à Angela Merkel ?”

21’17” : “L’establishment républicain pense que Donald manque trop d’expérience en politique étrangère pour être président. Mais il faut rappeler qu’il a passé des années à rencontrer des dirigeants du monde entier : Miss Suède, Miss Argentine, Miss Azerbaïdjan…” [Donald Trumpa présidé les concours Miss Univers pendant 20 ans]

22’21” : “Je ne voudrais pas en faire trop. Car on est d’accord que depuis le début, il [Trump] a reçu juste ce qu’il faut de couverture médiatique, une couverture adaptée au sérieux de cette candidature… [silence] Vous pouvez être fiers de vous. Le mec voulait juste donner un coup de pouce à son business immobilier, et maintenant tout le monde prie pour qu’il ne passe pas le mois de juillet !”

La presse

11’13” : “Je voudrais ici rendre hommage à plusieurs journalistes récompensés présents ici ce soir : Rachel McAdams, Mark Ruffalo, Liev Schreiber… [les acteurs du film oscarisé “Spotlight”] Merci pour tout ce que vous avez fait.”

11’32” : “Je plaisante. Comme vous le savez, ‘Spotlight’ est un film. Un film sur des journalistes d’investigation dont le talent et l’indépendance leur ont permis de traquer la vérité et de faire tomber des têtes… Meilleur film de science-fiction depuis “Star Wars“.”

!!!!

Bernie Sanders

16’01” : “Je suis peiné, Bernie, que tu aies pris tes distances avec moi. Ce n’est pas quelque chose qu’on fait à un camarade.” [Bernie Sanders est régulièrement taxé de communiste]

Hillary Clinton

1’17” : “Nous y voilà : ma huitième et dernière apparition à cette cérémonie unique. Et je m’en réjouis : si mon discours marche bien, je pourrai m’en servir chez Goldman Sachs l’année prochaine. Je vais me faire plein de thunes !” [Le couple Clinton s’est enrichi à millions par des conférences rémunérées, notamment auprès de grandes banques]

OB : c’est énorme ça !!

2’28” : “Dans un an jour pour jour, un autre président se tiendra à cette place. Et personne ne sait encore qui elle sera.” [Hillary Clinton est la seule femme des quatre favoris à la Maison-Blanche]

17’04” : “Il faut quand même l’admettre… Hillary qui essaie de séduire l’électorat jeune, c’est un peu comme votre vieille tante qui vient de s’inscrire sur Facebook. ‘Cher peuple américain, as-tu bien reçu mon poke ? Il s’affiche sur ton mur ? Je ne sais pas si je l’utilise comme il faut ?'”.

Son âge et sa future retraite

3’40” : Une fois Hillary [Clinton, alors secrétaire d’Etat]m’a demandé si je pouvais prendre un appel téléphonique à 3 heures du matin. Aujourd’hui à cette heure-là, je suis debout de toute façon parce que je dois aller aux toilettes.”

4’01” : “C’est à ce point que quelqu’un m’a dit récemment : ‘Monsieur le président, vous êtes le passé. Justin Trudeau [le nouveau Premier ministre canadien, 44 ans] vous a complètement remplacé. Il est tellement beau, tellement séduisant, c’est lui l’avenir maintenant.’ Et j’ai répondu ‘Ça va Justin, on a compris'”.

6’39” : “Même des grands dirigeants étrangers commencent à me regarder de haut, sachant que je suis sur le départ. La semaine dernière le prince George [2 ans et demi] s’est présenté en peignoir à notre rendez-vous. C’était une sacrée gifle. Une grave violation du protocole.”

8’52” : “Et pourtant, malgré toutes ces défections, mon taux de popularité continue à grimper. La dernière fois que j’ai plané aussi haut, j’étais en train de choisir mon master à la fac.” [il est de notoriété publique qu’Obama fumait de l’herbe à l’université]

Sur un registre plus sérieux, le président américain a conclu en rendant hommage à l’ancien correspondant à Téhéran du “Washington Post”, Jason Rezaian, libéré en janvier après avoir passé 18 mois en prison en Iran. Auparavant, un court-métrage (23’45”) imaginait son avenir après la fin de son séjour à la Maison-Blanche… On y voit ainsi Barack Obama se heurter au racisme ordinaire d’une fonctionnaire au moment de s’inscrire pour le permis de conduire, ou aux affres de l’application Snapchat.

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Timothée Vilars

Source : Le Nouvel Obs, Timothée Vilars, 01-05-2016

Je vous remets le sketch filmé sur son départ en retraite (le type qui apparait est John Boehner, qui a été Président républicain de la Chambre des députés de 2011 à 2015, et qui a démissionné il y a peu :

 

Remarks by the President at the White House Correspondents’ Dinner

Source : White House, 30-04-2016

(Entrance music:  “When I’m Gone” by Anna Kendrick.)

THE PRESIDENT:  You can’t say it, but you know it’s true.  (Laughter.)

Good evening, everybody.  It is an honor to be here at my last — and perhaps the last — White House Correspondents’ Dinner.  (Laughter and applause.)

You all look great.  The end of the Republic has never looked better.  (Laughter and applause.)

I do apologize — I know I was a little late tonight.  I was running on C.P.T. — (laughter) — which stands for “jokes that white people should not make.”  (Laughter and applause.)  It’s a tip for you, Jeff.  (Laughter.)

Anyway, here we are.  My eighth and final appearance at this unique event.  (Laughter.)  And I am excited.  If this material works well, I’m going to use it at Goldman Sachs next year.  (Laughter and applause.)  Earn me some serious Tubmans.  That’s right.  (Laughter and applause.)

My brilliant and beautiful wife, Michelle, is here tonight.  (Applause.)  She looks so happy to be here.  (Laughter.)  That’s called practice — it’s like learning to do three-minute planks.  (Laughter.)  She makes it look easy now.  (Laughter.)

Next year at this time, someone else will be standing here in this very spot, and it’s anyone’s guess who she will be.  (Laughter and applause.)  But standing here, I can’t help but be reflective, a little sentimental.  Eight years ago, I said it was time to change the tone of our politics.  In hindsight, I clearly should have been more specific.  (Laughter.)

Eight years ago, I was a young man, full of idealism and vigor, and look at me now.  (Laughter.)  I am gray and grizzled, just counting down the days ’til my death panel.  (Laughter and applause.)  Hillary once questioned whether I’d be ready for a 3 a.m. phone call — now I’m awake anyway because I’ve got to go to the bathroom.  (Laughter and applause.)  I’m up.

In fact, somebody recently said to me, Mr. President, you are so yesterday; Justin Trudeau has completely replaced you — he’s so handsome, he’s so charming, he’s the future.  And I said, Justin, just give it a rest.  (Laughter and applause.)  I resented that.  (Laughter.)

Meanwhile, Michelle has not aged a day.  (Applause.)  The only way you can date her in photos is by looking at me.  (Laughter.)  Take a look.

Here we are in 2008.  (Slide is shown.)

Here we are a few years later.  (Slide is shown.)

And this one is from two weeks ago.  (Slide is shown.)  (Laughter and applause.)

So time passes.  (Laughter.)  In just six short months, I will be officially a lame duck, which means Congress now will flat-out reject my authority.  (Laughter.)  And Republican leaders won’t take my phone calls.  And this is going to take some getting used to, it’s really going to — it’s a curve ball.  I don’t know what to do with it.  (Laughter.)

Of course, in fact, for months now congressional Republicans have been saying there are things I cannot do in my final year.  Unfortunately, this dinner was not one of them.  (Laughter.)  But on everything else, it’s another story.  And you know who you are, Republicans.  In fact, I think we’ve got Republican Senators Tim Scott and Cory Gardner, they’re in the house, which reminds me, security, bar the doors!  (Laughter.)  Judge Merrick Garland, come on out, we’re going to do this right here, right now.  (Applause.)  It’s like “The Red Wedding.”  (Laughter.)

But it’s not just Congress.  Even some foreign leaders, they’ve been looking ahead, anticipating my departure.  Last week, Prince George showed up to our meeting in his bathrobe.  (Laughter and applause.)  That was a slap in the face.  (Laughter.)  A clear breach in protocol.  (Laughter.)  Although while in England I did have lunch with Her Majesty, the Queen, took in a performance of Shakespeare, hit the links with David Cameron — just in case anybody is still debating whether I’m black enough, I think that settles the debate.  (Laughter and applause.)

I won’t lie — look, this is a tough transition.  It’s hard.  Key staff are now starting to leave the White House.  Even reporters have left me.  Savannah Guthrie, she’s left the White House Press Corps to host the Today show.  Norah O’Donnell left the briefing room to host CBS This Morning.  Jake Tapper left journalism to join CNN.  (Laughter and applause.)

But the prospect of leaving the White House is a mixed bag.  You might have heard that someone jumped the White House fence last week, but I have to give Secret Service credit — they found Michelle, brought her back, she’s safe back at home now.  (Laughter and applause.)  It’s only nine more months, baby.  Settle down.  (Laughter.)

And yet, somehow, despite all this, despite the churn, in my final year, my approval ratings keep going up.  (Laughter.)  The last time I was this high, I was trying to decide on my major.  (Laughter and applause.)

And here’s the thing:  I haven’t really done anything differently.  So it’s odd.  Even my aides can’t explain the rising poll numbers — what has changed, nobody can figure it out.  (Slide is shown.)  (Laughter and applause.)  Puzzling.

Anyway, in this last year I do have more appreciation for those who have been with me on this amazing ride, like one of our finest public servants, Joe Biden.  God bless him.  Love that guy.  (Applause.)  I love Joe Biden, I really do.  And I want to thank him for his friendship, for his counsel, for always giving it to me straight, for not shooting anybody in the face.  (Laughter.)  Thank you, Joe.  (Laughter.)

Also, I would be remiss — let’s give it up for our host, Larry Wilmore.  (Applause.)  Also known as one of the two black guys who is not Jon Stewart.  (Laughter.)  You’re the South African guy, right?  (Laughter.)  I love Larry.  And his parents are here, who are from Evanston, which is a great town.  (Applause.)

I also would like to acknowledge some of the award-winning reporters that we have with us here tonight.  Rachel McAdams.  Mark Ruffalo.  Liev Schreiber.  (Laughter.)  Thank you all for everything that you’ve done.  (Laughter.)  I’m just joking.  As you know, “Spotlight” is a film, a movie about investigative journalists with the resources and the autonomy to chase down the truth and hold the powerful accountable.  Best fantasy film since Star Wars.  (Laughter.)  Look — that was maybe a cheap shot.  (laughter.)

I understand the news business is tough these days, it keeps changing all the time.  Every year at this dinner, somebody makes a joke about BuzzFeed, for example, changing the media landscape.  And every year, the Washington Post laughs a little bit less hard.  (Laughter.)  Kind of a silence there.  (Laughter.)  Especially at the Washington Post table.  (Laughter.)

GOP Chairman Reince Priebus is here as well.  (Applause.)  Glad to see you that you feel that you’ve earned a night off.  (Laughter.)  Congratulations on all your success.  The Republican Party, the nomination process -– it’s all going great.  Keep it up.  (Laughter and applause.)

Kendall Jenner is also here.  And we had a chance to meet her backstage — she seems like a very nice young woman.  I’m not exactly sure what she does, but I am told that my Twitter mentions are about to go through the roof.  (Laughter.)

Helen Mirren is here tonight.  (Applause.)  I don’t even have a joke here.  I just think Helen Mirren is awesome.  (Laughter and applause.)  She’s awesome.  (Laughter.)

Sitting at the same table, I see Mike Bloomberg.  (Applause.)  Mike, a combative, controversial New York billionaire is leading the GOP primary and it is not you.  (Laughter.)  That’s has to sting a little bit.  (Laughter.)  Although it’s not an entirely fair comparison between you and the Donald.  After all, Mike was a big-city mayor.  He knows policy in depth.  And he’s actually worth the amount of money that he says he is.  (Laughter and applause.)

What an election season.  For example, we’ve got the bright new face of the Democratic Party here tonight –- Mr. Bernie Sanders!  (Applause.)  There he is — Bernie!  (Applause.)  Bernie, you look like a million bucks.  (Laughter.)  Or to put it in terms you’ll understand, you look like 37,000 donations of 27 dollars each.  (Laughter and applause.)

A lot of folks have been surprised by the Bernie phenomenon, especially his appeal to young people.  But not me, I get it.  Just recently, a young person came up to me and said she was sick of politicians standing in the way of her dreams.  As if we were actually going to let Malia go to Burning Man this year.  (Laughter.)  That was not going to happen.  (Laughter.)  Bernie might have let her go.  (Laughter.)  Not us.  (Laughter.)

I am hurt, though, Bernie, that you’ve distancing yourself a little from me.  (Laughter.)  I mean, that’s just not something that you do to your comrade.  (Laughter and applause.)

Bernie’s slogan has helped his campaign catch fire among young people.  “Feel the Bern.”  (Laughter.)  Feel the Bern — it’s a good slogan.  Hillary’s slogan has not had the same effect.  Let’s see this.  (Slide is shown.)  (Laughter.)

Look, I’ve said how much I admire Hillary’s toughness, her smarts, her policy chops, her experience.  You’ve got to admit it, though, Hillary trying to appeal to young voters is a little bit like your relative just signed up for Facebook.  (Laughter.)  “Dear America, did you get my poke?”  (Laughter.)  “Is it appearing on your wall?”  (Laughter.)  “I’m not sure I am using this right.  Love, Aunt Hillary.”  (Laughter and applause.)  It’s not entirely persuasive.

Meanwhile, on the Republican side, things are a little more — how should we say this — a little “more loose.”  Just look at the confusion over the invitations to tonight’s dinner.  Guests were asked to check whether they wanted steak or fish, but instead, a whole bunch of you wrote in Paul Ryan.  (Laughter.)  That’s not an option, people.  Steak or fish.  (Laughter.)  You may not like steak or fish — (laughter) — but that’s your choice.  (Laughter.)

Meanwhile, some candidates aren’t polling high enough to qualify for their own joke tonight.  (Slide is shown.)  (Laughter.)  The rules were well-established ahead of time.  (Laughter.)

And then there’s Ted Cruz.  Ted had a tough week.  He went to Indiana –- Hoosier country –- stood on a basketball court, and called the hoop a “basketball ring.”  (Laughter and applause.)  What else is in his lexicon?  Baseball sticks?  Football hats?  (Laughter.)  But sure, I’m the foreign one.  (Laughter and applause.)

Well, let me conclude tonight on a more serious note.  I want to thank the Washington press corps, I want to thank Carol for all that you do.  The free press is central to our democracy, and — nah, I’m just kidding!  You know I’ve got to talk about Trump!  Come on!  (Laughter and applause.)  We weren’t just going to stop there.  Come on.  (Laughter and applause.)

Although I am a little hurt that he’s not here tonight.  We had so much fun the last time.  (Laughter.)  And it is surprising.  You’ve got a room full of reporters, celebrities, cameras, and he says no?  (Laughter.)  Is this dinner too tacky for The Donald?  (Laughter.)  What could he possibly be doing instead?  Is he at home, eating a Trump Steak — (laughter) — tweeting out insults to Angela Merkel?  (Laughter.)  What’s he doing?  (Laughter.)

The Republican establishment is incredulous that he is their most likely nominee — incredulous, shocking.  They say Donald lacks the foreign policy experience to be President.  But, in fairness, he has spent years meeting with leaders from around the world:  Miss Sweden, Miss Argentina, Miss Azerbaijan.  (Laughter and applause.)

And there’s one area where Donald’s experience could be invaluable -– and that’s closing Guantanamo.  Because Trump knows a thing or two about running waterfront properties into the ground.  (Laughter and applause.)

All right, that’s probably enough.  I mean, I’ve got more material — (applause) — no, no, I don’t want to spend too much time on The Donald.  Following your lead, I want to show some restraint.  (Laughter.)  Because I think we can all agree that from the start, he’s gotten the appropriate amount of coverage, befitting the seriousness of his candidacy.  (Laughter and applause.)

I hope you all are proud of yourselves.  (Laughter.)  The guy wanted to give his hotel business a boost, and now we’re praying that Cleveland makes it through July.  (Laughter.)

Mm-mm-mm.  (Laughter and applause.)  Hmm.  (Laughter.)

As for me and Michelle, we’ve decided to stay in D.C. for a couple more years.  (Applause.)  Thank you.  This way, our youngest daughter can finish up high school, Michelle can stay closer to her plot of carrots.  (Laughter.)  She’s already making plans to see them every day.  Take a look.  (Slide is shown.)  (Laughter.)

But our decision has actually presented a bit of a dilemma because, traditionally, Presidents don’t stick around after they’re done.  And it’s something that I’ve been brooding about a little bit.  Take a look.

(Video is shown.)

(Applause.)

I am still waiting for all of you to respond to my invitation to connect on LinkedIn.  (Laughter.)  But I know you have jobs to do, which is what really brings us here tonight.

I know that there are times that we’ve had differences, and that’s inherent in our institutional roles — it’s true of every President and his press corps.  But we’ve always shared the same goal –- to root our public discourse in the truth; to open the doors of this democracy; to do whatever we can to make our country and our world more free and more just.  And I’ve always appreciated the role that you have all played as equal partners in reaching these goals.

And our free press is why we once again recognize the real journalists who uncovered a horrifying scandal and brought about some measure of justice for thousands of victims throughout the world.  They are here with us tonight –- Sacha Pfeiffer, Mike Rezendes, Walter Robinson, Matt Carroll, and Ben Bradlee, Jr.  Please give them a big round of applause.  (Applause.)

Our free press is why, once again, we honor Jason Rezaian.  (Applause.)  As Carol noted, last time this year, we spoke of Jason’s courage as he endured the isolation of an Iranian prison.  This year, we see that courage in the flesh and it’s a living testament to the very idea of a free press, and a reminder of the rising level of danger, and political intimidation, and physical threats faced by reporters overseas.  And I can make this commitment that as long as I hold this office, my administration will continue to fight for the release of American journalists held against their will — and we will not stop until they see the same freedom as Jason had.  (Applause.)

At home and abroad, journalists like all of you engage in the dogged pursuit of informing citizens, and holding leaders accountable, and making our government of the people possible.  And it’s an enormous responsibility.  And I realize it’s an enormous challenge at a time when the economics of the business sometimes incentivize speed over depth; and when controversy and conflict are what most immediately attract readers and viewers.

The good news is there are so many of you that are pushing against those trends.  And as a citizen of this great democracy, I am grateful for that.  For this is also a time around the world when some of the fundamental ideals of liberal democracies are under attack, and when notions of objectivity, and of a free press, and of facts, and of evidence are trying to be undermined.  Or, in some cases, ignored entirely.

And in such a climate, it’s not enough just to give people a megaphone.  And that’s why your power and your responsibility to dig and to question and to counter distortions and untruths is more important than ever.  Taking a stand on behalf of what is true does not require you shedding your objectivity.  In fact, it is the essence of good journalism.  It affirms the idea that the only way we can build consensus, the only way that we can move forward as a country, the only way we can help the world mend itself is by agreeing on a baseline of facts when it comes to the challenges that confront us all.

So this night is a testament to all of you who have devoted your lives to that idea, who push to shine a light on the truth every single day.  So I want to close my final White House Correspondents’ Dinner by just saying thank you.  (Applause.)  I’m very proud of what you’ve done.  It has been an honor and a privilege to work side by side with you to strengthen our democracy.  (Applause.)

And with that, I just have two more words to say -– Obama out.  (Drops microphone.)  (Laughter and applause.)  Thank you.  (Applause.)

END                                                     10:37 P.M. EDT

Source : White House, 30-04-2016

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Source: http://www.les-crises.fr/les-17-meilleures-blagues-de-lultime-sketch-de-barack-obama-a-la-maison-blanche-par-timothee-vilars/


Une majorité d’Américains pense que la terre d’Israël est occupée par les Palestiniens, par Grant Smith

Saturday 7 May 2016 at 01:00

La fabrique du crétin par les médias, très efficaces aux USA…

Source : Antiwar.com, le 24/03/2016

Les plaintes de « territoires contestés » de l’AIPAC-Israël (Americain Israel Public Affairs Committee, le comité américain des affaires publiques d’Israël) portent leurs fruits

Par Grant Smith, le 25 mars 2016

Selon un sondage de l’IRmep (Institute for Research: Middle Eastern Policy) soumis par l’intermédiaire de Google et de ses sondages aux consommateurs, une majorité d’Américains (49,2%) pensent que les Palestiniens occupent la terre d’Israël plutôt que l’inverse. Le sondage, statistiquement significatif, a été mené le 9 mars dans quatre pays et a une marge d’erreur de 1,7 à 4,3%.

La population adulte utilisant internet des États-Unis est la seule en Amérique du nord qui croit que les israéliens sont sous occupation palestinienne. Simultanément, un sondage destiné aux Canadiens révèle que 51,4% pensent, à raison, que les Israéliens occupent les terres palestiniennes, de même 54,6% des Mexicains pensent eux aussi qu’Israël occupe le territoire palestinien.

Les adultes vivant au Royaume-Uni ont été les plus convaincus parmi les quatre pays interrogés avec 57,7% pensant qu'”Israël occupe la terre palestinienne”. La question a pris une nouvelle importance avec les efforts de l’Union européenne pour afficher clairement les produits provenant des colonies israéliennes de Cisjordanie. L’organisation chargée du lobbying au congrès pour le compte de nombreuses organisations proches d’Israël aux États-Unis, le Comité américain des affaires publiques sur Israël, ou AIPAC, considère que la mesure d’étiquetage par l’Union européenne comme une « attaque » contre Israël et a cherché à légitimer les produits de «territoires contrôlés par Israël » dans la législation commerciale américaine. AIPAC a cherché à « brouiller » la question en soutenant la formulation gouvernementale israélienne de territoires « contestés » plutôt que « occupés ».

Figure 1 : sondages de consommation Google IRmep

Figure 1 : sondages de consommation Google IRmep

Pourtant, comprendre la situation sur le terrain est essentiel  pour les Américains. Bien qu’ils n’aient pas été largement publiés, les témoignages de la Commission sur le 11-Septembre ont révélé que l’occupation permanente par Israël, l’humiliation des Palestiniens, le soutien inconditionnel des États-Unis à Israël et les régimes autoritaires au Moyen-Orient étaient des motivations majeures pour le terrorisme contre les États-Unis.

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a commencé à utiliser le terme “territoires occupés” à la suite de la guerre des Six Jours provoquée par l’attaque surprise d’Israël sur l’Egypte en 1967. La résolution 242 des Nations Unies appela au retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés, afin d’établir la paix dans la région. Au lieu de cela, Israël annexa Jérusalem-est en 1980 et le plateau du Golan en 1981. Ces deux annexions n’ont pas été reconnues par la communauté internationale. L’annexion de Jérusalem par Israël a été déclarée nulle et non avenue par la résolution 478 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, tout comme l’annexion israélienne du Golan par la résolution 497. Israël retira ses forces armées de Gaza en septembre 2005, mais conserva le contrôle du spectre de fréquences [de télécommunications, NdT], des recettes fiscales, de la zone aérienne et maritime de la bande de Gaza. Israël est toujours désignée comme une puissance occupante par les Nations Unies.

Aux Etats-Unis, les politiciens à la recherche de soutien financier auprès des organismes proches d’Israël sont dissuadés d’utiliser le terme “territoires occupés israéliens”. Beaucoup préfèrent se conformer à la formulation de l’AIPAC et du gouvernement israélien qui désigne la Cisjordanie, Jérusalem-est et le Golan comme “territoires contestés” afin de ne pas contrarier les gros donateurs pro-israéliens.

Bien qu’aucun grand journal ne fasse état ou même n’évoque une quelconque occupation palestinienne de territoires israéliens, la couverture des Palestiniens par les médias est dans une écrasante majorité négative – y compris leurs demandes de reconnaissance de leur État, le mouvement non violent du BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) et la résistance aux attaques israéliennes – tout cela contribue probablement à l’incapacité fondamentale des Américains à saisir les faits essentiels de la situation au Moyen-Orient.

Basée à Washington, l’IRmep est une association de recherche sur la formulation de la politique des États-Unis au Moyen-Orient.

Source : Antiwar.com, le 24/03/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Source: http://www.les-crises.fr/une-majorite-damericains-pense-que-la-terre-disrael-est-occupee-par-les-palestiniens-par-grant-smith/


Revue de presse internationale du 07/05/2016

Saturday 7 May 2016 at 00:20

Avec notamment cette semaine la fin du secret du TTIP ; Pentagone, CIA, FBI, pas un pour rattraper l’autre ; et côté banques, le premier qui (se) dénonce a gagné… ou moins perdu que les autres. Merci à nos contributeurs et bonne lecture.

Source: http://www.les-crises.fr/revue-de-presse-internationale-du-07052016/


[Apathitique] En peu de mots, Le Figaro raconte l’horreur démocratique du pouvoir de Vladimir Poutine, par J-M Aphatie

Friday 6 May 2016 at 03:10

Un des plus beau articles de russophobie délirante à ce jour, ça se fête !

Je n’ai pas eu le courage d’argumenter, n’hésitez pas à poster des informations en commentaire…

Source : Jean-Michel Aphatie, sur son site, 30-04-2016

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Ce samedi 30 avril 2016, un article retient l’attention à la lecture du Figaro du jour. Situé en haut de la page 6, il est intitulé : « Le Kremlin craint des troubles sociaux »

Le titre interpelle le lecteur car voilà longtemps que le président russe, Vladimir Poutine, a éliminé toute forme de contestation dans sa société. Ses opposants politiques ont été soit tués, soit emprisonnés, soit contraints à l’exil. L’économie a été dépecé et partagé entre amis (Lien : bescherelle.com), de sorte que personne dans la société civile ne peut bénéficier de largesses ou de dons pour financer une activité politique. Les médias ont été mis au pas, et l’on ne voit pas bien, du coup, d’où pourrait venir la menace dans une dictature qui ne dit pas son nom.

OB : Notez que la situation en Chine ne l’empêche apparemment pas de dormir…

Et pourtant, oui, le Kremlin se sent encore en danger, probablement parce qu’un pouvoir de cette nature, installé depuis maintenant quinze ans et mesurant parfaitement son illégitimité, se fabrique des ennemis à la chaîne pour tenter de repousser indéfiniment le moment où il devra rendre des comptes et assumer sa vilenie.

C’est dans cette atmosphère paranoïaque qu’il faut replacer les projets législatifs de Vladimir Poutine, tels que les relate, ce 30 avril, Le Figaro.

Alors même que vont se dérouler au mois d’octobre des élections législatives que le parti du président, Russie Unie, est sûr de remporter, Vladimir Poutine veut instituer une « garde nationale », regroupant les troupes d’élite du ministère de l’intérieur, placée, et ceci est essentiel, sous l’autorité directe de Vladimir Poutine.

La Douma, le parlement russe, votera sur la loi instituant cette « garde nationale » le 18 mai prochain. Mais dans les intentions du président russe, chaque membre de cette troupe devra pouvoir utiliser ses armes pour tirer sans sommation sur toute personne qui présenterait un danger pour les « citoyens russes » ou pour l’Etat de ce pays. Un permis de tuer, en somme, institué à grande échelle, pour une troupe sous l’autorité directe d’un homme enfermé dans son pouvoir depuis bientôt vingt ans. Ceci est tout bonnement effrayant.

CHUUUUUT !!!! Environ 1 200 morts par la police aux États-Unis en 2015 :

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Les médias américains s’étaient émus de voir la police acheter 1,6 milliards de cartouches…

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Un autre projet de loi doit voir le jour dans ce parlement qui légifère sous la dictée du Kremlin. Il s’agit d’un texte complexe qui aboutira à criminaliser l’action des rares organisations non gouvernementales, généralement occidentales, qui travaillent encore en Russie. Selon des critères que le pouvoir maniera à sa guise, ces ONG seraient réputées être des « agents de l’étranger » et se voir ainsi interdire de toute activité sur le sol russe.

Pourquoi un tel activisme? Parce que le Kremlin redoute les effets puissants d’une crise économique qui menace de balayer son pouvoir. Les caisses de l’Etat sont vides, pillées par la corruption immense qui profite à ceux qui dirigent le pays, et vidées par un gaspillage qu’aucune cour des comptes ne s’avise à dénoncer. La baisse des prix des matières premières rajoute à la crise structurelle de l’Etat russe une menace conjoncturelle majeure, l’économie de ce pays n’étant jamais sortie de son extrême dépendance aux recettes apportées par l’exploitation de son sous-sol. Et toutes ces difficultés sont accrues par un effort militaire menée à la limite du soutenable par un Vladimir Poutine qui a annexé une partie de la Géorgie, puis de l’Ukraine, et disperse maintenant des milliards de roubles pour maintenir à flot le régime sanguinaire de Bachar El Assad en Syrie.

C’est ici sans doute qu’apparaît le plus cruellement l’incompétence et l’avidité de Vladimir Poutine et de ses amis, dont l’égoïsme monstrueux a dévitalisé tout un peuple, le cynisme du pouvoir camouflant l’ensemble sous une réthorique nationaliste dont les effets s’atténuent désormais, au point peut-être de devenir inefficace.

Voilà l’environnement dans lequel le pouvoir russe doit s’apprêter à couper encore dans les dépenses publiques, à préparer, nous dit Le Figaro, une réforme des retraites qui appauvrira encore des Russes proches du dénuement.

Flute, la Russie à intégré l’Union Européenne ou quoi ?

D’où sa crainte de troubles sociaux et la paranoïa dévastatrice qu’elle nourrit à son sommet.

Et ça, c’est sur que c’est moche la paranoïa…

La conclusion de l’article du Figaro, sur ce point, fait froid dans le dos:

« Fin avril à Smolensk, des troupes ont réalisé un exercice simulant la répression des habitants manifestant contre la hausse des tarifs communaux. »

Euh, je comprends mal, toutes les polices du monde ne font-elles pas ça ?

Ce qui est dit ici, c’est que le pouvoir russe répète ses gammes dans la perspective assumée de la répression de ceux qui, acculés à la misère, lui demanderait des comptes. Si cette situation se produit, à Smolensk ou ailleurs dans la grande Russie, nous ne pourrons pas dire que nous savions pas.

Pourquoi écrire ceci ici, sur un blog ordinairement consacré à la politique française?

Oui, parce que ça nous aurait manqué l’avis d’un non-spécialiste…

Pour la seule raison que Vladimir Poutine fait l’objet, ici, en France, de la part de plusieurs de nos grands dirigeants, d’un culte et d’une admiration déplacés.

Ah oui, je me le dis souvent – rôôôô toute cette russophilie chez nos politiques, ça fait peur

Personne ne peut ignorer la réalité de la situation russe,

Et surtout, pas la peine de parler avec des Russes vivant en Russie…

la réalité aussi de l’action menée dans ce pays par Vladimir Poutine, et s’afficher à ses côtés, défendre son action, c’est à la fois défendre ce qui ne doit pas l’être, en regard des principes démocratiques, et témoigner d’une forme de mépris à l’égard de ceux que vivent les Russes eux-mêmes.

Pour être précis, voici la liste des dirigeants français concernés par ce reproche.

Commençons par Nicolas Sarkozy et Francois Fillon, opposés sur bien des sujets, mais qui se rejoignent pour revendiquer l’amitié du leader russe et lui témoigner une certaine admiration. Poursuivons par ces parlementaires, représentés notamment par le député Thierry Mariani, qui placent dès qu’ils le peuvent dans les médias des couplets énamourés sur la politique visionnaire du président russe, qu’ils opposent généralement à la bêtise crasse et à l’ignorance des réalités internationales par les dirigeants occidentaux.

Ajoutons à la liste Marine Le Pen qui a déclaré naguère son « admiration », pas moins, à l’égard de Vladimir Poutine, sentiment désintéressé qu’il serait malveillant de relier à un prêtes récent (sic.) de 11 millions d’euros d’une banque russe au Front national. Et n’oublions pas pour terminer les intellectuels qui charpentent la France rance et qui ont, eux aussi, l’œil embué lorsqu’ils parlent du grand dirigeant qui vit si loin, là bas, dans les profondeurs d’une terre encore européenne, donc encore blanche, même si, hélas, le Coca-Cola coule depuis un certain temps déjà sur les rives de la Moskowa.

À tous ceux là donc, je conseillerais la lecture du Figaro du samedi 30 avril. Ils n’apprendront rien, ils sauront juste que nous savons tout.

Source : Jean-Michel Aphatie, sur son site, 30-04-2016

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Oui, nous savons tout : Poutine 84 % de popularité :

poutine-popularite

Hollande 16 % de popularité (ils font donc 100 % à eux 2 notez) :

hollande-popularite

et on saluera nos médias chiens de garde de notre belle “Démocratie”, qui voit une “embellie” quand le pouvoir passe de 13 % à 16 %…

Chapeau les artistes !

 

Source: http://www.les-crises.fr/apathitique-en-peu-de-mots-le-figaro-raconte-lhorreur-democratique-du-pouvoir-de-vladimir-poutine-par-j-m-apathie/