les-crises.fr

Ce site n'est pas le site officiel.
C'est un blog automatisé qui réplique les articles automatiquement

Mai 68 : Gauchisme infantile et imposteurs joufflus, par Régis de Castelnau

Friday 11 May 2018 at 05:30

Source : Vu du droit, Régis de Castelnau, 12-04-2018

Pour le contemporain, ce que l’on appellera plus tard « les événements de 68 » ont véritablement commencé le vendredi 3 mai dans l’après-midi. J’en ai le souvenir très précis, puisque ce jour-là en début d’après-midi, je passais à la piscine Pontoise dans le Ve arrondissement de Paris, l’épreuve de natation du baccalauréat prévu pour le mois de juin. Pour me retrouver en sortant dans le quartier de la Sorbonne où commençait l’émeute. J’ai toujours eu l’impression de me rappeler les deux mois qui ont suivi heure par heure. Impression en partie illusoire, car les souvenirs sont sélectifs, et l’on retient surtout ce qui a fait sens, même si celui-ci est bien souvent apparu après. Chacun sait qu’il est plus facile de raconter l’Histoire quand on connaît la fin. C’est probablement pour cela que me sont pénibles les cérémonies du 50e anniversaire qui pour partie continuent à véhiculer un mensonge et à promouvoir les imposteurs.

1968, ce fut l’année terrible dont le mai français ne fut qu’un épisode, et dont la nostalgie ne doit pas exagérer l’importance. Rappelons qu’elle avait commencé par l’incroyable événement de « l’offensive du Têt », ou les Bô-Doïs nord-vietnamiens et Viêt-congs, rassemblés en une armée régulière avaient fait trembler la première puissance du monde. Et démontré que celle-ci ne pouvait que perdre la guerre. Il y avait eu « le Printemps de Prague » avec un parti communiste voulant instaurer « un socialisme à visage humain ». Les luttes contre la guerre du Vietnam et pour les droits civiques des Noirs qui secouaient les États-Unis, ponctuées par de violentes et récurrentes émeutes et les assassinats de Martin Luther King et de Robert Kennedy. Les révoltes de la jeunesse en Allemagne et en Italie qui déboucheront au contraire de la France sur un terrorisme mortifère. Le massacre de « la place des trois cultures » au Mexique juste avant les JO marqués par la contestation des athlètes noirs américains. L’intervention soviétique pour mettre fin à l’expérience Tchèque au mois d’août, et pour terminer en beauté, l’envoi pour la première fois d’un vaisseau habité vers la Lune. Finalement, au regard ce contexte, la dimension proprement hexagonale du mai français saute aux yeux, même si ses conséquences politiques et culturelles n’ont pas été négligeables pour notre pays.

Pour en revenir à ma propre expérience, j’ai retenu le caractère étonnant de la première semaine qui suivra l’explosion du vendredi 3 mai et se terminera le 10 avec les affrontements de la rue Gay-Lussac. Un gigantesque et violent monôme, au sein duquel le marais des étudiants et lycéens avait rejoint les groupuscules gauchistes. Le tout au son de l’internationale (!). De retour d’Afghanistan, Georges Pompidou conscient que c’était les fils de bourgeois qui se faisaient matraquer, se rendit à la télévision pour capituler devant les revendications étudiantes. C’est là qu’à mon sens se situe la grande bifurcation entre le mai étudiant qualifié à juste titre par Michel Clouscard de « 14 juillet des couches moyennes » et le « Mai ouvrier » proprement dit. La classe ouvrière au sein de laquelle, quoi qu’on en dise aujourd’hui, le PCF et la CGT étaient hégémoniques, se mit en mouvement pour profiter de la faiblesse ponctuelle du pouvoir. Elle organise une grève générale aussi massive que stupéfiante. Malgré toutes les incantations gauchistes, il n’y aura jamais de convergence entre les ouvriers et les étudiants, les grilles des usines leur resteront fermées.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/mai-68-gauchisme-infantile-et-imposteurs-joufflus-par-regis-de-castelnau/


Création d’une Nouvelle Syrie : propriété, dépossession et survie du régime

Friday 11 May 2018 at 05:00

Source : Blog de Joshua Landis, 15-04-2018

Des bulldozers détruisent des barrières barrant une route dans la ville d’Harasta, à l’est de Damas (SANA via AP)

15 avril 2018

Alors que tous les regards étaient tournés sur l’attaque menée par l’armée américaine en réponse à la présumée attaque chimique dans l’Est de la Ghouta, un événement peu remarqué qui aurait potentiellement pu avoir un impact bien plus important sur le futur de la Syrie s’est produit. Il y a environ dix jours, le régime du président Assad passait la Loi n°10. Cette loi prévoit la création d’entités administratives locales en charge des efforts de reconstruction dans chaque province du territoire tenue par le régime. Tous les Syriens auront pour obligation d’enregistrer leurs propriétés privées auprès de ces entités locales en fournissant en personne ou via des représentants légaux leurs titres de propriété. Cela doit être fait dans les deux mois qui viennent environ. En cas de non respect de cette obligation, le risque encouru est la saisie par l’État syrien de toute propriété non enregistrée.

Avec le déplacement de la moitié de la population syrienne et les nombreux transferts de propriété effectués avant 2011 de manière non officielle, ce sera mission impossible pour beaucoup de Syriens. Selon le degré d’application et de respect de cette loi, la conséquence la plus probable sera l’acquisition par l’État syrien d’un nombre considérable de propriétés dans un futur proche – terrains, constructions et autres biens immobiliers – sur le territoire actuellement sous son contrôle. La réelle conséquence ici est double. La conséquence la plus importante est la mainmise du régime du président Assad sur les biens dont il a besoin pour financer la reconstruction du pays et rétablir le fondement de son pouvoir tout en préservant sa viabilité sur le long terme et son indépendance. De plus, les centaines de milliers – voire les millions – de Syriens qui ont fui les combats ou l’enrôlement forcé seront dépossédés de leurs biens. La Loi n°10 est un chef d’œuvre faustien – à la fois dans son injustice et dans son ingéniosité.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/creation-dune-nouvelle-syrie-propriete-depossession-et-survie-du-regime/


Miscellanées du 10/05

Thursday 10 May 2018 at 06:00

I. Les éconoclastes

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/miscellanees-du-10-05/


Source : The Nation, Stephen F. Cohen, 25-04-2018

La coopération avec Moscou demeure vitale pour la sécurité nationale américaine, mais les allégations du « Russiagate », maintenant codifiées dans un procès du DNC (Comité National Démocrate), transforment la poursuite de cette coopération de plusieurs décennies un crime.

Par Stephen F. Cohen

Le 25 Avril 2018

Stephen F. Cohen, professeur émérite d’études Russes à NYU (New York University) et Princeton, continue avec John Batchelor leurs discussions (généralement) hebdomadaires à propos de la nouvelle Guerre froide US-Russie. (Vous pouvez vous procurer les épisodes précédents de cette discussion, qui est maintenant dans sa cinquième année, sur TheNation.com.)

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/verites-oubliees-sur-limperatif-de-cooperation-et-non-de-criminalisation-avec-la-russie-par-stephen-f-cohen/


Source : René Naba, 22-07-2002

En ces temps là, «la chair à canon» carburait à la gnôle. En guise de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-1918).

En guise de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-1918)
En signe solidarité avec Christine Taubira, grande dame de la justice française, victime d’un méprisable délit de faciès

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique-par-rene-naba/


Donc en résumé, les États-Unis (7 700 ogives nucléaires) se retirent de l’accord dans lequel l’Iran s’engageait à ne pas développer d’armes nucléaires. La Grande Bretagne (225 ogives) et la France (300 ogives) proposent à l’Iran de renégocier. Israël (80 ogives) applaudit Trump

Source : Aljazeera, Mersiha Gadzo, 23-04-2018

Le journaliste d’investigation Gareth Porter réfute certains des mythes qui entourent le programme nucléaire iranien.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/liran-est-il-reellement-une-menace-nucleaire-par-mersiha-gadzo/


Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 07-05-2018

Dès janvier 2011, c’était mal parti avec la résurgence de mouvements anciens, complexes et changeants, mais aussitôt qualifiés par les observateurs pressés de « révolutions arabes ». Révolutions, carrément ! Il se trouva même deux anciens militants trotskistes – Benjamin Stora (spécialiste de l’Algérie) et Edwy Plenel (spécialiste de tout) – pour commettre un livre : Le 89 arabe – Réflexions sur les révolutions en cours. Un livre à ouvrir dès qu’on est un peu mélancolique, tant ses contes et légendes sont à mourir de rire.

L’auteur de ces lignes se souvient d’une confrontation télévisée avec Samir Aïta – éternel courtisan de tous les défecteurs syriens, de Rifaat al-Assad à Moustapha Tlass en passant par Abdel Halim Khaddam – dont l’obsession est de devenir ministre, un jour… Ceint d’une écharpe rouge, rouge comme celle de Christophe Barbier (révolutionnaire en chef de L’Express), le sieur Aïta ne cessait d’invoquer – trémolos dans la voix – la « révolution » syrienne ! A la dixième évocation récurrente du même type, votre serviteur se permet de mettre en garde l’imprécateur contre l’abus textuel du terme ! Réponse courroucée du pré-ministre : « mais vous, jeune homme qu’est-ce que vous pouvez bien connaître des révolutions ? »

IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION

Quelle grande joie de pouvoir retorquer que – comme jeune reporter – j’avais eu la chance de pouvoir couvrir la chute d’Anastasio Somoza au Nicaragua et de travailler, quelque temps, avec les plus hauts responsables du Front sandiniste de libération nationale (FSLN), précisant que « la révolution sandiniste » fut marquée par : une réforme agraire, la nationalisation des grandes exploitations de la United Fruit Company et la promotion des droits des femmes. Une vraie révolution, de vraies ruptures avec l’ordre économique, social et politique d’une sanglante dictature soutenue par les Etats-Unis. Je concluais en n’observant rien de tel dans la prétendue « révolution » syrienne, sinon les crimes d’une bande de jihadistes cherchant à détruire l’Etat-nation syrien, avec l’aide des puissances occidentales, des pays du Golfe et d’Israël. Samir Aïta faillit défaillir…

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/la-syrie-attaquee-par-des-ovnis-par-richard-labeviere/


Source : ACRIMED, Blaise Magnin, 07-05-2018

À chaque grande manifestation depuis deux ans maintenant, se déroule le même scénario auquel les « grands » médias d’information politique et générale participent activement sans, visiblement, se lasser. Alors que des militants vêtus et masqués de noir formant un cortège en tête de manifestation s’attaquent à des symboles du capitalisme et/ou affrontent les forces de l’ordre, les journalistes focalisent leur attention sur ces heurts et ignorent quasiment « le reste » – qui est aussi l’immense majorité – des manifestants et leurs revendications, avant que des hordes d’éditocrates hurlent leur indignation partout où ils sont invités à le faire.

Comme en 2016, la manifestation du 1er mai cette année à Paris n’a pas échappé à ce tropisme de l’information par temps de mobilisation sociale et le matraquage médiatique fut intense. Tout se passe finalement comme si les médias, croyant rendre compte de la mobilisation, construisaient en réalité ce que le sociologue Patrick Champagne qualifie de « manifestation de papier » [1] :

Mais la manifestation, action qui n’agit que dans la mesure où elle est donnée à voir largement, ne peut produire les effets pour lesquels elle a été finalement organisée que si elle parvient à susciter de larges recensions dans la presse écrite, parlée et télévisée, point de passage obligé pour être perçu par le champ politique. On pourrait presque dire, sans forcer l’expression, que le lieu réel où se déroulent les manifestations, qu’elles soient violentes et spontanées ou pacifiques et organisées, n’est pas la rue, simple espace apparent, mais la presse (au sens large). Les manifestants défilent en définitive pour la presse et pour la télévision ; les journalistes présents tout au long des défilés ou installés dans les salles de presse spécialement aménagées pour eux croient rendre compte de la manifestation sans apercevoir qu’ils participent à sa réalisation.

Dans ce jeu de miroir, les chaînes d’« information » en continu BFMTV et CNews, furent évidemment en pointe, comme le relate Arrêt sur images : diffusion en direct des dégradations dont les images tourneront en boucle jusqu’au soir, servies par une dramatisation outrancière des « événements » par la plupart des commentateurs en plateau qui parleront de militants « armés jusqu’aux dents », de « convergence des violences », de « terrorisme urbain », ou de « prise d’otage de la démocratie », emboitant ainsi le pas aux responsables LR et FN qui se relaient pour faire part de leurs réactions martiales.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/manifestation-du-1er-mai-a-paris-les-medias-saccagent-linformation-par-acrimed/


(Billet invité)

Le livre que Simon-Pierre Savard-Tremblay vient d’écrire sur le Despotisme sans frontières[1] est une contribution à l’analyse des ravages de l’idéologie libre-échangiste. Simon-Pierre Savard-Tremblay est économiste, mais il est aussi citoyen, c’est à dire un économiste engagé. Il le montre avec cet ouvrage qui revient sur différentes questions, de l’impact du CETA sur l’économie du Québec à la mise sous tutelle de la politique induite par le libre-échange.

Rappelons que Savard-Tremblay est, en même temps qu’il enseigne la sociologie à l’Université de Montréal, comme journaliste dans les médias depuis plusieurs années, et notamment dans le journal Le Devoir. Il est aussi blogueur au Journal de Montréal et chroniqueur à la revue La Vie agricole. Il a reçu, en 2017, le prix du Patriote de l’année de la Société nationale des Québécois et des Québécoises de la Capitale. Il a publié en 2016 un ouvrage L’Etat Succursale qui démontrait la profondeur et la pertinence de ses analyses.

Le libre-échange contre la démocratie

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-democratie-despotisme-et-libre-echange-le-livre-de-savard-tremblay-par-jacques-sapir/


Source : The Defense Post, Sirous Amerian, 18-04-2018

L’Iran a testé un missile balistique à moyenne portée Shahab-3 à Qom en juin 2011. Image : Ruhollah Vahdati/ISNA

Par Sirous Amerian

18 avril 2018

L’Iran a été au centre des actualités mondiales cette dernière décennie, avec son programme nucléaire devenu le centre d’attention. Cette question mise de côté, au moins temporairement, on pouvait s’attendre à ce que l’Iran cesse de polariser l’attention par la signature du Plan d’action global conjoint [ou Accord de Vienne sur le nucléaire iranien, NdT] il y a trois ans, mais ce ne fut pas le cas.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/pourquoi-liran-a-t-il-besoin-de-missiles-balistiques-par-sirous-amerian/